Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, ils sentaient bon le sable chaud. C'était ses légionnaires, magnifique compagnie de mercenaires aux grands oriflammes pourpres, ces casques à plumes rubis et ces armures rutilantes de cuivre et de bronze, qui en imposaient aux pégus et à la misère qui avait l'insigne honneur de se trouver sur leur auguste voie, une voie dédiée à la bataille et au carnage organisé, planifié, théorisé, car il n'y avait de science plus belle et plus représentative de la civilisation que celle du massacre en bande organisée, dans ces rencontres sportives et rituelles que constituaient les démonstrations de force dans cette belle et magnifique région qu'était les frontalières.
On se tuait pour un oui et pour un non, dans la joie et la bonne humeur, permettant à l'humanité de progresser encore un peu plus sur la voie menant à la perfection.
Oui madame. Par ces meurtres en grand nombres successifs, on établissait, par cette magnifique méthode, un schéma permettant d'établir de quelle manière une armée devait être montée pour e livrer au plus grand bain de sang de la manière la plus efficace et la moins coûteuse possible.
Ainsi l'avait on chargée de recruter ces braves mercenaires, toujours prêts à tuer, voler, violer et incendier, pas toujours dans cet ordre là, pour faire avancer la science et le progrès dans la région.
Des gens charmants que ces mercenaires. Un peu d'or, quelques sacs à foutre, des drogues et les voilà qu'ils étaient à ses ordres, jusqu'à leur prochaine dose. Et en attendant, ils lui obéissaient au doigt et à l’œil. Braves garçons. Très obéissants, très capables.... C'était vraiment une honte que ces petites pastilles qu'elle leur faisait ingérer allaient les tuer à la fin de la journée.
Mais bon ! Que voulez vous !? C'était comme ça. Et puis ça lui permettrait de récupérer l'or, et de rentrer encore plus dans les frais de cette expédition.
Mais voilà qu'ils arrivaient dans les faubourgs de Kinumn, célèbre localité pro-impériale, réputée pour la magnificence de son sage dirigeant, Magnus Magnar Buckethead, issu de la glorieuse et noble parenté des Franz, bien qu'à quelques nombreuses ramifications du glorieux et viril Karl Franz, suzerain suprême de l'Empire par la grâce de Sigmar et des dieux de l'ordre.
C'est donc dans cette ville si pittoresque qu'allait se tenir une affaire de violence, opposant la noble armée contractée par Magnus Magnar Buckethead, à celle d'un inconnu issu de quelques tas de fange dont regorgeais la région, se réclamant certainement d'une prophétie à la con ou que sais-je, et dont l'essentiel se composait de tarés défoncés à l'herbe incapables d'annonner quoique ce soit d'intelligible. Tenez. On entendait au loin les élucubrations de ces junkies complètement pétés parce que leur fournisseur était incapable d'en prendre soin correctement. Pas comme les siens, qu'elle avait bourrée de drogues de combats efficaces, lui permettant de prendre grand soin de leurs capacités martiales pendant la journée, pour la plus grande efficience possible au monde - sans usage de magie et autres cochonneries du genre -, pas comme les bâtards d'en face là.
Allez bande de merdeux ! Bougez vous le cul, on a pas que ça à foutre ! Traversez ce putain de pont bande de merdes, où bien je vous fait boire votre pisse encore et encore jusqu'à ce que vous creviez de noyade !? Le dernier à passer cette merde en bois qui leur sert passerelle sera privé de pastilles !
Pas la peine d'en dire plus pour que cette magnifique compagnie de cavalerie se mette alors aussitôt à foncer vers ladite construction.... Se bloquant mutuellement.
Bande de sacs à foutre ! Pas foutus de vous mettre en rangs ! Allez avancez les merdeux ! leur signalait elle avec tout l'amour et la patience dont elle était capable de faire preuve dans ces grands moments dédiés à de superbes manœuvres faisant pâlir d'envie les plus grands capitaines asurs. Le tout en couvrant de caresses ces braves par quelques coups de fouets bien placés, afin d'inciter, avec la plus grande pédagogie qui soit possible, les derniers de cordée à se remuer le popotin, histoire de ne pas être culbutés par les saligauds d'en face qui n'allaient certainement pas tarder à les charger.