Informations générales sur le personnage :

Nom et Prénom: Nimiel Elanwië
Age: 80 ans
Sexe: Féminin
Race: Haut Elfe
Carrière: Maître des Epées
Lieu/ville de départ: Indifférent
Fréquence de jeu: 2 à 3 posts/semaine
MJ: à compléter


Nom de la ligne FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
Profil de départ (+4 PC initiaux) 8 8 9 10 9 9 8 8 10 1 50/50
Profil actuel 8 8 9 10 9 9 8 8 10 1 50/50
Améliorations restantes à acquérir pour level up (déjà acquis/à acquérir)


XP disponible: 0 XP dépensé: 0
PC dépensés: 4




Description physique :

La salle de garde se vidait peu à peu alors que les recrues s’évanouissaient une par une par la béance lumineuse menant à la cour d’où émergeait déjà les clameurs des novices elfes, impatients de démarrer l’entraînement. Nimiel s’attardait dans la pièce, observant les recrues retardataires enfiler avec grâce les brillantes armures, disposées à intervalles régulier sur des mannequins de bois. S’approchant de l’espace où, depuis trois années déjà elle avait l’habitude de disposer de son équipement, elle s’accorda un instant pour s’observer dans le miroir qui lui faisait face. Ultime sursaut de coquetterie dans ce monde brutal de perfection martiale et intellectuelle.

Le reflet qui lui apparaissait était celui d’une elfe plutôt menue, quoique bien proportionnée. Le manteau de lin gris dont elle était vêtue soulignait un corps qui, au fil des ans, devenait peu à peu athlétique, travaillé par les exercices physiques quotidiens. Ça et là des bosses, tantôt brunes, tantôt bleues, témoignaient de la dureté de son initiation. Ses doigts, longs et blanc, étaient mouchetés de ces mêmes marques pourpres. Ils se rapprochèrent doucement de sa joue, qui offrait un contraste carmin au blanc marbré de son visage, veiné d’entailles et d’égratignures. Son index poursuivit son chemin vers son nez relativement court et appuya sur cette partie molle et malléable, juste au dessous de la cloison nasale. Il était encore douloureux, et les coups répétés avaient fini par légèrement l’incliner vers le bas. Au-dessus de celui-ci trônaient deux perles noisette, qui brillaient en d’autres temps de la vaillance et de la sagesse commune à tous les elfes. Mais la fatigue de longues nuits de garde avait fini par prendre son dû sur les traits nobles de son visage, déformants de rides et de longs cernes noirs le visage autrement altier de la jeune elfe. Elle passa distraitement une main dans ses cheveux blonds, appréciant l’épaisseur des boucles cascadant jusqu’à ses épaules. Cela lui donnait, assurément, un charme particulier au regard des mâles de son peuple.

Elle fût tirée de sa contemplation par une nouvelle clameur venue de l’extérieur, signalant l’arrivée de Maître Blanduil et le commencement imminent de l’entraînement. Elle attache distraitement ses cheveux en une natte plus adaptée pour le combat que pour l’apparat, tout en se débarrassant avec souplesse du manteau qui couvrait ses épaules. Elle finit par enfiler son gambison, passant ensuite ensuite sa cuirasse qu’elle ceignit avec dextérité, lui coupant un instant le souffle alors que la plaque d’Ithilmar lui pressait la poitrine. Nimiel ne pu s’empêcher de jeter un dernier œil au miroir, qui lui renvoya l’image d’une combattante, la guerrière qu’elle aspirait un jour de devenir…

Description psychologique :

