[Geralt] Enfant à charge

La province du Nordland est peu peuplée et ses régiments passent l'essentiel de leur temps à patrouiller le long des côtes pour les protéger des pillards du nord. Le Comte Electeur Theodric Gausser siège à Salzenmund.

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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par [MJ] Kriegsherr »

Geralt avait donc choisi d’adopter une réaction complètement inattendue. En toute logique, il aurait dû donner l’alarme et se préparer à combattre. Cette fois-ci, c’était différent. Quelque chose avait-il changé à ce point en lui qu’il n’agisse plus comme il l’aurait fait avant ? Etait-ce la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase ? Lui seul aurait été en mesure de le dire, d’expliquer son comportement, et encore, en était-il seulement capable ?

Au final, malgré toutes ces interrogations, une seule chose était certaine, c’était que le Loup Blanc marchait résolument vers les deux silhouettes sombres, sans tenter de se cacher ni de réveiller les dormeurs, ni même d’avertir Tsaqra. Il avait choisi délibérément de ne pas donner l’alarme. Totalement inconscients de ce fait, se croyant en sécurité, protégés par Geralt, les dormeurs et la deuxième sentinelle risquaient d’être pris au dépourvu en cas d’attaque. Le geste inexplicable de leur guetteur, ils ne l’avaient pas prévu, ils ne l’avaient même pas imaginé possible, et donc ne l’avaient pas anticipé. Si le Loup Blanc les trahissait, ils étaient tous vulnérables.

Mais pour l’instant, ignorant tout de ce qui se tramait dans leur dos, ils ne purent être témoins de la réunion entre Geralt et les deux sbires d’Agabius, qui se révélèrent bien être Viktor et Albrecht. Tous deux semblaient parfaitement remis de leurs blessures et en pleine possession de leurs moyens. En voyant le chasseur de vampire arriver à eux et en entendant sa voix qui proférait des paroles de soumission envers leur maître –ou du moins le comprirent-ils ainsi-, les deux monstres échangèrent un sourire satisfait. Ils n’avaient pas bougé et attendaient patiemment que leur ennemi s’approche. Quand il fut arrivé non loin d’eux, le vampire aux cheveux noirs adressa un sourire à son camarade et lui dit :

ImageImage
- Ne te l’avais-je pas dit, Viktor, qu’il viendrait à nous de lui-même ?
- Tu avais raison, Albrecht, je te l’accorde. Je ne pensais pas qu’il comprendrait si vite la futilité de sa lutte. Mais prudence, je ne suis pas encore tout à fait convaincu.
- Oui, bien entendu. Voyons s’il a retenu la leçon...
- Alors, Loup Blanc, tu viens enfin te livrer avec le gamin ? Je dois avouer que tu m’as donné du fil à retordre, l’autre fois. Saches que nous avons dû nous nourrir sur d’autres innocents pour refaire nos forces après ce combat, tel a été le prix de ton stupide entêtement. Mais je serai magnanime. Je suis prêt à pardonner…
- A la condition que tu nous livres en plus de l’enfant, la petite humaine qui nous a tenu tête, l’autre fois... L’attirer à nous devrait être un jeu d’enfant, elle te fait confiance. Nous ferrons le reste. Et si tu fais cela, j’épargnerai même les autres, qu’est-ce que tu en dis, Loup Blanc ?
La clémence des vampires pouvait sembler relative, mais maintenant, ils ne demandaient plus au Loup Blanc de tuer personne, mais juste de leur livrer Edrik et Tsaqra. Ce ne serait pas forcément une mince affaire, étant donné que la jeune femme était armée et de garde, et que l’enfant dormait paisiblement aux côtés des filles des fabricants d’arcs, au beau milieu du cercle formé par les chariots du convoi. Il serait difficile de l’atteindre et de l’emmener sans réveiller les autres.
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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par Geralt »

Pour la compréhension, la fantôme de Tosot ne viendra plus hanter Geralt, son état est passé à un stade avancé, et désormais opère en lui un doublement de la personnalité. D'un coté Geralt le loup blanc, membre de l'Ordre, héros brisé (parole en bleu lors des dialogues) et de l'autre le Geralt "méchant" qui voit Agabius comme son maitre, un Geralt fort et n'ayant aucun doute, mais étant sans moral. (dialogue en rouge). Sachant que tout les actes, paroles du Geralt méchant, et bien le Geralt gentil ne se souvient de rien de ces interventions (style crise de somnambulisme)
Alors qu'il approchait des ombres, en étant devenu lui même une, en cette sombre nuit, arrivant à porté, il reconnu comme il s'y était attendu les deux sbires de Agabius : Viktor et Albrecht. Le voyant arriver, comme à l'heure habitude, ils se mirent à dialoguer, complétant leurs paroles ensemble, à la fois deux mais ne faisant qu'un. Mais cette fois, pour Geralt cette rencontre était totalement nouvelle. Se stoppant devant, eux, il leva la main vers le ciel, et la fixa, comme si il découvrait tout bonnement que la vie lui avait donné une main... Il s'étira tranquillement, faisant craquer ses os, les deux vampires étaient face à lui, mais ils étaient devenu sans importance pour lui, comme étant transparant.

Finissant leur dialogue par une interrogation, il coupa le dernier vampire à parler qui était Albrecht.


"Fermez là tout les deux... Avec votre numéro de terrifiant vampire... Vous me donnez envie de vomir."

Sa voix avait changé, le ton en étant légèrement différent de celle utilisé par le loup blanc d'ordinaire. Au sol, il vit une flaque d'eau, observant son reflet, se touchant même le visage, une nouvelle fois comme si il le découvrait. Simulant un ton faussement compatissant, il se parla à lui même.

"Pauvre... Pauvre petit loup... Si triste... Si seul... N'ayant que la mort pour lui... Mais n'ai crainte loup blanc, moi seul peut te sauver de tes tourments..."

