Le métier de cet homme deviné, elle chercha à nouveau. Cette fois ci le frêle bras de Dora se posa sur une femme. Elle était seule, à la table la plus éloignée du feu. Blonde aux yeux bleus d'une pureté digne d'un ciel ensoleillé de Sommerzeit, elle portait des fourrures blanches comme la neige. Par dessous scintillaient une cotte de maille et le fer d'une hache à double tranchant. Elle contemplait son repas sans pour autant y toucher tout en jouant avec habileté avec un coutelas dans sa main gauche.
La troisième personne choisie par Dora fut une famille composée d'un homme courtaud et imberbe, d'une femme à la chevelure aux couleurs de l'automne dont le ventre s'arrondissait gracieusement sous sa tunique et de deux très jeunes garçons -le plus vieux avait tout au plus six ans- chacun dans les bras d'un de leurs parents. Leurs habits semblaient de bonne qualité sans être ostentatoires, et leur table était bien garnie. Zyra se rappela avoir entre-aperçu une diligence quand elle avait visité l'écurie, peut-être étaient-ils ses occupants ? Toujours est-il qu'ils ne portaient aucune arme -visible tout du moins- et qu'ils étaient propres. Zyra eut à peine le temps de supposer un métier pour ces nouveaux candidats qu'une main potelée se posa sur son épaule :
"Alors mademoiselle Zyra, prête à faire affaire ? Allons nous asseoir, regardes Klaus nous a choisi une table." Quand Zyra regarda dans la direction indiquée par le marchand, elle put en effet voir que Klaus était assis à la table la plus à l'écart des autres possible et dans l'ombre, la torche sur le mur s'étant éteinte ([comme par miracle). Une fois son pesant séant posé sur la chaise, le marchand continua à voix basse :"Si tu es toujours d'accord jeune fille, j'aimerais avant tout voir l'argent. Et j'aimerais aussi te demander de reconsidérer le fait de réaliser cette "transaction" ici, dans la salle commune de l'auberge. Qui sait qui est assis à ces tables ? Voleurs et bandits sont tout aussi probables qu'honnêtes paysans et marchands ... Saches qu'il ne te seras fait aucun mal, moi Volkhard Eisenhauer t'en fait la promesse. Et Klaus aussi, même si il ne dit rien. Et si tu acceptes je réduirais le prix d'une pistole ! Réfléchis bien, ta sécurité pourrait aussi en dépendre." |
Son ton sérieux contrastait nettement avec celui gai et rieur de leur dernière conversation. Tandis qu'il parlait, Klaus guettait les clients assis aux tables alentour comme si ils allaient lui transmettre la peste, les mains sous sa cape surement prêt à dégainer au moindre mouvement suspect.
Post rapide pour relancer le truc, désolé pour l'absence sans prévenir.