[Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Le Stirland a la réputation d'être une province pauvre, arriériée et rustique, aussi ses soldats portent-ils souvent un équipement de fortune. Ses archers sont néanmoins réputés dans tout l'Empire pour leur adresse. Le Graf Albérich Haupt-Anderssen, issue d'une famille vieille de quatre cent ans, règne sur le Grand Comté depuis Wurtbad, la Ville du Vin.

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[MJ] Kriegsherr
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[Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Wurtbad. Capitale des vins de l’Empire et chef-lieu du Stirland. Assez curieusement, le trajet jusqu’à cette étape suivante du périple de Geralt se déroula sans la moindre anicroche, suite à l’intervention des deux vampires qui lui avaient pourtant promis une vengeance. Toujours est-il que leurs menaces ne furent pas portées à exécution, et que le trio arriva tranquillement à destination et put se réfugier derrière la sécurité offerte par les murs de la ville du Comte Électeur Alberich Haupt-Anderssen.

Le voyage d’Ouest en Est à travers l’Empire du Loup Blanc touchait maintenant à sa fin. Il n’y avait plus qu’une seule étape pour rallier la grande forteresse de son ordre, l’abbaye de Saint Æthelbert le vigilant, à Siegfriedhof : remonter la rivière Stir en bateau. La chose serait à priori aisée, étant donné l’important trafic qui utilisait cette voie navigable. Nains et humains de tout l’Empire et au-delà utilisaient cet axe commercial majeur dans les deux sens. Aussi Gertrud n’eut-elle aucun mal à se renseigner sur le prochain navire qui remonterait le cours d’eau. Il en partait presque tout le temps, et Geralt et ses amies pourraient même voyager gratuitement s’ils acceptaient de jouer les escorteurs pour leur batelier.

En effet, les richesses nombreuses qui étaient convoyées par la rivière ou par les routes adjacentes sur ses berges attiraient la convoitise de nombreux pillards, bandits et surtout de dangereux pirates. Ce a quoi il fallait ajouter les tensions politiques très fortes sur cette frontière entre deux provinces notoirement rivales, le Stirland et le Talabecland. En théorie, la paix régnait entre les deux, mais cela n’empêchait pas la survenance fréquente d’escarmouches sur la rivière, surtout aux rares gués, ponts et points de passage dont le contrôle lucratif était très convoité par les deux parties.

Paradoxalement, l’endroit était pourtant l’un des plus militarisés et des plus protégés de tout l’Empire, notamment en raison des tensions politiques qui se cristallisaient sur la frontière matérialisée par le Stir, mais aussi du fait de l’importance majeure de cet axe, qui permettait d’acheminer une grande partie de la production naine de Karak Kadrin et des environs dans tout l’Empire, mais aussi d’écouler les productions de vins très demandées depuis Wurtbad. Le réseau fluvial était très utile, car si en amont de Wurtbad se trouvait la célèbre forteresse naine de Karak Kadrin, beaucoup plus en aval, la rivière se jetait dans le fleuve Reik, lui-même recevant un nombre important d’autres affluents. Ainsi, par ces voies navigables, on pouvait facilement commercer dans tout l’Empire et même au-delà. L’importance stratégique et commerciale du Stir à ces égards avait déterminé la création d’une force spécifique dédiée spécialement à sa protection : la patrouille fluviale du Stir, avec des uniformes distincts des autres provinces, de couleurs verts et blancs.

Geralt connaissait tout cela, car le village de Siegfriedhof et son abbaye étaient construits sur les bords de la rivière. Mais les hors-la-loi n’étaient pas le seul danger que devaient affronter la patrouille fluviale du Stir. Au contraire, les courageux gardes du fleuve devaient aussi faire face aux damnés de la cité déchue et tristement célèbre de Mordheim, mais également aux morts-vivants de Sylvanie, puisque le cours d’eau traversait cette région. Et même si ces gens étaient endurcis, courageux, nombreux et bien armés, ils ne savaient que trop bien qu’il valait mieux éviter de descendre de leurs embarcations en de tels lieux.

Quoi qu’il en fut, le trajet jusqu’à Siegfriedhof serait à priori plus calme, car situé bien en aval de tels dangers. Les seuls risques seraient donc d’être pris entre deux feux dans une échauffourée frontalière, ce qui était très peu probable, ou de tomber sur des groupes de pirates, ce qui était bien plus plausible. Mais dans tous les cas, s’ils surmontaient ce dernier obstacle, dans quelques jours à peine, ils atteindraient leur destination.

Vous voilà donc arrivés à Wurtbad sans encombre. Je te laisse libre de choisir ton moyen de transport (considère le prix comme négligeable si tu choisis la diligence ou le bateau et qu’ils acceptent d’office) et/ou d’y faire ce que tu veux.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Geralt
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par Geralt »

Tant de dangers... Tant de rencontres... Tant de mort... Et pourtant enfin, il était parvenu à rejoindre le Stirland, lui qui était partie du Nordland en compagnie de ses frères de l'Ordre, il avait tant voyagé pour enfin rejoindre cette contrée qui abritait en son sein : l’abbaye de Saint Æthelbert le vigilant. Le QG de l'Ordre, son chez lui, où l'attendait Buchwald et Ubran, mais aussi tous les autres guerriers corbeaux, et surtout... Son mentor, maître et chef de la couvée du corbeau...
Là bas, lui et ses amies seraient en sécurité, le sang ne coulerait pu, et le loup blanc pourrait enfin échapper pour un temps à l'influence néfaste de Agabius, si il y avait bien un endroit où le maître vampire n'avait aucune emprise, c'était bien au QG.

En tout cas, le trajet pour en arrivée jusque là se passa pour le mieux, malgré la récente rencontre avec Viktor et Albrecht, les deux vampires ne s'étaient jamais représentés malgré leur soif de vengeance. Peut être les blessures que le chasseur de monstre avait été capable de leur infliger, avait suffit à les tenir à distance pour un moment. Où bien les deux monstres attendaient patiemment leur heure... Attendant le bon moment pour frapper.

Au niveau du groupe, les relations n'étaient guère au beau fixe, Gertrud et Geralt ne se parlaient plus vraiment, tandis que Mélianor bien que restant discrète, ne faisait qu'arborer son doux sourire en signe de politesse. Désormais le groupe posa bagage à Wurtbad, prestigieuse capital de l'Empire, et dont le dernier des obstacles à traverser était la rivière Stir, point de passage commercial de la région et de ce fait très fréquenté, elle ne représentait aucunement un gros risque. Pour avoir déjà pu la traverser, Geralt savait que omis quelques pirates et brigands, il n'y avait guère de grand danger, tout du moins jusqu'au point qu'ils devaient atteindre.
Une nouvelle fois, ce fut la mercenaire brune qui s'occupa des modalités du voyage, se renseignant pour déterminer quel bateau serait susceptible de les mener à bon port. Le tarif de la traversée fut vite négocié, puisque tous marchands censés acceptaient sans difficulté la protection de quelques combattants pouvant dissuader les quelques dangers susceptible d'être croisé.

Dans tous les cas, le voyage par voie fluviale serait donc leur ticket pour arriver à l'abbaye.

Mais alors que les discussions battaient leur plein entre Gertrud et les négociants. Geralt se retrouva alors comme absorbé dans ses propres pensées, se détachant totalement des événements en cours, les paroles des protagonistes autour de lui ne parvenait désormais plus à ses oreilles.
Et c'est alors que devant lui, une silhouette féminine et gracieuse se dessina... Une femme portant une tenue des plus attirante mettant en avant sa poitrine, tandis que son doux visage était d'une beauté sans pareille mais contrastait totalement avec le sourire sordide qu'elle affichait en observant silencieusement Geralt. Autre point de détail, une tâche de sang était dessiné au niveau de son corps, la plaie continuant à saigner indéfiniment.
Cette femme... Simple fruit de son esprit, était pourtant un visage qu'il connaissait et aurait souhaité ne jamais revoir : Sophie Hohenbach... La tristement connu comtesse grise, vampire défunte et tomber sous les coups du loup blanc.


*Oh... Tu pourrais au moins sourire en me voyant loup blanc...*

Geralt pour autant face à cette provocation ne broncha pas, son regard ne trompant pas sur sa lassitude. Il n'en était pas à sa première vision, celles ci avaient été bien plus nombreuses quelques semaines auparavant mais s'étaient calmé avec le temps, et n'étaient que le fruit du désespoir s'étant niché dans son coeur et son esprit, symbole du combat entre le bien et le mal qui déchirait jusqu'à son âme elle même.

*Ne te l'avais je pas dis ? Que toi et moi n'étions pas si différent ? Notre dernière rencontre ne remonte pas à si longtemps que ça et pourtant... Ce regard... Tu semble changé, moins... Humain... et donc moins faible*

Elle gloussa, apparaissant à Geralt exactement comme la prédatrice mortelle qu'elle avait été avant sa fin. Elle était celle qui avait enlevé le doux sourire de Nathalie aux yeux de Geralt, et rien que ce souvenir suffit à le faire tressaillir... Si bien qu'il ne remarqua même pas que Sophie était désormais devant lui, son visage face à face avec le sien, sans pour autant que Geralt ne puisse sans éloigner.

