[Faust] Inspecteur Valdorf

Surnommée « l’œil de la Forêt », construite en hommage à Taal, Talabheim est située au sein d'un gigantesque cratère engendré par une catastrophe antique dont nul n’a gardé la mémoire. Cette muraille naturelle, l'anneau du « Taalbastion », en fait une des places les plus fortifiées de tout le vieux monde.

Cette cité-état indépendante est actuellement dirigée par la Duchesse Elise Krieklitz-Untermensh, électrice Impériale. Très attachée à la tradition, Talabheim a une réputation de cité respectueuse du droit : il existe des lois régissant tous les aspects de la vie et du comportement. Sa situation sur le fleuve Talabec, située en amont des grandes cités de Nuln et Altdorf en font le centre de l’activité commerciale de l’Empire.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par [MJ] Le Djinn »

Test de mémorisation: 2, belle réussite.
-"Sigmar franchissait les routes vers l'Est..."

Mais déjà Faust n'entendait plus la liturgie classique que chaque fidèle de Sigmar avait imprimé dans son cerveau depuis le plus jeune âge, grâce ou à cause des longues messes quasi-obligatoires qui se déroulaient à date fixe dans les Temples de l'empereur devenu dieu. Les mots sacrés glissaient sur ses oreilles sans les pénétrer alors que ses yeux se perdaient sur les personnalités à côté de lui, mémorisant les moindres détails de leurs êtres et triant les silhouettes d'importances et celles qui ne l'étaient pas.

Tout d'abord il fallait compter deux répurgateurs, différents de corps bien que similaires dans les vêtements. Le premier devait être encore jeune, à peine plus âgé que Faust mais bien plus épais aux épaules, aux cheveux noirs rasés de manière élaborée de façon à reproduire un marteau à deux queues. Son visage franc pourtant peu marqué par l'âge affichait pourtant une lassitude et une fatigue intense qui lui donnaient des airs de fossoyeur débordé; sa barbe naissante mais entretenue renforçait malgré tout cette dernière impression. Le second était plus âgé et aurait pu passer pour un portrait du répurgateur traditionnel avec sa forme longiligne, émaciée aux longs doigts et au visage en losange tranché au couteau pour que ses traits soient les plus carrés possibles et entourés par de longs cheveux blonds sales tombant sur des joues rasées de frais. Durant la liturgie il fermait les yeux et baissait la tête, en prière mais tout dans son corps avouait la préparation à un combat imminent, à un état d'alerte permanent face au monde extérieur. Ils arboraient tout deux avec fierté cette veste sombre, de laine et de cuir, boutonnée d'acier et portée sur un pantalon épais de cuir tissé, des habits typiques de leur profession. En revanche l'état de la tenue elle-même était très dissemblable: le plus jeune était en bel état, propre et sans accroc dans ses vêtements, là où son voisin paraissait sorti d'un circuit forestier tant qu'il y avait de trous, déchirures, tâches et autres preuves de baroudage sur son corps.

Venaient ensuite quatre religieux aux allures bien plus classiques sur lesquels Faust ne s'attarda pas, pas plus que sur leurs deux assesseurs situés de chaque côté du petit groupe. Peut-être qu'ils auraient plus d'importance pour la suite mais en l'état il reconnaissait aux vêtements des membres des ordres de la Torche et du Marteau d'Argent, à parts égales. Rien de fantastique à la présence sur ce banc de clercs de leur caste, pas besoin de s'y intéresser outre mesure pour le moment.

Venaient ensuite trois hommes, les derniers, issus du rang d'où sortait Astoffen. On sentait bien là que non seulement il ne s'agissait pas d'hommes de foi mais qu'en plus ils n'étaient pas du peuple. Le premier faisait figure de patriarche, avec ses cheveux blancs rares et ses vêtements bouffants colorés. Sa tenue transpirait de détails indiquant une opulence excessive: des fils d'or sur de la soie, des matériaux nobles lui faisant comme une cravate et des manchettes, une petite paire de lunettes rondes qu'il remettait constamment devant ses yeux verts encore vifs malgré l'âge. De prime abord rien de plus ne pouvait le différencier de la masse des aristocrates un peu ventrus de l'Empire, mais sa mémoire lui permettrait de noter ce visage un peu joufflu et désespérément sérieux.
A sa gauche le premier acolyte, un gaillard aux allures de mercenaires, dans des habits gris et mauves le visage buriné et tuméfié à plusieurs endroits, même au-dessus de son crâne chauve. A vrai dire le gaillard semblait s'ennuyer ferme et faisait tout son possible pour regarder ailleurs que vers le lecteur qui récitait alors le passage des Testaments où Sigmar, anonyme, se rendait chez un pauvre couple de fermiers pour une nuit. Non, lui observait ses chaussures qu'il avait propres et bien cirées et semblait plutôt prier pour la fin de la messe.

L'autre "personnalité" à ce qu'on pouvait en déduire devait être un militaire dont le grade n'était pas affiché sur ses vêtements martiaux: un pourpoint de cuir couvert d'un tabard vert ceinturé de bruns, de longues bottes de marche, un veston de laine pour se protéger des fraicheurs du matin, une chemise blanche visible au col et de lourds gants noirs qui auraient pu être ceux d'un bourreau. Son visage pourtant n'avait rien de celui d'un exécuteur des basses-oeuvres: un homme fait, d'une trentaine d'année, souriant et léger, le front haut, le menton pointu, un nez tiléen sous deux yeux ni trop proches, ni trop éloignés, des lèvres roses et un teint bronzé par le soleil encadré par une crinière de cheveux roux. Tout en lui affichait la santé et la forme physique.
Difficile d'en dire autant du dernier larron, qui évoquait en tout point un rat fait humain. Le regard inquiet, le visage fuyant, une chevelure grise-noire, indéfinissable, qui s'échappait de son crâne comme si elle cherchait à s'enfuir, des mains osseuses, des membres grêlés par la maladie recouverts d'une toge blanche de serviteur trop grande pour lui. Même son âge était incertain, la créature paraissait probablement plus vieille qu'elle ne l'était en réalité...


-"Alors Sigmar s'empara de la hache du bûcheron et fendit le crâne du seigneur bestial face à lui, brisant son outil. Il est dit que le bûcheron en fût reconnaissant mais blâma Sigmar d'avoir brisé sa hache, le condamnant à ne plus pouvoir travailler et à mourir de faim. Et cela doit nous éclairer, sujets de l'Empire: nous devons vaincre, comme Sigmar le fit en son temps, mais nous ne devons pas utiliser toute arme qui nous passe sous la main, sous peine de nous damner à plus long terme!"

De sa plus belle voix de stentor, Paulein Astoffen venait de quitter son présentoir à livre et c'était tout juste si le public n'avait pas applaudit. En réalité, il venait d'accomplir quelque chose d'incroyable, effroyable même: il avait fait réfléchir la population sur ses paroles! Même les faux-dévots plus présents par devoir que par envie réfléchissaient à sa dernière phrase! C'est couvert de sueur que le gros homme revint s'asseoir sur le banc, légèrement transpirant, laissant le prêtre boucler la courte messe matinale par quelques phrases aux prêtres qui ouvraient à présent les portes vers l'extérieur et commençaient déjà à ranger le matériel.
Plus lents à se lever, le banc des dignitaires discutait plutôt à voix basse (c'est que le lieu résonnait) pendant que la masse de centaines d'impériaux se marchait dessus pour rejoindre au plus vite leur lieu de travail. En tendant l'oreille, Faust put entendre son ennemi mortel discuter avec le vieux noble, entourés par la brute en beaux habits et le petit acolyte tandis que le beau capitaine rejoignait les sortants.


-"... J'ai été les voir ce matin, les décors étaient arrivés hier soir. Très beaux d'ailleurs, vous serez heureux de votre investissement, Votre Grâce."

-"Je l'espère mon ami, je l'espère. Ces saltimbanques savent mieux dépenser l'argent en femmes et en vin qu'en travail, c'est connu!"

-"Pour cela inutile de s'inquiéter: Hugo veille au grain et j'ai des hommes de confiance chargés de vérifier les comptes. Avec ça notre pièce sera un succès. Mais venez, nous devons parler des dons pour les Orphelins du Temple! Aussi j'ai un petit cru sucré de Bordeleaux qui..."

Le trio se fit rejoindre par le grand-prêtre en charge de la messe alors qu'ils descendaient les marches vers les ailes du Temple et les lieux réservés au clergé ou aux serviteurs du bâtiment. C'est quand il les regardait partir qu'une main se posa sur l'épaule de Faust. Il se retourna pour tomber sous les yeux scrutateur du vieux répurgateur en tenue déguenillé, le jeune à sa gauche. D'un ton acide, trainant et glacial qui devait se vouloir amical, il lança:

-"Mon bonjour, messire... ? Je ne crois vous avoir déjà vu ici. Êtes-vous de passage ou rejoignez-vous Talabheim pour de bon? Qui vous envoie?"

Impossible de dire si le phrasé inquisiteur était une marque de professionnalisme, de paranoïa ou juste une déformation professionnelle. Mais Faust allait devoir lui répondre et prévoir la suite des événements car sa proie filait.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Faust Valdorf
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par Faust Valdorf »

Alors qu’Astoffen attirait à lui les regards de la foule, Faust décida donc de faire errer le sien. Aussi irrité soit-il par la présence du répurgateur, le magister ne comptait définitivement pas ignorer la distraction offerte par ce dernier. L’éloquence de son adversaire capturait l’attention de tous les fidèles rassemblés ici, comme un spectacle hypnotisant, captivant les sens, et qui laissait au Valdorf le loisir de scruter ses voisins de bancs sans que ceux-ci ne remarquent sa mine observatrice. En somme, l’occasion parfaite pour jeter un petit coup d’œil aux alentours. Le jeune homme se pencha ainsi légèrement en avant, joignant les mains dans une position de prière silencieuse, mais seulement pour obtenir un meilleur aperçu de ceux qui faisaient de même, à ses côtés. Épier son entourage restait plutôt simple, mais encore devait-il éviter de se faire prendre en retour ; surtout vu la dangerosité des hommes sur lesquels ses yeux bleutés se posèrent au cours des minutes suivantes.

Car Faust devait bien l’avouer, ils étaient nombreux à susciter son intérêt dans ce petit coin de l’abside. Un peu trop, même ! L’avantage, dans les enquêtes en huis clos auxquels il était habitué, c’est que l’effectif des protagonistes se retrouvait de suite plutôt limité. Malheureusement, on ne pouvait pas en dire autant ici, alors que son terrain de jeu s’étendait cette fois sur l’entièreté de Talabheim. Dans la mesure où il lui était impossible de savoir à l’avance combien de ses individus se révélerait utile ou non à son enquête, l’umbramancien se voyait obligé de mémoriser chacun de leur visage, de peur de passer à côté d’un potentiel complice.

Il remarqua en premier lieu deux de ses « collègues » répurgateurs, dont il avait déjà aperçu les uniformes lors de son arrivée. De tous ceux présents autour de lui, ils étaient peut-être ceux dont Faust se méfiait le plus : ces deux-là allaient sans doute se montrer autrement plus difficiles à tromper que le simple frère de l’entrée. L’âgé, en particulier. Pas que le mage sous-estimait celui qui semblait être « l’acolyte » du duo, mais nul doute que son confrère plus averti devait posséder toute la méfiance propre à ceux de son rang : dans ce milieu, l’expérience venait souvent de pair avec la paranoïa. Il suffisait de voir leur équipement pour s’en convaincre. Si Faust était lui même bardé d’une quantité conséquente de matériel en tout genre, censé l’aider à résoudre la plupart des situations, les deux hommes n’avaient rien à lui envier sur ce point : pistolet en bandoulière, arbalète de poing, rapière, dague, et épée longue à la ceinture… de vraies armureries mobiles. Cependant, ces messieurs pouvaient également se révéler être de précieuses sources d’informations, qu’ils soient eux-mêmes membres des Quêteurs, ou de simples templiers… et pour peu qu’il parvienne à tenir une discussion avec eux, évidemment. Les chasseurs de sorcières n’étaient pas connus pour leur sens de la conversation.

Un peu plus en arrière, tout prêt de la place d’Astoffen, Faust put également apercevoir d’autres hommes aux habillements plus hétéroclites, mais non moins intéressants. Pas des clercs, pour sûr, mais probablement quelques figures locales importantes. Il y avait un bourgeois, voir un noble, à l’aspect adipeux, et visiblement accompagné par un garde du corps ; lequel, à la grande surprise du magister, paraissait encore moins passionné que lui par les textes saints. Puis un… intendant, ou une sorte de valet, le regard fuyant et l’apparence bien moins reluisante que celle de ses confrères ; ainsi qu’un militaire au physique plutôt agréable, mais dont l’Altdorfer ne parvenait à deviner ni le grade ni l’affectation. Ce qui ne faisait pas de doute, en revanche, c’est qu’obtenir l’identité de ces individus allait se montrer indispensable : d’autant plus qu’une bonne partie d’entre eux paraissaient être, si ce n’était des amis, au moins des partenaires de sa cible, comme Faust pût rapidement le constater une fois la cérémonie finie.