La psychologie de Nimiel en est actuellement à un carrefour. Entre son passé pesant et la vision des choses que tente de lui inculquer l’enseignement des Maîtres des Epées, il n’est pas facile pour elle de choisir sur quel pied danser. Toujours à la recherche des sensations dont elle pense avoir manqué durant son enfance, elle reste trop souvent bloquée dans la tristesse et la négativité qui ont construit son passé. Dans le pire des cas, cela la plongera dans de longues périodes de morosité et de cynisme, où elle perçoit le monde comme profondément injuste et inaltérable, destiné à aller vers sa chute dans une lutte ultime entre les égoïsmes de chacun. Néanmoins, cette nostalgie laisse aussi parfois lieu à une attitude enfantine et enjouée, désarmante et finalement assez tendre. Elle ne se l’avouera sûrement en aucun cas, mais c’est pour Nimiel une manière de rejouer son rôle de grande sœur qu’elle n’a jamais pu assumer.

A l’opposé, son initiation à la Tour l’a doté d’une plus grande conscience d’elle-même et de ses actes, tout en la dotant d’une vision bien plus étendue des règles qui régissent ce monde. Loin de considérer, comme elle le faisait auparavant, qu’il n’existe qu’une seule manière de comprendre et de faire, elle s’exerce à comparer tour à tour plusieurs points de vues et solutions sur un problème donné avant de sélectionner la démarche adaptée aux circonstances. Néanmoins, même si elle défendra toujours son approche méthodique de chaque situation, d’aucun pourrait trouver cette démarche contemplative hors de propos, pinailleuse et bien trop longue pour une application simple et directe. L’excitation de l’apprentissage de cette ouverture de la pensée pousse parfois Nimiel à se poser beaucoup trop de questions d’ordre métaphysiques, souvent inutiles d’ailleurs. Cela apparaît comme une excentricité de la part même des aspirants Maîtres des Epées, voire même parfois comme une faiblesse de l’esprit de ne pas savoir se concentrer sur les choses qui importent. Mais y a-t-il vraiment des choses qui importent plus que d’autres? Sur quels critères baser cette importance? Vous êtes prêts à vous lancer dans le débat.

De plus, les attentes sociales et psychologiques de Nimiel n’ont pas été trop chamboulées par le départ de sa nouvelle vie. Elle reste solitaire et discrète, préférant écouter que de prendre la parole et préférant éviter les sujets communs tels que l’appréciation du climat pour plonger directement dans des sujets de conversation plus profonds, intimes et personnels. L’elfe possède également une profonde empathie qui traduit sûrement un profond besoin de relations avec autrui ; même si on pourrait la qualifier de timide, elle se juge seulement non pertinente pour toutes les situations. Elle sera toujours prête à soutenir ou réconforter quelqu’un, à condition de sentir le besoin de cette personne pour elle. Enfin, si l’éducation scholastique reçue à la Tour Blanche de Hoeth est très fascinante pour Nimiel, les débats qui s’ensuivent ensuite ont quelque peu émoussé sa confiance en public, tant elle a parfois l’impression que c’est l’orateur le plus agressif qui aura l’avantage des idées sur les autres. Elle a également récemment découvert les mérites de la méditation et tente de s’y contraindre au moins deux fois par jour.

Alignement : Loyal Neutre

Historique du personnage :

C’est dans les verdoyantes collines de Saphery, dominées par les hauts Monts Anulii que se dresse la demeure de la maison Elanwië. Bâti par des mains talentueuses et dans les bois les plus précieux, le manoir surplombe de sa tranquille silhouette la cité qui s’étale en contrebas. Autour de celui-ci s’étendent de gras pâturages où paissent en toutes quiétude de multiples élevages de bétails et de chevaux, gardés par d’attentifs bergers. C’est d’ici, dans l’ombre de la Tour Blanche de Hoeth, qu’on entendait les cris de douleur de la Dame de ces lieux. Dans tout l’édifice, les servants s’agitaient. Les uns au service de leur maîtresse amenant breuvages médicinaux et linges propres, les autres apportant au seigneur conversations et alcool afin de calmer son impatience et de divertir son attention.

