[Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Nuln est la seconde ville de l’Empire et du Reikland. Nuln centralise tout le commerce du sud, c’est là que convergent les voyageurs du Wissenland, du Stirland, d’Averland et des régions plus à l’est. Nuln est le siège de l’Ecole Impériale d’Artillerie, où les canons sont fondus et où les artilleurs apprennent la balistique. Ils y étudient les nombreux problèmes pratiques liés au déplacement et à la mise en œuvre des pièces d’artillerie. Grâce à leurs efforts, l’Empire bénéficie d’un vaste et efficace corps d’artillerie, de loin supérieur à tous ceux des pays frontaliers.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

« On va vous y emmener, m’sieur-Coësre ! »

Tous pleins d’espoirs, les trois petits mutants se levèrent sur les jambes pour guider un Reinhard revigoré, saisissant sa nouvelle arme pulsant de magie.

Il sentait bien la corruption. Il sentait les prières et les graffitis des mutants. Il sentait la lueur de Morrslieb à la surface. Il sentait, au loin, la magie divine de Sigmar et Shallya, et l’influence larvée du Serpent et de la Corneille s’entre-déchirant pour conquérir la noblesse. Il sentait le vent d’Ulgu nocturne souhaitant camoufler les mages gris, Chamon tapissant les rouages des usines, et Ghur, le Vent des Bêtes, hurlant en bourrasques dans les chenils miteux et les hippodromes flamboyants de sa cité.
Mais il y avait une chose que Reinhard ne sentait plus autant.

Il n’entendait plus la voix de Furug’ath.

Depuis des semaines maintenant, le Grand Immonde avait été présent. Camouflé derrière son œil. Prenant parfois possession de son corps. Le torturant. Au contact de son squatteur, sa peau s’était transformée. Il était lui aussi devenu un monstre, un mutant, un gibet de potence, marqué dans le plus fort de sa chair par l’héraut de Nurgle. Pourtant, depuis qu’il était sorti des Royaumes du Chaos, il n’avait plus entendu ses réflexions hautaines, ses blagues condescendantes, ou sa publicité pour les fibres alimentaires et la consommation de pommes.
En fait, il sentait la présence de Furug’ath. Il sentait sa trace. Son odeur. Son héritage Bretonnien. Il l’avait deviné dans cette parodie de remise d’épée, comme un chevalier apercevant une arme tendue par les Fées depuis le fond d’un lac à l’eau cristalline.
Un fragment de Furug’ath accompagnait Reinhard. Mais plus dans son corps ; C’était dans son bâton. Dans la lueur malsaine du bois moussu et parcouru de quelques champignons – le même genre de bois que ceux des démons-arbres qu’il avait croisé, marchant sur les pieds de l’un d’eux, au sein du Palais d’Épidémius.

Si Furug’ath ne parlait plus à Reinhard, il pouvait sentir, au fond de lui, une grande joie malsaine à sa promesse d’aller tuer des serviteurs de la Comète-à-Deux-Queues ; Le bâton approuvait. Le bâton avait très hâte.



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Les égouts de Nuln sont une ville à eux seuls. Une architecture parallèle, un miroir de la splendeur de la surface. Reinhard les connaissait assez mal ; Pourtant, il est impossible d’y échapper à Nuln. Construit par les Nains à une époque plus pacifiée, Nuln survit grâce à ses canalisations, ses gouttières, ses toilettes qui refluent les détritus, la merde, et les font disparaître dans des réseaux humides oubliés de tous. On avait proposé le travail d’égoutier à Reinhard dans sa jeunesse – il ne parvint pas à passer la sélection. Lorsqu’une colonne humide était bouchée, il fallait envoyer les égoutiers, et loin d’être de simples racleurs de merde, ces employés municipaux ne descendaient jamais sous la surface de la terre sans au moins deux pistolets, une solide lame édentée, et toute une collection de chapelets, de bagues et d’amulettes pour invoquer les protections de Sigmar, de Shallya et de Morr face aux dangers qu’ils allaient affronter.
Les trois mutants disaient n’être dans les égouts que depuis des mois. Pourtant, ils semblaient déjà se déplacer dans un environnement avec ses propres codes et ses propres règles. La jeune fille à la bouche inversée, qui semblait être la meneuse du petit groupe, trouva un vieux bâton tout pourri, le recouvrit d’un linge et alluma une petite mèche à l’aide d’une pierre à silex cachée dans une crevasse. Avec cette seule source de lumière, elle remontait un petit pavement de brique, puis ralentit un peu alors qu’elle marchait maintenant sur une solide planche de bois jetée entre deux rebords. Un à un, les mutants passèrent au-dessus d’un long flot de détritus, dans une obscurité telle qu’on devait deviner ce dans quoi ils risquaient de tomber uniquement au bruit et à l’odeur ; On entendait un clapotis, un écoulement, et, bien plus inquiétant… Un gargouillis.

Reinhard trouvait des symboles creusés dans les murs. D’autres griffonnés à la craie. Grâce à son sixième sens, il apercevait également des inscriptions magiques, des runes très mineures qui devaient indiquer des chemins, des culs-de-sac, des pièges ou des caches. Les vagabonds des égouts savent s’aider. Et si Reinhard n’y avait jamais mis les pieds, il connaissait la réputation du Marché de Nuit ; Une sorte de société secrète de mutants, qui acceptaient de survivre dans les profondeurs de la cité afin d’échapper aux répurgateurs de la surface. Un tas de déchets vivants qui faisaient leur beurre en pillant des catacombes et des coffres souterrains.
Il était dans un monde qu’il ne connaissait pas. Et qui, pourtant, était étrangement rassurant. Beaucoup plus que dans les allées pavées entourées de maisons à colombages de la Vieille Ville.

Au bout d’un long moment, la fille éteignit la torche de fortune en l’écrasant contre un mur. Elle rangea le bâton au-dessus d’un carcan métallique sur lequel une décoration d’un marteau en étain avait été profané par une croix, puis elle retira un caillou près du sol dans le mur pour y cacher le petit briquet de silex. Elle approcha d’une grosse grille, et les deux garçons, son frère et son ami, s’en approchèrent pour la soulever de toutes leurs forces et la pousser. Ils laissèrent Reinhard et la fille passer devant, et refermèrent ensuite.
Tout ce beau monde arriva devant une échelle. Maintenant, on pouvait apercevoir par des lueurs verdâtres le ciel illuminé de l’extérieur. Ils grimpèrent tous à l’échelle. Ouvrirent l’écoutille. Et aidèrent Reinhard à atteindre la surface.

Il se trouvait au beau milieu du Dédale de la Nouvelle ville – Le Reik le séparait donc de la Faulestadt où il avait laissé son gang.



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C’était la cité pourrie qu’il chérissait tant. Le repaire à vagabonds, à truands et à puterelles. Le terrain de jeu de mafieux égorgeurs, de joueurs de bonneteau tricheurs, de marins à scorbut qui se plantaient gaiement des surins dans le gras du bide pour des histoires de filles éborgnées et de pistoles perdues dans des paris de combats de coq.
À première vue, et si on exceptait l’immense lune verte dans le ciel, le Dédale paraissait tout aussi puant et dégénéré qu’à l’ordinaire.

Pourtant, c’est alors qu’ils passaient discrètement sous une corde à linge recouverte de vêtements, que Reinhard Faul se mit à avoir la nette impression que quelque chose clochait :
Il n’y avait personne dans les rues. Personne. D’ordinaire, c’était un quartier qui ne dormait jamais. Les honnêtes gens ont l’habitude de dormir quand les moins honnêtes sortent, mais ici, il n’y avait aucun fauteur de trouble, aucun comparse de mauvaise vie pour battre le pavé. Tous les volets en bois des vieilles maisons pourries de ce bidonville à ciel ouvert étaient fermés. Même parmi ceux fendus, il n’y avait nulle bougie pour illuminer à l’intérieur. Un blackout complet. Reinhard, par curiosité, passa son œil vers une fenêtre de rez-de-chaussée ; Il crut y percevoir à l’intérieur deux enfants collés dans un coin contre leur mère, qui agitait un petit collier représentant une comète pour essayer de les garder d’une invasion nocturne.

Et les cloches sonnèrent.

