[Geralt] Enfant à charge

[[MJ] The Puppet Master]

Evoluant dans une certaine clarté due à la réverbération de la luminosité des étoiles et de Mannslieb sur la couche de neige immaculée, tu parviens sans encombre à l'arrière du petit groupe de bâtiments occupés par Lothar, ses deux frères et leurs familles.
Et c'est là, au milieu des sapins aux branches alourdies de poudre blanche, que deux voix s'adressent à toi comme si elles bavardaient sans se préoccuper de toi...

- Hé bien, hé bien... Voilà le Loup Blanc, Albrecht. Regarde comme il est majestueux malgré le trouble qui lui torture le bide, ne trouves-tu pas ?
- Comme tu dis, Viktor, comme tu dis... Il en est presque touchant et pourtant on ne peut s'attendrir quand on sait le fond de sa pensée...
- Oh oui, le fond de sa pensée ; quelle horreur ! Si les gens savaient, si les gens le connaissaient comme on le connait...
- Un loup dans la bergerie !
- Oh oui, comme tu as raison, Albrecht. La comparaison est bien trouvée ; et quelle ironie du sort ! Hihihi.
- Il le veut. Il n'en a pas encore conscience mais le dilemme qui le ronge l'emmène tout droit vers nous. Il ne peut (il ne veut) nous échapper. N'entends-tu pas comme il nous appelle ? Il sera bientôt des nôtres, Viktor.
- Oui... Oui... Le maître a raison. Il n'attendait plus que nous pour faire le bon choix...

Surgissant lentement de l'obscurité avec un sourire ironique et sournois aux lèvres, les deux inconnus s'avancent dans la neige avec une grâce et une légèreté qui ne trompent pas.

[Geralt]

La nuit était magnifique, le ciel étoilé et parmi les étoiles régnait en maître la lune, éclairant de sa blanche lumière les terres des hommes. Avançant d'un pas léger, se faufilant telle un renard dans la neige, Geralt avançait pour tenter de trouver l'origine de son malaise. En effet, depuis de longues minutes déjà, il ressentait une présence, l'observant dans les ténèbres, attendant son heure, telle un prédateur voulant observer sa proie.
Arrivant à l'arrière du petit groupe de bâtiments occupés par Lothar, ses deux frères et leurs familles, il observa un silence des plus étrange. Tout le monde était déjà en train de dormir ?... Non c'était autre chose... Il avait l'impression de se trouver dans un autre monde durant ce laps de temps, était il en plein cauchemar ? ... Il continua à marcher, se retrouvant vite au milieu des imposants sapins, sa lame en main, les sens en éveil, il savait qu'il approchait du but... Sa respiration s'accentua, et là deux voix s'adressèrent indirectement à lui.

Geralt avait donc été détecté et facilement en plus, les deux personnages qui tapaient la causette semblaient se nommer Albrecht et Viktor, tous les deux s'amusant du loup blanc, se moquant de lui d'une façon plutôt ironique. Mais ce qui frappa le plus le chasseur de monstre, c'était à quel point ils semblaient le connaître... Des troubles... Comment était ce possible... les deux noms qu'il venait d'entendre lui était inconnu, il en était certain et pourtant ils parlaient de lui comme ci ils s'étaient déjà rencontrés depuis toujours... Ils parlèrent d'un dilemme qui le rongeait... Non, ce n'était que des conneries, il était membre de L'Ordre, il devait protéger le royaume des hommes envers et contre tout. Il était le loup blanc, un homme ne pouvant abandonner ses convictions, il ne doutait en rien ! Mais alors qu'une nouvelle fois, sa tête voulut exploser, les deux voix sortirent de l'ombre... Et son esprit retrouva de nouveau le repos à leur vue.
De taille et corpulence normal, l'un aux cheveux blanc l'autre aux cheveux noir, ils ressemblaient à deux personnes différentes physiquement mais pouvant se compléter à la fois. Geralt les observa en silence, il remarqua la légèreté de leur déplacement, il percevait à peine les traces de leur pas dans la neige, comme si d'une minute à l'autre, ils allaient se surélever du sol. Le loup blanc les regarda d'un air mauvais... Il n'y avais pas de doute possible, ils avaient été envoyé par Agabius... Celui qu'ils avaient nommé leur maître un peu plus tôt dans leur discussion...

"Qui êtes vous ... Je vous préviens, ce soir je suis d'une humeur massacrante."