*L'Ordre... Tu y arrives enfin... Mais tu n'as pas continuer à t'attacher à cet espoir n'est ce pas ? Ne fait pas preuve de naïveté... Tes pas ne t'ont jamais mené vers l'Abbaye... Ils n'ont fait que te rapprocher de la Sylvanie, notre terre à nous... Celle qui ma rejeté, et pourtant, j'y y ai toujours été lié. Mais pour toi... Elle sera le lieu de ta résurrection... Lorsque Agabius t'aura enfin définitivement tourné vers nous. J'aurais tout donné pour assister à cela : Toi continuant à te débattre, alors que ton destin est déjà scellé.*

Elle gloussa à nouveau, avant de passer sa main dans les cheveux blanc de Geralt, et à la surprise du chasseur de monstre, elle l'embrassa. Pourtant ce baiser qui ne dura qu'un court instant, n'avait absolument rien d'agréable, aussi froid que la glace, avec un goût horriblement amer, la jeune femme se détacha alors de ces lèvres, avant d'afficher un sourire terrifiant et sadique, et de dires cette sombre prémonition tout en portant un regard vers Mélianor et Gertrud.

*Mais avant cela... Il te faudra être une nouvelle fois responsable de la mort des tiens...*

Et ce fut à la fin de cette phrase, que Geralt sentit quelque chose couler de sa bouche... Du sang... En abondance... Et qui n'était aucunement le sien... Il n'aurait pu dire comment, mais ce goût ... il l'identifiait à celui de Gertrud et de Mélianor...
Geralt se sentit à cet instant paniquer, et son esprit le replongea alors dans la réalité lorsqu'il sentit le contact d'une présence lui tenant sa main qui s'était mise à trembler de terreur.

Le regard de Geralt se tourna alors en direction de Mélianor qui ayant remarqué son absence, s'était permise de lui prendre la main pour le sortir de ces pensées. Elle tenta de lui afficher un sourire, non sans pour autant lui porter un regard trahissant son inquiétude. Le loup blanc, l'observa alors, et faisant glisser sa main hors de la sienne, lui adressa aussi un sourire certes forcé mais tentant d'indiquer que tout allait bien...
De retour dans le monde réel et donc celui des vivants, il s'avança alors aux cotés de Gertrud et s'adressa au propriétaire de l'embarcation qu'ils tenaient de rejoindre.


"Alors c'est décidé ? Notre protection contre la traversée de la rivière ? Inutile d'en débattre plus longtemps dans ce cas, partons au plus vite."

L'un des marchand acquiesça alors à ces propos, tandis que désormais tous se préparaientt à embarquer pour commencer cette traversée qui ne serait l'affaire que de quelques jours tout au plus...
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2017, 12:18, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Puisque Geralt ne s’était pas occupé personnellement de préparer le trajet, c’était Gertrud qui s’était chargée de prévoir leur voyage. En l’occurrence, la brune n’avait pas eu à chercher trop longtemps avant de dénicher ce qui semblait convenir. L’embarcation en question était une sorte de grande péniche à vapeur propulsée par une roue à aube géante à l’arrière. Sa coque en acier renforcé et la précision de ses machines ne laissaient guère de doutes sur sa conception. Il s’agissait là de l’œuvre de nains, et probablement de riches commerçants du petit-peuple situés très en amont de la rivière, par delà même les terres noires de Sylvanie. Les cales du navire, couvertes par une sorte de toit en bois qui les protégeait des intempéries, étaient immenses et occupaient presque tout l’espace disponible sur l’imposant bâtiment. Une sorte de chemin de ronde d’environ un mètre de large, entre le bastingage et les cales centrales, permettait cependant à une patrouille de circuler à deux de front.

De plus, à l’arrière du bateau, une unique cabine de la taille d’une petite cabane, servait à la fois au barreur, et d’accès à la salle des machines via un escalier qui descendait sur les ponts inférieurs, en direction de la poupe. Cet escalier, si on le prenait en bifurquant ensuite en direction de la proue, menait également à des petites salles internes et à l’intérieur des soutes pour pouvoir inspecter les marchandises (en revanche pour sortir la cargaison, il fallait impérativement ouvrir les grands volets supérieurs de la soute qui donnaient directement sur le pont). Toutefois, ces accès avaient été verrouillés pour le trajet, seul le capitaine en ayant les clefs.

Le navire choisi, outre sa coque blindée et son bastingage renforcé, idéal pour abriter la vingtaine de mercenaires payée pour le convoyer jusqu’à bon port, était escorté de deux plus petits navires à voiles et rames, des escorteurs de la patrouille du Stir, équipé chacun d’un canon de bordée posté à la proue et embarquant une vingtaine de combattants outre les artilleurs, 10 épéistes et 10 arquebusiers chacun, soit plus de quarante soldats réguliers en escorte. Au final, le convoi formait une impressionnante flottille de 3 bateaux, embarquant sur le navire commercial principal 21 mercenaires humains et trois passagers civils qui s’étaient joints au voyage (en plus de Gertrud, Geralt et Mélianor). Il s’agissait d’un père d’une vingtaine d’années et de sa fille d’environ cinq ans qui remontaient vers le Nord du Stirland et descendraient comme Geralt à Siegfriedhof, dernière étape sûre du bateau avant la traversée de la Sylvanie, et d’un voyageur taciturne d’une quarantaine d’années qui semblait particulièrement instruit, ayant suivi apparemment une formation d’ingénieur à l’école d’Altdorf. Si c’était le cas, nul doute qu’il avait dû ensuite bourlinguer car il portait nombre de cicatrices et était armé d’armes à feu qui se devinaient sous son long manteau de cuir. L’équipage du vaisseau était composé uniquement de nains. Il y avait là trois machinistes et un ingénieur nain qui était également capitaine et barreur du navire. En outre, plusieurs sujets du Haut-Roi Thorgim le Rancunier étaient également du voyage en tant que passagers/escorteurs, mais eux remontaient tous au-delà de la Sylvanie. Ainsi, on notait la présence à bord de deux rangers nains et de trois tueurs.

A part la fillette, tous semblaient armés, au moins d’arme de fortune. Les mécanos avaient sur eux de lourds marteaux, des pelles et clefs qui leur servaient d’outils de travail mais aussi potentiellement de matraques improvisées, et portaient de solides tabliers de cuir noircis par le charbon de la salle de machines. L’ingénieur nain portait des armes à poudre noire plus complexes typiques, et un tablier de cuir lui aussi. Les rangers portaient des arbalètes et des épées naines ou des haches, et étaient en outre revêtus d’armures de cuir intégrales. Les tueurs nains quant à eux n’avaient que leurs haches ou leurs marteaux sur eux.
Bien sûr, les mercenaires payés pour défendre la péniche étaient tous en armure plus ou moins lourde, allant du gambison de tissu à un lourd plastron d’acier en passant par le cuir, les armures d’écailles et de mailles, et étaient équipés d’armes de tir allant de l’arc court voire du couteau de lancer aux arquebuses.
Quant aux civils, le père de la fillette portait une simple dague à la ceinture, et l’ingénieur humain taciturne était armé d’une rapière qui dépassait de sous son long manteau, mais également d’armes à feu non-visibles en détails, car portées sous ce même manteau.

Les soldats réguliers sur les bateaux d’escortes étaient bien entendus équipés eux-aussi, en fonction de leur qualité. Les arquebusiers portaient leurs armes de tir, mais aussi une arme de corps-à-corps chacun (certains avaient une épée, d’autres une baïonnette à leur canon et une dague à leur ceinture). Quant aux épéistes, ils étaient armés d’épées, souvent doublées de dagues à leur hanche, et protégés de boucliers et de plastrons d’acier. Les artilleurs, au nombre de six (trois par bateau d’escorte servant le canon de bordée en proue), étaient eux équipés de glaives ou de sabres. Les soldats de la patrouille fluviale était leur propre équipage, une partie d’entre eux s’occupant de diriger le navire tandis que les autres se reposaient.

Durant les premiers jours de la lente remontée à contre-courant, tout se passa bien. Les puissantes roues à aubes tournaient sans discontinuer, mais une fréquence suffisamment lente pour permettre à l’escorte de suivre sans être distancée. Les mercenaires et civils devaient dormir à la belle étoile sur le pont, mais c’était toujours mieux que la petite cabine située au dessus de la salle des machines juste devant la roue à aube, où le vacarme était continu et assourdissant, la chaleur étouffante et les fumées et odeurs très désagréables. Les nains de l’équipage se relayaient sans cesse, tantôt c’était l’ingénieur qui prenait la barre pour les passages délicats, tantôt un mécanicien, tandis qu’un ou deux autres étaient dans les entrailles du navire en salle de machines à alimenter les turbines en charbon et à veiller aux paramètres pression et température du moteur. A en croire l’ingénieur humain, à pleine vitesse, la péniche distancerait sans mal n’importe quel autre navire, mais maintenir la chaudière à une telle vitesse trop longtemps l’endommagerait et ferait même encourir un risque d’explosion du bateau. De plus, cela nécessiterait la présence de deux mécaniciens pour alimenter la chaudière à un tel niveau.

Quant à notre trio, la présence de trois tueurs nains sur le navire raviva dans la mémoire de Mélianor le souvenir de Sannri Barbe-Enflammée, au destin tragique. Aussi alla-t-elle voir Geralt un soir, s’isolant en privé sur un coin du chemin de ronde, et lui dit d’un ton mélancholique :

Image –Tous ces tueurs nains… Ils me rappellent Sannri. Je t’avais dit que je te raconterai l’histoire de notre première rencontre, si tu veux bien l’entendre. Et bien la voici.
C’était il y a bien des années de cela, peut-être même avant ta naissance. J’étais alors déjà une émissaire depuis quelques décennies, mais relativement jeune et inexpérimentée à l’échelle de notre peuple. Remarque, je le suis encore, du moins à l’échelle elfe, mais beaucoup moins qu’à l’époque. L’histoire se passe à Altdorf, et plus précisément à la forge naine d’Altdorf.