Et Reinhard quitta une ruelle de cour, une traboule décorée de fleurs qui fanaient par magie à son passage, comme si la nature se pliait et se torturait sur le chemin du magicien vomit du chaos. Et alors qu’à présent, Reinhard profitait d’un glissement de terrain au-dessus d’une porcherie boueuse, il pouvait découvrir tous les sommets de la ville au loin : L’usine Richthofen sur l’autre rive, le Donjon de Fer sur son île, la Cathédrale Saint-Helsturm de Sigmar suspendue aux murs de la Vieille-Ville, le Palais Comtal chevauchant l’Esplanade ;
Toutes les cloches de tous les temples de toutes les religions de la ville étaient en train de sonner. Et il put découvrir comment, comme à son habitude, les usines de la Faulestadt crachaient de la fumée. Mais pas parce que des ouvriers étaient en train de travailler sur leur roulement de huit heures – Parce que la cité ouvrière était en flammes. Parce qu’un gigantesque incendie était en train de s’emparer du complexe industriel.
Toutes les cloches de tous les temples de toutes les religions sonnaient, sonnaient dans un tintement terrifiant, et terrifié, parce que Reinhard pouvait sentir la magie picoter au bout de ses doigts. Il voyait ses mouches tournoyer beaucoup plus vivement que d’ordinaire. Il sentait la réalité torturée, à deux doigts de s’écrouler. Et il pouvait jurer que, dans le ciel, à la lueur de Morrslieb, il pouvait voir d’étranges créatures impies tournoyer dans les Cieux. Et rire.

« Pas très loin encore m’sieur Coësre ! »





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Ils descendaient le long d’un vieux toit de chaume couvert de trou. Passèrent au fond d’un grenier qui semblait abandonné depuis bien longtemps, les caisses et les armoires pillées au fil des âges. Ils se regroupèrent au-dessus d’une passerelle en bois, et ainsi, Reinhard eut une vue plongeante sur une arrière-cour d’immeubles.

Il entendait des pleurs, des sanglots, entrecoupés de hurlement de terreur mêlés à la douleur.
Au sol, quatre flagellants avaient mis en place un atelier de torture qui ressemblait beaucoup à ceux qu’il avait pu apercevoir entre les mains exercées de démons, dans les faubourgs de la Cité des Déchus.

Une femme nue était suspendue par des cordages entre deux poteaux – Reinhard devinait qu’il s’agissait d’une femme nue parce qu’il apercevait bien une figure vaguement humanoïde, faite de deux jambes et de deux bras, et d’une poitrine apparaissant derrière des vêtements déchirés. Mais il y avait tant d’horreur derrière que ce n’était pas la première chose qui frappait. Forcée à étendre tant les jambes que les bras sous les cordages, elle était recouverte de sang. On avait commencé à lentement l’écorcher. On voyait les muscles de ses biceps, à vif, se contracter et se décontracter à chaque seconde dans de multiples battements. Elle était tant ouverte qu’on pouvait voir des os derrière des lambeaux de peau qu’on lui avait retiré avant de les placarder, au marteau et au clou, sur une vieille porte d’abri de jardin démontée. Sur ces morceaux de peau, on avait griffonné des symboles : Là un marteau, là une comète, là une croix impériale. Et autour d’elle, deux flagellants continuaient de lui arracher des morceaux d’elle, tandis qu’elle hurlait, hurlait à la mort des cris réverbérés dans un écho à travers tout le quartier.

Personne n’aimait les flagellants. Même le Culte de Sigmar trouvait leur présence embarrassante. Fanatiques. Fous de Dieux. Ils s’appelaient « Vrais-Croyants ». Ils étaient en réalité un regroupement de pécheurs, de criminels, de décadents auxquels on reprochait les pires torts, qui n’avaient pas trouvé meilleur moyen de se faire pardonner que de subir la douleur et de la faire subir à autrui. Là où ils allaient, ils se fouettaient entre eux comme des fous, laissant des flots de sang qui constituaient de véritables marées. Plus ils souffraient, plus ils étaient dévots. Certains s’enfonçaient des épines dans leurs crânes. Certains s’arrachaient des muqueuses. Ils terrifiaient. Ils terrifiaient d’autant plus que c’étaient eux, les jusqu’au-boutistes, les véritables défenseurs imperméables à la corruption – ils étaient loin de l’image fantasmée des chevaliers au cœur pur des romans.
Et alors qu’ils étaient en train de torturer une pauvre femme pour on-ne-sait quelle raison, le plus vieux des flagellants, un grand homme squelettique, couvert d’hématomes et de cicatrices, le corps presque entièrement nu sinon pour un pagne noué autour de sa taille, hurlait d’une voix stridente et nasillarde, assez fort pour tenter de couvrir les hurlements apitoyés de sa victime :

« Réjouis-toi, réjouis-toi ! Nous te faisons du mal car tu peux encore être sauvée ! Nous te faisons du mal pour que tu expies, car nous tenons encore au salut de ton âme ! Nous enlevons les morceaux de ta chair que tu as toi-même souillé !
Réjouis-toi, réjouis-toi ! »


Et ses trois collègues, qui maniaient les crocs de boucher et les pinces chauffées à blanc dans un brasero de feuillets et de livres calcinés, répétaient dans un chœur mélodieux, presque harmonique :

« Réjouis-toi, réjouis-toi !
Bénie soit la Comète ! Nous persévérons sous l’œil de notre Seigneur Sigmar ! »


Le plus terrifiant, c’est comment aucun de ces flagellants n’avait une apparence vraiment impressionnante. Il y avait une jeune fille parmi eux. Un gamin de quatorze ans. Un jeune homme qui pourrait être beau si seulement il gagnait trente kilos et s’habillait d’un doublet en cuir.
Ils n’avaient pas de carrure. Pas de sales trognes. Ils n’avaient ni l’aspect de truands, ni de gros bras, pas comme les gens voulant habituellement cogner Reinhard.
Ils auraient probablement l’air totalement normaux, si seulement ils n’étaient pas fous à lier.


Test de conscience de la magie : 4, réussite.
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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

Jet MAG sort « immonde messager »
4, réussite
Tout en marchant à travers les égouts et la ville, je pense à mes petits cultistes qui m'attendent là, quelque part. Ça me chiffonne un peu. Ils ne peuvent pas savoir où je suis, si le rituel s'est mal passé ou pas. Hélas, je ne peux pas les rejoindre sans abandonner les gamins et les Flagellants. Si seulement il y avait un espèce de moyen de passer des messages très rapidement ! Mais bon pour informer quelqu'un de l'autre coté du Reik en pleine Morrslieb il faudrait de la sor...
Ah putain mais oui c'est vrai.

A ce moment là j'ai un dilemme idiot. A quelle personne précisément je vais lancer le sort ? Je peux envoyer des messages, qui prennent la forme d'une nuée de mouches sortant de ma bouche. Ça c'est la partie facile. Celui qui réceptionne, par contre, reçoit le message physiquement. En lui. Par des voies que la nature n'avait pas prévu à cette usage.
Je t'assure que ce n'est pas ma faute et que je n'y suis pour rien.

Lors de mon combat contre Mémé, j'ai utilisé ce sort pour la première fois sur Irmfried. Il m'a confié par la suite que l'expérience n'était pas plaisante, particulièrement en public. C'est sans doute des démons qui ont conçu ce sort, on reconnaît bien là leur humour très fin, très subtil. Par conséquent, je ne sais pas à qui faire subir ça. Bien sûr, Grand Père adore les trous de balle, mais pour ce qui est de malmener la dignité des gens et leur rapport aux parties intimes, c'est plutôt l'affaire du Serpent. Les deux frères se rejoignent sur quelques points, mais nos cultistes à nous conservent une vision très pragmatique quand il s'agit de se prendre une nuée de mouche dans le cul.
J'opte finalement pour Frida, un peu au hasard. Elle me pardonnera.

