[Calandir] Epreuves

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L’île d’Ulthuan est la demeure des Hauts Elfes. Le continent insulaire des elfes est situé dans le Grand Océan de l’Ouest, entre le Vieux Monde et le Nouveau Monde. C’est un anneau de terres, entouré d’archipels dispersés. Durant la guerre civile entre les Hauts Elfes et les Elfes noirs, plus connue sous le nom de Déchirure, Ulthuan perdit une grande partie de ses terres nordiques.

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[Calandir] Epreuves

Message par [MJ] Le Gob' »

Un nouveau départ
Acte I : Epreuves

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ImageLe Temple de l’Aube était un lieu silencieux et peu fréquenté. Situé au Nord-Ouest de la cité de Lothern, ce sanctuaire consacré à la gloire d’Asuryan veillait sur les calmes rivages de la Mer Intérieure. Calandir était arrivé le matin même, non sans avoir pour ce faire dû voyager pendant plusieurs jours, étant venu à pied depuis Lothern jusqu’en cet endroit, à deux pas des premières plaines du fameux Royaume de Caledor. Suite à sa rencontre fortuite avec un Garde Phénix, lors de la bataille au cours de laquelle avait péri son ami Tylliam, Calandir avait erré sans but, et fini par suivre cette apparition issue des rangs des gardes légendaires d’Asuryan. Ses pas l’avaient mené jusqu’au temple de ville de Lothern, où des prêtres d’Asuryan l’avaient pris en charge, le temps qu’il se remette du traumatisme vécu.
Calandir connaissait des Gardes Phénix ce que l’on en racontait dans les légendes autour d’Ulthuan : au nombre de dix mille depuis des temps immémoriaux, ces guerriers imperturbables n’accueillaient pas n’importe qui parmi leurs rangs. L’Ordre perdurait uniquement à travers les époques car un initié de la Flamme devenait Garde Phénix lorsqu’un membre de l’Ost venait à décéder. On lui avait dit qu’en vue d’être jugé digne de se rendre au Grand Temple d’Asuryan, où était établi l’ordre des Gardes Phénix, pour y être testé, il devrait surmonter plusieurs épreuves préliminaires. Son périple devait commencer par une présentation auprès d’un instructeur, au Sanctuaire de l’Aube, l’un des temples satellites du Grand Temple, situés aux points cardinaux autour de la mer Intérieure. Comme deux autres jeunes gens, il attendait dans une cour d’entraînement, comme on le lui avait indiqué lors de son arrivée, après qu’il eut expliqué les raisons de sa présence.

Ainsi, si Calandir avait espéré être formé et évalué d’emblée par un Garde Phénix, sa déception serait bien grande. En effet, lorsque quelqu’un vint enfin à leur rencontre, il ne s’agissait nullement de l’un de ces guerriers au heaume ailé emblématique de la Garde Phénix. Bien au contraire, il s’agissait d’un elfe aux cheveux d’argent, vêtu d’une tunique aux multiples nuances de blanc, de vert et d’or -probablement un prêtre chargé de les accueillir. L’intéressé vint se poster devant Calandir et les deux autres, les dévisageant, une expression indéchiffrable sur le visage. Etait-ce de la désapprobation ? Toujours est-il que son ton était sévère lorsqu’il s’adressa à eux comme à un groupe.


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« Vous êtes tous les trois désireux de servir Asuryan du mieux que vous le pouvez, et vous pensez que pour ce faire, la meilleure manière est de rejoindre les rangs de la Garde Phénix.

Si vous souhaitez vous préparer à affronter les épreuves qui vous attendent au Grand Temple, vous devrez faire preuve d’adresse, de pureté -tant de corps que d’esprit, et d’une détermination sans faille. Car ce sont ces épreuves qui vous attendent au bout du chemin.

Durant toute la durée de votre entraînement, vous pourrez encore faire marche arrière, et renoncer.

Puisque vous êtes tous les trois arrivés aujourd’hui, je présume qu’un évènement tragique est arrivé, qui motive votre ambition. C'est malheureusement la plus commune manière de susciter des vocations.


Je suis prêtre-instructeur, et l'on me nomme Ilkar.

Commencez par vous présenter, et par m’expliquer pourquoi je devrais vous entraîner.



Allons, pressons. »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Re: [Calandir] Epreuves

Message par Calandir »

Au détour d’un chemin, Calandir marche d’un pas décidé, ignorant le magnifique paysage que lui offrent les verdoyantes plaines d’Eataine. Voilà plusieurs jours qu’il voyage en direction du temple de l’aube, lieu saint du Dieu Asuryan, pour commencer sa formation de garde phénix. Mais alors qu’il avance, son esprit vagabonde sur les évènements récents de sa venue en ce lieu. Après l’escarmouche lancée sur Lothern par les Elfes noirs, Calandir, à l’instar de sa cité, avait subi une lourde blessure, tant physique que morale. Il avait vu la mort du seul être en ce monde pour qui il éprouvait une sincère et réelle affection. Et bien que les prêtresses d’isha avaient pensé ses plaies, il y avait quelque chose en lui qui s’était éteint. Un prêtre d’Asuryan intervint pour donner un diagnostic, mais ce n’était pas un mal qui pouvait se guérir par un onguent ou plusieurs jours alités. Après quelques jours, il décida qu’il était plus un poids pour ses guérisseurs et parti, sans but. Car au-delà de la mort de son ami, il se demandait ce qu’il allait devenir : qu’allait-il faire maintenant ? Continuer son service dans l’armée ne lui était même pas passé par la tête tant son traumatisme fût un choc. Mais alors, quoi ? Il eut la réponse à sa question en songe lors d’une de ces journées d’errance. Il se souvient encore maintenant parfaitement de ce rêve, clair comme de l’eau de roche :

