[Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Le Stirland a la réputation d'être une province pauvre, arriériée et rustique, aussi ses soldats portent-ils souvent un équipement de fortune. Ses archers sont néanmoins réputés dans tout l'Empire pour leur adresse. Le Graf Albérich Haupt-Anderssen, issue d'une famille vieille de quatre cent ans, règne sur le Grand Comté depuis Wurtbad, la Ville du Vin.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le plan imaginé par Geralt était ingénieux. Face aux deux brutes, il ne comptait pas seulement sur sa force et son talent, mais surtout sur les atouts qui pouvaient jouer pour lui. Restait à savoir si la mise en œuvre du projet serait aussi brillante que sa conception.
Round 0 :

Il me paraît impossible de rater le lancer de fiole qui éclaire : en effet même si elle touche le sol, l’effet sera le même. C’est donc automatiquement un round d’attaque surprise gratuite qui est offert pour vous 3, car Mélianor et Gertrud ont entendu ton conseil et l’ont bien sûr appliqué.

Attaques de Geralt :

-Au corps à corps : 10. Touché ! Comme il est pris pas surprise pas de parade ni d’esquive possible. L’ogre qui n’a pas d’arme à feu subit : 36 dégâts !

-Au tir : 14. Tu rates l’ogre.

1 attaque de Gertrud blesse l’ogre sans arme à feu, ainsi que l’attaque de Mélianor qui blesse l’orge avec armes à feu. Les deux monstres sont blessés, mais encore en mesure de combattre.

Test d’INT des ogres : 6 et 3 ! Réussites ! Ils gardent leur sang-froid et ne paniquent ou ne sur-réagissent pas.

Round 1 :

Ordre d’initiative : vous frappez tous les 3 avant les ogres (peu importe l’ordre plus détaillé).

Attaque de Geralt : 18. Ratée.
Attaque de Gertrud : Réussite critique.
Attaque de Mélianor : Réussite.

Attaque de l’ogre aux arquebuses (l’autre est trop blessé pour attaquer ce tour-ci) : Echec automatique prévu par le scénario.

Test d'INT de l'ogre blessé sérieusement : 14 : il plonge dans l'eau et fuit.
L’assaut se déroula imparfaitement, mais néanmoins avec des résultats en partie probants. Si la fiole avait atteint sa cible et remplit son but, permettant aux trois humanoïdes de porter des attaques au corps-à-corps sans être en danger, le tir au pistolet avait en revanche échoué, et les deux mercenaires étaient trop expérimentés pour s’être laissés prendre au piège imaginé par le Loup Blanc. Ils ne s’entretuèrent pas dans la confusion, mais attendirent d’avoir retrouvé la vue pour réagir.

Toutefois, force était de reconnaître qu’ils étaient moins vifs que Geralt, Gertrud et Mélianor, qui en profitèrent pour porter chacun une seconde attaque. Si celle du chasseur de vampire fut esquivée, les deux femmes firent mouche. Gertrud Teizer, en particulier, réussit un coup qui arracha une grimace de douleur à l’ogre au fléau, sur lesquels tous s’étaient acharnés. Elle avait planté sa lame d’un coup d’estoc qui s’enfonça profondément entre les côtes de l’énorme monstre, lui arrachant un cri de douleur, tandis que l’elfe en profitait pour le frapper de coups de taille plus superficiels, mais néanmoins suffisants pour achever de neutraliser l’ogre pour quelques instants.

Gravement blessé, l'ogre au fléau comprit que l'attaque était un échec. Son ardeur avait été refroidie par ses blessures, et il ne comptait pas s'éterniser sur le bateau, sentant que la situation commençait à lui échapper. Il préféra donc, une fois remis du choc des coups qu'il venait d'encaisser, tourner les talons et plonger dans les eaux du Stir pour disparaître et éviter d'être capturé ou tué.

