[Ludwig Staüss] Une paix troublée

Le Stirland a la réputation d'être une province pauvre, arriériée et rustique, aussi ses soldats portent-ils souvent un équipement de fortune. Ses archers sont néanmoins réputés dans tout l'Empire pour leur adresse. Le Graf Albérich Haupt-Anderssen, issue d'une famille vieille de quatre cent ans, règne sur le Grand Comté depuis Wurtbad, la Ville du Vin.

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[MJ] Wargut
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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par [MJ] Wargut »

Dès que Ludwig fut entré dans la chambre, la température décrut sensiblement. Le feu qui crépitait joyeusement quand il avait quitté la cabane auparavant s’était complètement éteint et un ruban de fumée s’élevait des bûches noircies.

Une sorte d’aura glaciale émanait de la peau de sa mère à travers son linge de corps en lin. Sa tête était affaissée et ses cheveux blonds retombaient sur sa figure. Sa peau était grisâtre et avait un teint de cendres, on pouvait voir le réseau de veines bleues en dessous.

Les lèvres bleues de sa mère se retroussèrent en une grimace écœurante. Ludwig eut soudain la chair de poule et se sentit momentanément envahi par la révulsion et l’horreur. Ensuite, sa mère commença à se convulser, ses muscles desséchés se tendant comme des cordes tandis que son corps était agité d’incontrôlables spasmes. Elle tomba sur le dos et une écume répugnante et jaune se forma aux coins de sa bouche figée dans la même grimace.

La crise ne dura qu’un moment et son corps se relâcha entièrement. Ludwig ne l’entendait plus respirer… sa mère semblait morte !

Fermant les yeux, Staüss se laissa submerger par l’épuisement et le désespoir. Il ne se rappelait pas depuis quand il avait passé un bonne nuit de repos et son corps semblait ne plus trop tenir le choc.

En ouvrant les yeux, il croisa un regard froid et sinistre.

Des flammes bleues étincelaient dans les orbites creuses du visage de sa mère. Ludwig sentit son esprit vaciller.

La chose qui avait été sa mère se traîna sur le ventre et commença à s’avancer vers lui en agrippant les lattes du bout des ongles. Elle avait des mouvements raides et spasmodiques, comme une affreuse marionnette au bout d’un fil.

Ses traits étaient toujours figés en un rictus hideux, un masque de mort dément, et une flamme bleue et froide brillait dans ses yeux.

Continue comme ça, c'est du très bon Rp :wink:

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Ludwig Staüss
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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par Ludwig Staüss »

Tout à l'observation de sa mère qui ne semblait pas prête à exprimer le moindre désir Ludwig ne remarqua pas de suite que la pièce s'était refroidie soudainement car en plus de son attention ciblé, il ne faisait déjà pas très chaud à l'intérieur de la cabane. S'en rendant finalement compte le paysan chercha une explication raisonnable à ce changement inattendu et il se retourna en premier lieu sur le feu qui crépitait au milieu de la pièce principale: des flammes hautes ne restaient plus que des volutes de fumée. Reléguant cet événement à un niveau d’importance faible par rapport à ce qui se passait dans la petite pièce, le jeune homme regarda de nouveau la femme qui lui avait donné la vie.

"Mère? Dites-moi quelque chose... N'importe quoi."


En regardant plus attentivement la silhouette accroupie sur le sol Ludwig dut s'avouer qu'à côté du fait qu'elle est pue se lever seule la malade n'avait pas du tout retrouvé sa forme d’antan. Sa peau était aussi grise que la cendre du feu désormais éteint et on distinguait très nettement les veines au teinte bleutée par dessous. L'ami des bêtes voyait à peine le visage de sa mère qui penchait vers le sol cachée par ses cheveux blonds mais ce qui inquiétait le plus le jeune homme était l’espèce de malaise qu'il ressentait alors qu'il approchait sa main du visage de la guérisseuse.

"Shallya miséricordieuse!"

Le pauvre paysan eut soudainement une vision d'horreur si bien qu'il recula légèrement pour s'éloigner du visage de sa mère. Ses lèvres rendues bleues par la maladie ou le froid se tordirent de manière à afficher une grimace suffisamment gênante pour avoir des nausées. Sous les yeux de son propre fils la fervente croyante de la déesse de la miséricorde se convulsa tandis que le spectateur malheureux de cette scène d'horreur tremblait en un pâle reflet de ce qui arrivait à la principale actrice. Les muscles autrefois fort pour une femme se tendant comme les cordes d'un arc que l'on tendait à l'en casser. Puis soudainement elle tomba sur le dos et une écume jaunâtre à vomir son maigre repas apparut aux coins de la bouche toujours figée dans la même expression horrifique. Finalement la crise cessa et le corps entier se détendit soudainement ce qui n'était pas du tout un signe rassurant pour Ludwig qui affichait une expression où se mêlait l'horreur, le dégout et la tristesse.