Et cela était vrai, l'intervention de Tosot de tout à l'heure, son incompréhension de sa situation...etc le loup blanc était de mauvais poil, à la fois terrifié par son fantôme, il avait aussi une envie de sang, une envie de tuer qui le rongeait de l'intérieur... les deux supposés acolytes d'Agabius avaient tous deux des sourires qui ne disaient rien de bon, ils étaient dangereux... Très dangereux... Mais Geralt n'en avait cure, il avait récupéré de ses blessures, pas totalement en effet, mais assez pour tenir tête à des ennemis du moins le pensait il. Depuis Bielen, il était devenu un poids mort, maintenant il voulait reprendre les chose en main ! Plus jamais il ne reculerai !
Le vent souffla, la tension était palpable on pouvait le sentir. Il pensa à Edrik... Tsaqra... Klaus... les autres du convoi... Il devait les protéger, et même si le fantôme de Tosot lui avait dit le contraire, il voulait les protéger ! Il ne laisserai tomber personne, surtout pas le gamin ! Buchwald comptait sur lui.
Déterminé, il se demanda aussi comment les deux hommes devant lui avaient pu suivre sa trace... Son voyage n'était donc pas passer inaperçu... Peut être même que la destination vers laquelle il emmenait Edrik n'était plus sûre non plus... Bordel !

"Si vous êtes ici pour le gamin, sachez tout de suite je ne vous laisserai pas l'approcher."

Mais les deux hommes étaient il vraiment ici pour Edrik ? Peut être que en réalité... Ils désiraient emmener le loup blanc avec eux... Un loup en cage serait plus facile à maitriser qu'un loup en liberté. Il se remémora la vision de Agabius... Ce sourire... Que cela pouvait il bien signifier ?
Il chassa toutes ses mauvaises ondes hors de lui, ne souhaitant pas se déconcentrer. Qu'allait il arriver ?

[[MJ] The Puppet Master]

Avec autant de théâtralité dans la voix que dans les gestes, Albrecht et Viktor s'avancent encore.

- Le gamin ? Oh oui... le gamin... Sa mère le réclame, tu sais, Loup Blanc. Pauvre petit... Si c'est pas malheureux ! C'est pas bien de séparer les enfants des parents. - Evidemment, on va récupérer l'enfant mais tu n'as pas à t'opposer à nous. Le maître a de grands projets pour toi aussi et il serait déçu si nous devions en arriver jusqu'à te tuer. Pour autant, il préférera te voir mort que sur son chemin. - Allons, Loup Blanc, ne cours pas à ta perte. - Sois raisonnable et tu ne mourras pas. Nous sommes même prêts à laisser vivre ceux qui voyagent avec toi. - Oui, nous avons déjà soupé de toute façon... Les bûcherons et leur famille suffiront à rassasier notre soif pour ce soir.

Test sous INI(10)+1 (réflexes éclairs) : 11 >>> 2 (réussite à +9)

Viktor, le vampire aux cheveux blancs et de loin le plus espiègle des deux, bondit soudainement sur toi mais tes réflexes te permettent d'esquiver son initiative sans problème.
Les éclats de rire de tes deux interlocuteurs résonnent dans le froid mordant de la nuit nordlandienne.

- Vois, Viktor, comme il est rapide, comme ses muscles et ses réflexes sont affûtés ! - Oui... Oui... Le maître a raison. Le maître a toujours raison. Quel allié il fera! - Un allié... ou un ennemi mortel. Il te faut choisir Loup Blanc ! - Oui, nous avons assez joué ! Rejoins-nous avec l'enfant. Il est temps. - Ou meurs...

Nul doute que tu ne fais pas le poids face à deux vampires et, même si tes réflexes t'ont tiré d'affaires, les cuisants -et douloureux- souvenirs de l'affrontement avec les elfes noirs et de la rencontre avec Tosot qui ont bien failli à chaque fois te coûter la vie, sont là pour te rappeler que chaque pas dans ce monde est un pas de plus vers le danger.