Le dernier protagoniste, le mangeur d’homme aux arquebuses, en profita pour viser de ses armes à feu ses proies. Mais il ne put qu’afficher une expression de surprise idiote lorsqu’il pressa les détentes de ses armes à feu. En effet, le puissant mercenaire avait oublié qu’après son passage sous l’eau, la poudre noire de ses armes était trempée : il était totalement impossible pour lui d’utiliser ses armes à feu. De rage, l’ogre jeta ses arquebuses par terre et lança une charge de toute sa puissance vers les humains. Voulait-il les écraser de sa masse ? Une chose était certaine : face à une telle masse imposante qui fonçait vers eux, il fallait réagir très vite. Le tuer ou le blesser suffisamment pourrait sans doute le stopper, mais s’écarter de sa trajectoire serait peut-être préférable, plus sûr, même si cela impliquait de renoncer à tenter de le frapper. Ailleurs, le combat entre les derniers pirates et les soldats et mercenaires continuait. Il faudrait donc tenir encore un peu de temps avant de pouvoir compter sur leur aide.

Vous êtes chargés par l'ogre aux arquebuses dans une sorte de "charge buffle" (j'ai essayé de traduire cette attaque du jeu de figurine en termes de RP). En gros, si vous restez sur sa trajectoire, l'effet combiné de sa masse et de sa vitesse pourra vous écraser, à moins que vous le ne tuiez ou ne lui infligiez suffisamment de dommages avant. Sinon vous pouvez choisir de s'écarter de sa trajectoire, auquel cas vous ne pourrez pas tenter de l'attaquer ce round-ci. Après sa charge, il se battra de nouveau normalement, vous pourrez donc reprendre la description normale de vos actions.
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Geralt
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par Geralt »

Désolé pour ce poste très médiocre mais au vu de l'action, pas grand chose à dire ou faire ^^
Le plan de Geralt avait fonctionné à merveille, l'effet de surprise crée avait totalement renversé le rapport de force, et alors que quelques secondes auparavant, Gertrud et Mélianor étaient à la merci des deux ogres, désormais c'était les deux monstres qui se retrouvaient dans une bien fâcheuse posture.
Aussi vif qu'il le pouvait, le loup blanc s'infiltra donc dans la garde de ces adversaires, et ce fut l'ogre au fléau qui fut le premier à subir une blessure, ces chairs sectionnées par l'épée runique du chasseur de monstre. Hélas pour l'homme aux cheveux blanc, le déclenchement d'un coup de feu dans le même temps sur le second ogre, ne fit pas mouche, sûrement la rapidité d'exécution entre les deux assauts, n'avait il pas suffit à lui donner le temps d'appliquer une visée correcte.
Les ogres étaient forts et puissants certes, mais ils étaient bien moins rapides que le guerrier expérimenté qu'il était. Derrière, ces deux camarades profitèrent de la brèche offerte par Geralt pour cribler d'assaut l'ogre spécialisé au corps à corps, qui sur le coup de nombreuses blessures, décida de fuir sautant par dessus bord et ainsi rejoindre le couvert des eaux.

A cet instant, du coin de l'œil, Geralt put apercevoir que le second opposant les visa de son arquebuse, n'ayant aucun moyen de l'empêcher dans son action, le loup blanc espéra au plus profond de lui même, que la créature était un piètre tireur. Un bruit de détente raisonna, mais pas de coup de feu... Geralt s'amusa alors de la tête que tira l'ogre car en effet, il venait de comprendre pourquoi son arme n'avait pas pu tirer : La poudre avait été mouillé lors de sa traversée sous les eaux, rendant l'arme totalement inopérante. Il semblait alors que la chance souriait au trio de combattant humain.
Furieux face à la tournure des évènements, l'ogre encore à bord chargea alors de toute ces forces vers ces opposants, sorte de dernier assaut plein de rage et de désespoir. L'attaque était certes assez impressionnante mais sa trajectoire la rendait bien trop prévisible.


"Ecartez vous tous !"

