[Geralt] Le jugement dernier

Le Stirland a la réputation d'être une province pauvre, arriériée et rustique, aussi ses soldats portent-ils souvent un équipement de fortune. Ses archers sont néanmoins réputés dans tout l'Empire pour leur adresse. Le Graf Albérich Haupt-Anderssen, issue d'une famille vieille de quatre cent ans, règne sur le Grand Comté depuis Wurtbad, la Ville du Vin.

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Ombre afficha une moue dubitative durant tout le discours de son ami d’enfance. Elle n’aimait pas beaucoup l’idée de rester plus longtemps à l’abbaye, chaque seconde de plus étant un risque supplémentaire d’être démasqués, en dépit de toutes les précautions qu’ils pourraient prendre. Cependant, la jeune femme avait une confiance aveugle en Geralt, et en l’occurrence, croyait en la faisabilité de son plan. Le fait était qu’à part les conseillers, les autres membres de l’Ordre n’étaient au courant de rien au sujet de Geralt. Au contraire, les informations au sujet du Loup Blanc étant ultra-sensibles, elles étaient soigneusement gardées secrètes. Cela leur donnerait un avantage non négligeable : celui de pouvoir se déplacer librement et à priori sans éveiller les soupçons. Et ils disposaient d’un autre atout dans leur manche : ils connaissaient parfaitement les lieux et le dispositif de garde fixe.

Il n’en restait pas moins que le plan était fou ! Voler une des reliques les plus puissantes du Noble et Chevaleresque Ordre du Repos Mérité, dans son siège même, à Sigfriedhof ! Et le tout pour le compte de deux parias ! Finalement, après des longues secondes de réflexion, la chasseuse de vampire poussa un soupir et accorda un sourire à Geralt. Puis, d’une voix amusée, elle lui répondit :

Image-C’est sans doute l’un des plans les plus fous que j’ai entendu, mais avec de la chance, ça peut marcher.


Sur ces mots, elle se mit en mouvement. Il n’y avait pas un instant à perdre. Subrepticement, à pas feutrés, le duo s’éloigna de la cellule monastique pour rejoindre les escaliers situés au bout du couloir. La chambre de Geralt se situait au troisième étage du bâtiment abritant les dortoirs aux étages, et le réfectoire et les cuisines au rez-de-chaussée. On accédait d’un étage à un autre par le biais d’un grand escalier en colimaçon qui allait des sous-sols jusqu’aux combles, et aux côtés duquel se trouvait un monte-charge à poulie pour passer les marchandises et les divers objets lourds et encombrants. Ubran se trouvait là, il montait la garde devant l’entrée des escaliers en colimaçon de ce niveau. A la vue de Geralt, son vieux compagnon, il se fendit d’un sourire chaleureux et le prit fraternellement dans ses bras, le gratifiant d’une tape dans le dos et d’un signe de tête. Le couloir étant rempli de cellules où dormaient les membres de l’Ordre, mieux valait éviter de parler et de se faire remarquer, mais la joie d’Ubran lors de ces retrouvailles était suffisamment visible pour se passer de mots.

Lorsqu’ils furent descendus au premier étage, où logeaient les membres importants de l’Ordre, dont le maître armurier, ce fut à Ombre d’entrer en scène. Elle et Ubran avaient déjà neutralisé les gardes fixes, mais restait à pénétrer discrètement dans la chambre d’un conseiller et à lui subtiliser sa clef.

Comme il l’avait fait deux étages plus haut, Ubran resta posté à l’extrémité du couloir, à la sortie des escaliers, afin de pouvoir avertir Geralt et Ombre de tout arrivée imprévue de ce côté-là. Le Loup Blanc, lui, accompagna Ombre jusqu’à la porte de chambre de l’armurier, mais n’y entra pas, restant en alerte, prêt à intervenir si quelque chose tournait mal.

Série de jets de dés effectués.
La première difficulté consista à crocheter la solide serrure de la porte qui leur barrait l’accès à la chambre du supposé dormeur. Fort heureusement, les doigts de fée d’Ombre n’eurent aucune difficulté à surmonter l’obstacle, à l’aide d’une sorte d’épingle à cheveux. Quelques secondes plus tard, un petit « clonk » retentit et la jeune femme put pousser la porte qui s’ouvrit sans grincer. La chasseuse de vampires l’entrebâilla et se faufila dans l’ouverture, sortant de la ligne de vue de ses camarades. Puis, ce fut l’attente angoissée pour Geralt et Ubran, chacun à une extrémité du couloir. Chaque instant paraissait durer une éternité, chaque bruit semblait faire un terrible tintamarre, chaque ombre évoquait celle d’un garde en patrouille.

En réalité, ils n’eurent pas à attendre longtemps. Une minute ou deux seulement après qu’elle eut pénétré les lieux, Ombre en ressortit silencieusement, en brandissant victorieusement une clef. A en juger par son expression d’intense soulagement et la sueur qui perlait de son front à grosses gouttes et qu’elle essuya rapidement d’un revers de manche, elle paraissait avoir eu chaud, mais l’essentiel était qu’elle y était parvenue, sans déclencher l’alerte. Victorieux, le trio se replia à l’étage inférieur, le rez-de-chaussée. Par chance, la grande salle du réfectoire semblait vide à cette heure tardive. Ce n’était pas toujours le cas, certains membres de l’ordre rentrant ou partant parfois pour des missions nocturnes. Sans être vus, le groupe put se glisser dans la salle d’étude qui donnait ensuite directement sur l’armurerie.

Cette grande salle de cours était vide, à l’exception des pupitres et chaises qui la peuplaient, et surtout des deux gardes armés qui faisaient les plantons devant la porte de l’armurerie, assis sur des chaises normalement réservés aux étudiants. Il s’agissait là d’une corvée que l’Ordre donnait généralement aux armuriers novices, celle d’assurer la garde et de la permanence pour ceux qui désireraient accéder aux armes en pleine nuit. En voyant le trio arriver, les deux compères qui discutaient entre eux à voix basses et ensommeillées, relevèrent la tête en les dévisageant d’un air endormi, et se redressèrent en poussant leurs chaises et en saisissant leurs armes, retrouvant une posture plus professionnelle. L’un d’eux grogna quelque chose qui ressemblait à :


-Oh non, ne me dites pas que vous voulez accéder à l’armurerie à cette heure-ci...

Et son compagnon ajouta, d’un air tout aussi peu enthousiaste :

-Ouais, tu as raison, pourquoi ça tombe toujours sur nous ? Bon, d’accord, ça marche. Laisse Johan, je m’en charge. Vous connaissez la chanson : on vous ouvre, vous prenez ce que vous voulez dans ce bordel, pendant ce temps, je vous tiens à l’œil et je vais chercher le registre que j’ai dû laisser quelque part sur le comptoir. Ensuite, vous revenez me voir avec ce que vous avez pris et vous signez. Vous sortez avec votre matos, je verrouille la porte et basta !

La première phase du plan s’était déroulée sans accroc, et Ranald semblait du côté des voleurs cette nuit-là. Mais il restait encore à pénétrer dans l’armurerie et à tromper la vigilance des deux gardes. L’un d’entre eux, le dénommé Johan, resterait à l’entrée. L’autre entrerait aussi dans l’armurerie et irait chercher le registre sur un comptoir, tout en gardant un œil distrait sur les activités des trois compagnons. Grommelant quelque chose dans sa barbe, le garde qui avait parlé en dernier se tourna vers la porte et commença à l’ouvrir, tandis que son camarade dévisageait Ubran, Geralt et Ombre d’un œil vitreux. Bientôt, ils auraient accès à l’armurerie, et en théorie, celle-ci n’était pas gardée de l’intérieur.
J'ai coupé le post ici car je ne sais pas comment ni quand tu souhaitais exactement agir. Si tu veux une description plus complète de l'intérieur de l'armurerie, tu peux me la demander par MP ou via discord.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Geralt
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Messages : 424
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

Se faufilant dans les couloirs telle des ombres, Geralt suivait sans un mot sa camarade et amie d'enfance. Le Loup blanc le savait, le plan qu'il venait de déclencher était tout simplement fou. Sortir de la forteresse de l'Ordre était déjà compliqué mais maintenant y voler une relique des plus dangereuse... Avait il fait le bon choix ? Peut être...
Mais dans le même temps, le chevalier déchu savait que si il parvenait à s'emparer de l'arme dont Buchwald faisait tant d'éloge... Alors Agabius pourrait être vaincu.
Geralt le savait, il redoutait une nouvelle rencontre avec le vampire, et malgré tous les évènements, il avait encore le profond désir de s'entretenir avec lui, ayant de nombreuses questions à lui poser. Cet ennemi auquel il se sentait lié... En réalité il n'en connaissait que très peu de chose. Peut être obtiendrait il déjà quelques éléments de son histoire auprès de Buchwald ? Enfin si il parvenait à sortir d'ici en vie.
L'idée était toujours de retrouver la trace du maître vampire pour l'abattre, c'était les consignes qui avait été donné à l'équipe chargé du sauvetage de Geralt, mais pour le loup blanc... Qui pouvait savoir ce qui arriverai une fois face à face ? La corruption vampirique était certes moins omniprésente dans l'esprit et le cœur de membre déchu de l'Ordre ces derniers temps mais... A l'heure d'aujourd'hui, était il seulement capable de lever sa lame contre Agabius ? Le vampire avait réveillé et dévoilé bien des choses en lui, et beaucoup d'innocent en avait fait les frais. Depuis Geralt essayait d'échapper à ces démons... Mais serait il capable de sortir la tête de l'eau le moment venu ?