Une plaine vide, et Calandir, seul, cherche un repère, mais autour, rien, le vide. Il peut à peine voir au-delà de 15 mètres devant lui et la panique commence à s’emparer de lui. Un oiseau se pose sur son épaule, un petit oisillon aux tons rougeâtre. Soudain, un hennissement se fait entendre. Il court en direction du bruit et finit par découvrir un cheval de bois, magnifiquement ouvragé, de la taille d’un homme. Calandir commence à s’en approcher, mais la créature se change petit à petit. Sa couleur blanchit et ses muscles se forment. Au bout de quelques secondes, le chétif cheval d’arçon devient un fier destrier, sous le regard ébahi de Calandir. Ses yeux profonds pénètrent entièrement le jeune Asur jusqu’à sonder son âme aussi résistante que la glace. Le jeune elfe lâcha un soupir de regrets lorsque le majestueux canasson s’éclipse dans l’obscurité. Mais à la poursuite du cheval il voit, à terre, un bouclier de simple facture. Calandir se sent comme hypnotisé par cet objet et il ne tarde pas à remarquer que sa surface devient de plus en plus dure, passant du bois le plus pourri à l’acier le plus noble et le plus résistant. Après quelques instants le bouclier était tellement dur qu’il pouvait admirer son reflet, il y vit un léger sourire sur son visage. Mais alors qu’il le prit dans les mains, une brèche commençait à se former en son centre. De panique, il lâcha le bouclier et la brèche continua de croitre jusqu’à découvrir une lance noire qui le transperce. Les ténèbres autour de lui gagnèrent du terrain et bientôt, le jeune Asur sombrerait dans la nuit. C’est alors que le bouclier prit feu, donnant un peu de clarté dans cette obscurité abyssale. Le jeune oiseau fonça sur le brasier afin d’en récupérer un morceau, Calandir remarqua alors que le petit oiseau était devenu beaucoup plus gros et imposant sans s’en rendre compte. L’oiseau rougeoyant semblait souffrir le martyr dans ce feu incandescent, mais les flammes commencèrent à se joindre avec ses plumes et son corps fusionner avec le feu. Il s’envolait enfin, toute ailes dehors, révélant ainsi les alentours et éclairant les coins les plus sombres. L’oiseau avait ressuscité en phénix et fonçât sur Calandir avec une célérité impressionnante. Mais lors du choc des deux êtres, Calandir se réveilla en sursaut, sachant ce qu’il devait faire.

Ce rêve signifiait beaucoup pour lui, il avait pris sa décision et repartit pour Lothern. Il allait devenir un garde phénix. Il venait de comprendre les mots entendus dans son esprit à la mort de Tylliam « maintenant le phénix peut renaître ». Il savait que ce rêve n’était que le résultat de son subconscient qui luttait pour la survie, mais il ne pouvait s’empêcher de voir un signe d’Asuryan lui-même. Arrivé à Lothern, il prit le chemin du temple d’Asuryan où il demanda au prêtre qui l’avait soigné un moyen de devenir garde phénix. Il ne prit même pas le temps d’écouter les mises en garde du sage concernant l’ordre qu’il voulait rejoindre et parti en quête du temple de l’aube, sans se retourner. Cette cité lui avait apporté beaucoup, mais il devait la quitter.

Il se réveilla de ses pensées lorsqu’il entrevit enfin son but. Il prit quelques secondes pour contempler le magnifique édifice. La lumière qui en échappait dégageait une sorte d’aura au lieu. Calandir eut une impression étrange, comme si ce lieu était dangereux, mais serein à la fois. Et lorsqu’il s’approchait, non seulement cette impression fut renforcée, mais bien amplifiée. Les colonnes qui délimitaient le temple accentuaient encore cet effet ésotérique et une ambiance mystique se dégageait de ce lieu. Chaque pas le menait un peu plus vers son destin et il le savait. C’est pourquoi il avançait avec détermination et sans crainte. Arrivé aux abords du temple, il fit une petite pause, comme pour graver à jamais dans sa mémoire cet instant où sa vie allait commencer et se terminer. Il connaissait cet ordre et savait les risques qu’il prenait en commençant son initiation ; mais surtout en la complétant. Il enregistra chaque forme et contour du lieu, des imposants piliers aux moindres pierres de l’édifice. Il imprima ces images au moment où il franchit le seuil du temple. Deux gardes protégeaient l’entrée, mais ils étaient tellement impassibles qu’ils pussent être confondus avec les statues sculptées plusieurs mètres plus haut. Il voulut chercher des indications ou des personnes à qui demander le chemin, mais un tel calme régnait en ces lieux qu’il ne voulut rompre ce silence, ce qui lui allait très bien. Néanmoins, il était comme guidé par quelques sorcelleries, il avançait tout droit, mais il suivait un chemin précis, comme si on guidait ses jambes, en silence.

Après quelques pas, il entra dans une cour qu’il devina d’entrainement et cette sensation magique de suivre un chemin « forcé » disparu. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que c’était là un des mystères de ce lieu et qu’il allait bientôt commencer les épreuves pour devenir un initié de la flamme. Il regarda autour de lui et vit deux jeunes elfes, apparemment des recrues également. Le premier, sur sa gauche, était fin avec des traits simples et raffinés. Les cheveux noirs comme un onyx, il avait les yeux fermés et une respiration lente. Une aura de plénitude en dégageait et on le sentait calme. Loin de lui l’idée de juger ses compatriotes, mais il eut un soupçon de surprise quand il le vit pour la première fois, il ne donnait pas l’air d’être un combattant aguerri, mais plutôt l’impression d’un prêtre. L’autre en revanche était son exact opposé. Les yeux fermés lui aussi, il avait un visage ferme et combattant, et les quelques cicatrices qui dépassaient de sa veste ne firent qu’accroître sa première impression, mais ses cheveux roux (tout comme Calandir) le rassurait un peu, sans savoir pourquoi.

Et bien me voilà apparemment en compétition avec eux… Ou en équipe peut-être. Mais je ne dois pas me focaliser sur leur physique, j’en suis la preuve vivante. Si on a subi les horreurs de la guerre et fini encore à transpirer le calme c’est que l’on doit être bien entrainé et un physique fort ne veut pas dire rustre.

Il décida donc, lui aussi, de méditer en attendant l’arrivée de son futur formateur et pensa à Tylliam, le moteur de sa volonté. Il se souvint des liens qui le raccrochaient encore à lui, car il allait bientôt devoir couper tous ces liens qu’il avait et donner sa vie pour protéger sa patrie. Il eut malgré tout un petit sourire en coin lorsqu’il se rappela un jour où Tylliam lui racontait la vie que ses camarades pouvaient avoir juste en les décrivant ; Tylliam faisait le plus clair du temps la discussion, mais Calandir le reprenait de temps à autre, quand il allait trop loin dans le jugement. Tout cela prenait fin maintenant. Et comme pour dire un dernier au revoir à son frère d’armes, Calandir effaça le maigre sourire qui courrait sur ses lèvres pour adopter son air impassible.