"Pitié non! Par tous les dieux!"


La panique l'emporta sur tout les autres sentiments et le jeune éleveur s'approcha de la silhouette désormais immobile qui trônait à côté de la misérable couche où elle était restée pendant longtemps. L'homme du reconnaitre avec une profonde tristesse que sa mère était finalement décédée après une lente agonie dont les dernières convulsions en avaient été le dénouement final. Maudissant le fou qui avait apporté cette maladie sur le village Ludwig pensa soudainement au dernier membre de sa famille ayant encore une chance d'être vivante: sa sœur. Il ne savait même pas où elle était et si elle avait échappée à la folie qui semblait s'être emparée de l'Empire mais il devait impérativement la trouvait pour lui apprendre la terrible nouvelle. L'ami des bêtes s'essuya les yeux des larmes qui avaient coulée sans qu'il s'en rende compte et fut pris d'une soudaine lassitude mêlée de fatigue. La dernière fois qu'il s'était reposé lui semblait atrocement loin et tout les événements de la journée l'avaient plus épuisé que n'importe quelle journée de travail que ce soit dans les champs où à s'occuper des quelques moutons de la famille.

"Dormir, il faut que je dorme mais je ne peux décemment pas laisser mère là..."

Fermant les yeux un instant afin de réfléchir un moment sur ce qu'il allait faire l'agriculteur les ouvrit rapidement sans trouver une solution fiable mêlant rapidité et efficacité. Il regretta instantanément de les avoir ouverts et paradoxalement de les avoir fermés avant. Deux perles froides et d'un sinistre à faire crier un joueur d'épée le fixait mais ce qui était le plus inquiétant étaient les flammes bleues qui scintillaient dans les orbites renfoncées de sa mère. Ludwig crut devenir fou et fut pris d'un rire spontané et complétement inapproprié à la situation, conséquence d'un énième malheur venant s'ajouter aux autres.

"Une morte-vivante... Hahaha... Les malades sont devenus des morts-vivants... Hahaha... Les villageois sont devenus des morts sans repos... Hahaha... Il faut tout brûler maintenant... Hihihi."

Tandis que le jeune homme plongeait dans la folie alors qu'il comprenait aussi la raison de la bagarre sur la place, sa mère ou du moins son corps avançait en rampant et en s'accrochant aux lattes du plancher pour très probablement s'attaquer à son propre fils. En moins de temps qu'il faut pour le dire Ludwig se hâta dans la cuisine afin de prendre son baluchon contenant tout le nécessaire pour les excursions qu'il entreprenait parfois à la lisière de la grande forêt. Il s'y trouvait déjà une corde et une couverture miteuse et le paysan malade de l'esprit y fourra des allumettes et de l'amadou puis sorti de la pièce pour se retrouver dans la principale et y prendre sa faux. Ceci fait il sortit en toute hâte et tout à sa folie et ses sombres projets, chercha des yeux un endroit adéquat pour mettre le feu à sa modeste demeure.

"Plus de pitié... Plus de miséricorde... La seule solution est le feu purificateur... L'humanité est perdue..."

Le jeune homme dans son esprit déconstruit se radicalisa soudainement et se mit à penser comme les répurgateurs qu'il n'aimait pas. Selon lui ce qui arrivait à sa mère était surement l’œuvre d'un nécromancien et Ludwig nota que finalement, seuls les animaux étaient dignes de confiance.


"Tout bruler... Puis... Puis..."

Finalement la suite importait peu et seul comptait l’éradication des morts-vivants.

HRP a écrit :Merci pour le compliment. Par contre sur ce coup là j'ai pris un peu de liberté, dis-moi si cela ne va pas.
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 01 juil. 2011, 10:39, modifié 1 fois.
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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par [MJ] Wargut »

Ludwig Staüss s’enfuit à l’aveuglette de cette cabane qui avait été son foyer, chancelant dans la neige et remarquant que des gens se mouvaient autour de lui. Il tomba à genoux en trébuchant sur quelque chose, un cadavre. Il se remit sur pied d’un bond, et essaya de mettre feu à son ancien foyer avec une allumette, tâche plutôt difficile au vue de la situation de panique dans laquelle il se trouvait, ainsi que la température qui n’allait pas l’aider.
Test pour allumer un feu basé sur l’HAB (Malus de -2 vu la situation dans laquelle tu te trouves + la neige qui entoure ta cabane) -> HAB 8 - 2 -> 6 ou moins pour réussir.
Jet: 14 (raté)
Des gens couraient en hurlant, serrant leurs enfants contre eux pour les protéger et fuyant en tous sens. C’était une fuite désordonnée, car la terreur et la panique les rendaient tous fous, et ils se battaient entre eux dans leur hâte de s’échapper. Dans ce climat de panique, Ludwig ne put gratter correctement son allumette, qui se brisa en deux.

