[Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Les gens du Hochland sont célébres pour leurs talents de chasseurs et les denses forêts de leur province. Une bonne partie de leurs armées est composée d'habiles arquebusiers. Le Comte Ludenhof tient sa cour à Hergig.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test d’INT : 4 ! Encore une bonne réussite. Décidément mes PJs en général sont chanceux ces derniers temps.
La ville n’ayant plus que la taille d’un gros bourg, il fut rapide d’atteindre le lieu où l’on bâtissait les locaux du nouveau collège de magie. Sur le chemin, le Loup Blanc put constater discrètement qu’il était suivi à petite distance par l’homme malingre en haillons. Ce dernier, à un moment donné, fit un signe de la main à un docker costaud, chauve et imberbe mais lourdement tatoué, torse et pieds nu et qui portait un bandeau sur le front de la même couleur que ses braies, d’un rouge sale et délavé qui tirait maintenant fortement sur le brun. Le docker répondit à ce signal par un signe de tête affirmatif en signe de compréhension, et s’éloigna dans une autre direction que ni Geralt, ni Gertrud ne purent déterminer sans risquer de se trahir. Car la bonne nouvelle était que le mendiant qui les filait n’était pas très doué. Non seulement il s’était fait repéré, mais en plus, il n’avait, paraissait-il, toujours pas compris qu’on l’avait grillé. Il suivit donc le duo sur tout le trajet, en restant en permanence entre une quinzaine et une vingtaine d’eux.

Une grande partie du complexe de la nouvelle académie de magie était déjà achevée, mais toute une aile restait en construction. C’est alors qu’ils passaient devant cette aile qu’ils furent hélés par une femme d’âge mûr en robes amples de couleur écru, couverte de rides et dont les cheveux blancs étaient parsemés de lierre. Elle portait une grande faucille à la ceinture, symbole de l’ordre de Jade, le domaine de la Vie, que Geralt commençait décidément à savoir reconnaître. Elle semblait avoir une autorité certaine, puisque plusieurs mages travaillaient aux côtés des ouvriers classiques sous ses ordres, aidant à la reconstruction de l’édifice par leur magie.

La vieille sorcière s’adressa aux nouveaux venus en ces termes précis :


-Bonjour, que puis-je faire pour vous ? Si vous souhaitez louer nos services, sachez que cela ne sera pas gratuit. Le collège a besoin de fonds en ce moment plus que jamais pour financer la reconstruction.

Ce fut Gertrud qui répondit la première, d’un ton neutre :
Image -A vrai dire nous ne savons pas encore si nous avons besoin de vous, ce serait plutôt pour un « devis ». Récemment, l’un de nos amis, un nain, a reçu un coup d’épée magique sur le crâne. Depuis, son comportement a radicalement changé. Nous craignons qu’il n’ait perdu la tête… D’ailleurs, l’une de vos collègues, une druidesse du nom de Calixyne, nous a prévenus que cela pouvait se produire, mais à l’époque les séquelles n’étaient pas encore apparues de manière visible.
La mention d’un objet magique éveilla immédiatement la curiosité dans les yeux de la petite femme aux cheveux blancs. Ses yeux brillèrent et elle répondit :

-Hum, je vois. Avez-vous l’arme en question sur vous ? Nous souhaiterions l’examiner. Sans cela, je crains fort que ne nous puissions vous être d’aucune aide, car la magie est aussi diverse que spécifique. Mais si nous avions l’occasion d’étudier cette arme, nous pourrions certainement vous dire si oui ou non sa magie est à la source de la folie de votre amie, et peut-être en mesure d’espérer le guérir.

Le choix de confier ou non Glace-les-Cœurs à la sorcière de Jade et plus généralement au collège de magie impérial du Hochland –car elle ne serait sans doute pas seule à l’étudier-, revenait bien sûr à Geralt qui la portait toujours enveloppée dans un drap gelé et complètement rigidifié sur son dos.
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

La ville étant de petite taille, il ne fallu guère beaucoup de temps au duo pour rejoindre leur destination : le collège de magie. Marchand à travers la population, Geralt nota que comme prévu, l'homme en noir les suivait à la trace, à une distance de quinze à vingt mètres environs. Il était navrant de voir que l'homme en question n'était en rien doué pour la filature, un véritable travail d'amateur en sommes. Mais malgré cela, un élément n'échappa pas à l'œil avisé du chasseur de monstre, en effet "l'espion" fit signe à un docker, un homme assez costaud et au physique des hommes de mains dont certaines personnes mal intentionnées aimaient à engager pour les protéger... Geralt sentait que quelque chose se préparait, il espérait que cela n'avait pas un lien avec le chauve ou son patron le chef de bande estropié... Car si telle était le cas, Geralt commençait a penser que la fuite ne pourrait résoudre ce problème de taille, et que tôt ou tard, il faudrait définitivement qu'il se débarrasse de ces gêneurs une bonne fois pour toute.
Mais pour l'heure, ni lui ni Gertrud n'était en mesure d'approcher l'homme qui les suivait sans que celui ci ne prenne peur et décide de s'enfuir. Il allait donc falloir se montrer patient pour obtenir des réponses.

Arrivant dans le bâtiment de magie en pleine reconstruction, ils furent accueillit par une femme en robe, cheveux blanc et dont un symbole en forme de faucille ornait la ceinture. Un symbole qu'il avait déjà vu de nombreuses fois sur les usagers de la magie du domaine de la vie.
Laissant Gertrud prendre les rennes de la conversation, il semblait possible que des mages acceptent de s'occuper du cas du nain Sannri, mais dans ce monde rien n'était gratuit. Mais pour tout diagnostique, il fallait connaître la cause du mal, et le sujet de l'épée de Sophie fut mit sur la table. Il n'échappa pas à Geralt le regain de curiosité qui jaillit du regard de leur interlocutrice quand on se mit à parler d'objet magique. L'appât du gain était une chose commune à tous, même aux mages semblait il...

Geralt s'avança, et retira l'épée fixé dans son dos, celle ci toujours enveloppé dans le drap qu'elle avait congelé par sa sombre et funeste magie. Et même à travers le bout de tissu, il avait la sensation de sentir la volonté de Sophie résonner dans cette arme qui recherchait désespérément sa maîtresse.
Geralt montra la lame telle qu'elle, mais imposa quelques conditions avant tout expertise.