C’est alors qu’entra dans la cour un Elfe aux cheveux gris portant une robe de prêtre ou de mage, Calandir n’aurait su le dire, et parla en ses termes :

« Vous êtes tous les trois désireux de servir Asuryan du mieux que vous le pouvez, et vous pensez que pour ce faire, la meilleure manière est de rejoindre les rangs de La Garde Phénix.

Si vous souhaitez vous préparer à affronter les épreuves qui vous attendent au Grand Temple, vous devrez faire preuve d’adresse, de pureté -tant de corps que d’esprit, et d’une détermination sans faille. Car ce sont ces épreuves qui vous attendent au bout du chemin.

Durant toute la durée de votre entraînement, vous pourrez encore faire marche arrière, et renoncer.

Puisque vous êtes tous les trois arrivés aujourd’hui, je présume qu’un évènement tragique est arrivé, qui motive votre ambition. C'est malheureusement la plus commune manière de susciter des vocations.


Je suis prêtre-instructeur, et l'on me nomme Ilkar.

Commencez par vous présenter, et par m’expliquer pourquoi je devrais vous entraîner.



Allons, pressons. »


Calandir fut un peu déçu, mais pas surpris que les instructeurs du temple fussent des prêtres. Son ton était simple et direct, mais pas hautain (il fut un peu étonné sur ce dernier point). Calandir fit un pas en avant et leva la tête. Il savait qu’il n’était pas seul à devoir parler, mais prit l’initiative de raconter son histoire en premier.

« Je me nomme Calandir et je viens de Lothern. J’ai grandi en tant que garde du corps du cadet de la famille Thynarien, le prince Mitirian. On m’a délié de mes fonctions et je suis rentré aux services de l’armée d’Ulthuan. Perfectionnant mon maniement des armes pendant ces quelques années j’ai appris à me servir plus précisément d’une hallebarde avec mon instructeur. Il y a quelques mois, lors d’une nuit de garde à Lothern, les elfes noirs ont réussi à franchir la porte d’émeraude et j’ai été envoyé pour réduire les dégâts, mais j’ai été gravement blessé et j’ai vu en face la mort d’un de mes camarades qui m’a profondément touché. Je dois ma vie à un serviteur d’Asuryan qui a tranché mon adversaire alors que la mort était proche. Néanmoins la mort de mon ami m’a profondément marqué et j’ai airé de longs mois afin de comprendre mon but en ce monde.
Je compris alors que mon destin est lié à Asuryan et que ma vie lui appartient désormais. Ma volonté est et sera toujours de protéger ma patrie et j’ai réalisé que sa mort n’a fait que renforcer ma conviction. Je suis un fils d’un Lion Blanc de Chrace et, à ce titre, mon corps est forgé à recevoir les coups. J’ai été initié au domaine Thynarien aux armes et continu à m’entrainer sans relâche. Je pense savoir garder mon calme dans bien des situations, la mort de mon ami me déliant à toute attache. Mon défaut est surement mon manque d’initiative, ce qui me met au dépourvu de certaine personne plus à l’aise en tant qu’orateur. Je souhaite rejoindre la garde phénix pour suivre ma voie et protéger les Asurs »


Calandir avait fini, il avait été bref et direct et il le savait, mais il ne connaissait pas d’autres manières de s’exprimer. Il n’avait pas mentionné son rêve, car il n’était pas un elfe pieux en tout point voyant la présence des Dieux dans toutes actions et préférait garder pour lui son phénix des songes. Il recula d’un pas comme pour laisser à ses camarades le soin de raconter leurs histoires à leurs tours et espérait avoir bien répondu aux attentes de son nouvel instructeur.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 10 déc. 2016, 07:56, modifié 1 fois.
Raison : +6 xp [+1 xp symbolique pour mon retard] (total 12). Wikifié.
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- Hallebarde : 18+1d8 dégâts 8 parade (Peut être utilisée soit comme une Pique (cf Pique) ou une arme avec les attributs Percutante et Lente. )
- Plastron en plaques légères : 10 protection torse et dos (-2 HAB, -1 ATT et PAR)
Objets:

- Collier (appartenu à sa mère)
- Bottes
- Braies
- Gants
- Gibecière
Compétences:

- Acuité auditive
- Acuité visuelle
- Arme de prédilection (Hallebarde)
- Coriace
- Coup précis
- Couverture
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Re: [Calandir] Epreuves

Message par [MJ] Le Gob' »

Le discours de Calandir aurait pu en surprendre plus d’un, dans la mesure où il ne semblait pas particulièrement pieux dans ses paroles -ou du moins, rien qui ne transparaisse comme hors norme. Sa vocation apparaissait plutôt comme le jeu du destin, et aurait tout aussi bien pu le mener sur le chemin de la prêtrise que sur celui de l’Ost Phénix. Pour autant, l’instructeur Ilkar sembla accepter cette présentation sans préjugé aucun, et sans mot dire, fit signe à l’un des deux autres elfes en présence de poursuivre. Le premier à prendre la parole fut l’elfe aux cheveux sombres et à la mine austère, qui déclara, le visage fermé :
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« Je suis Alyn Ilyuin.

Ma famille compte parmi les plus anciennes et respectables au sein de la noblesse de Caledor : mes ancêtres furent des premiers à parcourir les cieux d’Ulthuan, en compagnie de dragons stellaires des anciens temps.

J’ai été élevé dans l’unique but de faire don de mon existence à Asuryan. De devenir son œil, son bras, sa lame. Par ma juste ferveur, incarner sa vengeance contre ses ennemis, et déchaîner sa fureur sur les mécréants.