L'avenir serait déterminant, pour lui, pour les siens et pour l'Ordre...

Les retrouvailles entre Geralt et Ubran furent silencieuses mais chargé en émotion, les deux hommes se saluant par une accolade presque fraternel. Si ils ne pouvaient échanger aucun mot au risque d'être repéré par quelqu'un déambulant dans les couloirs du monastère. Les deux hommes n'avaient pas oublié que la dernière fois qu'ils s'étaient vu, c'était à Bielen... Cela semblait tellement loin aujourd'hui, et Geralt n'aurait jamais cru revoir un jour son ami. Ubran était un homme de confiance, qui avait sauvé la vie du loup blanc par le passé et ce plus d'une fois, notamment lors de son combat contre Tosot, et aujourd'hui encore, le chasseur de vampire mettait sa vie en jeu pour l'aider à échapper à son exécution.
Quoiqu'il en soit, le trinôme était désormais réuni, et ils purent donc tous se diriger vers les quartiers du maître armurier de l'Ordre pour commettre leur larcin.

Ombre fut celle désigné pour voler la clé de la section spécial de l'armurerie, et tandis que Ubran et Geralt faisaient le guet, près à intervenir à tout moment, les quelques minutes qui s'écoulèrent ressemblèrent à des heures. Le moindre courant d'air faisant se raidir Geralt, qui pensait alors qu'une patrouille fondait sur eux, mais il n'en fut rien. Le calme fut total...
Ombre ressorti alors de la chambre du grand armurier, clé en main, et ce fut un soulagement pour tous de savoir qu'elle était parvenu à accomplir cet exploit sans éveiller personne.

Arrivant devant l'armurerie, ils se dirigèrent vers les deux sentinelles en faction qui, à n'en pas douter voyait leur rôle comme une terrible corvée. Ne posant pas plus de question que cela, ils acceptèrent non sans se plaindre d'ouvrir l'armurerie, et d'y laisser faire ce que le trinôme devait y faire, mais quoiqu'il en soit, tous les matériels qui seraient empruntés devraient être noté dans un cahier destiné à vérifier les va et viens dans l'armurerie.
Le loup blanc, se retourna alors vers Ubran.


"Ubran mon ami... Reste ici avec notre frère initié, sans son camarade, je n'aimerai pas qu'il se sente seul dans sa mission certes ingrate mais à quel point importante ! Cela ne sera pas long, le temps de récupérer le matériel avec Ombre et nous partons."

Geralt n'en dit pas plus, mais le regard qu'il porta à son ami indiquait qu'il préférait le laisser dehors pour faire le guet au cas où quelqu'un s'amènerait ici. De plus dans le même temps, il gardait l'une des deux sentinelles à l'œil, tandis que Ombre et Geralt entrèrent dans l'armurerie avec la seconde, qui s'empressa d'aller chercher le registre. Laissant ainsi quelques secondes Ombre et Geralt seul, leur donnant l'occasion de communiquer.

"Distrait le garde, j'ai besoin d'un peu de temps, je m'occupe d'aller récupérer la relique. Si les deux sentinelles commencent à poser trop de questions, toi et Ubran devrez les neutraliser. Ce sont des novices et ils ne sont guère méfiants. Cela sera facile.

Si une patrouille se dirige ici, j'ai bonne espoir que Ubran trouvera les mots juste pour les éloigner, personne d'autre ne devrait venir dans l'armurerie à une heure pareil, et de toute façon il devra attendre son tour. La sentinelle limitera d'elle même le nombre de personne entrante en même temps sans aucun doute.

Enfin si les choses dégénèrent... Les deux sentinelles deviendront nos otages... J'espère que nous n'en arriverons pas là. Que Morr veillent sur nous..."


Le plan était simple et consistait donc à laisser Ombre et Ubran distraire les sentinelles dans le but de faire gagner le plus temps possible au loup blanc, pendant qu'il se faufilerai jusqu'à la section interdite. Avec la clé, il devrait être en mesure d'y pénétrer sans le moindre problème, ne manquerai plus cas s'emparer de la relique.
Mais un point restait à éclaircir... Quel était le type d'objet qui représentait cette relique... Car pour la faire sortir sans la moindre question des deux sentinelles... Il faudrait sans aucun doute se débarrasser d'eux de force... A ce moment là, les choses deviendraient sans aucun doute compliqué, car dès que quelqu'un verrait que deux sentinelles n'étaient plus à leur poste... L'alerte serait donné, et le forteresse de l'Ordre deviendrai aussi hermétique qu'une prison.

Le temps jouait contre le trinôme maintenant...
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 05 août 2018, 15:50, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
► Afficher le texte

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le visage du jeune garde qui restait en arrière s’illumina en entendant les propos de Geralt à Ubran. Partager un moment avec un membre plus haut placé dans l’ordre, et un membre de terrain qui plus était, ce n’était pas donné à tout le monde ! Qui plus était, Ubran était réputé pour sa gentillesse et sa modestie. Aussi accorda-t-il un sourire entendu au Loup Blanc avec un signe de tête positif, signe qu’il avait compris la manœuvre. Alors qu’ils entraient, Geralt entendu derrière lui le début d’une conversation :

-Alors comment t’appelles-tu ?

Une fois dans la pièce, Geralt exposa son plan à Ombre pendant que le garde s’éloignait un moment afin de mettre la main sur le livre où étaient consignés les allers et venues des armes et munitions stockées ici. Ombre ne put réprimer un sourire satisfait et amusé, puis elle répondit en chuchotant à son vieux presque frère :
Image-Ne t’en fais pas, on peut faire confiance à Ubran tout le monde l’aime bien il n’aura pas de mal à les distraire le temps nécessaire et à éloigner les curieux. Mine de rien je commence à croire qu’on a nos chances, après tout. Ah, et n’oublie de nous rapporter quelques équipements crédibles que nous aurions voulu emprunter pour ne pas avoir l’air suspect.


A peine l’homme de garde qui les avait accompagnés à l’intérieur revint-il avec son gros livre entre les mains qu’Ombre engagea la discussion avec lui. Comme son camarade au dehors, la sentinelle était semblait-il heureuse de pouvoir discuter un peu avec quelqu’un pour égayer la monotonie de sa faction statique. Tandis que son attention était distraite, Geralt put aisément sortir de sa ligne de vue sans éveiller les soupçons, comme s’il allait chercher un article précis un peu plus loin dans l’immense salle aux rayonnages multiples. Et la réalité n’était pas loin de la fiction ! En effet, le Loup Blanc était effectivement là pour s’emparer d’un artefact précis, la seule différence, c’est qu’il n’en avait absolument pas le droit. Mais cela, l’homme ne pouvait pas le savoir, puisqu’il était hors de sa vue lorsqu’il commença sa recherche.

Se souvenir de l’emplacement de la trappe interdite contenant les objets magiques et autres artefacts mythiques de l’Ordre fut un jeu d’enfant, au sens propre du terme. Pour les rares novices qui avaient grandi au sein de l’Abbaye, cet endroit était un peu comme une « caverne aux merveilles », source de rêves pour les enfants. Qui parmi eux n’avait pas imaginé un jour y entrer pour manier telle épée légendaire, telle masse bénie ? Mais pour la majorité d’entre eux, la trappe blindée qui permettait d’y accéder resterait à jamais close. Aujourd’hui, Geralt allait changer la donne. Après avoir rejoint l’endroit, il fit jouer la clef dans la serrure, et avec un cliquetis satisfaisant caractéristique d’un mécanisme robuste et bien huilé, le pêne se retira de la gâche, permettant au lourd battant d’acier de coulisser librement sur ses gonds.

Encore fallut-il relever ledit battant, épais d’une bonne douzaine de centimètres d’acier trempé au moins. La trappe était lourde, mais fort heureusement, ses gonds semblaient aussi bien huilés que sa serrure, et elle ne grinça pas lorsque Geralt la releva. Une fois ouverte, le chasseur de vampire entra dans ce qui était le saint des saints de l’armurerie. La trappe donnait sur plan incliné en pente plutôt douce qui s’enfonçait dans les entrailles de la butte sur laquelle était bâti l’édifice. Tout comme l’armurerie en elle-même, l’endroit n’était pas éclairé, bien qu’il y ait un certain nombre de torchères à intervalles réguliers sur les parois, mais heureusement, comme il faisait nuit, le Loup Blanc s’était vu remettre une torche par le garde afin de chercher les objets dont il avait besoin.

A la lueur des flammes, il put donc constater que le boyau principal s’enfonçait sur une trentaine de mètres tout au plus, avant de donner sur une salle principale. A droite et à gauche du couloir d’accès, on trouvait quelques autres portes verrouillées, donnant toutes sur des petites salles d’armes. Geralt savait par les informations de Buchwald, transmises à Ombre puis à lui-même, que ce qu’il recherchait se trouvait dans la pièce principale. Là encore, sans les clefs, il aurait été stoppé par une lourde porte en acier. Mais une nouvelle fois, il l’ouvrit sans problème et pénétra dans la pièce tout au fond du couloir.