Ludwig fut jeté à terre par un villageois d’âge mûr qu’il connaissait, bien qu’il ne lui eût jamais vu cette expression d’horreur abjecte. Il ne montra en aucune façon qu’il l’avait reconnu et ne lui fit aucune excuse en s’enfuyant au hasard. Le sol était jonché de cadavres et éclaboussé de sang qui se mêlait à la neige boueuse. On entendait partout des hurlements de peur et de douleur. Ludwig jeta des regards de tous les côtés, s’efforçant de distinguer l’ennemi ou de découvrir un chemin sûr par lequel s’enfuir.

Certains se défendaient avec des armes, et il eut un hoquet d’horreur en voyant un villageois qui gesticulait furieusement s’empaler sur une lance. Il ne s’arrêta pourtant pas de se battre, mais continua à avancer le long de l’arme, impatient qu’il était de sauter à la gorge du guerrier qui la tenait.

Une femme poussa un cri quand une silhouette surgit derrière elle et la saisit. Elle eut la gorge déchirée par les dents de son assaillant et une gerbe écarlate jaillit de la blessure fatale, éclaboussant les alentours.

Ludwig Staüss aperçut une silhouette décharnée accroupie auprès d’un corps de femme. Il commença à reculer, mais comme si elle avait senti son regard, la créature efflanquée leva la tête. Ses yeux étaient deux orbes de feu bleu et du sang dégoulinait de sa bouche, inondant son menton. De toute évidence, la chose était en train de se nourrir, mais elle abandonna son festin et commença à s’avancer vers lui d’un pas raide et maladroit dans l’intention manifeste de le tuer.

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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par Ludwig Staüss »

Les avantages d'être momentanément hors de la possession complète de ses moyens de réflexions étaient de ne pas se rendre compte de la stupidité et de l'horreur de ce que l'on pouvait accomplir. Dans le cas de Ludwig qui était somme toute passablement intelligent et un peu plus cultivé que la majorité des autres personnes du village son acte pouvait passer pour encore plus inutile et cruel que si c'était un autre qui l'avait décidé. Le projet qu'avait en tête le paysan était dans la forme assez simple, mettre le feu à sa cabane pour bruler le cadavre réanimé de sa mère encore à l'intérieur. Le jeune homme avait pris ce qu'il fallait pour cela en plus de quelques affaires utiles qui étaient déjà dans sa besace et la faux de la famille qui, pour le moment, avait plus de probabilité de faucher de la chair que du blé.

"Où pourrais-je mettre le feu?"

Une lueur de folie brillait dans son regard tandis que l'éleveur de moutons titubait dans la neige à la recherche d'un endroit adéquat pour exécuter son stupide plan. Car vouloir mettre le feu à un mort réanimé était une bonne idée en soit mais lors de températures hivernales et lorsque l'on avait que des alumettes et un peu d'amadou pour mettre le feu à une masure c'était plus compliqué. Néanmoins Ludwig était décidé et avançait d'un bon pas tout en cherchant, ce fut à cause de ceci que Ludwig trébucha malencontreusement sur un cadavre le faisant jurer.

"Décidément ce village est désordonné."

Ses paroles n'avaient pas vraiment de sens mais personne n'était pas vraiment disposé à le lui faire remarquer tant la cohue était monumentale dans la petite communauté stirlander. Le paysan se remit sur pied d'un bond, s'épousseta légèrement comme si ce geste avait une quelconque utilité et poussa un cri de joie. Un endroit avait trouvé grâce à ses yeux pour accueillir le berceau de ce que Ludwig espérait être un beau et fort incendie. Malgré toute sa volonté son subconscient paniqué et le froid mordant ne lui permettait pas d'allumer ne serait-ce qu'un embryon de flammèche, s'ajoutait à cela l'environnement de massacres et de fuites aux alentours qui ne permettait pas une concentration optimale. Dans le climat de désordre anarchique l'agriculteur ne put gratter son allumette correctement et elle se brisa finalement en deux morceaux, inutilisables.

"Tant pis pour le feu de joie! Il n'y a plus qu'à s'en aller maintenant."

Cette réflexion tout aussi stupide que la précédente faite, Ludwig fut soudainement bousculé par un villageois relativement âgé qu'il connaissait de vue, si ce n'était l'expression d'horreur absolue que son visage affichait. Ce n'était pas étonnant si on comptait les événements des mois précédents et le fait que les précédentes attaques de morts-vivants tenaient plus de l'escarmouche que de l'invasion. Et le plus terrible était tout de même que les attaquants étaient des membres de la familles, des voisins ou des amis. Bien que le jeune homme ait reconnu l'homme, cela ne sembla pas réciproque et ce dernier s’enfuit à toutes jambes sans même prendre le temps de s’excuser ce qui pouvait sembler normal dans la situation présente. Pas pour l'éleveur.