Je m'arrête sur une plateforme en bois, juste avant un grenier abandonné. Personne à l'horizon, seulement les flammes au dessus des usines. Je lance mon sort. Un nuage bourdonnant et large sort de ma bouche ouverte comme celle d'un serpent et attend mon message. Les adolescents me regardent avec fascination. Auparavant, pendant la promenade, ils étaient dans leur petit monde à eux, on ne bavardait pas, mais les mouches ont l'air de beaucoup les intéresser. Je demande :

« Dites à Frida : Je vais bien, je suis du coté du Dédale avec trois mutants. Attendez moi chez Mémé. »

La nuée s'élève et disparaît vers le fleuve, à l'horizon. Les trois adolescents... se mettent à applaudir. Je m'affole :

« Mais chut ! On peut chuchoter, mais pas taper des mains ! Qu'est ce que qui vous prend ?! »

La fille répond pour les trois :

« Mais... y a des mouches qui sont sorti de votre bouche m'sieur Coësre ! C'était... ben, bien. Joli. Elles vont vraiment donner un message ?! Ouah ! »

Je sens les petits cerveaux sous alimentés se débattre pour exprimer la fascination religieuse qu'ils ont ressenti devant ma magie. Ils ont une présence flatteuse, entre la peur, la révérence, l'humilité. Je me rengorge devant leurs compliments :

« Ouaip. Je peux faire plein d'autres trucs aussi, des trucs plus dangereux. Mais vous serez pas dans mes jambes hein ? Quand y aura les Flagellants vous faites ce que vous voulez, mais faudra s'éloigner de... oh, tout ça. De là à là, à peu près. »

Je fais un geste du bras pour désigner une distance d'environs trois mètres. Puis j'explique :

« Je vais leur acidifier la gueule. »

Je hoche la tête en le disant. C'est très bien de dissoudre des Flagellants avec de l'acide, personne peut être contre ça. C'est les pires des pires ces gars là. J'ai jamais discuté avec l'un d'entre eux – sauf quand leur maboule en chef m'a vu à travers une foule – mais c'est des espèces de prêtres de Sigmar avec le concept poussé à l'extrême. Forcément que c'est que des connards.

Les gamins ont l'air enthousiastes. Je me dis brièvement que j'aurais pas l'air malin si je me faisais botter les fesses par quatre fanatiques à moitié crevé pendant la pleine Morrslieb. Ouh, la honte. Mais là je suis tout défoncé à la magie, au démon et à la lune. Il faudrait autre chose pour me refroidir. Je dis :

« Bon ben on continue, allons voir ces sacs à merde. »

Les gamins se mettent à gesticuler comme des jeunes chiots, un peu pataud. Ils sont discrets quand ils marchent dans la ville – ils n'auraient pas pu survivre sinon – mais ils se comportent encore comme des enfants. Ils se poussent les uns les autres pour rire. Ils sont curieux. Ils n'ont pas l'économie de geste de l'adulte feignant qui a mal au dos. J'aimerais bien les emmener dans le Stirland avec moi, c'est mignon comme tout des petits mutants. Dans ce climat bizarrement joyeux vu les circonstances, j'observe avec plaisir le spectacle de la magie brûlant le monde de sa présence. C'est agréable. Je peux aussi la sentir, la goûter dans l'air. J'ai l'habitude de voir les Couleurs voltiger dans le ciel, mais cette nuit elle ruisselle partout. Je peux sentir deux des frères de Grand Père en train de faire les couillons au loin. Je me demande ce qui se passe chez eux.

Nous arrivons près des Flagellants. Je le sais parce que les gamins se mettent à marcher beaucoup plus calmement. Je cherche les tarés du regard. Je les trouve très vite. Devant le spectacle de leur activité du jour, je peux pas m'empêcher de lâcher un petit commentaire qui vient du cœur :

« Beurk. »

Le moi des temps anciens se serait sans doute mis à vomir tripe et boyaux, au moins à détourner le regard très vite. Là je trouve un beau gâchis de viande et de santé mentale chez la victime mais... cette partie de moi qui devrait hurler devant la souffrance d'autrui, je ne l'entends plus. Il y a un vide, quelque chose de mort. Je ne sais pas et je m'en fiche.
Dans l'absolu, une quête du type « sauver la fille » devrait s'imposer d'elle même dans la liste des objectifs secondaires. Mais pourquoi prendre des risques inutiles ? Elle est au milieu d'eux, très gravement blessée. Si elle est en mesure de servir Grand Père je veux bien faire quelque chose, mais je vois pas quoi.

Là, déjà, il s'agit de se débarrasser des tarés. J'ai l'avantage de la surprise. Que faire ?

Je peux me téléporter au milieu d'eux. Ça les mettra à portée du vomi magique, puis ça les impressionnerait... enfin c'est aussi un bon moyen de me prendre des coups de fouet dans la truffe. Je décide plutôt de me rapprocher un maximum, sur un des balcons ou des avant-toits. Ça m'évitera de me faire sauter dessus par quatre excités.
Donc, la téléportation.

C'est la première fois que je l'utilise celui là, je ne sais pas si...
Jet MAG sort « la multitude fait le tout », version majeure
Jet 7, réussite
Je prends la magie, j'aspire une grande bouffée d'air. Bon, allez, hein ? On y va ? Je dois exploser en centaines de mouches et me mettre à voler, excuse moi que ça impressionne un peu ! Bon, surtout, transformer le bâton avec moi, transformer le bâton avec moi... je vais avoir l'air d'un sacré crétin sinon. Je ne fais presque pas attention à l'énorme décharge de magie qui me traverse pendant le processus, je suis trop inquiet pour la suite pour me rappeler que je déteste être un sorcier.

Niveau sensation, c'est comme avoir le plus gigantesque éternuement de sa vie. Un éternuement de tout le corps, en fait. Bordel de merde ! Pendant les premières secondes je suis très excité, parce que « je » suis des centaines de mouche en train de voler putain ! Je sais plus ce que je fous là ! C'est génial ! Voilà une expérience de l'altérité comme on en fait rarement. Regarde moi ! Je suis les mouches !

La première chose que fait la nuée, c'est de se prendre un mur en pleine face. Trop d'excitation. Ensuite, les commandes me viennent assez vite. Le manuel est fourni avec, directement dans le cerveau. Où on irait sans la sorcellerie, pas vrai ? Je me balade dans les airs comme si j'avais été des centaines de mouche toute ma vie. Je crois que, malgré les risques, je vais réutiliser ce sort pour le loisir. Il est trop bien.

Mais pour l'instant, il y a plus urgent. Je me réceptionne sur un avant-toit, plus ou moins gracieusement (certains détails techniques sont encore à maîtriser). Et j'ai mes vêtements et mon bâton. Trop fort. Maintenant il est temps de tuer les gros tarés sans perdre de temps. Leur parler ? Pour quoi faire ? Quel est l'intérêt de parler à des fanatiques ? Eux ne feraient pas l'erreur de m'adresser cette politesse.
Reinhard tente de lancer "fontaine putride", si c'est possible parce que je me souviens plus de tes histoires de jet machin truc
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 28 juil. 2020, 00:15, modifié 1 fois.
Raison : +6 XP / Total : 75 XP | +2 XPm / Total : 4 XPm
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Les mouches portèrent donc Reinhard sur son toit. Et, avec flegme, il se mit à faire ce qu’il avait appris à faire, sous le tutorat de Mémé Gâteuse puis du Grand Immonde Furug’ath.
Toute son existence, Reinhard avait été terrifié de la magie. Il l’avait fui. Crainte. Rejetée.
Mais cette nuit de Morrslieb était différente des autres. Il n’était pas recroquevillé contre lui-même, incapable de maîtriser les vents qui soufflaient autour de lui. Si elle l’électrisait, si elle passait bien à travers lui, il était à présent capable de l’appeler à lui, et de la transformer comme il le souhaitait.

Sous lui, autour de leur brasero de livres jetés aux flammes, les flagellants continuaient de chanter pour couvrir les hurlements de la fille qu’ils torturaient :

« Grâce suprême ; À l’hymne si doux…
J’étais souillé, mais tu m’as lavé.
Sigmar m’a appris la crainte ;
Mais Sigmar m’a sauvé de la crainte ! »


Et alors qu’ils chantaient gaiement, soudain, une autre voix, plus éthérée, plus angélique, plus puissante que les leurs se mettait à leur répondre, les obligeant tous les quatre à se taire, à cesser leurs coups de lames qui écorchaient la pauvre femme.
Haletante, gémissante, elle leva les yeux vers le ciel illuminé de vert.
Et tous purent voir l’incarnation de Nurgle sur Terre chanter.


Guwu Leth’Aks Flieuk ukeek uuk.
Daggog naj’ri ukaumn ;
Najor inviaveuk Qwe Guar avo.
Nauk-a ; Sur Qwe Phaos avhe maggoavuk par hiuk.



Le Sire des Mouches est parmi nous ;
Entendez-le chanter pour vous,
Voyez comme il vous regarde tendrement,
Soyez heureux ; Vous nourrirez ses asticots.