Mais qui était donc cet personne ayant prit possession du corps de Geralt ? Etait ce Tosot ? Ou plutôt la manifestation de l'esprit détraqué de Geralt rongé par le désespoir, un tel désespoir qu'une deuxième personnalité s'était fabriqué en lui, un homme sans moral, fort et sûre de lui, un homme s'étant abandonné aux sombres pouvoirs de la nuit, son coeur se laissant corrompre par les ténèbres.
Ainsi donc, reportant son regard vers les vampires, qu'il regardait avec nonchalance et énervement, il se mit à faire les cent pas allant de droite à gauche, se baladant devant eux.


"Bien, il fallait que je vous vois tout les deux. La dernière fois, nous n'avons pas pu discuter..." Il se mit à rire, un rire mauvais "Bien... Il semble que j'ai votre attention. Messieurs, l'enfant est à moi, c'est ma proie, et je serais le seul à l'amener à notre maître. Quand à la fille... Je me moque de son sort, mais pour autant, je ne suis pas votre toutou, si vous la voulez, allez donc la chercher."

Il fit craquer de nouveau ses os. La réaction des deux vampires importait peu pour lui. Ce Geralt sombre et froid, semblait ne craindre personne, semblant d'ailleurs être fidèle à Agabius. Au sein de l'âme de Geralt deux entités étaient en plein duel, l'une étant fidèle à l'Ordre, l'autre corrompu et cherchant la puissance des vampires. Mais qui pouvait se douter qu'un telle mal pouvait exister dans celui que tous nommait être un héros ? La magicienne de la vie croisé sur les routes du Nordland avait t'elle pu voir la noirceur dans le cœur de Geralt ? Rien n'était sûre...
Geralt sortie son arme à feu, et la pointa désormais vers les deux vampires.


"Je n'ai désormais que très peu de temps, je maîtrise mal ce corps, et le loup blanc va reprendre ses droits d'ici peu. Mais j'ai encore le temps de tuer l'un de vous d'eux si il le faut, et en même temps de donner l'alerte."Il regarda d'un air moqueur Viktor "Vous vous croyez fort, mais vous n'êtes pas capable de me tenir tête, n'est ce pas mon petit Viktor ? Un simple humain capable de te causer tant de blessure... J'ai hâte de voir le vampire que je pourrai devenir...Il semblait rêveur à l'évocation de cette idée...

Son doigt se rapprocha de la gâchette de son arme à feu, il était prêt à faire feu sur le moindre vampire voulant bouger vers lui. Son autre main se posa sur la garde de son épée sainte rangé dans son dos.

"Maintenant je vous propose autre chose... Vous voulez m'être utile tout les deux ? Allez à Altdorf, et trouvez une certaine Mileann, le loup blanc emmène le petit là bas. Mais si en arrivant là bas, plus personne n'est présent pour accueillir l'enfant, le loup blanc n'aura d'autre choix que de ce diriger vers le QG de l'Ordre, l'amenant petit à petit toujours plus près de la Sylvanie, et donc du maître... Là bas, je pourrai lui offrir l'enfant, comme mon cadeau."

Enfin, poussant un soupir d'agacement face à l'ennuie de cette situation, il fini par conclure.

"Alors ? Une de vos têtes doit elle tomber au sol pour que je me fasse bien comprendre ? Où bien suis je assez clair ?"
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 01 mai 2016, 23:05, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par [MJ] Kriegsherr »

Jet de charisme : 6. Réussite.
Le nouveau Geralt était tellement différent de l’ancien qu’il surprit totalement le duo de vampires. Face à tant d’assurance, tant d’arrogance, Viktor hésita même à attaquer, et n’en fut retenu d’extrême justesse que par la main d’Albrecht qui se posa sur son épaule pour l’en dissuader. Les deux compères se connaissaient par cœur et le brun avait bien senti que son acolyte aux cheveux blancs était sur le point de céder à ses émotions violentes. Au final, ils firent bien de ne pas attaquer, car le monstrueux nouveau Geralt leur révéla sa destination, scellant par là-même le sort de la sœur de Buchwald.

Puis Albrecht parla de nouveau :

Image
- Et bien et bien... Que de changements chez toi en si peu de temps, Loup Blanc. Soit, nous t’accordons le bénéfice du doute, cette fois-ci. Mais gare à toi et à tes amis si tu nous as menti, car alors nous reviendrons et cette fois c’est par la force qu’on prendra ce qu’on voudra. Y compris toi, Loup Blanc. Et n’espère même pas pouvoir nous arrêter. Vous avez peut-être éliminé les quelques hommes qu’on vous a envoyé –à notre décharge, nous ignorions que vous aviez engagé des renforts, à six contre deux, on pensait que cela serait largement suffisant-, mais ne nous ne vous sous-estimerons plus à l’avenir.
Sur ces mots, les deux créatures de la nuit s’éloignèrent puis s’évaporèrent dans les ténèbres des sous-bois, laissant planer un calme inhabituellement inquiétant sur les abords du campement. Ils avaient disparus aussi soudainement qu’ils étaient arrivés. Les dormeurs et Tsaqra n’étaient pas passés loin de la catastrophe, mais ils ignoraient tout de la nouvelle personnalité de Geralt. Comment auraient-ils pu s’en douter, d’ailleurs ?

Le reste de la nuit se passa pourtant normalement, et il ne se passa rien de spécial, au grand soulagement de Klaus, qui se réveilla d’excellente humeur. Sannri, lui, en revanche, gromelait comme tous les matins qu’il n’y avait pas de bière assez bonne pour le petit-déjeuner, ni de plat suffisamment goulu, mais que les humains se contentaient de denrées de qualité médiocres. Il semblait également regretter qu’il n’y ait pas eu plus d’action au cours du voyage qui touchait maintenant presque à sa fin.