L’aristocrate, dont le nom ne lui parvint malheureusement pas aux oreilles, semblait donc être une sorte de mécène finançant le temple ; sans doute guidé dans cette décision par Astoffen lui-même, au vu de leur interaction… Ce connard paraissait juste terriblement raisonnable, de l’extérieur : et le voir papillonner parmi les siens comme si de rien n’était le rendait tout simplement malade. Les mains cachées sous l’épais rideau formé par son manteau, Faust en fit blanchir les jointures, observant d’un œil froid le templier et ses compagnons avancer vers les entrailles de la bâtisse. Et sans doute leur aurait-il emboîté le pas, si une intrusion soudaine n’avait pas mis à terme à sa réflexion de l’instant ; à peine ce moment d’ire touchait-il à sa fin, qu'une main lui empoigna l'épaule, l’obligeant d’un seul geste à se tourner vers l’arrière.

D’ordinaire déjà, Faust n’appréciait guère qu’on le surprenne ainsi (ce dont Othon ne manquait évidemment pas d'abuser) ; il va sans dire que sa frustration d'ores et déjà présente ne fit rien pour arranger la chose. Les dents serrées et le regard noir, c’est à peine s’il ne dégagea pas d’un revers la poigne de cet inconnu ; avant de laisser ses traits se relâcher lorsqu’il découvrit finalement l’identité de son interlocuteur. Comme quoi, le dicton disait vrai : personne ne s'attend à l'Inquisition impériale...

Bon. Il fallait voir le côté positif des choses. Que le vieux répurgateur entame de lui-même la "conversation" le dispensait au moins d'avoir à faire le premier pas ; même s'il devait bien admettre qu’il ne s’attendait pas à ce qu’il l’accoste aussi rapidement. Enfin, il composerait avec. Tant pis pour Astoffen : il n'aurait probablement pas pu le suivre beaucoup plus longtemps sans se faire remarquer par d'autres, de toute manière. Son tour viendrait en temps et en heure. Pour l’instant, préserver sa couverture passait en priorité. Et tant qu’à faire, tenter d’en profiter pour en apprendre un peu plus sur les forces en présence dans cette cité.

Sa colère de l’instant laissa ainsi place à une expression plus composée. Son air professionnel à nouveau adopté, le petit magicien s’empressa de rendre son regard à l'inquisiteur ; auxquels les membres élancés, combinés à sa tenue de bien mauvaise facture, rappelaient à Faust l’apparence d’un épouvantail. Plutôt approprié, vu son affiliation.

- Mes excuses, je ne vous avais pas entendu approcher. Je m’appelle Erwin. Erwin Tilman. Répurgateur assermenté du Grand Temple d’Altdorf.

Pour une fois, c’était sorti naturellement : plus d’hésitation ou de « vous pouvez m’appeler ». Il ne pouvait plus se permettre de tourner autour du pot, comme durant ses rencontres précédentes.

- Votre mémoire ne vous fait pas défaut, par ailleurs : je suis arrivé en ville la veille, il est donc normal que mon visage vous soit inconnu. Il est de toute manière peu probable que je séjourne plus de quelques jours dans le cratère. Pour ce qui est de mon commanditaire, je suis en fait venu de mon propre chef, frère : je sillonne simplement l’Empire à la recherche des corrompus, comme bon nombre d’entre nous. D’aucuns diraient que je me suis contenté de suivre l’exemple de Sigmar, en faisant route vers l’est, ce qui m’a amené à faire escale ici.

Mains jointes derrière le dos, le proclamé répurgateur détourna légèrement son regard, pour venir observer les différentes fresques enjolivant l’endroit. De magnifiques décors ou se mêlaient symboles de marteaux et de comètes, mais sur lesquels on pouvait noter la présence de cerfs et loups, quelque peu en retrait, comme pour rappeler l’influence du dieu patron du bastion, si cher aux locaux.

- Puis je dois l’admettre, j’avais ouï-dire que l’encrage du culte à Talabheim laissait à désirer, aussi souhaitais-je voir ce qu’il en était de mes propres yeux.

C’était là le genre de remarque qu’il lançait sans attendre une réponse particulière : juste par envie d'observer la manière dont pouvaient réagir ceux lui faisant face. Faust était honnêtement curieux de savoir quel point de vue pouvait bien avoir les plus fervents défenseurs de l’Unificateur, sur la présence toute relative de leur église dans une des plus grandes villes impériales. Chacun ses occupations.

Son interlude terminé, il tourna à nouveau ses yeux vers les hommes de foi, penchant même légèrement la tête sur le côté pour obtenir une meilleure vue de l’acolyte, décidément bien silencieux. Ça faisait étrange de rencontrer quelqu’un de son âge au milieu de tous ces aînés. Il l’intriguait, très honnêtement : les cernes qu’il affichait laissaient à penser que Faust n’était pas le seul passant des nuits troublées. Les lèvres du sorcier s’étirèrent en un sourire discret, alors qu’il reprenait calmement le cours de la conversation.

- Enfin. Excusez mon ignorance, mais... pourrais-je savoir vos noms ?

Je sais pas comment tu veux qu'on fasse pour gérer l'éventuel dialogue qui suivra, mais du coup je préviens au cas ou : si je ne les froisse pas trop (ce qui n'est pas gagné) et qu'ils ne me foutent pas un vent (ce qui n'est pas gagné non plus) ; en somme, si la conversation se poursuit, j'aimerai également bien leur demander s'ils savent qui étaient les autres individus a notre banc (le monsieur riche, le monsieur servant et le monsieur BG). Parce que je suis nouveau dans le coin, faut bien que je sache qui sont les fidèles partenaires de notre culte, m'voyez.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par [MJ] Le Djinn »

Test de charisme de Faust: 3, bonne réussite.
L'atmosphère glaciale se réchauffa de quelques degrés tandis que la crispation semblait disparaître en partie des traits du répurgateur à la peau cireuse et aux cheveux blancs. Sans mot dire par la bouche son regard n'en scruta pas moins le répurgateur sous couverture, à la recherche de la moindre erreur, de la moindre preuve qu'il n'était pas celui qu'il disait être. Rien n'y fit et il dût se rendre à l'évidence, ce qu'il fit en tendant sa main à serrer. Le ton de sa voie était à peine chaleureux et rappelait le vent d'hiver.

-"Ravi de vous rencontrer, frère Tilman. Nous ne sommes jamais assez nombreux pour combattre les horreurs des ténèbres. Je suis Isaure Holindheim et mon jeune acolyte, Otmar von Stadtberg. Nous officions comme Templiers de Sigmar dans cette ville depuis six ans à présent, sur ordre du Grand Théogoniste en personne. Nous sommes chargés de surveiller les... Hm... Activités des fervents de Taal et Rhya dans la ville ainsi qu'assurer le bon développement du culte de l'Empereur-Dieu."

Derrière son épaule l'élève, déjà grand et fort mais manquant encore un peu de poils au menton, haussa les sourcils, sans doute surpris par la franchise de son professeur. S'agissait-il d'un calcul de sa part ou d'un aveu sincère motivé par la sincérité émanant d'Erwin? Nul temps de s'interroger à ce sujet car Isaure reprit:

-"Si vous êtes nouveau ici, vous me permettrez sans doute de vous inviter dans le salon des honorés supérieurs? Notre profession nous fait tant vagabonder dans la fange infâme de la plèbe impériale que nous devrions... profiter... des moments de calme."

Sans aucune hésitation, car il attendait cela depuis un moment, notre héros caché accepta la proposition. Enfin il allait pénétrer au cœur du territoire de son ennemi, découvrir ses lieux de vie et peut-être en apprendre un peu plus sur l'infâme machination qui se jouait. Sur l'estrade des invités des apprentis et diacres de bas-étages rangeaient le matériel liturgique et passaient le balais, chassant la poussière vers la salle commune où citadins et reitres se pousseraient en début d'après-midi. N'accordant même pas un regard à ces petites mains laborieuses, le répurgateur von Stadtberg descendit les marches de marbre pour rejoindre un bras de la nef et franchir les portes menant une cage d'escaliers, avec Erwin et Otmar sur les talons. En haut ils arrivèrent dans les appartements privés et lieux de vies, bien moins sacrés dans leur utilisation et opulents dans leur décoration.
Une porte plus loin s'ouvrait le foyer des prêtres, l'endroit n'était rien de moins que le témoin des richesses du culte sigmarite. Un sol en dalles de marbres noirs, rouge et blanc, des murs de pierre et aux colonnes d'acier, des tableaux accrochés à intervalles réguliers rappelant les instants sacrés de la vie de Sigmar ou des Bienheureux, quelques statues de pieux personnages veillant sur le néophyte transportant testaments et ordonnances... Un foyer allumé s'y trouvait, brûlant à grosses bûches dans une cheminée stylisée dont la forme taillée dans la pierre rappelait une comète à deux queues qui rougeoyait que les flammes s'y mouvaient. Des banquettes confortables installées ça et là surplombaient des tables à tiroirs desquelles des religieux en pause tiraient des dés et des cartes pour y jouer des bourses d'or, amulettes, reliques et autres. Voyant cette hérésie mineure, Isaure persifla en direction des oreilles de Faust.


-"J'ignore si l'impiété a déjà touchée Altdorf, mais ici la vie facile et les mœurs barbares des locaux ont amoindri la... hum... dévotion de nos frères."

Un chauve large d'épaules à l'aube noire et or lui jeta une œillade mauvaise avant de retourner à sa partie de tarot ranaldien. D'autres prélats s'invitèrent peu après, tous avides de se détendre après une messe éprouvante et de discuter des problèmes de la ville. La situation parut fâcher le vieux chasseur de sorcière qui en posant les poings sur ses hanches.

-"Hum... Allons vers les quartiers de la Flamme Purificatrice, oui, là nous serons seuls pour parler."

L'Ordre de la Flamme Purificatrice, loin d'être inconnu à notre héros, ne pouvait qu'éveiller sa curiosité. Ce n'était pas un simple groupement au sein du culte, mais un des trois ordres majeurs qui faisaient la pluie et le beau temps à l'intérieur de celui-ci. Beaucoup moins permissif que la Torche ou le Marteau, la Flamme exerçait un contrôle total sur la tenue physique et morale de ses adeptes, se montrant intraitable avec la divergence des dogmes religieux locaux, les hérésies les plus mineures, les blasphèmes et ainsi de suite. Quand messire Tout-le-monde parlait de la peur qu'inspirait les sigmarites, c'est souvent à l'un de ceux-là qu'ils pensaient, ces énergumènes fanatiques dans leurs toges noires bordées de rouges et à la tonsure parfaite.
Le groupe traversa la belle salle de repos des prêtres pour pénétrer dans les cellules des membres de la Torche, sympathiques mais bien moins jolies. Une décoration blanche et austère, des lits d'auberge à peine confortables, des croûtes pieuses mais sévères. Quelques hommes et femmes lisaient ou attendaient là, dans une des douze chambres, membres de Talabheim, petits gradés de passage ou autre. Puis le dortoir des invités, vaste, spacieux, avec des tas de lits séparés par des rideaux... Une grande statue de Sigmar dominait la salle, de très haut, ses yeux creux scrutaient les dizaines de pauvres hères et pèlerins de passage reçus au temple. Beaucoup cherchaient à échapper à son regard inquisiteur et cette absence totale d'intimité sous l'oeil de l'Empereur-Dieu ne devait pas aider les moins pieux à dormir la nuit. Otmar crut bon de préciser, à l'oreille de Faust:


-"En fait la statue est creuse. Parfois un inquisiteur vient y observer que personne ne fait de choses hérétiques la nuit..."

Ce fût suivi d'un hochement de tête affirmatif de son mentor alors que le petit groupe pénétrait dans un couloir dérobé qui semblait monter puis descendre, comme un tunnel. Isaure expliqua:

-"Le bureau de l'archilecteur est juste dessous... Hum... Ce temple est prévu pour être une forteresse imprenable, d'où ces passages dérobés et peu pratiques..."

