test de charisme de Serdim : 15, échec. Tu ne parviens pas à convaincre L’humain que ton plan est une bonne idée
Von Falckner sembla penser durant un moment au plan que lui proposait l’ogre. Finalement, il l’écarta :
« Non. Envoyer des hommes cette nuit pour recouvrir de poix le toit de cette cabane est trop risqué. Si mes hommes se font repérer, cela pourrait donner l’alerte trop tôt et ces chiens risquent de disparaitre dans la nuit. De plus, je ne dispose pas d’énorme quantité de poix avec moi. Je ne pensais guère devoir me livrer à un siège en règle en quittant Averheim. Et le temps d’en faire amener, nul ne sait se qui pourrait se passer. Non, aussi regrettable que cela ne puisse sembler, nous ne pourrons pas agir ainsi. Cependant, rien ne nous empêche de tirer partit de votre idée. Je ferai munir votre groupe de torche enduite avec la poix que nous possédons, et, une fois que vous serez à proximité, vous pourrez tenter d’enflammer les étages supérieurs en lançant vos torches dans les fenêtres. D’autres peuvent également mettre le feu directement à l’intérieur du bâtiment. Cela devrait faire sortir ces rats plus vite, et, si l’étage prend feu, cela débusquera peut-être même ce fichu sorcier et l’empêchera de lancer ses sorts. Bien, nous procèderons ainsi. »
Puis, posant ses deux mains sur la table et relevant la tête, il regarda autour de lui.
« Bien, messieurs, je propose que nous allions tous nous coucher. Demain sera une longue journée. Une journée où le sang parlera. »
Un à eux, après les salutations d’usage, les officiers quittèrent la tente. Voyant qu’il n’ya avait plus rien à ajouter, Serdim les suivit, se dirigeant vers le « lit » qu’on lui avait préparé. Il constata que, effectivement, comme on le lui avait promis, une sorte de petit auvent avait été installé par au-dessus, histoire de le protéger de la pluie le cas échéant.
Serdim avait fait la guerre à de nombreuses reprises, et il savait que, dans des cas pareils, il valait mieux dormir auparavant. Aussi il s’allongea rapidement et s’endormit comme une masse.
***
Lance marchait dans le noir le plus complet à travers la forêt. Il avait bien caressé un moment l’espoir de trouver un moyen de transport rapide et confortable, avant de se rappeler que le village était loin de la grand route, et que, de toute façon, une fois la nuit tombée, plus rien ne circulait.
Tout en progressant presque à tâtons, il accrocha une branche et trébucha, s’effondrant lourdement sur le sol. Etouffant un juron, il se releva et repartit. C’était au moins la millième fois qu’il trébuchait sur quelque chose.
Test de chute : je te fais faire 5 test d’habilieté (à -4 car il fait noir). Chaque test raté entraine la perte de 1 PV (tu te griffes sur les ronces, tu t’assommes ou tu te coupes sur un caillou. Si tu échoue aux 5 tests, tu t’es blessé tellement souvent que tu perds 3 PV supplémentaires. De plus, tu dois alors réussir un test de force ou être tellement ralentit par l’épuisement et tes blessures aux pieds que tu perds 1D6 heures de marche.
C’est sadique, mais je ne peux pas non plus tout vous faire réussir sous prétexte que je suis l’incarnation terrestre de la bonté.
1er test : 10, raté. Perd 1 PV
2ème test : 4, réussi
3ème test : 3, réussi
4ème test : 2, réussi (Aaaaaaaargh, non !!)
5ème test : 15, raté. Perd 1 PV
Au total, Lance perd 2 PV de plus, mais n’est pas retardé.
Finalement, alors que les premières lueurs de l’aube coloraient le ciel, Lance, épuisé, écorché, dépenaillé et couvert de terre, déboucha sur le petit vallon qui abritait le village. Rapidement, malgré sa fatigue, il se dirigea vers la maison abritant Heinrich. Celui-ci était déjà levé. Et à voir son air fatigué, il n’avait visiblement pas beaucoup dormi, lui-non plus.
Ce fut en soupirant qu’il accueillit la nouvelle de l’arrivée de l’armée.
« Bien, heureusement, nous sommes presque prêts à partir. Plus que quelques détails à régler, et nous pourrons démarrer. En attendant, allez dormir, je pense que vous en avez besoin. ».
***
Quelques temps plus tard (le soleil était haut dans le ciel, mais il n’était pas encore midi), une main secoua Lance, qui s’éveilla en sursaut.
« Nous partons. Venez vite, une place vous a été réservée sur un des chariots ».
Lance suivit l’homme qui venait de le réveiller et, avec lui, grimpa dans un des chariots. Il constata qu’un certains nombre de brigands étaient présents, mais impossible de compter le nombre exact. Deux autres chariots étaient également présents, remplis d’un bazar incroyable, dans lequel s’entassaient des brigands, pour la plupart ceux qui avaient été blessés dans le récent combat.
Après quelques minutes du désordre le plus complet, la colonne se mit en route…
***
Serdim contemplait en contrebas le manoir qu’ils allaient bientôt attaquer. Comme cela avait été prévu, ils s’étaient levé à l’aube, et, en une marche rapide, ils étaient arrivés au village en début d’après-midi. Derrière lui et autour de lui se pressaient les soldats, dissimulés par l’épais sous-bois. Von Falckner terminait d’inspecter le manoir à l’aide de sa longue vue.
« Bien, je ne vois rien d’autre à ajouter. Les rapports de Serdim et des éclaireurs étaient clairs. Chacun connait son rôle. Quelqu’un veut encore ajouter quelque chose ? Si non, et bien, messieurs, à vos postes ».
Derrière von Falckner, la quinzaine d’hommes désignés pour accompagner Serdim piaffait d’impatience. C’était eux qui avaient le pluslong chemin à faire, puisqu’ils devaient contourner tout le manoir en passant par les sous-bois, ce qui leur prendrait bien une heure.
Une tension certaine envahissait les hommes, une tension que Serdim connaissait bien. Celle de la bataille…
***
Le chariot s’arrêta. Lance, bercé jusque là par son lent roulis se réveilla soudain. Il vit devant lui Heinrich, qui lui dit :
« Nous sommes maintenant à près d’une lieue du village. Je suis certain que c’est un endroit sur ici. J’ai une dernière mission pour toi. Attends ici que le combat se termine, puis rapproche toi de Serdim. Il a dit qu’il voulait nous accompagner, mais il ne sait pas précisément où nous nous rendons. Dis lui que nous serons durant les trois prochains jours dans le petit bois au nord-est du village de Pfeldarf, à sept lieues au sud d’ici.
C’est là que nous nous retrouverons. En attendant, cache toi ici et attends la fin des combats pour guider Serdim jusqu’à nous. »
« A bientôt… »