[Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

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Les Principautés Frontalières ou les Royaumes Renégats, ont toujours été le théâtre d’innombrables batailles, guerres, conquêtes et défaites. La plupart des habitants des Principautés s’accommodent néanmoins de la situation, dans ces contrées où le moindre manant peut devenir roi en un jour pour connaître une mort ignoble le lendemain.

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Ragnar Olekson
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Ragnar Olekson »

Intéressant…Je me trouvais donc en présence d'un des fils de Xorax Barbedure, puissant seigneur nain s'il en était, son influence s'étendait bien au-delà des limites de notre citadelle. Tout au long des explications de Kragrim, je gardais une attention profonde, aussi rien de ce qu'il venait de dire ne m'avait échappé. Alors, le jeune guerrier était en train de bâtir sa propre légende pour mériter sa place au seins des siens…hummm, il en avait dans les reins ce petit, il n'avait pas choisi la tâche la plus facile. Les reconquêtes de ce genre nécessitait des moyens colossaux et nous n'étions que de jeunes dawi à la recherche de choses qui nous dépassait peut être ; A la recherche de choses insensés et incompréhensibles mais qui représentait tellement pour ceux dont l'enfance avait été bercée par les merveilleuses légendes du Karaz Ankor.

Nos deux situations étaient les mêmes il voulait reconquérir Karak Drazh pour la gloire de son clan et moi pour la gloire que me vaudrait de retrouver les enclumes du destin qui, selon un vieux parchemins, y avaient été abandonnées lors de sa chute, aux mains sales des orcs…En faisant cela je prouverai ma valeur a mon vieux maitre Dwour Bras-D'acier, grand maitre des runes et souverain des armureries de Karak Izor. Il m'avait mis au défi et il ne faut jamais me mettre au défi, il allait voir ce qu'il allait voir ce vieux taré ! Parmi les commandements de Thungni il était ordonné à tous ses fils: Ne jamais laisser passer une rumeur sur un objet runique sans la vérifier et toujours tenter de retrouver un objet runique perdue si on sait où le trouver.

Cette aventure serait donc la nôtre…je manquais d'éclater de rire quand Kragrim présenta le rôdeur comme un « brave gars », j'avais beaucoup lu sur ces humains et le moins que l'on puisse dire c'est que ceux qui faisaient partie des classes vagabondes étaient difficilement qualifiables de « brave gars ».
Mais soit, aujourd'hui son sang avait coulé pour moi alors qu'il ne me connaissait pas, il bénéficiait donc du bénéfice du doute…Pour l'instant, l'avenir nous dira s'il méritera le titre d'ami des nains ou si je me verrai dans l'obligation d'ordonner sa mise aux arrêts.

Globalement j'étais transporté de voir que j'avais trouvé celui que je cherchais et des frissons parcouraient mon corps au point de me faire oublier toutes mes douleurs et ma fatigue. Sans pouvoir me retenir je balançais mon bouclier au sol, puis sautai au cou de Kragrim avec enthousiasme au point de le faire trébucher !

« Dans mes bras !!!! C'est toi que je cherchais, du fond des forges, aux glorieux grands halls des rois je t'ai cherché lorsque j'ai entendu dire qu'un jeune guerrier avais décidé de lever une armée pour reconquérir Karak Drazh… » Je lâche Kragrim et jette quelques regards autour de nous. Puis j'éclate de rire à m'en décrocher la mâchoire.

« Mais…mais…où est ton armée ? Attends, attends…ne me dis pas que tu n'en as pas ? » dis-je toujours en riant .« Allons bon, ça ira va, je vais t'aider… à une condition, il doit y avoir des enclumes du destin et aussi du savoir runique oublié dans les tréfonds de la citadelle donc, toutes les enclumes et toute la connaissance runique que nous trouverons seront à moi et moi seul. J'ai ta parole dawi ? »
Je croise les bras et laisse flâner mes yeux aux alentours, avant de visser mon regard sur le visage de Kragrim
Ragnar Olekson du clan Ankorzharr,Voie du Maitre des runes.
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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

Surpris, je prends la charge de l'apprenti maître des runes de plein fouet. Ses bras m'enserrent comme un étau. Faisant fi des douleurs de ses blessures, le jeune Ragnar fait montre d'une force qui ne me surprend pas, pour un forgeron, mais qui n'en est pas moins suffisamment puissante pour me couper le souffle. Je souris devant tant d'enthousiasme. Et je suis encore plus surpris quand il me dit qu'il me cherchait. Je n'en crois pas mes oreilles. L'information de ma quête insensée voyage un peu trop et un peu trop vite à mon goût, alors que je n'ai ni armée, ni même un plan précis pour cette reconquête.

Je réponds à son exaltation par un sourire joyeux, que je réfrène immédiatement quand mon oeil se pose sur les tombes en formation. Je me racle la gorge pour rappeler à mon nouveau camarade de quête que les circonstances sont peut-être peu adaptées à un débordement de joie. Cependant, en mon fort intérieur, sa bonne humeur m'a contaminé et je dois lutter pour ne pas montrer mon enthousiasme également.