Dans le cadre d’une opération de rapprochement entre nos deux peuples, j’avais estimé, bien naïvement je le sais maintenant, qu’un passage de la fille aînée de l’ambassadeur elfe de l’Empire dans ce haut-lieu d’artisanat nain dans l’Empire leur ferait plaisir, ou du moins les honorerait. J’ai donc approché le clan qui s’occupait de cette forge, qui était celui dont faisait partie Sannri, que l’on appelait à l’époque « Sannri Marteau-de-Bronze ». Quoi qu’il en soit, avec l’accord obtenu non sans réticences des plus ouverts d’entre eux, j’ai eu l’autorisation de faire ma visite.

Mais bien évidemment cela se passa mal, très mal même. Une fois entrée avec quelques gardes dans le bâtiment, j’ai vite remarquée que je n’y étais pas la bienvenue. Contrairement à ce que j’avais pensé, ma visite n’était pas du tout interprétée comme un honneur et un signe d’intérêt, mais comme une insulte, voire un espionnage. L’un des nains parmi les opposant les plus farouches et les plus virulents s’est mis à vociférer contre ma présence, à tel point qu’il n’a plus fait attention à son travail. C’est alors que la barbe de ce nain détestant tant les elfes a fini par toucher le tison de fer rougi qu’il travaillait de son marteau de bronze avant mon arrivée. Immédiatement, l’appendice pileux a pris feu. Sans doute utilisait-il une huile ou une cire particulière pour la travailler, car les flammes sont parties très vite. Pourtant, le nain semblait tellement en colère contre moi qu’il ne l’avait même pas remarqué. Le temps que lui ou ses camarades ne le remarque, il aurait été brûlé gravement, défiguré même, peut-être.

Alors je ne me suis pas posée de question et j’ai fait ce que j’estimais devoir faire. Les miens ont une rapidité de réaction bien supérieure à celle des humains, ces derniers étant déjà infiniment plus rapides que les nains moyens. Bien sûr, je n’avais pas d’arme sur moi, je me suis donc saisie d’une épée récemment forgée disposée sur un râtelier proche, et j’ai coupé la partie basse de la barbe du nain. Je pensais avoir agi pour le bien. Evidemment, mon acte a passé pour un vol et agression, voire une tentative de meurtre pour certains. Aujourd’hui encore, je ne sais pas comment ont fait mes gardes du corps pour me sortir de là vivante et s’en sortir eux aussi. Mais ce que je sais, c’est qu’en revanche j’ai été punie comme jamais par mon père suite à cela ! Mon derrière s’en souvient encore, c’était la première fois qu’il levait la main sur moi. Et il y avait de quoi ! Mon acte aurait pu déclencher un incident diplomatique majeur entre nos deux races. La barbe d’un nain est quelque chose de sacré avec lequel on ne rigole pas. Même si j’avais agi pour le sauver d’une blessure, je n’avais pas compris qu’en agissant ainsi je l’avais en fait gravement humilié en public.

Quand j’ai pu ressortir de ma chambre, un peu plus d’un mois plus tard je dois dire que je n’en menais pas large. Mais quand j’ai voulu savoir ce qui était arrivé à ce nain, on m’a dit qu’il s’appelait Sannri Marteau-de-Bronze et qu’il avait disparu depuis l’incident. Il m’est souvent arrivé de repenser à lui depuis, bien que moult décennies se soient écoulés. Il a été une dure mais très instructive leçon pour moi : même avec la meilleure volonté du monde, on peut commettre les pires erreurs. Ce n’est que bien des années plus tard, il y a quelques semaines, que j’ai appris ce qui lui était arrivé, lorsque ma route a croisé la vôtre.

Il avait bien changé. Sa haine semblait avoir totalement disparue, remplacée par de l’amour. Pourtant je ne comprends pas. Son peuple est si attaché aux traditions, aux paroles et aux affronts que je pensais que s’il y avait bien une personne dans le monde qui me haïssait c’était lui. Et il aurait eu raison, car sans le savoir à l’époque, mais comme je l’avais compris bien avant de le revoir, j’ai brisé sa vie ce jour-là. Sans moi, jamais il n’aurait prêté ce serment de tueur. Sans ma volonté de toujours améliorer les choses, sans cette stupide idée de visite et cette réaction instinctive de sauveuse encore plus idiote, il aurait eu droit à une vie normale… Un travail, des amis, un foyer peut-être, la considération de ses pairs, son honneur, son clan… Je lui ai pris tout cela ce jour-là, et je m’en suis toujours voulue depuis.

Et encore, si mon père n’avait pas arrangé les choses, j’aurais même pu déclencher une guerre entre nos deux peuples. Des milliers de morts potentiels, tout cela entièrement par ma faute, te rends-tu compte Geralt ?

Enfin, Sannri Marteau-de-Bronze, ou « Barbe-Enflammée » comme toi et Gertrud l’avez connu, a toujours fait partie de moi depuis lors, et le fera jusqu’à mon dernier souffle. Comme un avertissement au cas où je me sente trop confiante en moi, comme un facteur de perpétuelle humilité. Il me rappelle que je ne peux pas tout faire, que je ne dois pas tout faire selon ce que je pense comme étant le plus juste et le meilleur, parce que je ne suis pas une déesse, je ne suis pas objective. Ce que je crois bon est peut-être mauvais pour d’autres. En pensant faire le bien, si je n’y prends garde, je pourrais bien être l’instrument du mal. Tout cela est très subjectif. Ma vision, ma culture, mon éducation m’ont donné des valeurs, mais je ne dois pas les considérer comme supérieures à celles des autres.

Je… J’avoue que l’avoir revu comme cela, et avoir entendu ses dernières paroles, ainsi que ce que tu m’as dit de lui m’a troublé au plus haut point… Par delà la haine, par delà le ressentiment, par delà la tradition, par delà même un serment prêté sur l’honneur et toute l’opiniâtreté de son peuple, se pourrait-il que Sannri m’ait pardonné ? M’ait aimé ? Si c’est le cas, alors c’est un message d’espoir encore plus beau que tout ce que j’aurais pu imaginer. C’était impossible, impensable, inimaginable même, mais il l’a fait.

Voilà ce que représente le message ultime de Sannri pour moi Geralt. La victoire du bien et de l’amour, même dans les situations ou cela est impossible.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par Geralt »

Désormais embarqué, Geralt et ses amis n'avaient désormais plus qu'une seule chose à faire : Patienter, le temps de parcourir le peu de distance qu'il restait pour atteindre le QG de L'Ordre.
Le bateau qu'ils avaient prit était donc de confection naine, et on y voyait bien là la qualité et le professionnalisme dont faisait preuve les petits guerriers quand il fallait fabriquer des armes de guerre. Ce peuple n'avait aucun égal selon Geralt dans le domaine de la technologie de guerre. Or donc, la flotte était en tout composé de trois bateaux, le principal protégé par Geralt, Gertrud et Mélianor, ainsi qu'une véritable bande de mercenaire en tout genre, tandis qu'il y avait aussi deux bateaux de plus petite taille, sous la charge de la patrouille du Stir.
De plus, sans compter l'équipage nain qui courrait un peu partout de telle sorte à faire fonctionner au mieux leur embarcation, se trouvait aussi deux rangers et trois tueurs nains... A la vue de ces derniers, Geralt ne put s'empêcher de repenser à son camarade défunt Sannri... Sûrement aurait il été heureux de recroiser la route de membre de son peuple, connaissant aussi la complexité du serment de tueur qu'il avait passé... Même si depuis le combat contre la comtesse grise, son camarade n'avait plus réellement été le même, et son serment n'avait plus vraiment eut de sens non plus à la fin...
Il y avait aussi deux civils, un homme et sa fille tout au plus âgé de 5 ans. La vue de l'enfant rappela alors au loup blanc la route qu'il avait pu parcourir en compagnie de Edrik, fils de Buchwald... Bien que les relations entre l'enfant et son protecteur n'avaient pas été des plus simples, Geralt avait pu le laisser en sécurité dans la grande ville du loup blanc, en compagnie de Klauss et Tsaqra... Tout cela paraissait si loin désormais...
Enfin, le dernier des protagonistes fut celui qui attira le plus l'attention du chasseur de monstre : un homme vêtu d'un long manteau et qui pour autant ne suffisait pas à cacher les armes à feu qu'il portait, ainsi que sa rapière... De plus son visage était marqué par de nombreuses cicatrices, signe qu'il était un homme aimant barouder... Pourtant il se présenta comme étant un homme ayant suivit une formation d'ingénieur à Altdorf. Bien que instruit, Geralt trouvait que au vue de ces informations... Cet homme avait l'accoutrement typique d'un chasseur de vampire... Ce n'était qu'une simple supposition bien entendu, et bien que le loup blanc le dévisagea de longues secondes, il ne put mettre un nom sur ce visage, ni même se rappeler si c'était bel et bien la première fois qu'il voyait ce gars.

