[Medenor] En route vers Marienburg

La province du Nordland est peu peuplée et ses régiments passent l'essentiel de leur temps à patrouiller le long des côtes pour les protéger des pillards du nord. Le Comte Electeur Theodric Gausser siège à Salzenmund.

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[MJ] Bonnepierre
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[Medenor] En route vers Marienburg

Message par [MJ] Bonnepierre »

Rauschenbach avait bien géré...
Il y eut une diligence de quatre places apprêtée le jour J... Le matin, pour être exact.
Le cocher était un humain barbu qui ne demanda rien, ni son comparse, armé d'un arc, assis à côté de lui à l'avant sous un pare-pluie... La petite bande de Medenor put monter tranquille sans qu'on lui pose de questions...

Et cela partit sur les routes de la côte!

Des contrôles impériaux? non pas... il n'y en eut point... Comme si les contrôleurs impériaux avaient que ça à fiche de contrôler des diligences assermentées!

L'on passa à Dietershäfen, puis à Hargendorf, et le long de la côte de la Laurelorn Forêt...
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Tout cela pris deux bonnes semaines, jusqu'aux Wasteland...

Durant le transport, Medenor put prier à foison... durant les pauses en des lieux libres, il put s'exercer éventuellement avec Furonculus...
Rauschenbach tâchait dès que le temps lui permettait de mieux maîtriser la magie du chaos... Il avait un but désormais, un vrai! Il était avec un porte parole Divin!!!
En gros, dépense tes xp va ;)

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Medenor
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Re: [Medenor] En route vers Marienburg

Message par Medenor »

Au cours des premiers jours de voyage, Medenor surveilla le cocher et son acolyte avec une certaine appréhension. En effet, il aurait suffit que ces derniers se montrent un peu trop curieux pour découvrir les étranges marques corporelles du prêtre et de ses disciples. Ils auraient alors pu les mener tout droit aux Impériaux, les tuer dans leur sommeil, voire les abandonner à leur sort, les laissant coincé entre la forêt qui s'étendait à perte de vue, sur leur gauche et les flots sans repos de la Mer des Griffes. Heureusement, la suspission de Medenor sembla être infondée quand, plusieurs jours de voyage plus tard, aucun incident ne s'était présenté à eux. Mieux, ils ne furent jamais questionnés. C'était parfait. Certains auraient dit "trop" parfait, mais ils s'en contentèrent.

La forêt, justement, inquiétait particulièrement Medenor. Cette masse sombre, palpitante d'une vie invisible à l'oeil mais pourtant si riche. Des yeux qui pouvaient les suivre du regard, les espionner, les juger, bien à l'abri des frondaisons ou des fourrés abondant de partout. Des Impériaux, voire des Elfes, ces êtres énigmatiques dont on connaissait peu de chose dans le Nord. Vue la haute importance de leur mission, ils ne pouvaient se permettre d'être empêché en cours de route. Le Grand Père ne leur pardonnerai jamais. Seule la mort les attendrait alors, et encore...

Il lui fallut donc trouver un moyen de détourner ses préoccupations et ses pensées, tout en évitant de trop s'exposer au cocher et son acolyte. Il s'attela donc à la poursuite de la rédaction de son Liber Bubonicus personnel. À la fin du Liber, il retrouva ses feuillets personnels, ces pages vierges destinées à retranscrire ses pérégrinations, ses pensées dévotes et d'autres choses utiles à sa mission. Il put lire là où il s'était arrêté, lors de la description de la Fébrilité Grise. À l'époque, Rauschenbach l'avait empêché de terminer. Il corrigea donc cette erreur.
Les symptômes se manifestent sous différentes formes. Le sujet semble dans un premier temps pris d'absence ou de perte de discernement. Dans les heures qui suivent, des crises de paranoïa et des hallucinations sont observées. Des crises de folie peuvent être observées. La corruption mentale s'ensuit d'atteintes physiques cutanées, au travers d'une pourriture éclaire remarquablement virulente. Jusqu'à présent, il s'agit de la seule issue observée mais je pense qu'il est possible que ...

Il s'avère au final que notre groupe a été touché par la Fébrilité Grise, caractérisée par une attaque cérébrale provoquant hallucinations, démence et coma profond. N'ayant pas subi de symptômes, il n'est pas impossible que mon corps ait servi de réceptacle mortel à ce divin présent. Ceci explique les précédents dans le groupe, ainsi que la récente folie du Frère Rauschenbach. Cette crise fut des plus impressionnantes, et a bien failli me coûter la vie.