Aujourd’hui je suis prêt. J’entends bien rejoindre les rangs de la Garde Phénix. »

Sa déclaration, prononcée d’un ton assuré, et dans un registre de langage évoquant celui des classes aristocratiques de la société elfique, avait de quoi jeter un froid. En effet, l’elfe ne semblait pas douter le moins du monde de ses chances de succès, et considérait manifestement sa réussite comme acquise. Son histoire avait de quoi poser question également : devenir Garde Phénix tenait souvent davantage de la vocation révélée que de l’objectif à long terme, préparé des décennies en amont. C’était pourtant ce qu’affirmait le dénommé Alyn.

L’instructeur Ilkar ne broncha pas, et, toujours aussi impassible, se tourna vers le dernier elfe présent, l’invitant du regard à se prêter à l’exercice à son tour. Mais ledit elfe, celui à la chevelure couleur d’automne, semblait extrêmement mal à l’aise, ainsi jaugé par un auditoire aussi intimidant. Ils n’étaient pourtant que trois à attendre qu’il se présente.

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« … »
Un mot faillit franchir les lèvres de l’elfe hésitant, donc le visage reflétait maintenant un malaise croissant, une angoisse certaine. D’autant plus paniqué par le silence gêné qui s‘éternisait, l’elfe semblait fébrile, implorant manifestement quelqu’un de mettre fin à ce qu’il semblait vivre comme un interrogatoire insurmontable.

Imperturbable, Ilkar reporta son attention sur le groupe dans son ensemble :

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« Ne souhaite pas s’exprimer. Soit. La voie d'Asuryan est également celle du silence.

Afin de vous aider sur le chemin de votre initiation, j’entends vous préparer aux trois épreuves mentionnées précédemment, mais pour cela, je dois d’abord estimer votre valeur pour chacun de ces critères. Je serais ainsi à même de vous former avant que vous n’entrepreniez votre voyage initiatique.

Le ciel est clair, Asuryan nous gratifie d’une belle matinée ; saisissez-vous de l’un de ces bâtons d’entraînement, choisissez un partenaire, montrez-moi que vous savez vous battre. »
Calandir avait peut-être le choix : Ilkar s’était lui-même armé d’un long bâton pour cet exercice, de sorte qu’il revenait à l’elfe de se diriger vers l’instructeur, ou vers l’un ou l’autre des aspirants, pour échanger quelques passes d’arme.
A toi de choisir contre qui tu souhaites t’exercer amicalement. L’entraînement prendra la forme d’un combat standard, mais les PV ne seront pas réellement perdus ne t’inquiète pas, du fait de la nature de l’exercice.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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Re: [Calandir] Epreuves

Message par Calandir »

Calandir, après avoir terminé son discours, observa l’instructeur afin de percevoir quelques signes d’approbation, mais il n’en était rien. L’instructeur avait écouté son histoire et était resté aussi impassible qu’une statue de glace. Soit, Calandir avait fait son choix et ce n’est pas Ilkar qui allait le juger pour sa décision. Puis vint le tour de Alyn Ilyuin. Son discours était sec et son ton presque condescendant, Calandir n’avait que trop connu cette façon de s’exprimer, il reconnut de suite à ses manières un noble.
Quand il eut terminé, Calandir sentit une pointe d’agacement refouler en lui, il ressentait la même sensation qu’en présence de Aelas, le frère de son ancien maître. Cet air hautain et sûr de lui, prêt à stopper tous ceux qui se mettent sur son chemin sans prendre en compte des autres.

Pour le second aspirant, l’elfe aux cheveux de feu, Calandir était plus perplexe. Il ne savait quoi penser de lui, il l’avait vu se décomposer à moitié devant ces trois auditeurs, mais il avait pour lui une sorte d’empathie. Il comprenait que révéler son histoire ainsi pouvait être intimidant même si, pour lui, les mots étaient sortis tout seuls sans même avoir à y réfléchir. Il avait sorti sa tirade naturellement et son comparse en avait fait autant. De ce simple fait ils avaient pu intimider la jeune recrue et l’instructeur ainsi que la situation n’avaient en rien aidées à le mettre à l’aise.

Les présentations faites, un choix s’offrait désormais à Calandir : qui combattre ? Il avait pensé un moment que tester ses capacités sur l’instructeur pouvait être bénéfique et il aurait une vraie évaluation de sa force par un entraineur de l’ost du phénix. Mais il ne pouvait résister à l’attraction qu’il avait envers le noble Alyn. Il était son exact opposé et pouvoir jauger sa force tout autant que celle du noble Asur lui laissait un gout d’excitation dans la langue. Il y avait également une petite revanche de la part du jeune elfe, tant d’années il avait passé à supporter le ton autoritaire et cinglant de la noblesse et il avait l’occasion de clouer le bec à, un noble d’une part, et à son instructeur d’une autre part. De plus laisser le troisième elfe aux mains du maître ne pouvait que le tester psychologiquement et physiquement. Calandir allait donc essayer également d’observer du coin de l’œil le combat entre l’elfe aux cheveux roux et son instructeur.

C’était pour lui la meilleure solution. Il attrapa donc deux bâtons de bois posés à terre et tendit l’un des deux à la jeune recrue aux cheveux sombre. Il avait un petit sourire aux coins des lèvres et un regard de défi envers son futur possible adversaire. Si le jeune elfe accepte sa requête, il se mettra en position pour commencer son premier entrainement. Il avait le regard confiant et sûr de lui malgré son savoir sur les entrainements de la noblesse. Pour lui, c’était plus un challenge qu’un réel entrainement, il voulut se mesurer à lui dès qu’il avait entendu le son de sa voie. Il voyait en lui presque une sorte de rival, cela lui donnait un but à dépasser, un édifice à façonner.
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 19 déc. 2016, 23:54, modifié 2 fois.
Raison : +6 xp (total 18 xp). Wikifié.
Calandir Aether, Voie des Gardes Phénix, Initié de la flamme
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- Hallebarde : 18+1d8 dégâts 8 parade (Peut être utilisée soit comme une Pique (cf Pique) ou une arme avec les attributs Percutante et Lente. )
- Plastron en plaques légères : 10 protection torse et dos (-2 HAB, -1 ATT et PAR)
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- Collier (appartenu à sa mère)
- Bottes
- Braies
- Gants
- Gibecière
Compétences:

- Acuité auditive
- Acuité visuelle
- Arme de prédilection (Hallebarde)
- Coriace
- Coup précis
- Couverture
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Re: [Calandir] Epreuves

Message par [MJ] Le Gob' »

Alyn Iluyn
FORENDHABCHARINTINIATTPARTIRNAPV
8
8
11
10
8
10
10
10
9
1
50
Les PV perdus lors de ce combat ne seront que partiellement décomptés du fait de sa nature d'entraînement. Celui-ci prend fin lorsque l'un des deux initiés abandonne, ou perd davantage de 30 de ces PV "virtuels". Les bâtons sont considérés comme ayant le profil suivant pour cet exercice.
Bâton d'entraînement
5+1D6
8 PAR
Assommant
ROUND 1
Ordre d’initiative : Alyn - Calandir

Alyn frappe, mais ne parvient pas à toucher (16).
Calandir riposte, mais ne fait pas mieux (15).