Dans tous les cas, les premiers jours de la traversée se passèrent sans encombre, et dans le calme, omis de temps en temps surveiller le sois disant ingénieur d'Altdorf, Geralt passait le plus clair de son temps à observer l'horizon, songeur, et continuant de méditer. Et ce fut Mélianor qui le sortit de sa torpeur.

Le regard de la jeune femme ne trompait pas, la vue des tueurs nains dans le navire, avait à nouveau rappelé le douloureux souvenir de la mort de Sannri à la belle elfe. Et désireuse de se confier, elle expliqua l'histoire de sa rencontre avec le nain.
Geralt dévora ces paroles, à la fois intrigué et heureux d'en apprendre un peu plus sur l'ami qui l'avait suivit à travers une grande partie de l'Empire. C'était ce qu'il avait toujours regretté depuis la mort de Nathalie : En connaître si peu sur elle...
Ainsi donc, l'histoire qu'on lui compta, était loin d'être aussi réjouissante qu'on aurait pu s'y attendre. Jeune et désireuse de faire ces preuves, Mélianor avait déclenché une succession d'évènement qui avait au final poussé Sannri à porter le poids de la honte... Tout cela à cause d'une barbe tranché... La fierté des nains étaient après tout légendaire, mais tout de même...
Honteuse des évènements dont elle avait été responsable, Sannri lui avait pourtant tout pardonné à la fin... Sincère où bien fruit du coup qu'il avait reçu à la tête, personne ne pourrait plus le savoir désormais, mais ce qui comptait c'était que Mélianor voyait ce pardon comme une source d'espoir...


"Le mal et le bien... En réalité ces choses là sont assez subjectives, leur définition totalement flou... Tu étais désireuse de faire le bien, mais personne n'aurait pu prévoir la tournure des évènements te concernant avec Sannri... Pour autant, même si cette histoire t'aura marqué à vie, Sannri a su te pardonner, il aurait traversé l'Empire entier pour seulement te revoir et te délivrer du poids de ta faute. J'ignore ce qu'il avait dans la tête, mais je suis sûre d'une chose : Sannri était quelqu'un de bien, et avec un franc parlé, les mots qu'il ta délivré avant la fin, son comme le fruit de l'héritage qu'il voulait laisser derrière lui, une sorte de dernière trace de son passage dans le monde des vivants, qu'il laisse à travers toi, à travers la personne que tu es actuellement : Une bonne personne, qui certes à pu faire des erreurs, et en fera sûrement d'autre, mais dont l'action pourra peut être un jour améliorer les choses dans ce monde..."

Geralt s'appuya alors sur la rembarre du navire, observant quelques instants le ciel étoilé, puis se concentrant sur la berge au loin.

"Tu sais, j'ai connu l'obscurité et la guerre toute ma vie... Orphelin, mon destin n'est en réalité qu'une succession de combat, je tue, en attendant d'être tué, me battant certes pour une cause, mais que aujourd'hui je ne suis plus à même de représenter ou d'expliquer. La seul chose que je peux dire : c'est que le seul combat qui compte, c'est celui des vivants contre les morts...
Certains me voit comme un héros, d'autres comme un monstre, ils ont sûrement tous raisons, car là où je sauve des gens, je laisse derrière moi un sillage de cadavres. Chaque choix que j'ai pu faire, me laisse sans cesse d'amers regrets, et pour autant, rien de tout ce que j'ai pu vivre... Jamais je n'aurais pu le prévoir. La mort de Sannri... Fait partie de cela... Je peux comprendre qu'il avait embrassé ma cause, qu'il croyait en ce que je représentais, mais pour autant, je pense au plus profond de moi que lui devrait être ici, tandis que moi je devrais être auprès de Morr, attendant qu'on m'ouvre les portes du royaume des défunts."


Geralt se referma alors après ces sombres mots, mais se tourna alors vers Mélianor, posant sa main sur l'épaule de la jeune femme, dont le reflet de la lune mettait la beauté de l'elfique plus en valeur encore.

"Depuis que nous nous sommes rencontré, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement entre toi et une humaine que j'ai connu... Elle se nommait Nathalie. C'était une bonne personne tout comme toi, souriante, insouciante, et pourtant..."Il s'arrêta de parler de cette amie qui lui manquait tant avant de reprendre " Elle est morte... Pour moi elle aussi, comme Sannri... La victoire du bien et de l'amour, si ce sont les valeurs que tu portes désormais alors sache une chose... Toi tu ne mourra pas pour moi, où que la route puisse nous mener, toi tu vivras, quoiqu'il puisse arriver ... Ne donne jamais ta vie pour quelqu'un comme moi, meurt pour les valeurs que tu portes, et en aucun cas je ne suis celui qui les représente... Comprends bien cela."

Il enleva sa main de l'épaule de la jeune femme, avant de conclure par cette phrase :

"Quel ironie... Mon serment, la raison même de mon existence a toujours été de servir et de protéger les autres... J'ai toujours pensé que les autres avait besoin de moi, mais en réalité... C'est moi qui est toujours eut besoin des autres... La preuve en est que je suis toujours en vie, tandis que les autres..."
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2017, 12:18, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Hey mais c’est presque un perfect là de ta part ! Comme tu as su identifier les indices laissés en arrière plan et rester sur tes gardes en regardant de manière « concentrée » au bon endroit, tu gagnes +1D4=3 xps et tu bénéficies d’un bonus à tes tests de perception (intelligence) pour ce post.

Test d’INT n°1 : 4. Réussite !


Tandis qu’il parlait, le regard intensément fixé sur les berges, le chasseur de vampires ne se trompa pas. Dans la pénombre du soir, il identifia sans trop de mal des mouvements étranges et convergents dans les roseaux abondants qui bordaient la rivière à cet endroit. Toutes ces bottes de joncs, roseaux et hautes plantes d’eau étaient parfaites pour dissimuler des embarcations légères ou des monstres. En l’occurrence, une chose était certaine : des choses approchaient, en grand nombre ! Du côté où il regardait, il y avait environ trois ou quatre déplacements distincts de roseaux qui s’écartaient. Un simple regard suspicieux lui suffit pour constater qu’il en était de même sur l’autre berge.

Et soudain, tout se déclencha ! En un instant, une bonne demi-douzaine de barques au moins sortirent des fourrés sur les berges et foncèrent en direction de la péniche à moteur et de ses escorteurs à voile. Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept ! Oui, sept navires ennemis au total, embarquant chacune une petite dizaine de pirates prêts à en découdre pour faire main basse sur la cargaison !

Curieusement, mais probablement par choix, les barques de pirates, à rames, avaient attendu le passage des escorteurs et de la péniche pour sortir des fourrés. Certes, cela leur permettait d’éviter d’être en ligne de mire des canons de proue des escorteurs et d’approcher en minimisant le risque d’être repérés. Mais d’un autre côté, c’était aussi très stupide, car ils n’avaient aucune chance de rattraper leurs proies à leur allure. Au contraire, ils allaient bientôt être distancés sans même avoir pu combattre ! Bizarrement, cela ne semblait pas les gêner. De même, il était tout aussi étrange que les sentinelles mercenaires du bateau principal n’aient pas encore repéré et donné l’alerte ! Certes, les équipages plus réduits et se relayant des 2 escorteurs pouvaient n’avoir réellement pas repérés l’ennemi, se concentrant plus sur l’avant car se sachant irrattrapables en cas de poursuite. Mais en revanche, les nombreux mercenaires présents sur la péniche avec Geralt n’avaient que cela à faire et étaient payés pour surveiller les environs ! Mais alors, pourquoi l’alerte n’était-elle pas donnée ? Se pouvait-il que Geralt ait été le seul homme attentif sur le pont cette soirée là ?

Test d’INT : 2. Réussite !


Là encore, l’instinct et la rapidité de réflexion de l’expérimenté combattant parlèrent pour lui. En moins de temps qu’il ne fallait pour l’écrire, le Loup Blanc repéra un échange de signaux entre certains des mercenaires de garde et les bandits. Pire, d’autres mercenaires endormis dans des endroits isolés et certains gardes étaient maintenant allongés sur le sol dans des positions et avec une raideur improbable, un liquide rouge suintant de sous leurs vêtements. Et la lumière se fit : des traitres, il y avait des traitres sur le bateau ! Certains parmi les mercenaires qui s’étaient fait embaucher pour défendre la péniche n’étaient autres que des bandits de mèche avec les pirates fluviaux !

Si Geralt n’avait pas fait attention, aucune alerte n’aurait été donnée, et ils se seraient fait prendre par surprise ! Déjà il y avait des morts parmi les vrais défenseurs qui s’étaient isolés, seul le groupe principal qui dormait ou veillait ensemble à l’avant du navire était intact, sans doute parce que s’y attaquer aurait été trop visible pour les traitres et aurait dévoilé leur perfidie trop tôt.

Enfin, il restait une inconnue majeure, mais Geralt la résolut vite. En effet, même avec des traitres à son bord pour « neutraliser » (ou plutôt froidement liquider) les sentinelles loyales, la péniche aurait facilement distancé les barques à rames. Il fallait quelqu’un d’expérimenté pour connaître la machinerie et l’arrêter sans faire exploser le bateau et perdre sa précieuse cargaison. C’est alors qu’un visage apparut clairement dans l’esprit du Loup Blanc ! Le soi-disant ingénieur ! Il l’avait vu passer il y avait seulement quelques minutes derrière lui et Mélianor Eskeladel, en direction de la cabine, qui donnait accès non seulement au gouvernail, mais aussi à la salle des machines ! Il fallait maintenant agir vite, très vite même, le temps était compté !