Du regard, je cherche un endroit où m'asseoir. Là, un rocher suffisamment plat et large pour servir de banc pour nous deux. Je l'entraîne à l'écart sur ce banc naturel.
En effet, c'est mon objectif, reconquérir Karak Drazh. Mais je ne suis pas idiot, la tâche est quasi impossible. Il nous faudra des alliés, lever des armées, trouver des soutiens financiers, forger des alliances avec les peuples alentours, s'assurer que les Karak qui nous aideront ne se fassent pas attaquer pendant que nous dégarnissons leurs propres armées pour les attaques contre Karak Drazh. Tu seras mon premier camarade Nain et ton offre de m'accompagner me réchauffe le coeur aussi sûrement que le volcan réchauffe les pierres de la montagne. Bien sûr que, si nous y arrivons, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t'octroyer les enclumes du destin et les savoirs runiques qui auraient subsisté à l'occupation des Peaux Vertes. Dans mes rêves les plus fous, je deviendrais Roi de Karak Drazh et tu seras mon maître des runes. Mais je ne peux rien te promettre. Dans un an, deux ans ou cinq ans, qui sait, nous serons en mesure d'attaquer. D'ici là, il nous aura fallu négocier avec les Karak, les humains, peut-être d'autres races encore, et je ne veux pas dès à présent m'enlever la marge de négociation que représente les trésors de Karak Drazh. Tu connais les nôtres, ils voudront, et c'est bien normal, des compensations aux armées qu'ils m'enverront. Alors certainement que les positions de Roi et de Maître des Runes, de Karak Dazh seront à négocier, comme tous les trésors à partager.
Je sais bien que ce n'est pas ce que Ragnar voulait entendre, mais je ne vais pas lui promettre des choses que je ne peux pas lui assurer.
Par contre, la première étape de cette reconquête est d'aller creuser pour obtenir des informations. Je pense que si nous poussons notre exploration suffisamment loin dans les cavernes de Karak, nous pourrions trouver quelques objets runiques qui pourraient nous aider à motiver les Karak à nous rejoindre. Et si dans cette recherche, nous tombons sur des trésors de notre peuple, et que nous réussissons à retrouver une enclume du destin, alors oui, elle sera à toi.
J'espère que Ragnar se contentera de cela dans un premier temps. J'ai vraiment envie de lui faire comprendre que mon souhait est qu'il obtienne ce qu'il veut, mais, hélas, je ne peux m'engager fermement dans cette voie. Le poney de Ragnar s'approche de nous et pose sa tête sur l'épaule de son maître. S'il pouvait parler, que lui conseillerait-il ? De suivre ce jeune fou de Kragrim ou bien de prendre ses jambes à son cou ?

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Johannes La Flèche
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

Après avoir fouillé les vêtements d'un énième cadavre peau-verte, Johannes rangea du mieux qu'il put le résultat de ses fouilles. Il était le seul à se livrer au pillage sur le champ de bataille, les dépouilles à fouiller ne manquèrent donc pas. Même s'il n'espérait pas trouver la fortune dans ce charnier, il pensait que ses recherches en valaient la peine. Mais pour tout dire, le hors-la-loi n'était pas vraiment le seul charognard présent sur le terrain...
Des nuées entières de corbeaux survolaient la voûte céleste, observant et guettant sans relâche la moindre occasion de se poser sur les restes d'un gobelin, dans le but de se repaître de sa chair, de ses yeux et de ses tripes. Le renégat bretonnien put également apercevoir un autre type d'oiseau rôder dans le ciel, il n'en avait jamais vu pareille espèce, de ce qu'il pouvait distinguer, ces spécimens était beaucoup plus grands que les corbeaux. Ils possédaient une tête avec un bec proéminent et avaient leur cou étiré, totalement nu et dégarni, à la jonction avec le reste de leur corps se trouvait un espèce de col tout garni d'un mélange de duvet et de fourrure. Leur tronc ainsi que leurs ailes étaient plumées au possible.
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De temps à autre ces rapaces ont dérangé Johannes en se posant sur les cadavres qu'il allait fouiller, mais de nature prudente et craintive ils furent bien vite dispersés par les amples mouvements de bras et les cris qu'effectuait le bretonnien.
Cependant le temps passant, les dépouilles commencèrent à empester de plus en plus, attirant invariablement de plus en plus de rapaces, avides et impatients qu'ils étaient de goûter à cette chair qui se putréfiait. Les mouches et autres asticots arrivèrent également en masse pour avoir leur part du gâteau.

C'est donc à ce moment là que le hors-la-loi décida qu'il avait terminé sa besogne, il jeta alors un œil vers le groupe de nains situés de l'autre côté de la gorge. Quelle ne fut pas sa surprise quant il aperçu de loin celui qui devait être le chef de la troupe sauter littéralement au cou de Kragrim, d'un air intrigué Johannes observa avec attention la suite de la scène. Son compagnon de fortune semblait bien prendre ce geste, surprenant de la part de quelqu'un qu'il ne connaissait pas, il ne tarda pas à l'entraîner avec lui sur un rocher plat pour ensuite s'assoir. Le hors-la-loi ne put que constater ensuite à quel point Kragrim pouvait être expansif et bavard, sans doute était-il en train de lui raconter son projet de reconquête pour sa cité perdue. Cependant le renégat bretonnien ne voyait pas d'un bon œil le fait que cet autre nain était si vite introduit dans le voyage. Cela ferait une personne de plus à cerner et calculer. Il est souvent facile de prendre les gens par leurs sentiments pour qu'ils s'épanchent et vous racontent "à chaud" toute leur vie, leurs secrets et involontairement, leur faiblesses. Cet inconnu était-il vraiment émotif et sincère dans ses actes, ou bien avait il seulement de la suite dans ses idées? De plus, il avait toute une escorte sous ses ordres, si jamais l'envie lui prenait d'abuser de Kragrim...

En parlant d'idée, Johannes en eut une qui lui percuta le cerveau tel l'éclair percutant la terre. Lui et Kragrim étaient peut-être les "sauveurs du jour" mais ils n'étaient à la base, venus qu'en éclaireurs. Regardant à nouveau le ciel, il vit que le soleil avait changé de position et se dirigeait lentement mais sûrement vers l'horizon à l'ouest, si l'on n'agissait pas, le crépuscule ne tarderait pas à surprendre tout le monde, y compris les deux compères Dawi, visiblement occupés à bavarder. Décidément Kragrim paraissait bien insouciant depuis qu'il était arrivé dans cette région. Mais Barak Varr n'était pas encore atteinte, le chemin était loin d'être terminé et pour le hors-la-loi, passer du temps dans des discussions avec un parfait inconnu ne ferait pas avancer la situation. Il se dirigea donc vers son compagnon assit sur ce qui ressemblait à un banc de pierre, une fois arrivé sur place, juste après que Kragrim ait fini sa phrase, il commença à parler:

"Dis donc Kragrim, t'aurais pas oublié nôt' caravane par hasard ? Faut bien leur dire quequ'chose à ces gus, t'veux pas qu'j'y aille?"

