Re: Glace, Serres et Miel
Posté : 08 févr. 2020, 12:27
[MJ] Malcador a écrit : ↑15 mai 2019, 23:47Intervention MJ demandée
Jet sur CHA-1 pour raconter un conte à une assemblée de culture différente.
Résultat : 18, échec marqué. Il t'est arrivé d'être plus passionnant, mais ce n'est pas un échec critique pour autant. Je te laisse aviser de la meilleure façon d'en rendre compte.
L'actuel compteur semblait réciter une histoire d'amour, dont Furancisu ne pouvait que deviner les éléments, n'en comprenant la signification qu'à travers la gestuelle, principalement, de l'orateur. Bien que les roux puissent à l'occasion s'affronter parfois dans des compétitions sportives inter-tribales, parfois des combats au premier sang, mais les récits guerriers n'étaient pas en vogue dans ce peuple.
Aussi, chercha-t-il dans son répertoire quelques contes ou histoires qu'il pourrait trouver pour ce public peu adapté, assez particulier. Et puis ils fallait aussi que ces histoires parlent également aux roux.... Peut être pouvait il parler de la colonisation de Tusken Troy ? Ou bien pouvait il narrer l'unification de Terra ? Les ruses du divin Corvus Corax, qui parvint à mystifier les orks dans l'une de ses campagnes ? Ou bien.....
Tout ceci, il y pensa, puis finalement décida de leur conter quelque chose de bien plus simple, bien plus terre à terre, et qui pourrait leur parler.
C'était une des anecdotes du vieux Boyko, ce vétéran d'un âge avancé et pourtant encore dans le service, qui en avait vu et revu. C'était lorsqu'il s'était essayé à la vie de trappeur sur Numéror. Ce pauvre vieux Boyko avait eu une baraque dans le grand Nord, où divers trappeurs se trouvaient et vendaient les fourrures des animaux qu'ils abattaient à la compagnie en charge du comptoir.
Un jour que ce brave homme revenait de chasse, avec son traineau tiré par ses chiens, en pleine tempête, voilà que 500 mètres avant le refuge, un ours élastique, sous espèce locale d'ours redoutable par sa capacité à étendre ses bras en certaines occasions, tuant de nombreux chasseurs peu au fait de cette espèce. Alors voilà que cet ours tombe sur le traineau, l'envoyant valdinguer, piégeant les bêtes dans les rennes du traineau tandis que Boyko, saisit de terreur, fui en courant vers la cabane plus loin, l'ours, alors à mis chemin, sur ses talons et gagnant du terrain petit à petit. Mais l'empereur dieu soit loué, lui et la bonne santé physique de Boyko, et doté d'une bonne tête. Ce fut d'abord son manteau. Puis sa veste. Puis sa chemise. Et son bonnet. Suivi de ses moufles. A chaque fois que l'animal gagnait du terrain, il lui jetait certains de ses habits sur lesquels se jetait le dangereux animal. Finalement, Boyko parvint à se mettre à l'abri à temps à temps, n'ayant plus sur lui que ses bottes et son pantalon.
La première chose qu'il fit fut de s'assurer qu'il ait à manger et à boire, ainsi que de se chauffer. Une fois fait, il réalisa alors qu'il avait laissé son fusil dans les restes de son traineau, réduit en charpie par la collision.
Fort heureusement, du moins pour lui, Boyko n'était pas un simple trappeur. C'était un vétéran de la garde impériale, qui avait fait son temps et gagné une retraite paisible, loin de tout conflit d'importance. On l'appelait l'"immortel" quand il était dans la garde. Tant pour sa chance que pour ses compétences, ainsi que la suite allait le montrer.
Dépourvu de pelle, il était piégé au milieu de nulle part, sans moyen de communiquer ni d'armes... Sauf qu'il avait avec lui une longue expérience martiale, remplie de sang, de mort mais aussi d'une volonté extrêmement forte de survivre.
Il avait de quoi se chauffer. Et un pic en fer pour remuer le bois dans le poêle à bois..... Démarrant un feu, il fit chauffer à blanc le fer puis, une fois bien certain de ce qu'il avait à faire, il ouvrit en grand la porte de son abris, hurlant à l'ours alors au loin, à quelques 50 mètres de là. L'animal, intrigué, se mouva lentement vers lui puis, à quelques 2 mètres de Boyko, ce dernier hurla une dernière fois en levant les bras, acte de provocation auquel répondit le prédateur, qui se leva sur ses deux pattes arrière.... Pour se prendre dans la bidasse un puissant coup d'estoc, la pointe chauffée à blanc du pic et rouler immédiatement de douleur au sol.
Profitant de cette diversion, il couru jusqu'aux restes de son traineau où se trouvaient encore certains de ses chiens et les restes de son traineau. Les pauvres bêtes étaient piégées dans les cordes emmêlées, tandis que Boyko se les caillait, tout en cherchant dans la neige son arme. Mais voilà que l'ours, plein de rage, revenait par là, tandis le trappeur avait finalement retrouvé son arme... Hors d'état de marche. Elle ne marchait plus. Les balles étaient bien dans la chambre, la graisse n'avait pas gelée.... Il lui fallu démonter à nouveau le fusil en entier, alors que chaque seconde comptait, ses chiens retenant l'ours élastique pendant moins d'une minute. Celle ci passée, la patience de Boyko tourna court et, alors que l'ours était finalement en train de se sortir de l'amas de cordes, de bric et de brocs dans lequel ses pattes étaient, Boyko perdit son calme et lança une bordée d'injures propres à faire rougir de honte le plus érudit et injurieux des commissaires de l'imperium. Tant de violence verbale et de colère suffirent visiblement pour que l'ours ne profite pas du moment où sa proie venait vers lui pour lui cracher au museau ce qui lui semblait être d'étranges imprécations. Et son fusil à la main, Boyko continua d'insulter cet ours sur tout le trajet vers l’abri. Ce n'est qu'une fois la porte métallique claquée avec violence derrière lui qu'il prit conscience de la stupidité de son acte. Affronter la bête à la baïonnette, aussi suicidaire que l'action eut été, aurait été une chose bien plus logique. Mais insulter cet animal plein de rage ? Certainement pas.
Quand à la suite....
warforum40k/wiki/index.php/Fiche_Furancisu_Bonefoy
La connaissance est nécessaire à la survie de l'espèce humaine. Sans le savoir, nous retournerions à l'état de troglodytes cannibales hurlant à la lune. Ou quelque chose comme ça.