Et effectivement: peu pratique, ce chemin l'était! Sombre, pas éclairé, peu intuitif... Pire, les marches étaient piégées! C'est à dire que lorsqu'un maçon saint d'esprit construit un escalier, les marches sont rigoureusement de la même hauteur. Loin d'être un luxe, cette norme permet au visiteur de marcher à un rythme identique tout du long, sans difficulté, et avec un automatisme assuré. En l'occurrence le fou furieux s'étant occupé du bazar avait bâti chaque marche à une hauteur différente, rendant impossible un déplacement aisé sauf à les parcourir de très nombreuses fois. En conséquence Faust trébuchait, manquait de tomber, se cognait le tibia et ainsi de suite. Un peu plus rieur que son aîné, Otmar, qui décidément avait retrouvé le dont de parole sous sa tonsure brune et ses larges épaules, commenta:

-"Attention mon père, il faut être prudent! L'endroit est prévu pour être une plaie pour un éventuel assaillant ou espion..."

Sans aucun doute un attaquant non-prévenu aurait toutes les peines du monde à faire son chemin ici! Pour se défendre ce devait être la perfection: des adversaires incapables de tenir debout, une construction atypique, un couloir étroit... Qui débouchait pourtant sur une salle d'un goût sûr mariant le gris et le carmin. Une cheminée éteinte crachotée des braises mourantes sur des plaques de pierre taillées en mosaïques complexes. De lourds tapis parcouraient le sol, venus sans doute de la lointaine Arabie, des fauteuils rembourrés couleur bordeaux rayés de fils d'or se faisaient face un peu partout devant des tables d'ébène noir. De grands tableaux à échelle réelle montraient des sigmarites en majestés, tous vêtus en noir et rouge avec une grande amulette de comète sur le torse: des membres de la Flamme Purificatrice. Plusieurs étagères avaient été placées idéalement près des nombreuses portes et supportaient des effigies sacrées, marteaux stylisés, Testaments de Sigmar parcourus de joyaux et autres accessoires allant du subtil religieux à l'ostentatoire pur et dur. Le vieux répurgateur renifla bruyamment.

-"Ne vous attardez pas trop sur la... hum... décoration, frère Tilman. C'est ici que nous recevons nos invités officiels, nous devons faire bonne figure. Nos cellules sont plus adaptées aux standards de l'ordre. Otmar, mon enfant, sers-nous donc à boire, je te prie."

D'un geste bref de consentement, le grand gaillard se dirigea vers une étagère basse de laquelle il tira trois gobelets d'argent et plusieurs bouteilles de vin.

-"Quelle boisson, maître?"

Isaure, qui retirait son lourd équipement, retira son pistolet avant de répondre, hésitant.

-"Nous sommes le matin... Hum... Reste-t-il du jaune du Nordland? Oui? Alors sers celui-ci."

Pour autant qu'il se détendait sur ce canapé moelleux avec Faust en face de lui, von Stadtberg n'entendait pas baisser sa garde. Son épée était encore à portée de main, de même que ses armes de tir. Au moindre mouvement dangereux venant de devant ou derrière lui il pourrait faire front sans effort, en combattant aguerri.
Otmar ne tarda pas à revenir, apportant leur verre à chacun. Le sorcier des ombres constata alors à quel point celui qu'il avait cru avoir vingt ans était jeune: il ne devait pas en avoir plus de dix-huit à ses traits ronds juvéniles, son absence absolue de rides ou sa carcasse qu'il déplaçait avec une lourdeur inconnue des hommes faits. Avant de boire Isaure attendit que son élève prenne son verre puis il le leva.


-"A l'empereur Franz et à Sigmar, messires!"

Ce vin jaune était un peu lourd et sirupeux, mais d'un goût sucré succulent. Faust n'était pas expert en vin mais le cru ne devait pas être de la piquette, loin de là. Après une gorgée dans le fond de la bouche et une langue passée sur une moustache blanche, Isaure se tourna vers l'infiltré:

-"Alors dites-moi messire Tilman, comment se passe votre séjour à Talabheim?"
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Faust Valdorf
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par Faust Valdorf »

Et bien. Voilà qui était pour le moins surprenant : une fois passée l’apparence d’épouvantail, la diction étrange et l’attitude froide, ce cher répurgateur ne paraissait en fait pas si désagréable que cela. Là où Faust s’était attendu à un interrogatoire plus poussé, plein de questions pièges vouées à lui faire dévoiler sa véritable allégeance, le vieux sigmarite sembla juste se… résigner à sa version des faits, non sans hésitation, avant de présenter poliment sa personne et celle de son assistant.

À croire que le mage devenait doué dans l’art de l’imposture ! Probablement qu’avec l’habitude, il devait commencer à prendre le coup de main. Durant ses années au collège, c’était Alphonse qu’on avait chargé de lui transmettre ce genre d’enseignements : la récolte d’informations, la manipulation, ou tout ce qui s’apparentait à du renseignement plus classique. C’est que sous ses airs de grand bourru un peu vulgaire, on trouvait difficilement mieux en matière d’espion. Sans doute son apparence devait-elle justement diminuer la méfiance de ses interlocuteurs : on ne s’attend pas toujours à ce qu’un brigand chauve avec une hache soit en vérité un maître du mensonge. Un bon professeur, également, bien que plus adepte des exercices pratiques que des leçons théoriques. Ça, Faust pouvait le confirmer : l’image de l’apprenti sorcier surchargé d’ouvrage et enfermé dans sa bibliothèque ne collait définitivement pas à ce qu’il avait vécu durant ses études. Au contraire même. Les enfants de Siegfried l’avaient invité à sortir, et à observer ces gens qu’il serait sans doute amener à imiter ; en somme, à prendre conscience du monde dans sa globalité. Un minimum de contrôle était bien sûr nécessaire, et il n’avait pas toujours été autorisé à partir explorer seul les rues d’Altdorf, mais le constat n’en demeurait pas moins vrai : on n’apprenait pas l’espionnage en restant cloîtré entre les murs décrépis d’un collège.

Toujours est-il que le sorcier pouvait désormais utiliser à bon escient tous ses réflexes dûment acquis. L’expression sereine et la posture détendue, malgré une nervosité bien présente, Faust accepta ainsi naturellement la poignée de main tendue par le templier. Un maître et son acolyte, donc, comme il se l’était imaginé. Isaure Holindheim et Otmar Von Stadtberg... probablement une origine noble pour ce dernier, s’il devait en croire le Von de son patronyme. Pas qu’un second fils de haut lignage envoyé dans un ordre religieux soit particulièrement étonnant, mais l’information restait tout de même intéressante à noter ; tout comme l’étaient la raison et la durée de leur présence ici.

Dépêchés six ans auparavant... en 2527, donc. Peu après la Tempête (auquel Isaure devait avoir pris part, vu son âge), la formation des quêteurs, et surtout, bien avant l’arrivée d’Astoffen. Ça le rassurait, d’une certaine manière. Il y avait peu de chance que ces trois-là collaborent, ou du moins se trouvent à Talabheim dans le même but, vu l’écart de temps entre leurs assignations respectives. Évidemment, ce n’était pas là une raison pour relâche sa vigilance : il devait prendre cette information avec des pincettes, d’autant plus qu’il n’était pas assuré de sa véracité. Mais faute de mieux, il lui faudrait s’y fier pour le moment, quitte à demander plus de détails durant leur petite visite des lieux.

- Avec plaisir, oui. Ça fait un certain temps que je n’ai pas eu l’occasion de séjourner dans un temple digne de ce nom.

Plutôt satisfait de la tournure des évènements, le magister emboîta donc le pas à ses hôtes, s’enfonçant avec eux dans le cœur de l’immense édifice ; d’un luxe certain, bien que plus modeste que ce qu’il connaissait déjà. Adieu l’or et le marbre d’Altdorf : il pouvait dire bonjour à la pierre et l’acier de Talabheim. Si ce n’était pour les statues d’âmes vénérées et les symboles religieux discrets, mais bien présents, Faust aurait pu se croire dans l’ancienne demeure familiale. Nostalgie, quand tu nous tiens. Le même style de tableaux richement disposés, de mobiliers hors de prix… et de serviteurs, toujours affairés autour de quelques jeux de cartes, durant leur maigre temps libre. Un dernier point qui paraissait d’ailleurs ne pas être au goût du répurgateur vétéran, comme celui-ci ne tarda pas à l’indiquer, sans même chercher à baisser la voix. Adorable. On aurait dit le sermon d’un grand-père grognon, même si le sorcier se garda évidemment de le contredire sur le sujet !

En premier lieu, parce qu’il n’aurait vraisemblablement pas mieux réagi si les paris concernaient des artefacts dédiés à Morr ou Verena, et que le juger paraissait donc légèrement hypocrite ; mais surtout, bien qu’il ne puisse le confirmer avec certitude… car il se voyait mal lui faire remarquer qu’il s’agissait probablement là de simples porte-bonheurs auxquels on prêtait des pouvoirs divins, plutôt que de véritables objets bénits, que son troisième œil lui aurait notamment permit de sentir. Pas besoin de s’énerver pour des babioles inutiles… En réponse à la petite pique d’Isaure, Faust le gratifia donc d’un magnifique sourire pincé, cachant au mieux son désintérêt pour cette transgression légère des préceptes du culte.

- Et bien, force est de constater qu’on trouve des adeptes du jeu dans toutes les villes de l’Empire. Même s’il est vrai qu’à la capitale, les mises de nos frères sont généralement plus… ordinaires, disons.

Bon, en vérité, il n’en savait absolument rien concernant les sigmarites d’Altdorf. Mais pour ce que cela valait, de son expérience personnelle, il pouvait au moins affirmer que les membres du collège gris possédaient également un certain amour du jeu ! Pas jusqu’à y parier des reliques magiques, mais tout de même : après tout, un grand nombre d’umbramanciens éprouvaient une foi prononcée à l’encontre de Ranald, que ce soit pour son lien avec le mensonge et l’illusion, ou plus simplement, l’aspect hasardeux et ludique de son culte. Une croyance que Faust ne partageait pas vraiment (préférant de toute manière les Échecs aux dés), mais dont il tâchait tout de même de respecter la nature.

Invité silencieux, le Valdorf ne protesta pas non plus lorsqu’Isaure conseilla de se rendre aux quartiers de la Flamme purificatrice pour s’y mettre plus à l’aise. Les propos du répurgateur confirmaient donc ses doutes : l’ordre se trouvait bien en nombre à Talabheim, comme il le suspectait depuis sa rencontre à l’entrée. Sans grande surprise, les dortoirs de ses membres se montrèrent bien moins clinquants et ouvragés, bien que la statue de Sigmar dominant la pièce ne manqua pas d’attirer l’attention du sorcier... la remarque d’Otmar devant certainement aider ! Les joies du voyeurisme. Encore une fois, le jeune homme se retint néanmoins de formuler une quelconque réaction : si une chose rassemblait répurgateurs et mages gris, c’était bien ce besoin de surveiller tout et tout le monde à la fois. Que cette paranoïa soit justifiée ou non, dans un camp comme dans l’autre, il ne revenait pas à lui d’en décider, aussi Faust préféra-t-il rapidement chasser ses vilaines pensées, avant de continuer dans un des chemins exigus de la bâtisse. Et par Verena, quel chemin…

En matière de passages improbables et d’architecture insensée, l’ordre gris se classait généralement en position confortable : mais là, le mage devait admettre avoir mis la main sur un rival à la hauteur. Bon sang, même les escaliers sans fin du collège avaient au moins la décence d’avoir des marches régulières ! Déjà qu’il se tapait des courbatures de la veille, à force d’avoir gambadé dans tout Talabheim, alors s’il pouvait en plus éviter de se retrouver avec des bleus sur les jambes… Une situation quelque peu embarrassante, mais qui parut néanmoins réveiller la verve du jeune acolyte, aux paroles teintées d’une ironie certaine. « L'endroit est prévu pour être une plaie pour un éventuel espion », évidemment…

- Je ne doute pas du fait qu’il remplisse son rôle à merveille…

Heureusement, le calvaire ne dura pas plus longtemps, et les trois répurgateurs déboulèrent bientôt sur une salle joliment aménagée, pleine de tapis exotiques et des fauteuils rembourrés, cachée au cœur du temple par les pragmatiques servants de la flamme purificatrice. Une salle de réception aussi isolée que difficile d’accès, la rendant parfaite pour les rencontres en petit comité... et probablement pour les assassinats à l’abri de tout regard, si on voyait la chose sous cet angle. Là où Isaure n’hésitait pas à se débarrasser de tout encombrement, Faust préféra garder manteau et gants, tout comme il l’avait fait durant ses précédentes rencontres : c’est tout juste s’il laissa sa lame d’Ulgu traîner contre le canapé où il prit finalement place, Vérité restant tout de même assez gênante à transporter dans ce genre de position.