ROUND 2
Ordre d’initiative : Alyn - Calandir

Alyn frappe, et touche (5). Calandir tente de parer, mais échoue (20). C'est un échec critique ! En conséquence, le coup d'Alyn inflige 1D6 dégâts bonus pour ce jet pour blesser. En découle la résolution suivante : Alyn inflige (FORx2)+5+1D6+1D6*-END-1D3, soit 16+5+4+2-8-2, pour un score total de 17 PV temporaires, infligés au torse (13).

Calandir riposte, mais ne parvient pas à toucher (11), probablement déstabilisé par le coup précédent.

L'entraînement avait commencé, mais les choses ne se passaient probablement pas aussi bien que Calandir avait pu l'espérer. Il avait estimé que le dénommé Alyn ferait un bon rival, un exemple auquel se comparer lors de leur initiation. Mais peut-être avait-il sous-estimé le niveau du noble qui, fils d'une illustre famille, devait avoir bénéficié de cours de qualité de combat une arme à la main. Pour autant, Calandir avait lui-même passé quelques années en tant que lancier par le passé, et son ego devait probablement souffrir quelque peu d'être mis en échec aussi aisément. Du moins, était-ce la posture qu'adoptait le suffisant parvenu qui lui faisait face, une expression mi-moqueuse, mi-défiante sur son visage austère :
Image
« Allons, Calandir.

Je suis certain que vous pouvez m'opposer plus vive résistance que cela.

Fi de nos rangs sociaux respectifs, ne sommes-nous pas ici sur un pied d'égalité ? »
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A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
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Re: [Calandir] Epreuves

Message par Calandir »

Les pensées de Calandir se tournaient vers le passé. Son ressentiment envers la noblesse pouvait lui jouer des tours. Une image traversa soudain son esprit, le souvenir passé d'un entrainement avec son ancien maître d'armes. C'était une froide matinée d'hiver dans la demeure Thynarien et le seul son audible était celui du bois qui s'entrechoquait avec violence. Calandir venait d'être mis à terre par son instructeur. Il devait avoir à peine plus de 15 ou 20 ans. Les heures avaient passé et aucun coup porté par Calandir n'avait atteint sa cible. Le jeune elfe allongé à terre, en sueur, haletant, commençait à désespérer. Il se levait avec grand peine, torse nu, le corps enduit d’ecchymoses provoquées par ces entrainements. Il entendait encore le grognement de son instructeur plaintif qui vociférait contre cette corvée qu’il devait accomplir, vu son rang et son expérience.

« _Tu n’es qu’un sanglier qui fonce sans réfléchir. Un duel se remporte d’abord avec sa cervelle avant que le fer foudroie. Lorsque tu ne connais rien de ton ennemi, ni ses forces, ni ses faiblesses, il y a un élément qui t’aidera à vaincre : la surprise. Un bon guerrier sait cacher ses points forts autant que ses points faibles afin de surprendre son adversaire. Utilise une attaque de l’ennemi pour le prendre à revers. Comme tu auras usé de sa force pour lui asséner un coup il ne connaitra ni ta force ni ta résistance, ni tes capacités. »

Alors que les souvenirs de ses entrainements se ravivaient à sa mémoire par teinte de flashs, Calandir, de retour à la réalité, vit son opposant attaquer comme une flèche. Sa rapidité était effrayante et l'estoc qui approchait aurait pu surprendre le jeune Asur par sa vitesse et sa force. Mais Calandir avait vu venir le coup et l'esquiva au dernier moment afin de contre-attaquer par surprise lui aussi. Il attaqua violemment à revers son adversaire avec son baton. Mais son coup avait lui aussi été identifié par son opposant et il réussit à esquiver également en se renversant pour se mettre au dos de la recrue. Calandir venait de comprendre, sa première attaque n’était qu’un leurre et il avait profité d’un moment d’inattention pour lui aussi essayé de le surprendre. Mais il était trop tard et le coup que lui avait porté son rival vint se figer dans le dos de Calandir, le renversant par la même occasion. C’est en se relevant qu’il comprit son erreur. Lui aussi avait été entrainé durement et il avait sous-estimé son adversaire. Il tenta de l’attaquer, mais en vain. Son dos le faisait souffrir le martyr et il se rendait compte que, à l’armée il n’avait pas d’égal dans le maniement des armes. Sa confiance en lui lui était peut-être montée à la tête. Il n’avait pas seulement pris un coup physique, son moral aussi avait été ébranlé.

Un autre souvenir lui revint également en mémoire. Il avait ressenti ce même sentiment lors de son échec contre les druchiis pendant l’escarmouche à Lothern. Cette impression d’inutilité et de faiblesse. Il était peut-être fort par rapport à ses camarades dans l’armée, mais il y avait bien plus fort que lui. Et même si techniquement il le savait, il venait de le comprendre, par le biais d’un baton de bois.

« Allons, Calandir.

Je suis certain que vous pouvez m'opposer plus vive résistance que cela.