[Geralt]

La situation était loin d'être en sa faveur, le loup blanc le savait, se tenant fièrement devant les deux créatures de la nuit, il savait au fond de lui qu'il ne ferait pas le poids face aux deux en même temps. Que faire... Il voulut réfléchir mais il n'y parvenait pas, tandis que pendant ce temps, les deux sbires de Agabius avançaient lentement et sans crainte, pas à pas se rapprochant de lui. Continuant de discuter, et amusés par la situation, les deux vampires observèrent le loup blanc, prêt à bondir pour le déchiqueter, mais ils délivrèrent aussi certaines informations. Agabius semblait avoir des projets pour Geralt... Etait ce la signification du rêve étrange qu'il avait fait il y a peu ?
Dans tout les cas, il devait faire vite, ou il y aurait des victimes, et Geralt avait déjà ses propres fantômes, il ne voulait pas en avoir d'autres. Les gens du convoi ne pouvaient payer pour lui...

Mais alors qu'il était toujours en train d'élaborer son plan, le vampire au cheveux blanc, transperça l'air et bondit vers lui. Le loup blanc d'un geste tout aussi vif se dégagea de la trajectoire, il aurait aimé frapper de sa lame, mais le geste lui fut impossible, tant l'action du vampire avait été rapide. Il avait tout de même réussit à esquiver... Preuve qu'il s'était améliorer ses derniers temps.
Il recula de quelques pas pour recréer de la distances avec les deux monstres. Il lui proposèrent un choix... Choisir entre L'ordre et Agabius... Il ne pouvait rejoindre les vampires... Non... A moins que... Avait t'il vraiment le choix en réalité ? Tosot lui était présent de nouveau, il ne put s'empêcher de faire un commentaire.

"Geralt... Regarde de toi, tu n'est même pas capable de régler tes propres problèmes et pourtant tu cherche à gérer ceux des autres... Laisse toi aller, ils te donnerons la rédemption eux..."

Connerie Tosot... Des conneries... Il n'était pas comme son ancien chef, il ne pouvait finir comme lui... Geralt était peut être devenu fou, mais pas encore assez pour embrasser la cause du mal ça jamais... Mais les deux êtres face à lui semblaient le penser, aveugle de leur pouvoir et prêt à croire que le loup blanc leur était déjà fidèle. Peut être pouvait il en jouer... Serait ce la bonne solution ? ... Comme désespéré, il baissa sa lame, ne menaçant plus les deux vampires.

"Laissez... Laissez moi lui apporter l'enfant... Comme cadeau... Si il est capable de me libérer du poids qui me ronge, alors je lui donnerai tout..."

Il espéra gagner un peu de temps en disant cela. Serait il vraiment cru ? Il ne pouvait le savoir, mais son visage fatigué et son esprit rongé par le doute et la mort, ne pouvait que l'aider à rendre ses propos plus crédible encore.

"L'enfant est faible, un pleurnichard, il ne représente rien. Il me fait confiance et sera prêt à me suivre partout pour revoir sa mère, je l'amènerai moi même si il le faut..."

[[MJ] The Puppet Master]

Convaincre : test sous (CHA+INT)/2 : 9 >>> 17 (échec)

- Loup Blanc, Loup Blanc... Voyons... Nous prendrais-tu pour des benêts ? Il nous faudra plus qu'une simple déclaration d'intention pour nous convaincre... - Oui... Oui... Des paroles aux actes, Loup Blanc. Des paroles aux actes. - Prouve ta valeur en éliminant ceux qui t'accompagnent et te retiennent dans cette vie que tu n'aimes pas. Alors, seulement, nous croirons en ta bonne foi. - Oui... Oui... Quelle bonne idée, Albrecht : un sacrifice ! - Débarasse-toi de ces restes d'humanité qui t'encombrent et entre avec nous dans les ténèbres.

Peu à peu, lentement, avec d'imperceptibles mouvements les faisant glisser sur la neige, les deux vampires s'éloignent de toi pour retourner sous le couvert des arbres enneigés et disparaître à ta vue. Les flocons blancs tombent à nouveau et commencent à recouvrir leurs traces.

- Voilà ta première victime qui arrive... - Ne nous déçois pas, Loup Blanc ! On garde un œil sur toi... - A bientôt, Loup Blanc. A bientôt...

A peine ont-ils cessé de parler que Tsaqra apparaît derrière toi. Inquiète de ne pas t'avoir vu la suivre à l'intérieur, elle vient s'enquérir de la situation. Elle scrute les alentours d'un œil aiguisé puis demande :

- Que tu fais ? Un problème, ici ?