Jambes croisées l’une sur l’autre, Faust se contenta de patienter bien sagement ; résistant tant bien que mal à l’irrépréhensible envie de frotter ses pauvres tibias, endoloris sous son pantalon de lin ! Où était Othon quand il avait besoin de câlins magiques… Ne pouvant soulager sa gêne, le Valdorf passa le temps comme il le pouvait, observant notamment d’un air amusé l’acolyte apporter verres et liqueurs. Plutôt serviable comme garçon. Également beaucoup plus jeune que ce que son premier coup d’œil lui avait laissé penser. Probablement que son physique déjà bien bâti devait induire en erreur. Pas sûr qu’il soit très ouvert aux embrassades de réconfort, cependant. Enfin, l’alcool irait aussi pour amoindrir la douleur.

- Merci pour le rafraîchissement.

Le vin fut servi, et les trois attablés ne tardèrent pas à « trinquer », dédiant leurs verres à la gloire de l’Empereur et de Sigmar : mais pas à celle du Grand Théogoniste, comme ne pût s’empêcher de le remarquer le magister. D’instinct, il aurait pensé qu’il s’agissait là d’une personne à honorer lorsqu’on se trouvait être un répurgateur, mais peut-être se trompait-il sur les manières de ces gens. Pas que cela lui importait de toute manière. À Remas, faites comme les Remains ; si l’Empereur et Sigmar leur suffisaient, alors il n’allait pas y changer quoi que ce soit. Son « enthousiasme » tempéré par un ton plutôt doux, le Valdorf n’hésita ainsi pas à imiter ses collègues, levant lui aussi sa coupe pour se joindre à la célébration.

- À l’empereur Franz et à Sigmar.

Cependant, loin d’engloutir sans attendre sa boisson, Faust ne pût s’empêcher de s’arrêter dans son mouvement. Comme si un réflexe lui intimait de stopper le verre à la porte de ses lèvres. Son regard bleuté passa discrètement sur les visages de ses hôtes, vérifiant que ces derniers dégustaient bien leur concoction avant d’en faire de même. On lui avait appris à craindre l’empoisonnement, d’autant plus lorsqu’il se trouvait avec des gens n’ayant pas sa confiance. Aussi civilisée soit la discussion actuelle, son corps tâchait de lui rappeler qu’il se trouvait en territoire ennemi. Quelques secondes de doute suffirent néanmoins pour qu’il abdique, et se décide finalement à avaler une gorgée de ce nectar doré.

Le goût était bon, assez sucré pour combler les attentes d’un néophyte tel que lui en matière de vendange. Bien différent du thé offert par Philmann, mais non moins agréable. Un peu intrigué par cette découverte, il s’amusa à faire tourner son verre pour observer le vin y former quelques remous, comme si un océan entier dansait au creux de sa main. Ou ce qu’il pensait être une mer, du moins : sa connaissance des eaux s’arrêtait au bassin du Reik. D’où pouvait bien venir Isaure, d’ailleurs ? Pas de Talabheim, pour sûr, mais le vieil homme avait également parlé d’Altdorf comme d’une terre étrangère. Wissenland et Nuln, peut-être ? À moins qu’il ne soit originaire des Solitudes du Nord : il n’était pas impossible que ce soit là un breuvage de sa province natale.

- Je ne savais même pas qu'on pouvait produire du vin au Nordland... c’est une bonne surprise.

La conversation s’enclenchait sans trop soucis, et le vieux répurgateur ne tarda lui-même pas à s’y joindre, questionnant Faust sur son récent séjour à Talabheim : ne manquait désormais plus qu’à faire dévier la discussion sur les sujets l'intéressant réellement ! Relevant légèrement la tête vers le plafond, comme s’il pesait le pour et le contre, il rendit finalement à l'inquisiteur son regard, une petite moue satisfaite sur le visage.

- Plutôt bien, en vérité ; merci de vous en préoccuper. La ville m’est agréable, et je suis déjà bien heureux de n’avoir pas eu à patienter trop longtemps aux pieds du cratère. Les gardes de la grande porte m’ont fait entrer assez rapidement, étant donné que j’ai mis la main sur un contrebandier cherchant à passer du lotus noir. Une sorte de remerciement pour avoir appréhendé un criminel, j’imagine. Pas que je m’en plaigne : sans ça, je serais probablement toujours coincé dans ces taudis.

Faust laissa un sourire taquin s’étirer sur ses lèvres, comme pour marquer l’amusement de sa dernière remarque, avant de reprendre calmement la suite de ses mésaventures.

- Mais globalement, on peut dire que ça se passe mieux que je ne l’avais espéré. Ça peut paraître idiot, mais étant donné ce qu’il se racontait au Grand Temple, je m’attendais vraiment à une ville d'ovates à la foi chancelante. Pour ce que j’ai vu ce matin, ça n’a pas l’air si mal que cela, au final. J’ai bien aimé la prestation de Frère Astoffen. S’il a été dépêché comme vous pour convertir les locaux, je ne peux qu’approuver la décision.

Ne manquait plus qu’à espérer que le répurgateur morde à l'hameçon ! En attendant, c’est avec une certaine nonchalance que le Reiklander déposa son verre sur une table basse à proximité, avant de tourner, tête apposée contre le poing, un regard intrigué vers Otmar.

- Pardonnez ma curiosité, d’ailleurs, mais dans quel temple étiez-vous avant d’arriver ici ? Vous n’avez pas l’air d’Altdorf, et j’admets que le nom des Von Stadtberg m'est inconnu. Ce n’est pas tous les jours que j’ai l’occasion de croiser un templier encore plus jeune que moi.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
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Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par [MJ] Le Djinn »

Test caché
Devant Faust, assis droit sur son propre siège, le répurgateur Isaure Holindheim observait son vin danser dans le verre qu'il faisait tourner. La robe jaune claquait au rythme du mouvement de poignet, dessinant des traces pâles sur le cristal de la petite coupe. L'instant resta en suspens, alors qu'Otmar ne pouvaient rien faire d'autre qu'attendre l'approbation du maître qui se perdait dans la contemplation du liquide. Quelques secondes passèrent avant que, satisfait, l'homme ne porte la boisson à ses lèvres pour en boire une longue lampée. Ses yeux levés au plafond retombèrent alors dans ceux de son élève et il parut y avoir un échange entre eux. L'apprenti, debout et adossé à la cheminée éteinte, se tourna alors vers Erwin Tilman.

-"Pardonnez-moi, messire Tilman, mais c'est un secret que je préfère garder. Pour des raisons professionnelles, j'entends."

Un moment de flottement parcouru l'assistance. Un peu gêné sans doute d'être à l'origine du blanc, Otmar vira sa tête à gauche, observant intensément un tableau à l'effigie du saint prêtre Hermann Dautluse, qui avait, cinq siècles plus tôt, anéanti tous les repaires d'hérésie de Carroburg en une seule nuit. Il était pour cela vénéré comme sorte de héros, un bienheureux. Le son d'un verre posé sur celui d'une claque des mains ramena le son dans la pièce.

-"Fort bien, fort bien! Inutile de se formaliser d'un petit refus, la prudence, pour les serviteurs de Sigmar tels que nous, est une qualité appréciable, de même que sa consœur: la discrétion."

Pour ponctuer son affirmation et renforcer sa contenance, Isaure se pencha vers le verre à moitié plein et l'attrapa dans le but d'en prendre une petite gorgée. Le vin était doux, sucré et sirupeux, presque une friandise par les temps qui courraient. Histoire de ne pas s'arrêter en si bon chemin, le vétéran tint à répondre à Faust.

-"La foi sigmarite a en effet touché les cœurs et les esprits de nombre de bons citoyens de l'Empire. J'en veux pour preuve que les donations sont nombreuses, les gens présents aux messes et les volontés... Bien disposées, à l'égard de Sigmar. Mais je sais de source sûre que l'empereur Franz, béni soit-il, n'est pas satisfait et souhaiterait une meilleure implantation du culte qui pour le moment, soyons lucide, fait bien moins de fidèles que Taal et Ulric, pour respectables que ces dieux soient."

Le reste de son verre fût descendu dans sa gorge suite à ces mots. C'est qu'il se faisait soif quand on parlait autant.

-"A dire vrai, la conversion ne devrait pas être notre problème principal, du moins je le crois. Laissons les prêtres, les théologiens et les orateurs se distinguer sur la Butte des Doctrines, notre tâche est autre."

Un petit sourire décora ses lèvres pincées alors qu'il se resservait du vin du Nordland. Il en proposa évidemment une nouvelle coupe à Otmar, qui accepta volontiers un peu plus du délicieux breuvage, puis à la même à Erwin.

-"Nous, nous devons débusquer la corruption, évidemment. Elle se terre partout dans cette ville loin du regard béni de l'Archilecteur! Heureusement qu'il existe des gens comme nous pour veiller à la sécurité des bonnes gens de l'Empire! Allez, pas plus tard que la semaine dernière Otmar et moi avons passé par l'acier et le feu onze hérétiques patentés qui avaient eu commerce avec des démons! Une ignominie!"

Le ton s'échauffait quelque peu et Isaure s'agitait dans son siège en parlant. Soudainement, de crainte peut-être d'en avoir trop dit, il se ravisa et se replaça au fond du fauteuil, pensif, attendant peut-être une réponse.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Faust Valdorf
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par Faust Valdorf »

Là où l’apprenti répurgateur s’était montré plutôt affable durant leur visite des lieux, la situation changea du tout au tout lorsque Faust se décida à questionner ses origines. Loin de satisfaire sa curiosité, Otmar préféra garder le silence (probablement sous l’impulsion de son mentor), faisant bien comprendre par un refus poli que son passé ne serait pas ainsi révélé à un parfait inconnu. S’il devait bien admettre être un peu déçu par cette réponse négative, le magister n’en prit néanmoins pas plus ombrage que ça : ce n’était là rien qu’il jugeait comme trop dommageable pour la poursuite de ses recherches. L’acolyte souhaitait garder le silence ? Soit. Il trouverait bien un autre moyen pour arriver à ses fins. Faisant mine d’approuver les paroles d’Isaulde par un mouvement de la tête, « Erwin » se contenta donc de renchérir pour détendre la situation. On recommençait le manège habituel : il adressa une ébauche de sourire à l’encontre des deux acolytes, alors que le vieux répurgateur dégustait, de son côté, une nouvelle gorgée de vin.

- De fait, frère Holindheim. Il semble que j’ai laissé la curiosité prendre le pas sur mon bon sens.

Aucune excuse ne franchit cependant le seuil de ses lèvres. Au lieu de cela, ses iris d’un bleu pâle restèrent plantés sur la mine gênée du garçon sigmarite, avant qu’il n’en détourne finalement le regard, quelques secondes plus tard... Il l’aimait bien, cet Otmar.

D’une certaine manière, il éprouvait l’impression de voir un reflet de lui-même, en ce nobliau poli, mais assez peu bavard ; que ce dernier soit un inquisiteur n’y changeant absolument rien. À dire vrai, Faust et ses interlocuteurs possédaient peut-être plus de traits en commun qu’il ne l’aurait admis au premier coup d’œil, même au-delà de ces ressemblances personnelles. Si le Valdorf avait tiré quelque chose des minutes passées en compagnie de ses deux « collègues », c’est que la surveillance, la prudence, et la discrétion étaient autant de qualités qu’on semblait apprécier à la fois chez les dévots de Sigmar, et chez les enfants de l’Ulgu. On avait là deux ordres aux objectifs et aux méthodes similaires, et néanmoins si opposés à cause d’une ancestrale aversion idéologique... La collaboration entre église et magie n’était pourtant pas foncièrement impossible : le jeune homme en restait convaincu. Malgré la défiance qu’il éprouvait lui-même à leur propos, Faust devait admettre que les Templiers de Sigmar avaient au moins le mérite de lutter tout comme eux pour l’unité de l’Empire, et la défaite du chaos ; mieux valait ainsi les voir comme des alliés de circonstance que comme des ennemis à abattre. Mais pour cela, encore fallait-il mettre au pas les quelques extrémistes empêchant d’établir ne serait-ce qu'un début d’entente...

La discussion se poursuivit dans le calme, sans interruption majeure. Bien que le « rapport » du répurgateur vétéran n’apprît rien de bien nouveau à Faust, celui-ci permit au moins de confirmer une fois de plus ce que le jeune homme avait cru comprendre de la situation à Talabheim ; une ville au culte de Sigmar fermement implanté, mais occulté par les dieux anciens du nord, et cherchant à se tailler la part du lion à grand renfort de prosélytisme. À retrouver la « place lui revenant de droit », comme on aurait pu l’entendre dans la bouche d’un prêtre plus zélé. En somme, rien qui ne passionnait spécialement le Magister ; contrairement à la remarque qu’Isaure s’empressa d’exprimer une fois son verre finit.

