[Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

Cette province désolée au climat inhospitalier est en partie couverte par la forêt de Drakwald. Les soldats de la région vénèrent davantage Ulric que Sigmar. La capitale du Graf Tobringer n'est autre que Middenheim, la Cité du Loup Blanc.

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] Neferata

Re: [Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

Message par [MJ] Neferata »



Image
Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ


Test de CHA : 6 , réussi.

- "Ah, attention, s'tu veux gagner ton pain avec un gaillard pareil, faut prévenir : C'est Sire Max, attention. Là, vu l'aurore, il doit être dans un coin de rue, avec ses papelards à lui et ses froques neuves. C'est pas un mauvais bougre, c'est juste que ..."

L'aubergiste hésite, et change de sujet sans prévenir. Sifflant quelque employé assis dans un coin, il reprend :

- " ... T'es sûr que t'as pas faim ? Allons, la bière est à deux sous, et les bolées à sept ! C'est pas du cerf, pour sûr, mais quand même. Tu crois que la salle serait vide, si c'était de la semelle de Wissenburg ?"

Il se râcle la gorge, et lève un doigt.

- " Après si t'es aux aguets, il doit bien y avoir ce que tu veux, dehors..."

L'intonation avait changé, et bien que l'aubergiste avait maintenu sa voix assez forte, il avait baissé le ton tout en pointant l'extérieur. Et puis il reprit du coffre, montant le volume sonore pour que tout le monde l'entende :

- " Mais si tu cherche du costaud, c'est ici que ça se passe. J'ai du brandy, du tord-sec, de l'ambré,... "

Une fois que le bretteur s'était détourné et/ou avait passé commande, le tenancier s'exprima une dernière fois, à propos des cartes de jeu cette fois-ci :

- "Au fait, grand, oublie pas de marquer ta carte avant demain ! Là comme ça elle vaut rien, alors fait gaffe, parce qu'y en a qu'on déjà essayé d'filouter avant toi, hé! "

Une fois ces mots prononcé, et voyant un autre arrivage de commandes et de bourse-sur-pattes arriver dans son établissement, l'aubergiste se concentra sur leurs besoins matériels et gustatifs.

Dehors, l'agitation n'avait nullement disparue. Les gens de tout horizons s'étaient simplement déplacés, et s'agglutinaient désormais autour des étals et échoppes de victuailles, hésitant entre saucisse de Taalgraad, lard fumé, fromage "patelé", etc. Et ainsi, ces groupuscules désordonnés et dépareillés s'épanchaient en discussions diverses, qui n'avaient plus grand lien avec les marchandises.
Test d'INT pour déceler et démêler les conversations : 1, réussi. Écoutons donc ce qu'il se dit...

Dans tous ce fatras et ce brouhaha, le demi-Norse réussit à détacher deux commerçants locaux, qui paraissaient éduquer un autre autochtone :

- "Et pourtant, vous savez qu'il a raison. Chaque centime qui va à cette affaire pourrait être dépensé en marchandises. C'est une ponction sur nos monnaies...
- Eh bien, je ne jouerai pas demain alors.
- "Foi d'Ulric, ne lancez pas des paroles en l'air ! Faites attention à votre argent, voilà tout. Voudriez vous quelque ficelle ou quelque cuir pour renforcer votre bourse ?"


Et puis c'en fût aux paysans voisins d'intervenir :

- "Bah, c't'imbécile peut po t'nir plus longtemps, hein ? Il va recevoir les trousses d'la Kommission."
- "... Raison, c'qu'un autre impôt - un d'pusse sur ceux cinquante-mi..."
- "Cinquante, qu'y dit ! Qu'est-ce que ça peut te faire ? T'sais compter au-delà de cent, toi-donc ?!"