Geralt avait opté pour prendre le moins de risque possible, car même si lui, Gertrud et Mélianor auraient pu tenter de blesser mortellement le monstre pour le freiner dans sa course, le risque d'un loupée et donc d'une blessure grave voir mortel était bien trop grand.
Dans le court laps de temps précédent l'esquive, le membre de l'Ordre avait aussi prit soin d'analyser la position du civil et de sa fille qui pour l'heure ne semblait courir aucun danger, l'ogre ne leur prêtant que guère d'attention.
Ce jetant donc sur le coté, Geralt se réceptionna par une roulade au sol avant de se retourner vers son opposant, rangeant son arme à feu avec laquelle il avait tiré plus tôt, il sortit la seconde et la pointa vers l'un des genoux de l'Ogre et tira dans l'espoir de faire mouche, et ainsi l'immobilisé, de tel sorte à ce qu'il ne puisse plus relancer à nouveau une de ces charges.

Donc je me dégage de la trajectoire de l'ogre, puis dès que possible, je change d'arme à feu pour prendre la seconde dans ma veste et tirer dans l'un des genoux de l'ogre histoire qu'il se calme un peu.
Si combat au corps à corps, je suis toujours en mode épée à une main, et on partira sur du deux attaques et esquive (si plusieurs rounds)
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2017, 12:17, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

C’était donc la solution la moins dangereuse qu’avait choisie Geralt et les siens. Mais jouer uniquement sur l’esquive ne permettrait pas de vaincre leur redoutable adversaire à la longue. A moins que… Le temps gagné pouvait toujours être suffisant pour permettre aux soldats et mercenaires d’en finir avec leurs adversaires et de venir enfin les aider.
Test d’(INI+HAB)/2 : 1. Réussite critique. Cela te donne le droit d’agir dans la foulée, alors que normalement tu n’aurais pas pu.

Test de tir : 14. Raté.
Avec une rapidité d’exécution fulgurante, le chasseur de vampire se jeta de côté et roula tout en dégainant son arme. En un rien de temps, il était de nouveau orienté vers sa cible et tira à l’instinct. La détonation retentit et le coup de feu partit, mais une nouvelle fois, la balle siffla et passa à quelques centimètres de la jambe de l’imposant ogre en pleine lancée. Cela n’eut pour effet que d’amplifier encore sa fureur, si toutefois c’était possible.

Une nouvelle fois, ces petits êtres vifs lui échappaient, s’écartant comme des lâches plutôt que de s’opposer à lui frontalement. C’en était trop pour lui. Le mangeur d’homme voulait à tout prix plonger ses dents dans de la chair fraîche et calmer sa colère dans le sang de ses ennemis, ou plutôt de ses proies comme il les voyait. Et le plus insupportable d’entre tous à ses yeux était ce petit mâle qui était intervenu pour protéger ses femelles.

Hurlant sa frustration dans un cri terrifiant, l’énorme masse de graisse, de muscles et d’os se tourna vers Geralt :


-PETIT HOMME, JE VAIS T’ECRASER ET ENSUITE JE BOUFFERAI TES FEMELLES DEVANT TON CADAVRE !

Cette fois, l’ogre avait choisi d’ignorer tous les autres et de concentrer toute sa puissance uniquement sur le Loup Blanc. Il s’approcha et tenta de le saisir. En effet, s’il y parvenait, il était évident que la force physique supérieure du monstre serait suffisante pour broyer les os de son infortunée victime.
Durant ces rounds, il se concentre uniquement sur toi. Il ne prendra en compte les autres que défensivement et subsidiairement.

Attaque de Geralt : 13. Raté.
Attaque de l’ogre (il tente de te saisir, il s’agit donc d’un test d’HAB comparé) : 17 VS 6. Ratée.
Attaque de Geralt : 18. Raté.
Attaque de l’ogre : 11 VS 12. Tu lui échappes d’extrême justesse.