Nimiel fût sortie de sa distraction que constituaient les hurlements de sa mère par une tape sèche de Maître Inaduil sur l’avant-bras. «Concentrez-vous sur votre géographie, jeune fille! Vous aurez bien assez de temps à partager avec votre cadette!» Le regard du vieux maître était sévère, bien trop pour ce que pouvait en supporter une jeune fille à peine sortie de l’enfance. Pourquoi avait-elle à rester dans cette petite pièce, aussi poussiéreuse et puante que l’homme qui lui tenait lieu de précepteur? Pourquoi avait elle à apprendre ces dates, ces régions et ces vers alors que son frère, qu’elle aimait par ailleurs beaucoup, pouvait librement plaisanter avec les valets, s’entraîner avec les gardes du domaine et manquer tant qu’il le pouvait aux leçons? «Jeune fille, j’espère que vous avez une explication à me donner sur votre incapacité à répondre à ma question?» La voix du maître, aussi sèche que le bois qui ornait les murs, résonna dans la pièce. Nimiel se concentrait du mieux qu’elle le pouvait, tentant de rassembler ses pensées. Etait-ce Byrathain le Vif ou bien Muradean Heïfoth qui avait succédé à Fenarion le Bel sur le trône de Cothique? Elle secoua la tête avec dénégation et baissa les yeux sur sa poitrine. L’érudit suivit son regard et comprit aussitôt. Inaduil lui permit dans un soupir «Allez-y. Et tâchez de vous souvenir de ce nom avant de revenir.»

Mais Nimiel avait déjà disparu dans le couloir. La ruse des latrines avait fonctionné. Elle marchait d’un pas lent, entourée d’un tumulte de serviteurs qui passait à vive allure sans la voir. Elle s’arrêta dans la galerie, collant son visage sur la vitre. Des gardes s’entraînaient les uns avec les autres, enchaînant passes et esquives, parades et bottes, dans une insouciance qui semblait bien décalée par rapport à la gravité du moment. Elle fût intriguée par la venue d’un messager essoufflé depuis l’intérieur de la maison. Nimiel ne pu entendre les mots échangés, mais c’est avec une grande hâte que les miliciens mirent fin à leur exercice et se replièrent dans la caserne. C’est alors que la jeune elfe sentit une main rude se poser sur son épaule, une main sèche et ridée, alors que la voie de Maître Inaduil se fit de nouveau entendre «vous avez de la chance cette fois, jeune fille, la classe est terminée. Mais j’espère que vous serez plus studieuse dans votre apprentissage dans le futur. Allez donc rejoindre votre famille.» Un grand sourire sur les lèvres, Nimiel remercia son précepteur et prit congé, courant vers la chambre de ses parents. Enfin ! Une petite sœur ! Quelqu’un avec qui jouer et s’amuser!

Des cris et des rires résonnaient dans les vieux couloirs du manoir. Une très jeune elfe, ses longs cheveux blonds flottants dans l’air, courrait dans les longs corridors dont le bois craquait sous ses foulées, un large sourire barrant son visage enfantin. Derrière elle, Nimiel la suivait à grandes enjambées, plongée dans la même sorte d’extase enfantine et insouciante du jeu qu’elles pratiquaient. Elle savourait cette semaine sans son maître, qui accompagnait son père et son frère en mission diplomatique à la Cour du Roi Phénix. Enfin, elle pouvait pleinement s’amuser et profiter de ses jours ailleurs que dans la vieille bibliothèque à tenter de faire rentrer dans sa tête les noms et les chiffres. Ce fut alors, impromptu, que le drame arriva. Un valet déboula depuis l’une des chambres, portant un baquet remplis d’eau et des linges sales de son occupant. La cadette n’eu pas le temps de s’arrêter et percuta de plein fouet le pauvre serviteur, envoyant valser elfe et récipient hauts dans les airs, en un comique et tragique instant. Le récipient de fer retomba sur la dernière-née, la trempant d’une eau grisâtre et cognant sa tête avec fracas, tandis que la puînée, trop occupée à observer la scène pour ralentir sa course, percuta de nouveau le pauvre valet qui venait à peine de se relever.

