[Edkar Wolftrech] Pas de répit pour les braves

La province du Nordland est peu peuplée et ses régiments passent l'essentiel de leur temps à patrouiller le long des côtes pour les protéger des pillards du nord. Le Comte Electeur Theodric Gausser siège à Salzenmund.

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Edkar Wolftrech] Pas de répit pour les braves

Message par [MJ] The Puppet Master »

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[MJ] assistant Catuvolcos

Ledit forgeron était un vieil homme au front parcheminé perlant de sueur. Il frappait avec une force surprenante sur ce qui ressemblait à une grande flamberge. Voyant les deux soldats arriver, il releva la tête et s’essuya le visage d'une main marquée par les brûlures.

- Ouais, jeune Strauss tu veux quoi encore ?

Le sergent ne le prit pas mal, au contraire, il rigola un grand coup.

- Dis-moi, tu as toujours le mot pour rire vieille crapule. Voilà de la chair fraîche, à toi de décider quoi lui donner pour commencer.

Le vieux forgeron s’avança d’une démarche raide, à regarder de plus près ce n'était pas seulement sa main mais la moitié de son corps qui semblait comme brûlée sévèrement. S'arrêtant juste devant Edkar, l’homme le scruta d’un œil de rapace de bas en haut, lui touchant même certaines articulations. Crachant un énorme glaviot l’ancien se tourna vers le sergent.

- Ouais, bah une bonne lance ainsi qu’une rondache feront l’affaire pour débuter. Couplées à ta masse, tu devrais être assez polyvalent.

Ce qui fut dit fut fait notre jeune recrue repartie de l'armurerie avec une lance typiquement impériale et une rondache noire avec une tête de mort grise en guise d'héraldique. Le sergent mena Edkar jusqu'au réfectoire. Là, il s’assit au bout d’une immense table où semblaient attendre deux autres soldats ; il y avait Basil et un homme légèrement plus petit que lui, bien qu’étant d’une taille jugée grande, mais avec un air de furieux. Prenant une chaise, Strauss fit les présentations tout en commençant à engloutir le premier repas de sa journée.
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- Bon, tu connais déjà Basil, l’autre c’est le caporal Ogrek, mon adjoint. On finit de manger, on va chercher les rations et c’est parti ! Nous partons en avance de phase, à la sortie de la ville on va rencontrer les chasseurs direction la forêt des ombres. On va couper à travers bois direction Hüven où les choses sérieuses pourront commencer. Equipez-vous léger et rendez-vous dans trente minutes. Dit le sergent tout en se levant et disparaissant de sa démarche désinvolte.

Malgré le regard d’acier du caporal, Edkar crut y discerner de l’amusement :

- Et bah avec toi dans l’équipe v'là un groupe de géant. Le sergent ferait presque pâle figure devant nos carrures, j'ai dit presque. Fit-il avec un clin d’œil. Allez, finissons nos plats puis suivez-moi pour la distribution de rations et de petits matériels. Ah oui, le nouveau, n’hésite pas à me poser des questions.
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Delmarquis
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Re: [Edkar Wolftrech] Pas de répit pour les braves

Message par Delmarquis »

La visite à l’armurerie fut bien plus rapide qu’il ne le pensait. Il n’avait même pas eu le temps de regarder les alentours qu’il était déjà équipé de la tête aux pieds. Enfin façon de parler. On lui avait bien donné une lance et un petit bouclier, mais aucune armure outre les couleurs du régiment...
Le forgeron avait l’air de connaître son métier alors bon…
La lance en soit n'était pas trop lourde et semblait facile à manier. L'objet lui rappelait les fourches si commune chez les fermiers ce qui le mis en confiance. Pour ce qui est du bouclier... Il ne fallait pas être un savant pour comprendre qu'il ne serait pas très utile pour faire face à des projectiles. Le bouclier ne couvrait qu"une petite partie du corps d'Edkar. Par contre il serait bien plus utile lors de combat rapproché. Sa forme permettait de aisément dévier un coup afin de profiter d'une ouverture dans la garde de l'adversaire. Le tout semblaient robuste , tout ce que l'on pouvait attendre du matériel impérial.