Tous les cœurs des flagellants furent brisés. Leur meneur, le plus grand et le plus âgé de la troupe, était proprement terrifié. Figé sur place. Ses grands yeux écarquillés.

« Sigmar… Sigmar nous protège... »

Dans un pur réflexe de défense, des flagellants se jetèrent au sol pour ramasser de la caillasse : Du pavage éclaté, des vieux morceaux de ferraille abandonnés dans cette décharge à ciel ouvert. Ils visèrent et jetèrent des bouts tranchants en direction du toit.
Reinhard les recevait. Il sentait son corps meurtri sous cette lapidation.
Mais Nurgle l’avait appris à endurer. Ce n’était pas la première fois qu’on lui jetait des choses à la figure. Combien de coups de poings avait-il reçu dans sa vie ? Combien de coups de bottes ? Combien de cailloux ?
Son chant n’en fut que plus fort. Plus terrible. Plein de promesses d’épidémies et d’organes défaillants – crimes dont il avait été témoin oculaire au sein du palais du Plénipotentiaire.

Alors, l’univers se déchira autour de lui.
Et la magie pulsa autour de lui.
Le ciel s’assombrit.
Ses mouches s’agitèrent.

Et une immense fontaine surgit de ses mains. Un flot corrosif de bile qui coula en projections en dessous. Un long filet de liquide verdâtre qui doucha toute la troupe sous lui.
Et il entendit des hurlements. Des hurlements stridents, aigus.

La pauvre femme enchaînée, au milieu, s’agita dans tous les sens. La puissance du vomi fut suffisante pour ronger ses os, et séparer ses poignets du reste de son bras : Elle s’écrasa à terre.
Les flagellants se roulaient en boule. Courraient pour s’éloigner de la fontaine. Mais Reinhard n’avait qu’à bouger légèrement sa main à droite, ou à gauche, et voilà qu’ils se retrouvaient à s’écraser au sol en s’agitant dans tous les sens, hurlant, hurlant à nouveau d’agonie.

Mais la rigolade prit fin. Au bout d’un moment, la magie s’essouffla. Et il vit quatre squelettes, hommes et femmes, tressaillant de tics musculaires.

Le chef des flagellants hurla, hurla de toutes ses forces :

« Tuez-le ! TUEZ-LE !
C’EST CONTRE CECI QUE NOUS DÉFENDONS NULN ! TUEZ-LE ! »


Tous ramassèrent des cailloux. Tous les jetèrent sur le toit. Mais à présent recouvert d’un manteau aethyrique, Reinhard ne les sentait presque plus. Tout juste des petits picotements sur son épiderme.
Comme ils paraissaient terrifiants.
Tellement de bruit.
Tellement de peur.

Le chef des flagellants semblait se tenir la main droite. En essayant de ramasser un caillou, il avait mis sa main en plein dans une flaque, et à présent, il pouvait voir comment ses ongles se déchaussaient de ses doigts pour se faire la malle à ses pieds.
De sa main gauche, il désigna la porte de l’appartement abandonné sur lequel était dressé Reinhard.

« Ne… Ne…
Ne faiblissez pas !
NE FAIBLISSEZ PAS !
ON ARRIVE POUR TOI PESTILENT ! T’ENTENDS ?! ON ARRIVE POUR TOI ! »


Les quatre flagellants se saisirent de massues, de chaînes, de morceaux de fer. Et ils chargèrent en hurlant des « Sigmar ! » vers la porte qu’ils allaient probablement défoncer, pour courir vers le toit à toute vitesse.
Mais il n’y avait pas seulement de la haine dans leur parole. Plus véritablement de dévotion.

Il n’y avait que de la peur.


« Fontaine Putride » est un sort supérieur qui prend deux actions. Le temps qu’il incante et se mette à chanter depuis sa couverture, les flagellants sont alertés et se retournent.

Nous sommes une nuit de Morrslieb. Reinhard est un mutant immonde qui surgit de nulle part au-dessus de leurs têtes en se mettant à chanter en Langue Noire. Les flagellants, aussi fanatiques qu’ils sont, restent de simples pauvres attardés égarés et impressionnés ; Je les oblige tous à rouler un jet de résistance mentale pour voir s’ils sont capables de réagir.

Jet du flagellant-en-chef : 13, échec.
Jet du flagellant 2 : 3, réussite
Jet du flagellant 3 : 2, réussite
Jet du flagellant 4 : 10, échec.

Ceux qui ont échoué zappent immédiatement leur tour, figés par la peur. Les flagellants 2 et 3 ramassent des cailloux sur le sol qu’ils balancent dans la direction de Reinhard.

Jet de tir du flagellant 2 : 4, réussite.
Localisation : 18 (Torse)
[(FOR du flagellant 2 : 7)] + 6 + (1d4 : 2)] – [(END : 11) + (Malus distance : 2)]
= 2 PV de dégâts. Il reste 103 PV à Reinhard.

Jet de tir du flagellant 3 : 6, réussite.
Localisation : 15 (Torse)
[(FOR du flagellant 2 : 7)] + 6 + (1d4 : 4)] – [(END : 11) + (Malus distance : 2)]
= 4 PV de dégâts. Il reste 99 PV à Reinhard.

Fin du premier tour.

Reinhard termine d’incanter.

Magie de Reinhard : 14
Malus : -4 (Sort supérieur)
Bonus : +2 (Maîtrise de l’Aethyr)
Jet de sort : 8. Lancement du sort réussit.

Aksha’Nurgleth.


La fille torturée subit [(35+(5)+(1)] – (END : 6) = 35 PV de dégâts. Elle meurt sur le coup.
Le flagellant en chef subit [(35+(2)+(7)] – (END : 7) = 37 PV de dégâts. Il lui en reste 23.
Le flagellant 2 subit [(35+(9)+(1)] – (END : 7) = 38 PV de dégâts. Il lui en reste 22.
Le flagellant 3 subit [(35+(10)+(3)] – (END : 7) = 41 PV de dégâts. Il lui en reste 19.
Le flagellant 4 subit [(35+(10)+(8)] – (END : 7) = 46 PV de dégâts. Il lui en reste 14.

Reinhard obtient une armure magique de 7 points.

Les quatre flagellants balancent tous un caillou sur Reinhard.

Jet de tir flagellant 1 : 20, échec critique.
→ Par mégarde, il met sa main en plein dans une flaque de vomi acide en essayant de se saisir d’un pavé au sol. Sa main droite (Qui est sa main forte) est rongée. Il ne subit pas plus de dégâts au niveau des PV, mais sa main droite est totalement inutilisable. Il ne pourra qu’attaquer avec sa main gauche (Malus -4)
Jet de tir flagellant 2 : 15, échec
Jet de tir flagellant 3 : 5, réussite.
Localisation : 5 (bras)
[(FOR du flagellant 2 : 7)] + 6 + (1d4 : 4)] – [(END : 11) + (Malus distance : 2) + (Armure magique : 7)]
= 1 PV de dégât minimum. Il reste 98 PV à Reinhard.
Jet de tir flagellant 4 : 9, échec.

Les quatre flagellants sont complètement secoués, ils doivent rouler un jet de force mentale.
18, 11, 12 et 19 : Ils sont tous complètement secoués. Dorénavant, ils roulent leurs jets avec un malus de -2.
Le chef des flagellants, qui a la compétence "Sang-Froid", n'a qu'un malus de -1.
Le flagellant 1 utilise son action mineure pour tenter d’instiller le fanatisme dans sa troupe.
Jet de Charisme : 7, réussite.
Malgré leur terreur, les flagellants décident de charger dans l’appartement abandonné sur lequel est perché Reinhard.

À Reinhard de réagir.
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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

Tu vois quand tu rinces de la vaisselle et que les débris bouffe se désagrègent et sont entraînés par l'eau ?
Bah les bras de la fille... ils ont fait pareil. Disons que c'était pas sa journée. Pas sa soirée. En fait, mourir de cette façon, ça baisse pas mal la courbe de bonheur global de toute une vie. J'aimerais pouvoir dire que ça a été rapide. Pas tant que ça, en réalité. De son point de vue ça devait être une agonie un brin longuette, en fait.

Et je m'en fous complètement !