Voulant éviter toute échauffourée, l'oreille d'Albert se perdit un peu plus loin, alors qu'il approchait un carrefour en train de se désengorger :

- ... Ça va être la goutte de trop, ça. Ça va s'finir en cul d'chien, et on va s'faire allonger...
- Ou lui-même ! Il l'a dit !
- Il a dit : << Une offense à Vérena et tout ce qui est saint. >>. Et pis qu'y faut faire quequ'chose.
- Véreux-na ? C'qui ça encore? Un truc du Graf ?
- Nan, un truc des gars d'la Tal'bec, j'crois. Mon cousin y est passé avant la tempête, il m'en a parlé une fois. C't'un truc d'leur grosse ville-là.
- Qu'est-ce qu'y j'y foute à la Tal'bec, moi ? On les a pas d'ja assez sauvé, ces quinz'cons?"


Là-bas, deux hommes en soutane discutaient sans gêne, prétextant une exagération, tandis que l'autre détournait ses propos en admettant que c'était "une bonne chose"...
[/quote]

Avatar du membre
Albert Machgivre
PJ
Messages : 14

Re: [Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

Message par Albert Machgivre »

Gardant dans un coin de sa tête la tâche de remplir la carte qu'il venait d'acheter, Albert partit arpenter les rues à le recherche de Max. S'il n'était pas foncièrement malveillant, Albert ne culpabilisait pas à l'idée de travailler pour un brigand notoire. La vie était rude dans le vieux monde, et sans antécédents dans le moindre travail requérant de réelles compétences pratiques, il ne pouvait pas prétendre à un travail correct. Ayant déjà œuvré dans des tâches physiques, Albert n'avait aucune envie de réitérer l'expérience. Mal payé et épuisé par des journées de travail interminables, le maître d'armes en devenir en gardait un souvenir amer. Traversant à grand peine la place du marché bondée, Albert manqua à plusieurs reprise de rentrer en collision avec des paysans. Plongé dans ses pensées et aux possibilités qu'offrait le fait de travailler dans une légalité toute relative, il en oubliait de prêter attention à son environnement proche.

"Salaud! Regarde un peu où tu mets les pieds!"
Gueula le troisième paysan qu'il évita de justesse.

L'ignorant royalement, Albert poursuivit sa route. Au bout de quelques minutes d'esquives in extremis et de zigzags dans la foule, il parvint finalement à traverser la place du marché bondée. Le bretteur s'engagea alors dans une ruelle un peu plus étroite que les autres.

"Max ne semblant pas être réglo, il y a de fortes chances de croiser des types qui le connaissent dans ce genre de rues." Raisonna Albert.

Déambulant entre les bâtiments du village, il sembla remarquer une certaine répétition dans leur architecture. Bien que d'aspect fort simple, on pouvait aisément deviner qu'un seul et unique architecte les avait construit. Cela possibilité n'était guère surprenante : le village était de taille modeste et des moyens limités avaient dû être déployés pour sa construction. Albert fut tiré de ses observations par un groupe à l'air un peu louche qui attira son attention : 4 individus d'apparence plutôt douteuse discutaient entre eux à voix basse, adossés au mur d'une des masures. Il n'étaient à première vue pas armés mais rien ne garantissait qu'ils ne disposaient pas d'armes camouflées. Excepté leur allure un peu étrange, les personnages semblaient être des habitants "classiques" du village. Alors qu'il les dépassait, Albert entendit le nom de "Max" prononcé par l'un des comparses.

Il s'arrêta aussitôt et engagea la conversation immédiatement, l'air sûr de lui :

"Hé vous là. Ouais vous, les quatre gus. A qui d'autre voulez vous que je cause? J'ai cru vous entendre parler de Max, alors vous serez bien gentil de me dire où j'peux le trouver. Je dois parler affaires avec lui."


Mentant comme un arracheur de dents, notre protagoniste pria intérieurement Ulric, le féroce dieu du nord de l'Empire, de lui porter chance.
L'un des gaillards, le dévisageant d'un air suspicieux qui ne laissait rien transparaitre de ses pensées -si ce n'est sa méfiance-, lui demanda :

"Et qui t'es pour demander ça? T'es d'la guilde?"