"Tu pourrais t'excuser vieux fou!"

La situation aurait pu être comique pour un spectateur si il n'y avait pas de cadavres jonchant la neige et la souillant de leur sang. Ludwig ne savait pas par où s'enfuir ni où aller si il y parvenait par un quelconque miracle mais il était tout aussi décidé à quitter le village qu'à allumer un incendie peu de temps auparavant. Cherchant des yeux les possibles coupables du capharnaüm apocalyptique qui régnait dans son lieu de naissance, le paysan vit juste un des habitants s'empaler sur une lance ce qui ne manqua pas de le faire vomir une nouvelle fois. Le plus gênant était tout de même que la victime semblait tout de même déterminé à attaquer la personne qui tenait l'arme. un cri de femme un peu plus aigu que les autres le détourna de ce spectacle en tout point dégoutant pour en retrouver un autre tout aussi répugnant. Une pauvre femme se fit attraper en traitre et sa gorge fut promptement déchirée à coups de dents faisant jaillir un torrent écarlate. Soudainement la folie fut remplacer pas une terreur immense mêlée d'une colère encore bien plus grande pour les éventuels responsable du massacre dont il était témoin.

"Quelle bête horrible!"

S'étant détourné une nouvelle fois d'un spectacle peu agréable, le regard du stirlander était tombé sur une espèce de créature humanoïde grandement décharnée qui faisait peur à voir. Ludwig la classifia entre les animaux et les races intelligentes bien qu'elle ne semblait pas particulièrement en faire preuve quand on la regardait dévorer un cadavre. Soudainement la panique emplit le paysan tandis que le regard de la chose se pose sur lui, mettant ainsi en valeur ses yeux d'un bleu maléfique et son menton sanglant. La peur fut soudainement à son comble quand elle se dirigea vers lui dans le but visible d'en faire son prochain repas.


"Je préfère encore la forêt!"

En deux temps, trois mouvements le jeune paysan se met à courir le plus vite possible malgré sa faux et sa besace en espérant que la créature de cauchemar ne soit pas particulièrement bonne à la course à pieds.
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 04 juil. 2011, 19:56, modifié 1 fois.
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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par [MJ] Wargut »

C'est beau de voir Ludwig sombrer petit à petit dans la folie :P
  • Ludwig Staüss savait qu’il ne faisait pas le poids face à la créature qui se trouvait devant lui. Il se retourna et courut au milieu de la pagaille. Il vit un vieillard crier et se débattre de toutes ses forces tandis que deux autres victimes du fléau le plaquaient au sol, le regard brûlant d’une intensité glaciale, et Ludwig eut un moment de faiblesse en voyant les yeux suppliants du vieil homme. Mais l’instant d’après, il fut réduit au silence quand l’une des créatures lui fracassa le crâne au sol dans un craquement atroce.

    Un soldat à l’air terrorisé frappait en tout sens, la longue pointe de sa hallebarde pointant vers lui. Sa culotte souillée indiquait qu’il avait de toute évidence perdu le contrôle de son corps. La pointe de la hallebarde oscillait dangereusement devant Ludwig et le soldat jeta un coup d’œil par-dessus l’épaule du paysan pour découvrir la chose qui titubait sur ses talons. Laissant passer Ludwig, le soldat fonça sur la créature pour lui régler son compte.

    Ludwig Staüss finit par se retrouver à courir dans la direction de la grande place. Désorienté qu’il était au milieu de cette foule psychotique, sa fuite éperdue l’avait amenée là. Le combat faisait rage et il vit que les portes de l’hôtel de ville avaient été défoncées de l’intérieur. Debout sur la place, en plein désarroi, il vit éclater deux des fenêtres condamnées et une paire de monstres grimaçants aux yeux ardents s’extirpa des morceaux de bois pourris et fracassés.

    La cage de fer était toujours suspendue au gibet et l’elfe aux cheveux noirs observait la scène démente qui se déroulait sous elle avec de grands yeux. Elle avait beau secouer la porte de la cage comme une diablesse, le cadenas rouillé tenait bon.

    Un robuste chasseur local défendait sa vie contre deux des monstres victimes de l’épidémie à l’aide d’une hache de bûcheron. Il en abattit un en lui portant un coup d’une sauvage brutalité au cou, mais l’autre tendait les mains vers son visage. Il recula en chancelant pour avoir un peu d’espace et leva son arme par-dessus son épaule.

    Dans sa trajectoire, la lame de la hache toucha le mécanisme qui maintenait la cage en l’air, libérant la chaîne et laissant tomber l’engin au sol. L’arme échappa au chasseur et la créature fut sur lui en un instant, déchirant sa peau et sa chair avec des mains squelettiques recourbées comme les serres d’un oiseau de proie.