Outre des armes, armures et objets magiques, saints ou chargés d’une forte valeur historique pour l’Ordre, chacun posé avec délicatesse sur un présentoir, il y avait au fond de la pièce ce que recherchait notre héros. Et cela ne passait pas inaperçu, loin de là ! A part les ombres portées des présentoirs et des divers objets entreposés, dont beaucoup luisaient, pas un recoin de la pièce n’était épargné par une intense lumière multicolore projetée sans interruption mais toujours changeante (semblable à une actuelle « boule disco » qui reflèterait mille lumières de couleurs différentes et sans cesse mouvantes, à ceci-près qu’ici l’artefact diffuse continuellement la lumière dans toutes les directions à la manière d’un petit soleil ou d’une ampoule électrique). A côté de cela, la lumière de la torche paraissait bien pâle, et même presque invisible, de même que la lueur que certains objets magiques dégageait.

« L’amulette du soleil perdu », indiquait simplement la plaque sous le piédestal sur lequel trônait l’objet ! Un artefact dont l’existence était un secret connu seulement d’un petit cercle d’initiés, et dont l’origine avait été oubliée de tous. Nul ne savait comment Hans Dieter Buchwald avait eu connaissance de cet objet et de son utilité. Mais à lui seul, il éclairait la pièce d’une lumière vive et multicolore. D’ailleurs, l’objet lui-même était fait d’une matière inconnue de Geralt. Sans doute celle-ci était-elle métallique, mais elle paraissait également translucide. Ses reflets n’arrêtaient pas de varier. De sorte qu’en un même instant, on aurait dit qu’une partie de l’objet était d’or, une autre d’argent, une autre encore d’un cristal transparent le plus pur, puis cela changeait à la seconde suivante et les reflets à la surface de l’objet devenaient d’un blanc laiteux, ou de rubis, d’émeraude ou de saphir. Seul le noir semblait ne jamais apparaître.

L’amulette avait la forme d’un soleil grossièrement taillé, comme tiré d’un dessin d’enfant, et était de grande taille. Son centre était un cylindre d’une bonne douzaine de centimètres de diamètre, épais de deux à trois centimètres, duquel s’échappaient les « rayons » de soleil, des sortes de petits triangles (pour être plus exact des pyramides à base carrée) de taille différentes et irréguliers, qui pouvaient eux-aussi aller jusqu’à douze centimètres environ. Au final, l’objet aurait à peu près pu tenir dans une boîte cylindrique de 25 centimètres de diamètre sur trois de hauteur. Le tout semblait fait d’une seule pièce, et clairement pas conçu pour un humain si ce devait bien être porté autour du cou comme une amulette.

A vue de nez, la densité de l’objet était importante : plus que l’acier ou l’or en tout cas, car l’objet devait bien peser une demi-douzaine de kilogrammes au moins.

Ni son origine, ni son histoire n’étaient indiquées sur la plaque, mais la seule chose que semblait savoir l’Ordre à son sujet était très intéressante. Il semblait, à en croire les écritures sur le panneau que toute magie noire, au sens strict du terme, était tout bonnement neutralisée par cet objet. La source de sa puissance était inconnue. Emporter l’objet discrètement ne serait possible qu’en le cachant complètement de l’extérieur, sans quoi son intense lumière diffusée en permanence trahirait sa présence. Comment Geralt allait-il faire pour sortir sans se faire repérer avec cet artefact en sa possession ?
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Geralt
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Messages : 424
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

Usant du temps fourni par Ombre et Ubran, Geralt put échapper à la vigilance des sentinelles, s'engouffrant dans l'armurerie, traversant de longues rangées d'armes plus variés les une que les autres : épées d'aciers ou d'argents, couteaux, armes à feu... Tout ce qui pouvait servir au chasseur de vampire lambda se trouvait ici. Mais Geralt recherchait un objet bien particulier...

Il tomba alors enfin sur la trappe donnant accès à tous les trésors que l'Ordre avait su accumuler depuis sa fondation. Usant de la clé volé au chef armurier, il put ainsi passer sans encombre les protections runiques inscrites sur la trappe. S'enfonçant alors dans l'obscurité, jamais n'aurait il pensé pouvoir un jour accéder à cet endroit. Certes, plus d'une fois il en avait entendu parler lors de son initiation par Dietrich, mais jamais il n'avait pu y mettre les pieds. Rares étaient ceux qui l'avait fait d'ailleurs... l'accès à un tel endroit était réservé aux plus hautes instances de l'Ordre, et encore même parmi l'élite, une sélection était faîte.
S'enfonçant dans les entrailles de la forteresse, sa route ne fut jalonné que par quelques lumières disposés le long du couloir, mais heureusement pour le loup blanc, une torche lui avait été fourni un peu plus tôt, sans quoi n'aurait il eut le choix d'avancer en tâtonnant les murs. C'est alors que au fur et à mesure de sa progression, il arriva dans la salle principal de cette section secrète de l'armurerie. Il se figea alors, posant son regard sur les différentes armes et pièces d'armure exposées un peu partout, profitant de quelques secondes, il s'émerveilla devant ces objets dont certains lui étaient totalement inconnu tandis que d'autres avaient été portée à sa connaissance lors de ces longues années d'apprentissages dans l'Ordre. Il imagina alors, combien d'érudit aimerait se trouver à sa place à ce moment...
Mais Geralt n'avait que peu de temps pour l'émerveillement, n'oubliant pas que d'une minute à l'autre, l'alerte pouvait être donné, et que l'Ordre tout entier risquait de se lancer à sa poursuite... Condamné à mort pour trahison, le fait de se trouver dans ce lieu interdit ne faisait que aggraver son cas...

C'est alors que dans le fond de la salle, un objet attira toute son attention, une amulette brillait de mille feu, surpassant toute lumière, perçant de multiples couleurs l'obscurité ambiante, le loup blanc ne put détacher ces yeux de cet objet à la fois magnifique et terrifiant. N'ayant pourtant aucune prédisposition magique, Geralt sentit tout de même son corps être parcouru d'une puissante magie, provenant de cet objet nommé : l'amulette du soleil perdu... Si il en ignorait tout, les détails donnés par le petit écriteau fixé sous l'objet expliquait que cet amulette était en mesure d'annuler tout usage de magie noir à l'encontre de son porteur... Une chose incroyable en soit, le loup blanc en plus de se demander comment cela pouvait fonctionner, ne put s'empêcher de se poser cette question : "Pourquoi un objet d'une telle puissance n'avait il jamais été utilisé dans le combat de l'Ordre contre la non vie..."
Ignorant tout de l'artefact, sans aucun doute Buchwald serait il en mesure de l'éclairer, lui qui avait été en mesure de connaître l'existence d'un tel objet. Approchant sa main de l'amulette, le chasseur de monstre ne put s'empêcher d'éprouver quelques remords à l'idée de voler l'Ordre. Car si la possession de l'amulette du soleil perdu était sans aucun doute en mesure de les aider à vaincre Agabius... Le risque qu'une telle arme tombe entre de mauvaises mains existait aussi...

Se souvenant alors de l'effet produit par l'épée magique de la comtesse grise lorsque Geralt avait voulu l'emmener avec lui, le membre de l'Ordre déchu ne put s'empêcher d'imaginer que l'amulette possédait peut être un système de défense qui lui était propre... Mais l'heure n'était plus à la crainte, et revenir en arrière n'était plus une option après les risques qu'il avait déjà fait prendre à Ombre et Ubran par son obstination à trouver cette arme.

Il approcha alors sa main, et entra en contacte avec l'amulette, une lumière vive l'aveugla alors, puis il se sentit comme absorbé par l'objet, une chaleur quasi insupportable parcourant son corps...

***
Lorsque la lumière se dissipa, et que la vue lui fut redonnée, Geralt constata qu'il n'était plus dans la salle secrète de l'armurerie, d'ailleurs il n'était plus dans le QG de l'Ordre non plus. Observant les environs proches, il semblait se trouver dans un établissement similaire à une auberge, la lumière stellaire éclairant les environs, il put constater que la nuit était tombé en observant les extérieurs par une fenêtre.
Une auberge... Comment était ce possible qu'il se retrouve soudainement ici alors que quelques secondes plus tôt, il était entré en contacte avec l'amulette du soleil perdu... L'incompréhention du loup blanc était total.
Plus étrange encore, le décor posé semblait comme... Ephémère... S'approchant d'une table, elle semblait visuellement être constitué de bois, et pourtant quand il tenta de la toucher, celle ci n'était qu'un écran de fumée, chaque chose ici semblait immatériel... Dans quel folie Geralt se trouvait il encore ?!

C'est alors que derrière lui, il sentit une présence. Se retournant avec vivacité comme s'attendant à voir arriver quelques dangers, il vit alors une femme lui tourner le dos... Cette chevelure aussi rouge que le feu...


"Que... Kar... Karla ?!"

Il n'en était pas totalement sûre mais supposait que la jeune femme n'était autre que celle qu'il avait connu à Altdorf des années auparavant. Encore elle... Ce fragment du passé le hantait continuellement ces temps ci... Pourquoi maintenant ?! Il n'en savait rien.
S'approchant lentement, le chasseur de monstre remarqua alors que Karla observa avec une attention toute particulière le sol devant elle, celui ci était en partie plongé dans la pénombre, et ce fut en se tenant aux cotés de la jeune femme qu'il avait longtemps sunommé :"Cheveux de feu", qu'il constata qu'un corps se trouvait devant elle... Le corps d'une femme à forte corpulance, qui d'après sa tenue vestimentaire était sans aucun doute une employé ou la propriétaire de l'établissement... Baignant dans son sang, elle portait les marques de nombreux coups de couteaux, un véritable archarnement inhumain... Il était impossible de savoir combien de coup on lui avait porté, mais l'assassin avait fait preuve d'une rage sans limite...
Détachant alors son regard du corps, le loup blanc reporta alors son attention sur Karla, celle ci n'avait pas dit un mot, et était dans un état horrible, sa robe immaculé du sang de sa victime, sa main droite tenant fermement le couteau. Tremblotante, elle se tenait là, observant son crime...
Ignorant si tout ceci était réel ou encore le fruit de son esprit, le loup blanc ne put s'empêcher de tenter d'entrer en contacte avec la jeune femme.