Je suis complètement défoncé à la magie. Le monde est devenue entièrement vert, et je me découvre une soif de meurtre que je ne me connaissais pas. De l'acide me sort des mains, j'en asperge les Flagellants tout en hurlant de rire, les yeux exorbités. Ils me lancent des cailloux mais je ne les sens même pas. Trop d'excitation. Je beugle, tel un roquet fou :

« AH AH AH ! PRENEZ ÇA BANDE DE FUMIERS ! P'TITES BITES ! AAAAAAH ! »

Je leur tire une longue langue rouge. Je prends beaucoup trop mon pied. Les Flagellants s'agitent partout comme des poulets sans tête. Je dévie le jet d'acide. Ils finissent par prendre une posture assez recroquevillée. Puis le sort se termine, la magie est tarie.
Je cligne bêtement des yeux pour faire la transition entre un monde vert et rouge et le nôtre. Les Flagellants se remettent à me jeter des petits cailloux. J'ai un bobo au front qui saigne un peu à cause d'un galet bien ajusté, mais rien de très grave. Le sort acidifiant me protège, dans une certaine mesure. Les projectiles volent dans tous les sens et ne m'inquiètent pas trop.

Puis les Flagellants décident de me courir après en gueulant des « Sigmar ». Ils ramassent leurs objets pointus et contondants et s'engouffrent dans l'immeuble. Bon, moi, qu'est ce que je fais ?

Je décide d'utiliser mes jambes de façon non magique, en allant me cacher dans le grenier. On est dans un de ces vieux taudis étroits et construits sur la hauteur, histoire de gagner de la place. Il y a un étage et un grenier. Le seul danger ici c'est d'avoir le pied qui passe à travers le plancher. Ça fait nettement moins sorcier fou de me voir courir dans les escaliers avec le bâton sous le bras. Néanmoins, prendre mon pied avec la magie c'est quelque chose d'assez récent, et je n'ose pas me téléporter à nouveau avec mon bâton. Ça demande pas mal de concentration l'air de rien.

Je vais leur tendre une embuscade, les attendre... et leur acidifier la gueule. Ouais !
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 29 juil. 2020, 13:40, modifié 1 fois.
Raison : +5 XP / Total : 80 XP | +2 XPm / Total : 6 XPm
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Jet d’habilité de Reinhard pour trouver une cachette d’où tendre une embuscade.
Bonus : +1 (Déplacement silencieux)
Jet : 7, réussite.

Les quatre flagellants se jettent à l’intérieur et commencent à remonter les étages. Au bout d’un moment, ils entrent dans un couloir qui mène jusqu’au balcon ; Reinhard parvient à les apercevoir.

Il incante et lance le sort gerbe corruptrice juste au-dessus de leurs têtes.

Jet de magie.
Malus : -2 (Sort moyen)
Bonus : +2 (Maîtrise de l’Aethyr)
Jet : 13, réussite de 1.

Tous les flagellants sont alertés et roulent un jet d’initiative avec un malus de 3 (1 venant de maîtrise de l’Aethyr, 2 venant de leur terreur, 1 seulement pour le chef de la troupe) pour éviter le jet, sauf le flagellant 3 qui se retrouve juste en-dessous du vomi, dans un couloir étroit, et n’a aucun endroit d’où échapper.

Flagellant 1 : 13, échec.
Flagellant 2 : 19, échec
Flagellant 4 : 17, échec.

Tous les flagellants sont touchés par le jet de vomi de Reinhard.

Flagellant 1 : [10+(6)] – (END : 7) = 9, reste 14 PV.
Ses possessions métalliques seront rendues inutilisables dans (1) tours.
Flagellant 2 : [10+(5)] – (END : 7) = 8, reste 14 PV.
Ses possessions métalliques seront rendues inutilisables dans (4) tours.
Flagellant 3 : [10+(2)] – (END : 7) = 5, reste 14 PV.
Ses possessions métalliques seront rendues inutilisables dans (3) tours.
Flagellant 4 : [10+(7)] – (END : 7) = 10, reste 4 PV.
Ses possessions métalliques seront rendues inutilisables dans (1) tours.

Reinhard passe à travers le plancher qui fond sous son vomi. Il tombe.

Jet d’habilité : 2, réussite à degré élevé.

Mais comme dans un film, il se réceptionne parfaitement sur ses deux jambes et se relève. Il reste parfaitement maître de ses moyens.

Ses mouches attaquent les flagellants, leur rajoutant un malus de -1 à leurs tentatives d’attaques.

Le flagellant 1 attaque avec un malus de -6 (Terreur mitigée par sang froid + mouches + attaque de la main faible) : 5, échec.
Les autres flagellants attaquent avec un malus de -3.
Flagellant 2 : 12, échec
Flagellant 3 : 11, échec
Flagellant 4 : 7, échec.

Les armes des flagellants 1 et 4 (Devant et derrière Reinhard) sont inutiles. Ils sont obligés d’attaquer à mains nues.


Fin du round.


Reinhard dispose de l’initiative grâce aux malus que doivent subir les flagellants.
Il décide de vomir à la gueule des deux flagellants devant lui.

Jet : 10, invocation du sort réussie.

Jets d’initiative : 17 et 18, les deux se prennent le vomi.

Flagellant 1 : [10+(7)] – (END : 7) = 10, reste 4 PV.
Flagellant 2 : [10+(7)] – (END : 7) = 10, reste 4 PV.


Nouvelle quadruple attaque des flagellants.

Flagellant 1 : 11, échec
Flagellant 2 : 2, réussite.
Tentative de parade de Reinhard : 5, réussite.
[(FOR : 7) + 18 + (3, 7 / 7)] – [(END : 11) + (Bâton : 8)] = 13 PV de dégâts. Il reste à Reinhard 85 PV.
Flagellant 3 : 11, échec
Flagellant 4 : 13, échec.


Nouveau tour.

Plutôt que de continuer à lancer des sorts, Reinhard utilise son bâton pour exploser le crâne du chef des flagellants, visiblement le meneur de la troupe :

Jet d’attaque : 8, réussite.
Jet de parade du flagellant en chef : 18, échec.

[(FOR : 8) + 10 + (3)] – (END : 7) = 14. Le flagellant en chef est massacré.

Les flagellants 3 et 4, derrière Reinhard, tentent de s’enfuir.
Le flagellant 2, bloqué devant lui, court vers le balcon.

Nouveau tour.

Reinhard tente de vomir sur les deux flagellants qui courent pour leur vie avant qu’ils ne s’éloignent :

Jet : 9, réussite.

Jets d’initiative : 11 et 19, les deux sont aspergés.

Flagellant 3 : [10+(6)] – (END : 7) = 9, reste 5 PV.
Flagellant 4 : [10+(3)] – (END : 7) = 6. Il est mort.

Avec sa mineure, Reinhard se lance à la poursuite du flagellant 2.

Jet d’habilité de Reinhard : 1, réussite critique
Jet d’habilité du flagellant : 7, réussite pas assez grande.

Paniqué et sans moyen de s’enfuir, le flagellant 2 décide de se jeter par la fenêtre.

Jet d’endurance : 5, réussite.

Le flagellant se jette par la fenêtre et s’éclate les deux jambes. Il est toujours en vie.

Reinhard décide de tranquillement descendre aller le voir en empruntant les escaliers.
Sur le chemin, il trouve le flagellant 3, accroché à une rambarde, couvert de vomi, qui tente de l’attaquer avec son fléau d’armes.

Jet : 20, échec critique. Attaque d’opportunité offerte à Reinhard.
Jet : 4, réussite. Reinhard tue le flagellant à l’aide de son bâton.

Amuse-toi à décrire tout ça.
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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

Les flagellants sont là ! Je décroche déjà ma mâchoire tel un serpent pour les inonder de vomi corrosif. Ça prend un peu de temps d'incanter, quelques secondes, peut être auront-ils le temps de...

Ah non, j'ai rien dit. Ils se sont tout pris dans la face.

Les pauvres fanatiques religieux sont en piteux état, mais je n'ai pas le temps de savourer ma victoire. Le plancher aussi s'est tout pris dans la face. Je me rends compte que je suis en train de descendre d'altitude, tandis que le bois devenu mou s'enfonce sous mon poids. Et la seconde d'après il se désagrège, je tombe.

À ce moment là ça aurait pu très mal tourner pour mon matricule. J'aurais pu me péter une cheville voire m'éclater le crâne sur ce coup là, mais j'ai eu une chance monstrueuse. En cherchant à reculer, j'ai glissé sur le vomi, et me suis retrouvé dans une position bizarre en chutant. La tête en dessous du niveau des pieds, le dos vers le sol. Très mauvais pour moi, ça. Alors dans la panique j'ai voulu faire comme les chats, me retourner en plein vol, j'ai donné une impulsion de bassin et...