Au regard de l’intérêt apparent d’Erwin pour la conversion des locaux, l’inquisiteur se mit en effet à partager un avis assez étonnant de la part d’un tel individu. En vérité, l’expansion du culte ne semblait pour lui qu’une préoccupation assez secondaire, malgré la tâche lui ayant été confiée par le Grand Théogoniste. À en croire ses paroles, les templiers de Sigmar se devaient avant tout de chasser la corruption partout où elle se trouvait, rien de plus, rien de moins ; éliminer le Mal, sans pour autant chercher à faire naître la foi dans le cœur des hommes, ou même à se mêler des luttes de pouvoir, tâches qu’ils laissaient volontiers aux prêtres et autres prédicateurs. En somme, agir en tant que bras armé, et non en tant que héraut de l’empereur fait dieu.

Ce discours, le Reiklander en avait entendu un semblable durant ses années d’apprentissage. D’une certaine manière, et toute proportion gardée, c’était sur des fondements similaires que Teclis avait fait bâtir les ordres de magie, et plus spécifiquement le collège gris. Comme les répurgateurs, les sorciers de l’ombre possédaient pour mission de lutter contre la corruption, mais, détail important, tout en devant rester en dehors des disputes de pouvoir intrinsèques à l’existence de l’Empire ; de là découlait notamment le refus général de la plupart de ses membres d’atteindre des positions d’autorité, ainsi que le nombre quasiment nul de patriarches suprêmes issus des rangs du collège. Les Umbramanciens étaient les « Épées de l’Empire », comme le lui avait rappelé Siegfried à de multiples reprises ; pas ses têtes pensantes, et à eux ne revenaient pas la tâche d’influencer outre mesure son évolution, tant que cette dernière ne l’amenait pas dans les bras du Chaos.

Ou du moins, c’est ce qu’on lui avait enseigné.

Autant dire que Faust ne connaissait pas de mot assez fort pour formuler à quel point il avait toujours détesté cet état d’esprit.

Pourquoi se limiter à un simple rôle de gardien réactif, éliminant la corruption lorsqu’elle se présentait, plutôt que de s’attaquer à sa source ? Pourquoi rester en dehors des petites guerres et rancunes d’intrigants minant l’Empire de l’intérieur et provoquant la souffrance de ses gens, alors que l’ordre possédait probablement assez de pouvoir pour faire chanter la moitié des nobles du pays ? Qu’est-ce qu’il y avait de mal à ingérer dans les affaires politiques, à s’abaisser au niveau des querelles internes si cela permettait d’améliorer la situation ? Puis, bordel, maintenant qu’il y pensait, pourquoi avoir attendu qu’Astoffen agisse pour enfin se décider à l’éliminer, alors qu’Aurore connaissait son affiliation et sa position depuis plusieurs mois déjà ?! C’est pour ça qu’il ne s’était pas tourné vers les voies de la diplomatie, pour ça qu’il s’était intéressé au culte le plus important, influent et politique de l’Empire ; et pour ça qu’il avait choisi qu’on décore son épée d’un rubis rouge sang et non d’un diadème émeraude : ce besoin d’agir, de changer la situation par ses actes et par sa lame, s’il le fallait. De grimper les échelons, d'empêcher cette nation de s’entredéchirer, au lieu d’attendre passivement que la menace attaque pour pouvoir l’éradiquer.

Les paroles du Répurgateur suffirent à réveiller en lui ce constat plutôt désagréable. Faust souffla silencieusement du nez, et jeta un regard apathique à sa coupe désormais vide, se contentant d’un hochement de tête pour souligner à Isaure qu’un nouveau verre serait effectivement le bienvenu...

Son absence de réponse n’empêcha visiblement pas le frère Holindheim, atteint d’un soudain sursaut d’excitation, de poursuivre son récit : que ce soit là le fait de l’alcool ou de la fierté qui l’habitait restait encore à déterminer. Venant d’un homme ayant affirmé que la discrétion était le maître mot des templiers, il semblait d’ailleurs n’avoir que peu de scrupule à dévoiler ses récentes réussites. Préférant s’épargner une nouvelle crise de colère, Faust décida de ne pas songer à l’identité de ces « hérétiques » que le vieil homme affirmait avoir passés au fil de son épée. Il était tout à fait possible que ces derniers soient effectivement coupables, mais une partie de lui ne pouvait s’empêcher d’éprouver un doute à ce sujet, due à la… réputation, de ses collègues. De toute manière, la sentence était déjà tombée : mieux valait ne pas y penser.

En vérité, ce qui le gênait plus dans tout cela, c’est qu’aucun de ses deux interlocuteurs ne paraissait particulièrement disposé à aborder le sujet d’Astoffen. Isaure n’avait pas rebondi sur la remarque, Otmar s’était tu, et remettre son nom sur la table lui aurait probablement attiré les suspicions du duo ; même en ne prenant pas en compte l’hypothèse que ces derniers étaient de mèche avec sa cible. Tant pis. Il n’avait jamais eu l’aisance de Magalie avec les mots, mais il pouvait toujours tenter d'extraire de cette rencontre quelques informations pertinentes. Profitant du silence laissé par Isaure, le mage aux cheveux blancs reprit la parole.

- La conversion ne devrait pas être notre problème principal, certes, mais il me semble tout de même important de s’intéresser à l’attrait du culte dans les lieux… sous notre responsabilité, disons. Arracher les mauvaises herbes est une bonne chose ; s’assurer que d’autres ne repoussent pas, et que des plantes saines puissent naître du sol purifié, ne l’est pas moins pour autant.

Sans attendre qu’un autre vienne couper ce potentiel flottement, « Erwin » se permit aussitôt de brandir son verre avec une certaine allégresse, comme pour féliciter le « palmarès » de son homologue.

– Mais vos actes sont impressionnants en tout cas. Heureux de constater que d’autres se chargent comme il se doit d’éradiquer le mal qui hante le cratère. J’admets malheureusement ne pas pouvoir me vanter de tels exploits, Sigmar en soi témoin : je suis sorti du temple il y a peu, et le voyage jusqu’ici s’est montré étonnamment calme…

Reprenant une gorgée, il replaça finalement la coupe là où il l’avait laissée, avant de joindre les mains comme pour réclamer une autorisation. Aller. Il ne savait lui-même pas trop quoi attendre de ce qu’il s’apprêtait à demander, mais dans le doute, mieux valait essayer !

- D’ailleurs, si je puis vous être d’une quelconque aide durant mon séjour temporaire en ces lieux, n’hésitez pas à le signaler. Comme vous pouvez le deviner, je ne suis pas réellement au fait des problèmes qui concernent cette ville. Mais dans la mesure où aucune requête particulière ne me presse actuellement, autant faire en sorte que mon séjour ici soit productif. Y a-t-il quelque chose de spécifique sur lequel vous pensez que je pourrai me pencher au cours des prochains jours ? Un sujet de préoccupation, un évènement récent, ou quelques choses de cet acabit, qui mériteraient l’attention d’hommes tels que nous. J’imagine que vous avez déjà beaucoup à gérer : et sans vouloir empiéter sur votre juridiction, un peu d’aide serait sans doute la bienvenue.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par [MJ] Le Djinn »

Jet d'intelligence pour se rappeler du nom du Grand Prêtre de Talabheim: 14, échec.
Quelques pas se firent entendre dans le couloir d'entrée et une main tenta d'ouvrir la porte, fermée Otmar un peu plus tôt. Une voix franchie le vois et la pierre pour résonner, déformée par l'étouffement du son.

-"Qui est à l'intérieur? Nous demandons l'utilisation de la salle!"

Isaure ouvrit des yeux surpris avant de se ressaisir presque instantanément et de répondre, d'un ton neutre mais ferme:

-"Le Vieux Renard occupe la salle. Nous sortirons dans dix minutes."

Le bruit des pieds s'éloignant sur la pierre grise et quelques secondes plus tard la discussion pouvait reprendre.

-"Ah, le temps passe quand on est en bonne compagnie, n'est-ce pas? Nous allons devoir abréger, je le crains. Si je peux revenir sur votre proposition, je ne nie pas que quelques renforts seraient les bienvenues dans les temps qui courent. Les gardes de Talabheim sont doués avec les armes mais assez peu... Disciplinés. Dites-moi simplement où je pourrai vous retrouver, en temps et en heure."

Bien qu'innocente, la question était à double tranchant. Si ne pas répondre pouvait paraître suspect et intriguant, donner sa position régulière était le meilleur moyen pour un ennemi de préparer des embuscades efficaces. Qu'importe la réponse d'Erwin Tilman, cependant, car le résultat serait le même: vider son verre de vin cul-sec et rejoindre la sortie.

-"Dépêchons! Sinon nos frères vont s'impatienter."

Rebelotte pour le chemin infernal en sens inverse. Le couloir de la mort avec ses marches irrégulières sur lesquelles Faust manqua de se briser une jambe, les dortoirs aux pèlerins et aux prêtres et tutti quanti. Si le sorcier aurait voulu distinguer les propriétaires des pas et de la voix entendus plus tôt, ce fût raté: aucun attroupement, personne ne sortant de l'ordinaire, rien de particulier même dans le salon privé des religieux. Il semblait bien que les conjurés avaient pris quelques précautions pour ne pas être vus, ou du moins vus ensemble. Il faudrait faire avec.
Bientôt le trio arriva sur le parvis du temple, face à la Promenade des Dieux encore parcourue à cette heure, il commençait à être onze pile, par une floppée de laïcs et de pieux vaquant aux occupations habituelles des temples ou à la prière. Juste avant de se quitter, Erwin demanda bien naïvement qui était le responsable des lieux, ce qui lui fût dit après un hochement d'épaule contrit:


-"Vous l'ignorez? Etonnant. C'est le Grand Prêtre Farador."

Sur ce mot Isaure tandis sa main à serrer, suivi par Otmar. S'il y avait quelque chose à retenir de ces deux là c'est qu'ils partageaient la même poigne de fer.

-"Nous nous reverrons bientôt, messire Tilman, je n'en doute pas."

-"Au-revoir, messire."

Pas plus de chaleur que le nécessaire même si une pointe de sympathie fusait sous les paroles. Faust pouvait en revenir au Mousquet Rouillé où l'attendrait son canidé préféré. Peu de monde dans les rues à cette heure: encore trop tôt pour aller déjeuner, assez tard pour que la majorité des gens soient au travail pour les hommes ou sur les tâches ménagères pour les femmes. Quelques dames faisaient malgré tout les provisions dans le Quartier Marchand que le magicien devait traverser, ce qui pouvait créer de l'obstruction entre ces hautes maisons de pierre blanches et rouges surplombant des rues pavées étroites. Les bouchers battaient la viande à tout les coins de rue, pour l'attendrir avant de la vendre vers midi, emplissant les caniveaux centraux de sang et de liquide de suintement. A leurs côtés les rôtisseurs préparaient leurs fourneaux et leurs broches qui serviraient les plats à destination des ouvriers du cru, pressés par des bourgeois contraignants. Quelques cris, quelques claques qui volaient sur des apprentis peu motivés, la vie dans l'Empire. Une patrouille arrêta même Faust de façon surprenante, exigeant de lui qu'il puisse prouver son identité et sa fonction de répurgateur, dont il portait la tenue. L'exhibition de son attestation délivrée par le Collège Gris, enfin le Grand Temple d'Altdorf plutôt, suffit à les convaincre et ils n'insistèrent pas. La foule ne parut pas s'émouvoir à outre-mesure de la pratique et personne ne se détourna de ses petites affaires.

Une vingtaine de minutes de marche plus tard et le Mousquet Rouillé, toujours assis entre deux ateliers de forgeron, ouvrit ses portes à l'arrivant. Le lieu était quasi-complètement vide à l'exception de la propriétaire qui passait un coup de chiffon sur les tables et qui n'eut même pas pour lui un grognement. Pas de chien sauteur ou blaguer cette fois-ci. Dans la chambre Othon était tranquillement allongé sur le lit, tête sur l'oreiller et son grand gros sur le dos, pattes en l'air. Il se replaça sur le côté et en descendit quand Faust entra. Le lit était couvert de longs poils noirs canins, ce qui garantissait d'en avoir plein la bouche au réveil. Le coupable, peu affecté, attendit que la porte se referme pour parler.

Image-"Inspection du plumard terminée! Il est assez mou pour passer une bonne nuit!