En attendant la réponse, le renégat bretonnien pris tout de même la peine de saluer son congénère se trouvant à ses côtés. Il inclina alors brièvement sa tête et mis sa main gauche sur sa poitrine, ce geste étant une réminiscence de son ancienne condition, autrefois il devait le faire devant le seigneur Enguerrand quand il passait devant lui, ses parent ou encore devant la masure familiale. Il commença alors à parler sur un ton poli mais teinté d'une certaine prise de distance:

"B'jour m'sieur l'nain, j'suis...un franc-archer et j'accompagne Kragrim."
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Modifié en dernier par Johannes La Flèche le 12 janv. 2020, 14:32, modifié 1 fois.
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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Ragnar Olekson
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Ragnar Olekson »

Assis sur le rocher qui pour un moment tiendra le rôle de banc, j'avais posé mon menton dans le creux de ma main droite et pendant que Kragrim parle je le regarde avec un air amusé. Il voulait devenir roi ! Rien que ça et moi j'allais l'aider…Apres tout, ne disait-on pas que les Maitres de l'art ancestral étaient les faiseurs de rois ? Oui on le dit dans les baraquements sous les montagnes. A cette pensée je me rappelai avec douleur que pour l'instant je n'étais qu'un jeune apprenti…cela ne faisait pas de bien au moral. Thungni me donnera certainement la force nécessaire pour agir promptement et la sagesse pour guider les multitudes. Sans trop savoir pourquoi, j'étais en joie. Au vu de la situation on pourrait me croire dément mais, je préférais me dire que l'on verra dans mon naturel joyeux un nain sûr de lui. Voilà maintenant que je voulais ressembler à ce vieil insupportable qu'est mon maitre. Lui je ne me souviens pas l'avoir déjà vu craindre ni s'inquiéter de quoi que ce soit.

Il y avait de la justesse dans les propos du fils de Xorax, mais dès l'instant où il ne m'empêchera pas d'atteindre mes objectifs je pense que je pouvais me contenter de cela comme engagement. Soudain Azul vint poser son museau sur mon épaule. Le mystérieux rôdeur arriva et lorsqu'il m'adressa la parole je ne réagis pas tout de suite…Puis je me mis à le regarder avec insistance en le comparant avec l'image que je me faisais des humains dans mon imagination. Cela ne faisait que très peu de temps que j'avais commencer à en rencontrer et chaque fois ma curiosité devenait à fleur de peau, je le trouvais un peu maigre, et particulièrement élancé comme un…comme un wazzok d'elfe ! A cette pensée il fallut que je fasse un effort de contrôle pour ne pas bondir. Toujours sans rien dire je me levai et m'approchai de l'homme avec un air circonspect. Puis d'un air un peu bougon je lance à Kragrim toujours en Khazalid.
J'ai un peu de mal à le comprendre…quand on se présente on doit découvrir son visage et surtout donner son nom…Dis à ton ami que je lui suis reconnaissant de nous avoir aidé mais cela ne le dispense pas d'avoir de bonnes manières. Je refuses de lui adresser la parole s'il ne se découvre pas et dis lui bien que je veux voir ses oreilles…Ne m'as tu pas affirmé qu'il s'agissait d'un bon gars, hum Kragrim ?
Un guerrier qui observait la scène de loin qui avait certainement perçu mon agacement se rapprochai de nous d'un pas décidé alors je lui fis signe discrètement de la main afin de lui ordonner de garder ses distances pour le moment. Un autre approcha juste après il venait m'annoncer que leur tâche était accompli nous allions pouvoir nous en aller.
Kragrim, tu l'as entendu il faut que nous nous mettions en route, je n'ai pas envi de rester dans cet endroit plus longtemps, sache que je suis d'accord pour t'accompagner et les termes de notre entente me conviennent. Mais as tu une affaire avec la caravane dont parle le franc-archer ?
Ragnar Olekson du clan Ankorzharr,Voie du Maitre des runes.
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Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Kragrim Barbedure »

Je lance un regard amusé au manège qui se déroule sous mes yeux. Les Nains et les Humains sont-ils faits pour s'entendre ? Je ne suis pas un spécialiste des relations Hommes-Nains, et je suis sûr qu'un tas d'érudits a dû écrire des volumes entiers sur les différences sociales entre les deux races à la bibliothèque d'Altdorf. Il est clair que le protocole n'est pas le fort de Johannes, cependant Ragnar doit aussi comprendre qu'il est en face d'une autre culture que celle, très protocolaire, de notre race.

Je rassure en Khazalid notre nouvel ami, tout en souriant à la situation qui ne manque pas de sel.
Ne prends pas ombrage des manières de l'Humain. Il peut te paraître un peu rustre, mais je ne l'ai jamais vu se présenter à quiconque avec autant de révérence et de respect jusqu'à présent. Il vient de faire beaucoup d'efforts pour toi. Et n'oublie pas que tu lui es redevable, rien ne l'obligeait à te venir en aide aujourd'hui. Il a pris une flèche dans la jambe pour toi et les tiens. Les humains sont ... très différents de nous. Tu t'attends à ce qu'il se découvre ; lui, il t'a montré du respect en te saluant comme l'on salue les seigneurs dans son pays. Qu'attends-tu de plus ? Et toi, quelle marque de respect lui as-tu montré en retour ?
Afin de ne pas exclure notre ami, je reprends en riekspel, toujours souriant.
Merci Johannes. Laisse-moi le temps de te présenter Ragnar Olekson, illustre forgeron, qui vient de la même citadelle que moi, Karak Izor. Il va nous accompagner et nous aider dans notre quête. C'est un Nain qui a une très bonne réputation dans mon milieu. Quant à cette caravane ...
Je me retourne vers Ragnar et poursuis en riekspel.
Johannes et moi, nous avons rejoint une caravane de marchands qui allait à Barak Varr, nous les accompagnons, les protégeons autant qu'ils nous protègent. Soit, Johannes, va les avertir, je suis d'accord. Ragnar et moi continuons vers Barak Varr, nous ne pouvons pas rester ici, dans ce traquenard. Ragnar, y-a-t'il un rebouteux ou un médecin dans vos rangs, Johannes, toi et moi au moins avons besoin de soins.