Bien sûr, ce fut le moment que choisit la maîtresse de maison pour arriver dans le couloir et assister à la scène. Elle s’approcha à pas vifs et d’un air inquiet vers la plus jeune, toujours étalée sur le sol. Cette dernière saisit justement ce renouveau d’attention pour laisser éclater ses larmes, son visage potelé virant au cramoisi, alors que des torrents salés creusaient de larges sillons sur ses joues rebondies. Serrant sa petite contre son cœur, Dame Elanwië lança un regard inquisiteur à Nimiel, qui ne pu renvoyer que de l’incompréhension tout en se grattant la tête dans un effort pour prévenir la douleur. «Allez, raconte moi ma toute douce… Que t’est-il arrivé?» Calmant ses sanglots, la benjamine dressa son court doigt en direction de son aînée, avant de prononcer, d’une voix baveuse et reniflante «C’est Nimiel qui m’a poussée. Elle l’a fait exprès!». Abasourdie par cette trahison, la susnommée resta interdite, balbutiant quelques mots de défenses et cherchant du soutien dans les yeux du serviteur, qui semblait en ce moment très attiré par l’extrémité de ses chausses. Elle allait encore être punie, alors qu’elle n’avait rien fait! Quelle injustice…

Une agréable nuit d’été était tombée sur Ulthuan, mais même la douceur de la soirée ne pouvait guérir la peine qui accablait encore la jeune elfe. Son maître s’était encore plaint d’elle auprès de sa mère, seulement parce que Nimiel avait eu un instant d’hésitation dans sa récitation du Poème à Lileath, un texte qui, selon son maître devait être connu par cœur et prononcée avec beaucoup plus d’emphase. Sa génitrice avait sauté sur l’occasion afin de lui interdire d’assister au repas du soir et de la cloîtrer dans sa chambre, sous les grimaces et les moqueries de sa cadette, à qui tout était toujours pardonné et qui excellait en tout dans ses leçons. Le seul soutien de Nimiel, son frère, était à des lieues de là, occupé à courtiser une jolie et jeune dame. Son père était également absent, engagé dans des courses contre les pirates qui faisaient régner la terreur sur quelques lointaines mers. Cruel était le destin! Elle laissa ses idées vagabonder sur sa malheureuse situation, les yeux fixés sur la Tour Blanche qui brillait comme un phare dans le lointain.

Elle fût réveillée quelques temps plus tard par le bruit d’une cavalcade frénétique. S’approchant de la fenêtre elle pu apercevoir, malgré l’obscurité, l’armure brillante des cavaliers. Sur la douzaine qui constituait le cortège, quatre d’entre eux portaient entre leurs destriers un brancard sur lequel reposait paisiblement un autre corps, dont Nimiel ne pu malheureusement reconnaître les traits. Une torche illumina la cour alors que quelques gardes sortaient de la demeure précipitamment, accompagnant la délégation et emmenant les chevaux des nouveaux venus vers les écuries. Quoique l’elfe inconsciemment le su, elle ne pu s’empêcher de réprimer un sursaut de terreur en reconnaissant le visage mal en point de son père, qui portait curieusement en ce moment précis, cette apparence de profonde sérénité qu’était habituellement sienne.