Je pense que je commence à voir un peu plus clair sur ce qui m'attend. En tant que porteur sain d'un tel cadeau divin, je dois me rendre à Marienburg pour y distiller la maladie, pour la gloire de Nurgle. Dans la foulée, il y aura une relique à récupérer. Je frissonne d'extase à l'idée d'une contagion épidémique de la fébrilité grise dans une métropole comme Marienburg ; non seulement sur sa population, mais également partout sur les terres des infidèles via les voies commerciales, si la réputation économique de cette ville est vraie... Des crises de folie à l'échelle de populations entières. Des hallucinations collectives. La corruption des esprits faibles, voire des dirigeants des nations humaines. Nurgle soit loué...
Pour améliorer Alphabétisation
Medenor lut également plus en détail son Liber, comme il en avait le temps. Il put ainsi approfondir ses connaissances sur les maladies sévissant dans le sud de sa terre natale, tout en lisant plus en détails ce qu'il possédait sur la fébrilité grise.
Ce mal est une véritable tragédie car la plupart des gens ne le reconnaissent pas comme une maladie. Les symptômes sont proches de la folie. Les victimes sont donc enfermées à l’asile où elles contaminent les autres pensionnaires. C’est ensuite au tour des médecins et des infirmières d’être touchés, le mal ravageant l’endroit jusqu’à ce que tout le monde soit fou ou mort. La fébrilité grise se caractérise par une attaque cérébrale provoquant hallucinations, démence et coma profond. Ceux qui s’en sortent finissent généralement fous, que ce soit en raison de l’action de la maladie ou tout simplement parce qu’on les oublie dans l’un des sordides asiles de l’Empire.

La durée symptomatique est de 7 jours.

Il s'agit d'une maladie exclusivement inter-humaine. Il n'y a aucun réservoir animal et pas de transmission par les insectes.

La maladie quitte son hôte par les lésions des muqueuses buccales et pharyngées et par les lésions cutanées que le maladie s'inflige fréquemment lors de ses crises de folie. Le fébrile est contagieux depuis l'apparition des premières suées jusqu'au coma profond. Une transmission à courte distance par projection de gouttelettes émanant de la respiration ou de la sueur d'une personne infectée est possible. La literie et les vêtements d'une personne infectée sont source d'infection. Des cas de contamination à la suite de blessures provoquées par du matériel souillé ont également été constatés.

Il n'existe aucun traitement.
Pour améliorer Confection des maladies
Enfin, Medenor prit à profit son temps pour alimenter le feu intérieur de sa Foi. Il récitait souvent les cantiques et les prières qu'il avait apprit à l'époque de son apprentissage à la Loge des Derniers Jours de Rochenoire. "Vers Toi, Grand Père, je lèverai les yeux", "Consécration à la Sainte Peste", "Purule à travers moi" ou encore "Que Ton Bacille souffle en nos cœurs" égaillèrent ses pensées, et il profitait de chaque moment en compagnie de ses Frères pour les initier à la Foi de la Peste, car tel était l'une des missions du Prêtre. "Purule à travers moi" restait sa favorite:
Seigneur Nurgle,
inonde-moi de ton Esprit et de ta maladie.
Prends possession de tout mon être
pour que ma vie ne soit
qu’un reflet de ton affliction divine

Purule à travers moi, habite en moi,
et tous ceux que je rencontrerai
pourront sentir ta Maladie auprès de moi,
en me regardant ils ne verront plus que Toi seul,
Grand Père !

Demeure en moi et alors je pourrai,
comme Toi, puruler,
au point d’être à mon tour
un contaminant pour les autres,
Purulence, Seigneur Nurgle,
qui émanera complètement de Toi,
c’est Toi qui, à travers moi,
Contaminera les autres.

Ainsi ma vie deviendra une louange à ta gloire,
la louange que tu préfères,
en te faisant puruler sur ceux qui nous entourent.
Par la plénitude éclatante de l’amour malade
que te porte mon cœur.