Puis, la caravane repartit en direction de la cité du Loup Blanc. Non pas en référence à l’éphémère surnom de Geralt, mais en l’honneur d’Ulric, dieu ancestral de la ville, qui se trouvait par ailleurs également être le siège de la commanderie principale des chevaliers du Loup Blanc, un ordre de chevaliers lui aussi très ancien et très puissant, qui avait pour particularité ses marteaux de cavalerie.

Sur la route, il n’y eut pas grand-chose à signaler. C’était comme si les assaillants mystérieux n’avaient pas prévu d’autres attaques, et cela, le Loup Blanc seul pouvait aisément comprendre pourquoi. En traitant avec les deux créatures de la non-vie, il avait changé la donne.

Pourtant, cette avant-dernière journée de voyage non plus ne fut pas de tout repos. Après quelques heures de trajet, ils remarquèrent en effet du mouvement sur la route, un peu plus en avant d’eux, à quelques centaines de mètres. Il semblait que deux personnes en emmenaient de force une troisième dans les fourrés sur le côté gauche de la chaussée. En s’approchant un peu plus, les membres du convoi purent constater par eux-mêmes qu’effectivement, la route portait des traces de lutte mal camouflée. Les traces d’un chariot à bras s’arrêtaient au beau milieu de la route, puis des traces de dérapage menaient vers les buissons dans les sous-bois juste à droite de la route. Des morceaux arrachés de tissus, probablement de type robe, jonchaient également la chaussée, ainsi que quelques rares gouttes de sang. Trop d’indices concordaient pour que l’on puisse raisonnablement estimer s’être trompé, d’autant que tous avaient vu la même chose. Klaus, le premier, prit la parole, d’un ton scandalisé :

Image-Mon dieu, je crois que nous avons été témoins d’une agression ! Ils ne peuvent se cacher loin, il faut intervenir, Geralt !
Mais Mendelev, sage, avertit :
Image-Attention, cela pourrait très bien être un piège. Peut-être les avons-nous effectivement surpris en flagrant délit, mais il reste néanmoins tellement d’indices au sol qu’il n’y nul besoin d’être traqueur pour les trouver. Ca me paraît un peu gros.
Et encore une fois, le nain, dégainant cette fois sa paire de haches à une main, sa hache à deux mains restant accrochée derrière son dos, émit une fois de plus son opinion contraire :
Image –Hé ! Penses-tu, malin ! N’ont pas eu le temps de revenir sur la chaussée pour effacer les traces de leur forfait ! Pris la main dans le sac, les saligauds ! Et de toute façon, même si c’était un piège, j’ai les haches qui me démangent, alors taïaut, les humains ! Allons leur coller une rouste dont ils se souviendront !
Le chasseur de vampires avait une nouvelle fois le choix de l’option. D’une part, les instructions de Klaus, et l’envie du nain d’en découdre. Sans compter qu’à priori, les « méchants » n’étaient que deux. De l’autre, la prudence de Mendelev, qui avait mis en garde contre une éventuelle embuscade bien rôdée. Dans tous les cas, des vies innocentes pouvaient dépendre de la décision du chef de la sécurité du convoi.
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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par Geralt »

La situation était des plus tendu, et le manque de respect de Geralt envers les deux vampires, en particulier Viktor, avaient du les agacer affreusement. Viktor était en train de bouillir de l'intérieur, c'était facile à voir, et pendant un court instant, le chasseur de monstre pensa que celui ci allait lui bondir dessus d'un instant à l'autre. Mais son compère l'en empêcha, il semblait que Albrecht était le plus calme des deux, tandis que le vampire aux cheveux blanc lui, avait la fâcheuse manie de s'emporter vite, et aimait jouer avec ces proies.
Dans tout les cas, Albrecht accepta les termes du marché, tout en le mettant en garde contre un mensonge, ou toute supercherie. Cette nouvelle personnalité du membre de l'Ordre avait su les séduire. Il confirma aussi que l'attaque des bandits sur la route avait été l'un de ces plans... Ces deux idiots sous estimait toujours qui ils avaient en face, il le pensa très fort, mais Geralt savait que cela causerai leur perte un jour...

Aussi vite qu'ils étaient venu, les deux monstres disparurent, et Geralt les laissa s'éloigner un sourire en coin. Tout ce passait comme prévu pour lui... Ou tout du moins tout se passait comme prévu pour cette nouvelle personne s'étant approprié le corps du loup blanc pour ce court moment. Très bientôt... Il serait aux cotés de son seul maître... Agabius...

Il retourna à son poste, reprenant la garde du convoi, puis comme un peu plus tôt, il s'endormit l'espace de quelques secondes, avant de se réveiller en sursaut... Cette fois ci le Geralt que tous connaissait avait reprit le contrôle de son corps, mais aucun souvenir des minutes qui venaient de s'écouler ne lui revinrent en tête. Le trou noir...


*Merde... Il fallait bien que cela arrive, j'ai dû m'endormir quelques minutes...* Pensa t'il

Il ne pouvait savoir que en réalité, en ces quelques minutes, il venait de pactiser avec le diable, et avait vendu à la mort la soeur de son frère d'arme Buchwald...

Le matin pointa le bout de son nez, et rien de particulier n'était arrivé pendant la nuit, Klaus se réveilla de bonne humeur, tandis que le nain lui, n'étant pas du matin, ronchonna dans sa barbe, se plaignant du manque de bière au petit déjeuner, il était vrai que le peuple nain avait des envies culinaires assez différentes de celles des hommes... Dans tout les cas, tous mangèrent quelque chose, même Geralt, qui avait enfin décidé de faire tomber sa capuche noir, remontrant son visage. Le loup blanc semblait avoir reprit des couleurs, et pour une raison obscurs, le fantôme de Tosot n'était plus là... Pour la première fois depuis des jours... Geralt s'en sentait soulagé, savourant aussi le faîte que plus aucune voix ne résonnait dans sa tête. Mais un certain mauvais pressentiment ne le quitta pas pour autant... Bizarre.
Le convoi reprit sa route en direction de la cité du loup blanc, il y était déjà allé par le passé, mais c'était il y avait longtemps déjà, du temps où il était répurgateur. Il savait que là bas, se trouvait un ordre de chevalier ancien et puissant, qui avait pour particularité ces marteaux de cavalerie. Peut être que il pourrait en apercevoir un, par simple curiosité.

