[Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Neferata

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Message par [MJ] Neferata »

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Il en va sans dire que le coup de poker de Johannes était sacrément culotté. A peine l'annonce d'un intrus était dans le domaine, qu'il voulait faire la seule chose qui pourrait le faire mettre en cellule plus vite que prévu. Certain pourrait le traiter de fou... mais n'y a t'il pas un peu de folie dans le génie ? Car, l'action était tellement osée et surréaliste, qu'une fois la question de Johannes posé, il y eu un grand silence... et puis une montagne d'insulte de la part du conseiller barbue. Agonisant de tous les noms d'oiseau possible cet « abruti fini de serviteur », lui intimant de foutre le camp et de bien dire au chef de la cuisine de se préparer pour le fouet.



Au final, Johannes était toujours en vie. Son ego grandement attaqué, mais vivant pour peut être se venger de se trop plein d'insulte une prochaine fois. Ou alors simplement réfléchir plus longtemps à son prochain plan d'action. Le bandit put donc redescendre sous le plus grand des calmes sans être suspecté par qui que ce soit. Cependant, mieux valait ne pas traîner car les patrouilles commençaient à s'intensifier à l'intérieur, patrouille des mêmes étranges gardes que dehors... mieux valait éviter d'être reconnu.



Ne perdant pas de temps, Johannes put retourner à la cuisine ou le chef lui intima d'aller amener de nouveau repas a d'autre « noble » ou personnage important. Mais les excuses du « serviteur » au sujet d'apporter de l'eau du puit au maître eu la bonne chance de réussir. Car, effet, amener de l'eau du puit ne marche que si il y a un puits dans l'enceinte des fortifications.



Reprenant son matériel, Johannes put alors faire mine d'aller au puit, mais finalement chercher une sortie pour quitter cette endroit. L'entrée qu'il avait utilisé était une solution, cependant, sûrement que l'endroit était désormais mieux gardé suite à l'intrusion initiale. Peut être était il mieux de chercher une autre sortie là où personne ne regarderait. Mais la solution du culot pouvait toujours fonctionner.



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Cependant, Johannes cherchant de ses yeux une solution ne put trouver que des choix. Il y avait la porte principale, une solution très culoté, mais qui dans la cohue de l'intrusion serait possible. Escalader les murs ou chercher une poterne, plus prudent mais aussi plus long. Et enfin reprendre le meme passage d'entré pour sortir. Plus rapide car le chemin et déjà connu... mais plus dangereux.

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Johannes La Flèche
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Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

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Alors que le hors-la-loi descendait les étages et arpentait les couloirs tapissés et ornés d'armures, se redirigeant vers la cuisine, une seule sensation occupait son esprit: celle de la satisfaction.
Conscient que son action audacieuse allait passer ou bien casser trés sévèrement, Johannes était tout à fait content du résultat qu'elle avait engendrée. Cette épave à la barbe grisonnante n'a pas marché dans son piège, elle a littéralement foncée dedans, sans réfléchir ; alors que l'autre chevalier n'a rien dit d'ailleurs. Ce conseiller décrépit l'avait copieusement injurié? Peu importe aux yeux du renégat, celui-ci s'est fait avoir tout du long ; Johannes était même prêt à parier que le vieil homme se sentait comme le grand gagnant dans toute cette histoire, alors que la réalité était tout autre. Ainsi, le bandit ne prit pas vraiment ombrage des insultes, trés recherchées soit dit en passant, que ce barbu avait pu prononcer à son encontre. Mieux encore, les derniers mots qu'il avait proféré ne pouvaient que contenter le hors-la-loi. Le contremaître des cuisines allait recevoir des coups de fouet, alors ça c'était la meilleure.
Car en vérité, le rôdeur méprisait froidement cet individu qui s'était permis beaucoup trop de choses à son égard et à son goût. S'il y avait bien une personne en cette nuit que l'ego ombrageux de Johannes ne pouvait pas vraiment encadrer, c'était bien ce chef ; ce sous-fifre se croyant sûrement important, assez au moins pour intimider ses subalternes, y compris le bandit, alors qu'il n'est en réalité qu'un pion dans les mains de ses maîtres aristocrates. Ainsi, tandis que le hors-la-loi achevait de se rendre aux cuisines du château, il voyait déjà dans sa tête ce minable, qui ne comprendrait certainement pas ce qui allait lui arriver, se faire fouetter violemment par le conseiller ou le chevalier. Cette image lui arracha un mince sourire, sourire qui s'effaça aussitôt lorsqu'il entra dans la cuisine.