Blague à part, tu as trouvé ce que tu cherchais? T'y es resté un bon moment, j'ai cru que tu t'étais perdu en chemin."
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Faust Valdorf
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par Faust Valdorf »

Tout surpris qu’il fût par l’intervention de ce prêtre anonyme, Faust fut ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en observant Isaure tenter de négocier un délai supplémentaire auprès de son collègue. Répurgateurs et mages de l’ombre, semblaient donc aussi partager la fâcheuse habitude d’investir des lieux sans en demander l’autorisation ! Est-ce que ce genre d’incidents arrivait souvent par ici ? Imaginez devoir tenir une réunion importante avec vos confrères de l’église, seulement pour réaliser au dernier moment que la salle prévue à cet usage est occupée par trois fanatiques, affairés à vider votre réserve de vin… La cohabitation entre templiers et simples hommes de foi ne devait pas toujours être des plus aisée. Aussi amusante soit la nouvelle, l’Umbramancien dut néanmoins s’y soumettre : leur discussion serait donc à remettre au plus tard. Soit. Entre les visages aperçus lors de la messe, et sa conversation avec les deux inquisiteurs, Faust jugeait avoir tiré assez d’informations de cette visite ; même s’il lui restait évidemment nombre de zones d’ombres à éclairer. Notamment au sujet de ses deux « collègues de travail », comme il pouvait désormais les appeler, puisque ces derniers semblaient favorables à une collaboration lors des jours à venir. Au moins, de ce côté, il avançait, quitte à ce que l’opération ne mette en danger sa couverture ! Deux contacts douteux valaient toujours plus qu’aucuns, et vu la situation, il ne pouvait pas réellement se permettre de faire la fine bouche.

- Bien, marché conclu dans ce cas. Pour ce qui est d’un lieu de rendez-vous… à l’heure actuelle, j’héberge dans une auberge à l’est du Quartier Marchand, le Mousquet Rouillé. Le nom suffit à donner le ton, n’est-ce pas ?

Rien de personnel dans ces paroles : étant donné le mépris apparent qu’avait montré Isaure à l’égard de la « plèbe impériale », en faire de même lui paraissait simplement adapté à la situation. De manière peu étonnante, le « vieux renard » ne possédait visiblement que peu d’estime envers le bas peuple de Sigmar. Entre ça et son désintérêt apparent pour le développement du culte, c’était à se demander ce qui l’avait poussé sur les voies de l’inquisition…

- Enfin, il faut bien quelqu’un pour surveiller ce genre de nid à agitateurs. On pourra sans doute vous renseigner facilement, si vous m’y cherchez. Comme pour expliciter une évidence, le Magister tourna légèrement la tête sur le côté, laissant sa queue-de-cheval aux reflets albâtres transparaitre plus nettement. Je ne suis pas très difficile à repérer, en règle générale.

Le « pacte » scellé, il était désormais temps pour le petit Umbramancien de retourner à ses autres activités. Terminant son verre et récupérant au passage son épée enchantée, Faust reprit le chemin de la nef, une fois de plus guidé par les deux chasseurs de sorciers. Si l’aspect désert du temple devait être une indication, l’Altdorfer avait visiblement passé en leur compagnie plus de temps que ce qu’il aurait cru ; l’attroupement de fidèles ayant quitté les lieux de la messe matinale depuis un long moment déjà, pour se déverser au sein des rues dans lesquelles le trio comptait finalement se séparer. Mais avant cela, il restait une question que Faust se devait de poser à ses interlocuteurs ! Très gênante, en vérité. Pas parce qu’elle était personnelle ou particulièrement polémique, non non… mais juste car il en avait oublié la réponse ! Il n’arrivait... simplement pas à mettre le doigt sur le nom du Grand Prêtre local. Aurore l’aurait tuée si elle était là…

Les Grands Théogonistes, ça allait ; les Archilecteurs également ; et même les Âmes vénérées, probablement parce qu'il appréciait la plupart de leurs histoires. Mais il fallait en plus se souvenir des dix-huit Lecteurs, des six Grands Capitulaires, des douze Capitulaires, puis des autres Théogonistes… alors il pouvait bien se permettre d’oublier un Grand Prêtre de temps en temps ! Les Sigmarites avaient cette tendance à s’attribuer un surnom nain passé un certain grade, ce qui simplifiait quelque peu la mémorisation, mais tout de même.... Qu’est-ce qu’un tel surnom donnerait pour lui, tiens ? Comment on disait « Cheveux blancs » en Khazalid, déjà… Galawyr ? Wyril ? Quelque chose comme ça ? Il était à peu près sûr que « Wyr » désignait cette couleur, en plus de la glace et de la neige, mais pour le reste… Bon, il était franchement incompétent en langage Dawi, de toute manière. Le Classique suffisait pour les hommes de culture. Toujours est-il que c’est un Faust quelque peu embarrassé qui dût ainsi se résoudre à demander le nom du Grand Prêtre de Talabheim aux deux Répurgateurs, lesquels consentirent à lui répondre malgré leur étonnement manifeste. Son Excellence Farador, donc. Bon, bon, bon.

- Vous savez ce que c’est : on retient son Éminence Aglim, en sa qualité d’Archilecteur, mais son nom tend à éclipser d’autres frères tout aussi méritants.

Et ce n’était là pas du tout une excuse pour justifier son trou de mémoire. Pas. Du. Tout.

Les mains serrées et les au revoir donnés, le magister put enfin quitter la promenade des dieux, pour en revenir à son domicile temporaire. La fraicheur matinale se dissipait peu à peu, à mesure que le soleil continuait son ascension céleste ; et que le magicien s’avançait d’un pas rapide dans les allées du cratère, malgré les quelques étirements qu'il ressentait toujours le long de ses jambes. Le temple était derrière lui : ne lui restait donc plus qu’à rendre visite à Dieter Vogt, le Seigneur Magister en charge des relations avec la ville et le clergé. Il n’y avait rien de bien passionnant dans les premières étapes d’une enquête, en vérité. Juste un processus assez répétitif : discuter avec des personnes diverses, parvenir à leur extirper les noms d’autres individus, et remonter la piste jusqu’à tomber sur quelque chose de suffisamment intéressant pour briser ce cycle de paroles. « Convaincre » les répurgateurs d’accepter ses services constituait un premier pas dans cette direction ; ne manquait plus qu’à voir si messire Vogt lui permettrait de poursuivre sur sa lancé. Dans le pire des cas, il ferait sans : l’attente commençait sérieusement à lui peser sur les nerfs. C’est la nuit que l’Ulgu soufflait le plus fort ; et Faust commençait à penser qu’il ne passerait pas celle à venir, sagement allongé dans sa chambre d’auberge. Puis Othon serait content, comme ça. Le lit lui appartiendrait au moins le temps d’une soirée.

Étonnamment, ce ne fut d’ailleurs pas par une autre « surprise » de la part du familier, ou même d’une complainte le concernant que Faust fut accueilli à l’auberge ; mais simplement par la quiétude d’une salle vide, et le bruissement du chiffon qu’on applique sur le bois. Saluant une patronne des lieux en pleine séance de nettoyage, il monta les marches le séparant de l’étage et de la chambre ; pour rapidement constater qu’Othon ne s'était manifestement pas fait prier pour prendre ses aises en son absence. Un comportement prévisible, qui s’accompagnait cependant d’une agréable nouveauté : pour une fois, le familier avait attendu qu’il referme la porte avant de parler ! Gentil molosse. Désormais dans l’intimité de leur logis, « Erwin Tilman » pût quelque peu se relâcher, et décida de résumer à Othon ses dernières trouvailles, comme il le faisait après chacune de ses excursions.

- Je ne suis pas si mauvais que ça en orientation, si ? Puis tu aurais vu le monde qui allait vers les temples : difficile de se perdre, il suffisait de se laisser porter par la foule. Mais si tu veux tout savoir, Astoffen se trouvait à la messe. Plusieurs personnes qui semblent affiliées à lui, également, et ce même en dehors du culte : il a dû accumuler un bon réseau durant les derniers mois.

Sans prendre la peine de retirer son costume, le magister s’avança de quelques pas (en profitant pour passer une main sur la fourrure de son compagnon) ; avant de réaliser un petit tour sur lui-même, pour se laisser tomber sur le matelas couvert de poils ébène.

- Ce n’est pas lui qui m’a retardé cependant. Je n’ai pas été en mesure de l’approcher directement, mais par contre, j’ai fait la connaissance de deux templiers. Isaure Holindheim et son acolyte, Otmar von Stadtberg. Un grand épouvantail en tenue débraillée, et un jeune homme aux cheveux rasés. Tu devrais les reconnaitre facilement, si jamais ils passent par ici.

Vrai qu’en y pensant, il avait pris la peine de se préparer et de se faire une toilette convenable avant la messe, tout ça pour que le premier inquisiteur sur lequel il tombe soit en costume déchiré… lui qui s'attendait à ce que les Sigmarites fassent attention à leur apparence. Puis ce n’est pas comme si raccommoder ce genre de vêtement demandait un talent surhumain. Pour le coup, il en savait quelque chose, puisque la couture constituait un de ses passes temps ! Hé oui. C’était une activité très reposante, et étonnamment pratique pour apprendre à fabriquer des déguisements en tout genre : de quoi mêler l’utile à l’agréable. Il aurait même probablement fait un gipponier respectable dans une autre vie. Pour autant, Faust préféra taire cette réflexion, Othon n'ayant sans doute que très peu de choses à faire de ce genre de parenthèse ! Encore que le familier aurait été mignon avec un bonnet sur la tête.

- Ils opèrent en ville depuis plusieurs années, si j’en crois leurs paroles. Nous avons discuté ensemble, et ils semblent prêts à ce que… je les épaule sur certains cas. Honnêtement, il est trop tôt pour que je puisse dire s’ils sont liés à cette histoire, mais dans le doute, garder un œil sur eux ne peut pas faire de mal. On va devoir rester prudent, par contre : j’ai dû leur révéler l’emplacement de l’auberge.

Si l’information pouvait paraître d’une certaine gravité, le Reiklander ne s’en émut pas plus que cela ; se contentant de se redresser sur le lit, assis contre son bord. Peut-être à tort, qu’on puisse utiliser cette information pour l’atteindre ne l’effrayait pas réellement. Même en connaissant son lieu de résidence, les sortilèges de l’Umbramancien rendaient toute tentative de filature ou d’espionnage à son égard assez complexe. Et si une intervention plus directe venait à se produire, cela signifierait sans doute que son identité aurait d’ores et déjà été découverte ; auquel cas, survivre à une embuscade serait probablement le cadet de ses soucis… Honnêtement, si cette dernière éventualité advenait, il s’inquiétait plus pour l’aubergiste et les autres clients que pour sa propre personne. Les quêteurs n’ayant pas hésité à réaliser un enlèvement de jour, et en pleine rue, il était à peu près sûr que ses derniers ne se souciaient que peu de potentielles pertes collatérales… Le mage gris resta sans dire mot pendant quelques secondes, profitant du silence offert par ce flottement. Puis, sans signe annonciateur, il claqua légèrement dans ses mains, comme pour mettre fin à cette torpeur passagère, puis se remit sur pied en face du canidé.

- Bon. On avait dit Vogt après la messe, n’est-ce pas ? On pourra acheter de quoi grignoter sur la route, si tu veux.

Il fallait bien trouver de quoi appâter l’animal. Ce qui avec le recul, n'était pas si difficile à faire que cela : entre les gâteaux d’Arcturus la veille, et le vin de ce matin, la plupart des personnes qu’il rencontrait semblaient disposées à lui offrir à manger ou à boire... Bon, un tel comportement devait être attendu venant d’hôtes respectueux, mais c’était un peu gênant, tout de même. Il faudrait qu’il pense à leur retourner la faveur, un de ces jours… dommage qu’il soit obligé de faire attention niveau finance, sans quoi il aurait bien pris une bouteille pour Vogt. Mais bon, il ne pouvait pas prévoir quand il aurait besoin de corrompre un garde ou de faire un pot-de-vin, alors le magister préférait autant garder en réserve ses quelques couronnes. Remettant à plus tard le nettoyage du lit, le sorcier d’Ulgu s’attela à récupérer quelques affaires, notamment le papier délivré par Philmann ; ce qui lui laissa également le temps de poser à Othon une question qui lui trottait dans la tête depuis un petit moment déjà.

- À quelle occasion tu t’es rendu à Talabheim pour la dernière fois, d’ailleurs ? Arcturus te connaît ; tu as dit que Vogt sera content de te « revoir » - bien que le doute restait clairement permis sur ce point - et il y a aussi ce pauvre type que tu as effrayé quand on est arrivé… ça fait du monde, quand même. Une mission avec Siegfried ?

Rien d’impossible en vérité : de mémoire, Othon s’était rendu en ville à une époque où Faust n’était même pas né, et où Siegfried lui-même devait encore être assez « jeune » pour mener lui-même ce genre d’opérations. D'une certaine manière, cette perspective l'amusait. Peut-être qu’une fois de plus, le compagnon sorcier marchait simplement sur les pas de son mentor.