Elle dormit mal cette nuit là, si elle dormit tout court. Elle ne pu s’exprimer que par des larmes et des cris, exprimant tantôt de douleur, tantôt de colère. Pourquoi fallait-il maintenant que son père ne disparaisse lui aussi ?! Ce n’est qu’au matin que les clés tournèrent de l’autre côté de la porte, libérant Nimiel de sa sanction. Mais elle n’avait pas le courage de sortir, de montrer sa peine et d’affronter les regards réprobateurs de sa mère et de sa sœur. Elle consentit à sortir de son exil au milieu de l’après-midi, alors qu’un domestique venait la chercher : son père avait demandé instamment à la voir. Son père? Quel soulagement! Cela voulait dire qu’il allait bien! Essuyant ses larmes, réfrénant ses sanglots et essayant de se donner une contenance elle suivit, muette, le roturier jusqu’à la chambre de son père. Il arborait, comme à son habitude cet habituel air paisible, un léger sourire sur les lèvres, qui se changea en rictus alors qu’il tentait de se redresser dans sa couche pour accueillir Nimiel. Son épouse, les yeux rougis par le chagrin et le corps affaissé par le désespoir, ne pu s’empêcher de lancer un regard noir à sa fille qui venait d’entrer dans la pièce. Elle aida son mari à se relever, avant que celui ne la congédie d’un léger mouvement de la main. La désapprobation se lisait sur son visage, mais elle finit par s’exécuter et prit congé après une courte prière pour le rétablissement de son mari. La porte se referma, laissant la fille seule avec son père. Nimiel, intimidée, s’approcha du chevet de son parent qui lui prit aussitôt la main entre les siennes, poussant un profond soupir.

«J’aurais aimé te l’annoncer en des circonstances plus heureuses. Ce n’est pas une histoire facile à raconter. Mais c’est un secret que je te cache qui me pèse plus que le poids de la pierre qui recouvrira mes os. Je t’en prie, ma tendre, écoute-moi sans m’interrompre et laisse moi me libérer de mon fardeau.» Il déglutit. Elle acquiesça. «C’était il y a quarante-deux ans déjà. C’est ton âge, n’est-ce pas? Je faisais mon devoir sur les mers, comme il y a peu.» Iil sourit douloureusement face à l’ironie de la situation.

« Nous pourchassions une fois encore, les pirates du Roi-Sorcier. Des rapports nous avaient donné tout lieu de croire qu’il accroissait leur activité dans les mers de Naggarythe. Ils avaient abordé l’un de nos navires et nous cherchions des traces de survivants. Ce jour là, flottant sur l’eau, tu as été la seule survivante. La suite, tu dois la connaître.» Il fit une pause.

«J’ai essayé de t’élever du mieux que je le pouvais; ta mère aussi. Quoique ce fardeau aura fini par lui peser… Elle ne savait pas quoi faire avec toi. Tu étais si différente de ton frère !» Il se força un peu à sourire. «Si nous avons été durs avec toi, c’est parce que tu ne pourras rien revendiquer de mon nom. Ton frère gouvernera ici et accomplira son devoir. Je suis sûr qu’il sera un bon seigneur. Et entre nous, si j’avais pu choisir, j’aurai savouré cette liberté qui t’es offerte…» Nimiel ne savait pas si son père croyait vraiment en ce qu’il venait de dire. Il chérissait trop son service sur les mers, son petit domaine et les serviteurs sous ses ordres.

«J’espère que tu pourras un jour trouver la paix avec toi-même. Je ne compte pas encore partir… » Il se força à nouveau à sourire. « …Mais fait de ton mieux avec ta mère. C’est une femme bonne et elle veut autant ton bien que moi, quoique tu en penses.»

Ça y est, le moment était arrivé. Son père avait finit par mourir de ses blessures après une interminable agonie qui avait vu défiler médecins et mages dans la demeure familiale. Mais le venin qui ornait la flèche mortelle qui l’avait touché était incurable. Quelques mois plus tard, sa famille encore endeuillée se déplaça pour assister aux fiançailles de son frère. Un frère qu’au demeurant, Nimiel ne voit plus très souvent et qui avait fini par oublier de lui envoyer des lettres. Alors que les préparatifs du voyage se précisaient, la jeune elfe avait simulé la maladie, appuyant l’argument de sa probable très grande volatilité, qui aurait été du plus mauvais effet à une cour rassemblée pour d’heureuses célébrations. Malgré quelques lettres pressantes de son frère, tout le monde finit par se résoudre à la laisser à Saphery, aux soins d’une petite équipe de domestiques. Durant cette période qui avait suivi le décès de son père, les relations de l’elfe avec sa (belle-)mère avaient fini par s’améliorer en une sorte d’affection de façade, qui manquait vraisemblablement de cœur, mais qui évitait les disputes à tout écart de la part de l’une ou de l’autre. Au contraire ses relations avec sa cadette avaient bien empirés. Elle avait fini par avoir vent, les dieux seuls savent comment, du contenu de la discussion entre Nimiel et son père. Bien qu’elle ne puisse l’évoquer à haute voie, tout était prétexte pour la cadette de railler son aînée et de lui glisser de blessantes allusions.