L’ogre subit de dégâts, frappé par Gertrud pendant qu’il t’attaque. Toutefois, ce n’est pas létal, ni suffisant pour le mettre hors de combat, il continue sa tactique d’extermination.

Attaque de Geralt : 16. Raté.
Attaque de l’ogre (toujours selon les mêmes modalités) : 18 VS 18. Raté.
Attaque de Geralt : 19.
Attaque de l’ogre : 17 VS 18. Raté de justesse.

Décidément personne ne touche dans votre combat ! Voyons si tes alliés font mieux : Mélianor parvient à l’affaiblir elle aussi !

Test d’INT de l’ogre : 17. Raté. L’ogre n’est pas mis hors de combat, mais il s’enfuit.
Le reste de l’affrontement tourna pour Geralt en un curieux jeu du chat et de la souris, une version particulièrement risquée où le Loup Blanc était la souris et où toute erreur pouvait s’avérer fatale. Ce n’était qu’esquive sur esquive, évitement sur évitement pour échapper à l’étreinte des mains et des bras du monstre géant. C’est sans doute pourquoi le chasseur de vampire ne put porter d’attaque, étant réduit à se concentrer uniquement sur la défensive. Fort heureusement pour lui, ses deux compagnonnes, moins lâches que les mercenaires, n’en profitèrent pas pour fuir. Les deux courageuses femmes utilisèrent ce temps pour rouer de coups le colosse qui leur tournait le dos. Elles prenaient un gros risque ce faisant. En effet, si l’ogre parvenait à se débarrasser rapidement de Geralt, il se tournerait immédiatement vers elles, et il serait trop tard pour fuir.

Mais le risque s’avéra finalement payant ! Par chance ou plutôt grâce à l’habileté du Loup Blanc, celui-ci sut éviter les tentatives de saisies du mangeur d’homme suffisamment longtemps pour permettre à Gertrud Teizer et Mélianor Eskeladel de lui infliger deux blessures sérieuses supplémentaires.

Le mercenaire pirate était coriace, et il aurait pu encore en encaisser plus. Mais, sans doute dans un éclair de lucidité ou de peur, il sentit le vent tourner. Dans un grognement de rage et de douleur, il choisit donc de suivre son collègue dans la fuite. Il plongea sous la surface des eaux du Stir et disparut dans une gerbe d'éclaboussures.

A ce spectacle, les derniers assaillants pirates qui luttaient toujours contre les soldats ou les gardes du bateau se débandèrent. Les uns se jetèrent à l’eau dans l’espoir d’atteindre la rive et de fuir. Les autres se rendaient à leurs vainqueurs. D’autres encore tentèrent de remonter dans leurs barques pour s’éloigner et disparaître dans les roseaux.

Peine perdue. Pour ce genre de racailles sans scrupules, prêtes à tuer des civils pour de l’argent, la loi impériale était très claire et très peu clémente. Leur sort était scellé, il n’y aurait pour eux aucune clémence à attendre, aucune miséricorde à espérer. La mort serait leur seul paiement, le prix de leur audace. Aussi la patrouille fluviale orienta-t-elle ses armes à feu sur les fuyards pour les éliminer jusqu’au dernier. Sans aucune pitié, les arquebusiers criblaient les nageurs de balles qui laissaient des traînées dans l’eau. La précision, la discipline et la concentration des tirs des soldats réguliers était telle que très peu de leurs cibles purent finalement fuir. Les servants des deux canons, eux, visaient les fous qui pensaient pouvoir fuir en barque. Ceux-là faisaient des cibles faciles. Un seul coup de canon suffisait à disloquer complètement une embarcation pirate et à tuer ses occupants. Parmi ceux-là, il n’y eut aucun survivant.

Ce fut un véritable massacre, mais il fallait dire que ces pillards sans foi ni loi l’avaient cherché et auraient sans doute recommencé sur d’autres proies, qui elles n’auraient pas forcément pu se défendre. Les éliminer était donc nécessaire, non seulement en punition de leurs méfaits passés, mais aussi pour les empêcher d’en commettre de nouveau. Et puis, cela faisait toujours un exemple dissuasif pour faire réfléchir à deux fois tous ceux qui seraient tentés de s’engager dans la piraterie d’eau douce.