[Geralt]

Il s'y était attendu... De belles paroles ne pourraient convaincre les deux vampires aussi facilement. Cherchant toujours à le corrompre, ils lui proposèrent de passer un petit test, censé le rendre plus fort, le faire passer dans les ténèbres à tout jamais... Mais dans son état, il avait déjà l'impression de nager en plein dedans. Les voix des deux serviteurs d'Agabius retentirent dans sa tête : un choix... Un choix lui était imposé... Tuer ceux qu'il avait décidé de protéger... Ou bien mourir...
Mais alors qu'il pensa avoir le temps de réfléchir, le destin s'acharna contre lui... Quelqu'un arriva... Tsaqra... Les deux vampires disparurent dans la nuit, ne laissant aucune trace de leur passage, Geralt savait que malgré tout ils étaient encore dans les environs à observer le loup blanc, pour voir la décision qu'il allait prendre...

Il entendit les pas de la Norsca avançant dans la neige. Pourquoi... Pourquoi était elle venu ici. Elle allait mourir si elle restait ici... Il ne pouvait pas faire ce à quoi il pensait, il ne pouvait pas la tuer de sang froid, il avait juré de protéger les royaumes des hommes, pas de leur nuire, sont but était d'apporter la lumière dans ce monde, pas de le condamner à la nuit...
Il se tourna vers Tsaqra qui voulait comprendre la situation, mais celui pendant sa rotation, avait sortie son pistolet qu'il pointait sur elle maintenant.
Il la regarda d'un regard des plus terrifiant montrant à la fois une grande détermination et en même temps une peur terrible qui lui prenait les tripes.
Il se rassura lui même, pensant :

*Allez Geralt... Fais le ! Fais le ! Ces gens ne représentent rien pour toi ! Tu as déjà tué des centaines de fois, se ne sera qu'une de plus. Elle... Fais le pour le petit. La mission avant tout !*

Il tenait son arme tellement fort qu'il en trembla, on aurait pu croire qu'elle allait fusionner avec sa main. Son coeur battait la chamade, sa respiration était haletante, à cette instant, il avait l'impression d'être dans le même état que lorsqu'il ôta une vie pour la première fois de son existence. Son esprit vicieux s'amusa de la situation, et Tosot arriva... Dans le pire des moments...

"Allez Geralt ..."Il s'approcha de son oreille pour lui murmure des mots "Tu dois juste appuyer sur la détente. C'est tellement simple. Tu seras libéré une fois fait, laisse ton coeur sombrer, et devient celui que j'aurais du être. L'Ordre est un poison pour ce monde. FAIS LE ! TUE LA !!!!"

Son doigt se posa sur la détente, et il commença à appuyer lentement... Très lentement... Le coup allait partir d'un moment à l'autre... Mais... Soudainement, ce ne fut plus Tsaqra qui fut devant lui, mais une autre femme, brune... Une femme qu'il avait connu et aimé... Une femme dont il ne voulait, dont il ne pouvait plus prononcer le nom. Un souvenir de sa vie...
Cette vision lui avait permis de balayer Tosot de son esprit pour le moment, il pu dès lors enlever son doigt de la détente du pistolet, mais garda l'arme quand même pointé sur sa cible.
Il ne pouvait tuer la Norsca... Il ne le pouvait pas... Elle avait sauvé Edrik une fois, il avait une dette envers elle. Geralt calma sa respiration, et d'un regard dur et froid, il s'exprima enfin.

"Tsaqra... Tu vas m'écouter, je veux que tu prennes la tête du convoi. Emmène ces gens loin d'ici et en sécurité, le voyage ne sera plus très long. Je vous met tous en danger, vous ne savez rien de moi, et je suis incapable de vous protéger. Je pars avec Edrik. Je ne te demande pas de me comprendre, ni même de savoir ce que je fuis. Tu es bien placer pour le savoir nous avons tous nos secrets. Tu as décidé de protéger ces gens, un contrat te lie à eux, moi pas... Je ne dois rien à personne."

Alors il avait décidé d'abandonner les autres à leur sort... Et en plus, un choix lui était venu à l'esprit. La fuite n'était plus une solution, et emmener Edrik chez sa tante serait stupide, il était fort possible que Agabius soit au courant de ce projet. Geralt avait fait le choix de se livrer avec l'enfant. L'heure était venu d'obtenir des réponses. Une rencontre avec Agabius serait nécessaire. Ainsi il épargnerai le massacre des gens du convoi, permettrait à Edrik de revoir sa mère, et peut être dans le même temps découvrir et empêcher les projets du vampire qui voulait se venger de Buchwald.
Il n'avait plus le temps de réfléchir, il fallait agir. Il espérait que les deux vampires pouvaient observer la scène qui se déroulait, il ne tuerait pas Tsaqra, mais il apporterai l'enfant, comme convenu...
L'arme toujours en direction de Tsaqra il la menaça.