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Johannes La Flèche
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Re: [Kragrim & Johannes] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

Comme c'est dommage...il semblerait que les efforts faits par le hors-la-loi pour paraître un minimum présentable n'avaient rien donné. Enfin, cela n'avait rien donné de positif en tout cas, à la place, l'inconnu qui lui faisait face se leva, et dans une attitude méfiante et prudente, s'approcha de lui. Cette soudaine proximité ne fit qu'accroître la vigilance de Johannes à son égard, mais que lui voulait donc ce nabot?
C'est alors que ce dernier commença à détourner son regard du bretonnien pour parler à Kragrim dans une langue incompréhensible à ses oreilles. Bon, de deux choses l'une, ou bien il ne comprenait vraiment pas ce qu'avait dit Johannes et s'adressait à son congénère pour qu'il traduise....ou bien....mais ce ton...ce ton renfrogné, presque agacé...la nature suspicieuse du hors-la-loi revint au triple galop et il se persuada que cet inconnu avait tout comprit et baragouinait exprès pour que le bretonnien ne saisisse rien de ce qui était en train d'être dit. Comme c'était amusant....
Enfin, pas vraiment pour nôtre renégat, décidément le manque de confiance était réciproque entre le nain et l'humain. D'un coup, ce dernier commence à entendre des bruits de pas derrière lui, ce n'est pas du tout bon signe ça, cet inconnu allait-il vraiment faire intervenir le reste de son escorte comme Johannes l'avait pensé plus tôt?

Le hors-la-loi s'empêcha de tourner la tête et de regarder par-dessus son épaule pour voir qui arrivait derrière lui, le moindre moment d'inattention sur ce nabot pourrait peut-être coûter cher. Essayant de prévoir le pire, Johannes écarta son pied droit pour le mettre perpendiculaire par rapport à son pied gauche et, trés légèrement, très discrètement, fléchit ses jambes. Il se prépara ainsi à courir et à fuir si jamais les choses tournaient mal pour lui, bien qu'il put encore une fois ressentir sa blessure à la jambe droite en effectuant ce mouvement. Puis les bruits de pas s'arrêtèrent, mais d'autres se rapprochèrent de plus en plus, un langage incompréhensible fut de nouveau parlé, laissant le hors-la-loi dans l'expectative, ses yeux et ses oreilles étant à l'affût du moindre bruit, du moindre geste qui trahirait un coup brusque ou un signal d'attaque.
A ce moment là, Johannes se mordit la langue, il regretta la manière dont il avait agi, il avait l'impression de s'être spontanément jeté dans la gueule du loup. Peut-être aurait-il pu la jouer plus fine. Peut-être n'aurait-il pas dû mentionner la caravane dont lui et Kragrim faisaient partie, cet inconnu n'avait pas à savoir ça après tout. Mais finalement à quoi bon?
Aussi discret et taciturne qu'il pouvait être, le hors-la-loi n'en accompagnait pas moins Kragrim dans son périple, il aurait forcément fini par se faire remarquer et attirer l'attention de son congénère, les présentations auraient été inévitables. Quant à la caravane, s'il ne se serait pas exprimé sur ce sujet, son compagnon l'aurait invariablement fait tôt ou tard, et certainement de manière beaucoup moins concise et laconique que Johannes.

C'est donc avec stoïcisme que le hors-la-loi fini d'écouter ce que ce nain avait à dire, même s'il n'y comprenait rien à rien.
Puis ce fut au tour de Kragrim de prendre la parole....dans sa langue....mais il fini par se retourner vers le renégat et commença enfin à parler quelque chose de compréhensible à ses oreilles, tant pis si c'était du rèkchpil. Il fit alors une plus ample présentation de l'inconnu se tenant en face de Johannes, puis fut consentant pour qu'il aille avertir la caravane. A ces mots là, Johannes sourit intérieurement....Il écouta attentivement la fin de la phrase et fit un hochement de tête pour approuver le fait qu'il les retrouveraient à Barak Varr.
Après avoir finit d'entendre ce que le Dawi avait à dire, il salua brièvement le duo d'une inclinaison de la tête et partit pour rejoindre le convoi marchand. Gravissant, se faufilant, pour finir par disparaître entre les rochers des parois de la gorge, une fois arrivé sur les hauteurs il rebroussa son chemin en prenant l'itinéraire effectué par lui et Kragrim à pour venir ici.
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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[MJ] Neferata

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par [MJ] Neferata »

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Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ


Johannes avait mal, mais cela ne l’empêchait nullement de fouiller le moindre cadavre de gobelins qui avait le malheur de croiser sa route.
Il n’avait jamais affronté de peaux-vertes, et encore moins vu leur corps d’aussi près. Ils étaient petits avec une grosse tête et un corps tordu, et cela ne semblait pas être dû à des blessures, non, ils semblaient naturellement difformes. Ils avaient des oreilles longues et pointues, comme des elfes se dit-il, et un visage grimaçant marqué par un grand nez crochu. Même mort, leur yeux rouges continuaient de briller d’une étrange malice inassouvie.

Test de fouille : 3 x 1d20 + 1 (Sens du Détail) : Réussite pour un score inférieur à 5 : 12 + 20 + 2 → 1 réussite.


Ils ne portaient vraiment rien d’intéressant sur eux. Leurs armes grossières n'étaient même pas en aciers. Elles étaient en fer, parfois même en bois et ne valaient donc absolument rien. De plus, ils ne s’encombraient d’aucunes armures ni même d’aucuns vêtements pour certains – il fut surpris de constater qu’ils ne possédaient même pas de pénis comme les animaux. D’où diable pouvait bien venir ses étranges créatures ? Il ne put s’empêcher de ricaner dans sa capuche lorsqu'il se mit à imaginer une femelle gobeline. Puis, il se fît la remarque pour lui-même que réflexion faite, il n’avait jamais vu ou entendu parler de femelle naine non plus. Peut-être que les nains et les gobelins sont originaires du même endroit ? Tout en se demandant si les érudits du vieux monde avaient déjà pensé à cette théorie, Johannes tomba sur une belle chevalière en or magnifiquement ouvragée ornée d’un blason inconnu . Pour sûr que cela doit valoir quelque chose. Cette escarmouche n’aura donc pas été complètement inutile.