Fi de nos rangs sociaux respectifs, ne sommes-nous pas ici sur un pied d'égalité ? »


Il avait raison. La vengeance ne rime plus à rien en ces lieux. Nous ne sommes que deux recrues qui s’entrainent pour faire partie de la glorieuse Garde Phénix. Il avait un peu trop pris à contre-pied cet échauffement et y avait insufflé ses ressentiments. La phrase de son partenaire lui remonta un peu le moral et reprit une posture offensive, bien décidé à placer un coup sur son adversaire. Il fonça sur lui, déterminé à ne plus subir de dégâts, mais, au contraire, à en faire subir.
Modifié en dernier par Calandir le 27 févr. 2017, 15:26, modifié 1 fois.
Calandir Aether, Voie des Gardes Phénix, Initié de la flamme
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Re: [Calandir] Epreuves

Message par [MJ] Le Gob' »

ROUND 3
Ordre d’initiative : Alyn - Calandir

Alyn frappe, et touche (1). Calandir tente de parer, et réussit, quand bien même une parade critique était nécessaire (1).
Calandir frappe et touche (8). Alyn rate sa parade (17). Calandir inflige (FORx2)+5+1D6-END, soit 18+5+3-8, pour un score total de 18 PV temporaires, infligés au torse (14).

ROUND 4
Ordre d’initiative : Alyn – Calandir

Alyn frappe, et touche (6). Calandir tente une parade, mais échoue (12). Alyn inflige (FORx2)+5+1D6-END-1D3, soit 16+5+2-8-2, pour un score total de 13 PV, amenant Calandir sous le seuil fatidique, et mettant fin au duel amical.
La suite du combat ne se déroula malheureusement pas en faveur de notre héros, même si le regain de motivation de Calandir lui permit de rendre la monnaie de sa pièce au prétentieux Alyn. Ce-dernier avait eu le souffle coupé par la riposte fulgurante assénée par Calandir après une parade non moins brillante. A tout le moins, avoir porté un tel coup lui épargna les probables railleries dont il aurait probablement été gratifié si le vaniteux noble n’était actuellement occupé à reprendre son souffle. Toutefois, aucun des deux protagonistes ne s’y était trompé : si Alyn avait gagné cette manche, les prémices d’une rivalité naissante s’installaient déjà, augurant d’autres confrontations dans le futur. Calandir lui-même avait conscience de s’être choisi un rival de taille, mais peut-être était-ce aussi pour son propre bénéfice, dans la mesure où son esprit de compétition le pousserait à se surpasser à l’avenir.

Ayant également achevé leur duel, Ilkar et l’elfe réservé se dirigèrent vers eux, le prêtre instructeur prenant la parole sans attendre :

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« Prenez l’habitude de pratiquer le maniement du bâton d’entraînement, car l’art martial de la Garde Phénix exige une rigueur et une discipline à nulle autre pareille.

Je sens que vos esprits sont aussi échauffés que vos corps, jeunes gens, c’est pourquoi nous allons derechef purifier notre for intérieur, et rétablir la sérénité qui doit régner dans le cœur d’un Initié de la Flamme.

Hâtez-vous de faire vos ablutions, et rejoignez-moi dans le grand hall du temple.

Nous y méditerons ensemble. »
Pour compenser mon inexcusable absence, et à des fins d’accélération de l’intrigue, je te propose de faire une ellipse sur le temps de méditation, que tu peux couvrir pendant ta réponse si tu le souhaites.

Je raccrocherai les wagons par la suite de toute façon.
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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
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Re: [Calandir] Epreuves

Message par Calandir »

Après le coup qu'il venait de subir, Calandir était plus que déterminé que jamais à faire subir des dégâts à son adversaire. Mais quelque chose avait changé en lui, il venait enfin de comprendre à peu près les mouvements de son adversaire, malheureusement il avait, pour cela, dû subir un puissant coup. Sa respiration commençait à se calmer, son esprit, à se concentrer. Ses sens en furent décuplés et ses pensées plus claires alors qu'il se préparait à la prochaine attaque de son nouveau rival.

Elle fut brève et rapide, et cette fois ce n'était pas une feinte, Calandir pouvait le sentir grâce à la force qu'avait insufflé Alyn dans son coup. C'était une attaque remarquable et remarquablement exécutée ; vive, précise et puissante. Mais les réflexes retrouvés de Calandir lui permit d'esquiver avec souplesse. Et heureusement, car il savait que s’il avait dû subir les dégâts de ce coup, il en était fini de lui. Un regain de confiance dû à son esquive le poussa à rendre la monnaie de sa pièce à son rival, ce qu'il fit. Le bâton fendit l'air pour venir se choquer contre l'épaule du jeune combattant aux cheveux noirs, l'incitant à reculer. Le coup qu'il venait de porter ne servait pas seulement à faire des dégâts physiques, mais également à reprendre confiance en lui et faire comprendre à son adversaire qui il pouvait être. Vu le regard qu'il arborait et le sourire qui lui brulait les lèvres, Alyn avait reçu le message et n'en attendait pas moins.

Ils savaient tous les deux que la prochaine passe serait décisive et mettrait fin au combat. Ils se fixèrent un peu et bondirent en même temps l'un sur l'autre comme deux lions prêts à se battre pour la suprématie de la meute. Les bâtons des combattants devenaient presque le reflet de l'autre, comme si on avait posé un miroir au centre, mais aucun n'était l'original. Ce mur invisible se brisa pour laisser passer les attaques des deux combattants. Malgré tous ses efforts, le coup de Calandir n'eut pas le temps de toucher sa cible, Alyn fut le plus rapide et il réussit à le blesser en premier. Le duel était fini et cette manche était remportée par Alyn, mais d'autres entrainements vont rallumer la flamme de la rivalité et le prochain combat ne sera pas si simple et il le savait.

Ah avec tout cela je n'ai pas pu observer l'autre combat. Ce n'est pas grave, j'aurais d'autres occasions. Je ne pensais pas que ce noble serait aussi fort et expérimenté, mais ne te repose pas sur tes lauriers, la prochaine fois, je vaincrai.

Le combat terminé, le maître les invita à méditer après une légère ablution. Ils se dirigèrent alors vers le récipient placer au bout de la pièce pour se rafraichir le visage et changer ses gouttes de transpiration fumante en larmes d'eau purificatrice. Ils suivirent donc le maître vers une grande salle. Calandir fut estomaqué par la finesse des détails et l'atmosphère apaisante de ce lieu. Le hall était finement décoré, assez pour honorer la grandeur d'Asuryan, mais non claquante (à l'inverse des peuples inférieurs qui vénérait autant le luxe que le dieu en lui même). D'autres gardes étaient là, silencieux et pensifs, transportés par l'atmosphère éthérée du lieu. Ilkar les incita à se joindre à eux. Et malgré tout les efforts qu'ils pouvaient faire, on n'entendait qu'eux dans cette immense salle, leur respiration encore haletante et leurs pas durs.