    Sous ses cris d’horreur et de souffrance, la cage de fer noir du gibet s’écrasa au sol dans un vacarme métallique et bascula sur le côté. Plusieurs victimes du fléau tournèrent leur tête engourdie en direction de ce bruit et interrompirent leur festin pour tituber vers la cage. Ludwig vit la belle elfe secouer frénétiquement les barreaux, mais le verrou tenait bon.

    Un coup de hache bien placé aurait rapidement raison du verrou… Staüss se mordait la lèvre inférieure, indécis…

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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par Ludwig Staüss »

L’espèce de créature vaguement humanoïde qui courait après Ludwig semblait suffisamment forte et adroite pour s'occuper d'un paysan à moitié fou et complétement paniqué et c'était précisément pour cela que le paysan courait le plus vite possible. Il n'avait pas du tout envie de servir de repas à qui que ce soit ce qui ne l'empêchait pas de penser qu'il devait avoir un fumet plus exquis que la précédente victime de son poursuivant vu que ce dernier avait décidé de le chasser plutôt que de continuer son festin. L'éleveur aurait donné n'importe quoi ou presque pour être un vieux gâteux suffisamment nauséabond pour dégouter tout amateur de chair humaine.

"Ou pas."

Dans sa fuite désespérée, l'homme qui l'était tout autant croisa justement un vieil homme qui tentait de se défendre tant bien que mal contre deux victimes du même mal qu'avait contracté sa mère. Les yeux de l'ancien affichaient un besoin d'aide tellement pressant et un désespoir si important que Ludwig prit le temps de ralentir sa course afin d'aider le suppliant si il le pouvait. Malheureusement pour le villageois et peut être heureusement pour le paysan, le premier fut promptement achevé d'un terrible coup au crâne sauvant plus que probablement le second d'une mort aussi certaine qu'héroïque. N'ayant plus vraiment de raison de s'arrêter de courir le stirlander reprit sa course de plus belle sans même prendre le temps de vérifier où en était son assaillant.


"Attention! Vivant en approche!"

Son avertissement s'adressait à un soldat sur son chemin qui agitait son hallebarde dans tout les sens comme si ses ennemis étaient invisibles. Déjà que les assaillants étaient cruels, nombreux et pour une partie normalement morts, il n'y avait pas besoin de leur ajouter encore des atouts alors que le village n'abrite que quelques soldats et des paysans. L'homme d'arme arrête d'agiter son arme dans tous les sens et lorsque ce dernier passa à côté de lui Ludwig ne put s'empêcher de remarquer que la peur pouvait avoir des effets plutôt gênants. Continuant de le fixer tout en vérifiant par le toucher qu'aucun accident ne lui était arrivé, le jeune homme vit avec soulagement que le porteur de hallebarde s'était précipité sur son assaillant.

"Ce n'était pas vraiment la destination souhaitée"

Dans sa fuite éperdue Ludwig avait atteint la grande place et l'absence d'assaillant immédiat le fit s'arrêter en plein milieu de l'endroit. Autour de lui les combats ne s'étaient pas interrompu et le paysan put observer que les portes du bâtiment ayant servit de quarantaine avaient été brisées de l'intérieur. Ceci, avec ce qui était arrivé à sa propre mère, l'aida à déduire que une part des assaillants du village étaient sortis de ce lieu maudit par la force pour massacrer leurs voisins et leur famille. Un cri de surprise sortit de sa bouche lorsque d'autres monstruosités au teint pâles sortirent des fenêtre condamnées de l’hôtel de ville. Retrouvant sa mobilité et son cerveau s'occupant enfin de traiter les informations venant de ses oreilles, l'éleveur put remarquer grâce au bruit de métal que l'elfe était toujours enfermée dans sa cage et tentait vainement d'en sortir.

"Oh, voilà qui devrait me faciliter la tâche."

Ludwig avait bien l'intention de sauver la demoiselle en détresse, après tout une créature sortie d'un conte de fée méritait une attention toute particulière et la laissait dans son gibet serait loin d'être convenable selon le paysan momentanément fou. Un bucheron se défendant comme il le pouvait avec sa hache l'avait levée suffisamment haut pour atteindre le mécanisme qui retenait la cage de la prisonnière en l'air. La chaîne fût libérée contrairement à l'elfe qui malgré la chute de sa prison n'était toujours pas libre et pire, les créatures alentours avaient été alertées par le bruit métallique issue de la rencontre rapide entre la cage et le sol. Devant agir vite, le paysan ne pouvait compter que sur lui même étant donné que le bucheron s'était fait tuer une fois l'elfe au sol.


"Le verrou est rouillée et il y a une bonne hache... Bon..."