J'ai fait un salto arrière et je me suis réceptionné souplement en pliant les jambes.

J'en suis le premier surpris, crois moi. Il m'est déjà arrivé de faire le petit couillon gymnaste, ouais... quand j'avais dix neuf ans. Maintenant j'arrive à peine à m'asseoir en tailleur par terre. J'ai failli rester sur place comme un crétin stupéfié tellement j'en reviens pas d'être debout sur mes pieds après que le plancher se soit effondré. Mais ça serait balot de perdre mon avantage pour ça pas vrai ?

Du coup, les Flagellants sont sous mon nez et se jettent sur moi avec ce qui leur reste d'équipement pas encore fondu. Ils sont dans un tel état que c'est difficile de dire qui est qui, qui est un homme ou une femme, vu que leurs cheveux ont fondu, le peu de vêtements qu'ils avaient, voire leur peau. Ils essayent de m'attaquer, mais mes mouches m'aident à esquiver leurs coups maladroits. Je peux leur vomir à la gueule à nouveau. L'un d'eux en profite pour me frapper avec une barre de fer, mais il ne réussit qu'à me blesser au bras superficiellement. Ça valait le coup.

À cette seconde, alors que tous les combattants, moi inclus, ressemblons à des golem faits de boue, de sang et de vomi maléfique, j'identifie le chef. Il est devant moi. Dans un espèce d'éclair de lucidité je lui envoie un énorme coup de bâton. Je visais le crâne mais j'ai touché... la nuque.

Il est tombé raide mort. Coup du lapin. Lui qui était si énervé de son vivant devient instantanément flasque et s'écroule au sol avec la tête bizarrement tordue. En le frappant, le bois a arraché une zone de peau et d'os déjà rendus fragile par l'acide, et on voit un peu de cervelle qui coule sur le plancher. Impressionnant.
Ses compagnons supportent très mal le spectacle. Ils s'enfuient. Je vomis sur les deux qui se précipitent dans le couloir, par réflexe, parce que ça m'excite de les voir courir. Ils se prennent le jet en plein dans le dos. Les voilà qui galopent beaucoup moins bien !

Je me précipite derrière le dernier Flagellant encore un peu valide. Il ne veut pas jouer avec moi ! Me voyant m'avancer vers lui, il a paniqué et s'est jeté par la fenêtre. Oh.

J'ai entendu des craquements assez organiques. Une seconde de silence. Et puis un cri a commencé à monter. Au début il était faible, le temps de trouver son rythme, puis la douleur est montée au cerveau et il s'est mis à occuper tout l'espace sonore. Ce Flagellant là n'a pas fait de salto.

Ouh là là. S'est salement pété une jambe, au moins. Mais du coup... j'ai plus vraiment d'ennemi. J'ai hurlé au type en bas :

« T'INQUIÈTE PAS J'ARRIVE ! »

Les hurlements de souffrance se sont teintés de terreur et de sanglots. Moi j'ai commencé à fredonner en avançant tranquillement vers la sortie ; pas besoin de marcher sur un autre plancher qui s'écroule. J'utilise mon bâton pour sonder le bois et vérifier qu'il tient encore le choc. La maison, déjà pas très belle à la base, ne ressemble plus à rien. Les lambris et les poutres ont pris une teinte noire là où les sorts ont touché. Je recroise le cadavre du chef et d'un des deux qui s'est pris du vomi dans le dos. C'est vraiment très particulier les brûlures à l'acide. J'en avais jamais vu autant, avant. J'arrive à l'escalier qui mène au rez-de-chaussée sans soucis. Tout va bien pour moi.

Et, oh, qui voilà ? Un autre Flagellant ! Je le croyais mort, lui, vu que je l'ai vu voler vers le rez-de-chaussée propulsé par du vomi acide. En tout cas il n'est pas loin de l'être. Après s'être pris un sort maléfique dans le dos, il s'est retrouvé accroché à la rambarde, très grièvement brûlé. Il tente de me porter un dernier coup de masse, mais se meut si misérablement que j'ai le temps d'exploser sa tête contre le mur d'un ample coup de bâton. Très abîmé par l'acide, son cadavre se comporte comme un fruit trop mûr en montrant sa pulpe au premier venu.

Il ne nous reste donc que le hurleur aux jambes abîmées. Je passe tranquillement la porte d'entrée. C'est que j'ai mal aux lombaires moi, après toutes ces conneries.

Le dernier survivant a rampé péniblement un demi mètre avant d'abandonner. C'est très difficile de traîner deux jambes en zig zag derrière soi. Je vois au moins une fracture ouverte. Outch.
Quant à moi je encore très très excité par l'affrontement, l'odeur du sang, du vomi, Morrslieb, les cris de Sigmar, et la quantité colossale de magie qui a traversé mon corps. En fait, je suis complètement défoncé à l'euphorie. Je salue mon nouveau copain, parce que j'ai envie de jouer avec la nourriture.

« Salut salut mon pote ! »

Je me penche (ouille mon dos) pour lui mettre une claque sur la fesse. La victime de l'attouchement glapit d'une façon peu virile. Ah, c'est celui qui était un peu mignon (avant de se prendre de l'acide sur la figure) ! J'aurais pas aimé que ça soit la fille. Ça me plaît plus de mettre un mec aux abois. Il faut dire que son faux-dieu a une présence très déplaisante qui encourage mon sadisme. Même si ses soldats sont en charpies, il continue de gueuler ses encouragements de combat comme si il y avait encore quelque chose à sauver. Quel crétin. Toujours sur ses vieilles scies celui là.

Le Flagellant tremble, il s'attend à mourir. C'est me sous estimer, je peux rendre sa vie bien plus pénible que ça. Ça ne me demande pas beaucoup de réflexion de trouver comment l'asticoter. Ça s'impose de lui même, comme qui dirait. Je lui propose :

« Si tu me suces, je te tue pas. »

Les yeux du malheureux s'élargissent devant le tout nouveau champ d'horreurs existentielles qui s'ouvre devant lui. Brûlé, brisé, il découvre que mes facultés à profaner n'ont aucune limite. Son petit cerveau est en train de s'auto-détruire à cause de l'adrénaline, il est dans un état de totale sidération. Je m'insurge :

« Nan mais tu sais je déconne hein. Pas en pleine rue, espèce de dégueulasse, oh ! Je sais bien que la politesse c'est pas votre truc, à crier partout et faire chier les gens, mais quand même. Je sais me tenir quoi merde ! Y a des enfants en plus. »

Pas de réponse, sans doute parce que le dernier survivant est en train de perdre connaissance. Je proteste :

« Rôh allez, c'était une vanne, faut pas être collet-monté comme ça ! C'était juste pour emmerder ton faux-dieu. Il est pas dur à taquiner celui là. »

Je pousse l'agonisant du bout du pied pour le réveiller.

« Mais allez, on discute un peu quoi ! Moi je suis encore chaud, je suis encore dedans, et vous vous êtes tout fondus et tout morts... »

À force de lui mettre des coups de pied de plus en plus vigoureux pour le réveiller, il pousse un gargouillement bizarre. Je reconnais ce bruit, c'est celui d'un cadavre qui évacue l'air qui lui reste dans les poumons. C'est un son particulier, qui reste en mémoire.

« MERDE. »

J'aimais bien avoir un Flagellant à terre, je voulais continuer de jouer moi ! Je supplie :

« Mais alleeeeeeez... »

Le mort refuse de revenir à la vie pour me faire plaisir. Je secoue la tête. L'excitation commence à retomber et je me dis que je suis fatigué et que je devrais rentrer chez moi. Où sont les enfants ? Peut être sur le toit d'où je viens... Je cherche à les rejoindre, à pied, parce que la magie c'est très bien mais j'ai besoin d'une pause. On voudrait pas devenir un enfant du chaos parce qu'on a eu la flemme de prendre les escaliers hein ?