Finalement, seuls ceux qui s’étaient rendus étaient encore en vie dans l’attente de leur jugement. Mais ils ne se faisaient guère d’illusions : ils n’avaient gagné là qu’un sursis de quelques jours. Pour eux, ce serait probablement la corde qui les attendrait dès la prochaine escale. Les prisonniers furent emmenés sur les deux bateaux des soldats, où ils resteraient sous bonne garde. Des militaires ayant quelques connaissances dans la conduite de bateaux montèrent également à bord de la péniche, afin de prendre provisoirement le relai de l’équipage nain assassiné par le traître, l’ingénieur félon et ses complices.

Quant aux amies de Geralt, elles parurent soulagées lorsque les pirates refluèrent enfin. Ce soulagement devint même presque du contentement ou de la joie, car avec cette victoire, venait enfin la perspective d’arriver à leur destination. Surtout pour Gertrud qui partageait maintenant depuis très longtemps sa route avec notre héros, elles savaient quelles épreuves s’étaient dressées sur le chemin du tueur de vampire. Mais cette fois, c’était fini et bien fini. Il n’y avait plus d’obstacle, et ils allaient tous pouvoir panser leurs plaies tranquillement sur le bateau en attendant qu’il arrive à destination.

Mélianor, pour sa part, était heureuse. Elle sentait que ce passage par la « maison » de Geralt en quelque sorte, l’endroit où tout avait commencé pour lui, ne pourrait lui faire que du bien, le ressourcer, le raffermir dans son combat, dans la foi qu’il avait en sa mission. Ce serait l’occasion pour le Loup Blanc fatigué et meurtri par des mois d’opérations dangereuses sur le terrain, de relâcher enfin sa garde, de pouvoir dormir tranquille sur ses deux oreilles sans craindre le mal. En bref, elle imaginait l’abbaye comme un havre de paix et de lumière au milieu des ténèbres, l’un des rares endroits où le repos du corps et de l’âme serait possible pour Geralt.

Gertrud, elle, avait d’abord été soulagée elle aussi par la victoire sur les ogres et les pirates. En effet, elle avait jusqu’ici combattu presque sans relâche depuis que sa route avait croisé celle du Loup Blanc dans de mystérieuses circonstances. Tout n’avait pas toujours été au beau fixe avec Geralt, et la confiance entre eux était au mieux précaire, car celui-ci avait découvert que l’humaine brune portait en elle pas mal de secrets, et suivait des objectifs mal définis dans l’esprit du Loup Blanc. Mais jusqu’à présent, elle s’était révélé être une redoutable guerrière, intrépide et pleine de ressources, en dépit d’une froideur et d’un cynisme parfois inquiétants. Et contrairement à son amie elfe, Teizer semblait de plus en plus tendue alors que Siegfriedhof approchait. Elle se forçait à sourire, à paraître heureuse d’arriver près de ce havre, mais elle n’y arrivait pas. Pour la première fois, elle paraissait hésiter sur la marche à suivre, ou du moins appréhender d’arriver à leur destination…
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par Geralt »

"Concernant les mots adressés à Gertrud, je n'attends aucune réponse comme tu t'en doutes, disons que c'est pour traduire la dernière conversation que j'ai avec elle avant notre accostage et ainsi la fin du sujet. Voila on peut passer à la suite comme tu me l'a dis ^^
Le timing du loup blanc fut décidément parfait, l'esquive effectuée lui permit de rouler sur lui même et de se réceptionner parfaitement de tel sorte à pouvoir pointer son arme à feu vers l'ogre et déclencher son tir. Hélas un peu trop de précipitation lui avait fait manqué sa cible de peu. La détonation du coup de feu eut pour seul effet d'attirer toute l'attention du monstre sur lui, et dans sa rage sans limite, il ne désirait désormais plus qu'une chose : Tuer Geralt, en le transformant à l'état de tas de chair écrasé.

