Moussillon a besoin du Chaos...

[Medenor]

Medenor entra dans la petite chambre, et la détailla rapidement.

Sommaire, mais suffisante, se dit-il avant d'aller inspecter par la fenêtre les environs. Il voyait la mer au loin, il tenta de voir si il y avait des gens dans les environs de la fenêtre. Ensuite il parti vers la porte de la chambre et fit le loquet. Aucune envie d'être dérangé...

Il s'effondra sur le lit, poussa un soupir de contentement, et sombra dans un sommeil qu'il espèrait réparateur. Il entendit les bruits dans les chambres adjcentes, au fur et à mesure que son esprit perverti par le chaos sombrait.

La suite de son périple sera rude...

[[MJ] The Puppet Master]

Medenor est plongé dans un sommeil paradoxal très profond fait de visions étranges et de voix envoûtantes...

Spectateur de son propre corps, comme extérieur à sa propre existence, il observe une bien étrange scène. Son "corps" parle avec une nuée de grosses mouches noires mais aucun son ne se fait entendre. Son "esprit", témoin privilégié de cette rencontre, perçoit la conversation sous la forme de tableaux vivants. Le premier tableau, Medenor le connait bien, accompagné de deux compagnons il suit une ombre dans la forêt au cœur de l'hiver. Sur le deuxième tableau, il est seul puis, son corps se multiplie pour former une véritable armée qui marche vers le soleil levant. Dans le troisième tableau, une horde d'hommes-bêtes piétine des boucliers frappés de trois lions d'argent devant une citadelle noire qui se découpe sur le ciel zébré d'éclairs aveuglants. Enfin, Medenor reparaît devant le nuage de mouches et dépose en son sein un petit coffret de bois...

Hagard, tremblant et essoufflé, le serviteur de Nurgle émerge finalement de ses songes étranges. Il jette un regard vers la fenêtre où la lumière décline doucement, annonçant l'arrivée inéluctable du coucher du soleil sur la Mer des Griffes. Il a dormi tout le jour...

[Medenor]

Medenor se relève, se massant la tête.

Douloureux sommeil qu'est celui-ci, murmure-t-il pour lui même

Réfléchissant à tout ce qu'il vit pendant son rêve, il tente de reprendre ses esprits du mieux qu'il peut. Mais tout est encore si embrouillé dans sa tête !

Il se lève, titubant légèrement, et se prépare à repartir. Dissimulant toute trace de son appartenance aux puissances de la Ruine, il jette un dernier regard sur la pièce, vérifiant qu'il n'oubliait rien. La nuit allait tomber bientôt.

Il entrouvre la porte, vérifiant que le chemin est libre, et s'engage dans le couloir, en vue de sortir du bâtiment, puis de repartir le plus rapidement possible...

Puisse Nurgle me guider vers mon destin onirique, pense-t-il

[[MJ] The Puppet Master]

Une fois dans le couloir, Medenor entend monter des éclats de voix et des rires depuis le rez-de-chaussée, signes de l'activité habituelle d'une auberge en fin de journée. Descendant les quelques marches, bien décidé à quitter rapidement les lieux, il apparait au bas de l'escalier qui jouxte le comptoir et une voix l'interpelle. Il s'agit de la même serveuse qui l'avait accueilli à et servi à son arrivée.

Seigneur kislevite, bien le bonsoir. Attablez-vous donc, je vous apporte un bol de soupe et une miche de pain noir. Il y a justement là quelques-uns de vos compatriotes qui arrivèrent tantôt de Kislev, pourquoi ne pas les rejoindre ?

[Medenor]

Medenor s'arrête soudainement, entendant la serveuse dans son dos. Son cœur s'arrête. Il souffle d'exaspération en se retournant:

'Scusez moi, mais j'suis porteur d'un message urgent, dit-il en montrant le sac qu'il porte sur le dos, contenant quelques affaires à lui, et j'dois repartir pour aller le délivrer vers.. euh.. une ville du sud. Et j'peux pas trainer en route !

Il hausse les épaules, puis s'avance vers la jeune femme, et dépose 5 pistoles dans sa main

Donc je ne peux pas accepter, vous comprenez bien, je ne peux faillir à ma ... mission ...

Il se remet en marche, espérant que la serveuse gobera son histoire factice grâce aux quelques pistoles échangées, et se hâte d'avancer vers la porte

[[MJ] The Puppet Master]

La jeune femme ne manque pas d'être surprise par les pièces reçues mais ne manifeste nullement sa désapprobation quant à les recevoir.

M-merci... bredouille-t-elle en regardant Medenor quitter la pièce.