Loué soit Nurgh !
Je vais aller en Enfer pour ce blasphème ^^ je m'excuse auprès de nos amis catholiques !
Mais donc j'aimerai monter ma FOI, d'un ou 2 PC si tu le permet. Et des PdC ? ^^
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 18 août 2015, 13:49, modifié 2 fois.
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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Medenor] En route vers Marienburg

Message par [MJ] Bonnepierre »

Voyage en diligence le long de la Côte Ouest de L'Empire...
Les routes pavés étaient de bonne qualité, cela secouait peu.
Le ciel était souvent au beau, l'été arrivait... Haaa! L'été, la chaleur... Une saison privilégiée pour les épidémies!
Toutefois, nulles "fébrilités grises", induites par la présence de Medenor, ne se déclencha chez personne du convoi durant le trajet. Ni chez ses fidèles ni chez les conducteurs... A croire que la maladie, obéissant au Grand Père, ne se faisait virulente que lorsque cela servait les intérêts du Diacre?... enfin, plus ou moins...

A propos des conducteurs, Medenor nourrit longtemps des inquiétudes à leur sujet, mais en vérité, bien qu'ils aient sûrement flairé le fait qu'ils convoyaient de "drôles" d'individus, ils paraissaient plutôt enclins à accomplir leur besogne sans créer d'inutiles complications... et s'en repartir vite loin d'eux?
Du reste, Rauschenbach cachaient toujours ses mains visqueuses en leur présence - et Medenor masquait sûrement son front par un capuchon contre le soleil?

Hé! A propos de Rauschenbach... Ce qu'il se mit à puer, durant la dernière semaine!!! C'était à mi chemin entre une terrible odeur de pieds, de rance, de vomi, de lait aigre et d’excréments... De ce qu'il en dit à Medenor, cela allait de pair avec ses découvertes en Magie du Chaos, qu'il pratiquait chaque soir dans le secret des bois.
Non pas que cette odeur nauséabonde gêna vraiment le Diacre ou Furonculus, gageons le, mais les conducteurs en devinrent visiblement fébriles une fois qu'ils l'eurent sentie, et hâtèrent leur diligence pour vite se débarrasser de ces puants passagers...

-Il faudra que je me paye du parfum, fit entre quatre yeux Rauschenbach à ce sujet: C'est pas que je renie ce présent du Grand-père, ô Diacre, hein!... mais ça sera pas discret en société...

Medenor, de son côté, lisait, priait, progressait...
Autant que le Prêtre le lui permit, Fronculus était toujours avec lui, à la fois garde du corps et fidèle fervent. Par ailleurs, il ne s'entendait pas très bien avec Rauschenbach, lequel le traitait comme un sous-fifre.
Furonculus s'exerçait régulièrement aux armes, se dirigeant manifestement vers une carrière de guerriers aux ordres du Chaos: il s'était sans doute dit qu'il fallait une épée pour protéger son cher Diacre?

Dans ses prières, Medenor sentait chaque fois une forme de grandeur malsaine et omniprésente, inexplicable avec des mots, mais qui lui laissait à penser que l'Oeil divin du Grand Père était sur lui comme jamais cela n'avait été!... Sur lui, directement!... et que, par ses prières, il pouvait lui demander n'importe quel prodige pestilenciel, lequel se verrait peut-être réalisé?... C'était une impression incroyable, transcendante... mais aussi quelque peu inquiétante?...
Terminus. Un soir nuageux.
Les précédents jours, après avoir traversé la grande Hargendorf, puis tout un tas de villages côtiers et forestiers, la diligence était parvenue dans un bourg tout simplement nommé Westen... Il s'agissait de l'endroit le plus à l'Ouest de l'Empire... Et au delà, au Sud, l'éternelle forêt disparaissait au profit de grandes plaines mornes, à la fois chauffées par le dur soleil estival et glacées par des vents marins de la Mer des Griffes...

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-C'là qu'on s'arrête, nous, m'sires, dit le chef de la diligence, vous trouv'rez p't'êt' des gensses pour vous mener par les terres le long d'la forêt - mais 'tention aux brigands! - ou alors par la mer? - Mais 'tention aux pirates!... C'est les Wastelands au Sud, y'a plus trop la Loi de l'Empire...

Ils laissaient donc Medenor et les siens?... Dans ce petit village occidental, peuplé d'un maximum de 300 habitants, se trouvait tout de même une auberge, un relai de chevaux, un petit port... Les gens du bourg de Westen paraissaient de rudes gaillards, hâlés par le soleil, et tous armés... On était vraiment dans un lieu très périphérique de l'Empire, avec ce que cela induisait de nervosité et de teigne guerrière...
NB: En l'absence, toujours, de sorts de prêtres V3, on va en rester à ce que je t'avais dit en MP: Tu peux prier pour un effet (que tu expliques en rp) et si ton jet est réussi et que l'effet demandé n'est pas trop illogique, il est possible que ça marche (du moins à ma sauce^^): Accessoirement, c'est le cadeau pour ton "award" :)
N'oublie pas que tu peux "dissiper, aussi"
+2 PdC pour tes prières régulières...