En se relevant, le jeune homme se demanda si les orcs étaient exactement semblable à ces créatures mais en plus gros.
Boarf, il le découvrirait certainement bien assez vite s’il continuait à suivre ces nains pensa-t-il.
En parlant de ces êtres courts sur pattes, Johannes remarqua que nombre d’entre eux le dévisagés.
Quel ingratitude. Il avait risqué sa vie pour eux et voilà ce qu’il obtenait comme unique récompense.
Ces nains lui firent vite comprendre par leur attitude qu’il avait tout intérêt à ne pas trop s’approcher du moindre corps de l’un des leurs.
Est-ce tous ce qu’il représentait à leur yeux ? Un voleur ? Le croyaient-ils aussi bête que suicidaire pour commencer à fouiller leur camarade devant eux ?
L’un des nains cracha même dans sa direction en articulant dans sa barbe :
Skazi Doh.
Il l'ignora et préféra s'accroupir au-dessus d’un cadavre en vu de le fouiller. Mais lorsque Johannes se releva, il eut la désagréable surprise de tomber nez à nez avec un guerrier nain, figeait devant lui tel une statue, l’air renfrogné. Saisie, le jeune rôdeur ne bougea plus. Le nain le dévisagea longuement puis parla d’une voix grave et amusée :
Wan ek Nai Elgi ?! dit-il en rigolant.
Puis il se tourna vers ses compagnons pour continuer dans sa langue incompréhensible.
Ek nai elgi ah ah ah ! Ek Umgi !
A ces mots, l’ensemble du groupe de nains sembla se détendre et cessa de le regarder avec animosité. Ils se concentrèrent à nouveau sur leurs tâches. Certains sourire à l’humain et d’autres l’ignorèrent tout simplement, mais au moins Johannes ne se sentait plus menacé.
Celui qui était toujours figé devant lui reprit d’ailleurs la parole. Il lui arrivait au niveau du torse, il était assez grand pour un dawi.
Wan ek Thrag ?
Johannes ne comprenait absolument rien et se contenta de le regarder avec de grand yeux.
Thrag répéta-t-il en se touchant la jambe.
Lui proposait-il des soins ? Il semblerait que oui.
Cinq minute plutôt ils le foudroyaient du regard, et voilà que maintenant ils lui proposaient de recoudre sa plaie.
Les nains sont vraiment un peuple étrange, pensa-t-il.

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Lorsque l’olifant fut sonné, Ragnar savoura le son de la victoire.
Presque la moitié d’entre eux avaient péri dans cette embuscade gobelines, mais il préférait se dire que plus de la moitié avaient survécu. Ce manque de vigilance leur avait coûté cher, il se jura que plus jamais il ne referait ce genre d’erreur.
Les quatre arquebusiers, Gorim, Logamir, Mordin et Drong rangeaient déjà leur arme pour aller aider les guerriers à regrouper les corps ainsi que l’équipements des vaillants nains tombé au combat. Leur précision avaient été d'une efficacitée remarquable lors de cet affrontement et il ne manqua par de les féliciter tout en en partageant le deuil de leur frère d'arme Vorgrim. Son corps criblé de flèche avait déjà été voilé par la couverture que l'un des tireurs avait dans son sac à dos.

Balnir et Godrik étaient déjà en position sur les hauteurs afin de guetter l’arrivée d’un nouvel ennemi ou les renforts de la forteresse. Balnir semble d’ailleurs converser avec le guerrier qui a pris les gobelins à revers. Ragnar se dit qu'il ira lui parler directement après avoir fini d’inspecter et de congratuler ses troupes.
Les survivants avaient tous subis des petites blessures superficielles. Sauf Kazgrim qui était mal en point. Sa blessure à la tête était importante et son visage était couvert de sang. Olfgrom était penché au-dessus de lui et semblait tout faire pour éviter l’hémorragie. C'est un brave guerrier, puisse-t-il survivre à sa blessure pensa Ragnar.

Alrim, Nordin et Snorri semblait d’avantage occupé à protéger l’équipement du compagnon du nain en l'intimidant. Il avait remarqué que ce dernier s’était jeté avec une grande rapidité sur les corps sans vie pour les fouiller.
Sa grande taille élancée, sa vivacité ainsi que son visage dissimulé sous sa capuche vit jaillir en Ragnar un flux important d’émotions contradictoires. Autant il était reconnaissant de l’aide que leur avaient apporté ces deux individus, autant il était excessivement énervé de constater que ce nain semblait voyager en compagnie d’un elfe.
Mais Ragnar se calma assez vite. En effet, après mûres observations et réflexions, l’allure et la démarche du rôdeur semblait d’avantage appartenir à un humain qu'à un bouffeur de pissenlit. Il n’est pas assez gracieux pour être un Elgi, et ses frères d'armes semblaient s’être fait la même remarque au vu de l'air décontracté qu'ils affichaient désormais.
Cette victoire avait déjà un gout suffisamment amer… Manquait plus qu’ils aient une dette envers un elfe et il était bon pour se raser la tête et prêter le serment des tueurs.

Il fronça les sourcils. Ses plaies commençaient sérieusement à le faire souffrir, mais le dawi inconnu se dirigeait dans sa direction.
Au fur et à mesure qu’il se rapprocher, Ragnar se dit que ce nain ne lui semblait pas aussi étranger que cela...



Kragrim regarda Johannes partir en direction de la caravane. Même blessé, cet homme est toujours autant à l’aise à la course se dit-il. Nul doute qu’il mettraient un peu moins de deux heures pour rejoindre le convoi humain maintenant qu’il faisait la route seul et qu’il n’avait plus à courir derrière. Il a toujours soupçonné l’humain de faire de gros effort pour freiner sa vitesse de déplacement afin de ne pas trop le distancer. Et il avait su faire cela de manière suffisamment subtile pour ne pas blesser l’égo du dawi.
J’espère que la caravane n’a pas connu le même destin, pensa le nain.