Nimiel avait préparé patiemment des provisions et des affaires de voyage depuis quelques semaines. Elle profiterait du couvert de cette nuit pour fuir, s’échapper de l’enfer qu’était devenu son existence. Elle avait pour projet de voyager jusque Lothern, puis de s’engager sur un navire pour fuir le plus loin possible du domaine qui l’avait vu grandir. Bien sûr qu’elle nourrissait quelques peines et quelques regrets à l’idée de quitter tout ce qu’elle avait connu. Les paroles de son père trouvaient encore leur voie dans l’esprit de l’elfe, désormais pleinement devenue jeune femme. «Trouver la paix avec soi-même». Cela se ferait en d’autres lieux, sûrement.

Voilà deux semaines que Nimiel avait quitté sa demeure. Sa disparition n’était pas passée inaperçue. On avait bien sûr tenté de la retrouver, et une prime avait été promise à quiconque pourrait ramener ou donner des informations sur la localisation de l’infante de feu sieur Elanwië. Quant à celle-ci, elle avait passée la chaîne des Anuliis et s’était retrouvée sur la côte extérieure de l’île d’Ulthuan, dans la province d’Yvresse. Elle se dirigeait maintenant vers le sud-ouest et la cité maritime de Lothern. Elle s’était arrêtée dans l’après-midi dans un petit village de pêcheurs, où elle espérait passer plus inaperçue que dans une grande communauté. Néanmoins, le voyage n’avaient pas été sans épreuve, et l’ancienne noble avait du apprendre précocement à avoir confiance en ses talents de larcin pour survivre, ce qui ne lui avait pas trop mal réussi pour le moment. Dissimulée sous son capuchon, elle avisa un étal de pâtisseries tout à fait appétissantes. Le vendeur entretenait une discussion animée avec ce qui semblait être deux militaires. Cela laissait à Nimiel une parfaite marge de manœuvre. Elle s’était approchée du stand et avait déjà fait glissé quelques gâteaux aux noix d’Avelorn dans sa besace. Elle se préparait à fuir quand deux puissantes mains se posèrent sur ses épaules, clouant ses pieds au sol. Une peur panique s’empara de l’elfe. Une boule de culpabilité était en train de se former dans le fond de son estomac alors qu’une chaleur digne du souffle d’un dragon lui monta jusqu’au crâne, la paralysant sur place. Elle se retourna pour se retrouver face à face avec l’un des deux soldats qu’elle avait aperçu juste auparavant. Le guerrier, qui dominait déjà en taille Nimiel était lui-même surplombé par le pommeau très intimidant d’une gigantesque épée, qui devait faire au moins sa taille. Les tentatives de Nimiel pour cacher son visage furent devancées par la main du guerrier qui, la prenant par le menton et tournant son visage vers le ciel, l’avait détaillée en quelques secondes. Celle-ci ne savait pas si son identité avait été découverte, mais la réaction du soldat fut loin de toute expectative. Il déplaça sa main contre le bas du dos de la jeune femme, la poussant sans force mais avec une réelle détermination vers l’arrière d’une bâtisse, à l’abri des regards. Il s’arrêta là et s’entreprit, à nouveau, de détailler Nimiel. Il finit par plonger ses yeux d’un bleu profond dans les globes noisettes de sa captive, comme s’il pouvait lire à travers son esprit. Après un instant qui semblait interminable, l’inconnu prit finalement la parole, d’un ton neutre et parfaitement calme, d’aucune émotion ne transpirait