"Bonjour, mon nom est Geralt. Membre de l'inquisition. Je préfère vous arrêtez tout de suite madame, cet objet n'est ni à vendre, ni à donner, je l'emmène dans un endroit où elle ne pourra plus jamais nuire."

Il marqua une pause, sachant très bien que cette lame représentait pour lui la mort de Nathalie, car c'était celle ci qui avait porté le coup fatal à la douce Bretonnienne.

"Elle appartenait à une sombre créature, une vampire, qui désormais n'est plus. On ne peut toucher cette lame, sa magie de glace dévorant tout ce qui est de chair ou de matière."

Les informations qu'il avait sur cette arme était moindre il en était bien conscient, mais peut être que les mages de ce collège pourrait lui en dire plus, peut être même pourraient ils expliquer si oui ou non le comportement bizarre de son camarade le tueur nain était belle et bien lié à l'attaque qu'il avait subi par cette lame maudite. Geralt n'avait pas hésité à dire que l'anciene détentrice de l'arme avait été une vampire, il fallait aussi comprendre que les mages étaient plus réceptif à ce genre d'information que le commun des mortels qui voyaient les créatures de la non vie comme des monstres sortant tout droit de contes pour enfant.

"Comme mon ami vient de vous le dire, nous ne sommes ici que pour un devis. J'entends bien que celui ci sera gratuit, en échange vous pouvez étudiez cette arme, et je parle bien sûre d'une personne compétente, pas d'une troupe d'élève intrigué par un tel objet, inutile d'attiser la convoitise... Si vous trouvez quelque chose en lien avec mon ami nain... Nous pourrons discuter d'un prix si son mal est soignable ou pas. Mais... Je veux assister à l'étude de cette arme... Comprenez bien que je préfère ne pas m'en éloigner, vu les risques prient pour l'obtenir."

Il observa la mage avec attention, avant de poser une dernière question pour conclure ou non le marché qu'il avait fixé.

"Alors ? Sommes nous d'accord ?"
Si elle accepte, je la suis pour qu'elle puisse étudier l'épée (histoire de pas trop m'en éloigner, et aussi pour en apprendre plus sur cette arme.)
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA : 4. Réussite.
La réponse de Geralt ne plût guère à la magicienne en robe blanche dont le sourire aimable se changea en un air plus sec. Toutefois, elle garda son calme et répondit d’un ton neutre :

-Oui, on reconnaît bien la patte grossière de l’inquisition dans vos manières aussi directes que frustres et indélicates, et surtout totalement hors de propos. Sachez, mon bon monsieur, que vous n’avez aucune autorité sur moi et que si je le souhaitais, je pourrais non seulement vous éliminer sur le champ avant même que vous n’ayez le temps de dire « ouf », mais je pourrais même le faire légalement.

Ses yeux fixèrent ceux du Loup Blanc et elle ne cilla pas, faisant une pause pour montrer qu’elle était très sérieuse. Derrière elle, magiciens et ouvriers s’étaient arrêtés et contemplaient le spectacle, la tension était palpable. Mais la vieille femme la dissipa d’un geste de la main pour les remettre tous au travail, sans même leur accorder un regard, ses yeux toujours rivés sur ceux du chasseur de vampire, avec le regard d’une mère qui gronderait son fils, et elle avait largement l’âge pour être la mère de Geralt ! Puis elle poursuivit :

-Vos demandes sont non seulement insultantes, mais complètement inutiles. Comment un jeune homme comme vous, qui ne présente pas la moindre affinité magique pourrait-il savoir si ceux qui vont examiner sa lame sont ou non des élèves ? Comment pourriez-vous comprendre un traître mot de ceux que nous échangerons sur un sujet qui vous dépasse et que vous ne pourrez jamais comprendre ? Pensez-vous utile de m’avertir des effets visibles de cette épée alors que vous savez très bien que les voit autant que vous et que contrairement à vous je perçois encore d’avantage. Sachez pour votre gouverne que cette arme est tellement puissante que n’importe quel mage un tant soit peu doué et même les rares non-mages sensibles à la magie la repèrent à des centaines de mètres. Pour la discrétion ce n’est pas l’idéal.

Quant à son danger et à la soi-disant convoitise qu’elle pourrait engendrer, en dépit de la puissance de cet objet, bien malin celui qui pourra se targuer de se saisir de cette arme, et mieux encore, de l’utiliser. Vous-même avez encore vos deux mains, je vois donc que vous n’avez pas tenté cette bêtise.

Elle soupira puis continua, d’un ton qui n’admettait aucune réplique :

-Mais passons sur vos gamineries. Vous autres êtes tels des enfants ignorants, ce qui signifie que l’on peut vous pardonner.

Venez avec moi, suivez-moi.

La vieille femme ne toucha même pas le drap qui enveloppait Glace-les-Cœurs, celui-ci se soulevant d’entre les mains du Loup Blanc, médusé, et avança à côté de la magicienne, en lévitation dans l’air. La sorcière se dirigea vers le bâtiment central qui était terminé, et s’adressa à un des mages présents dans le hall :

-Fildor, va immédiatement chercher Aldebrand c’est urgent.

Le mage acquiesça et se dépêcha de sortir du hall, tandis que la vieille femme entrait dans une pièce annexe plus petite, qui ressemblait à une forge située dans le collège de magie, mais avec des tas d’objets inconnus à Geralt. Là, se trouvait une jeune femme brune au bras gauche tatoué, et en train de forger comme un homme le ferait, spectacle pour le moins inhabituel.
Image


En voyant s’approcher la dame âgée, la jeune s’arrêta immédiatement de forger et la salua :


-Madame la directrice, que me vaut ce plaisir ?

La directrice de l’école de magie lui fit signe qu’elle pouvait continuer, ce qu’elle fit en se dépêchant néanmoins de terminer alors que la vieille dame, Geralt et Gertrud s’asseyaient sur des tabourets proches. Dès que la travailleuse eut fini de donner forme à une épée, la cheffe de l’établissement reprit :

-Armelle, je vous ai déjà cent fois de m’appeler Mathilda, je ne suis pas si vieille quand même non ? Mais pour vous répondre, je pense que ceci pourrait vous intéresser.