Car déjà, croyant ne pas avoir été démasqué, un des mercenaires renégats, le plus proche se rapprochait de Mélianor et Geralt, pensant pouvoir les éliminer tranquillement et discrètement, tandis que deux de ses camarades faisaient des signes aux pirates sur leurs barques. Ces derniers étaient légèrement équipés et armés d’armes de corps à corps et de tir diverses.

Image

Légende partiellement sur le schéma.
Je complète ici la légende :

-En bleu foncé les eaux profondes du lit du fleuve où les 3 gros bateaux (péniche+escorteurs) peuvent naviguer. Les barques peuvent naviguer en eaux profondes, mais aussi en berges marécageuses (zones en vert clair), où les 3 gros bateaux ne le peuvent pas (ils s’y échoueraient).
-Les ovales rouges sont les barques ennemies. Leur trajet schématisé est symbolisé par des flèches rouges. Elles se dirigent silencieusement vers la péniche et les escorteurs, mais sont pour le moment trop lentes et bientôt distancées si la péniche continue à sa vitesse normale actuelle.
-Les canons sont représentés par des traits noirs à l’avant des escorteurs. Ils ne peuvent tirer que vers l’avant et pivoter uniquement dans un petit cône.
-Sur la péniche, la roue à aubes est représentée par les traits noirs, c’est une zone où nul ne peut aller sans se faire broyer et noyer. La cabine est représentée par le rectangle rose, c’est là que se trouvent le gouvernail et l’accès à la salle des machines, les nains de l’équipage sont tous dedans. Le chemin de ronde tout autour de la cale par le trait rectangle jaune. On ne peut aller au milieu du navire (partie centrale verte foncé), c’est un toit en bois fermé en V inversé (càd en lambda, comme ça : « Λ ») et légèrement surélevé sous lequel se trouve la cargaison. En revanche on peut voir par-dessus et s’abriter derrière puisque sa hauteur n’est que d’1m50 environ pour plusieurs mètres de large. Le bastingage (trait vert foncé extérieur au chemin en jaune) est une barrière d’un mètre de hauteur environ en acier. Elle ne peut pas servir d’obstacle au corps à corps ou pour éviter un abordage et il facile de passer par-dessus ou de jeter des hommes au dessus, mais en revanche dans un échange de tirs elle peut servir d’abri très efficace.
-L’étoile à 6 branches bleue clair à l’avant de la péniche est l’endroit où dorment et veillent la majorité des mercenaires, Gertrud, les nains voyageurs et le père et son enfant. A priori loyaux, ils ne se doutent de rien et ne voient pas le danger.
-L’étoile à 5 branches orange sur un côté du bateau (à bâbord [=gauche dans le sens de la marche]) représente Mélianor et toi. Pour l’instant elle est trop plongée dans ses pensées et à t’écouter pour avoir remarqué quoi que ce soit.
-Les étoiles à 4 branches sont des mercenaires traîtres qui viennent de tuer discrètement les sentinelles loyales en les prenant en traitre. Ils croient que vous flirtez et n’avez rien remarqué. Le plus proche de vous (celui vers l’avant du bateau) vient vers vous dans votre dos, une arme dissimulée sur lui, l’autre qui est de votre côté fait des signaux aux pirates. De l’autre côté, le plus à l’avant se dirige vers l’étoile bleue clair, l’autre fait des signaux aussi.

Si tu as des questions n’hésite pas à me MP.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par Geralt »

Concernant la berge c'est exclusivement de la chance xD (merci ma bonne étoile) par contre pour l'ingénieur, même si ma théorie de base par rapport au chasseur de vampire était foireuse, je me doutais bien qu'il puait l'embrouille. Au passage, merci pour tes dessins qui me permettent de mieux visualiser les évènements, c'est d'une grande aide.
Toujours concentré sur le rivage, ses sens de chasseurs furent en éveil. Caché dans l'obscurité de la nuit, le danger arrivait... Des navires de pirates... Et nombreux en plus, mais placé d'une telle façon que jamais il ne pourrait les rattraper vu la vitesse dont faisait preuve le navire nain. Pour autant, le chasseur de monstre trouva étrange d'être le seul à avoir pu observer qu'on tentait de les prendre en embuscade quand on connaissait le nombre de mercenaire présent à bord...
Mais posant un œil sur le chemin de ronde où il se trouvait, il vit un peu plus loin un mercenaire faire des signes en direction des pirates... Des traitres ?! Voila que cette nuit qui aurait dû se dérouler le plus tranquillement possible, allait d'ici peu tourner au drame. Il semblait que tout avait été préparé le plus minutieusement possible...
C'est alors que l'esprit vif de Geralt fit la connexion entre tous les évènements : l'embuscade soudaine de pirate, des traitres à bord, et un commanditaire... L'ingénieur d'Altdorf ! Car oui quelques minutes auparavant, il avait vu cet homme se diriger vers un endroit stratégique du bateau : la salle des machines... Depuis cet endroit, il pourrait contrôler la vitesse du navire nain, et même en commander l'arrêt complet et ainsi permettre aux bateaux pirates d'aborder leur proie, et alors... Tous ceux ne faisant pas partie de leur plan serait condamné.
C'est alors que Geralt toujours au coté de Mélianor qui ne se méfiait de rien, recula d'un pas et dégaina ses deux pistolets, un dans chaque main et qu'il les pointa dans deux directions opposés, l'un à gauche et l'autre à droite, son regard fut aussi tourné du coté droit, et c'est alors qu'il appuya sur les deux gâchettes.

Les deux coups retentirent alors, et auraient sûrement le mérite de réveiller tout le monde dans le navire, prouvant qu'il se passait quelque chose d'anormal. Si il avait tiré avec ses deux armes, c'était pour que le premier coup se dirige vers l'un des mercenaire qui arme en main, avait tenté de s'approcher du loup blanc et de la belle elfe, sûrement pour tenter de les tuer, espérant faire mouche, il avait tout de même prit le temps de prendre une visée pour augmenter ses chances.
Le second coup en direction de la gauche, était destiné au mercenaire tentant de faire signe aux pirates, le coup fut plus hasardeux et était destiné à tuer bien sûre, mais en cas de loupé, aurait au moins le mérite de faire baisser la tête au traître et ainsi le faire cesser de communiquer avec les navires désireux de les aborder.


"Mélianor ! On nous attaque, et il y a des traîtres dans nos rangs, on est tombé dans une embuscade."

Il le savait, la vitesse des évènement avait de quoi déboussoler, et il faudrait quelques secondes à Mélianor pour comprendre les dires du membre de l'Ordre, mais il ne pouvait d'avantage s'expliquer, car chaque seconde comptait maintenant.

"Retourne à l'avant du bateau avec Gertrud. Le père et sa gamine... Veillez sur ces deux là, j'ignore combien de mercenaire sont loyaux ici."

Le loup blanc rangea alors ses deux pistolets et dégaina sa lame runique incrusté d'argent, qui se refléta dans la nuit grâce à la lumière stellaire.
Comme il venait de le dire à Mélianor, il ne se voyait pas comme un héros, et pourtant, il allait devoir à nouveau tout faire pour protéger ceux qui devaient l'être.


"Je ne suis sûre de rien, mais je crois que le gars... L'ingénieur d'Altdorf, est celui qui est à la tête de ce piège. Il est en salle des machine, si il stop notre navire et que les pirates parviennent à nous rattraper, nous sommes tous morts."

Il posa alors un dernier regard à Mélianor, pour lui donner un ordre qui à la vue de son expression, n'était aucunement négociable, et la jeune femme devait bien le sentir.

"Si le bateau s'arrête... Toi et Gertrud, sautez à l'eau et quittez ce bateau, que je sois là où non. Ne perds pas une seconde, les choses vont se compliquer rapidement ici !"

Cette dernière consigne, était celle d'un homme qui savait qu'il pourrait mourir, car en plus des traîtres qu'il pourrait rencontrer jusqu'à son objectif, il ne fallait pas oublier que l'ingénieur d'Altorf possédait aussi des armes à feu, dont le pouvoir destructeur était loin d'être négligeable. La moindre erreur du loup blanc pourrait lui couter la vie...
C'est alors que sans perdre un instant, il prit à gauche pour continuer à avancer sur le chemin de ronde et ainsi se diriger au plus vite vers la salle des machines.

Alors :
-Je prends mes deux pistolets et je tire en même temps à gauche et à droite (tir à une main) sur les mercenaires de chaque coté de moi et Mélianor. Sachant que pour le tir de droite, je prends une visée, vu que le gars représente le danger le plus immédiat.
Si jamais je touche le gars de droite et qu'il n'est pas mort, je laisse le soin à Mélianor pour en finir (vu qu'il sera sûrement gravement blessé) si par contre je ne touche pas, il va sûrement tenter d'attaquer à ce compte là bas je suis obliger de me battre avec mon épée (j'espère avoir le temps de dégainer sachant que même si ma balle ne la pas touché, je pense que sa va refroidir un peu les ardeurs du mercenaire, vu qu'il pensait à la base m'avoir par surprise.)
Ensuite je me dirige donc vers la gauche pour pouvoir me diriger au plus vite vers la salle des machines, tout en profitant au mieux du couvert que m'apporte la barrière en acier sur les cotés du navire au cas où des pirates tenteraient des tirs sur ma personne. (si jamais lors de mon déplacement sur le chemin de ronde, des combats arrivent, je suis en mode épée à deux mains + esquive)

-Si jamais aucune mauvaise rencontre où que je dégomme les gars sur ma route rapidement, avant de pouvoir pénétrer dans la salle des machines, je prendrais alors à ce moment un peu de temps pour recharger mes armes à feu, de tel sorte à pouvoir passer en mode épée à une main + pistolet dans l'autre (simple précaution avec l'autre gars de Altdorf qui a des armes à feu) Je sais que je m'avance un peu sur ce dernier point, mais ne pouvant prévoir les dès et la suite des évènements, je préfère être le plus précis possible au cas où.

