[Veylaïs] Home sweet home
Posté : 18 nov. 2018, 12:33
Déçue de son expédition au cœur des terres impériales, Veylaïs était de retour à Dornberg. A sa grande surprise, elle n'avait pu y arriver par la mer car les quelques pêcheurs du coin qui avait eu vent de son existence ne voulait s'y rendre. L'un d'eux, même, mit en garde la jeune femme sur le fait qu'il valait mieux ne pas trop s'approcher depuis quelques temps. Ceci ne manqua d'ailleurs pas de l'inquiéter. Néanmoins, elle poursuivit, seule et à pied, son périple jusque chez elle.
Le soleil automnal descendait à l'ouest quand elle quitta la route principale...
Passant par le petit bois qui isolait le village des routes communément empruntées par les caravanes et les voyageurs, Veylaïs découvrit un spectacle macabre : une demi-douzaine de ceux qu'elle avait connu était pendue aux branches !
L'avertissement était clair et elle comprenait maintenant pourquoi personne n'avait voulu la conduire à Dornberg.
Une fois passés la stupeur et le dégoût, son œil aiguisé remarqua que la disposition des corps n'était pas moins faite pour impressionner ceux qui voudraient quitter le village que ceux qui auraient voulu le rejoindre...
La méfiance était désormais de mise et la jeune femme prit mille précautions pour s'approcher plus avant. Elle emprunta les sentiers aujourd'hui oubliés de son enfance et arriva en surplomb des premières bâtisses situées dans un petit fjord à quelques encablures de la Mer des Griffes. En effet, Dornberg n'avait pas d'accès direct à la mer et il fallait suivre un petit chenal jusqu'au village. Tout ceci faisait qu'en plus de se trouver hors des routes habituelles, la petite bourgade était en retrait de la côte, ajoutant à son isolement. Un endroit propice aux activités illégales et aux magouilles que Karl Schwartzenbach, qui se faisait appeler « prévôt », y menait depuis deux décennies maintenant.
De son poste d'observation, Veylaïs vit un étrange manège : trois hommes équipés comme des soldats, avec casque et maille, après avoir bastonné son propriétaire, avaient entrepris de démolir et brûler une petite embarcation. Les rires gras et les injures fusaient à mesure que le malheureux tentait de s'insurger en arguant que, de la sorte, il n'aurait plus de moyen de subvenir à ses besoins.
- T'inquiète pas pour ça ! Franke a du boulot à revendre pour les gars bosseurs comme toi !
- En plus, t'es toujours vivant ! Franchement, y a pas à se plaindre !
Les hommes repartirent à rire en accomplissant leur sale besogne. Veylaïs eu beau chercher, Franke était un nom qu'elle n'avait jamais entendu au village. De qui pouvait-il s'agir ? Pourquoi le prévôt laissait-il faire ce genre de chose alors qu'il était propriétaire de la plupart des embarcations ? Que se tramait-il donc à Dornberg ?
Le soleil automnal descendait à l'ouest quand elle quitta la route principale...
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L'avertissement était clair et elle comprenait maintenant pourquoi personne n'avait voulu la conduire à Dornberg.
Une fois passés la stupeur et le dégoût, son œil aiguisé remarqua que la disposition des corps n'était pas moins faite pour impressionner ceux qui voudraient quitter le village que ceux qui auraient voulu le rejoindre...
La méfiance était désormais de mise et la jeune femme prit mille précautions pour s'approcher plus avant. Elle emprunta les sentiers aujourd'hui oubliés de son enfance et arriva en surplomb des premières bâtisses situées dans un petit fjord à quelques encablures de la Mer des Griffes. En effet, Dornberg n'avait pas d'accès direct à la mer et il fallait suivre un petit chenal jusqu'au village. Tout ceci faisait qu'en plus de se trouver hors des routes habituelles, la petite bourgade était en retrait de la côte, ajoutant à son isolement. Un endroit propice aux activités illégales et aux magouilles que Karl Schwartzenbach, qui se faisait appeler « prévôt », y menait depuis deux décennies maintenant.
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- T'inquiète pas pour ça ! Franke a du boulot à revendre pour les gars bosseurs comme toi !
- En plus, t'es toujours vivant ! Franchement, y a pas à se plaindre !
Les hommes repartirent à rire en accomplissant leur sale besogne. Veylaïs eu beau chercher, Franke était un nom qu'elle n'avait jamais entendu au village. De qui pouvait-il s'agir ? Pourquoi le prévôt laissait-il faire ce genre de chose alors qu'il était propriétaire de la plupart des embarcations ? Que se tramait-il donc à Dornberg ?