Aussitôt, le drap se brisa en morceaux : rigidifié par le froid, il ne pouvait plus être retiré autrement, de toute manière. La forgeronne plissa les yeux et se prononça :

-Intéressant, intéressant, en effet. Une arme dangereuse et d’une grande puissance, assurément. Mais je doute que quiconque puisse la manier, cependant. Elle serait capable de solidifier presque instantanément ce qui l’entoure si on la plongeait dans une cuve de métal en fusion. Mais au fait, qui sont ces gens et que veulent-ils ?

-Ce sont des héros et c’est la providence qui nous les envoie.

Un sourire mutin apparut sur le visage de la directrice, lorsque la porte s’ouvrit, laissant entre une dizaine d’hommes en armures de plates complètes, armés de lourdes épées à deux mains. Tous avaient l’air de vétérans avertis et scrutèrent les environs à la recherche du moindre danger. Ils sécurisèrent la zone rapidement. Puis, dans leur foulée, un homme grand et maigre entra, revêtu d’habits de nobles rutilants. Il était imberbe, avait la face allongé et d’une forme rappelant vaguement un losange, et son nez était long et tombant, et à sa ceinture était attachée une épée magnifique, qui n’avait que onze équivalents dans le monde. A sa vue, Armelle la forgeronne eut un hoquet de surprise et s’empressa de s’incliner, en mettant un genou à terre. La vieille femme elle resta droite, mais Gertrud Teizer, par souci de ne pas commettre d’impair, imita la forgeronne. La porte se referma toute seule derrière le nouveau venu, enfermant les occupants dans l’inimité de la pièce.
Image


L’homme en question leur fit signe de se relever, remercia d’un signe de tête la vieille femme qui eut un petit rire, puis s’adressa directement à Geralt :


-Geralt le Loup Blanc, membre du Noble et Chevaleresque Ordre du Repos Mérité de la Confrérie du Suaire, je présume ? Et cette dame doit être Gertrud Teizer, non ? Je suis Aldebrand Ludenhof, Comte Électeur et Grand Baron du Hochland, Maréchal du Bief de la Talabec, Défenseur des Sanctuaires et Baron de Hergig. Enchanté de vous rencontrer.

J’ai récemment été avisé par diverses sources fiables, entre autres l’Ordre de Jade, mais également par ma propre armée régulière et des missives officielles provenant de la mine de Khrazi Drudd de vos exploits dans la Drakwald. Dès qu’elle vous a vu arriver, Mathilda, maître magister de l’Ordre de Jade et directrice de cet établissement et accessoirement ma principale conseillère en matière de magie, vous a reconnu et a jugé bon de me prévenir. Elle a bien fait.

Evidemment, vous comprendrez que les évènements de la mine, tout comme cette conversation, devront rester strictement confidentiels. Il ne serait pas dans l’intérêt du peuple qu’il soit au courant de certaines choses. Mais j’ai toute confiance en vous là-dessus, vous devez connaître la valeur du secret, puisque votre ordre a pour habitude d’agir dans l’ombre.

Sachez que le danger représenté par cette Sophie Hohenbach était réel. Depuis la Tempête du Chaos, la région est exsangue, et nos forces auraient été en difficulté contre une adversaire telle que cette vampire. Oh, bien sûr, nous aurions sans doute fini par l’emporter, mais au prix de centaines de vies que vous avez épargnées.

Plus important encore, vous avez rétabli l’autorité incontestée du Hochland sur la Drakwald grâce à l’établissement d’un nouveau comte fidèle et vassal, qui a l’appui de sa population, Huldîn Aldrech.

Pour toutes ces raisons, je me devais de vous féliciter personnellement et tenais à vous récompenser à la hauteur de votre service rendu à ma province. Pour cela, je vous accorde, à vous Geralt, le titre honorifique de « pair du Hochland », qui vous donnera droit dans ma province à quelques avantages en nature, comme un laissez-passer gratuit aux douanes et péages pour votre personne, ainsi que le gîte et le couvert gratuits dans tous les bâtiments publics du Hochland. Vous pourrez arborer cette médaille comme symbole de votre rang privilégié pour services rendus.

Et bien entendu, je vous reste redevable. Si vous avez une demande, et je dis bien une, que ce soit un service, de l’argent ou un objet, n’hésitez pas, je verrais ce que je pourrais faire.

Mais ce n’est pas tout. Les hommes de votre trempe se font rares, Geralt, trop rares. Et le Hochland a besoin d’hommes comme vous, plus que jamais. C’est pourquoi je vais vous faire une proposition que j’aimerai que vous examiniez attentivement avant de me donner votre réponse.

Je suis prêt à vous offrir un poste de responsable de la sécurité publique au sein de mon administration. Concrètement, vous seriez à la tête d’un service secret, une équipe choisie par vos soins placée sous vos ordres, qui aurait pour but de traquer et d’éliminer toutes les menaces qui pèsent sur le Hochland, bandits ou monstres. Rien de bien différent de ce que vous faites déjà, en somme. Evidemment, vous resteriez membre de votre ordre à titre honorifique, cela va de soi, mais au lieu d’un travail itinérant et solitaire, je vous propose un poste ancré sur un territoire, avec tous les avantages liés à votre fonction. Logement de fonction, serviteurs, passe-droits, salaire raisonnable…

Qu’en dites-vous ?
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

Les termes du deal fixés par le loup blanc n'étaient que peu contraignant en réalité, mais le chasseur de monstre avait oublié qu'il avait affaire à une mage, et que ces femmes avaient pour le plus souvent des caractères bien trempée, n'aimant guère être "commandé" par de simple homme n'ayant aucune connaissance magique. La tension monta d'un cran si bien que dans les alentours, ouvriers et mages cessèrent toutes activités, comme s'attendant à voir la situation dégénérer d'une seconde à l'autre. Malgré les menaces de la mage à son égard, Geralt resta de marbre, ne doutant en rien des capacités de son interlocutrice, il était même conscient qu'elle pouvait en effet le faire disparaître comme bon lui semblait. Pour autant jamais le chasseur de monstre n'aurait levé son arme contre elle, sachant très bien de quel ordre elle faisait partie, elle était donc une amie de Calixyne et de Myrianna et donc une potentiel allié.
Malgré toutes ces réticences, la femme aux cheveux blanc accepta tout de même que lui et Gertrud puisse l'accompagner. Usant de sa magie, elle s'empara de l'épée de Sophie, celle ci s'élevant avec grâce dans les airs. Parcourant les quelques couloirs encore en construction, Geralt admira les moyens mit en œuvre pour bâtir cet endroit. Depuis toujours dans l'Empire, la magie en avait déterminé l'avenir, et les mages s'étaient par la même occasion fait une place de choix au sein des plus haute sphère du pouvoir. Ils étaient donc devenu des personnages craints et respectés.