Je retrouve les gamins. Ils ont l'air contents et excités comme des petits chiots. Moi j'encaisse le contrecoup de tous ces efforts, je m'enlève laborieusement les morceaux des cheveux et des vêtements. Y a pas mal de matière qui a volé partout. Je suis maintenant couvert d'une gangue de sang, de boue, de jus de cadavre, de jus d'égout. On me voit à peine au milieu de tout ça, et surtout j'ai froid et je coule partout. C'est pas du boulot ça, même pour un nurglite. Néanmoins c'est agréable de voir qu'on se décarcasse pas pour rien. Les enfants ont l'air joyeux. Je leur fais un sourire fatigué et je dis :

« Bon, les quatre gars sont complètement morts. Ça ira ? »

Ils me répondent en cœur :

« Oui m'sieur Coësre ! »

Je continue à bavarder tout en délogeant des débris de mes cheveux :

« Et vous vous êtes pas fait tuer, c'est des bons petits cultistes ça... bon, pour vous amuser vous pouvez prendre... euh... un morceau de pouce du chef des Flagellants. Il a dû le perdre à un moment, je veux pas d'ça dans mes cheveux. »

Je leur lance le doigt. Le petit avec la corne l'attrape au vol et répond :

« Merci m'sieur Coësre ! »

Pour la première fois depuis très très longtemps, j'éprouve le besoin de... au moins de me rincer. Pas mettre du savon, mais retourner à une forme antérieure où mon visage ne craquelait pas à cause du sang séché. J'ai réussi à enlever les plus gros morceaux, mais je me sens lourd de toute la saleté sur moi. J'annonce aux petits :

« Bon maintenant on va vite rentrer retrouver mes copains. Allez, hop. Mais on fait gaffe à pas croiser de connards hein ! »
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 31 juil. 2020, 11:52, modifié 1 fois.
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Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

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- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Les trois jeunes mutants semblaient ravis. Quittant la petite arrière-cour, ils accompagnèrent Reinhard jusqu’aux toits de la ville, d’où ils pourraient passer de rues en rues en évitant les éventuels badauds – du moins, s’il y avait des badauds une nuit de Morrslieb.

La lune verte dans le ciel semblait plus brillante encore qu’à l’ordinaire. Gigantesque. Omniprésente. Elle continuait, encore et encore, de se rapprocher – on aurait dit que la lune souhaitait s’écraser contre la face de la terre. En plein Nuln. Et en levant ces yeux vers le corps céleste, les yeux émerveillés de Reinhard découvraient toute la décadence dont la magie était capable.
Il était persuadé que la lune lui avait fait un clin d’œil.


Morr ! Morr Domine !
Morr, vigilanti semper !
Anima ejus, et ánimæ ómnium fidélium defunctórum,
per misericórdiam Verena requiéscant in pace !



Il n’y avait qu’eux pour braver l’interdit. Les Morriens. Perché sur une vieille charpente d’un bâtiment éternellement en construction, il croisait une bande de frères-corbeaux similaire à celle qu’il avait pu voir passer en début de soirée sur la Faulestadt. Ceux-là semblaient épuisés. Ils affichaient des épées et des piquets de hallebardes ensanglantés, la démarche de certains étaient chancelante, titubante, leurs mains agrippant des côtes fêlées et leurs pas boitant de chevilles foulées.
Mais ils chantaient. Ils continuaient d’incanter leurs prières en Classique, deux jeunes filles ouvrant la marche avec une icône entre les mains pour l’une, et un crâne sur lequel une plaque argentée avait été gravée au milieu du front pour l’autre. Et derrière, le grand palanquin, œuvre d’art couverte de bijoux et de dorures, sur lesquels les produits de leur rabattage nocturne trônaient – quelques squelettes anormalement animés, une montagne de chair enchaînée qui bougeait dans tous les sens, et, bien plus inquiétant encore, un jeune homme blond, confortablement assis sur un coussin, tout stoïque, tout apaisé, un grand pieu en bois lui transperçant le cœur.

Ils passèrent la rue en psalmodiant, et se rabattaient avec langueur vers un autre boulevard accidenté et sans pavage des mauvais quartiers de Nuln.


Ils passaient à travers un vieux grenier au toit effondré. Ils passaient le long d’une rambarde, puis utilisaient une planche pour passer un à un d’une gouttière à une autre. Ils allaient trouver une bouche d’égout d’où ils pourraient retourner vers la maison de Mémé Gâteuse, Reinhard leur indiquant l’adresse de ce lieu accolé au Reik.
Mais quelque chose troubla l’iniquité de la nuit, la folie de la magie, les hurlements réverbérés depuis d’autres quartiers, et la vision terrifiante de l’autre rive dans laquelle l’incendie grandissait encore, pour maintenant s’approcher dangereusement de la grande fonderie Richthofen.

En contrebas, une charrette ferrée cavalait à toute vitesse.

Deux solides bestiaux tractaient une sorte de grosse voiture en bois d'ébène, à suspension et aux rideaux tirés : Un vrai carrosse, pas un simple chariot de paysan. Le cocher força vivement sur les rênes des bêtes, qui agitaient leur grosse encolure pour lutter contre l’ordre.
La porte s’ouvrit, et plusieurs ombres que Reinhard ne parvint pas à discerner en sortirent. Trois s’engouffrèrent lentement dans une petite ruelle. Le dernier croisa les bras en regardant un peu partout, surtout vers le toit, obligeant les mutants à se coller contre un vieux pan de mur en bois pour ne pas se faire voir de cet individu.

Si Reinhard Faul n’avait pas la moindre idée de qui étaient ces types, s’il n’avait pas eu le temps d’identifier le moindre vêtement, ou entendu le moindre bruit, c’est son sixième sens, celui qui lui permettait de percevoir ce que les hommes normaux ne pouvaient voir, qui s’agita.

Vers la ruelle que venaient d’emprunter les trois messieurs, il y avait de la magie. De la mauvaise magie. Du Dhar provoqué par un mélange et un tumulte de vents torturés, manipulés d’une manière inexpérimentée. Il y avait eu de la lutte. Un déchaînement. Et des morts.

Il y avait là-bas, un magicien. Un magicien qui avait commis un massacre en utilisant au hasard, et bien mal, des vents qu’il ne parvenait pas à tisser et appeler à lui correctement.
Le genre de mage qu’était Reinhard avant que Mémé Gâteuse ne vienne le trouver dans le squat immonde où il avait été infecté du typhus.

Les trois mutants, bien cachés, observèrent le Coësre soudain silencieux.

« Y s’passe quoi m’sieur Coësre ?
C’est des types qu’vous reconnaissez ? »


+2 PdC de Nurgle pour avoir pris le temps de massacrer des fidèles de Sigmar – Chaque sacrifice une nuit de Morrslieb compte.


Jet de conscience de la magie : 7, réussite. Reinhard aperçoit une bourrasque de vents torturés provenant d'une arrière-cour du Dédale.
Jet de reconnaissance : 17, échec. Pas d’informations données sur l’équipage de la voiture. Tu sais qu'ils sont au moins cinq (Trois personnes entrées dans la ruelle + le cocher + un qui reste dans la rue)
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Reinhard Faul
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

« Un putain de sorcier débutant, je crois. Vous avez vu qui était après son cul ? »

J'ai pas vu les types qui le poursuivent, mais je sens sa magie partout dans l'air. Elle a un goût de maladresse. La mienne n'est pas non plus la plus affûtée, mais au moins ça ressemble à quelque chose. Je me demande quel sort il a lancé.

En fait, je suis très curieux. Sorcier illégal, c'est pas la situation qui donne l'occasion de croiser beaucoup de collègues. Mémé était très mystérieuse. Valitch compte pas vraiment. Elle a couché avec Machin-Chose là. Le grand sorcier Truc. C'est pas une gogole sortie du ruisseau comme nous autre. Tu vois ce que je veux dire, même si je n'arrive pas à retrouver le nom de Bidule-Chouette le m'as-tu-vu.
J'aimerais poser des questions à ce sorcier là, au moins savoir ce qu'il fait dans la vie. J'ai envie d'avoir des conversations sur la magie, avec avidité en plus. Je n'en aurais sans doute jamais l'occasion. Le sorcier est poursuivi par des types qui ont l'air déterminé. Je ne pense pas que ce soient des amis. Je ne pense pas non plus que j'ai la chance de croiser deux fois des Flagellants tout moisis. Contre des Répurgateurs avec des arbalètes ça ne serait pas la même chanson.

Comment faire ?