« Ai-je sous les yeux Nimiel Elanwië ou une voleuse ayant prit ses traits?» Il n’y avait aucun reproche ans cette voix. Simplement… l’énoncé de faits. Cela avait la forme d’une question, mais l’interrogée savait que cette phrase ne méritait nulle réponse.

«A vous de voir quelle vertu est la plus chère à vos yeux. La sincérité ou l’honnêteté ?»

L’elfe était totalement perdue. Les paroles qui passaient la bouche de son interlocuteur témoignaient d’un état de pensée largement supérieur au sien. Ces quelques paroles semblaient n’être que de simples miettes tombées d’une tête bouillonnante, un esprit si vaste qu’il en dégoulinait par la parole. Nimiel se sentait sous l’effet d’un sort, comme si un instant, son esprit s’était séparé de son corps. Elle s’effondra en larmes, touchée au plus profond de son être par l’étrange présence du soldat qui restait stoïque face à elle. Elle lui racontait tout : ce qu’elle avait pu vivre, toute la rancœur qu’elle avait pu ressentir, la colère, la déception, la mort de son père, l’éloignement de son frère, les joies et la tendresse enfantine. Elle parvenait à rapporter cela avec une clarté qu’elle n’avait jamais pu atteindre jusqu’à cet instant. Elle parvenait même à se souvenir de détails et de souvenirs qu’elle avait enfouit au plus profond de sa mémoire et qu’elle pensait avoir oublié. Quand Nimiel finit de raconter son histoire, elle se sentait totalement vide, toute énergie et toute empathie aspirée. Elle chancela vers son interrogateur, qui avait été rejoins entre-temps –mais quand ?!- par son partenaire, et lui tomba dans les bras qui s’enserrèrent naturellement autour du corps maigre de la jeune elfe. La dernière chose dont elle se souvint avant de sombrer fût la sensation chaleureuse de bras tendres qui la serraient, une expérience qu’elle n’avait jamais pensé ressentir de nouveau.

Nimiel se réveillait le lendemain dans un lit douillet, une couverture de laine épaisse passée sur les épaules. Cela lui rappelait la maison. Elle ramassa son corps en position fœtale, mais ne réussit pas à se réendormir : elle sentait un lourd regard peser sur elle. Elle ouvrit les yeux pour découvrir les deux militaires qu’elle avait vu la veille, déjà harnachés et sur le départ. «Nous repartons pour Saphery. Vous pouvez nous accompagner ou poursuivre la voie que vous vous étiez décidé.» Pas un mot de trop, pas un mot injuste. La manière de parler de l’homme était décidément très déstabilisante, et à nouveau, Nimiel eu cette impression que ce qu’il avait dit n’était qu’une infime part de tout ce qu’il était en train de penser envers la jeune femme. La réponse lui parvint sans qu’aucune réflexion ne semble s’être exercée en amont. «Laissez-moi simplement le temps de rassembler mes affaires. S’il vous plait. Monseigneur.» Elle cru voir le visage de son sauveur l’esquisse d’un léger sourire.