Avant de changer d'avis et de s'enfuir comme un lâche Ludwig lâcha sa faux et son sac au sol et se précipita sur l'arme abandonnée du bucheron afin de libérer l'elfe qui était une bonne combattante à ce qu'il avait vu. La possibilité d'être accompagné par quelqu'un sachant se battre et la possible gratitude de la demoiselle motivaient les gestes du paysan qui espérait ne pas perdre la vie dans son geste héroïque.
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 07 juil. 2011, 20:46, modifié 1 fois.
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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par [MJ] Wargut »

  • Ludwig Staüss se pencha pour ramasser la hache du chasseur qui était en train de se faire dévorer vif au pied du gibet et s’avança vers la prison de l’elfe. Il capta le regard de la prisonnière et fut frappé par ses yeux étranges et pleins de défis. Ces yeux-là n’étaient pas noirs comme il l’avait pensé au premier abord, mais leur légère nuance lavande ne faisait qu’accentuer l’impression inhumaine et surnaturelle qui s’en dégageait.
    Test de force:
    Obt.: 5 > réussi
    Priant pour ne pas commettre une erreur, Ludwig abattit la hache sur le cadenas rouillé qui maintenait l’elfe prisonnière, et il éclata sous le choc. Ses doigts gourds laissèrent échapper la hache, qui tomba lourdement dans la neige.

    Alors que Ludwig se retournait pour reprendre sa fuite, il tomba nez-à-nez avec le visage d’un monstre, et ce spectacle l’emplit d’une indicible épouvante. C’étaient les traits d’une amie, Ilsa, une amie d’enfance, mais son visage rond était désormais immonde et crispé. Ses lèvres étaient enflées et sa peau si tirée et pâle qu’on voyait le réseau de veines bleues en dessous. Les os de son crâne étaient hideusement déformés et distordus, et une masse de protubérances osseuses qui ressemblait à une branche bombait sa tempe droite. Tandis que le jeune homme l’observait, paralysé par la peur, les extrémités en forme de brindilles de la protubérance ondulèrent et se tendirent vers lui comme si elles avaient senti son énergie vitale. Les flammes bleues étincelèrent dans les orbites de la fille et elle ouvrit une bouche béante, exhibant des dents noires. Là où aurait dû se trouver sa langue, elle avait désormais un globe oculaire à l’iris d’un bleu iridescent et constellé de tâches dorées.

    Par-dessus son épaule, Ludwig perçut un mouvement précipité. Il vit l’elfe qui se précipitait dans sa direction, la hache du chasseur à la main. Elle la leva au-dessus de sa tête et la projeta brutalement.

    Sa lame se ficha dans la nuque de la fille mutante avec un bruit humide et répugnant. L’instant d’après, l’elfe était près de Ludwig et l’attrapa par le bras pour l’entrainer à sa suite. Les narines du paysan s’emplirent d’un parfum d’épices et d’herbes étranges et inconnues.

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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par Ludwig Staüss »

Le pauvre homme à la hache n'avait pas une fin très enviable, être dévoré vivant par une créature pouvant potentiellement être un ami devait être particulièrement horrible en soit. Néanmoins Ludwig ignora le spectacle commençant à être légèrement blasé des scènes de massacres à faire vomir un soldat endurci et se concentra plutôt afin de ne pas se faire remarquer en prenant l'arme du chasseur. A proximité immédiate du repas les bruits faits par la créature tirèrent au paysan une grimace de dégout mais son estomac tint bon et il put prendre la hache sans trop de souci. La possibilité de voir pire chose dans sa vie si il s'en sortait ne semblait pas possible au stirlander et il espérait de toute son âme que ci cela existait les dieux lui éviterait d'en être témoin. Ayant récupéré l'outil adéquat pour libérer l'elfe le survivant de l'attaque s'approcha de de sa prison afin de la libérer enfin de l'endroit où l'avait enfermée les habitants du village.

"Je ne sais pas si vous me comprenez mais je vais tenter de vous libérer, pas de vous tuer alors cessez-donc de me regarder comme ça si possible."

Les yeux de l'elfe était emplis de défi comme ceux de Ludwig l'était de fatigue, de désespoir et de pleins d'autres choses passablement négative. L'acte qu'il allait commettre par contre l'était bien moins sauf si le jeune homme libérait une criminelle ayant assassiner trois familles complètes jusqu'au moindre enfant. Ne voulant pas penser à cela l'ami des bêtes préféra se concentrer sur le regard surnaturel de la prisonnière qui avait une légère teinte couleur lavande qui la rendait aussi différente de lui que l'était les vampires de la Sylvanie voisine. Par contre si ces immortels étaient mauvais, vindicatif et cruels l'elfe semblait moins mauvaise bien que passablement dangereuse vu la facilité avec laquelle elle avait failli s'échapper avant que la vie du paysan vire au cauchemar complet.