Calandir s'assit donc et se demanda précisément ce qu'il fallait faire, à quoi il devait penser, comment allait-il pouvoir tenir un certain temps sans bouger, lui qui était plus un elfe d'action que de réflexion pure ? Mais en quelques secondes toutes ces questions qui lui enveloppaient l'esprit furent balayées une par une. Il commençait à prendre conscience de son existence physique. Ses pensées se concentrèrent sur sa respiration comme s’il comptait chaque impulsion de son cœur et chaque élargissement de sa cage thoracique, puis plus rien. Il n'était plus qu'un être de chair et d'os qui respire. Son esprit s'envola vers sa cité, survolant la maison Thynarien et la porte d'émeraude, lieux qu'il avait si souvent fréquentés autrefois. Mais tout cela lui paraissait si loin maintenant. Son esprit se fixa sur un coucher de soleil magnifique, tel qu'il avait rarement pu en contempler. Et ces rayons devinrent de plus en plus puissants pour devenir aussi blancs que les nuages et englobèrent le spectre de sa vision. Et il ouvrit les yeux.

Le retour à la réalité fut simple, mais expéditif, il ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver. La magie de ce lieu lui avait éveillé l’esprit, son corps charnel était resté là, mais son âme avait voyagé sans prendre en compte le temps et l'espace. Il était surpris, que venait-il de se passer ? Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'il s'était assis ? Il ne comprenait pas, mais heureusement pour lui ses deux autres camarades aussi étaient à la ramasse. Ils voyaient le regard rieur des autres gardes de la salle qui se levèrent d'un air de dire "Alors, première fois ?". Mais l'heure n'était pas à la surprise, il reprit assez rapidement ses esprits sans trop se poser de questions et attendait qu'on lui dise quoi faire ensuite. Il venait de vivre un moment spirituel intense et ne prenait pas encore conscience qu'il allait devoir faire cela tout les jours, des mois, des années durant avant de pouvoir espérer rejoindre la garde, mais son insouciance faisait plaisir à voir. Heureux sont les ignorants !
Calandir Aether, Voie des Gardes Phénix, Initié de la flamme
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Calandir] Epreuves

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le grand hall du Temple de l'Aube s’assombrit petit à petit, et quelques servants n'hésitèrent pas à allumer les torches murales pour éclairer partiellement l'espace. Calandir en conclut que la nuit venait à tombée. Le vieil Elfe Ilkar se leva, et sans dire un mot, sorti du grand hall. Calandir put le constater, l'observer même. Qu'avait bien pu voir durant sa vie un Elfe de cet âge ? Il savait qu'ils étaient rares, ces Elfes-là qui disparaîtraient sans doute de mort naturelle. Lui-même savait qu'une fois dans la Garde Phénix, il connaîtrait son destin en lettre de feu, et ne pourrait rien y changer... un cadeau empoisonné. Cependant, Asuryan, dans sa grande clémence, saurait récompenser dignement un serviteur de la flamme, mais Calandir n'en était pas encore là ; avait-il conscience du rôle qu'il devait jouer pour Ulthuan ? Saurait-il prêt à donner sa vie pour ce vieil Elfe, par exemple ? Et le Roi Phénix, le défendrait-il auprès de sa vie ?... Tant de questions qui se bousculèrent d'un coup à l'esprit de Calandir.

Il vit ses deux compagnons se levaient, et suivre discrètement Ilkar, qui sortait directement dans les jardins entourant le petit sanctuaire. Calandir se retrouva seul dans le grand hall, assis sur un simple banc de bois beige, avec le silence pour seul compagnon. Que pouvait bien penser Calandir de tout ceci ? De son échec à l'entraînement ?
Toujours était-il qu'il préféra se lever, et rejoindre les autres dans le jardin. La vue était superbe du haut du petit escalier de travertin. Le sanctuaire de l'Aube était sis au sommet d'une montagne, dont les racines s'étendait jusqu'à Lothern. Et Calandir, put voir loin en contrebas, l'activité toujours intense de la cité, même en cette heure tardive. Il pouvait voir à sa gauche la Mer intérieure, plate, sans houle, et à sa droite le détroit de Lothern, la Tour Scintillante sur un océan bleu profond, presque noir. Et tout autour, il put distinguer l'anneau de montagnes que formait les Anulii, de part et d'autre du sanctuaire, dont les sommets enneigés se comptaient par millier, et disparaissaient au fur et à mesure que l'anneau grossissait au loin. Le soleil se mourrait dans un orange flamboyant, dispersant ses derniers rayons à travers le ciel d'encre, parsemé d'étoiles timides, mais très nombreuses. Le vent se mit à souffler légèrement sur les cimes des conifères qui peuplaient le versant de la montagne, et tout ce tableau magnifique ne put retenir un frisson chez Calandir.

L'air était frais, mais agréable. Il aperçut le petit groupe emprunter un sentier de terre, partiellement pavé, jusqu'à un point d'observation au bord d'une falaise, et Ilkar de dire :

« Voici ce que vous aurez à défendre une fois Garde Phénix. Le Roi vous appelle, vous allez. Il est le seul à pouvoir vous commander, mais c'est par votre silence que vous acquiescerez, et que vous le servirez de votre mieux ».


Il prit une profonde inspiration, et continua :

« La journée se termine ici. Demain, nous reprendrons un nouvel entraînement à la huitième heure. Vos chambres se trouvent à l'étage. Gardez Asuryan dans vos cœurs, et dans votre esprit, car il est le seul guide que vous aurez dès ce soir... ».


Et sur ces mots, Ilkar rentra au sanctuaire. Calandir finit par rentrer lui aussi, suivant Alyn Iluin, et l'autre prétendant, dont on ne connaissait toujours rien sur lui. Arrivés aux chambres, les trois initiés se répartirent, chacun ayant sa propre pièce. Un matelas au sol, muni d'une couverture et d'un coussin, un tapis de roseaux, et une simple table de chevet sur lequel reposait un livre à la couverture rouge vif. La pièce était aérée par une seule lucarne en forme de flammes, et une chandelle allumée reposait à côté du lit. Un simple rideau de tissu servait de porte. Il put entendre ses compagnons entraient dans leur lit, sans dire un mot.