"Qu'est ce que tu as fais Karla ?! Je... Donne moi ce couteau s'il te plait."

Il tendit alors sa main à la jeune femme, qui eut un léger sursaut à ce moment, comme ne remarquant que maintenant la présence du chasseur de monstre à ces cotés. Attendant sans un mot qu'elle lui donne sa lame, le loup blanc restait tout de même sur ses gardes, n'ayant pas oublié l'un de ces récents cauchemars où la jeune femme lui était aussi apparu mais cette fois ci sous la forme d'une serviteuse de la non vie, lui otant la vie sans le moindre scrupule.
Karla releva alors son visage, et se tourna vers le guerrier corbeau. Le regard qu'elle lui porta était à glacer le sang... Ce regard... N'était en aucun cas celui d'une jeune femme terrifiée ou ayant des remords... Non ce regard, Geralt ne le connaissait que trop bien : Celui d'une personne tuant pour la première fois de sang froid... Celui d'une personne ayant apprécié l'adrénaline offerte par ce court instant donné lorsque l'on tenait le sort de quelqu'un entre ces mains...

Karla... Que t'est il arrivé...

C'est alors qu'il sentit un danger arriver derrière lui, mais à peine eut il le temps de se retourner, qu'il entraperçu une autre femme, vêtu de façon riche et élégante, un visage d'ange et d'une beauté presque divine, mais avec un regard aussi mauvais que terrifiant. N'eut il le temps de réagir, que la nouvelle arrivante posa sa main sur la poitrine de Geralt, entrainant alors une douleur horrible dans tout le corps du guerrier aux cheveux blanc.
Se sentant chuter, il perdit pied tandis que l'obscurité des lieux le dévora...

Lorsqu'il se réveilla à nouveau, il fut plongé dans un nouveau décor, immense plaine bordée par quelques bois sombres et lugubres, il venait d'être plongé dans un immense champs de bataille ou s'affrontait deux armées... D'un coté des hommes bêtes traversant et tuant tout ceux se dressant sur leur passage, déversant leur rage bestiale sur le champs de bataille, tandis que se dressait face à eux, d'innonbrables morts vivants, armée vampirique composé de cadavres décomposés d'impériaux, de Bretonniens, d'elfes et même d'hommes bêtes...
Se retrouvant pourtant en plein milieu de cette guerre, Geralt semblait y être assimilé comme un simple fantôme, immobile au milieu de ce carnage, personne ne semblait le voir, il n'était ici que simple spectateur d'une bataille ayant eut lieu quelque part dans le monde.

Au loin son regard se porta sur les commandants de l'armée de zombie, plusieurs vampires rassemblés ensemble, usant de leur magie nécromantique pour contrôler leur troupe, tout en déversant mort et corruption là ou leurs pouvoirs pouvaient porter.
Mais autre chose était à l'oeuvre ici... Geralt vit alors quelque chose sortir des entrailles de la terre, sorte de créature démoniaque et inhumaine sorti tout droit des enfers, celle ci hurla de rage, un cri qui aurait pu faire tressaillir même les plus brave... La scène qui se jouait était elle la fin des temps ? L'apocalyspe elle même ? Il était capable d'y croire...

Puis le champs de bataille se dissipa, formant un nuage de fumée, et ouvrant sur un ultime décor : Celui du QG de l'Ordre, Geralt reconnaissait l'endroit : Il était au point culminant de la frontière entre le Stirland et la Sylvanie. Le ciel était sombre et la lune rouge sang... Et devant lui se tenait deux cavaliers noirs, perchés sur leur sombre monture, observant avec une attention presque malsaine la forteresse des guerriers corbeaux... Ces deux ombres... Etaient les même que celles qu'il avait aperçu lorsqu'il était tombé dans le coma après son combat contre "le chauve"...
L'une posa alors pied à terre, et se retourna vers Geralt, elle resta là sans un mot, et Geralt sentit la peur monter en lui... Il avait comprit qu'il était tout simplement en train de délirer, que sans aucun doute tout ce qu'il venait de voir n'était encore une fois qu'un simple reflet de son esprit, et pourtant... Ce cavalier noir, l'observait comme si il se tenait réellement face à lui à l'instant T.
Relevant alors son bras et pointant son doigt vers Geralt, il dit sinistrement :


"Je... Je te vois Loup blanc !!!!!"

D'un bond inhumain, l'ombre se jeta alors sur lui tout en hurlant un son horrible et bestiale. La surprise en fut elle, que Geralt se retrouva tétanisé par la terreur que cette chose amenait chez lui : Il tenta d'interposer son bras entre son corps et la créature, sachant son geste aussi puéril que désespéré.
***


Fermant les yeux, attendant de subir la prise du cavalier noir, ces yeux s'ouvrirent d'eux même alors tandis qu'il se retrouva à nouveau dans la salle secrète de l'armurerie de l'Ordre, l'amulette du soleil perdu en main, celle ci continuait à briller, mais d'une lumière qui lui semblait moins intense.
Le coeur de Geralt battait la chamade, il ignorait ce qu'il venait de se passer, si le fruit de ces cauchemars étaient des brides de son imagination, du passé, de l'avenir ? Il n'en savait rien. Pourquoi rêvait il de Karla ? Quel était cette bataille qui s'était déroulé devant ces yeux ? Il n'en savait absolument rien mais... Ces cavaliers noirs... Il savait que leur existance était réel, Mélianor le lui avait dit lorsqu'elle l'avait soigné dans sa demeure familiale... Ils étaient lié à Agabius... Et ce qu'il venait de vivre était un message : L'ennemi était là aux portes de l'Ordre, attendant que le loup blanc viennent à eux...
le chasseur de monstre porta alors son attention sur l'amulette... Prêt... Il se devait d'être prêt pour les combats à venir, et pour cela il allait devoir être prêt à tout... Dietrich le lui avait dit : la faiblesse dont il avait fait preuve jusqu'ici... Etait ce dont Agabius usait pour l'atteindre. La peur qui le rongeait... Devait être transformé en force... Une fois sorti de l'Ordre... Lui, Ombre, Buchawald et Ubran seraient livrés à eux même, et cette équipe allait être confronté aux pires horreurs de la non vie.

Le seul choix qui s'offrait à Geralt était celui ci : Etait il un loup ? Ou un mouton... Manger ou être manger, chasseur ou proie... La décision lui revenait.

Reprenant ses esprits, et ayant enfin l'objet de sa convoitise, il enroula l'amulette du soleil perdu dans quelques bouts de tissus trainant dans la salle, le but était d'avant tout de cacher au mieux la lumière que projetait l'objet.
Remontant à la surface et quittant la salle secrète de l'armurerie, il referma la trappe runique derrière lui, tandis qu'il se trouva à nouveau dans la section principal de l'armurerie.
Trouvant un sac, il y stocka l'amulette, avant de mettre par dessus, armes et munitions en tout genre, se servant à la va vite dans l'armurerie, il prit avec lui dagues, munitions, et autres armement de telle sorte à montrer au responsable de l'armurerie, qu'il avait bien prit avec lui différents objets, revenir les mains vides aurait été trop suspect...

Revenant dans le champs visuel de Ombre, il lui fit un signe de tête indiquant qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait. Posant le sac à ces pieds, il s'adressa à la sentinelle.


"Désolez de vous avoir fait attendre... Mon frère, moi et mes compagnons avons une longue route à faire, et déjà nous avons pris du retard... Ce qui provient de l'armurerie est ici. Devons nous en faire l'inventaire complet ou bien ma parole fera t'elle foi ? Nous y gagnerons du temps tous les deux. Mais je sais aussi que la confiance n'exclu pas le contrôle... Sache en tout cas, que je vanterai le sérieux dont toi et ton compagnon faîte preuve dans la mission qui est la votre auprès du grand armurier . Vous êtes les gardiens de bien des trésors...

Il s'approcha alors de la sentinelle et du registre.

"Ou dois je signer ?"

Geralt espéra alors que la sentinelle ne lui ferait pas déballer son sac en entier, en effet, si il pouvait cacher l'existance de l'amulette, cela serait pour le mieux.
Mais, sachant qu'il n'existait pas de risque zéro, il avait pensé à un mensonge si jamais il devait montrer à la sentinelle tout ce qu'il avait sorti de l'armurerie. L'existance de l'amulette n'étant connu que de rares initiés, la sentinelle ne devait rien savoir d'un tel objet, aussi Geralt prétexterai que cet objet était le fruit d'une mission secrète qui avait été confié à lui et son équipe par le grand conseil lui même, le but était de l'amener à Altdorf pour qu'il soit étudié par les plus grands mages de l'Empire dans le but de découvrir son histoire et ces secrets. Mais bien sûre, cette mission était totalement officieuse aussi demanderai il à la sentinelle de n'absolument rien dévoiler de son existance. Il espérait ainsi par son mensonge, donner l'idée à la sentinelle de la confiance que Geralt lui accordait en lui confiant un tel secret.
Qu'allait il arriver ?