"Priez vos dieux que je ne loupe pas mon coup... Taal, faite que je ne loupe mon coup s'il vous plait."

Sa prière avait du être entendue car lorsqu'il abattit la hache il réussit tout d'abord à atteindre le verrou qui en plus se brisa sous le choc libérant ainsi la jeune femme. Constatant que ça devait être sa première prière à être exaucée depuis un certain temps, Ludwig reprit un peu espoir ce qui ne l'empêcha pas de lâcher la hache et de se secouer les mains rendues gourds.

"Une bonne chose de faite! Ouarghhhh!"

Déjà que tomber nez à nez avec un ami alors que l'on se retournait faisait sursauter alors tomber sur une amie d'enfance transformée en bête horrible pouvait bien provoquer la mort d'une personne en bonne santé. Ludwig ne mourut pas en découvrant Ilsa est son visage rond crispé et indéfinissable tellement il était horrifiant mais il resta immobile et terrifié devant le spectacle digne d'un conte horrifique. Un peu comme sa mère auparavant son amie avait la peau tellement pâle que l'on voyait ses veines bleutées et les lèvres enflées comme si elle avait été battue. Cela était loin d'être le pire, son crâne ne ressemblait plus vraiment à grand chose et une espèce de branche osseuse sortait de sa tempe droite rendant la jeune femme inhumaine. Immobilisé par la terreur et l'horreur le paysan ne vit pas les brindilles d'os onduler dans sa direction dans un but inconnu qui avait de fortes chances d'être mauvais pour l'intégrité du jeune homme. Les même flammes bleus se retrouvant dans les yeux de toutes les créatures du coin étincelèrent dans le regard d'Ilsa et lorsqu'elle ouvrit la bouche découvrant là où devait se trouver la langue un bloc oculaire, Ludwig crut devenir complètement fou.


"Oh une elfe avec une hache!"

En effet la prisonnière qu'il avait sauvé se précipitait sur lui la hache levée et le stirlander ne put s'empêcher de penser que c'était une façon bien ingrate de le remercier que de le tuer. Bien entendu il n'était pas la cible de la vindicte de l'elfe mais le pauvre homme était passablement perdu et ses capacités de réflexion amoindrie par la scène dont il était témoin et qui était la grosse goutte d'eau qui faisait basculer le vase vers le puits de la folie. La possiblement unique autre survivante du massacre lança la hache avec une force digne d'un nain robuste qui se ficha dans la nuque de l'horreur sur jambe dans un bruit dégouttant. A peine le temps de dire quoi que ce soit que l'elfe attrapa le bras de Ludwig pour l'entrainer dans sa fuite ce dont il était loin d'être contre même en ayant un problème mental.

"Vous sentez bon mademoiselle."


Même si cela était vrai, c'était ni l'endroit, ni le moment pour déclarer une chose pareil mais le pauvre homme semblait avoir perdu toute capacité d'inhibition dans sa folie ainsi que toute considération de priorité et regardait le massacre qui continuait avec un regard vide.
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 10 juil. 2011, 17:51, modifié 2 fois.
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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par [MJ] Wargut »

  • Test d‘endurance:
    Obt.: 4 > réussi
    L’horreur et le traumatisme de la journée n’eurent pas raison de Ludwig, qui réussi tant bien que mal à lutter pour ne pas sombrer dans l’inconscience. Après quelques minutes de fuite, l’elfe et le paysan quittaient enfin le village maudit… ce village où Ludwig avait passé toute son enfance… maintenant plus rien ne le rattacher à celui-ci.

    L’ancienne prisonnière faisait preuve d’une stupéfiante endurance: il n’aurait pas été surpris de la voir courir des jours d’affilé sans ralentir. Elle se déplaçait également avec une déroutante discrétion.

    Ludwig n’avait aucune idée de l’endroit où l’emmenait l’elfe, mais elle était pressante et semblait savoir exactement où elle allait. Il semblait bien qu’elle ne parlait pas un mot de reikspiel, où qu’elle ne voulait pas, et bien que Ludwig l’eût questionné quant à leur destination, le silence était la seule réponse.

    Il repensa à ce qu’avait dit le gardien du village: l’elfe était la meurtrière des familles sur la route. Était-il son captif désormais ? Elle ne l’avait pas ligoté et il fallait bien avouer qu’elle l’avait sauvé des mutants du village. Ludwig frissonna. Tous ces événements lui semblaient surréalistes, comme un cauchemar. Mais ils n’étaient que trop réels.

    Une nuit et un jour durant, ils avaient voyagé ensemble en silence, l’impatience se lisant clairement sur les traits inhumains de l’elfe. Toutefois, elle lui permettait de s’arrêter et de se reposer quand il en avait besoin et elle lui donnait de la nourriture, d’étranges biscuits plats et savoureux qui le rassasiaient instantanément.

    Était-il son esclave maintenant ?