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Re: [Medenor] En route vers Marienburg

Message par Medenor »

Alors, voilà donc à quoi ressemblait la fin de leur long voyage de 2 semaines en diligence le long de la Mer des Griffes. Une transition de paysage des plus singulières, de la côte boisée aux mornes plaines dénuées de tout relief constituant les Terres Désolées, une zone tampon entre l'Empire et l'état libre de Marienburg. Il eut un frisson, comme une sorte d'appréhension à l'idée d'évoluer à travers cette plaine, sans abri d'aucune sorte. Car, avec toute la bienveillance de leur dieux, ils n'en restaient pas moins un groupe de 3 âmes. Peu de chose face à un autre groupe aux intentions belliqueuses, même petit lui aussi...

-C'là qu'on s'arrête, nous, m'sires, vous trouv'rez p't'êt' des gensses pour vous mener par les terres le long d'la forêt - mais 'tention aux brigands! - ou alors par la mer? - Mais 'tention aux pirates!... C'est les Wastelands au Sud, y'a plus trop la Loi de l'Empire...

Certes, certes. Vous pouvez disposer, nous en avons fini avec vos services. Puisse-t-Il vous gratifier de Sa reconnaissance.

Medenor eut un petit rictus en voyant la mine perplexe des deux conducteurs. Ils ne comprenaient évidemment pas de qui il était question. Ou peut être s'en doutaient-ils, mais faisaient mine de ne pas le reconnaître ? Cela ne les sauverait pas de Son regard... Sur cette entrefaite, Medenor se tourna vers ses compagnons pour élaborer les modalités de la suite de leur voyage.

Des différentes options qui s'offrent à nous, la mer serait une voie rapide. Hélas, nous sommes toujours face à tristement célèbre Mer des Griffes, et je doute que nous voulions nous retrouver au fond d'une abîme, n'est-il pas ? Nous devrions louer les services d'un guide pour nous mener à travers les Terres Désolées, en suivant la côte. Nous pourrions payer ce guide, voir l'entourlouper. Le contaminer, ou lui faire croire que c'est le cas, pour l'amener à nous servir en vue de survivre. Il serait bon que j'y réfléchisse plus en profondeurs...

Frère Furonculus, tu es le plus apte à nous dénicher quelqu'un : ton apparence ne pourrait pas trahir ton affiliation. Nous ne pouvons risquer d'être découvert. Pas maintenant ! Pas si près du but final de notre périple. Mais évite la foule ou les lieux de rassemblement. Restons discrets.

Qu'en pensez-vous ? Pour la Gloire du Grand Père !


Et, sur ces considérations, Medenor commence à marmonner une prière pour Nurgle, l'enjoignant à bénir leur groupe pour le voyage à venir. Peut-être serait-il avantageux pour eux d'être plus discret ? Peut-être que le Grand Père pourrait rendre le Frère Rauschenbach plus.. présentable ? Moins.. sudorifère, peut-être ?
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 20 janv. 2016, 21:58, modifié 1 fois.
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Re: [Medenor] En route vers Marienburg

Message par [MJ] Bonnepierre »

Westen. Soir nuageux.
Les fidèles de Medenor avaient acquiescé à ses dires... Furonculus partit chercher un guide, non sans que Rauschenbach lui ait auparavant "ordonné" de lui acheter aussi du parfum fort.
Rauschenbach se prenait pour un supérieur de Furonculus. Mais l'était-il vraiment? En tout cas, cela déplaisait visiblement à Furonculus, qui ne se voyait manifestement que Medenor pour seul maître...
Medenor pria silencieusement le Grand Père:
Test de Foi: 7, réussi +2PdC
Par son instinct purement religieux, Medenor sut qu'il avait été entendu... "L'Oeil du divin Nurgle" n'était-il de toute façon par sur lui, ces derniers temps? N'était-il pas un élu de La Sainte Maladie?... ou alors il hallucinait juste...