Il était encore à un jour de voyage, mais le destin s'acharna une nouvelle fois contre eux, car malgré la tranquillité de la route, du mouvement attirèrent leur attention à tous. Devant eux, deux personnes emmenaient de force une troisième personne dans les sous bois bordant la route. Un chariot avait été laissé à l'abandon, et on pouvait y voir des traces de lutte au sol...
Geralt s'approcha calmement, sortant son arme à feu par précaution, au sol, il trouva des morceaux de tissus, une robe à première vue, appartenant sans aucun doute à une femme ?
Klaus s'exclama qu'il était certain qu'une agression était en cours. Personne ne pouvant le nier face aux nombreux indices. Mais Mendelev, toujours aussi prudent, trouva l'affaire des plus louche, tout semblait trop gros à ces yeux. Il n'avait peu être pas tort.
Le nain donna son avis aussi, qui toujours autant perspicace, et curieux, ne désirait qu'une chose, aller voir et dans le meilleur des cas se battre.

Un nouveau choix se présenta au loup blanc : Continuer la route et ainsi ne pas prendre de risque, où bien allez voir et porter secours à un/une innocent(e). Mais en même temps, le loup blanc était déchiré par l'idée d'un précepte de l'Ordre qu'il avait toujours respecté... L'Ordre ne prend pas partie dans les affaires des hommes, il chasse le mal là où il se trouve, au coeur des ténèbres, mais les guerres et la politiques, le maintien de l'Ordre dans les villes... ne sont pas de son devoir...
Il aurait sûrement respecté cela si il avait été seul, sachant très bien que peut être il aurait laissé quelque chose de terrible arriver... Plusieurs fois il n'avait pu aider des malheureux par principes. Il ne lui arrivait de ne pas respecter cette règles seulement quand il était payé pour remplir un contrat sur un monstre à tuer... Ou que des innocents étaient attaqués par une des nombreuses créatures peuplant le monde.


"Maître nain, vous venez avec moi. Mendelev et les autres, rester avec le convoi, au cas où. Vous devriez pouvoir garder vos yeux sur nous, nous n'irons pas très loin dans les sous bois. On règle cette affaire et on repart... En cas d'attaque, vous savez quoi faire..."

Le loup blanc tenant déjà son arme à feu en main, prit son épée avec l'autre, et s'enfonça dans les sous bois, recherchant les personnes qu'il avait décidé de suivre. Il avait décidé de se mettre en duo avec le nain cette fois, histoire de le satisfaire peut être dans sa soif de combat. Au moins, il arrêterai de se plaindre pendant un instant.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 01 mai 2016, 23:04, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par [MJ] Kriegsherr »

Geralt avait vu juste : en écoutant le nain et en l’emmenant avec lui pour explorer les buissons où s’étaient cachés les deux kidnappeurs présumés, il calma celui-ci. Il semblait que Sannri était le plus à l’aise au combat ou en situation de danger, en tout cas s’y comportait-il mieux qu’en société.

Toujours était-il qu’une fois de plus, les supputations du chasseur de vampire se révélèrent exactes. Ils n’eurent pas à s’enfoncer beaucoup dans la forêt pour retrouver la trace de ceux qu’ils cherchaient. A peine le binôme eut-il fait quelques mètres, que déjà ils entendirent distinctement des bruits de lutte et des cris étouffés par un bâillon. Et soudain, au détour d’un arbre proche, la vue leur confirma ce que l’ouïe leur avait indiqué. Solidement maintenue contre le tronc par un homme, une jeune femme à la bouche recouverte d’un morceau de tissu encaissait difficilement les coups de son second ravisseur, qui cherchait ostensiblement à la faire taire, visant principalement son visage et son ventre pour lui asséner de violents coups de poing. Déjà très amochée, couverte de bleus et de sang, la jeune captive semblait à deux doigts de tomber dans les pommes, et pourtant, elle continuait à se débattre et à tenter de hurler. Son œil droit, celui qui n’avait pas été frappé et était encore fonctionnel, se fixa sur les deux nouveaux arrivants et les supplia du regard. Un flot continu de larmes coulait sur ses joues.

Passablement énervé, le tortionnaire, ayant pris conscience de l’arrivée de Sannri et Geralt, engueula sa proie tout en lui assénant un dernier uppercut de toutes ses forces dans le bas ventre, tandis que son ami lâchait la captive, qui s’effondra au sol incapable de tenir debout seule après un tel passage à tabac.


-Tu n’es qu’une salope ! Je t’avais dit de la fermer, tu vas voir ce que tu vas prendre une fois que ces messieurs seront partis. Je te ferrai payer cher ta résistance, et tu verras, tu me supplieras bien vite de te pardonner ton insolence, et à l’avenir, tu seras douce comme un agneau avec nous...