    Vêtue de cuir souple et gris, elle avait une paire de fourreaux vides attachées aux cuisses. Dans son dos se trouvaient deux carquois, vides eux aussi. Les soldats l’avaient de toute évidence dépouillée de ses armes. Et pourtant, elle ne semblait pas moins dangereuse désarmée.

    L’elfe semblait l’attendre en-haut d’une pente, regardant l’horizon…

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Re: [Ludwig Staüss] Une paix troublée

Message par Ludwig Staüss »

La fuite fut plus facile que l'aurait imaginé le pauvre Ludwig qui n'avait pas du avoir une bonne nuit de sommeil réparatrice depuis au bas mot quelques mois. Néanmoins le paysan se trouvait relativement loin de l'elfe qui courrait surement plus vite que lui même si il était en forme. Par chance sa compagne d'infortune l'attendit quand il s'avéra qu'ils étaient hors de danger et l'éleveur en profita donc pour souffler et laisser échapper une bonne part de ses sentiments sous forme de larmes, de cris et de rires nerveux. Le temps passa et l'humain se rendait compte peu à peu qu'il était seul, abandonné, sans foyer et sans aucunes destinations précises à atteindre. Contrairement à sa sœur le jeune homme n'avait jamais mis les pieds très loin de son village et ses expéditions les plus lointaines se cantonnaient à rester à l'orée de la Grande Forêt.

L'être de légende qui l'accompagnait, momentanément du moins, se remit en route sans un mot et Ludwig ne trouva pas mieux à faire que de la suivre faute d'une meilleur idée. La femme se déplaçait plus silencieusement qu'un prédateur à l’affut et le stirlander faisait bien attention à l'avoir bien en vue à tout moment pour ne pas la perdre ce qui signerait très probablement son arrêt de mort. Bien que l'ayant questionner plusieurs fois sur leur destination l'elfe n'avait pas daigné lui répondre d'aucune sorte si bien que l'éleveur en était venu à penser qu'elle ne parlait tout simplement la même langue que lui. Il avait aussi tenté de lui demander son nom après le lui avoir donné le sien mais là aussi le silence fut sa seule réponse et au bout de quelques heures le villageois avait abandonné son monologue pour se concentrer sur les sons de la forêt.


Le chant des oiseaux, le bruit du vent dans les arbres et le son de ses propres pas le calmait et l'aidait à tenir le coup presque autant que le repos obligatoire et minimale que lui accordait de prendre l'elfe. Néanmoins elle ne semblait pas vraiment très heureuse de sa situation mais plus que le dégout ou la haine, c'était l'impatience qui transparaissait dans ces traits aussi humain que ceux de n'importe quel animal. Heureusement pour Ludwig sa compagne ne l'abandonna pas et le nourrissait même avec des biscuits aussi nourrissant qu'un repas de fête au village. Repenser à son chez-lui disparu lui fit un pincement au cœur et le jeune homme ne pouvait s'empêcher encore d’espérer que tout ce qui lui était arrivé n'était qu'un immense cauchemar et qu'il allait se réveiller dans peu de temps.


Après une journée entière de marche mêlée de course dans la forêt, le pauvre garçon put enfin se reposer réellement en s'endormant instantanément une fois allongée sur un tapis de feuille et recouvert de sa vieille couverture de voyage. Voyager avec quelqu'un qui ne semblait jamais s'épuiser avait un désavantage certain et c'est bien trop tôt au goût de Ludwig qu'il se réveilla dans la forêt, anéantissant son espoir de n'être victime que d'un mauvais rêve. Une nouvelle fois la créature féerique se remit en chemin sans un mot ce qui permit au paysan de réfléchir un peu sur l'étrangeté de sa situation. Ce qui terrifiait le plus l'éleveur était la possibilité de finir en esclave de l'elfe qui pouvait tout de même être la meurtrière de trois familles complètes ce qui ne pouvait être guère rassurant si on y ajoutait le fait qu'elle lui avait aussi sauver la vie.

En l'observant attentivement Ludwig put remarquer deux fourreaux vides sur ses cuisses devant accueillir auparavant des dagues qui avaient du être prises par les soldats au village. Deux carquois tout aussi vides étaient positionnés dans son dos devant probablement accueillir un arc et ses flèches. Ses habits de cuir gris indiquaient plutôt quelqu'un qui voulait rester discret dans l'attaque et ne pas se faire voir en se cachant dans un coin. Finalement au bout d'un certain temps à marcher sans répit, l'elfe s'arrêta au sommet d'une colline en observant l'horizon. Une fois que le paysan l'eut rejointe il sortit de son mutisme dans le faible espoir qu'elle fasse de même tout en observant lui aussi aux alentours.


"Quelque chose ne va pas hormis ma présence?"
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 13 juil. 2011, 11:17, modifié 1 fois.
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