Ils entrèrent donc dans ce qui ressemblait à première vue à une forge, où on pouvait y trouver des objets divers et variés et dont pour la plupart, l'utilité échappait complètement à Geralt. Ici, se trouvait une femme en plein travail, forgeant comme n'importe qu'elle forgeron, il était étrange de voir une femme pratiquer ce genre de métier là où au sein de l'empire, les forgerons étaient en général des hommes.
Restant en retrait et silencieux, Geralt supposa que cette femme pourrait donner les réponses qu'il recherchait concernant l'arme "glace-les-cœurs", était telle à l'origine des "absences" du nain ? Cette arme aussi terrible et maléfique soit elle pourrait elle être un jour brandit par l'Ordre de la couvée du corbeau contre la non vie ?
La forgeron observa avec attention l'arme, expliquant qu'il semblait peu probable que quelqu'un puisse la manier un jour, sa magie pouvant même geler une cuve de métal en fusion... Voila qui était en effet impressionnant. Mais alors qu'il s'attendait à en apprendre plus, l'expertise fut interrompu par une visite des plus inattendu...

En effet, une dizaine d'hommes en armure lourde apparurent soudainement sécurisant les lieux, le premier reflexe de Geralt fut de poser sa main sur la garde de son épée, mais il relâcha tout de suite la pression, voyant que ces combattants n'avaient pour l'heure rien d'agressif. Et puis, un homme grand et maigre entra, vêtu de beaux habits, et à l'allure imposante et dégageant une grande prestance. A sa ceinture, une arme était fièrement exposé, ressemblant légèrement à celle que Geralt avait, accroché dans le dos... Une arme de manufacture naine, il le voyait aux nombreuses runes gravées sur la lame. Dès lors, Geralt comprit de qui il s'agissait... Le comte électeur Aldebrand Ludenhof... Geralt le voyait en chair et en os pour la première fois, mais avait déjà pu le voir sur quelques gravures et autres ouvrages historiques.
Par réflexe, le chasseur de monstre posa genou au sol, car même si il était membre de l'Inquisition, il n'en devait pas moins qu'il était un homme de basse naissance, devant ployer le genou devant n'importe quel seigneur au service de l'Empereur.
Tous eurent l'autorisation de se relever, et il n'échappa pas à Geralt le petit rire que laissa échapper la directrice de l'école, signe qu'elle semblait lié à cette arrivée impromptu du comte. Le dirigeant se lança donc dans l'explication de sa venue, présentant Geralt et Gertrud à la forgeron qui quelques secondes plutôt avait demandé à Mathilda qui était ceux qu'elle avait qualifié d'inconnu.
Le comte revint sur les évènements de la Drakwald, la mort de Sophie avait pour ainsi dire ôté une épine du pied au comte, empêchant ces armées de mort vivant de fondre sur la région et ainsi lancer le pays dans une guerre couteuse en vie et en moyen, là où déjà le Hochland peinait à se relever de la tempête du chaos. Il semblait que cela faisait un moment que le comte électeur cherchait à retracer le parcours du loup blanc dans l'espoir de pouvoir le rencontrer enfin.
Quoiqu'il en soit, il gratifia tout d'abord Geralt du titre honorifique de "pair du Hochland", lui donnant accès à quelques privilèges non négligeable, pour cela il lui faudrait simplement arborer la médaille que le comte lui remit en main propre.
Ensuite le comte accepta d'accorder une faveur au chasseur de monstre, lui demandant si il désirait quelque chose de particulier... Mais sur le moment Geralt n'eut rien à répondre, trop abasourdie par cette rencontre des plus singulière.
Enfin, le comte proposa une place à Geralt au sein de son administration, une sorte de groupe secret influent sur le Hochland dans la recherche de monstres, bandits et complots... A cet instant, Geralt repensa aux femmes dans les chariots qu'il avait été obligé de défendre sous la contrainte du chauve... l'offre du comte pourrait lui permettre de remonter jusqu'à la source du réseau et ainsi retrouver la trace du chef de bande estropié... Mais... Geralt le savait, tout ceci était impossible, il ne pouvait accepter une telle offre.


"Comte je..."Il se secoua la tête comme pour se remettre de toutes ces nouvelles. "Pardonnez ma réaction, il est rare que des hommes de votre rang accepte de me rencontrer... D'ordinaire ce genre de rencontre avec les hautes sphères du pouvoir me font préjudice. Ma profession fait de moi un homme à problème."

Il réfléchit quelques secondes, cherchant ses mots pour répondre à la demande du comte, il le savait dans ce genre de situation il fallait faire preuve de tact.

"Toutes ces faveurs... Et cette proposition... Vous me faîtes honneur, mais... J'ai bien peur de devoir refuser ce poste... Comprenez que une fois que l'on rejoint l'Ordre de la couvée du corbeau, on ne peut s'en séparer que dans la mort... J'ai fais mes vœux devant Morr et je dois m'y tenir."

Il observa le comte dans les yeux, cherchant à y lire une quelconque réaction.

"Vous me voyez comme un héros, mais sans les combattants de la Drakwald, sans les mages de Jade... Sans tous ceux qui sont morts lors de ce combat... Je n'aurais jamais pu abattre Sophie... Ceux sont eux les véritables héros de cette histoire.
De plus sachez que Sophie n'était pas ma cible, c'est un autre que je traque, il m'est donc impossible de m'installer ici au sein du Hochland pour vous servir. J'ai encore une mission à accomplir, et mes frères de l'Ordre attendent mon retour. Un mal bien plus terrible que Sophie pèse sur l'Empire..."


Il se tourna alors vers Mathilda.

"Pardonnez moi de vous avoir offensé plus tôt ma dame... Ces dernières semaines ont été compliqué, et je suis devenu de nature trop méfiante... Je dois beaucoup à votre ordre, à Dame Calixyne et aussi à Dame Myrianna, dont j'espère vous pourrez me donner des nouvelles ?"