Si jamais quelque chose est impossible où pas comprit, tu me MP ^^
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2017, 12:19, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

L’elfe parut très surprise, mais comprit immédiatement l’urgence de la situation. Elle avait relâché sa vigilance l’espace de quelques instants seulement pour se confier à son ami dans ce qu’elle croyait être un endroit sûr. Pourtant, la réalité revenait brutalement à eux, et il s’en était fallu de très peu que l’attaque soit détectée à temps. Seul le Loup Blanc était resté alerte et avait pu donner l’éveil. Cela suffirait-il à sauver le bateau des pirates ? Nul ne le savait à cet instant. Toutefois si l’affrontement paraissait inévitable, grâce à sa vigilance, ce serait bien Geralt qui aurait le premier mot, et peut-être même le premier sang. Ambitieux ou désespéré, le chasseur de vampire avait fait le choix de pousser son avantage au maximum en délivrant non pas un mais deux coups de pistolet simultanés vers les deux tueurs les plus proches, qui ne se doutaient encore de rien.

Lorsque le malfrat qui s’approchait de Geralt le vit dégainer et viser, il était déjà trop tard. Il n’eut que le temps d’un juron en comprenant qu’il avait été démasqué. Les coups de feu claquèrent et, presque instantanément, les deux projectiles de plomb prirent leur envol vers leurs cibles.

Test de tir de Geralt :
-Avec visée : 1. Réussite critique. L’homme est one-shooté.
-Au jugé sur le deuxième (malus de -4) : 4 ! Réussite. Localisation : tête ! Dégâts : 49 ! L’homme est considéré comme assommé sur le coup et agonisant.
C’en était presque trop simple. Après les terribles épreuves et les redoutables ennemis qu’avait affrontés le chasseur de vampire à maintes et maintes reprises, les deux pauvres humains, tout mercenaires qu’ils étaient, n’avaient eu guère de chance. Le bruit sourd de deux corps s’effondrant sans même un cri suivit la double détonation. Ces deux là étaient morts, ou c’était tout comme, car les balles s’étaient toutes deux logées en pleine tête.

Cette réussite totale permis de donner l’alarme à l’escorte et aux mercenaires restés fidèles et aux nains à l’avant du convoi. De plus, l’élimination du mercenaire de droite permettrait à Mélianor de rejoindre ces derniers sans encombre. Le plan bien huilé des pirates se heurtait à un grain de sable imprévu : Geralt.

Sans attendre davantage, celui-ci se précipita vers la salle des machines pour tenter d’empêcher l’ingénieur de mener à bien son méfait. La route étant dégagée jusque là grâce à son tir parfait, il put même se payer le luxe de recharger ses armes en y allant, limitant ainsi la perte de temps au maximum.

Alors qu’il allait renter dans la cabine, ses armes rechargées, le Loup Blanc constata qu’apparemment les gens à l’avant étaient restés fidèles, puisque les échanges de tirs avec les traîtres et les pirates commencèrent. Sur les flancs de la péniche, les deux escorteurs faisaient demi-tour le plus rapidement possible afin d’orienter leurs canons de proue sur les barques des assaillants. Un seul coup au but suffirait amplement à en couler une ! En attendant, le branle-bas de combat était sonné d’un camp comme dans l’autre. Les épéistes se préparaient ainsi que les artilleurs pour la patrouille fluviale, tandis que les arquebusiers ouvraient déjà le feu.

Du côté de la proue de la péniche, des équipes de mercenaires restés fidèles et de nains avançaient sur les côtés du bateau en direction de la poupe pour en éliminer les traîtres et tenter d’en reprendre le contrôle. Mais ils étaient encore loin et faisaient face à une résistance de la part des traîtres, ainsi que d’un feu nourri en provenance des barques qui freinait leur progression en les obligeant à se pencher pour rester protégés derrière le bastingage. Il ne faisait aucun doute qu’ils reprendraient vite le contrôle du bateau, mais en attendant, Geralt était seul, et il devait se charger d’empêcher l’ingénieur de stopper les machines. Car à l’intérieur de la cabine, un drame se jouait. Il arrivait à peu près à son dénouement lorsque le Loup Blanc fit irruption dans les lieux.

Dans la cabine du pilote, le corps d’un nain gisait sans vie, la gorge tranchée, sans doute abattu par surprise avant que l’alerte n’ait été donnée. Quant à la trappe qui donnait sur la salle des machines au niveau inférieur, elle était ouverte. Plusieurs coups de feu retentirent à l’intérieur alors que Geralt y pénétrait. Un mercenaire gisait au sol, agonisant, ainsi que le reste de l’équipage des nains, y compris leur vaillant capitaine. Le sol était couvert de sang. Seul devant la machine, l’ingénieur humain, apparemment indemne, se penchait sur les manettes de contrôle de l’engin.

Test d’INI comparés : 8 VS 17 ! Geralt l’emporte largement.
Sans doute absorbé par son travail de sabotage, le chef des traîtres ne remarqua pas tout de suite la présence de Geralt dans la salle. Le Loup Blanc était à quelques mètres à peine du traître absorbé par son méfait, mais s’il s’approchait, il risquait de révéler sa présence. En fait, il pouvait à n’importe être remarqué par le saboteur. Le simple cliquetis du chien d’un pistolet pourrait le trahir.
Mais pour l’instant, l’avantage de la surprise restait en faveur de Geralt. Il devait agir vite, très vite même, car il ignorait combien de temps il faudrait à l’ingénieur pour neutraliser les machines.

La pièce est un carré d’environ 4 mètres de côté, tu es d’un côté, il est de l’autre, devant le panneau de contrôle de la machinerie. Le bruit est assourdissant ainsi que l’odeur de fumée, à laquelle s’ajoute maintenant celle du sang. Il ne t’a pas encore vu, mais semble sur ses gardes et prêt à réagir à la moindre alerte.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par Geralt »

Deux tirs deux morts, le loup blanc avait été d'une efficacité remarquable, libérant la voie pour lui mais aussi pour Mélianor, dès lors, les coups de feu qui avaient résonné à travers la nuit, avaient donné l'alerte, maintenant traîtres et loyalistes s'affrontaient dans un combat à mort à travers le navire. Qui en sortirait vainqueur ? Les minutes qui allaient suivre allaient le dire, et beaucoup de chose allait dépendre de Geralt désormais.
Se déplaçant le plus vite possible pour retrouver la trace de l'ingénieur, Geralt eut la chance de ne pas croiser quelqu'un désireux de lui barrer la route. D'un autre coté, les traîtres mercenaires ou encore quelques pirates étaient ils de taille face au terrifiant guerrier qu'il était devenu ? Le jeune initié qui avait quitté Bielen lui paraissait bien loin désormais, il était devenu plus fort qu'il n'aurait jamais pu l'escompté. Devenu plus rapide, plus précis, plus efficace... Mais dans le même temps, cette montée en puissance lui avait causé bien du tort, l'ayant affaiblit mentalement. A la fois terrifié de tout perdre, n'arrivant toujours pas a accepter qu'on se sacrifie pour lui, ou pour les sois disant idéaux que son action représentait, et dans le même temps, au plus profond de lui même, cette seconde personnalité, attiré par le pouvoir que pouvait aussi offrir Agabius, cette peur qui le dévorait au plus profond de ses entrailles, lui faisant même parfois oublier sa propre identité : Geralt, le loup blanc, membre de l'Ordre du corbeau... Ces mots avaient perdu de leur signification au fil des semaines et des mois.
Pour la métaphore, Geralt était comme une lame : Forgé dans le plus rare et puissant des métaux, et pourtant trop émoussé pour être utilisé...

A travers les bruits de l'acier contre l'acier, et des coups de feu, Geralt se dirigea donc vers la salle des machines, il du dans un premier temps entrer dans la cabine du pilote, le cadavre du nain gisait au sol, sûrement n'avait il pas vu la mort arriver. S'enfonçant dans les entrailles du bateau nain, Geralt entendit plusieurs coups de feu résonner, signe que l'ingénieur n'était pas loin, et qu'il éliminait quiconque se dressait devant lui. Le spectacle qui s'afficha au membre de l'Ordre aurait pu être qualifié de terrifiant, une bonne partie de l'équipage gisait au sol, le sois disant ingénieur était tout sauf un amateur, et le chasseur de monstre resta donc plus méfiant que jamais, avançant lame et pistolet en main, les sens à l'affût.