Une fois au dehors, le guerrier du Chaos ressent les embruns et l'air frais du bord de mer lorsque la nuit tombe. Devant la porte principale ce sont maintenant six gardes armés qui veillent, alors qu'à la barrière d'accès, de l'autre côté de la cour, une autre demi-douzaine de miliciens interdisent l'accès à quiconque...

Quelle n'est pas leur surprise quand ils voient arriver Medenor pour sortir.

M-mais... où allez-vous à c't heure ?
Vous n'allez tout de même pas braver la nuit sur cette maudite route ?
Les attaques sont fréquentes vous savez, et plus d'un gaillard comme vous succombe chaque nuit...
Ce s'rait p'us raisonnab' de r'pousser vot' départ à d'main matin.

Les mises en garde de leur part semblent sincères et l'inquiétude, autant que l'incrédulité, se lisent sur leurs visages...

[Medenor]

Medenor jura mentalement. Qu'avaient-ils tous à se mettre en travers de son chemin. D'abord la serveuse, ensuite ces gardes. Il avait hâte d'être en dehors de cette bâtisse, l'énervement montait en lui, et à chaque fois, cela se soldait avec des morts, amis ou ennemis...

Nurgle me guide, je n'ai rien à craindre, se dit-il, essayant intimement de se convaincre que son Dieu tutélaire était encore au dessus de lui, à le guider et le protéger. Après tout, le Grand Père veille sur ses enfants, du moins, c'est ce qu'on lui avait enseigné, et il y croyait dur comme fer.

Il releva la tête, l'air serein, dévisageant les gardes:

Écoutez, je suis chargé d'apporter un message au sud, c'est très important. On m'a promis beaucoup pour mener ma mission à bien, et dans les délais

Je suis conscient de... la dangerosité de traverser ces régions de nuit, mais c'est ma voie, je dois la suivre.

Je me dois de me hâter car ... les dieux me guideront... termina Medenor, montrant qu'il était pressé. Les gardes le laisseraient-ils passer ? Ou bien, se basant sur une bonne intention, ils lui mettraient encore des bâtons dans les roues, à son grand dam...

[[MJ] The Puppet Master]

Il n'est pas dans l'intention des gardes d'empêcher Medenor de quitter l'auberge-relais, ils espèrent simplement le mettre en garde contre les dangers de prendre la route de nuit.

Bah... comme vous voudrez. C'est vous que ça regarde...

A ces mots, le milicien s'écarte et laisse passer le guerrier du Chaos.

La nuit commence à tomber et peu à peu l'ombre envahit toute la côte. Non loin, le ressac des vagues noires sur la falaise toute proche se fait entendre. Quelques étoiles commencent à apporter leur faible éclat au ciel d'encre qui domine, désormais, l'Empire...

Le serviteur de Nurgle s'avance sur la route aux ornières poussiéreuses en direction de Marienburg avec à l'esprit les songes qui ont agité son repos.

[Medenor]

Nurgle veille sur moi, pensa Medenor en se hâtant de s'éloigner de l'établissement. Non pas qu'il avait peur de se battre, mais il n'avait pas envie d'avoir sur le dos une douzaine de miliciens et de guerriers kislevites à ses trousses. C'est en méditant sur cela qu'il repartit sur la route, prenant la route vers l'ouest et vers les Wastelands si ses souvenirs étaient bon.

Il n'était pas loin de la côte à en croire les bruits de la mer. En pensant à l'eau, il repensa au marais, et il eut un frisson incontrôlé. Cette épisode l'avait marqué, il n'était pas passé loin de la mort. Heureusement que le Grand Père l'avais à la bonne. Il revît les tentacules, et se demanda ce qui était arrivé à ses deux précédents compagnons, le sorcier de Nurgle et le nain du Chaos. Morts ?

La Mer des Griffes probablement... murmura-t-il pour lui même en écoutant les vagues, essayant de penser à autre chose que ce passage désagréable et humide..

[[MJ] The Puppet Master]

Medenor marche ainsi une bonne partie de la nuit, avec le seul ressac comme compagnon. Après quelques heures, alors que la lune perce enfin entre les lourds nuages noirs qui envahissent le ciel depuis que le guerrier du Chaos avait quitté l'auberge-relais, il entend des éclats de voix monter depuis un petit morceau de plage en contrebas de la falaise. Depuis sa position, il ne peut, malheureusement, rien voir. Presque aussitôt, les voix se taisent et le serviteur de Nurgle peut sentir une odeur de fumée, sans toutefois apercevoir la moindre la flamme.

Là où il se trouve, il est impossible à un homme d'atteindre la plage à cause du trop grand dénivelé de la falaise.