Il reporta son attention sur le comte. En effet, il avait de nombreuses questions, et comptait bien faire part du commerce humain qu'il avait mit en lumière au comte, mais avant, il faudrait peut être parler dans une sphère plus privé.

"Dois je comprendre comte que l'homme qui me suit depuis mon arrivé en ville est un de vos informateurs ? Vous attendiez mon arrivée, je fais donc cette supposition. Quand au service que vous pouvez me rendre... Je dois vous avouez que vous me prenez de court, et j'aurais besoin du temps de la réflexion si vous me le permettez pour vous répondre, j'ai de toute façon une affaire à régler ici en ville."

En effet, pour l'heure, il devait encore s'occuper du cas de Sannri, et pour cela seul les mages de jade pourraient l'aider. Concernant l'épée de Sophie, Geralt avait encore dans l'idée de l'emmener avec lui au QG de l'Ordre, mais une autre solution allait peut être se présenter, en effet peut être était il possible de détruire cette arme par la magie ? Seul la dénommé Armelle pourrait le dire.

"Comte... Je ne peux vous aider en entrant à votre service, mais j'ai peut être une information qui pourrait vous permettre de mettre en lumière quelques activités qui je le pense risque de vous déplaire. Mais peut être souhaitez vous que ce genre de chose soit débattu dans une sphère plus privé ?"
Alors si le comte veut que je lui raconte direct mon information, et bien inclut cela direct dans ton prochain poste, je vais tout simplement raconter l'histoire du commerce humain, le chef de bande estropié, le chauve, les pots de vin... Même si tout cela est maigre et que je n'ai pas vraiment de nom à fournir, peut être fera il quelque chose ?

Après si il compte me revoir plus tard dans un cadre plus privé (pour que je lui fasse part du service qu'il pourrait me rendre après réflexion) et bien dans ce cas, je lui raconterai l'histoire du commerce humain plus tard.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 30 mars 2017, 20:44, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le Comte-Electeur sourit en entendant la réponse de Geralt, comme quelqu’un qui s’était attendu à une telle réponse, même si elle ne lui était pas favorable. Il soupira et répondit :

-Je ne peux pas dire que je ne m’y attendais pas, même si je regrette que vous preniez cette décision.

Quant à l’homme dont vous parlez, non, je ne sais pas de qui il s’agit. J’ai été informé par Mathilda de votre arrivée il y a quelques minutes seulement, mais cette ville est hélas suffisamment petite pour que l’on puisse la parcourir en un rien de temps. Avant cela, j’ai reçu un oiseau d’une de mes garnisons m’apportant un rapport très confidentiel de l’ultime survivant de l’équipe chargée de la protection du collecteur d’impôts Zacharias Fulsang. Une terrible perte d’ailleurs, c’était un homme fidèle de grande valeur. Un autre rapport à votre sujet m’était déjà parvenu lui par la voie de Mathilda, qui avait été informée par la druidesse nommée Calixyne de vos actions.

Par ailleurs, libre à vous de réclamer ou non votre récompense sur le champ, mais je n’oublierai pas ce que le Hochland vous doit, et il ne sera pas dit qu’Aldebrand Ludenhof est un ingrat. Peu importe quand, vous pourrez faire valoir vos droits et réclamer votre dû.

Au sujet des affaires dont vous souhaitez m’entretenir, vous parlez ici en présence de mages de bataille confirmés et de ma garde personnelle. Il ne saurait y avoir cadre plus privé. Mais faites vite, mon temps est précieux et je ne peux m’attarder trop longtemps, j’ai une province à reconstruire.

Pour sa part, la vieille sorcière rit en entendant les excuses de Geralt à son égard. Elle répondit d’un air amusé :

-Ho, ces deux jeunettes… La plus petiote d’entre elle est encore fourrée dans le Nordland, je suppose, jamais loin de son beau petit général. Quant à Calixyne, je lui ai donné l’autorisation d’épauler Huldîn Aldrech dans ses nouvelles responsabilités. La région est dangereuse et maintenir une magicienne de la vie expérimentée dans les parages aidera à sa stabilisation...
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

A l'annonce du refus de Geralt, le comte électeur ne sembla en rien surpris par le choix du loup blanc, il prit même la nouvelle dans le bon sens, chose rare pour la noblesse humaine dont les représentants n'aimaient guère qu'ont leur refuse quelque chose. Comme il en avait entendu parler, le dirigeant du Hochland était un grand homme.
Pour autant, les réponses qu'il donna à Geralt ne furent pas toutes bonnes à prendre, en effet, concernant l'homme qui le suivait depuis son arrivée en ville, il n'était en rien au service de l'autorité... Voila qui n'augurait rien de bon, cela voulant dire que l'arrivée du loup blanc n'était pas passé inaperçu pour tout le monde... Etait ce encore en lien avec les hommes du chef de bande estropié ? Il ne l'espérait pas.
Dans tous les cas le comte électeur restait ouvert à la discussion, et intima Geralt à lui parler de ces "découvertes" durant son voyage au sein de sa province, ici tous semblaient digne de confiance selon lui, il se plia donc à la volonté du comte.


"Lors de mon voyage, ma route a croisé celle d'un homme dont je me suis attiré les foudres, un bandit dont je ne connais pas le nom mais qui a mit ma tête à prix ainsi que celle de mes compagnons. Pensant qu'avec le temps, il oublierai mon nom, ma route a croisé celle d'un de ces lieutenants, surnommé "le chauve". Il semble que ces gens est mit en place un réseau de commerce humain ici au sein du Hochland, des jeunes femmes enlevées dans quelques villages peu protégés, et revendu à quelques personnalités influentes de la région pour leur bon plaisir."

Il laissa le temps au comte de digérer la nouvelle, ne doutant pas qu'il allait afficher une certaine colère à cette annonce quand on connaissait l'homme d'honneur qu'il était.

"Je n'ai que peu d'info, et aucun nom à vous donner. Mais pour un début de piste, vous devriez vous renseigner à la ville de Bergendorf. Il semble que la milice en place là bas soit corrompu, et que quelques pots de vin aient été reversé au bourgmestre, et autres notables de la ville. Je ne doute pas qu'il sera assez simple de les faire parler pour que vous en appreniez plus."