Le sanctuaire semblait vide. Les quelques pèlerins qu'avaient aperçus notre héros, s'en était repartis depuis bien longtemps déjà. Calandir avait bien remarqué qu'il n'y avait que deux étages dans cet établissement, donc il n'y avait pas vraiment d'exploration à faire. La nuit serait vivifiante d'ailleurs. Contre qui allait-il se battre demain ? Et s'il perdait à nouveau, le vieux maître voudrait-il toujours de lui, ou bien son choix sera-t-il définitivement scellé ? Quoiqu'il souhaitait faire, Calandir s'endormit rapidement, et profondément.

Le soleil naissait à nouveau sous les piaillements des oiseaux. Un ciel clair accompagnerait notre héros pour la journée. Il se leva avant tout le monde, découvrant une miche de pain, et de l'eau sur le tapis en roseau, en quantité suffisante pour se désaltérer et se barbouiller la figure.

Dehors, à quelques pas du point d'observation, le prêtre Ilkar était en place, seul, se tenant au devant d'une palestre...
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Calandir] Epreuves

Message par Calandir »

Calandir était là, pensif, alors que le jour déclinait et que les deniers rayons du soleil se faisaient entrevoir à l'horizon. Tant de questions se bousculaient dans son esprit. Lui qui avait toujours suivi une route toute tracée, on ne lui avait pas vraiment laissé le choix de rentrer au service de la famille Thynarien et l'armée s'était imposée à lui comme la solution adéquate après son départ. Mais là, les choses étaient différentes, il avait fait ce choix, il avait pris la décision de commencer une autre vie de servitude, pour Asuryan. Il savait vaguement quelle vie il allait vivre si il poursuivait cette voie, mais il prenait pleinement conscience des conséquences que cela pouvait avoir pour sa vie à cet instant. Il ne pourrait jamais tomber amoureux, avoir de femme, d'enfants, ni même adresser la parole à un autre être vivant quand son engagement commencera. Avant cette journée, il se disait "peu importe", il n'avait jamais été un grand orateur de toute façon et l'amour est un sentiment qu'il n'avait jamais connu et qu'il n'aurait probablement jamais connu. Il savait qu'il était encore temps de renoncer à cette voie et de commencer une vie plus simple.

Mais il n'aurait su dire si c'était dû au silence mystique de ce lieu ou si son rêve l'avait rendu moins sceptique sur les dieux, mais il sentait qu'une force le protégeait, un peu comme si quelqu’un mettait un rempart devant toutes ces idées noires qui rentraient dans son esprit, pour l'encourager à poursuivre cette voie. Malgré les doutes que tout aspirant garde phénix pouvait avoir, il se sentait un peu apaisé, il avait déjà pris sa décision et aucune de ces contraintes n'allaient ébranler son moral d'acier. Fi de cette vie dure et glaciale, fi de toutes ces contraintes, il avait choisi sa voie. Un seul doute restait encore encré dans sa mémoire, était-ce vraiment un choix ?

Après ce petit moment de réflexion à contempler le ciel partiellement étoilé d'Ulthuan, Calandir et le reste du groupe s'en allèrent dans leur chambré. C'était assez simple, mais cela suffisait à vivre, et ce n'est pas cette austérité qui allait faire peur au nouvel apprenti. Il n'avait que trop connu cette situation et trouvait même cela un peu luxueux par rapport aux tentes de quatre personnes dans lesquelles il avait pris l'habitude de dormir durant ses années dans l'armée. En bref, cela lui convenait et il pouvait facilement se voir vivre ainsi pour le restant de sa vie. Un peu intriguer par ce livre rouge, il décida tout de même de ne pas se laisser tenté par sa curiosité et allât se coucher directement, il avait eu une longue journée et il savait que celle de demain allait être plus longue encore. Et lorsqu'il posa son corps sur la mince couverture, reposant sa tête sur le coussin, il entendit ses deux autres compagnons en faire de même. Il eut une petite pensée pour son camarade silencieux du jour, l'elfe aux cheveux roux, et se demanda qui il pouvait être. Il devenait de plus en plus intriguer par ce timide jeune aspirant qui s'était décomposé devant lui lors de l'entretien et si le combat d'entrainement n'avait pas été si intense, il aurait bien voulu jeter un œil sur l'autre pour évaluer physiquement ce qu'il valait, lui et son nouvel instructeur. Mais c'est avec ces questions sans réponses qu'il ferma ses yeux et tomba dans un profond sommeil.

Un sommeil agité toutefois. Les doutes qui s'étaient insinués dans l'esprit de Calandir avaient refait surface en songe. Lui qui avait basé une des plus grandes décisions de sa vie sur un rêve, était maintenant tourmenté par cette même décision en plein rêve. L'ironie n'a donc aucune limite. Il se voyait tantôt rejeter par le temple d'Asuryan et errant dans Lothern sans but comme un fantôme hantant la cité, tantôt en fier garde phénix, mais méprisé par tout les autres membres de son peuple, le traitant de statue de pierre sans cœur et lui crachant au visage. La nuit ne lui avait donc pas été très psychologiquement bénéfique et il avait donc décidé, après son énième réveil en sueur, de ne pas se rendormir et de se lever tôt.

Il savait que ces rêves n'étaient que le fruit des inventions de son inconscient prit, lui, au doute de sa nouvelle affectation, mais il se demandait si cela ne faisait pas partit des épreuves imposer par Asuryan pour s'assurer de la force mentale de ses disciples. Il oublia vite ses démons nocturnes pour se concentrer sur la journée qui allait suivre. Il fut ravi lorsqu'il aperçut le bout de pain et le récipient d'eau, il en profita pour faire un brin de toilette rapide, savoura lentement la miche de pain et se mit en direction de la salle d'entrainement de la veille, vidant son esprit de tout résidu de doute, avant de se placer devant son instructeur, son nouveau maître, qui était déjà là, attendant silencieux et droit comme un i l'arrivée de ses deux autres compagnons.
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