"Finissons en !"

Le loup blanc, l'épée à la main, chargea vers son opposant, et s'ensuivit une danse mortel où le moindre écart, la moindre maladresse pouvait lui être fatal. Pour autant, malgré son courage, Geralt se sentit faiblir à bien des moments, l'ogre tapait certes dans tous les sens, sans réel tactique, mais ces mouvements étaient à la fois rapides, puissants et surtout imprévisibles, le chasseur de monstre dû donc se limiter à esquiver, usant de sa plus petite taille et de sa vélocité pour s'en sortir parfois in extrémis. Mais derrière chaque mouvement, il lui était impossible de trouver la faille qui aurait pu lui assurer la victoire.
Heureusement, Geralt n'était pas seul, et si aucun mercenaire présent sur le bateau n'avait eut le bon sens de venir lui prêter main forte. Les deux femmes qui partageaient son aventure, elles, prirent par au combat et blessèrent suffisamment l'ogre pour qu'il puisse retrouver un semblant de lucidité, qui le conduisit à prendre la fuite comme son compère un peu plus tôt.

La bataille était terminé, et le bateau était resté aux mains des loyalistes, désormais pirates et mercenaires corrompus tentèrent de fuir ou de se rendre. Geralt observa en silence le fleuve, tandis qu'il voyait les soldats impériaux des deux escorteurs nautiques ouvrirent le feu sur tous ennemis encore visibles. Un véritable massacre...
Puis au bout de longues minutes, les bruits des combat cessèrent totalement, signe que tout était fini... Geralt rengaina sa lame et rechargea ses armes à feu avant de elles aussi les ranger.
Le loup blanc comprit alors enfin, tout comme Gertrud et Mélianor, que cette épreuve était sans aucun doute la dernière que le destin avait décidé de dresser sur leur route. Désormais le QG de l'Ordre de la couvée du corbeau était à portée, après des mois de voyage à travers l'Empire, après tant de danger, d'effort et surtout de mort... Le trio allait enfin y arriver.

Pour Geralt, l'Ordre était le premier pas vers sa propre rédemption, le seul endroit où il savait que Agabius ne pourrait l'atteindre, où il retrouvait ses frères et sœurs de l'Ordre, comme Ubran et Buchwald. Mais il y retrouverai aussi celui qui des années en arrière, l'avait élevé, l'avait formé, l'avait fait devenir l'homme qui l'est aujourd'hui : Le maître des chevalier du corbeau, et plus haute autorité de l'Ordre... Le seul homme qu'il pouvait désigner comme étant une sorte de paternel adoptif. Cet homme... Serait ôter tous les doutes qui pesaient sur Geralt, sur sa quête elle même, lui redonner foi dans son combat, et dans ce code moral de L'Ordre dont auparavant il n'aurait jamais cru douter.
Oh bien sûre, tout ne serait pas rose en arrivant, l'Ordre avait dû, par son réseau de renseignement, apprendre bien des choses que Geralt avait pu faire tout au long de son voyage, le loup blanc avait attiré l'attention beaucoup trop sur lui dans bien des endroits, et cela on le lui reprocherai sans aucun doute... Mais qu'importe qu'il doive ou non subir une punition, il était bien trop heureux et rassurer de rentrer enfin chez lui...