"Maintenant écarte de toi de mon chemin... Ne m'oblige pas à faire quelque chose que je pourrai regretter."

Si elle décidait à l'empêcher de partir, il n'aurait plus le choix de l'abattre. Et par Morr, il le ferait cette fois.

La femme de ma vision, est un petit clin d'oeil à quelqu'un du fofo (qui se reconnaîtra) avec qui j'ai un projet en cours. Je te dis ça pour que tu comprennes, et c'était histoire de trouver une bonne raison de ne pas tuer Tsaqra à ce moment.
De plus si elle refuse de bouger la Norsca, je lui tire dessus direct, style dans la jambe ou dans le bras pour la blesser, et ensuite pouvoir aller récupérer Edrik dans la cabane de bois.

[[MJ] The Puppet Master]

Un instant interdite par ta réaction à son égard, la jeune femme finit par tourner les talons et rebrousser chemin te précédant de quelques instants seulement dans l'abri à bois.
Tout le monde se tait lorsque tu entres et le marchand t'interpelle. Là tu découvres que Lothar, grâce au sacrifice de tes potions et pansements, a repris connaissance.

- Est-ce vrai ce que dit Tsaqra ? Vous nous abandonnez, Geralt ? Au moment où nous avons le plus besoin de votre aide, vous nous quittez ? Soyons sérieux vous ne pouvez décemment pas tirer ce garçon de son lit de fortune pour lui faire braver le froid et les dangers de la nuit !

Effectivement, tu peux voir Edrik assoupi dasn un coin de l'abri en compagnie des deux filles de Hennah et Brend, les fabricants d'arcs. Un couchage sommaire mais suffisant leur a été aménagé avec les couvertures et autres vêtements chauds trouvés dans les chariots de chacun. Même s'il dort, son visage ne respire pas la sérénité et on peut croire, à voir ses paupières et ses doigts s'agiter, que son sommeil est troublé de mauvais rêves...

Seules les protestations de Klaus t'enjoignent de ne pas mettre tes plans à exécution ; les autres semblent résignés ou satisfaits de la décision de Tsaqra de poursuivre avec eux. Sans doute ont-ils décelé en cette dernière les mêmes qualités qu'ils voyaient en toi un peu plus tôt...

- Lui part. C'est tout. Je reste et protège vous. Fini parler de ça.

Lorsque tu le réveilles, Edrik manifeste sa désapprobation et se met en colère.

- Non ! Je ne veux pas te suivre ! Je reste avec Klaus et les autres.

[Geralt]

La Norsca ne broncha pas un seul moment, ne remua pas un cil, on aurait pu même croire qu'elle ne craignait aucunement la mort. Peut être pensait t'elle que Geralt serait incapable de lui faire du mal ? Elle voyait peut être en lui ce que tous pensaient voir : un homme de bien, un homme droit... Mais en réalité il n'était qu'une ombre, cherchant encore sa voie.
Tsaqra tourna les talons, elle devait sûrement être furieuse de la façon dont venait de se comporter le loup blanc avec elle... C'était compréhensible, elle pouvait bien le haïr si elle le voulait, elle ne saurait jamais qu'il lui avait sûrement sauvé la vie en cette froide nuit...
Elle se dirigea vers la cabane de bois, arrivant la première, il arriva peu de temps après, ayant rangé son arme, il entra, tout le monde était réveillé, un silence pesant s'installa dès son arrivé. Il resta debout, regardant tous et chacun... Il voyait dans leur regard ce sentiment d'abandon... Ils étaient en train de le juger... Si seulement ils pouvaient savoir...

Le silence fut brisé par Klaus, qui semblait avoir récupéré un peu, grâce aux soins fourni par le chasseur de monstre. L'entendre de nouveau lui fit plaisir, ce marchand avait été son bienfaiteur l'espace de quelques jours, et le voyage avait été des plus agréable en sa compagnie. Néanmoins, il ne fallait pas ressasser le passé...