Décidant d'aller au bout de son mensonge, Albert répondit du tac au tac d'un air agacé :

"Je connais Max. C'est plutôt évident non? Maintenant je te serai reconnaissant d'arrêter de me faire perdre mon temps et de me dire où y s'trouve."
Albert Machgivre, Maître d'armes
Profil: For 10 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 8 | Ini 8 | Att 9 | Par 9 | Tir 8 | Foi 8 | Mag 8 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_albert_machgivre

Avatar du membre
[MJ] Neferata

Re: [Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

Message par [MJ] Neferata »



Image
Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ


Test de CHA : 1, réussite critique !
Aucun doute de la part de ton interlocuteur

- " Il a décampé juste après son discours, il est quelque part dans les rues, il paraît. Certains d'tes confrères lui ont p'tet déjà mis l'grappin d'sus, vu qu't'es pas l'premier à lui courir après ! Moi, j'veux pas d'ennuis, hein? J'y crois pas à tout c'qu'il a dit le Max, foi d'U-Sigmar !"

Tandis qu'il pointait dans une direction et bredouillait quelque signe religieux avec son autre main, l'individu s'effaçait petit à petit, cherchant à se mêler à la foule environnante et aux quelques oreilles baladeuses qui s'étaient soudainement écartées du chemin d'Albert. Le bretteur ayant désormais le champ libre, il n'avait plus qu'à suivre les mouvements de foule - ou en produire par ses propres moyens - afin de retrouver ce fumeux "Sire Max".
Test de repérage (INT), +2 vu que les gens s'écartent désormais de ton chemin : résultat caché.]
Test de poursuite/filature : résultat caché.

Alors que l'heure filait à grande allure au-dessus de lui, le marché continuait encore et toujours ses déboires et marchandages divers. Visiblement, malgré les chahuts qui apparaissaient de temps à autres, plus personne ne désirait barrer la route du demi-Norse : aucun saltimbanque, aucun parieur, aucun phénomène de foire avec ses coquillages. Un premier individu avait semblé assez suspect, transportant des rouleaux et des plumes, mais il n'avait aucunement l'air d'un sieur ni une tête à s'appeler "Max". Selon l’intéressé, il s'appelait Egmer, et vivait au-dessus de la presse du bailli. Vu comme les autochtones semblaient corroborer ses paroles, cela devait être vrai. Et soudain, au loin, quelqu'un semblait s'intéresser tout particulièrement à lui. Vu la taille d'Albert, il n'était pas vraiment possible de se dissimuler, et peu s'en fût pour qu'il se sente menacé ou observé ou... guidé ?

Oui, cet individu débraillé venait de hocher la tête dans sa direction, tout en tournant le nez vers un citadin au chapeau gris, tandis que l'énergumène à la barbe cramoisie juste à côté le fixait durement du regard. Était-ce un signe, ou un avertissement ? Un indice, ou un ordre ? Quoiqu'il en fût, cela suffisait aux yeux des deux compères, qui s'écartèrent l'un de l'autre, avant que le barbu ne siffle trois coups avec ses doigts.

Là, l'individu au chapeau s'élança à corps perdu dans la foule, grimpant sur un étal, roulant sur un autre, piétinant une épaule ou un faciès mal placé. Un autre, tout vêtu de rouge, s'élança d'un autre point et dans la direction opposée, bousculant tout sur son passage avant de filer par une ruelle perpendiculaire. En dernier lieu, les deux siffleurs s'étaient séparés, fonçant respectivement vers Albert et vers l'individu chapeauté. Certains habitants avaient suivi le mouvement, disloquant petit à petit la foule agglutinée.

Visiblement, l'heure n'était plus à la réflexion.

Répondre

Retourner vers « Middenland »