Une fois l'examination de son matériel terminé Edkar suivi Strauss jusqu’à la cuisine histoire de pouvoir profiter du luxe d’un repas gratuit.

- Bon, tu connais déjà Basil, l’autre c’est le caporal Ogrek, mon adjoint. On finit de manger, on va chercher les rations et c’est parti ! Nous partons en avance de phase, à la sortie de la ville on va rencontrer les chasseurs direction la forêt des ombres. On va couper à travers bois direction Hüven où les choses sérieuses pourront commencer. Equipez-vous léger et rendez-vous dans trente minutes


Après avoir proprement salué Basil qui était passé de « connaissance » à « camarade d’unité » , Edkar prit un temps pour analyser le " petit" caporal qui avait un air de chien enragé.

-Décidément les unités doivent être fait en fonctions du gabarit… bas ce n’est pas plus mal. . Pensa t’il.

Allez, finissons nos plats puis suivez-moi pour la distribution de rations et de petits matériels. Ah oui, le nouveau, n’hésite pas à me poser des questions.

Edkar n’avait pas vraiment de question à se poser. Il ne connaissait bien évidemment aucun des lieux mentionnés par le sergent, mais qu’est-ce que ça changerait de les connaitre ? Mais il y’avait bien quelque chose qui lui taraudait l’esprit depuis un moment et qui pourrait se révéler important :

Bas euh, Herr Caporal j’ai bien une question. Pourquoi on m’a donné une arme, mais pas d’armure ? Je veux dire ça serait quand même utile je pense.
Gastrak Dents-Joyeuses , Voie de l'Errant
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Re: [Edkar Wolftrech] Pas de répit pour les braves

Message par [MJ] The Puppet Master »

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[MJ] assistant Catuvolcos

À la question du jeune homme, le regard du caporal se fit moins appuyé, prenant un air un brin solennel il lui répondit :

- Bah, déjà tu vas vite te rendre compte que l’on n’est pas une unité versée sur les armures lourdes. Nous, notre truc c'est la fulgurance, le choc. Ah, et en ce qui concerne les recrues il y en a tellement qui meurent si vite que le bataillon ne peut pas gâcher de bonnes pièces d’armure… Bon allons-y.

Les trois soldats se levèrent, le caporal les dirigea vers le fond du réfectoire, parla quelques instants avec un cuisinier qui partit et revint quelques instants plus tard avec d'étranges rectangles de cuir. Ogrek en donna un à Edkar.

- Tiens, voilà pour toi. Ration du Nordland. Vingt-quatre heures d’efficacité chacune ! Haha ! Bon, moi je vous laisse ; rendez-vous devant la place dans quinze minutes et, Basil, montre-lui les couchages.

Edkar n’eut pas le temps de voir ces dites quinze minutes passer, après une rapide visite de la chambrée - une pièce tout en longueur où s’alignaient de multiples lits ainsi que des armoires pour les affaires personnelles -, le jeune soldat eut droit à son lit tout au fond de la pièce.

- Ah, tu vois, Edkar, c’était le couchage d'Ernst. Ce sacré bougre c'est fait trancher tout le tronc mais a quand même trouvé le moyen de tuer son homme-bête avant de rejoindre Mòrr… Bon, un brin de toilette et ce sera l’heure.

Comme deux bons soldats, les deux hommes furent les premiers rassemblés en attente de leurs supérieurs. Le caporal arriva peu de temps après suivi de près par le sergent.

Le sergent Strauss portait son ensemble de cuir, une très longue et étrange lame recourbée dépassait de son dos et il y avait, sur plusieurs parties de son corps, des étuis qui avaient l’air de contenir différentes sortes de lames plus affûtées les unes que les autres.