Si jamais mon mensonge passe pas, je sors mon arme à feu que je pointe sur la sentinelle, ce sera le signal pour que Ombre et Ubran fassent de même. On maitrise ensuite les sentinelles, ont les désarme/entrave puis on les enferme dans l'armurerie et on se barre rapidement. Le but ensuite est de quitter le QG de l'Ordre maintenant qu'on a l'amulette.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 05 août 2018, 15:50, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
► Afficher le texte

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le garde qui conversait avec Ombre accorda à peine un regard agacé à Geralt. Le retour du Loup Blanc signifiait pour lui la perspective très prochaine du départ de sa jolie interlocutrice et le retour à une garde de nuit morne et ennuyante. D’autant que la comparse de notre héros n’avait pas fait les choses à moitié, elle s’était véritablement lancée dans une conversation qui paraissait passionnante, semblant réellement s’intéresser à l’homme de faction.

Sans l’ouvrir davantage pour le fouiller, il se contenta d’un simple coup d’œil rapide au contenu du sac tout en répondant à Ombre :


-Ouais, je suis bien d’accord avec toi. Ils se cassent la tête pour pas grand-chose en haut lieu. Feraient mieux de nous laisser dormir, après tout on est tous du même camp dans ces murs. Et puis, de toute façon, tout ce qui a un tant soit peu de valeur est protégé par les soutes blindées dont seul le maître armurier a la clef. Oui, je te le dis, c’est une honte, une honte. Et après on nous sermonne en nous disant que notre boulot est important, que la garde de l’armurerie est une lourde responsabilité et tout le blabla. Foutage de gueule oui ! On nous fait même pas assez confiance, à nous, la relève, le futur, les armuriers de demain, pour nous confier le vrai matos. Et puis, de toute façon, avec tout le fric qu’ils ont et quand on sait le salaire et les extra des grands pontes soi-disant pour couvrir les frais sur le terrain… On est pas à une bastos près ici, ni à un couteau de plus ou de moins, pas vrai !?

Apparemment, Ombre n’avait pas fait que compatir avec lui et l’aguicher un peu. L’intelligente jeune femme avait également orienté la conversation dans un sens qui arrangeait le groupe. En feignant la familiarité avec lui malgré son rang supérieur, elle avait flatté son égo. En l’encourageant dans la prise à la légère de sa tâche et de la hiérarchie, elle l’avait poussé à être moins pointilleux, inconsciemment. C’est ainsi que le garde passa à Geralt le registre et un stylo, afin qu’il se charge lui-même du travail – et que, pendant ce temps, il puisse profiter des derniers moments « privilégiés » avec Ombre. La sentinelle refila donc sans s’embarrasser de convenances le livre et le crayon, et lui dit :

-Enfin bref, entre nous, on va pas s’embêter plus que ça, vous n’êtes pas des voleurs, je vous connais bien. Tiens ! Indique ce que tu as pris ici, signe là, et vous pourrez y aller.

Ombre susurra quelques mots à l’oreille du garde qui sourit et bomba le torse, se désintéressant totalement de sa tâche. Puis, tandis que Geralt, terminait, elle lui accorda un petit baiser discret mais suggestif sur la joue, au coin des lèvres, et lui glissa en même temps un papier plié dans la poche. Sur ces entrefaites, le trio sortit de la pièce et retomba sur Ubran et l’autre garde, eux aussi en grande conversation :

-Tu sais, on a tous dû commencer par ce genre de corvées, mais… Ah, voilà Geralt qui revient ! C’est bon, Geralt ? On a ce qu’il nous faut, on peut y aller ?

Et ainsi, le groupe put quitter sans problème l’armurerie. Restait maintenant à déterminer un itinéraire pour sortir de l’Abbaye. Allaient-ils tout simplement sortir par la grande porte en jouant le culot jusqu’au bout, ou bien imaginer un plan plus élaboré ?
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Geralt
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Messages : 424
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

Une nouvelle fois la chance souriait à Geralt. Ombre était décidément parfaite dans son rôle, ayant entrainé la sentinelle dans une conversation qui semblait à ces yeux des plus palpitante. Celle que l'on surnommait la lame noir, avait su se faire un nom au fil des années, et quand bien même elle fut éloigné des murs de la forteresse pendant de nombreuses années, jouant le rôle d'agent de liaison avec la branche du suaire, le respect et l'admiration qu'on lui trouvait était totalement justifié. Quasi fille de Dietrich, elle s'était montré bien meilleur disciple du vieux maître que Geralt durant leur enfance, le surpassant sur bien des points. Elle avait acquis le respect de ces ainés, et l'admiration des plus jeunes initiés.


Ayant gagné la confiance des gardes, le loup blanc eut juste un contrôle rapide et visuel du contenu de son sac, désormais l'arme destinée à vaincre Agabius était en sa possession, et du plus profond de lui même, il espérait que les risques pour l'obtenir n'aurait pas été vain le jour où il devrait se servir de cet objet unique et étrange, tant convoité par Buchwald.
Signant le registre par son nom, le chevalier déchu de l'Ordre, ne put cacher la frustration qu'entraina le comportement aguicheur que Ombre s'amusa à faire transparaître avec la sentinelle, s'en retrouvant totalement retourné, et n'ayant désormais plus que d'yeux pour la jolie brune.
Voulant en finir avec ce spectacle qu'il trouva ô combien ridicule, sans aucun doute ce jugement de sa part étant en partie le fruit d'une certaine pointe de jalousie, au vu de son passif avec la jeune femme, il se décida sur un ton assez sec, d'indiquer à la chevalier de l'Ordre qu'ils en avaient terminé ici.



"Ombre ! … Nous n'avons plus rien à faire ici maintenant. Merci mon frère pour le temps que tu as pu nous accorder."

Se dirigeant vers la sortie de l'armurerie, il fut accueilli par Ubran qui de son coté, mit fin à la discussion qu'il avait engagé avec la seconde sentinelle. Désormais le trinôme se trouvait à nouveau dans les sombres couloirs de l'Ordre.

"En effet mon ami, nous sommes fin prêt."

En guise de dernières salutations, Geralt accompagna son départ d'un hochement de tête destiné aux gardes, avant de s'éloigner, suivi de près de ses deux comparses. Désormais ils avaient tout ce qu'il fallait pour quitter au plus vite la sombre forteresse, jusque là, l'audace du plan de Geralt avait parfaitement fonctionné, et il venait de récolter les fruits de son risqué pari. Mais il savait aussi qu'il ne fallait jamais tenter la chance trop longtemps. La partie la plus difficile se présentait désormais, à savoir l'évasion...
Mais avant l'évocation d'un éventuel plan, le loup blanc ne put s'empêcher d'envoyer une pique à son ami d'enfance : Ombre.


"Ce jeu de séduction était il vraiment nécessaire ? ... Je ne te connaissais pas ce coté puéril Ombre. Dois je y voir l'amateurisme de la confrérie du Suaire ?"

Ce ne fut qu'une fois sa phrase terminée, qu'il releva la stupidité de ses propos. Geralt mit une nouvelle fois en avant ce que Dietrich au conseil lui avait tant reproché, cette faiblesse, cette nouvelle manie de se laisser dicter ses propos et ses actes par ses sentiments... Le plus puéril ici n'était autre que lui. Certes il savait que le baratin de la jeune femme n'avait été que le fruit de son plan destiné à distraire la sentinelle, mais il n'avait pu s'empêcher de se laisser dévorer par la jalousie en voyant la jeune femme donner ce stupide baiser au garde. Sans aucun doute le passif de Geralt avec Ombre y était pour quelque chose, une décenie auparavant, ils avaient tout deux été des amants interdits... Relation qui avait conduit à l'exil de Ombre en Tilée. Trop d'années s'étaient écoulées, et la jeune femme devant lui, n'était sans aucun doute plus totalement celle qu'elle avait été lorqu'ils s'étaient quittés.
Aujourd'hui, Geralt n'était même plus en mesure de dicter sa propre vie, alors comment aurait il pu se permettre de dicter celle de sa camarade ? De plus son rang dans l'Ordre lui était supérieur, chose qu'il ne devait pas oublier, et qui avait en sommes son importance.
Que ce jeu de séduction soit un pur hasard, ou que Ombre l'ai intentionnelement provoqué pour observer le comportement de Geralt, ne changeait rien à l'aveu de faiblesse dont il venait de faire à nouveau preuve. Et Geralt ne pouvait oublier... Tous les risques qu'elle et Ubran prenaient pour le sortir d'ici...


"Je n'aurais pas du dire cela, pardonne moi. Ce qui compte c'est que vous avez tous les deux été parfait. J'ai trouvé l'objet : " l'amulette du soleil perdu ". Buchwald pourra sans aucun doute nous en dire plus le moment venu..."

Les choses venaient d'être mit au clair d'elle même, et Geralt laissa un silence planer au sein du groupe, attendant d'éventuels réactions. Fixant le sac qu'il avait prit dans l'armurerie comme il put dans son dos, il chercherai à s'en débarasser plus tard, étant donné que seul l'amulette avait une réel importance enf in de compte.
Désormais il ne manquait plus cas mettre leur plan d'évasion à exécution, et celui ci serait aussi osé que dangereux. Ombre et Ubran avait bien entendu réfléchit au moindre détail, après tout ils n'étaient pas du genre à foncer tête baissé.
L'idée était simple, il fallait rejoindre l'un des remparts du fort, où un point déterminé avait été conclu, sûrement avec Buchwald d'ailleurs, pour y fixer une corde pouvant leur servir à descendre le long des murs et ainsi quitter en toute discrétion le QG de L'Ordre. Si sur le principe, l'idée était simple, le moment délicat serait celui de la descente, les rendant totalement vulnérable...