Approchant d'un pas de félin, Geralt vit alors sa cible, dos tourné, penché au dessus des commandes du moteur. La réflexion du loup blanc ne dura alors que quelques secondes à cet instant précis : La distance le séparant du saboteur était assez courte, et pour l'heure, Geralt avait l'effet de surprise. Dans un premier temps, tiré en direction de son ennemi aurait pu être la solution la plus judicieuse, mais le loup blanc exclua rapidement cette solution, car en effet, si il ratait son coup, le risque de toucher d'une balle le moteur lui même était un risque bien trop important, si le moteur cessait de fonctionner, alors tout serait fini, les pirates prendraient le navire sous le poids du nombre.
Il n'y avait qu'une seul solution : Foncer vers l'ingénieur pour l'engager au corps à corps, l'empêchant ainsi d'user de ces armes à feu, car oui, Geralt savait a quel point ces armes pouvaient se montrer dévastatrices.

Sans aucune hésitation, Geralt fonça lame en main, et frappa dans le bute de tuer son opposant.
Dans le même temps, la curiosité de Geralt s'éveilla concernant l'ingénieur. En effet, cette embuscade avait été rudement mené, mais l'ingénieur en était il le commanditaire ? Ou tout simplement un exécutant ? En tout cas, pour recruter mercenaires et pirates, de nombreux moyens avaient été mit en place, mais tout ceci allait tomber à l'eau, car en plus d'assurer sa survie dans le combat qui s'annonçait, Geralt n'oubliait pas que la vie de chaque membre de ce bateau était entre ses mains, ainsi que celle de Mélianor et Gertrud. Si près d'arriver au QG de l'Ordre, il ne pouvait accepter de perdre l'une des deux femmes maintenant...

Je reprends donc tranquillement comme prévu (même si je me sens rouillé, je déteste mon post xD)

Donc profitant de l'effet de surprise, je fonce l'arme à la main sur l'ingénieur, pour casser le plus vite possible la distance qui nous sépare histoire de l'empêcher d'user de ces armes à feu. Je suis en mode épée à une main et pistolet de l'autre (si jamais tout ce passe comme prévu et que je me retrouve au corps à corps avec l'ingénieur, considère que je range mon arme à feu dès que possible pour passer en mode épée à deux mains)
Sinon concernant ces potentiels attaques, j'utilise l'esquive comme d'habitude (donc on part sur du 2 attaques et une esquive)
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2017, 12:19, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le choix du chasseur de vampires était judicieux. Préserver le moteur était indispensable, et Geralt ne s’y était pas trompé : un mauvais coup, une esquive au dernier moment, et c’est lui qui aurait pu arrêter le bateau, voire même s’il avait été très malchanceux, causer une surpression dans la chaudière et la faire exploser. Mais d’un autre côté, son plan était aussi plus complexe dans sa réalisation. En effet, s’il était repéré dans son avance, l’ingénieur félon pourrait se retourner contre lui, annulant l’avantage de la surprise. Tout allait dépendre de la discrétion du Loup Blanc.
Test d’HAB (avancée discrète) : 3. Réussite !
Méticuleusement, et avec une certaine aisance, le combattant s’approcha sans un bruit, son avance couverte par le son ronflant des machines. L’odeur ne pourrait pas le trahir non plus : non seulement Geralt ne portait pas de parfum, mais en plus, les fumées du charbon incandescent et les senteurs de sang frais répandu sur le sol rendaient très difficile toute identification par ce biais dans cet environnement, même pour quelqu’un à l’odorat très développé. Enfin, le saboteur aurait peut-être pu le repérer visuellement ou grâce au déplacement d’air, mais il était trop concentré sur ses manœuvres pour cela. Sans doute n’était-il pas sur ses gardes non plus, croyant à tort qu’il avait encore des hommes derrière lui le protégeant.

Il n’avait bien sûr pas pu prévoir que la vigilance de Geralt, alliée à la chance d’avoir eu la discussion avec Mélianor au moment exact de l’attaque et à son savoir-faire martial, aurait éliminé ses complices bien plus rapidement que prévu. Et en quelques secondes à peine, l’ombre de la mort, qui avait pris le visage du Loup Blanc en l’occurrence, était sur la nuque du traître, inconscient du risque qu’il encourrait.

Test d’attaque surprise mortelle dans le dos (one-shoot automatique si réussite) [sous HAB ou ATT ou INI non modifié : réussite sous 12 ou moins] : 9. Réussite.
L’assaut fut aussi bref que meurtrier. En un seul coup maîtrisé, l’homme fut embroché. Il rendit l’âme dans un hoquet de surprise, mais non sans avoir eu le temps d’abaisser une manette qui stoppa net la machinerie. Puis le corps sans vie du traître infiltré s’effondra sur le sol, son sang se mêlant à celui de ses innocentes victimes naines, mais aussi de son sbire. Fort heureusement, s’il avait pu arrêter momentanément le bateau, l’ingénieur n’avait pas eu le loisir de saboter la machinerie. Tout n’était donc pas perdu. Sans être spécialiste, Geralt put deviner que la manette abaissée devait ouvrir une sorte de vanne de sûreté pour évacuer la vapeur rapidement et éviter une explosion. Mais il suffirait sûrement de la relever pour refermer la vanne. Seul inconvénient, il faudrait attendre que la vapeur d’eau s’accumule de nouveau pour monter en pression et retrouver la force nécessaire à redémarrer la rotation des puissantes roues à aubes.

Il lui était cependant impossible d’estimer le temps que cela prendrait. Cela donnerait-il suffisamment de temps aux ennemis pour aborder ? Mélianor et Gertrud considèreraient-elles que l’arrêt justifierait leur fuite ? Le pourraient-elles seulement ? Geralt n’en avait aucune idée, car dans la salle des machines, il était seul.

Lorsqu’il remonta en cabine, il eut cependant la réponse à sa question. Sur le pont avant de la péniche, les mercenaires loyaux en terminaient avec les traîtres, sans avoir subi trop de pertes apparemment. Grâce à l’alerte donnée par Mélianor et Geralt, ils avaient pu s’organiser à temps et annihiler l’effet de surprise. Quant aux barques des pirates, deux d’entre elles avaient été coulées par les canons des escorteurs, et les passagers de deux autres avaient été décimés par les tirs d’arquebuses. La victoire était du côté des défenseurs, semblait-il. Pourtant, les barques restantes tentaient tout même un abordage des trois bateaux simultanément au lieu de fuir. Cela semblait fou d’ailleurs, ils n’avaient apparemment aucune chance de vaincre. Cependant, ils paraissaient encore confiants.

Pourtant, ne prenant aucun risque, conformément aux instructions de Geralt, plusieurs silhouettes féminines bien connues enjambaient le bastingage et s’apprêtaient à se jeter à l’eau, au cas où, en compagnie du père de famille et sa petite fille : sans doute Mélianor ne voulait-elle pas abandonner ces deux civils à leur sort.

Et c’est précisément à cet instant que l’atout caché des pirates se révéla. Car sortant des flots dans un jaillissement impressionnant qui éclaboussa non seulement Gertrud, Mélianor et les deux civils, mais aussi tous les mercenaires proches, deux énormes silhouettes s’accrochèrent au bateau et y montèrent avec une rapidité stupéfiante pour des êtres de leur taille.

La plupart des mercenaires tournèrent les talons et s’enfuirent en courant vers l’arrière du bateau, la cabine où se trouvait Geralt, même si des barques pirates abordaient les flancs arrière de la péniche, ils préféraient de loin affronter des pirates à des ogres mercenaires d’élite, des « mangeurs d’hommes », comme on les appelait. Seules Gertrud et Mélianor, elles, avaient aidé le père et sa fille à ré-enjamber la barrière dans l’autre sens le plus vite possible. Cela les avait empêché de fuir. A deux plus un homme non habitué à combattre, les femmes faisaient seules face à deux montres horribles. Elles étaient le seul rempart entre deux ogres et une petite fille de cinq ans terrifiée et recroquevillée derrière elles et son père.

Les soldats réguliers de l’escorte interviendraient sans doute dès que possible, mais pour l’instant ils étaient aux prises avec des pirates. La patrouille fluviale ne pourrait sans doute pas intervenir à temps, même s’il était probable qu’ils parviennent à la longue à éliminer les pirates, s’ils tardaient trop, ce serait un véritable massacre sur le navire.

Conscients qu’ils allaient faire un bon repas, après une bonne baston, et avec la possibilité de se servir dans le butin, les deux mangeurs d’hommes dominaient l’elfe et l’humaine en ricanant. Ils jetèrent sur le bateau les tubas en roseau avec lesquels ils avaient pu respirer sous l’eau et s’approcher de la péniche par surprise sans être repérés. En tout cas, ils ressemblaient à des loups devant des brebis, et se délectaient déjà de tout cela. Car les ogres étaient ainsi. Ils n’aimaient que trois choses dans la vie : la nourriture, l’or et le combat, et ils allaient avoir les trois.

L’un d’entre eux était armé d’une paire d’arquebuses à la ceinture, d’une troisième arme à feu à la main, et d’un « poing d’acier », sorte de gantelet servant à la fois d’arme et de bouclier. Quant au second, à la peau de couleur aussi vaseuse que le fond du Stir, il était équipé d’un sabre et d’un fléau de fortune constitué d’une boule de piques accrochée à une chaîne et dont le manche formait une sorte de pique.