Quoiqu’il en soit, il rejoindrait Johannes à Barak Varr. Il avait lu dans un livre que c’était la seule forteresse naine à posséder un quartier réservé au non-nain pour le commerce. Il ne devrait donc avoir aucun mal à le retrouver là-bas.
Lorsque la silhouette du jeune humain disparut, il partit aider les autres dawi à regrouper les corps en un seul endroit. Il en profita pour se présenter à chacun des nains encore debout et s'essaya à leur remonter un peu le moral. Beaucoup le remercièrent pour son intervention. Il est vrai que lui même en été assez fière, mais il ne fallait pas céder à l'arrogance pour si peu, il se devait de rester digne et humble. Mais une chose est certaine, ses ancêtres devaient être fière de lui !

Une bonne demi-heure plus tard, alors que le soleil commençait à décliner, l’olifant sonna à nouveau. Peu de temps après, une douzaine de rangers apparurent à l’entrée du goulag. Leur chef, un vieux nain à la barbe aussi grande qu’imposante, s’avança et se présenta :
Je suis Durlin Balagilson, ranger de Barak Varr. Nous avons entendu votre appel. A qui avons-nous affaire ? C’est toi qui commande jeune barbiche ? Nous ignorons que Karaz Izor nous envoyait une délégation. La prochaine fois faudrait penser à prévenir avant de vous aventurer dans nos collines, on vous escortera jsuqu’une des Bar mes p’tits, vous semblez être du genre à avoir besoin de protection.
Kragrim était abasourdi. Les rangers n’ont jamais été réputé pour leur tacte ou leurs manières mais jamais personne à part son père ne lui avait parlé comme cela. Et le pire, c’est que ce vieux baroudeur s’adressait à lui comme si s'était lui le responsable et que c’était à cause de lui que ce groupe de nains était tombé dans une embuscade !
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Lorsque Johannes retrouva le convoi, ce dernier n'avait parcouru que quelques kilomètres supplémentaires depuis qu'il l'avait quitté. Et le comble dans tous cela, c'est que le bivouac était déjà installé pour passer la nuit !
Et dire que le maître des caravanes avait dit qu'on serait à Barak Varr au soir... Kragrim avait raison pour le coup, ils avançaient beaucoup trop lentement.
Quoiqu'il en soit, au moins eux n'avaient pas été attaqué.
Un des garde posté en sentinelle se dirigea vers lui lorsqu'il s'approcha.
He Johannes l'maitre te cherchait ! Il attend ton rapport ! On pensait presque qu't'avais marché jusqu'à la cité naine à patte sans nous eh eh
Y est pu avec toi l'nain ? Tu l'as perdu dans les collines ?
En tout cas on devrait arriver chez les nains demain durant les premières heures.
Enfin, normalement.

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Johannes La Flèche
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Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

Le soleil plongeait dans l'horizon alors que le hors-la-loi parcourait les collines rocailleuses pour rejoindre le convoi marchand, sans Kragrim et ses courtes jambes pour le forcer à ralentir, le bretonnien avançait beaucoup plus rapidement. Cependant, quand il aperçu la caravane dans le lointain, Johannes s'arrêta net et trouva un endroit où se poser, rien ne presse après tout. Il sortit alors du plis de ses vêtements son "trophée" trouvé sur une de ces peaux-vertes et l'inspecta pendant quelques instants, il n'y avait rien à dire, cette chevalière naine surmontée d'un blason probablement en or massif provoquait une grande satisfaction chez le renégat, ses fouilles s'étaient révélées littéralement payantes. Bien qu'il ne savait pas exactement combien il valait, ce bijou, chef-d'œuvre et preuve concrète de la qualité de l'artisanat nain, vaudrait sûrement une petite bourse de couronnes d'or au moins.
Johannes rangea ensuite sa précieuse trouvaille dans un de ses plis et observa le convoi marchand et le début de bivouac d'un air pensif, il avait en tête d'essayer d'avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est-à-dire obtenir son salaire, celui de son compagnon pour ensuite repartir et atteindre Barak Varr. Mais comment allait-il s'y prendre? Sûrement que le maître de cette caravane n'acceptera pas telle qu'elle la demande du hors-la-loi, il faudra ruser, et sans Kragrim pour jouer les moralistes consciencieux, le renégat aura la marge de manœuvre nécessaire pour potentiellement arriver à ses fins...

Vérifiant brièvement que sa blessure à la jambe ne se soit pas infectée, le bretonnien coupa un morceau de tissu et le plaça par-dessus celui qui servait de bandage pour sa plaie pour le dissimuler, pour que son plan marche, il ne fallait que personne ne soupçonne ce qui venait de réellement se passer.
C'est ainsi que Johannes approcha du convoi et tomba sur une sentinelle, cette dernière lui indiqua que Hyeronimus attendait son rapport...Parfait...Puis le soldat le questionna sur ce qui était advenu de son compagnon nain:

"L'nabot est déjà en ville à c't'heure là, on est vraiment proche d'Barak Varr tu sais, j'ai même vu la cité, c'pour te dire. Mais au fait tu peux m'dire où qu'il est l'patron?" demanda le hors-la-loi d'un ton posé.

Après s'être fait indiquer le chemin, Johannes se dirigea vers le centre du bivouac naissant, il put apercevoir à côté de quelques chariots, des roues en bois avec leur cerclage en fer cassé, ailleurs il pouvait voir des charrues basculées sur le côté et dont le châssis avait rompu en plusieurs endroits. Se faufilant entre les tentes en cours de montage et les premiers feux qui commençaient à être allumés, le renégat fini par atteindre le maître du convoi, il le trouva, escorté de son garde du corps -à qui Johannes avait parlé auparavant lors de la tentative d'embuscade par les bandits- en train de donner des instructions pour monter rapidement le camp. Le bretonnien attendit qu'il finisse de donner ses directives pour l'aborder:

"B'jour chef... entama le renégat, pendant une fraction de seconde il hésita, devait-il lui demander combien était payé un éclaireur? Non, il dévoilerait ses intentions beaucoup trop tôt et Hyeronimus le verrait venir à dix kilomètres. ... comme demandé m'voilà au rapport, on a rien croisé d'dangereux durant nôt' mission. Au contraire on est même tombé sur une patrouille des nabots qui surveillait l'coin, puis on a progressé pour parv'nir jusqu'aux abords d'Barak Varr, pour sûr que j'savais pas que c'te ville était si proche... disait-il sur un ton calme mais sérieux. ...du coup vu qu'la zone est sûre, Kragrim à tapé la discute avec eux et s'est permi de r'joindre c'te fameuse patrouille qui rentrait au bercail, c'pour ça que j'reviens seul, vous savez les nabots i'z'aiment bien être entre eux. Donc i' m'a dit de v'nir ici pour récupérer nôt' paye d'éclaireurs... Aïe, le moment décisif était arrivé, le maître de la caravane allait-il croire ce que Johannes disait? Jusque là, le hors-la-loi baratinait, mais sans une preuve convaincante et tangible ses bobards seraient difficiles à avaler. Intérieurement, il hésita, fallait-il lui montrer la bague qu'il avait sur lui? Allez, il faut jouer le tout pour le tout. Le renégat sorti alors la chevalière d'un de ses plis et la montra dans la paume de sa main, à Hyeronimus. ...r'gardez, Kragrim m'a aussi prêté sa bagouze et m'a dit d'vous la montrer comme gage d'bonne foi, comme quoi i' déconne pas quand même. Donc du coup j'dois lui rapporter une réponse, rapid'ment si possible."

Sur ces mots là, le bretonnien se tût et attendit la réponse du maître, il dût faire un effort pour museler l'excitation qui s'emparait de lui et ne pas la laisser transparaître, son plan allait-il réussir?
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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"Être prévisible est une faiblesse"

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ


Le bivouac des caravanes était installé en haut d’une colline, mais le terrain n’était guère plat. Ainsi le convoi avait dû renoncer à sa formation en cercle traditionnelle afin d’opter pour un positionnement plus… flexible, misant tout sur la surélévation et la vigilance des sentinelles.
Johannes se dit que la proximité avec la forteresse rendait probablement le maître des caravanes bien plus optimiste (ou inconscient) face à un éventuel danger. Espérons que ceci ne se retourne pas contre ces pauvres gens pour les dernières heures de voyages du lendemain. Car s’il devait retenir une seule et unique chose de son escarmouche contre les gobelins, c’est que les nains semblent avoir quelques difficultés pour sécuriser les frontières de leur territoire.
Même soigné, sa douleur à la jambe était lancinante après une telle marche forcée. Et l’ascension vert le haut de la colline acheva de fatigue le jeune bandit. Le garde lui avait dit que la caravane du chef se trouvait en hauteur, tout à gauche et juste à côté de celle de Karl l’ébéniste.
Il n’avait qu’une envie : réclamer sa paye et aller dormir sous une tente pour partir aux premières lueurs le lendemain. Mais est-ce que Hyeronimus acceptera de le payer avant d’être arrivé à bon port ?
Lorsqu’il trouva le maître, ce dernier semblait très agacé. Les tentes avaient été mal montées, et nombreux sont ceux qui n’avaient pas respecté ses ordres concernant le positionnement des caravanes. Nul doute que les gens commençaient à être fort fatigués de ce voyage et cela se ressentait dans leur comportement.
Ça commence mal se dit Johannes.

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"B'jour chef...
Ah ! Bonsoir Johannes, il me tardait d’entendre ton rapport.
Il remarqua l’hésitation du jeune homme et poursuivit.
Alors ? Parle je t’en conjure, ne me fait pas perdre mon temps comme cette bande d’incapable.
Il dit ces derniers mots bien haut et bien fort de manière que le petit groupe occupé à monter les tentes l’entende. Même si cela n’était certainement pas son attention première, il était également assez agressif dans ses réponses envers le bretonnien.

... comme demandé m'voilà au rapport, on a rien croisé d'dangereux durant nôt' mission. Au contraire on est même tombé sur une patrouille des nabots qui surveillait l'coin, puis on a progressé pour parv'nir jusqu'aux abords d'Barak Varr, pour sûr que j'savais pas que c'te ville était si proche... disait-il sur un ton calme mais sérieux. ...du coup vu qu'la zone est sûre, Kragrim à tapé la discute avec eux et s'est permi de r'joindre c'te fameuse patrouille qui rentrait au bercail, c'pour ça que j'reviens seul, vous savez les nabots i'z'aiment bien être entre eux. Donc i' m'a dit de v'nir ici pour récupérer nôt' paye d'éclaireurs...

Jet de charisme pour marchander la paye : 6 → Réussite
Jet de charisme pour manipuler (mensonge) : 11 → Echec de 3 rangs
Jet de d’empathie du maitre de caravane pour déceler le mensonge : 19 → Echec de 8 rangs
Opposition des deux : Réussite pour Johannes.


L’homme se détendit. Le franc-parler de Johannes lui fit prendre conscience que sa colère se tromper de cible. D’autant plus que ce dernier lui apporté de bonnes nouvelles.
Hmm… J’te cache pas que ça me rassure de t’entendre m’dire que la voix est libre jusque Barak Varr. On a déjà échappé à bien des soucis sur la route, j’avais peur que Ranald se joue de nous et que les ennuis nous tombent dessus sur les derniers kilomètres. On m’y reprendra plus, c’est la dernière fois que j’pars chez les nains en cette période l’année, je commence à être trop vieux pour ces conneries.
Et quoi Kragrim nous a lâché ? Il aurait pu convaincre ses copains nains d’venir nous escorter jusqu’au passage fortifié quand même…
Ma foi vous avez fait du bon boulot. Vous méritez vos six pièces d’argents…
Chacun.
Il prit alors sa bourse et en sorti douze pièces d’argents qu’il tendit à Johannes.
Tu comptes rester avec nous pour finir le voyage ou tu vas t’carapater dans la nuit maintenant que t’as eu ta mitraille ? Parle honnêtement, j’sens à des kilomètres les menteurs.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Johannes La Flèche
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Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Baraz Doh

Message par Johannes La Flèche »

"J'vous l'ai d'jà dit chef, j'dois apporter c'te réponse le plus vite possible à Kragrim. Et vu qu'la ville est proche, j'repars direct, en vous r'merciant."