Pour parachever les choses, et bien que cela paraisse complètement inutile en l’occurrence, l’homme qui quelques instants auparavant la maintenait encore se défoula à son tour sur le corps rampant de la jeune fille en la frappant d’un coup de pied en plein ventre, d’une violence telle qu’il la souleva de terre et la fit vomir un flot de bile, d’aliments à moitié digérés et de sang, non pas par la bouche, puisqu’elle était bâillonnée, mais par le nez, ce qui devait être encore plus douloureux. Cette fois, la captive était vraiment hors d’état de faire quoi que ce soit d’autre que gémir. Elle était même incapable de bouger. Par chance, elle ne semblait pas en danger de mort immédiate, puisque, face contre terre, ses voies respiratoires ne semblaient pas avoir été totalement obstruées par son vomi. Néanmoins, il était certain qu’elle avait subi une séance de tabassage en règle, une torture bien peu raffinée mais très efficace qui l’avait amenée à un état très critique. Après son coup de pied qui semblait l’avoir défoulé, le second homme cracha sur la face de la femme qui ne réagit même pas, puis éclata de rire tandis que le visage de son ami se fendait d’un grand sourire. Les deux hommes étaient très banaux. Ils avaient la trentaine, étaient vêtus de vêtements courants de qualité moyenne, et ne semblaient nullement équipés pour la guerre, ils ressemblaient à tout point de vue à d’honnêtes citoyens lambda de l’Empire. Tout au plus avaient-ils des dagues à leur ceinture, et semblaient s’être débarrassés par terre de simples gourdins de bois non taillés et couverts de sang dont ils s’étaient sûrement servis avant l’arrivée de Geralt et Sannri pour « discipliner » leur proie. Le plus naturellement du monde, d’un ton qui n’avait rien d’agressif, l’homme qui riait s’adressa au chasseur de vampire et à son compagnon :

|-Bien le bonjour, messeigneurs. Que pouvons-nous faire pour vous ? Vous venez profiter du spectacle, peut-être ? A moins que vous ne vouliez vous aussi votre part du gâteau ? Mon ami et moi ne sommes pas jaloux, nous sommes naturellement prêts à partager la petite et ses biens, ce serait même avec plaisir.

Totalement détendus, ils paraissaient certains que Geralt et Sannri allaient passer leur chemin sans chercher le combat. L’individualisme était très présent dans l’Empire, et souvent, les gens préféraient ne pas se mêler des affaires des autres pour rester tranquille. Pourtant, les deux hommes venaient de torturer une femme presque à mort sous les yeux des deux nouveaux arrivants et ils semblaient ne pas voir où était le problème. Par leur attitude, ils semblaient même croire que Barbe Enflammée et le Loup Blanc voudrait participer, profiter de la jeune femme d’une vingtaine d’années qui devait subir un véritable calvaire, et qui avait été déjà sévèrement punie pour avoir placé ses espoirs en eux, avoir tenté de les alerter en criant à travers la boule de tissu qui lui remplissait la bouche et se débattant contre la poigne de fer de celui qui la maintenait pour qu’ils l’entendent et viennent l’aider. Son dernier regard de son œil valide avant qu’elle ne tombe face contre terre avait été un regard de supplique pour Geralt et Sannri, les suppliants d’intervenir et de la sauver.

L’autre tortionnaire ajouta à son tour, préférant anticiper une éventuelle violence :


-Et évidemment, nous ne voulons pas d’ennuis, mon associé et moi. Inutile d’en venir à la violence, cela ne se fait pas, entre gens civilisés que nous sommes tous ici, j’en suis certain.
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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par Geralt »

Geralt suivi donc la piste en compagnie du nain. Ils marchèrent tranquillement et silencieusement, jusqu'à apercevoir comme il l'avait vu sur la route, deux hommes tenait captive une jeune femme, qu'ils se faisaient un plaisir de tabasser à mort, visant son ventre ainsi que son visage. Le loup blanc et son compagnon furent vite détectés, et d'un mauvais oeil, les deux hommes regardèrent les nouveaux arrivant, lâchant leur captive au sol qui ne tenait même plus debout. Celle ci pu tout de même leur jeter un regard, des larmes coulant sur ces joues, si elle en était capable, elle aurait supplié les protecteur du convoi de la sauver...
Énervé, car la jeune femme avait attiré les deux voyageurs, l'un d'eux la frappa de nouveau, la faisant vomir légèrement, son souffle court, Geralt pouvait entendre que si ils continuaient ainsi, elle allait mourir à cause de ces geôliers. Une violence extrême monta à travers le loup blanc, lui d'ordinaire plutôt calme, la scène se déroulant sur ces yeux lui donnait de sombres idées de meurtre.

Les deux monstres ayant agressés la jeune femme pensèrent que si ils étaient venu ici, c'était pour profiter du spectacle et de la jeune femme... Geralt ressemblait tant que cela à un monstre pour qu'ils puissent croire cela ?! Dans tout les cas, le loup blanc observant ces deux imbéciles, pu déduire par leur style vestimentaire plutôt pauvre et typique, ainsi que l'armement qu'ils portaient, qu'ils n'avaient rien à voir avec des guerriers, ils ressemblaient plutôt à ces crétins dans les auberges, les poivrots toujours prêt à se battre, se prenant pour des caïds dans les villages, mais se chiant dessus face aux représentant de l'Ordre.
La jeune femme au sol fut en mesure de leur porter un dernier regard, un regard plein de détresse. Le loup blanc la regarda... Et lui adressa une consigne.


"Fermez vos yeux..."

Là dessus, il s'approcha des deux hommes, en particulier vers celui qui lui avait adressé la parole depuis tout à l'heure. Il avait dit à la jeune femme de ne pas regarder ce qui allait arriver. Il n'y avait que quelques mètres de distance entre lui et les deux hommes, et pourtant il avait cette fâcheuse impression de croire que cela lui prenait un temps anormalement long pour les rejoindre.

Une vision lui traversa l'esprit... Une femme morte, la gorge pleine de sang, dans une maison typique d'une ville, dans l'ombre, un rire malsain et deux silhouettes : deux hommes, un aux cheveux blanc et l'autre aux cheveux noirs... Il ne pouvait expliquer cette scène, ne connaissant nullement la jeune femme morte, mais il avait le sentiment étrange que elle était morte par sa faute...