- Du coup, direction chez Vogt, qui est au palais du Comte électeur si ma mémoire est bonne (bien que je n'ai aucune foutre idée de qui peut être ledit Comte électeur dans cette timeline).

- Je prends tout mon stuff cette fois, notamment les poisons et le papier d'Arcturus.

- Lancement d’Incognito avant d’y aller, en profitant du pouvoir anti-fiasco d’Othon, comme d’hab.

- Comme promis, je laisse monsieur boule de poil choisir le menu s’il veut manger un truc sur la route.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par [MJ] Le Djinn »

Plus attentif qu'à l'accoutumé, Othon se trouva être un auditeur attentif au rapport de Faust. Tellement concerné, d'ailleurs, que le mage d'Ulgu put voir les oreilles velues du familier se tourner dans sa direction et le suivre alors même qu'il bougeait en récitant son discours. Avec un certain étonnement, Faust le surprit à retrousser les babines quand il mentionna avoir donné l'emplacement de l'auberge aux deux répurgateurs. Visiblement le chien n'était pas tout à fait d'accord avec son "maître". Il ne se priva d'ailleurs pas de lui en faire part:
Image-"Je crains que tu n'ais fait une erreur en donnant la position de l'auberge, Erwin. Tu ne sais pas à qui l'information va passer et il est bien possible que la moitié de la ville soit au courant avant ce soir. La prochaine fois trouve une excuse. On ne peut pas dire que la paranoïa ne fasse pas partie de ton métier, de toute façon."
Sa remarque lancée, Othon n'en fit pas à sa tête et, au contraire, fût plutôt heureux de voir enfin une occasion de se dégourdir les pattes! C'est qu'il commençait à se sentir à l'étroit entre ces quatre murs: les grands espaces lui manquaient. Quand ben même personne n'aurait jamais placé "grands espaces" et "Talabheim" dans la même phrase, si ce n'était pour la mer de rose. Inutile de dire que quand Faust évoqua la possibilité d'acheter à grignoter sur la route, la queue du chien se mit à frétiller d'impatience, cet estomac sur pattes ayant de suite retenu les mots importants.
Image-"Mais quelle bonne idée! Tu apprendras d'ailleurs que j'ai repéré tout à l'heure un rôtisseur ambulant et que j'ai encore son odeur dans le museau. Tu vas pouvoir admirer mes talents de pisteur..."
L'ambiance se refroidit toutefois quand le sorcier évoqua le passé d'Othon au sein de Talabheim. Il avait évoqué plus tôt que Vogt le connaissait et un certains nombre d'éléments troublants jetaient le doute sur le vécu du familier dans la ville de Taal. Prêt à dépasser la porte, l'animal de magie se figea, interdit. Ses oreilles et sa queue tombèrent tristement et tout son corps parût s'affaisser d'un coup. Doucement, d'un ton plus grave qu'à l'accoutumée, il répondit:
Image-"C'est une longue histoire, Faust. Je t'en parlerai peut-être plus tard, quand toute cette affaire sera terminée."
Rien de plus, rien de moins.
Lancer sort incognito: 8, réussite.
Au-dehors les rues de Talabheim s'activaient comme tous les matins. On discutait affaire avec férocité, les contrats se signaient avec force poignées de mains, les femmes tissaient des vêtements ou faisaient les courses, le tout dans l'insouciance caractéristique des grandes villes. Dans cette ambiance, quoi de plus normal qu'un répurgateur patrouillant avec son molosse dans les rues, prêt à agir à la moindre manifestation des ténèbres? Hé bien beaucoup de choses! Car en l'occurrence, touché par le sortilège d'Incognito, le Valdorf passait inaperçu... Mais pas Othon! Plus d'une fois un passant cria de terreur en tombant sur cette boule de poils et de muscles noirs le frôler, le tout sans voir le maître! Quelque part on pouvait soupçonner que le familier le faisait exprès: profiter de la magie entourant Faust pour jouer des tours aux pauvres sujets de l'Empire... Le tout sans perdre de vue son objectif: retrouver le rôtisseur ambulant!

A cette tâche Othon prouva sa valeur. En dix minutes, pas moins, il avait retrouvé la trace de la viande de porc grillée sur tige et en moins de cinq minutes de course à quatre pattes il y était arrivé. Le pauvre commerçant vit donc débouler une monstruosité de soixante-dix kilos au bas mot qui aboyait à en perdre haleine pour attirer l'attention d'un répurgateur largué en arrière deux cent mètres plus loin. Rassuré de voir arriver Erwin Tilman, le rôtisseur leur donna bien volontiers deux morceaux d'une belle viande bien cuite, servie entre deux miches de pains et le tout pour huit pièces de cuivre par personne, pas plus! Le porc était juteux et savoureux, ce qui plu énormément à Othon qui se régala en le déchirant entre ses crocs et l'avalant goulûment. Le repas achevé, il était temps de rejoindre Vogt qui, d'après le papier donné par Arcturus, se trouvait au Grand Tribunal des Édits, au coeur du Quartier de la Loi.
Le bâtiment à vrai dire ne payait pas de mine: une bâtisse sobre, dans un style droit et épuré, très Vérénéen. Une foule de bourgeois et de nobles y entrait et sortait sous la surveillance sévère de garde aux armes rutilantes bien que quelque peu débraillés. Plusieurs bâtiments attenants formaient un dédale de pierre et de ruelles où logeaient les magistrats, serviteurs, clercs, nobles aux charges divers et une bonne partie de l'administration de la ville
Plus inquiétant, en face du tribunal se trouvait un espace vide, le "Champ des Calanques", une place bardée de cages où croupissaient des malheureux coupables de délits et larcins, laissés là comme des avertissements vivants à la pègre de la cité. Et que dire des pieux de flagellation ainsi que de cet immense arbre aux pendus, haut de douze mètres, où se balançaient quatre malheureux aux cadavres en putréfaction? Talabheim pouvait parfois se révéler un endroit bien sombre.


-"Le conseiller Vogt? Bâtiment C, couloir H, porte six, bureau deux."

Le soldat de faction contrôlant les laisser-passer lui avait répondu sans aucune hésitation, ce qui n'empêcha pas notre duo de se perdre corps et biens au milieu de l'enfer kafkaïen de l'administration et des couloirs. Après une demi-heure à errer de porte en porte, Faust et Othon arrivèrent enfin dans une antichambre où attendaient six gaillards vêtus comme des animaux qui avaient l'air de s'ennuyer ferme. Leur simple vision dans ce palais décoré de frises et de peintures sobres était plus qu'étonnant tant on les aurait vus au milieu d'une forêt plutôt qu'ici. Ils se distinguaient comme un orc à un mariage! En revanche ils ne plaisantaient pas, vérifiant six fois le laisser-passer donné par Philmann et sous tous les angles! Quand il advint enfin que le papier était un vrai, ils introduisirent Faust dans la pièce suivante, complètement nue et aux murs blancs, ne donnant que sur une autre porte. Othon, lui, se trouva arrêté à la porte d'avant, avec les gardes, mais il joua la corde sensible en faisant le cabot paniqué tant et si bien que les gardes finirent par le laisser entrer, apparemment sous un ordre "d'en-haut" qui en avait assez des aboiements.

Une nouvelle attente, peut-être d'un quart d'heure, puis la porte s'ouvrit.

Un bureau très simple même si on pouvait être surpris du nombre de plantes en pots qui s'y trouvaient. Du lierre évoluait librement sur les murs et sur le bois des meubles tous d'apparence très sobre. L'homme qui vivait ici n'avait sans doute pas pour habitude d'afficher sa richesse ou de vouloir un confort tout bourgeois. D'ailleurs le propriétaire du lieu était assis à sa table ne donnait pas non plus une impression de puissance particulière: vêtu de noir et de blanc accompagné d'un peu de vert, pas de bijou ou de colifichet, une barbe blanche et un poil qui l'était tout autant. Il ne se distinguait que par une imposante aura de magie de Ghyran qui rappelait celle d'Arcturus, mais en plus maîtrisée, moins sauvage.

Son Éminence l'Archidruide et conseiller de la comtesse, Dieter Vogt

Image
Au départ rivés sur un parchemin qu'il lisait, les yeux du sorcier de jade se levèrent sur l'improbable alliance d'un répurgateur et d'un familier qui se tenait devant lui. Son regard se perdit sur Othon, laissant penser qu'il tenter de se remémorer d'anciens souvenirs ou de s'assurer qu'il avait bien en face de lui l'animal auquel il pensait.
Image-"Me regarde pas comme ça, Vogt, c'est bien moi, ton cabot préféré!"
Le conseiller de la comtesse afficha une moue dans laquelle se mêlait joie et doute.

-"Je te mentirais en disant que te revoir me berce de joie, Othon. Mais installe-toi. Tu es venu seul? Oh... Ah non, je vois... Entrez donc."

Il lui avait fallu du temps mais il avait fini par repérer Faust malgré les restes de son sortilège. Il n'en fallut pas plus pour que celui-ci soit invité à s'asseoir sur une chaise nue très inconfortable. Le familier, ronchonnant de cet accueil glacial, cherchait du coin de l'oeil un parterre de fleurs où poser son séant. Sans crier gare une forme passa au-dessus des têtes, allant se poser sur un coussin situé sur une planche de bois clouée à deux mètres du sol. Il s'agissait d'une créature comme Faust n'en avait jamais vu: le mélange improbable d'un chat et d'un hibou, donnant une créature à quatre pattes avec des ailes et des yeux démesurément larges. C'était sans parler du fait que la chose paraissait constituée d'herbe qui lui faisait comme un champ battu par le vent.
D'une voix très claire et particulièrement enjouée, la créature s'adressa à son vis-à-vis dUlgu.

Image-"Othon, mon berger ostlandais préféré! Je t'ai manqué?"
Personne ne rata le froncement de sourcils du chien et son air dédaigneux.
Image-"Comme une carie manque à une dent, Chardon."
Sans se démonter, toujours aussi heureux et souriant, le chat répondit en ces termes:
Image-"Tu m'as manqué aussi! Ca fait un bail!"
Laissant là les deux familiers discuter, Dieter Vogt se retourna vers le répurgateur-mage, qu'il voyait clairement à présent.

-"Si Othon est avec vous j'en déduis que vous êtes un mage d'Ulgu. Que me vaut le plaisir de votre visite?"
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Faust Valdorf
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Re: [Faust] Inspecteur Valdorf

Message par Faust Valdorf »

Si Faust pouvait se targuer d’être un détective relativement compétent, il semblait bien que le compagnon sorcier avait encore des progrès à faire en matière d’espionnage ! Là où il pensait s’être plutôt bien débrouillé lors de son excursion matinale, la remarque du familier calma quelque peu les ardeurs du jeune homme, probablement à juste titre. Othon disait vrai : il avait été idiot, sur ce coup-là. Proposer aux répurgateurs de passer régulièrement au temple pour qu’ils puissent le prévenir si besoin, aurait sans doute suffi, au lieu de révéler sa position… Pour des mages gris plus avertis, la suspicion devenait rapidement une seconde nature ; mais l’apprenti fraîchement promu qu’il était peinait encore à trouver le juste milieu entre méfiance avisée et paranoïa injustifiée. Quelque peu contrarié, il renferma sa sacoche, pour se tourner vers le chien une fois les lanières de cuir passées sur ses épaules. Dommage. Mais il ne pouvait plus changer la donne, alors autant s’assurer qu’il fasse mieux la prochaine fois, au lieu de se morfondre sur cette erreur de jugement.

- Je n’avais pas pensé à ça, je l’avoue. Merci du conseil, je ferai plus attention à l'avenir.

De toute manière, aucun d’eux ne souhaita s’attarder plus longtemps sur ce sujet. Comme Faust le prévoyait, la promesse de nourriture suffit immédiatement à détourner la conversation avec son ami canin ; mais plus surprenant, ses questions sur l’ancienne mission d’Othon à Talabheim produisirent elles aussi un effet prononcé. C’était honnêtement rare de le voir si… concerné ? Affligé, presque. Le familier n’avait jamais été si bon acteur que ça ; et le jeune homme le côtoyait depuis maintenant assez longtemps pour savoir que le moindre signe de sérieux venant de lui n’annonçait généralement rien d’agréable, tant il prenait d’ordinaire le monde avec désinvolture. Alors de la tristesse… Le secret était maître mot au collège de l’ombre, aussi vouloir garder ce genre d’informations confidentielles n'aurait d'ordinaire rien eu de bien surprenant. Mais là… ça ne faisait que rendre Faust d’autant plus curieux envers les raisons de ce silence. Peut-être une mission avec un sorcier tel que lui, mais à la conclusion malheureuse ? Voyant partir le familier, c’est cependant sans l’interpeler que l’inquisiteur se dirigea à son tour vers la sortie, mettant pour un temps de côté ses réflexions. Une autre enquête l’occupait en priorité, mais pas sûr qu’il puisse contenir l’envie de fouiner de ce côté durant les jours à venir.