Quoiqu'il en était, il commençait tout de même à faire un peu frais au dehors, et faim aussi... Et ni Rauschenbach ni Medenor ne pouvaient vraiment trop rester comme ça, dehors, sans attirer encore plus l'attention... Rauschenbach maugréa:
-Bah! Allons bouffer à l'auberge, Furonculus nous y retrouvera bien... on se mettra dans un coin pour que personne me sente... et puis ça pue déjà dans les auberges!
Gageons que Medenor se rangea à cette idée... d'autant plus que - Ô Miracle? - les gens du cru, quand ils les croisèrent, ne parurent pas même flairer les odeurs nauséabondes émanant de Rauschenbah.
-J'dois pas tant puer que ça, marmonna le mage du Chaos.
Oh si il schlinguait, pourtant! C'était une horreur!

Dans l'auberge, assis à une table à l'écart, ils se firent servir à manger... Les gens les regardaient bizarrement, mais sans plus... sauf peut-être Rauschenbach, qui pour se nourrir gardait son assiette sous table et se penchait pour ingurgiter ce que ses tentacules cachées lui mettaient à la bouche.
-Pas pratique, quand même, ses doigts bénis, pour la vie de tous les jours, fit-il au Diacre. Mais pour incanter la magie, c'est mieux, j'aime... Vous verrez, le temps venu.
Furonculus rejoint le groupe au bout d'un temps...

... mais ce fut à ce moment là que la première alerte advint:
-Mon nez, aaahrg! mon nez, haaa!
Un villageois grimaçant de douleur se tenait le nez, lequel pissait le sang. Puis un autre eut la même chose:
-HAaaa, mon pif foutre! Aïe!
Et un autre:
-Mon tarin, mon nez! Haaaaaahahhaaaa!
Et un autre!...

Par le Grand-père! Qu'était-ce que cela? Une maladie du nez?
-Heu, c'est moi, vous croyez? mon odeur? hasarda Rauschenbach dans un murmure dubitatif.

C'était un massacre, dans l'auberge... ou du moins un massacre du "nez"... Une vingtaine de personnes était déjà affligée de ces saignements intempestifs des naseaux - qui étaient en surplus sans doute très douloureux... Les autres gens commençaient déjà à affluer vers la porte de sortie:
-Sangdieux! Gueula un gros gaillard affolé: C'quoi? C't'une épidémie!? Faut décaniller d'ici!
-Qui c'est qui nous r'filé ça!? Un nouvel arrivant?

Furonculus eut alors l'idée de se piquer une paume pour la faire saigner et de plaquer lui aussi ses mains sur son nez, le maculant de sang:
-Ha, mon nez, mon nez! feinta t-il, comme pour éloigner d'éventuels soupçons de votre table.
Il chuchota ensuite:
-ça fera pas long feu, je crois, maître... on devrait peut-être partir dès ce soir? J'ai trouvé un guide. Il suivra si c'est contaminé ici non?

Face à ce jubilatoire spectacle de douleur, Rauschenbach avait du mal à se retenir de sourire:
-C't'une nouvelle maladie, ça, je connais pas... On est bénis... je suis béni... C't'un miracle...

A mesure que d'autres cas de "maladie du nez" advenaient, l'auberge se vidait, de ses gérants inclus. C'était la panique...

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Re: [Medenor] En route vers Marienburg

Message par Medenor »

Il est des situations qui se déroulent dans le plus grand chaos et la plus grande rapidité et, en l’occurrence, ce qu'il se passa dans l'auberge sous les yeux des trois acolytes fut d'une rapidité déconcertante. Les nez se mettaient à pisser le sang, d'abord de ci de là, puis de manière bien plus fréquente chez les clients de l'endroit. Medenor ne savait trop quoi penser : était-ce une manifestation de leur Dieu, à la suite de sa prière ? Transportaient-ils une maladie à leur insu ? Ou peut-être était là l'oeuvre de quelque autre entité ou individu, voire d'autres cultistes ? Le flou total, en somme. Et cela ne plaisait pas à Medenor ; le manque de contrôle et de connaissance sur la situation le rendait nerveux.

Quoi qu'il en fut, il leur fallait faire profil bas le temps d'y voir plus clair ou, à défaut, de quitter cette bourgade perdue. Ce faisant, l'idée de Furonculus (consistant à se faire passer, eux aussi, pour des malades) frôlait le génie et Medenor l'imita bien vite, enjoignant Rauschenbach à faire de même

Nous devons nous fondre dans la foule, éviter d'être remarqués. Ce n'est pas le moment de nous attirer des ennuis... Une brillante idée que tu as eu là, Frère Furonculus. Allons, partons, et mène nous à ce guide dont tu parles. Marienburg nous attend !