Geralt retrouva ces esprits, se tenant debout face à l'un des deux hommes. Une phrase lui revint en tête : c'était un précepte de l'Ordre donné par son maître lors de son initiation... "L'Ordre ne rend pas justice par lui même dans le royaume des hommes." C'était vrai... Nous n'étions pas une milice... Mais pour une fois, Geralt allait oublier ces mots... Car il le pensait vraiment, les deux personnages devant lui, étaient des monstres, peut être même pire que les vampires...
D'un geste vif et puissant, Geralt projeta son poing dans la figure d'un des deux hommes, visant la mâchoire, souhaitant le déstabiliser. Il dégaina sa lame, puis d'un mouvement circulaire, visa la jambe du malheureux, de telle sorte à lui sectionner le membre. Si cela pouvait être fait, il perforerai de la pointe de son épée l'ennemi, cherchant à éviter tous organes vitaux...

Alors je te donne plusieurs actions, pour la fluidité du combat qui s'annonce. Alors je m'approche de l'homme qui parle, sans être menaçant, arrivant à sa hauteur, je lui met un coup de poing dans la mâchoire. Je prends mon épée en main, et je tente de lui couper la jambe droite, dans le but de le mettre au sol, si cela passe, je lui assène derrière un coup d'épée frontal évitant de toucher un organe vital. Le but de Geralt n'est pas de tué son adversaire, mais de le laisser à l'agonie, dans le but de lui faire payer le traitement infligé à la jeune femme. Le deuxième ennemi, je le laisse au bon soin du nain.
Si je finis le combat, je prends dans mes bras la jeune femme, lui enlève le tissu empêchant qu'elle parle, et je l'emmène au convoi pour qu'elle puisse recevoir des soins..
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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par [MJ] Kriegsherr »

Les sourires des deux hommes ne s’effacèrent pas quand le Loup Blanc s’approcha d’eux. Ils ne semblaient vraiment pas avoir envisagé un seul instant que Geralt puisse vouloir jouer les justiciers. Au contraire, ils se mirent à rire de plus belle en entendant ce que le chasseur de vampire avait dit à leur jeune victime. Cette dernière n’avait probablement pas entendu ni n’était en mesure d’ouvrir les yeux de toute façon, puisqu’elle paraissait s’être évanouie.

La violence de l’attaque qui s’ensuivit ne les surprit que d’avantage. Que pouvaient deux hommes soi-disant « civilisés » face à la force brute d’une bête de combat comme Geralt ? Son coup de poing envoya le premier tortionnaire droit au sol, tandis que son compagnon continuait à rire bêtement, n’ayant encore rien compris de ce qui leur tombait dessus. Et l’homme au sol, encore choqué, ne put lui non plus même pas réagir, sonné, abruti par sa chute et la soudaineté de l’attaque qu’il venait de subir, il ne put qu’ouvrir de grand yeux étonnés lorsque la lame que le Loup Blanc venait de dégainer lui sectionna la jambe droite. Trop hébété par ce qui venait de lui arriver, il n’avait même pas crié. Le coup d’épée qui suivit directement, en revanche, le laissa hurlant de douleur sur le sol.

Le second tortionnaire mit une poignée de secondes à comprendre ce qui se passait, avant de tourner les talons pour fuir, abandonnant son ami avec la même lâcheté dont il avait fait preuve en tabassant sans pitié la jeune femme que l’homme qui se tortillait au sol avait maintenu pour éviter qu’elle ne puisse même se défendre un minimum.

Sannri hésitait visiblement quelques instants sur la marche à suivre avant d’imiter Geralt. Il aimait le combat et non les exécutions, et ne comprenait presque rien ce qui venait de se passer. Chez les nains, les femmes n’étaient jamais traitées ainsi, et les gens qui se comporteraient comme les deux hommes, par exemple sous l’effet de la boisson, prêteraient immédiatement le serment des tueurs pour se racheter au combat. Or, au lieu de chercher à avoir une belle mort, se venger ou à aider son camarade, voilà que son adversaire tournait les talons comme un peau-verte ? Alors que lui, Barbe-Enflammée, avait fait exprès d’attendre pour lui laisser le temps de dégainer et de se battre comme l’honneur l’exigeait ? Décidément, ces humains étaient très étranges parfois, pensa-t-il en tentant vainement de rattraper le compère qui disparut bien vite dans la forêt. Les grandes jambes des humains leur permettaient de distancer assez facilement les nains au sprint lorsque c’était nécessaire. Il revint après une ou deux minutes de traque, bredouille, et cracha par terre :

Image -Maudits humains ! Ces couards n’avaient aucun honneur et ont refusé tout combat ! Bah, la forêt est pleine de ces saletés d’oreilles pointues, d’hommes-bêtes et d’autres monstres en tout genre. M’est avis qu’il regrettera bien vite de ne pas avoir pris son coup de hache, ça aurait été plus rapide, indolore.
Effectivement, il y avait relativement peu de chances pour qu’un homme seul, aussi peu équipé et probablement aussi faible survive longtemps dans une forêt hostile. Et encore, Laurelorn était l’une des grandes forêts les moins dangereuses de tout l’Empire. Mais de toute façon, le poursuivre à l’aveuglette dans un milieu hostile et inconnu était impossible, ça aurait été la pire des stupidités.

Pendant ce temps, Geralt avait eu le temps de s’occuper un peu de l’inconsciente. Il l’avait prise dans ses bras et lui avait ôté son bâillon. La boule de tissu qu’elle avait dans la bouche était couverte de sang et de vomi du côté intérieur, et la jeune femme toussa un peu de ces deux fluides en rouvrant les yeux pour découvrir son sauveur, qu’elle gratifia d’un regard reconnaissant et d’un petit sourire. Ses voies respiratoires dégagées, elle semblait néanmoins très mal en point. Bien qu’elle n’ait subi aucune blessure grave, son corps était recouvert presque entièrement d’ecchymoses, elle l’un de ses yeux bleus était fermé et arborait une teinte noirâtre bien connue des boxeurs. C’était un pur miracle qu’elle n’ait pas été défigurée ni n’ait perdu de dents, et son nez était également intact. Sans doute les deux hommes projetaient-ils de la violer et n’avaient-ils pas trop voulu l’amocher avant. Elle pourrait néanmoins certainement se remettre assez vite avec du repos.