Son camouflage à nouveau incanté, et ce sans aucun souci, l’Umbramancien repartit donc pour un tour ! Cette fois, l’objectif du sortilège n’était pas tant de le cacher, chose qu’il savait moins utile étant donné l’attention qu’allait naturellement attirer Othon, que d’effacer les traces de son passage. Incognito possédait le double avantage de camoufler sa présence, mais également de rendre moins aisé pour d’éventuels interlocuteurs la remémoration de détails à son sujet, même s’il leur adressait la parole. Alors s’il pouvait éviter qu’un observateur quelconque note qu’un templier rendait visite au mage le plus important de cette ville, autant ne pas s’en priver.

Le trajet vers le quartier des lois se déroula sans grand incident... exception faite du moment où le molosse d’Ulgu jugea bon de traquer sa rôtisserie à travers la foule, traumatisant par la même occasion un autre marchand de cette cité. Impossible de douter de l’appartenance du cabot au collège gris, après ça : il suffisait de cligner des yeux, et pouf. Disparu ! S'il n'approuvait pas vraiment le comportement toujours aussi brusque de son compagnon, Faust devait au moins à mettre que ce dernier avait bon goût en matière culinaire. Le repas qui s'en suivit fut basique, mais satisfaisant ; bien que le mage aux cheveux blancs passa honnêtement plus de temps à surveiller que des miettes ou du jus ne viennent pas tacher son costume, qu'à véritablement savourer la viande. L’habit faisait le répurgateur ; et ce simple agrégat de tissus lui conférait, aux yeux des locaux, toute l’autorité dont il avait besoin pour poursuivre sa mission. Puisqu’on donnait autant d’attention à son apparence, il allait bien falloir qu’il s'habitue à prendre soin de cette dernière.

Étant déjà passé devant l’obélisque et le grand temple la veille, retrouver son chemin jusqu’à sa destination se montra plutôt aisé pour le vérénéen. D’autant plus que même en cas d’égarement, il pouvait se contenter de suivre du coin de l’œil les quelques serviteurs, et autres magistrats se rendant eux aussi dans le cœur juridique de la cité. Un spectacle typique de Talabheim : l’Altdorfer en venait encore à se demander comment une ville dédiée aux divinités de la nature pouvait dans le même temps être si soumise aux lois de la plus civilisée de toutes... Ici, les arbres n’abritaient pas les autels du dieu cervidé, mais des cordes en bas desquelles pendaient ceux qui brisaient la paix de Verena ; et les palais de pierre sobres et distingués se voyaient garder par des sauvages en « tenues » champêtres, comme il pût le constater, non sans étonnement, une fois à l’intérieur du Grand Tribunal. L’œil de la forêt semblait véritablement être la preuve que deux mondes si opposés pouvaient, dans les bonnes circonstances, se compléter dans une relative harmonie. Impressionnant. Vraiment impressionnant.

La routine d’autorisations et de laissez-passer terminée, puisqu'on n’y échappait décidément jamais à Talabheim, c’est dans une sorte de petite antichambre que ces « miliciens sylvestres » firent s’installer le sorcier et son familier. Une salle d’attente, presque vide, dont l’épaisse porte en bois le séparait probablement de l’Agromancien tant recherché. Les minutes passèrent, sans bruit ni interruption, Othon se montrant plutôt calme, tandis que Faust flânait en observant les manifestations ambiantes de l’Aethyr ; tentant de deviner à quoi pouvait bien ressembler un archidruide assez puissant pour conseiller la comtesse locale. Il ne savait pas grand-chose à propos de ce Dieter Vogt, à vrai dire. Mais le Valdorf se l’imaginait instinctivement comme un homme assez similaire à Arcturus, ou même Siegfried : le genre de sage érudit à la barbe blanche, toujours entouré de parchemins. L’archétype classique d’un seigneur sorcier, en somme. On attribuait rarement ce genre de position à un nouveau venu, aussi que l’archidruide soit plutôt vieux lui semblait couler de source. D’autant plus que les mages de jade pouvaient généralement se permettre de continuer à exercer d’importantes fonctions même passé un âge, disons… vénérable. Si tous les sorciers tendaient à vivre plus longtemps que de simples humains, ceux de Ghyran se démarquaient plus encore que le reste à ce niveau.

Puis, peut-être un quart d'heure plus tard, sans indication préalable, la porte s’ouvrit finalement ; dévoilant derrière son battant une salle irradiant de la présence de Ghyran. Impossible d’y échapper : l’odeur d’herbe coupée, le lierre y poussant sans restriction, une certaine humidité dans l’air… autant de signes qui caractérisaient l’omniprésent vent de jade ; si fort en ce lieu que Faust ne parvenait pas à discerner si les plantes qui l’entouraient étaient bien réelles, ou de simples manifestations de Ghyran perçues par son troisième œil. Et à l’extrémité de cette pièce, face à l'entrée, se tenait la figure de l’homme d’où découlait toute cette aura. Dieter Vogt, le Seigneur Magister. Un titre impressionnant, pour un individu à l’apparence au final très banale, très proche de ce que l’Umbramancien avait imaginé ! Entre Arcturus et lui, les mages de jade locaux semblaient terriblement… sobres. Où se cachaient donc les robes vertes et les couronnes en épis de blé ?

À défaut d’être impressionnant au premier regard, Faust devait cependant bien admettre que son nouvel hôte en imposait beaucoup plus en termes de magie. Le seul à qu’il pouvait décemment le comparer aurait été Siegfried lui-même, et son aura d’une grande élégance compensait largement son manque de « présence ». Et oui ! Pour un magister, l’aethyr dégagé jouait autant dans le charisme d’un individu que pouvaient le faire l’apparence ou la personnalité pour le commun des mortels. C’est qui l’avait attiré chez Dorothea en premier, d’ailleurs, lors de leur rencontre : la magie émanant d’elle lui donnait toujours l’impression de contempler le plus beau bouquet au monde. Il faudrait qu'il profite de l'occasion pour lui ramener des fleurs, une fois rentrée à Altdorf. Peut-être qu'Arcturus serait d'accord pour qu'il en empreinte quelques une ? Enfin, s'il revenait en vie.

Toujours est-il qu'en dépit de son air interdit, l’Agromancien daigna tout de même faire entrer les deux compères lorsqu’il reconnut Othon. Ces deux-là se connaissaient donc bien : au moins, cela facilitait quelque peu les présentations, malgré la froideur du maître des lieux. Remarquant sa présence (non sans un peu de latence, probablement à cause du sortilège), Vogt invita à son tour le petit mage à prendre place, ce à quoi Faust obtempérera bien sûr sans rechigner. Bon, étant donné l’état de la chaise, peut-être aurait-il mieux valu qu’il se contente de rester debout... mais la politesse prévalait.

- Désolé de venir ainsi sans prévenir, mais obtenir un rendez-vous plus formel aurait sans doute pris trop de temps, vu la bureaucratie de cette ville. Puis Othon disait vous connaître, alors j’ai jugé bon de…

Minute minute minute… Est-ce que c’était un chat volant qui venait de passer ?

Complètement coupé dans sa phrase, le magister ne put que constater, des étoiles dans les yeux, la présence d’une sorte de félin ailé et verdâtre au-dessus de leurs têtes ! Bon, en matière de créatures étranges, il n’en était clairement pas à sa première fois. Il y avait eu Othon bien sûr, mais également Antonius, le familier brumeux, et… Corneille, même si une part de lui aurait sans doute préféré ne jamais rencontrer ce dernier. Aussi, voir débarquer par surprise l’étrange mélange entre un chat, une motte d’herbe et un hibou (qu’il se décida immédiatement à baptiser « chibou ») n’avait rien d’inhabituel pour le magister. Mais cela ne l’empêcha évidemment pas de réagir avec le calme d’un enfant de six ans devant le grand zoo d’Altdorf ! Il s'appelait Chardon, donc... probablement qu’il devait juste s’agir du familier de Vogt. Un familier très mignon, mais un familier quand même. Bien qu’avoir une pelouse en lieu et place de fourrure ne devait pas le rendre particulièrement agréable à gratouiller… Occupé à observer chien et chat se chamailler, une moue attendrie sur le visage, Faust fut rapidement ramené à la réalité par le seigneur sorcier, ce dernier souhaitant s’enquérir des raisons de leur venue. C’est vrai qu’avec tout ça il ne s’était même pas présenté… Allez, un peu de sérieux. Sa concentration retrouvée, le mage jeta un rapide coup d’œil en coin pour vérifier que la porte s’était bien refermée, plus par réflexe qu’autre chose, puis entreprit d’expliquer l’affaire en bonne et due forme.

- Je crains malheureusement que ce ne soient pas des évènements très plaisants qui m’amènent ici. Mais j’appartiens bien au collège des ombres, oui, comme je m’apprêtai à vous le dire. Vous pouvez m’appeler Erwin Tilman : c’est le nom sous lequel je me fais connaître, dans cette ville. Enchanté de vous rencontrer.

Sans grande originalité, puisque n’ayant rien de spécial à ajouter par rapport à ses précédentes entrevues, l'impérial préféra passer directement aux explications. D’autant plus que Vogt (au contraire de Chardon, toujours aussi excité) semblait pour sa part très peu enjoué par la présence du compagnon. Une réaction compréhensible : la venue surprise d’un mage gris n’annonçait en règle générale rien de bon, même pour d’autres sorciers. Faust et ses collègues étaient, pour ainsi dire, les incarnations d'une mauvaise nouvelle : le signe qu’un problème prenait suffisamment d’ampleur pour qu’on se décide à les envoyer l’éradiquer. Et le cas présent ne faisait malheureusement pas exception.

- Pour le dire franchement, Siegfried m’a dépêché pour enquêter sur l’enlèvement de Gaspard Dauvein.

Il se trouve que nous suspectons cet incident d’aller au-delà d’un crime « ordinaire ». Il est probable que la disparition cet enfant ait été orchestré par les « Quêteurs de la Vérité et de la Justice », le groupe clandestin de l’Inquisition qui s’évertue à attaquer les membres de nos collèges. Plus précisément, nous pensons que c’est... Paulein Astoffen, un des leurs, qui serait derrière cette opération.


Petit silence. Amélia avait eu une réaction particulièrement marquée en entendant le nom du sigmarite : le Valdorf souhaitait voir s’il en était de même pour son hôte.

- J’imagine que sa personne ne vous est pas inconnue, au contraire de sa véritable allégeance. Étant donné son arrivée en ville dans les mois précédents le drame, ainsi que sa proximité avec la famille de la victime, son implication dans l’affaire paraît très probable ; ce qui justifie ma présence ici. On m’a informé que les autorités en référaient apparemment à vous pour tout ce qui concernait cet évènement, aussi me semblait-il naturel de venir en discuter. J’espérais que vous pourriez me renseigner sur certains points, et plus globalement m’aider à mettre cette affaire au clair. Même s’il a été capturé par des répurgateurs, il y a encore une chance que Gaspard soit en vie à l’heure où nous parlons, et si c’est le cas, je compte bien le ramener à sa famille.

Et si ça ne l'était pas… non, mieux valait ignorer cette possibilité. Les images d’Amélia et Dorothea lui revinrent aussitôt en tête. Leur annoncer la mort du garçon serait probablement au-dessus de ses forces.

- J’ai cru comprendre que c’est un certain capitaine Gaëtan à qui l’on a confié la charge de l’enquête, ou du moins qu’il s’est rendu chez madame Dauvein suite à l’attaque. Est-ce que vous pourriez m’en dire plus sur lui, et sur ce que les autorités publiques ont conclu ? Si investigation il y a bien eu, j’entends, et que vous êtes prêts à partager ce genre d’information avec moi.

D’autres questions lui trottaient dans la tête, évidemment, et ce que ce soit au sujet des proches d’Astoffen et des répurgateurs, que de l’avis de Vogt sur cette histoire ; mais il préférait pour le moment se contenter du plus primordial. Cela faisait beaucoup à incorporer, alors pas besoin d’enterrer le druide sous une avalanche d’interrogations : d'autant plus qu'il ne savait même pas si ce dernier serait assez coopérant ou informé, pour répondre à celle qu'il venait de poser...
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
Lien de la fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_faust


Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
Avatar réalisé par Pierre Huot. Cadeau de djinn ( :kiss: ):
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Awards
Roi du Discord 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022
Warfo Award 2019 du Meilleur RP libre (Aucun mérite pour celui-là, il devrait revenir à Armand)
Warfo Award 2020 du Meilleur PJ - Écriture
Les nuages et l'obscurité l'environnent, La justice et l'équité sont la base de son trône.

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