Après avoir prononcé ces mots, rangé sa chevalière et empoché les sous, le renégat inclina respectueusement la tête pour saluer le maître du convoi marchand. Ce geste était purement hypocrite, en réalité, le bretonnien portait un certain mépris envers Hyeronimus. Comment un maître marchand comme lui, dont c'est le métier de négocier et de sentir s'il y avait arnaque, s'était fait bêtement entuber par un hors-la-loi ne sachant que s'improviser éclaireur ou aventurier? Il y avait de quoi se poser des questions.
Mais alors qu'il prenait congé du chef de la caravane et s'en allait, en son fort intérieur, le mépris qu'éprouvait Johannes se mua rapidement en une satisfaction presque puérile. Il avait gagné le pari qu'il s'était fait à lui-même, bon il avait prit le risque que ses bobards soient perçus, et là vu l'état de Hyeronimus il aurait passé un sale quart d'heure, mais....son coup de dés avait tout simplement marché, tant mieux, que dire de plus....
Cependant le principe d'un mensonge était qu'il masque la réalité de la situation, et bien vite, cette réalité rattrapa le renégat. Etrangement il sentait de moins en moins sa jambe droite, ce qui n'était pas bon signe, bien qu'il faisait des efforts pour que cela ne se voit pas, il commençait bel et bien à boiter. Si la descente de la colline était encore supportable, quant il essaya d'atteindre les abords du campement, il n'y parvint tout simplement pas.

Epuisé et essoufflé, Johannes s'arrêta pour s'appuyer sur le rebord d'une charrette inoccupée, ses jambes commencèrent alors à trembler, signe que le hors-la-loi avait atteint l'extrême limite de ses capacités. Dans un ultime effort, il se hissa sur l'une des caisses de marchandises que contenait cette charrette pour s'assoir dessus tout en ayant une petite vue d'ensemble sur ce qui se passait dans le camp. Le renégat ne put alors que constater le placement très irrégulier du bivouac, basiquement on dirait que tout le monde s'était dit:
" Tiens, une colline ? Super! On s'installe tous dessus! Premier arrivé, premier servi! Les autres démerdez-vous!"
La colline en question était littéralement bondée de chariots et de tentes, disposés sans aucune concertation commune, malgré le fait qu'ils vivent en groupe, on dirait que les gens se croient tous seuls. On pouvait même voir quelques caravaniers se disputant sur l'emplacement qu'ils devaient occuper, quelques unes de ces situations cocaces virèrent même au pugilat, tout le monde, à l'image du bretonnien quelque part, était épuisé et voulait terminer ce voyage au plus vite, du coup plus personne n'était vraiment patient ou enclin à la discussion. Le renégat put même voir que si Hyeronimus intervenait avec quelques soudards armés pour mettre fin à ce genre de conflits, ce n'était que pour mieux les engueuler copieusement après.
Au milieu de toute cette cohue, les plus chanceux avaient pût s'installer au sommet de la colline tandis que les moins vernis s'étaient contentés de planter leurs tentes et placer leurs chariots à sa base, en terrain plat. C'était là où se trouvait Johannes.
Le bretonnien ne tarda pas également à s'apercevoir qu'aucune des mesures de sécurité habituelles n'étaient prises, pas de formation en cercle, pas de piquets en bois placés, pas de zones entières éclairées par des torches pour essayer de prévenir le danger. Seules quelques sentinelles patrouillaient ça et là aux abords du camp.
En cet aspect aussi la réalité rattrapa le hors-la-loi, les parages n'étaient pas, mais alors pas du tout sûrs comme il l'avait prétendu au maître de la caravane. Certes l'embuscade des gobelins avait été repoussée, causant de nombreuses pertes dans les rangs des Peaux-Vertes, mais bon nombre de gobelins étaient parvenus à fuir. Sans parler d'autres groupes de gobelins ou de bandits pouvant également exister. Le renégat se mit alors à penser le pire, vu la désorganisation du bivouac, si jamais il se faisait attaquer en pleine nuit par ces maraudeurs....

"Eh toi! Dégage de mon chariot, allez! Ouste!"

Plongé dans ses pensées, Johannes n'avait pas vu venir le propriétaire du chariot sur lequel il avait grimpé. En silence, le bretonnien descendit et s'éloigna sans faire d'histoire, péniblement, il se dirigea vers la limite du campement et trouva un gros rocher à la paroi plutôt lisse. Il s'adossa à ce rocher et se laissa glisser pour finir par s'assoir par terre.
Et lui qui pensait atteindre Barak Varr comme ça, tranquillement....
Chaque pas qu'il faisait lui coûtait un peu plus, l'épuisait un peu plus. Il pensa un temps à s'éloigner le plus possible du camp pour entamer déjà le chemin menant à la citadelle naine, quitte à s'arrêter en cours de route et dormir seul au milieu de nulle part. Mais le renégat dut se résoudre à abandonner son projet, il n'avait tout simplement pas la force et l'énergie pour le faire. Devant rester au campement malgré lui, le hors-la-loi se mit alors en tête d'essayer d'anticiper ce qui allait se passer cette nuit....

Il passa un moment à cogiter sur ça. Une fois toutes les situations analysées et les toutes les options envisagées, le renégat fini par se redresser, ces instants de repos ayant un peu soulagé ses jambes, il parti alors chercher sa couverture et celle de Kragrim, vu qu'il n'était pas là autant l'utiliser. Car bien sûr dans tout ce bazar, personne n'avait pensé à monter une tente pour le duo d'éclaireurs. Le hors-la-loi fini par revenir à ce même rocher situé à la limite du camp pour se caler contre lui. Après avoir posé à côté de lui son arc et son carquois, il s'emmitoufla dans ses deux couvertures, commençant à somnoler et ce bien que le crépuscule n'était pas encore fini. Cependant il essaya de garder une oreille attentive sur ce qui se passait autour de lui, les choses pourraient évoluer très rapidement cette nuit.
Modifié en dernier par Johannes La Flèche le 08 janv. 2020, 15:33, modifié 2 fois.
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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"Être prévisible est une faiblesse"

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