Au prix d’un effort assez considérable, la jeune femme parla à son sauveur qui la tenait encore dans ses bras, mais elle ne put dire grand chose :


-Mer...ci.
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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par Geralt »

La lame du loup blanc fendit donc l'air, tranchant tout sur son passage, arrivant contre la jambe d'un des deux agresseurs, la lame trancha net le membre, la chair ne pouvant stopper la puissance de l'acier. Le visage de l'homme ne montra aucune expression, la surprise fut telle qu'il ne cria pas... Ce fut au second coup d'épée seulement, que l'homme blessé hurla de douleur le regard emplit d'une profonde terreur..
Son compagnon qui n'avait fait que rire jusque là, se rendit compte de la gravité de la situation, ayant l'impression d'avoir par ces actions déclenchés une punition divine. L'instinct de survit se réveilla en lui, et il tourna les talons, courant aussi vite qu'il le pouvait, voulant échapper à la lame de son bourreau.
Face à cela, le loup blanc avait pensé que le nain se serait mit à lui courir après pour en finir, mais il n'en fit rien, semblant légèrement choqué par la réaction de l'humain. Geralt porta sa main libre à son arme à feu dans le but de dégainer et tirer... Mais il stoppa son geste, voyant que le nain avait prit la décision de rattraper le fuyard au final.

Le loup blanc resta seul un moment, la jeune femme étant toujours au sol. Il la regarda, puis regarda sa main tenant la garde de son épée, quelques gouttes de sang de l'homme agonisant au sol l'avait éclaboussé. Aurait il fait une telle chose avant toute cette histoire ? Avant Agabius ? Avant Tosot ? Il n'aurait su le dire, quelque chose avait changé en lui, il le savait, en bien ou en mal, il y avait eut un changement évidant. Les préceptes qu'il avait toujours respecté au nom de l'Ordre lui paraissait plus dur à comprendre aujourd'hui...
Le nain revint à lui, bredouille, il semblait que le second agresseur lui avait échappé. Cela était sans importance, car comme l'avait précisé Barbe-Enflammée, cette forêt était dangereuse, et un homme sans arme, sans courage et sans entrainement aurait bien du mal à y survivre.

Le loup blanc s'approcha de la jeune femme, rangeant son épée dans son dos, il la souleva pour la maintenir dans ces bras, elle lui semblait tellement légère qu'il en fut surpris en la prenant. Il lui ôta son bâillon, celui ci étant recouvert de sang et de vomi. Il observa son visage quelques instants, la jeune femme était dans un mauvaise état, mais il semblait que aucune de ces blessures n'étaient vraiment mortels ou graves. Elle pourrait s'en remettre avec du temps, et du repos... Elle arborait de jolies yeux bleus, l'un étant caché par le coquard qui venait de se former autour.
Elle le regarda et le remercia, prononçant un simple mot qui lui avait demandé de nombreux efforts. Geralt ne lui répondit rien. Elle n'avait pas à le remercier, sa survie était selon lui dû à la chance, la chance que le convoi tombe sur elle au bon moment, et la chance que Geralt ne respecte pas l'un des préceptes de l'Ordre, dans le but de la sauver ou non...

Alors qu'il allait se décider à rejoindre le convoi, il entendit un léger beuglement de l'homme à la jambe tranché, il était encore vivant.


"Tu as blessé cette femme, mais tu ne l'as pas tué... Je t'ai infligé la même sentence, je t'ai blessé, tu es encore en vie... Bonne chance pour survivre maintenant."

Et c'est ainsi qu'il quitta les sous bois en compagnie du nain et de la jeune femme, laissant l'agresseur seul dans les bois à son triste sort. Il arriva au niveau du convoi, et tous les regards se portèrent vers eux quand ils les virent. Geralt ne prit pas le temps de s'expliquer, et déposa la jeune femme dans l'un des chariots du convoi.

"Que quelqu'un prenne soin d'elle. Elle a besoin de soins et de repos... Dès qu'elle le pourra, il faudra lui demander son nom, et sa destination, même si je suis persuadé qu'elle se dirigeait sans doute là ou nous allons."

Il avait donné ces instructions, elles seraient suivi sans l'ombre d'un doute, mais certains continuaient à lui porter des regards inquiets, notamment en voyant les traces de sang sur sa main. Il n'avait ni l'envie, ni la volonté d'expliquer les récents événements. Mais pour rassurer tout le monde, il ne dit qu'une seul phrase.

"Je n'ai fais que mon travail... Tuer des monstres..."

Et ce fut sur ces quelques mots, qu'il décida de relancer le convoi vers sa destination.
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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par [MJ] Kriegsherr »

Bien souvent, je ne l'indique pas volontairement, mais je fais des jets de dés cachés pour déterminer ta chance et les conséquences de certaines de tes actions. :) En l'occurrence tu verras tu as pas énormément de chance, les évènements s'enchaînent vite, mais à la limite c'est bien, ça met de l'action. Tu auras le temps de souffler si tu survis ! :^^:
Nul ne se permit de critiquer les actions de Geralt au sein du convoi. D’abord, parce que tous sauf Sannri ignoraient de quoi il en retournait plus précisément et n’avaient pas forcément envie de le savoir non plus. Ensuite, parce que l’état de la jeune femme laissait suffisamment deviner ce qu’elle avait dû subir pour justifier un sauvetage, y compris violent.