"Bien ne restons pas trop longtemps immobile dans les couloirs, une patrouille pourrait arriver à tout moment, je suppose que l'un des rempart est moins bien gardé que les autres ? Ouvrez la marche et allons y, le moment est venu de quitter l'Ordre..."
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 05 août 2018, 15:51, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
► Afficher le texte

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le trio s’éloigna de l’armurerie, échafaudant la suite de leur stratégie tout en marchant. Si le Loup Blanc était le décideur, les deux autres avaient déjà prévu un itinéraire d’extraction, et comptaient bien l’emprunter sauf indication contraire.

La remarque de Geralt à propos du comportement adopté par Ombre avec le garde ne reçut en retour qu’un sourcil levé en signe d’interrogation, puis un sourire mutin en secouant lentement la tête de droite à gauche et en levant les yeux au ciel. L’intéressée haussa ensuite les épaules, mais ne souhaita pas répondre, se contentant de présenter ses paumes ouvertes comme pour signifier un « qui sait ? » provocateur.

Quoi qu’il en fût, la discussion reprit bien vite un ton plus sérieux. Il ne fallait pas oublier l’endroit où ils se trouvaient et le risque de se faire découvrir qui augmentait avec le temps. A n’importe quel moment, l’alerte pouvait être donnée. Il suffirait que quelqu’un découvre le vol des clefs du maître-armurier ou ce qui était arrivé à frère Tholaster. Ou encore juste qu’ils tombent sur une patrouille trop curieuse. C’est pourquoi Ubran répondit sans tarder à son vieux compagnon, comme pour mettre fin ce moment gênant qui n’avait pas lieu d’être dans cette situation :


-Ce nom ne me dit rien, mais nous aurons tout le loisir de parler de cela une fois dehors. Notre plan est simple, et c’est pour cela qu’il est bon. Les murs Sud et Est sont les moins lourdement gardés, puisqu’ils ne font pas face à la Sylvanie. De plus, le mur Sud a l’avantage de n’être pas bordé de bâtiments : seule s’y trouve une grande cour entre l’infirmerie et les écuries, cour qui devrait être vide à cette heure-ci. Nous aurons donc moins de chances de tomber sur un insomniaque. Le seul danger est qu’il s’agit d’un terrain découvert, même si l’obscurité nous dissimulera.

Nous monterons ensuite sur le chemin de ronde. J’ai caché une corde près des créneaux d’un rempart. Nous ne nous en saisirons ainsi qu’au dernier moment, afin de ne pas éveiller les soupçons. Quant aux gardes de cette section du mur, je leur ai fait livrer par un tiers des bouteilles d’alcool auquel j’ai ajouté un petit quelque chose. Je connais ces gars, ce sont des bons, mais ils aiment la boisson, et j’ai moi-même partagé un petit verre avec eux pour m’assurer qu’ils boivent. Evidemment j’avais pris l’antidote. A l’heure qu’il est ils doivent tous roupiller. Ce qui nous laisse quelques temps pour agir avant la relève qui ne devrait plus tarder maintenant.

A l’origine, nous n’avions pas imaginé devoir attendre aussi longtemps à l’intérieur de l’Abbaye. J’espère au moins que cette amulette vaudra tous les risques qu’on a pris pour elle.

Enfin bref, même une fois les murs franchis, il ne faudra pas traîner, et foncer au fleuve en restant hors de vue si possible. Buchwald nous attend déjà de l’autre côté de la rivière. Ironiquement, dès que nous l’aurons rejoint en Sylvanie, nous serons virtuellement hors de portée de l’Ordre… Mais les vrais ennuis commenceront.


Le groupe arpentait les vénérables allées du lieu où ils avaient passé leur enfance, du moins pour Geralt et Ombre. Un lieu que le Loup Blanc connaissait si bien. Peut-être le seul qu’il avait pu appeler son foyer, en dépit de la dureté de l’entraînement qu’il y avait subi. Il y avait toute une partie de sa vie dans ces vieilles pierres. Chaque dalle, chaque brique, chaque poutre avait vu Geralt jouer, pleurer, rire, suer, saigner même. Aujourd’hui, fouler le sol de cet endroit devait sans doute revêtir une signification particulière pour lui. Etait-il conscient, alors, qu’il risquait bien de ne jamais pouvoir revenir dans ce lieu ? De ne jamais revoir les travées, cloîtres et salles de son enfance ?

Qu’il ressente ou non ce moment comme symbolique, il y avait une certaine dramaturgie mêlée d’une bonne dose d’ironie dans leur départ en catimini. Lui qui avait passé tant de temps, parcouru tant de lieues, affronté tant d’ennemis pour arriver en ce lieu, se retrouvait maintenant, alors qu’il venait à peine d’y arriver, à s’enfuir comme un voleur de ce qu’il avait espéré être un refuge. Désormais, il n’aurait plus de maison, plus d’abri, plus d’obstacle entre lui et Agabius. Rejeté par ceux qu’il considérait comme sa famille, il devrait faire face et affronter son destin, ou disparaître à jamais dans les ombres et devenir un fantôme, un paria.

Tous sens en alerte, le trinôme évoluait rapidement dans un environnement qu’il maitrisait parfaitement. Evitant les patrouilles en se cachant dans les alcôves et recoins qu’ils connaissaient, ils parvinrent sans difficulté à la première difficulté réelle : franchir la grande cour à découvert.

Le jour, ce lieu plat au sol de terre et d’herbe était généralement destiné à l’entraînement. On y installait des agrès, y courait ou s’affrontait. L’endroit était suffisamment vaste pour permettre à une centaine de personnes de s’entraîner en même temps sans se gêner. Rarement, une partie de la cour était utilisée pour des cérémonies en grande pompe ou des livraisons particulièrement volumineuses. C’était toujours un endroit animé où des gens passaient ou s’activaient en journée, souvent observés par des flâneurs qui profitaient de la vue offerte pour prendre une pause ou fumer une pipe en commentant les combats. En revanche, la nuit, mis à part des exercices nocturnes qui y étaient parfois organisés pour les novices, la grande cour était généralement vide.

Et c’était le cas cette nuit-là ! Cela pouvait représenter à la fois un avantage, puisque personne n’était là pour les surprendre dans leur fuite, et un inconvénient, dans le sens où si une sentinelle avait la mauvaise idée de regarder dans cette direction, il ne pourrait manquer de les repérer sur ce terrain vide. Un groupe de trois silhouettes évoluant subrepticement dans un lieu où ils n’avaient à priori aucune raison objective d’aller attirerait immédiatement l’attention et les soupçons sur lui s’il était aperçu. Mais il n’y avait pas d’autre solution pour atteindre le mur : c’était ça ou passer par un autre itinéraire qui serait sans doute plus lourdement gardé. Il faudrait donc prendre le risque, conformément à la décision de Geralt.

Test de rapidité et de discrétion (HAB) : 9. Réussite.
Fort heureusement pour notre héros disgracié, la traversée se fit à priori sans anicroche. Chacun des membres du trio était rompu à des missions nécessitant parfois une certaine discrétion, aussi surent-ils habilement combiner rapidité et légèreté pour parvenir à une course tout en finesse à travers l’espace découvert. Lestement, ils rejoignirent le mur d’enceinte en un rien de temps et y accédèrent par les escaliers d’une tour. Le moment était venu de vérifier si les somnifères d’Ubran faisaient toujours effet et si personne ne s’était aperçu de l’état des gardes.

Ils avaient passé beaucoup plus de temps que prévu à l’intérieur du monastère-forteresse. Beaucoup trop de temps. Déjà, à l’horizon, l’aube poignait. Mais une fois encore, Ranald était avec les fugitifs. Tout se passait comme prévu. La relève n’était pas encore arrivée, l’alarme n’était pas donnée, les gardes de faction roupillaient encore sur leur table dans la tour. Ils n’avaient plus qu’à se saisir de la corde, former un nœud coulant et l’attacher à un créneau pour se laisser descendre le long du mur. Ce fut fait en un rien de temps.

Geralt passa le premier, car il était celui qu’on tentait de faire évader et qu’il portait sur lui le sac et son précieux contenu. Mais alors qu’il passait de l’autre côté de la muraille, en même temps que le Soleil apparaissait au loin, la patrouille de gardes qui devait prendre la relève des drogués fit son apparition dans son champ de vision. Elle était encore à l’autre bout de la cour, et ne se pressait pas. Cependant, si elle levait les yeux vers eux, ils étaient cuits ! Les premiers rayons du jour, rasant l’horizon, les rendait extrêmement visibles, placés en évidence.

Quoi qu’il en fut, le Loup Blanc ne put en voir plus : il devait filer, et vite ! Trop tard pour faire marche arrière maintenant. Il se laissa donc glisser le long de la corde et atterrit doucement sur une pente pierreuse et escarpée. Il fut rapidement suivi par ses deux complices, qui prirent le soin de retirer la corde. Ils n’étaient pas absolument certains d’avoir été repérés, et si ce geste simple pouvait leur permettre de gagner un peu de temps, alors c’était toujours bon à prendre.