Image

Image
Consciente de leur infériorité et de l’impossibilité de fuir (les ogres étant bien plus rapides à la course et à la nage que les humains ou les elfes), les deux filles se résignèrent à se battre, de même que le père de famille. Mais Mélianor rechercha tout de même du renfort du regard. Ses yeux perçants se posèrent en l’occurrence sur la cabine du pilote dans laquelle se trouvait le seul qui pouvait les aider : Geralt ! En passant par le côté droit du bateau, qui n’était pas abordé, il pourrait rapidement arriver à leur aide. Mais cela serait-il suffisant ? Et le Loup Blanc prendrait-il le risque d’affronter deux tels monstres ? Les mercenaires, bien que plus nombreux, avaient tous préféré fuir que de leur faire face. En tous les cas, l’émissaire Asure implora de l’aide d’un cri désespéré, consciente qu’ils ne tiendraient pas longtemps seuls :
Image –A L’AIDE ! GERALT ! QUELQU’UN ! S’Il VOUS PLAIT !!
Mais les mercenaires faisaient semblant de ne pas l’entendre, préférant affronter des adversaires plus faciles et largement à leur portée en la personne des pirates qui abordaient le navire. Quant aux soldats réguliers, ils lui crièrent de tenir bon le temps qu’ils puissent intervenir avec leurs armes de tir et leurs canons de bordée. Mais si elle ne comptait que sur eux, il serait peut-être trop tard…
Schéma réactualisé de l’attaque. Image
Légende :
-L’étoile bleue clair est le lieu du face à face entre les 2 mangeurs d’hommes et Gertrud et Mélianor, ainsi que le père. Sa fille est juste derrière eux.
-Les bateaux survivants (au nombre de 3), ont tous abordé, le combat est représenté par une croix rouge foncé.
-La flèche bleue claire est la fuite des mercenaires, qui vont combattre les pirates qui abordent mais fuient les mangeurs d’hommes.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

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Geralt
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par Geralt »

La chance souriait à Geralt, approchant aussi vite que possible dans le dos de l'ingénieur pour lui porter un coup fatal, il ne fut pas détecté et sa lame fit mouche. Le corps de son adversaire s'écroula, mais le malheureux eut tout de même le temps d'accomplir en partie son méfait, abaissant l'un des levier de la machinerie naine qui fit se stopper l'embarcation.
Sans perdre un instant, le chasseur de monstre remit dans sa position d'origine la manette, espérant que cela serait suffisant pour refaire partir son moyen de transport.

Remontant en direction de la cabine, les combats entre mercenaires loyaux et pirates commençaient peu à peu à perdre en intensité. Geralt le savait, son action avait mit fin au plan des agresseurs, et désormais, la victoire n'était plus qu'une question de temps. De nombreux guerriers étaient tombés, et la plupart des embarcations des bandits avaient été coulé. De son coté, c'était le calme plat, et il prit donc le temps de continuer à évaluer la situation, et quelque chose le dérangeait, en effet, malgré les pertes, les pirates semblaient toujours aussi déterminé à aborder le navire nain. Pourtant au vue de leur situation, un tel assaut semblait perdu d'avance, cette action n'était elle que le fruit de la folie et du désespoir ? Ou bien, les pirates avaient il encore une idée en tête ?

Ce fut à ce moment précis que au loin, Geralt aperçu Mélianor et Gertrud, en compagnie du civil et de sa fille, prêt à enjamber le bastingage, de tel sorte à plonger dans l'eau, en effet, Geralt avait donné ces instructions à l'elfe : Si le navire stoppait sa course, alors il faudrait le quitter... Le loup blanc se prépara à appeler ses camarades pour les stopper dans leur action, mais un élément vint chambouler la situation.
Sortie de la rivière et grimpant sur le navire avec dextérité, deux immenses silhouettes se dressèrent sur le navire... Geralt reconnu tout de suite ce genre d'adversaire : des ogres... Voila donc ce qui expliquait la témérité dont continuait à faire preuve les pirates encore en vie, il semblait avoir payé le prix fort pour recruter de tels monstres dans leur rang, et l'arrivée de ces deux colosses entraina les effets escomptés : La surprise et la peur dans le cœur des mercenaires, qui préférait continuer à combattre les pirates restant plutôt cas se confronter à deux terrifiants ogres mangeur d'homme.

Désormais Mélianor et Gertrud étaient seules et isolées avec deux civils à protéger. Pour le loup blanc, il n'y avait aucune hésitation possible, il devait rejoindre les deux jeunes femme pour leur prêter main forte, s'élançant à travers le coté droit du navire qui n'était pas abordé, il ne lui faudrait que quelques secondes pour rejoindre ses amis, et profiter de l'effet de surprise dont il bénéficiait contre les ogres. Mais c'était sans compter sans l'apparition d'une vision de la seul personne qui inspirait la peur chez Geralt : Agabius...
Reflet de l'esprit tourmenté du loup blanc, le maître vampire se dressait devant lui, sous ces vêtements sombres et terrifiants, le visage totalement caché.


*Nous y sommes Loup blanc... Vois, vois le fruit de ta faiblesse, si près du but et pourtant... Vois mourir tes amies, et rejoint moi... Pour l'éternité ! Aucun espoir en vue Geralt.*

L'apparition disparu, et le membre de l'Ordre fut ramené à la réalité des évènements, entendant les appels à l'aide de Mélianor. Les mots du vampire... Avait raisonner en lui comme une échéance, comme ci, quoique qu'il allait arriver dans les prochaines minutes... les siens allaient perdre la vie. En l'espace de quelques secondes, le doute s'était mit à rongé Geralt...
Etait ce la croisé des chemins ? Agabius avait il raison ? Devait il laisser mourir les siens pour enfin ne plus avoir aucune attache ? Tout perdre et s'enfoncer encore plus dans le désespoir de tel sorte à devenir prêt... Devenir prêt à rejoindre Agabius, à devenir sa création... Serait ce le prix à payer pour le pouvoir ?
Non... Non... Il ne pouvait le croire, le destin n'était pas une fatalité, si prêt d'arriver au QG de l'Ordre... Après tant de dangers, tant de souffrance, lui et les autres ne pouvaient échouer ici ! Il allait affronter les ogres, aussi forts et terrifiants étaient ils, il lui faudrait juste gagner du temps, de tel sorte à ce que l'arrivée des soldats réguliers puissent mettre un terme à cette bataille.

Geralt analysa avec attention ces adversaires, les ogres étaient des créatures puissantes et doués, mais leur masse les rendait assez simple à atteindre, en les observant, il comprit que le duo se complétait, l'un semblait doué dans le combat au corps à corps, tandis que l'autre semblait plus spécialisé dans les armes à feu. Pour Geralt, l'idée d'un plan germa dans son esprit expérimenté. Le but de son action allait être simple : Réduire au mieux la mobilité et la dextérité des deux ogres. Son épée porté de la main droite, il prit dans sa veste une petite fiole contenant un liquide... Un substance qui au contacte de l'air, créait un puissant éclat lumineux, capable d'aveugler quelques courtes secondes ceux qui étaient visés.
Pour le moment toujours pas détecté, Geralt se montra enfin, arrivant dans le dos des deux ogres et tenta d'attirer leur attention en criant :


"Hé ! Les ordures ! Attrapez ça ! Gertrud, Mélianor, fermez les yeux !!!!!"

Geralt lança alors la fiole aux pieds des deux ogres, et ferma lui aussi les yeux le temps que le produit créer son effet. Il ignorait si la recommandation faîtes aux deux jeunes femmes seraient prit en compte mais c'était un risque à prendre.
S'élançant dans la mêlée épée et pistolet en main, Geralt de sa lame visa dans un premier temps la jambe droite de l'ogre armé de son sabre, puis une fois le coup porté, Geralt visa avec son pistolet le second ogre, plus particulièrement le bras avec laquelle il tenait son arme à feu dans l'espoir de la lui faire lâcher. Une fois le coup partie, Geralt tenta de se dégager du corps à corps, s'attendant à subir la fureur des deux créatures.

Désormais le combat était engagé, mais qu'allait il donné ? Il était certain que Gertrud et Mélianor allaient tout faire pour soutenir au mieux le loup blanc, mais le membre de l'Ordre espérait aussi qu'elles penseraient avant toute chose à protéger la petite fille qui pour l'heure devait être terrifié.

Donc pour le combat qui s'annonce :

Supposant ne pas avoir été détecté, je gueule sur les ogres pour les faire se tourner vers moi, et je balance une de mes fioles lumineuse de tel sorte à aveugler mes opposants, créant ainsi l'effet de surprise. Je me lance sur l'ogre avec le sabre et la masse, je suis avec mon épée (mode une main) et pistolet dans l'autre, je tape la jambe droite de l'ogre avec mon sabre puis je change direct de cible en décochant un coup de pistolet sur le second ogre, sur le bras avec lequel il tient son arme à feu. Ces blessures ont pour premier objectif de les handicaper au maximum.
De plus dans mon plan, je suppose que le court instant où les ogres seront aveuglés, une fois qu'ils vont prendre les premier coup, ils vont être assez énervé et mouliner dans le vent jusqu'à recouvrer la vue, étant donné que se sont des bourrins, peut être que par malchance, ils vont se mettre un mauvais coup entre eux mutuellement lool (je suppose seulement, c'est le plan que j'ai cherché à monter de base)
En tout cas, une fois mes deux attaques portées, je cherche à me dégager de la mêlée, me préparant à la contre attaque. Pour prochain round, j'utilise mes actions de cette façon : 1 attaque (sur le premier ogre qui viendra à ma rencontre) puis deux esquives (je cherche plus à gagner du temps que plutôt à remporter seul le combat.

Voila voila (j'espère que la chance va continuer à me sourire ^^)
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2017, 12:20, modifié 1 fois.
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