"Je suis venue avec vous pour faire un bout de route, et maintenant, il est temps pour moi de vous quitter... Pourquoi de façon si soudaine ? Tout simplement parce que certaines affaires que j'ai en cours sont en train de me rattraper, je vous met tous en danger en restant à vos cotés. Vous voyez en moi un homme que je ne suis pas. Klaus vous êtes sauvé, vous êtes donc en mesure de diriger ce groupe, et Tsaqra... Elle sera vous protéger mieux que personnes d'autres. L'hiver est là, et monstres et bandits ne sont plus dehors avec ce genre de températures, vous arriverez à destination sans aucun problème j'en suis sûre."

Geralt observa Edrik... Il dormait déjà, mais son sommeil semblait des plus agité, peut être repensait il à la fameuse nuit de Bielen... Et là, après toutes ces épreuves, voila que le loup blanc voulait le replonger dans un enfer encore plus terrifiant... L' amené en personne au mal... Agabius... Mais au moins il pourrait trouver les bras de sa mère... Une compagnie qui lui ferait le plus grand bien, contrairement à la compagnie du loup blanc... Quel piètre protecteur il faisait...
Klaus continua de protester, mais le chasseur de monstre ne l'écoutait déjà plus, commençant à rassembler machinalement ses affaires. Tsaqra s'exprima, montrant son mécontentement, elle ne voulait plus entendre parler de Geralt maintenant...
Il s'approcha du couchage de Edrik, tentant de le réveiller calmement sans le brusquer, l'enfant était épuisé, ouvrant les yeux avec difficulté, Geralt tenta d'afficher un sourire rassurant, mais même un gamin de 5 ans aurait pu voir que ce sourire n'avait rien de sincère...
Il expliqua la situation à Edrik, et l'enfant montra tout de suite sa colère. Il s'était attaché aux gens du convoi, cela ne faisait aucun doute et il ne désirait en aucun partir.

*J'espère que un jour tu pourras me comprendre petit... Je t'échange pour sauver la vie de tous... Mais crois moi, je ne permettrai pas qu'il t'arrive quoique se soit là bas, même si pour te sauver toi et ta mère, je dois donner mon âme ou pire à Agabius... Je suis déjà perdu, mais toi, tu possède encore un avenir.* Pensa t'il

Mais alors qu'il voyait que l'enfant ne bougerai pas d'un pouce, affichant sa mine boudeuse, Geralt le prit dans ses bras de force, le soulevant sans difficulté, et l'empêchant de se débattre.

"Cesse de faire l'enfant ! Et comporte toi comme le ferait ton père ! Comporte toi en adulte Edrik et écoute moi !"

Ce fut sûrement la première fois qu'il fut aussi sec avec l'enfant, cherchant à le calmer et à le faire réagir. Désormais, tout pouvait arriver. Il se dirigea vers la sortie, ouvrit la porte, et avant de la passer, il dit un dernier mot au groupe.

"Prenez soin de vous..."

Si personne ne cherche à me stopper de quelque façon que se soit. Je sors et je retourne là où était les deux vampires.

[[MJ] The Puppet Master]

Edrik continue à essayer de se débattre et hurle de plus belle :

- Lâche-moi ! Je veux plus te suivre ! Laisse-moi ! Je te déteste !

Tous les regards te suivent jusqu'à ce que vous soyez sortis mais personne n'ose faire quoi que ce soit pour empêcher de prendre l'enfant à part Klaus qui tente de faire réagir les autres et de te raisonner une dernière fois :

- Géralt ! Arrêtez ! Tsaqra, faites quelque chose, voyons ! On ne peut pas le laisser emmener Edrik contre son gré ! Géralt !

Heureusement, Klaus est encore trop faible et incapable de se mettre en travers de ton chemin, alors que la jeune femme reste muette et immobile, renfrognée, les yeux fixés au sol. Et c'est sans opposition physique que tous le laissent partir...

Derrière le petit groupe de maisons, à l'endroit où te sont apparus les deux vampires, il n'y a plus personne. Plus aucune trace, plus de voix moqueuses, rien. Comme si tout ce qui était arrivé ici n'avait été qu'un rêve ; un mauvais rêve...
Soudain, un vide se fait au milieu de ta poitrine et tu peines à respirer puis des cris retentissent dans les bâtiments où vivent les bûcherons et leurs familles. Hurlements de terreur et de douleur rapidement éteints.