Ils étaient sortis du périmètre, certes, mais leur restait à redescendre la colline, contourner la ville et franchir le fleuve sans être appréhendés. Et cela ne serait pas forcément simple. Surtout qu’ils ignoraient si ou quand l’alerte serait donnée ? Valait-il mieux foncer en ligne droite à travers les habitations pour prendre de vitesse les gardes avant que l’alarme ne soit donnée ? Ou bien valait-il mieux être discret et prendre son temps pour ne pas éveiller les soupçons des locaux ? Ou encore contourner tout simplement le village, à travers champs, ce qui serait plus long, mais peut-être plus discret ?

Tout le monde se tourna vers Geralt, dans l’attente de sa décision.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Geralt
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Messages : 424
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

Ubran exposa le plan du groupe, qui si il semblait des plus simple, n'en était pas moins efficace. Le Loup blanc reconnaissait bien le style de son frère d'arme, Ubran était un homme censé et averti, en plus d'être un excellent tireur, le chasseur de monstre lui devait d'ailleurs déjà par deux fois la vie. Il avait prit soin de droguer les sentinelles chargés de veiller sur l'un des remparts de la forteresse, donnant au trinôme une fenêtre de tir pour leur fuite. Désormais ne manquait plus qu'à vérifier si les effets de la drogue agissaient toujours ou non, car à la base, le trinôme n'avait pas prévu de rester aussi longtemps dans les murs du QG de l'Ordre. Si personne ne sembla réagir à l'énonciation du nom du trésor que Geralt était allait chercher dans l'armurerie de L'Ordre, tous espéraient que les risques qu'ils avaient pris, porteraient leur fruit le moment venu.

Telle des ombres, ils se faufilèrent dans les sombres couloirs de la forteresse, espérant à chaque recoin ne pas croiser une patrouille qui si elle les trouvait ici, ne manquerait pas de les interroger pour sûre, une perte de temps que le trinôme ne pouvait désormais plus se permettre.
Geralt fut alors parcouru d'une certaine nostalgie, lui qui avait tant voyagé ces derniers mois, tant perdu… Mendelev, Sannri, Nathalie… Tant de vie innocente, qui pour la plupart avait donné leur vie pour que le loup blanc puisse rejoindre cet endroit… Pourquoi ? Pour que désormais il soit obliger de le fuir, tel un voleur, un traitre, un paria, un condamné à mort tentant d'échapper à la potence… Toutes ces âmes devaient à l'heure actuel maudirent son nom, et cette situation des plus précaire, n'était que le fruit des décisions de Geralt…
Ici, il avait pensé retrouver le confort et la sécurité d'un foyer, auprès d'hommes et de femmes forgés dans le même argile que lui : Fort, déterminé, animé d'une volonté sans faille : Celle de protéger le monde des hommes… Et pourtant il n'en fut rien, malgré son argumentaire, le grand conseil avait rendu son terrible verdict : la mort… Geralt aurait été en mesure de l'accepter, mais un plan pour lui sauver la vie avait été mit en place, sans aucun doute par les soins de son maître Dietrich… Il n'avait pu se résigner à refuser cette nouvelle chance qu'on lui donnait, surtout quand Ubran, Buchwald et Ombre y avaient été mêlé.
Ce qu'ils faisaient cette nuit là, était passible de haute trahison, car par leurs actions, il remettait en cause le jugement du grand conseil de l'Ordre de lui même ! Sans compter le vol dont ils s'étaient rendu coupable… Geralt en était sûre désormais, il y avait peu de chance qu'il puisse revoir les murs de la forteresse des guerriers corbeaux un jour dans sa vie… Retrouver son honneur et la confiance de ces ainés en tuant Agabius, ne serait sans aucun doute jamais totalement suffisant… Dès les premières lueurs du jour, quand tous découvriraient son évasion, des messages seraient délivrés à travers l'Empire : Des affiches avec le nom du loup blanc, condamné pour haute trahison envers l'Empire, et cette réputation qu'il s'était forgé au fil de longues années serait alors entaché à tout jamais… Et les histoires que les gens avaient aimé se raconter à son sujet, disparaître pour laisser place à des ragots et des jugements en tout genre… De "Héros", il deviendrait un monstre aux yeux de l'humanité...
Une fois en dehors de la forteresse, la non vie serait le principal ennemi, l'équipe de Geralt allait après tout en direction de la Sylvanie, la terre des morts, mais elle serait aussi traquée, par les meilleurs membres de l'Ordre, le grand conseil ne laisserait jamais couler l'affront dont il allait être victime, et même Dietrich ne pourrai calmer leur courroux… Sans compter les nombreux chasseurs de prime et autres officiels qui se lancerait aux trousses du Loup blanc, dans l'espoir de l'abattre et ainsi toucher une prime quelconque ou encore pour se faire un nom dans ce monde…

Le trinôme arriva alors dans la grande cours, qu'ils purent traverser sans encombre en usant de leur talent d'infiltration, ils étaient après tout ici tous des membres confirmés de l'Ordre, ayant des capacités à la fois variées et polyvalentes, et ne pas être détecté lors de leur traversée fut un jeu d'enfant.
Arrivant sur les remparts, ils purent constater que comme Ubran l'avait signalé, les sentinelles de garde étaient toutes plongés dans un profond sommeil, au grand soulagement de Geralt, car cela signifiait que malgré le choix d'aller récupérer l'amulette, il avait encore le temps de déguerpir des lieux.

Désormais, il ne manquait plus qu'à descendre le long des remparts, chose qu'ils firent, Geralt en tête, tandis que accompagnant sa périlleuse descente, le soleil commençait à se lever, réchauffant de ces premiers rayons le Stirland, tout en chassant l'obscurité des lieux, faisant ainsi disparaître le plus fidèle des alliés du membre déchu de l'Ordre : L'ombre.
Dans sa descente, Geralt put alors constater que dans la cours principale, la relève de garde commençait à faire route sur leur direction, ils n'avaient plus cas lever les lieux pour cueillir les fuyards, mais n'ayant plus vraiment d'option, remonter lui étant impossible, le chasseur de monstre accéléra sa descente, oubliant la discrétion et la sécurité, mais parvenant à arriver en bas en un seul morceau, seul la paume de ses mains fut légèrement brulé suite au contacte de la corde et de sa vitesse lors de son rappel. Le reste du groupe parvint également à le rejoindre sans encombre, et si ils ne pouvaient savoir si ils avaient ou non été détecté, ils ne prirent pas le temps de le vérifier, étant obligé à la vue du déroulement du plan d'accélérer leur fuite.
Plusieurs solutions et itinéraires étaient possibles, mais Geralt trancha assez rapidement, car si jusque là il avait préféré jouer la sécurité, il devait désormais gagner du temps.


"Ne perdons pas plus de temps, l'obscurité ne nous cache plus, passons à travers le bourg, avec de la chance nous éviterons les gardes, et en cas de fuite, il nous sera plus simple de nous faufiler à travers les baraquements, les locaux nous connaissent bien : Ombre et moi… La plupart nous voyait nous balader dans le village étant gamin, on devrait nous ignorer et ne pas se méfier de nous."

Par cette décision, Geralt espérait ne pas se tromper, ne voulant pas que Ombre et Ubran se soit donnés tant de mal pour rien. Désormais la frontière Sylvanienne était proche, et d'ici quelques minutes, l'alerte serait donné lors de la relève de garde qui allait avoir lieu sur le rempart… Il faudrait quelques minutes de plus pour qu'on remarque la disparition de Geralt, et le loup blanc s'attendait à tout moment, à entendre la grande cloche de l'abbaye sonner, signe… Que la chasse aux fugitifs serait ouvert…

Pour autant, ce détail était le dernier des soucis de Geralt, autre chose le tracassait désormais, à savoir ces retrouvailles avec Buchwald… Car le moment venu, il devrait annoncer au chasseur de vampire expérimenté, que, si il avait pu amener son fils en lieu sûre comme demandé, il était aussi responsable de la mort de la dénommé Mileann, sa sœur… Et il allait aussi devoir révéler les lourds secrets qu'il avait accumulé ces derniers temps aux autres membres de l'équipe, en particulier Ombre, qui le connaissait mieux que quiconque… Si en soit tous savaient que le conseil avait condamné le loup blanc à mort, ils en ignoraient précisément les raisons, et le pourquoi du comment… Et Geralt ne pouvait leur cacher la vérité, car si Agabius était le plus grand danger qui les menaçait, c'était aussi parce que par le biais du Loup Blanc et de l'influence vampirique qu'il était parvenu à immiscer dans son cœur et son esprit, le membre déchu de l'Ordre était ainsi devenu aussi dangereux pour son ennemi que ses propres alliés…
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 05 août 2018, 15:51, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
► Afficher le texte

Avatar du membre
[MJ] Kriegsherr
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2017 du meilleur MJ - RP
Messages : 1088

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par [MJ] Kriegsherr »

L’option la plus directe fut privilégiée par le Loup Blanc. Un choix risqué, puisque si l’alerte avait déjà été donnée, le village de Siegfriedhof deviendrait une véritable souricière qui se refermerait sur eux, les cueillant juste avant qu’ils ne franchissent le dernier obstacle, et non des moindres : la rivière Stir. Mais d’un autre côté cela pouvait fonctionner. Geralt avait estimé peu probable que l’éveil ait été donné, en effet, depuis l’abbaye, nul son de cloche, nul cri ne retentissait dans les airs pour avertir les gardes. Le plan pourrait donc bien fonctionner s’ils parvenaient à prendre de vitesse leurs poursuivants avant qu’ils n’aient le temps de réagir.

Avant tout, une petite épreuve supplémentaire s’imposa au : une descende de la face très escarpée de la colline sur laquelle ils se trouvaient. Dans l’obscurité de l’aube, ce ne serait pas chose aisée. Même si, heureusement, la corde récupérée les aiderait en leur offrant une assurance bienvenue.