Très vite, la nouvelle arrivée fut prise en charge et des soins commencèrent à lui être administrés, des baumes et onguents étant appliqués sur ses multiples contusions. Mais ce n’étaient là que des fioritures, puisqu’il s’avéra que la jeune femme avait surtout besoin de repos, aucune de ses blessures n’étant trop grave individuellement, seule leur accumulation rendant son état critique. Le temps qu’ils arrivent à Middenheim, et elle serait en théorie parfaitement rétablie.

Mais à peine les marchands s’apprêtaient-ils à repartir qu’au loin dans la forêt, un cri de terreur retentit, bientôt suivi par de nombreux cris plus bestiaux, y compris de tambours et de cors de chasse, qui se dirigeaient droit vers la route et se rapprochaient relativement vite. Il semblait probable qu’une attaque sur eux se prépare, qu’ils fussent pris en chasse.

Image-Par Sigmar j’ai un très mauvais pressentiment. Nous ferrions mieux de partir sur le champ et le plus vite possible. En avant !
Personne ne contesta les ordres de Klaus, qui comme toujours faisait preuve d’une certaine sagesse. Tandis qu’ils se remettaient en route en poussant les chariots au maximum de leur vitesse, le trappeur Mendelev, expérimenté, livra son appréciation quant à l’ennemi qui était probablement à leurs trousses, tel un chasseur traquant sa proie.
Image-Des hommes-bêtes. Une petite harde, qui s’était aventurée en lisière de Laurelorn. Au moins cinquante, peut-être cent, d’après le nombre de sonneries et de roulements de tambours. Nous avons entre une demi-heure et une heure d’avance sur eux.
Image -Ah ! Enfin de l’action en perspective, c’est pas trop tôt, ce voyage devenait vraiment monotone ! Nous n’arriverons jamais à les semer, laissez-moi derrière, je les ralentirai !
Image-Ne dites pas cela, maître nain, nous avons de l’avance sur eux, et dans peu de temps nous pourrons rejoindre la civilisation, hors de leur portée. Votre sacrifice serait inutile. Dites-lui vous aussi, Geralt !
Décidément, les péripéties s’enchaînaient lors de ce voyage, qui n’était vraiment pas de tout repos, quoi qu’en puisse penser Sannri Barbe Enflammée. L’équation semblait compliquée. A une distance indéterminée, entre une demi-heure et une heure, se trouvait un grand nombre de mutants et de monstres qui ne rêvaient que de dévorer leurs tendres chairs humaines. Il était possible qu’ils arrivent à s’en tirer tous ensemble, comme Klaus semblait le penser, mais ce n’était pas certain. Normalement, le soir même, dans quelques heures à peine, ils arriveraient au poste frontière lourdement fortifié entre Middenland et Nordland, et peu après en vue de la banlieue Nord de Middeheim, la ville d’Arenburg. Ils pourraient s’y arrêter et repartir dès le lendemain pour l’ultime étape de leur trajet, cette fois-ci dans un environnement urbain et semi-urbain qui promettait d’être plus calme. Mais auraient-ils le temps d’y arriver ? Quelle était la meilleure stratégie à adopter ?
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Re: [Geralt] Enfant à charge

Message par Geralt »

Oui pas de problème, de toute façon il fallait bien que la chance me quitte vu le nombre de réussite critique que j'ai pu faire lors de mes derniers combats. Au passage j'espère que tes examens se sont bien passés.
Personne ne dit rien, laissant un silence pesant sur le convoi. Tous avaient confiance dans les décisions de Geralt, même si parfois son comportement pouvait leur paraître bizarre. A la vue des coups et blessures de la jeune femme, il était facile d'imaginer que le loup blanc avait fait ce qu'il fallait faire. La jeune femme fut prit en charge rapidement, ces blessures bien que nombreuses n'étant pas graves, son état serait amélioré avec du repos. Mais alors que le convoi allait reprendre sa route, chacun pensant enfin arriver tranquillement à l'étape suivant, un cri perça les oreilles de chacun, un cri hideux et terrifiant, qui fit changer l'expression du visage de Geralt... Car oui, il connaissait ce genre de cri... Il fut rapidement suivit par des battements de tambour et de cors de guerre. Le chaos allait fondre sur eux... Geralt avait déjà affronté les suppôts du mal par le passé, notamment lors de sa première rencontre avec la magister qui avait passé une partie de sa vie avec lui. En plus de sa mémoire, c'était surtout son corps qui se souvenait de ce combat, une profonde cicatrice ornait son corps au niveau du torse et du bas du ventre.

La peur se lisait sur les civils du convoi, et Klaus dans sa grande sagesse, eut le pressentiment qu'un mal terrible allait fondre sur eux, telle la vague frappant le récif... Le loup blanc incita le groupe et les chevaux à forcer l'allure, le trappeur Mendevev, de son expérience, pensa que le nombre d'ennemi se comptait entre 50 et 100... Le convoi n'ayant que une demi heure à une heure d'avance sur eux. Si tout était vrai, alors la fuite était la seul chance, combattre un telle nombre d'ennemi serait bien trop risqué. Le loup blanc tenta de réfléchir, mais déjà le nain voulait prendre la décision de se jeter dans la gueule du loup, se proposant à retenir seul la horde, le ton de Geralt monta voulant mettre fin à toute discussion qui pouvait faire perdre du temps.


"Personne ne restera derrière ! Un tel combat serait perdu d'avance. Nous devons augmenter notre allure, et rejoindre le poste frontière, c'est notre seul chance. Si la horde nous rattrape... Moi même et chaque combattant resterons derrière pour retarder leur avancé, pendant que le convoi continuera sa route."

Le membre de l'Ordre du corbeau savait très bien que si ils en arrivaient là... Alors il y aurait des morts parmi les protecteurs du convoi, cela était certain. Dans tout les cas, il n'y avait plus que à espérer que l'avance qu'ils avaient sur le chaos pourrait leur apporter leur salue...
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 01 mai 2016, 23:04, modifié 1 fois.
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