En livrant ces quelques maigres infos, Geralt espérait nuire ainsi au commerce du chef de bande estropié, et dans le même temps, peut être qu'en agissant vite, il serait possible de sauver les quelques femmes que lui même avait du condamner à leur sort. La mort des hommes du chauve avait sûrement dû retarder toute transaction pour les vendre. Désormais, plus rien ne retenait le comte, et il était probable qu'il quitte les lieux d'ici peu, laissant à Geralt le temps de lui demander la futur faveur dont le comte comptait bien s’acquitter en temps voulu.
Dans le même temps, la matriarche de l'école de magie avait répondu à ses questions. Comme convenu, Calixyne était restée auprès de Huldîn Aldrech, dans le but de le conseiller et de terminer à stabiliser la région dont il avait désormais la responsabilité, il fallait dire que avec la mort de Sophie, il n'en restait pas moins que la menace Skaven était toujours omniprésente.
Quand à Myrianna... Elle semblait toujours être aux dernières nouvelles au sein du Nordland avec la garnison du Général dont il avait fait la rencontre après son premier combat contre Viktor. Il se demanda si la troupe avait pu mettre la main sur les elfes noirs qu'ils recherchaient...


"Bien... C'est une bonne chose." Le ton de sa voix montrait bien qu'il semblait tout particulièrement soucieux du cas de la jeune mage blonde. Même si il ne l'avait vu qu'une fois, Geralt n'avait jamais vraiment caché l'affection qu'il lui portait, celle ci lui ayant tapé dans l'oeil tout comme l'avait fait une dénommé Mélissandre dans une autre vie...

Reportant son attention sur l'arme de Sophie, il pouvait désormais se fier à Mathilda et à son élève pour percer ces secrets. S'adressant à la directrice, il confirma qu'il pouvait laisser la lame ici autant de temps qu'elle en aurait besoin.

"Si vous avez besoin de plus de temps pour étudier cette arme, sachez que vous l'avez ma dame. Une fois que je quitterai cette ville, je pourrai la récupérer, et l'emmener dans un endroit ou plus jamais elle ne sera dressée contre les royaumes des hommes. A moins... Y a t'il un moyen de détruire cette arme par quelques procédés magiques ? Si tel est le cas, alors autant le faire puisque comme vous venez de le dire, personne "d'humain" ne pourra utiliser cette épée."

Il était vrai que si on pouvait la détruire, autant le faire ici et maintenant, après tout, même si son objectif avait toujours été de la ramener à l'Ordre du corbeau, au moins cette méthode lui enlèverait un fardeau pour le reste du voyage.
Geralt repensa à son ami nain, n'aimant guère l'idée de le laisser seul en sachant en plus que quelqu'un en ville les avait prit en filature, mieux valait éviter de rester isolé. Il se demanda aussi si Sannri avait pu retrouver la trace de son elfe Mélianor.


"Pardonnez mon empressement, mais je n'aime guère l'idée de laisser mon camarade nain seul en ville, son état... Etant anormal. Je propose de vous le ramener ici, en espérant que vous puissiez faire quelque chose si un mal le touche. D'ailleurs Dame Mathilda, serait il possible de nous faire sortir de cette école par un autre chemin que celui que nous avons empruntés pour y rentrer ? Cela aura au moins le mérite de nous permettre d'échapper à la surveillance dont nous sommes victimes."
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le Comte Electeur écouta les informations intéressantes que lui transmettait Geralt sur le trafic qui se jouait sur ses terres. Bien que ce dernier n’ait pu lui donner que quelques informations glanées sur le tas et non pas une vision globale, même grossière de l’ampleur des activités malhonnêtes, il en prit bonne note et le remercia en prenant congé :

-Effectivement, ce n’est pas grand-chose, mais suffisamment pour constituer le début d’une piste, d’autant que le sujet est important.

Je ne dispose pas de beaucoup d’hommes disponibles dans l’armée régulière ou au niveau de la province. En ces temps troubles plus que jamais, je dois hélas me reposer sur les milices et les seigneurs et centres de pouvoirs locaux pour diriger, et encore… Même ainsi, c’est à peine si la région ne bascule pas. Il faudra donc agir avec doigté, car nous sommes encore en état de guerre, sous la loi martiale, et que la priorité est avant tout la défense de la province entière, avant la lutte contre les hors-la-loi.

Pourtant, je ne saurais tolérer que des bandits se livrent à un trafic d’esclaves avec ma population. Faute de pouvoir agir en force, je dépêcherai quelques agents pour essayer de remonter à la source et de stopper cette horreur. Toutefois, il faut être réaliste et je doute que les résultats soient garantis et immédiats. Avec quelqu’un comme vous sur l’affaire, j’aurais été plus optimiste…

Enfin, comme je le dis souvent : Nous survivons, et là où il y a de la survie, il y a de l’espoir. Au revoir, Geralt, j’espère.


Sur ces mots qui étaient presque devenus sa nouvelle devise suite à la quasi-destruction de sa province, Aldebrand Ludenhof s’en retourna et quitta la pièce, accompagné par ses joueurs d’épée.

Lorsque le Loup Blanc posa la question de la destruction de Glace-les-Cœurs, la vieille directrice échangea un bref regard avec la magicienne forgeronne, qui eut pour effet de fermer la bouche de cette dernière qui s’apprêtait sinon à répondre elle-même. La plus âgée se chargea donc de répondre à la question à sa place :


-Bien sûr. Ce genre d’arme est trop dangereux pour qu’on prenne des risques. Néanmoins, pour des raisons d’élémentaire prudence, il nous faudra effectivement un certain temps avant de la détruire, afin de s’assurer qu’aucun enchantement n’a été négligé. Parfois certains petits malins piègent leurs équipements pour qu’ils explosent si on essaye de les détruire. Pour cette raison, la destruction aura lieu dans un compartiment adapté.