Dés qu'il mit les pieds au milieu des établis, des fours et des marmites, le contremaître s'abattit sur Johannes comme la misère sur ses parents paysans restés en Bordeleaux. Encore une fois, il lui ordonna sèchement d'aller apporter de nouveaux repas pour de nouvelles personnes ; c'est à ce moment-là que le hors-la-loi sortit son excuse toute faite, il fallait bien que son seigneur reçoive de l'eau fraîche n'est-ce pas?
Tandis que le regard du chef se portait ailleurs, le rôdeur en profita pour reprendre toutes ses affaires, son arc ainsi que son sac et s'éclipsa sans demander son reste, empruntant la petite porte de service par laquelle il avait été entraîné, presque contraint et forcé par maître des cuisiniers. Revenant parmi les ombres, se fondant entre elles, le bandit recommença à rôder discrètement au pied des murs du donjon, soucieux de se soustraire aux regards de ces hommes d'armes bien étranges, voire dérangeants.
Voulant rapidement trouver une issue, Johannes s'est en fait trés vite retrouvé face à l'embarras du choix.
Pendant quelques secondes, il pensa à revenir naturellement vers la portion des murs qui s'était écroulée lors de son "infiltration" du donjon. Toutefois, il finit par chasser cette idée de ses pensées: cela serait rapide, mais aussi dangereux et surtout stupide de vouloir repasser exactement par là où l'on est entré. Johannes avait certes pris de gros risques tout au long de cette soirée, mais il n'était pas non plus téméraire à ce point.
C'est alors qu'il envisagea l'idée de partir de ces lieux en escaladant les murailles ou bien en cherchant une petite porte, une poterne qui ne serait pas gardée. Le renégat finit par opter pour ce choix, prenant certes beaucoup de temps mais aussi plus furtif et ayant plus de chance d'aboutir sur une réussite.
Discrétion; Patience; Ruse; Johannes se doit d'agir à partir de ces principes, car contrairement aux gorilles de Viktor et aux partisans de ce Chevalier Noir intrigant, il ne peut se permettre de recourir à la force brute, aux intimidations, au chantage et à la torture, même gratuite. Il ne doit tout simplement pas se faire remarquer pour réussir ses objectifs, sans qu'on se doute qu'il soit lui aussi un énième participant dans cette fameuse chasse à la fillette. Johannes. Elohim. Jaques. Peu importe comment on le voit et comment on l'appelle, tant qu'il ne laisse pas de traces....

C'est bien le problème qui se serait posé au bandit s'il aurait voulu sortir normalement par la porte principale du château. Certes, il pouvait encore jouer la carte de l'audace et potentiellement réussir, mais il laisserait aussi des traces de son passage. Bien que le rôdeur rechigne à l'admettre, il a déjà laissé des impressions dans ce donjon, que ce soit avec la portion de muraille écroulée, auprés du chef des cuisines ou bien des deux nobles. Peut-être qu'ils l'oublieront, mais ces gens-là pourraient trés bien se souvenir de lui, encore plus s'il passe volontairement et sans pression par une porte gardée, surveillée par leurs propres sentinelles.
En conséquence, ayant fait son choix, Johannes commença à arpenter furtivement les bases des murailles ; se déplaçant à pas de loup, évitant la lumière des torches, pouvant s'accroupir, se cacher derrière quelque chose ou même ramper au sol pour ne pas se faire voir des gardes ; son regard concentré sur ce qui l'entourait, à la recherche d'une poterne non gardée ou d'un endroit pour escalader les murs.
Si tout se passait comme prévu et que le rôdeur arrivait à sortir de l'enceinte tout en passant inaperçu, alors il commencerait à chercher un endroit pour -enfin- dormir, de préférence dans le village, une botte de foin faisant tout à fait l'affaire, par exemple. Dans tous les cas, il se tiendrait aussi loin que possible des bois, sûrement hantés qu'ils sont à cette heure par des créatures toutes plus horrifiques les unes que les autres. Si rien d'autre ne serait à signaler, dés que la lumière commencerait à apparaître -ou dés qu'il ferait moins sombre, Johannes se trouvant quand même dans le Moussillon ; le rôdeur reprendrait la route, suivant le trajet des cavaliers que le tavernier lui avait raconté.
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | SAN 37 | PV 8/65