Il se badigeonna donc le bas du visage avec le sang de Furonculus, puis commença à feindre des gémissements de douleurs. Il se leva alors, espérant que les deux autres, une fois "maquillés", lui emboîteraient le pas rapidement. Il leur fallait partir d'ici, se rendre plus présentables, trouver le guide de Furonculus et profiter de la situation actuelle pour pousser ce dernier à les conduire au plus vite vers Marienburg. Medenor réfléchissait déjà aux mots et aux phrases qu'il utiliserait pour faire plier l'esprit du guide. La peur de la maladie pouvait être un puissant incitant. Qui de mieux qu'un Apôtre du Germe pour instiller une telle peur dans l'esprit d'un infidèle ?
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 29 janv. 2016, 00:41, modifié 1 fois.
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Re: [Medenor] En route vers Marienburg

Message par [MJ] Bonnepierre »

Rauschenbach, poings fermés dans ses larges manches, ne put que maladroitement refermer son manteau sur son visage... S'il ne voulait pas montrer ses doigts tentaculaires, il était vraiment handicapé...
Tandis que le groupe du Diacre partait de l'auberge, en même temps que des gens affolés - dont parfois le nez se mettait à pisser le sang! - Furonculus aida Rauschenbach, lui mettant du sang sur la face, ramenant le manteau de meilleure façon sur son visage...
Furonculus, c'était un vraiment bon croyant, qui aiderait toujours tous les séides de son Dieu superbe, même s'il ne les appréciait pas.

Il mena le groupe jusqu'à une cahute un peu à l'écart du village. Là, deux personnes s'inquiétaient.
Une vieille femme emmitouflée de fourrures épaisses, dit:
-C'quoi encore ça? Une fausse maladie pour nous faire partir? Raa, une "maladie du nez", ça existe pas ça!
Le colosse en fourrures à côté commenta:
-T'inquiète, Mamie, t'a survécu à tout, c'pas c'te truc du nez qui va te foutre dans un cercueil...

-C'est lui, le grand, le guide, chuchota Furonculus, quand le Diacre et Rauschen approchaient.

Le géant se redressa à leur venue(oui c'était un géant! - enfin 2m00). Il sortit un grand arc long, engainé d'une flèche:

-Halte là! J'viens d'entendre parler d'votre maladie là! La maladie du nez! Vous allez dégager et pas nous la refiler, dégagez
!

Furonculus se jeta au sol, ventre à terre:

-On a fait semblant d'être atteint! On est sain! Partons maintenant, guide, s'il te plait, ce village est maudit!

Le géant grimaça, dubitatif, puis regarda sa vieille grand-mère.
-J'fais quoi?

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Re: [Medenor] En route vers Marienburg

Message par Medenor »

Medenor releva les mains devant lui, agitant calmement les bras pour paraître rassurant aux deux cul-terreux. Au vu du comportement du géant, c'était la vieille qu'il fallait travailler par les mots, elle qu'il devait convaincre. C'est donc à elle que le diacre s'adressa, d'une voix rassurante et pesant chacun des mots qu'il prononçait. C'était un jeu, un jeu d'esprit, et les mots étaient ses armes.
J'utilise Éloquence niveau 2 sur le duo, .
Ho là, ho là. Calmez-vous. Nous ne sommes que trois pauvres âmes de passage dans votre bourgade, et semble-t-il au mauvais moment. Comme vous, nous désirons vivre et ne pas tomber malade. C'est pour cela que nous voulons partir d'ici, poursuivre notre route. Nous avons d'importantes affaires à réaliser plus au Sud, de l'autre côté des terres désolées.

Nous ne sommes point malades. Nous avons du recourir à ce petit.. stratagème afin de nous prémunir des violences qui sont en train d'éclater au sein de votre village. Des hommes sont en train de s'occuper de toute personne non atteinte, car ils pensent qu'il s'agit des instigateurs de la maladie. Je crains, hélas, que nous soyons sur la liste des potentielles victimes de ce pogrom, car nous ne sommes pas malades et, ce faisant, nous sommes suspectés. Nous avons pu nous échapper de la taverne, de peu ceci dit, grâce à cette feinte. Mais voyez, nous ne sommes pas malades.