Un mois plus tard, elle avait rejoint les recrues de la Tour Blanche. Elle avait tout abandonné sur le chemin de son nouveau domicile : origines, liens, convictions, pour suivre l’enseignement exigeant des Maîtres des Epées. Des Initiés avaient annoncé à l’ancienne famille de Nimiel qu’on avait retrouvé le corps de cette dernière dans les montagnes, dévoré par des bêtes sauvages. Ce fût tout ce que l’elfe eu le droit de savoir quant à sa vie passée. En entrant en ce lieu de connaissance, il fallait se débarrasser de son passé comme l’on se débarrasse d’un manteau. Il en était ainsi pour tous les camarades qu’elle rencontrait là. Sa vie était désormais rythmée par les entraînements physiques et les études. Non pas de ces stupides études où il fallait apprendre par cœur comme elle le faisait autrefois, mais plutôt des discussions profondes sur la nature des choses et des idées. Chaque fois, la limite de réalité de Nimiel avait été repoussée par ces prenants mais épuisants exercices. Par ailleurs, elle prenait goût au maniement des armes. Elle avait toujours admiré l’entraînement des soldats de son ancien domaine. La grâce de leurs mouvements, la justesse de leurs coups, l’agilité de leurs esquives. Elle n’était peut-être pas la plus douée en ce domaine, mais elle compensait cela par un certains enthousiasme et une détermination à toute épreuve.

Elle n’avait jamais revu l’homme qui l’avait amené ici. Elle ne connaissait même pas son nom. Et pourtant, son action resterait à jamais gravée dans la mémoire de l’elfe. Peut-être parviendrait-elle un jour à être en paix avec elle-même…




Compétences :

Acuité Visuelle : Votre personnage est doué d'une vision exceptionnelle. Il peut ajouter un bonus de +1 pour voir des choses à une distance largement supérieure à la normale ou, au contraire, des choses infiniment petites

Acuité Auditive : Votre personnage a développé une ouïe bien au-dessus de la normale. Il peut ajouter un bonus de +1 à tous ses test d'écoute.

Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet elfique

Dégainer l'Epée : Votre personnage a perfectionné ce geste et il bénéficie d'un bonus de +1 en INI lors du 1er round d'un combat. Cet art ne nécessite pas l'utilisation d'une arme spéciale. Toute arme tranchante fera l'affaire.

Désarmement : Votre personnage peut choisir de désarmer un adversaire plutôt que de lui porter un coup. Antérieurement à la résolution du round par le MJ, vous devez déclarer qu'il va tenter une manoeuvre de désarmement. Il ajoute alors un bonus de +1 à sa caractéristique d'ATT. Si l'attaque est réussie, son adversaire est alors désarmé, sinon rien ne se passe. Les armes arrachées des mains de l'ennemi, sont alors éjectées dans une direction aléatoire à 2D6 mètres.

Empathie : Votre personnage a aiguisé ce sentiment naturel commun à toute personne douée de conscience. Ce sentiment lui permet, sur un test réussi, de détecter des émotions normalement imperceptibles : peur, haine, mensonge, etc. Il arrive aussi à savoir si une personne ment ou si elle dit la vérité, si ses intentions sont bonnes ou mauvaises etc.,

Histoire : Votre personnage détient une connaissance considérable de l'histoire locale et une bonne idée de l'histoire en général. Sur un test réussi de connaissance, votre personnage connait l'histoire et les circonstances d'évènements passés (Ce qui constitue un événement important est laissé à l'appréciation du MJ et la marge de la réussite du test détermine l'étendue ou la précision des connaissances sur un événement particulier. Les histoires très anciennes ou appartenant à d'autres races que celle de votre personnage peuvent être connues mais avec beaucoup moins de détails.)




Inventaires et biens du personnage:

Bourse: 6 Couronnes d'or


Inventaire
Combinaison en cuir 5 protection sur tout sauf tête Autres
Épée bâtarde 20+1d10 dégâts 10 parade Lente et Percutante Autres
Médaillon d'Hoeth
Couchage portatif
Encre
Plume
Parchemin



Parcours

Quêtes accomplies

Nom + lien + récompenses obtenues

Classes acquises

Carrière et classe en cours d'apprentissage

Carrière : Maître des Epées
Classe actuelle : Manieur d'Epée

Dévotion religieuse

Dieu Points de dévotions disponibles Points de dévotions dépensés
Hoeth 20 0

QR Code
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