"Être prévisible est une faiblesse"

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[MJ] Neferata

Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par [MJ] Neferata »

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Après l'audace, ce fut le choix de la raison et de la prudence qu'il l'emporta. Malgré l'agitation et les patrouilles qui s'accélérait dans l'enceinte de la fortification, Johannes parvins à se faire très discret. Usant à la fois de l'image d'un humble serviteur... et l'image d'une ombre discrète. Cela permit au bandit d'atteindre les murs et de chercher une poterne oublier par les patrouilles. Il n'y avait plus besoin d'observer maintenant, juste de longer la pierre. Finalement, la fameuse poterne fut découverte, barré depuis l'intérieur par une large poutre en bois renforcé de ferraille. Heureusement que Johannes était à l'intérieur.



Soulevant la poutre et ouvrant la porte en grand, Johannes put alors sortir de la fortification et retourner au village, se mettant vite à l'abri dans les ruelles pour devenir cette fois si, véritablement introuvable. Certains habitants étaient d'ailleurs debout malgré cette heure plutôt tardive, réveillé sûrement par l'agitation du à l'intrusion de Johannes. Tous allaient de leur propre petite hypothèse, certain parlé d'un étranger attiré par les richesse du seigneur ou par la beauté de la dame du donjon.



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Leurs explication allait plus du conte de fée qu'autre chose, d'autre allèrent même parler d'invasion de créature du nord, d'assassin du Roy de Bretonnie ou encore des monstre des forets sortant pour ravager le duché. En tout cas, malgré un certain dramatisme, personne ne semblait inquiet... au contraire ils étaient plus désabusés qu'autre chose, apparemment déjà bien habitué aux catastrophes.



Mais peux importe, Johannes c'était enfui, personne n'était à ses trousses... pour l'instant. Cependant les informations recueillis semblait avoir valut le risque, mais restaient ils savoir quoi faire maintenant. Johannes avaient eu plusieurs idées... choisir un camps, jouer sur les deux tableaux... mais y avaient ils un autre camps voulant la gamine que le bandit ne connaissait pas. Et si aider l'un de ses camps... quoi en tirer ? Juste de l'argent, ou autre chose ?



Mais peut être que pour l'instant le mieux serait surtout de se reposer... après tout Johannes n'a pas vraiment eu le temps de se reposer depuis trop tôt le matin.

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Johannes La Flèche
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Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par Johannes La Flèche »

Dans le folklore et les légendes de Bretonnie, on raconte que seuls les gens fous, les corrompus, les plus amers ou les plus désespérés osent pénétrer, voire même chercher refuge dans le Duché Maudit. On était alors en droit de se demander si le rôdeur faisait partie de ces individus. Car en une seule journée, Johannes avait pu voir de nombreux aspects qui caractérisaient le Moussillon: pays morne et décrépit, hanté jour et nuit par les morts sans repos, arpenté par des seigneurs et des hommes cruels, sans foi ni loi ; une contrée dont la malédiction se manifeste, voire se ressent partout, jusqu'aux plus simples paysans, mis au ban de l'Humanité par les stigmates et la damnation qu'ils traînent avec eux. La damnation, voilà ce qui pourrait être la définition même de ce duché.
Pourtant, toutes ces caractéristiques, que d'aucuns auraient trouvé dérangeantes et malsaines, une fois la surprise initiale passée, n'ont affectées le renégat que partiellement. Des zombies erraient dans les bois? Des psychopathes massacraient et torturaient tout un village pour le plaisir? Des sentinelles ensorcelées gardaient des châteaux en ruines? Un seigneur servant un Chevalier Noir et dissimulant sa véritable nature sous son armure voulait pourchasser une fillette? Trés bien, le bandit composera avec tout ce monde, si cela peut l'aider à atteindre ses objectifs. En un jour et une soirée, il s'était presque adapté au Duché Maudit.