Oh... Hélas.. Je crains que .. Oui, je crains que vous aussi ne deveniez pareilles cibles pour la foule en colère qui enfle dans votre village : vous paraissez aussi sains que nous. Comprenez-nous bien : nous avons besoin d'un guide vers le sud. Mais si nous attendons trop longtemps, nous mourrons tous. Je préconise que nous nous hâtions ! Si cela ne vous intéresse pas, nous comprendrons et vous laisserons retourner à votre cabane, avec notre avertissement en guise d'adieu. Mais craignez l'effusion de sang à venir !

Il serait.. regrettable qu'une vénérable ancienne telle que vous ne finisse son existence rouée de coups par une bande en colère, qui plus est sur base d'un ... malheureux malentendu. Ah! Si seulement nous étions loin d'ici...


Les meilleurs coups de bluff reposent sur un savant mélange de compassion, de dramaturgie et d'une pointe de danger. Medenor espéra que ces mots allaient germer dans l'esprit des deux péons, faire leur effet, et qu'ils gagneraient ainsi un guide vers Marienburg. Il ne fit pas appel à une quelconque aide divine et ne fit pas étalage de leur affiliation ou autre dons du Grand Père : ces deux gens cherchaient à être rassurés, et non effrayés.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 29 janv. 2016, 00:41, modifié 1 fois.
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Re: [Medenor] En route vers Marienburg

Message par [MJ] Bonnepierre »

Eloquence+2, test: 3, super
Non seulement Medenor avait su trouver les mots, mais en surplus il avait adopté l'attitude qui convenait à ces interlocuteurs.

La vieille opina de son crâne âgé:
-Mouais, va 'vec eux Sig, prend de l'or pour les guider maintenant. J'me débrouillerais bien, comme toujours.
Le colosse en fourrures eut beau s'inquiéter pour elle, insister pour rester à ses côtés en ces temps de "maladie du nez", elle l'envoya sur les roses.
Finalement, le géant archer arrêta d'insister. Il alla chercher quelques affaires, qu'il fourra dans un gros sac, et dit au groupe de Medenor:

-Bon... Marienburg c'est ça? Je veux être payé d'avance. Là, maintenant, 1 couronne, que je laisse ici. Une autre à l'arrivée...

Furonculus regarda Medenor piteux. Cela ne devait pas être ce prix qu'il avait négocié à l'origine.
Depuis le village proche s'entendaient des cris en tous genres, et notamment:
-haaa, maladie du nez!
-Il a le nez rouge, écartez vous!
- qui nous a donné cette maladie?

ça se rapprochait.

Le géant avait compris que Medenor était le patron, il vint tout près de lui, le dominant d'une bonne tête, et de sans doute 40 kilos:

-J'm'apelle Sigurd. Une pièce d'or pour ma grand-mère si vous voulez que je vous guide dans les Wastelands...

Medenor paya t-il?... Une Couronne, quand même!

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Medenor
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Re: [Medenor] En route vers Marienburg

Message par Medenor »

Le maraud essayait de leur soutirer un peu plus d'argent que ce qui avait été semble-t-il convenu. Medenor eut un petit sourire amer qu'il adressa au géant, tout en tendant la main vers les cris tout proches.

Vous entendez ? C'est le bruit d'une dizaine de fous furieux qui sont actuellement en train de brutaliser toute personne un tant soit peu étrange ou qu'ils n'aimeront pas. Je crains que vous et votre grand-mère ne soyez dans le lot, tout comme nous. Nous n'avons pas le temps pour de telles considérations ! Nous n'avons pas de couronnes sur nous, nous ne sommes pas fous au point de voyager avec de telles sommes. Je peux déjà vous donner 5 pièces d'argent. Cependant, une fois à Marienburg, nous pourrons vous payer la somme due, soit une couronne et demie, avec un supplément de 5 pièces d'argent en guise de gratitude et dédommagement.

Vite ! Avant qu'ils ne nous trouvent, nous et votre grand-mère !


Tant de choses pouvaient se passer entre ici et Marienburg...
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 05 févr. 2016, 08:11, modifié 2 fois.
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Medenor, Prêtre de Nurgle
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FOR8 / END10 / HAB8 / CHAR11 -1(*) / INT11 / FOI8 / INI8 / ATT9 / PAR9 / TIR8 / NA1 / FOI10 / PV 65/65 (bonus inclus)

* Malus car mutation Plaines suitantes
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