Mélianor aussi semblait plus qu'impatiente de voir l'endroit qui forgeait des hommes comme Geralt, la jeune elfe avait une haute estime de lui. Les quelques fois où la jeune femme l'avait questionné sur cet endroit, Geralt le décrivait comme un endroit certes peu accueillant au premier regard, mais pour autant l'édifice de l'Ordre était comme un phare à travers la nuit, éclairant les ténèbres en provenance de Sylvanie, seul et dernière forteresse se dressant encore fièrement contre la menace vampirique. Ce lieu saint avait survécu des siècles, et il survivrait encore.
De plus à l'intérieur de ces murs, bon nombres de combattants de prestige, bien plus forts et plus sages que Geralt s'y trouvaient, car aux dernières nouvelles, les initiés, les chasseurs, les fléaux et aussi les chevaliers du corbeau étaient appelés à rentrer. Dans les hautes instances, une guerre se préparait, la rumeur disait que très bientôt une expédition massive serait mené sur la Sylvanie, car l'Ordre était actuellement, plus puissant qu'il ne l'avait jamais été. La rumeur deviendrai elle un fait ? Les jours, les semaines, les mois ou les années à venir le dirait...

Pour autant, si Mélianor semblait impatiente et heureuse, Gertrud de son coté, paru bien moins enjoué, Le loup blanc avait apprit à connaître sa camarade qui était avec lui depuis longtemps déjà, dernière survivante de l'équipe qu'elle avait composé avec Sannri et Nathalie. Et pour la première fois, il vit une faille dans le masque de femme forte et aussi froide que la glace qu'elle arborait depuis toujours.
Ce fut un soir, sur le pont du navire qu'il retrouva la jeune femme, de tel sorte qu'il lui adresse quelques mots, ces dernières semaines, leur relation était devenu plus que tendu, aussi le loup blanc se décida t'il à faire un premier pas, car en effet, il le savait, sans cette femme, jamais le loup blanc n'aurait pu arriver jusque là.


"Tu sembles soucieuse..."

Il avait dit cela sur un ton calme, sans réellement attendre une explication ou une réponse, il ne connaissait que trop bien sa camarade qui n'était pas le genre de femme à s'ouvrir, pas même à lui.

"Nous y sommes enfin arrivé, après ce long voyage, la route fut dur, mais nous y sommes parvenu.

Ecoute Gertrud... Que se soit ton véritable nom ou pas d'ailleurs... Je... Je n'ai pas toujours été tendre avec toi. Je sais que j'ai toujours voulu comprendre qu'est ce que tu pouvais bien me cacher sur ton passé, sur les véritables intentions qui t'ont amené à me suivre mais... Au final tout cela n'a plus d'importance. Je ne chercherai plus à découvrir ce que tu peux bien cacher, car sans toi, jamais je n'aurai pu arriver jusqu'ici, tu m'as sauvé la vie plus d'une fois, et de ce fait... Je pense, non... Je sais... Que je peux avoir confiance en toi."


Il laissa de nouveau un long silence, observant l'horizon avant de reprendre.

"Désormais tu as payé ta dette, une fois arrivé, tes employeurs... Qui qu'ils soient... Ne pourront plus rien te reprocher. Et... Tu seras protégé au sein de l'Ordre si tu le désires sache le.
Ce que je t'ai dis... Quand j'ai voulu que tu mettes fin à ma vie... Que je tenais vraiment à toi... Sache que c'est la strict vérité. Tu pourras toujours me reprocher que ce genre de sentiments me rendent faibles, peut être même sont ils la raison pour laquelle aujourd'hui... Nathalie et Sannri ne sont plus parmi nous... Mais... Savoir que je suis encore capable d'apprécier, et d'aimer une personne m'empêche de perdre totalement pied. Tu... Tu as vu de quoi je peux être capable, ce que j'ai pu faire, ce qu'<<IL>> peut me faire faire... Je garde espoir que mon retour dans l'Ordre me permettra de trouver les réponses à mes questions, d'ôter les doutes qui me ronge, et aussi de sauver mon âme..."


Ce fut là les derniers mots qu'il adressa à la jeune femme avant la fin de leur traversée, se voulant rassurant sur l'avenir, car après tout celui ci ne pourrait pas être pire que tous ce qu'ils avaient connu... Ou pas...
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 déc. 2017, 12:17, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Vers l'abbaye et au-delà (suite)

Message par [MJ] Kriegsherr »

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