Tu n'as pas joué le jeu, Loup Blanc... Il te faut une bonne leçon.

Une pensée qui ne t'appartient pas vient de traverser ton esprit.

[Geralt]

Edrik se débattait, hurlant et se mouvant dans tous les sens, tel un animal enragé, mais la force de l'enfant était insuffisante face à celle de son protecteur. Hurlant sans cesse, il exprima sa colère, expliquant qu'il ne voulait plus de Geralt, qu'il le détestait... Le loup blanc n'en fut guère vraiment surpris... Comment ne pouvait on pas le haïr ? Il se détestait lui même dans la situation actuel !
Tout le monde observa la scène impuissant, personne ne sortant un mot ou ne voulant agir, qui aurait pu le stopper de toute façon ? A part la Norsca, personne... Klaus tenta quand même de le raisonner une dernière fois, expliquant que toute cette histoire n'était qu'une pure folie. Il voulut faire réagir quelqu'un, lui même aurait voulu le stopper, mais il était bien trop faible pour le faire.
Le loup blanc put donc quitter les lieux sans problème, ne se retournant pas une seule fois. Il se retrouva à l'endroit où il avait rencontré les deux acolytes de Agabius, mais alors qu'il s'attendait à les voir apparaître d'une seconde à l'autre... il n'y eut personne... Pas un bruit, pas un souffle de vent, Geralt avait un mauvais pressentiment, le genre de chose qu'on ressent lorsque on sait que tout va mal finir.
Alors qu'il était debout, enlaçant l'enfant, sa poitrine se mit à le faire souffrir, il avait l'impression que quelque chose allait lui arracher le thorax, sa respiration s'accélérant, sa tête se mit à tourner, et il tomba au sol, lâchant lourdement l'enfant par terre, dont la chute allait sûrement être amortie par la neige.
Une voix lui traversa l'esprit : "Tu n'as pas joué le jeu, Loup Blanc... Il te faut une bonne leçon". Sa tête allait exploser, à cet instant précis, il avait l'envie de mourir, que tout s'arrête. Il entendit des hurlements transpercer l'obscurité, celui des familles de bûcherons qui étaient en train de se faire tuer sans scrupule... Par sa faute... Des innocents tués à cause de lui. Il tenta de se boucher les oreilles, il ne voulait pas les entendre, pitié... Il ne voulait plus les entendre... La voix dans sa tête résonnait sans cesse, répétant la même phrase. Etait ce Agabius ? Il n'aurait pu en être totalement sûre. Les cris se stoppèrent tout d'un coup, ayant totalement oublié que l'enfant de Buchwald était toujours prêt de lui, il hurla dans la nuit telle un demeuré.

"Ce n'était que des innocents !!!! Je vous ai apporté ce que vous vouliez alors pourquoi ?????!!!!!!! Ce n'est pas de ma faute si ils sont morts ! Pas ma faute... Pas ma faute..." Il continua à se lamenter là dessus de nombreuses secondes"

Il resta au sol, prenant une poignée de neige dans chaque main, la serrant de toute ses forces, son corps tremblant. Son front était appuyé par terre. Et enfin il parla à Edrik.

"Cours Edrik... Cours... Reste avec les autres, avec Tsaqra, avec Klaus... Dit leur de t'amener vers l'abbaye de Saint Æthelbert le Vigilant, situé au village de Siegfriedhof, ton père y sera, et c'est le seul en droit sûre pour toi. Pars ... Maintenant avec les autres... Ne m'attendez plus. Tu as dis que tu me détestait gamin... Sache que tu ne me verras plus... Fuis Edrik !"

Il savait bien que l'enfant partirait retrouver les autres, les hurlements qu'il avait entendu avait du tout sauf le rassurer... Geralt était brisé, son instinct de survie l'avait abandonné, et il allait se jeter dans la gueule du loup. Les deux acolytes de Agabius étaient sûrement les responsables du massacre des familles des bûcherons. Et si il devait mourir aujourd'hui, sort qu'il méritait sûrement, il entraînerai ses ennemis avec lui.
Se relevant, il dégaina son épée sainte de sa main droite, puis prit son pistolet dans la gauche. Il se dirigea vers les bâtiments devant lui, prêt à retrouver les deux vampires. Entrant sans hésité dans l'un des bâtiment du massacre, le spectacle s'offrant à lui, lui glaça le sang.