Test d’HAB de Geralt : 15. Raté.
La désescalade se passait plutôt bien, bien que périlleuse pour Geralt et Ubran, qui étaient moins souples et légers que leur homologue féminine. Si celle-ci parvint sans encombre en bas de la pente, ce ne fut hélas pas le cas des deux autres. Geralt fut le premier à fauter. Il posa son pied sur un endroit de la paroi qui lui paraissait sûr. Malheureusement, le roc y était friable, et se déroba sous son pied. Bien entendu, la corde empêchait toute chute. Mais cela déclencha une petite avalanche de pierres qui causa un bruit important, certainement audible depuis les remparts. Et ce ne fut pas tout, car, lors du passage d’Ubran, il y eut également une chute de pierres. Il leur était impossible de dire si ces éléments avaient ou non éveillé les soupçons. Mais il leur fallait faire vite, maintenant, c’était une question de secondes ou de minutes avant que leur disparition ne soit constatée et l’alerte donnée.

Filant à toute allure, en ayant seulement pris le temps de récupérer une nouvelle fois la corde le groupe rejoignit vite le village de Siegfriedhof, où il se mit à marcher rapidement afin de ne pas paraître suspects. Ils se dirigeaient vers l’embarcadère. Effectivement, il était de notoriété publique pour les locaux que la Stir ne pouvait pas être franchie à la nage, ou très difficilement, en raison de ses forts courants. Et comme la Sylvanie n’était pas une destination très prisée, bien évidemment, il n’existait pas de bac pour s’y rendre. Il faudrait donc emprunter une embarcation.

Pendant presque toute la traversée du village, tout se déroula comme prévu. Il n’y eu aucun incident à signaler. Le trinôme était connu ici et il n’éveilla pas les soupçons. Cependant, alors qu’ils rejoignaient les quais, le son caractéristique du tocsin retentit, synonyme d’alerte que tous ici connaissaient bien et avaient appris à craindre. Alors qu’Ombre et Ubran s’étaient avancés sur un embarcadère et commençaient à désamarrer une barque. Une équipe de trois hommes en faction ici, appartenant à la patrouille fluviale du Stir et chargée de surveiller les quais, s’avança vers eux au pas de course, les armes au clair. Le chef de patrouille s’adressa à Geralt d’un ton ferme :


-Hé, vous trois là, qu’est-ce que vous faites, vous ne savez pas que quand l’alarme sonne, personne n’est autorisé à quitter la ville ?

Le caporal et ses deux soldats étaient des hommes entraînés et équipés, armés à la régulière d’une épée, d’un bouclier, d’un casque et d’une cuirasse. Ils n’appartenaient pas stricto-sensu à la milice du village de Siegfriedhof, mais étaient des hommes détachés ici. Si combat il devait y avoir, ils seraient des adversaires coriaces à affronter. Bien sûr, les trois superbes combattants qu’étaient Geralt, Ombre et Ubran auraient probablement le dessus assez facilement sur eux. Mais pourraient-ils les vaincre avant l’arrivée de renforts ? Si la milice ou pire, le reste de la garnison de la patrouille arrivait, ce serait une autre paire de manche. Surtout si l’on prenait en compte que chaque seconde qui passait augmentait le risque de l’arrivée de chevaliers de l’Ordre.

Dans tous les cas, les trois hommes ne semblaient pas disposés à les laisser s’en aller comme cela sur une barque volée.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

Avatar du membre
Geralt
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Messages : 424
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt

Re: [Geralt] Le jugement dernier

Message par Geralt »

Lorsque la grande cloche de l'abbaye se mit à raisonner, le loup blanc se sentit soudainement tressaillir, il imagina à cet instant, ce que le conseil allait penser de lui en apprenant la nouvelle… Geralt avait fui sa condamnation… Cela ne ferait que renforcer leur doute quand à la trahison du loup blanc. Désormais il le savait le tintement de la cloche, sonnait aussi la fin de son ancienne vie en temps que guerrier corbeau… Désormais, il serait aux yeux de ces frères, ces sœurs, ces amis, l'Empire… Un paria, un renégat, un homme à abattre. La nouvelle allait se rependre comme une trainée de poudre, et désormais un nouveau combat attendrait Geralt : Lui contre le monde…

Se faufilant sans éveiller les soupçons de la population de Siegfriedhof, le trinôme passa au milieu des gens, totalement inaperçu, sans aucun doute cela était dû au faîte qu'ils étaient ici des visages familiers, et que la cloche de l'Ordre raisonnante, attirait désormais tous les regards en direction de la grande forteresse. Les gens savaient que quelque chose se passait… Mais quoi ? Ils l'apprendraient bien assez tôt.

Arrivant sur l'embarcadère, et sans qu'aucun mot ne soit échangé, Ombre et Ubran se mirent à préparer une petite embarcation, qui leur permettrait de traverser le fleuve, et d'ainsi rejoindre Buchwald, ce qui lancerai pour Geralt la nouvelle étape de son voyage : La Sylvanie.
Pensant à la terre des morts, il le sentit LUI… Agabius… Entendant l'appel du vampire raisonner au plus profond de son âme. Il redoutait et en même temps désirait revoir le maître vampire. Pourquoi… Il n'en savait vraiment rien, mais quelque chose lui disait qu'une rencontre était et devait avoir lieu, Geralt était à un tournant de sa vie maintenant. Ce jour là… Tout pourrait arriver, et Geralt devrait sûrement faire face au plus grand défi de sa vie… Que gagnerai il à ce voyage ? Que devrait il encore sacrifier, lui qui était convaincu de ne plus rien avoir… Seul l'avenir et les Dieux pouvaient désormais le savoir.

Mais alors qu'il s'était enfermé dans ses pensées, il en fut soudainement sorti par l'apparition de trois hommes, lui faisant face, de part leurs uniformes, il les identifia comme étant membre de la patrouille du Stir... Ainsi donc, de part son manque de vigilance, Geralt ne les avait pas vu approcher. Le chef du trinôme somma Geralt, Ombre et Ubran de s'identifier, ainsi que d'expliquer les raisons de leur présence ici, alors qu'ils tentait de fuir le village, malgré que l'alerte avait été déclenché.

Le chasseur de monstre, porta un regard à ses amis... Puis reporta toute son attention sur les soldats, le loup blanc le savait, déclencher un combat serait une perte de temps bien trop risqué pour eux, il ne faudrait en effet pas longtemps pour que les chasseurs de l'Ordre, se rendant compte que les fuyards n'étaient déjà plus dans l'abbaye,et se dirigent vers les quais du village, endroit le plus rapide pour quitter les lieux par le fleuve.

N'ayant que peu de temps de réflexion, Geralt allait devoir faire preuve, d'audace et de sévérité, imaginant un mensonge, qu'il espérait suffisant pour pouvoir se sortir de cette situation qui pourrait assez vite dégénérer.


"Comment ne pas être au courant que l'alerte à été donné caporal... La cloche raisonne depuis quelques minutes déjà maintenant. Mais si l'interdiction de quitter le village a été donné, celle ci ne s'applique pas à nous, ne reconnaissez vous pas des membres de l'Ordre quand vous en voyez ?!"

Geralt s'avança d'un pas vers la patrouille, se dressant devant eux, les jaugeant du regard. Le chasseur de monstre devrait se montrer aussi convainquant que ferme pour s'en sortir.

"J'ignore pourquoi l'alerte à été donné, mais je peux comprendre votre inquiétude de nous voir quitter les lieux, en même temps que le levé du soleil. Nous sommes en mission officiel, au cas où vous ne seriez pas au courant caporal, l'Ordre à reçu la visite d'une invitée de marque, la fille d'un haut représentant du peuple elfique : Le seigneur Eskeladel. Hors sa fille en a terminé ici, et c'est sous escorte de son peuple qu'elle rentrera chez elle. Moi même et mon équipe avons été mandaté par l'Ordre pour aller à la rencontre de cette escorte qui devrait ne plus être loin maintenant, les routes sont loin d'être sûre, et quand l'Ordre reçoit dans sa forteresse des alliées, nous aimons les savoir en sécurité."

Geralt poussa un long soupir d'exaspération, faisant mine d'être impatient, car trouvant déjà avoir perdu bien trop de temps en conversation concernant sa pseudo mission.

"Ecoutez caporal, vous me semblez être un homme intelligent et professionnel, et je sais reconnaître les gens aimant faire du bon travail. Mais vous comprenez bien que je n'ai pas de temps à perdre en justification. Donc voila ce que je vous propose : Vous fermez les yeux ce soir, et vous nous laissez y aller, et notre conversation n'aura jamais existé, ou..."

Son ton devint plus froid ensuite :

"... ou bien vous nous empêchez de partir, auquel cas vous irez vous expliquez vous même avec le maître de l'Ordre, en expliquant sous le mandat de quel autorité, et surtout pour quels raisons vous stoppez des membres de l'Ordre dans l'accomplissement d'une mission, en particulier quand celle ci implique un enjeu politique. Que décidez vous caporal ?!"

Si jamais la méthode douce (le mensonge) passe pas, bah moi, Ubran et Ombre on dégaine nos pistolets et on menace les soldats, on les oblige à jeter leur arme dans le fleuve, à nous tourner le dos et on les assomme. Voila voila.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 05 août 2018, 15:51, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
► Afficher le texte

Répondre

Retourner vers « Stirland »