Toutefois, si le hors-la-loi voulait réussir dans ses recherches sur l'enfant, l'adaptation seule ne suffirait pas, il lui faudrait aussi agir de sa propre initiative, être présent au bon endroit et au bon moment ; ou au moins éviter de se retrouver dans la situation inverse. C'est de ce type de circonstances dont le rôdeur vient de se tirer d'ailleurs, venant tout juste de réussir à s'exfiltrer du château, au beau milieu de la nuit, par une poterne dérobée.
Désormais, Johannes rôde furtivement dans les allées du village, se faufilant entre les cahuttes, frôlant les murs, s'abaissant sous les "fenêtres". A travers ces trous creusés dans la boue et le torchis, par delà les portes en bois vermoulu, le renégat entend les bruits et les rumeurs de paysans visiblement couche-tard. A vrai dire, même si cela lui rappelle quelque part la vie qui animait son village en Bordeleau, avec tout le monde ne pouvant s'empêcher de jaser et de discuter d'un fait "exceptionnel" qui se passait dans le hameau, il n'écoute pas vraiment leurs spéculations ; ces villageois ne savent pas ce qui s'est passé dans le donjon, seul Johannes connaît bien les évènements et c'est tout ce qui compte. Mobilisant une dernière fois son corps et son esprit, le bandit chercha un endroit où il pourrait se poser et se reposer aprés cette longue journée palpitante. Au bout de quelques minutes, aidé par la lueur de la lune, il finit par trouver une petite étable vide et collée à une cabane d'où ne sortait aucun bruit, ses habitants devant sûrement dormir à l'heure qu'il est, s'étant couchés aprés en avoir eu assez de se perdre en commérages et bavardages sans conséquence. Depuis l'angle d'une cahutte, le rôdeur traverse rapidement l'allée qui le sépare de l'étable.


Quand il finit par arriver sur place, le renégat fut bien content de trouver plusieurs meules de foin, qui avaient été laissées ici pour qu'on puisse les engranger et non les donner aux animaux ; en parlant d'animaux, il n'y en avait aucun d'ailleurs dans cette étable, mais à ce stade là le bandit s'en moquait éperdument. C'est que la fatigue prélève un tribut de plus en plus lourd à supporter pour le rôdeur. Il s'approche alors des tas de foin, commençant par dissimuler son sac dans l'un d'entre eux et finissant par s'incruster, puis s'enfoncer dans celui d'à côté ; aprés s'être calé bien à l'intérieur de la meule, le hors-la-loi s'immobilise définitivement, le sommeil et l'épuisement rafferment leur emprise sur lui. Toutefois, dans son esprit gagné par l'engourdissement, une dernière question surgit. Que ferait-il demain? A cette simple évocation, le renégat émet un long bâillement, à s'en décrocher la mâchoire. Ses pensées, atteintes par le sommeil, règlent trés vite le problème. Demain matin, il se lèvera et agira par défaut, comme agent libre oeuvrant pour le compte de l'impérial blond aux yeux bleus ; il quittera définitivement le village et esseyera de remonter la piste des chevaliers ravisseurs, en suivant les indications que lui ont fourni ce noble capricieux et le tavernier du village. Quand au reste....eh bien il prendra les évènements comme ils viendront. On verra bien ce qui se passera, inutile de faire des plans sur la comète.
Bien sûr qu'il n'oublie les informations accumulées au cours de cette journée, bien sûr qu'il se souvient du groupe d'hommes d'armes, qui est également à la recherche de la fillette ; évidemment qu'il garde en mémoire le comportement et les paroles des deux nobles dans la salle à manger du donjon. Quelque part, on peut dire que le rôdeur possède bien plus de renseignements que nombre de personnes concernées par cette chasse à la fillette ; mais d'un autre côté aussi et cela est évident, il ne possède pas toutes les informations, il n'a pas toutes les cartes en main. Il serait donc bien prétentieux de vouloir élaborer un plan génial, ou même une stratégie sur le long terme. En fin de compte, Johannes ne sait pas, Johannes ne sait plus, Johannes a surtout envie de dormir en fait. Et c'est ce qu'il ne tarde pas à faire d'ailleurs ; les membres de son corps se détendent, ses paupières lourdes se ferment, et son esprit finit par s'évader de la réalité. Peut-être que Morr ou la nuit lui porteront conseil....
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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[MJ] Neferata

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