Après quoi l’on fit sortir conformément à sa volonté Geralt et Gertrud par un autre endroit, sans que nul ne puisse les suivre cette fois-ci. Ils retrouvèrent finalement le nain, au point rendez-vous. Et avec lui, le lot de suiveurs indiscrets habituels. Sannri Barbe-Enflammé arborait un grand sourire et annonça d’une voix fière :
Image –TALABHEIM! Bonne nouvelle, je continue avec vous au moins jusque là. Apparemment, le consulat d’Hergig a reçu il y a quelques jours une demande expresse d’un officiel pour qu’elle se déplace en personne au plus vite. Ils ne savent pas pourquoi, mais quelqu’un dans la région veut la voir elle et rien qu’elle ! Normalement, on ne choisit pas ses émissaires, d’autant que Mélianor n’est pas très haut placée dans la hiérarchie en tant que telle, si on exclut son ascendance. De plus, on n’improvise pas le déplacement d’une personne aussi importante en si peu de temps. Les elfes auraient donc logiquement dû refuser et envoyer quelqu’un d’autre, mais comme apparemment l’affaire était grave elle a personnellement répondu positivement que cela ne la dérangeait pas, s’est dépêchée et est déjà en route pour être mise au courant.

Cela c’est ce qu’ils m’ont dit. Mais en réalité, je suis sûr que c’est elle qui a été mise au courant de ma présence parce qu’elle n’a jamais arrêté de me chercher. Dès qu’elle a eu vent que j’étais dans la région, elle a foncé sans perdre un instant pour me retrouver… Ah, ma petite poupée au miel adorée ! Elle arrive de ce pas et si nous faisons vite nous devrions la croiser aux environs de Talabheim.
L’état euphorique du nain eut pour effet positif qu’il ne se remarqua même pas la présence de la vieille Mathilda qui suivait ses compagnons dans le but de l’examiner. Elle n’eut pas besoin de beaucoup de temps pour glisser son diagnostic à l’oreille de Geralt :

-Curieux mélange, en effet, mais bien connu. On appelle cela la « folie du cœur perdu ». Pour faire simple, le gel causé par l’arme a détruit irrémédiablement certaines connexions neuronales. Bref, en deux mots, son cerveau a été endommagé, il est bien fou et non sous l’emprise d’un maléfice.
En fait, ce nain est persuadé que cette émissaire elfe est amoureuse de lui. Etant fou, il est impossible de lui faire comprendre le contraire, et je ne vous conseille pas d’essayer, il penserait que vous essayer de le séparer de son amour. Il verra ou inventera des excuses, des histoires ou des faux messages, y compris subliminaux, qu’il sera le seul à voir ou à décrypter justifiant de la réciprocité de ce sentiment, et cela même si l’émissaire en question lui dit clairement qu’elle ne l’aime pas voire ne le connais même pas.
Mais c’est mignon que ça tombe sur un nain et une elfe…
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Geralt
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

Une fois les maigres informations délivrées, Geralt avait bonne espoir que le comte pourrait mettre un terme avec le temps au trafic humain qui avait lieu sur son territoire. Pour autant, cette aide apportée, n'enlevait en rien le poids de la culpabilité du loup blanc, il avait dû abandonner de pauvres femmes à leur triste sort, et pire encore, il était responsable de la mort de leurs amis et peut même maris qui avaient tenté de les libérer du joug du chauve...
Une nouvelle fois, le comte exprima son regret quand au refus du loup blanc pour le rejoindre... Mais ainsi était la vie qu'il avait choisit... Il s'imagina l'espace d'un instant la vie qu'il aurait pu mener au service du comte électeur. Il aurait pu devenir un homme puissant et craint, symbole de justice, capable de s'élever et de peut être même côtoyer les hautes sphères de la noblesse. Peut être même qu'à force de travail et de gloire, la main d'une noble lui aurait été donné... Geralt simple roturier, ancien chasseur de monstre, devenu homme influent et marié à une haute famille, cela avait de quoi faire rêver mais aussi faire sourire... Mais il avait choisit de rester dans le secret et l'ombre.

S'extirpant de ses pensées, le comte prit congé, et Geralt baissa la tête sur son chemin en guise de respect. Désormais, il fallait revenir au sujet premier : l'épée de Sophie. Et il ne fallu guère longtemps à la directrice du collège de magie pour lui expliquer que certes la destruction d'une telle arme était envisageable, mais demanderai du temps... Car la lame avait pu être piégé, par quelques artifices et sombres sortilèges. Ayant affronté Sophie, ce genre de fourbe stratagème n'étonnait en rien le chasseur de monstre, et il était donc certain que détruire cette arme présentait de terribles risques.

Laissant la lame au bon soin du collège magique, Mathilda fit sortir Geralt et Gertrud par une autre entrée que celle qu'ils avaient emprunté pour arriver. Cela aurait au moins le bénéfice de faire gagner du temps au binôme pour qu'ils puissent échapper à leur étrange poursuivant.
Au point de rendez vous convenu, à midi exactement, ils retrouvèrent le nain Sannri, souriant et ne tenant guère en place, il avait sans aucun doute trouvé les informations qu'il cherchait.
Selon le nain, le consulat d'Hergig lui avait confirmé que la dénommé Mélianor se dirigeait vers Talavheim, dans le but de régler une affaire de la plus haute importance, mais dont il ignorait les termes exactes. Bien sûre pour le nain follement amoureux, cette histoire ne tenait en rien debout, il préférait croire que sa colombe était à sa recherche...
Mathilda observa le petit guerrier avec attention, et confirma les craintes de Geralt et Gertrud. Le nain était en effet atteint de folie... Des séquelles dû à son combat contre la vampire Sophie... Dès lors, que devais on faire du nain ? T'elle était la question...
Geralt afficha un sourire à Sannri et laissa Gertrud le gérer quelques instants, le temps qu'il puisse s'entretenir avec Mathilda à l'écart.


"Si je comprends bien... Son mal ne sera jamais guéri ? Si c'est cela que dois je faire de lui ? Vous connaissez la rancœur des nains et des elfes, et si la femme qu'il aime le rejette, où que quelqu'un se met sur sa route pour l'empêcher de l'approcher... Je crains ce qu'il pourrait faire..."

Que faire... Jusqu'ou serait il capable d'aller pour posséder la dénommé Mélianor ? Cette femme était peut être même accompagné d'une escorte elfique, et le nain serait sûrement tué avant même d'avoir pu expliquer ces sentiments, aussi fou soit il... Et dans le cas contraire, il serait du devoir de Geralt d'arrêter Sannri si la situation venait à dégénérer... Mais il ne se voyait pas blesser cet ami qui depuis longtemps déjà l'accompagnait dans sa quête et lui avait déjà sauvé la mise plus d'une fois.