Le caporal Ogrek, lui, portait une sorte d’armure avec, par endroit, comme des sortes d’écailles ternes et de plaques noircies. Un bouclier d’acier rectangulaire ainsi qu’un marteau pendaient à son flanc.

Basil, quant à lui, portait son vêtement rembourré ainsi que la même lance qu’Edkar mais avait un bouclier de meilleure facture.

Strauss inspecta rapidement tout le monde puis lança, sans autre forme :

- Allez, on me suit !

En traversant dans les allées tortueuses de la ville, il n’y avait pas de foule rassemblée pour eux, pas de manifestation de joie, pas de jolies filles apportant des bouquets de fleurs ; non, c’était juste quatre hommes armés à l’air louche ayant envie d’en découdre. Le peuple se pressait de les laisser passer et c’est sans encombre qu’ils purent traverser la ville jusqu’à la porte Est, et c’est à cette dite porte que semblait attendre un groupe d’hommes.

Un grand homme à l’air de sauvage se détacha du groupe. Edkar put reconnaître Turgis. Il vint saluer les quatre soldats et fit un bref clin d’œil à la nouvelle recrue. Comme si tout avait été prévu, le groupe de chasseurs de Turgis d’une dizaine de membres se mit en route suivi par l’équipe du Sergent. Mais, au lieu de prendre par la route, le groupe s’enfonça directement à travers bois dans l’épaisse Forêts des ombres.

Tout semblait suspect, les arbres à l’aspect lugubre paraissaient observer les hommes. C’est dans cette ambiance silencieuse et austère que le Sergent, alors à l’avant avec Turgis, vint vers ses hommes qui fermaient la marche.

Quand il se mit à parler, se fut d’une voix basse comme s'il ne voulait pas que la forêt l’entende.

- Je vais vous expliquer rapidement le plan d’action de la journée comme nous n’avions pas le temps d’en parler ce matin. Avec les chasseurs, nous avons été envoyés en avant-garde. Pour nous c’est donc direction Huven où le gros du bataillon, ainsi que d'unité nordlandaise, devrait nous rejoindre d’ici plusieurs jours. Si tout se passe bien, on sera au village d'ici au lendemain.

L’après-midi se déroula sans encombre hormis une pluie diluvienne qui vint s’abattre pour le reste de la journée trempant toute la compagnie jusque aux os. La visibilité était fortement réduite et chasseurs et soldats en vinrent à progresser en formation plus groupée. Edkar put apercevoir que l’humeur était au beau fixe, ni son équipe, ni les hommes des bois n’avaient l’air de subir la météo. Les visages étaient stoïques et concentrés. Alors que la journée touchait à sa fin, Turgis mena le groupe jusqu’à une sorte de grotte perdue au milieu de nulle part.

Voyant le regard dubitatif du Sergent, il eut vite fait de le rassurer :

- Ne t’en fais pas, Strauss, je connais le coin. Il y avait un ours qui vivait ici depuis longtemps mais, depuis plusieurs semaines, il semble comme volatilisé et, de toute façon, ce lieu est bien plus facilement défendable qu’un bivouac classique.

Les hommes s’enfoncèrent dans la grotte qui n’était, en fait, pas si grande, mais où une horrible odeur de cadavre régnait encore. Des ossements de différentes espèces animales jonchaient le sol un peu partout. Rapidement, le repas fut pris et les tours de garde attribués. Edkar, fourbu par cette journée de marche, en profita pour s’endormir rapidement profitant de ces quelques heures de sommeil avant sa garde à l’avant de la grotte. Malheureusement pour lui, il eut l’impression qu’il ne dormait que depuis quinze minutes lorsque une main se posa lourdement sur lui. C’était un jeune chasseur, les cheveux blonds coupés très court. Il avait l’air inquiet. Il eut juste le temps de dire ces deux mots : ils arrivent ! que, déjà, les voix portantes de Strauss et Turgis se mirent à résonner dans toute la caverne :

Rassemblement ! Rassemblement ! se répercutait dans les oreilles des hommes.
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
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