"Ne... N'y a il pas un endroit où il pourrait être prit en charge en ville ? Ne pouvez vous vraiment rien faire pour lui ?"

Oui... Geralt était prêt à laisser son camarade nain derrière lui pour sa propre sécurité... Dans son état, le petit guerrier était une menace pour les autres mais aussi pour lui même.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 30 mars 2017, 20:44, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Mathilda soupira et haussa les épaules. Sa réponse ne fut pas exactement celle que Geralt attendait, elle laissait la porte ouverte à un peu plus d’espoir :

-Attention, ce genre de choses est très complexe. On ne peut pas affirmer avec certitude que votre ami ne retrouvera jamais son état précédent. Peut-être, un jour, avec le temps, un souvenir, un choc même… Mais rien ne permet de l’affirmer, et peut-être à l’inverse restera-t-il à vie comme il l’est actuellement.

Evidemment, c’est un danger potentiel pour lui et pour les autres en attendant. L’amour fou est un poison plus meurtrier que les décoctions mortelles et les pires venins. Toutefois, je doute que vous trouviez un refuge pour lui de sitôt. Ces asiles sont aussi rares que chers. Les gens y sont maltraités, comme des prisonniers. Qui plus est, dans le cas présent, la folie induite n’affecte pas les capacités physiques et mentales de votre ami, elle l’a juste rendu éperdument amoureux de quelqu’un à priori hors de sa portée. Il ne comprendrait donc pas pourquoi on l’enferme, et en souffrirait. Ce serait une torture de tous les jours pour lui, d’autant qu’il deviendrait extrêmement agressif puisque séparé de celle qu’il aime.

Pourriez-vous condamner un de vos amis à cela ? Le remède ne serait-il pas pire que le mal ?

Dans tous les cas, il n’y a plus d’endroit semblable à Hergig ou dans les environs depuis la destruction de la ville. L’endroit le plus proche où trouver un tel lieu est Talabheim. Pour ma part, je veux bien vous faire un certificat constatant cette folie, mais c’est tout ce que je peux faire.

Quand pensez-vous partir ? Si vous le souhaitez, je pourrais vous débarrasser des types qui vous suivent au moment où vous quitterez la ville. Ca vous donnera une avance sérieuse sur eux et avec un peu de chance ils ne retrouveront pas votre trace. Et puis, ça fera un bon exercice pratique pour les mages gris…

La vieille directrice se tut, laissant Geralt face à ses choix. Le Loup Blanc savait qu’il ne devrait pas trop s’attarder dans le village, sous peine de perdre sa légère avance sur ses poursuivants et de voir rappliquer les ennuis, sans compter sa mission première qui accumulait retard sur retard : se à l’abbaye de Saint Æthelbert le vigilant à Siegfriedhof et y retrouver ses camarades dans la perspective de se préparer à l’affrontement final contre le redoutable Agabius. Une perspective à la fois si proche et si lointaine ! A mesure qu'il se rapprochait, l'objectif semblait s'éloigner, et il lui restait encore tant de chemin à parcourir...
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Re: [Geralt] L’humain, l’elfe et le nain.

Message par Geralt »

L'avenir était donc incertain pour le nain Sannri, sa guérison pourrait se faire, où bien à jamais resterai t'il dans son état actuel... Le temps et la patience étaient donc les seuls remèdes. La directrice du collège de magie lui confirma en effet qu'il existait bel et bien des endroits où on pouvait "traiter" la folie au sein de l'empire... Mais ce genre de cure thérapeutique coutait cher et les moyens misent en œuvre pour une possible guérison étaient assez... Archaïque.
Que faire pour le petit guerrier ? Le laisser vivre avec un amour impossible ? Un nain ayant oublier ces propres vœux de tueur nain, paria parmi les siens ? ... Ou bien fallait il l'enfermer à jamais, rongé par sa peine et sa démence... Geralt ne pouvait prendre une telle décision...
Mathilda était prête à aider le loup blanc, notamment pour lui faire gagner du temps quand aux poursuivants qu'il avait à ses trousses, car après tout le temps était compté, jour après jour, quand il pensait se rapprocher du QG de l'Ordre de la couvée du corbeau, une nouvelle épreuve, un nouvel obstacle lui barrait le chemin et lui faisait prendre du retard. Buchwald et Ubran attendaient ils seulement encore le retour de Geralt ?


"Je prendrai mes responsabilités envers mon ami nain si les choses dérapent... Nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve. Votre aide est évidement la bienvenue dame Mathilda... Je n'ose plus compter le nombre de dette que je dois à votre Ordre. Nous partirons se soir, à la nuit tombée, quand la ville se sera endormi, cela pourra peut être nous aider à nous faire discret."

Une autre demande lui vint en tête, en effet, il avait prit le temps de réfléchir un peu à la "dette" que lui devait le comte du Hochland, et il y avait peut être quelque chose qui pourrait aider Geralt et les siens à gagner du temps dans son voyage.

"J'ai une autre faveur à vous demander, pouvez vous envoyer quelqu'un de chez vous faire une demande au comte de ma part ? ... Voici la faveur qu'il peu me rendre : J'aurais besoin de montures... Mon voyage est encore long, je suppose qu'une telle demande est bien peu de chose, et que bien des hommes tueraient pour avoir la chance de se voir exaucer leur rêve par un comte électeur, mais moi... Je n'ai besoin que de ceci..."

Enfin, il revint sur l'épée de Sophie, ayant mûrement réfléchit, il avait fait le choix de laisser la lame ici, elle serait sûrement plus en sécurité que sur les routes avec Geralt, en particulier quand on savait que les sbires de Agabius étaient à ses trousses.

"Concernant l'épée... Gardez là en lieu sûre... Et détruisez là dès que cela est possible, une telle arme ne pourrait que attirer la convoitise, d'hommes, mais aussi de créatures bien plus dangereuses... Elle vous appartient désormais dame Mathilda."

La discussion terminé, il s'en alla rejoindre Gertrud et Sannri, pour leur dire qu'ils quitteraient la ville dès se soir pour continuer leur voyage.
Concernant la demande au comte, je suppose que les nains ne savent pas monter ^^. Donc si c'est le cas, je demande tout simplement deux montures, une pour moi et une pour Gertrud, Sannri montera derrière moi ou derrière elle.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 30 mars 2017, 20:43, modifié 1 fois.
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