Je suis moins tenté par la solution frontale. Tout à l'heure c'était... différent. Il y avait Sigmar, déjà. Mais ce n'était pas mon état naturel. Une fois que mon euphorie de magie et de meurtre est retombée, je me suis senti assez con, à vrai dire. J'ai vraiment raconté toutes ces conneries à un fanatique avec les deux jambes pétées ? D'accord c'était assez marrant, mais gênant. Franchement j'espère que les gamins n'ont pas entendu.
Enfin on est pas obligé de tuer tout le monde. Je chuchote aux mutants :

« Bon, je veux voir qui c'est ce sorcier. Je dois me rapprocher pour en savoir plus. Vous, vous restez là pour pas vous faire tuer – surtout toi là, le petit poilu. T'es trop mignon, je veux te montrer aux copains. »

Je lui ébouriffe le crâne du plat de la main. J'aime bien faire ça parce qu'il a les poils tout doux. Comme ce sont des enfants très démunis, ils ne répondent pas et me laissent diriger leur vie. Je continue l'exposé de mon plan :

« Mais si les gars qui sont là c'est des méchants – et à mon avis ça en est – je vais attirer leur attention pour qu'ils viennent me faire chier. Et c'est là que vous allez être importants. »

Je jauge mon auditoire pour savoir si j'ai leur attention. Pour autant qu'on puisse en juger chez des gens atrocement mutés, c'est le cas. Je reprends :

« Si c'est possible pendant que je fous le bordel, vous allez me récupérer le sorcier et venir le cacher ici, et on se retrouve tous à la fin et on est heureux. »

Pas de réponse, seulement une écoute attentive. Je dois faire le dialogue tout seul :

« Oui mais vous allez me dire et si le sorcier est pas d'accord pour suivre des mutants terrifiants ? bah... je sais pas, causez bien. Moi une fois j'ai convaincu des types que j'étais Répurgateur, alors, hein. Comme quoi, quand on veut... mais bon allez pas vous faire tuer pour rien non plus. Si vous le sentez pas... ça va pas m'avancer de revenir avec des chieurs au cul et une pile de cadavres. Mais vous avez qu'à mettre Petit Poilu devant, personne peut résister à une 'tite bouille comme ça. Regardez le ! »

Je gagatise un peu sur Petit Poilu, mais mon cerveau continue de cogiter dans un coin. Mon plan génial repose sur deux choses : que les types qui en ont après le sorcier illégal s'intéressent à moi aussi, et que j'arrive à me téléporter - avec mon bâton et mes vêtements – plusieurs fois. L'enfance de l'art quoi.

Mais déjà, me transformer en nuée pour me rapprocher, les observer depuis un toit (et trouver une mouche sur un étron en passant, ça aide à lancer le sort). Si c'est des vilains pas beaux, j'aurais qu'à hurler « hé regardez moi je suis un Magus de Nurgle venez bande de nuls » en faisant une petite flamme avec ma main, je ne sais pas. J'aviserai quand j'en saurais plus.
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 02 août 2020, 17:49, modifié 1 fois.
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Compétences :
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Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
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Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Les trois mutants, bien obéissants, se regardèrent chacun l’un après l’autre. Comme d’habitude, la jeune fille, qui semblait bien mener ses deux comparses, répondit à leur place, avec un air bien déterminé :

« On vous décevra pô, m’sieur Coësre ! »

Et laissant Reinhard vagabonder sur les toits, ils entreprirent de chercher un petit balcon par lequel descendre dans la rue.

Le Coësre rentra à travers un vieux grenier. Ne trouvant pas de vieux étrons, et les mouches ayant une activité plus calme la nuit, il prit le temps de lancer lui même un petit sortilège dans un coin pour en appeler à lui – c’était un des tous premiers sorts que Mémé Gâteuse lui avait appris, bien avant qu’il ne soit un grand mage noir capable de tuer quatre personnes à tour de rôle sans sourciller. Apparurent au bout de ses doigts, dans de petites explosions verdâtres, un tas de larves de mouches dont il put se saisir dans sa main, plus faciles à manipuler que celles qui tournaient en permanence autour de lui, qu’il le souhaite ou non.

Chevauchant une petite fenêtre miteuse, il put chevaucher une gouttière sur laquelle il s’accroupit, zieutant l’arrière-cour dans laquelle les trois gugusses étaient entrés afin de voir ce qu’ils pouvaient bien traquer.
Il y avait un tas de cadavres. Au moins une demi-douzaine. Plus, en fait : Des corps d’hommes, vêtus de pardessus, certains pieds-nus. L’un d’eux avait une jambe tranchée. Un autre était encastré dans une barrière, comme si un géant l’avait projeté avec force dedans. Un des corps avait flambé aux pieds d’un escalier, devant une maison à colombage qui était envahie de magie noire. Des bourrasques en émanaient, comme la fumée d’un canon qui avait passé la journée à faire feu. Les volets avaient été arrachés comme par une tornade, l’insigne de la porte, qui désignait apparemment une petite auberge de quartier, était fendu en deux. Les fenêtres avaient été soufflées et des débris de verre arrachaient la peau d’un énième cadavre avachi à terre.
Visiblement, le jeune mage, même s’il ne savait pas appeler les vents à lui, avait été capable, dans une folie furieuse, d’invoquer assez de Dhar brut, dans tous les sens, pour provoquer un immense massacre. Nul doute que Morrslieb l’avait aidé. Si sa curée était admirable, cela se voyait qu’il était un amateur qui avait simplement appelé à ses doigts et à sa bouche tout ce qui lui passait dans son crâne pour anéantir tous ces corps meurtris. S’il était encore en vie, c’était en soi un miracle.
En fait, il avait laissé derrière lui tellement de débris de magie, dans tous les sens, que Reinhard n’avait aucune foutue idée d’où il pouvait être. Cette grande taverne disposait d’un étage et un grenier, probablement des chambres si le lieu avait également un but d’hôtellerie. Mais où il se planquait précisément ? Impossible à dire.
Le bâtiment avait tellement dégusté, en tout cas, qu’il menaçait de s’effondrer.

Après avoir pu observer cette grande cour, son attention se porta sur les trois gugusses qui étaient descendus de leur charrette. L’un portait une grande robe à capuche, et traînait un bâton de marche devant lui. Un autre avait un long chapeau à larges bords, et une espèce de sombre mantel qui descendait jusqu’à ses genoux. Le dernier avait la tête découverte, une épée et un pistolet clairement visibles sur sa ceinture.
Ce troisième homme s’approcha d’un des cadavres. Dédaigneusement, il en poussa la tête avec le bout de sa botte. Le deuxième, au chapeau, se retourna pour lui parler :

« Vous les reconnaissez ? »

Malgré sa voix rauque, et son ton sec, le larron au chapeau avait une voix qui paraissait être celle d’une femme.
Le troisième eut un petit bruit guttural au fond de sa gorge, peut-être de réflexion, avant de répondre :

« Ce sont des truands du quartier. Des Schatzenheimer. Ils sont plutôt populaires dans le coin. Proxénètes, receleurs… Charmantes personnes. »

La femme au chapeau se retourna vers l’homme à la capuche et au bâton. Celui-ci, loin de prêter attention aux cadavres, observait l’auberge de quartier à moitié explosée. Il leva sa main, et balbutia quelque chose à voix basse.
Reinhard, perché en haut de sa gouttière, sentait de la magie émaner de lui. Une magie vive, puissante, et brûlante…

Il était face à un magistère des collèges. Pas un petit mage illégal. Pas quelqu’un qui possède une conscience magique sans s’en apercevoir. Pas un manipulateur de vents torturés et mélangés comme Valitch ou Mémé Gâteuse.
Lui, c’était un vrai mage, vrai de vrai, altier, séparant le chaos de Morrslieb pour n’appeler à lui, pour danser au bout de son bâton, qu’un seul vent, celui qu’il avait probablement mis des années à découvrir et utiliser jusqu'à le manier à la perfection : Aqshy.
C’était un magister du Collège Flamboyant, un pyromancien qui savait faire danser au bout de ses doigts le sulfure et le souffre. Et il ne semblait pas être un petit apprenti, celui-là.

« Elle est toujours là. Elle ne s’est pas enfuie.
– Combien en a-t-elle tués ici ? Sept ? Huit ? Toute seule ?
Ce n’est plus une simple gamine qui ne contrôle pas son don. Elle a appris à utiliser ses pouvoirs pour tuer. »


Le Pyromancien se retourna et affronta la femme au chapeau à longs bords du regard.

« Ce n’est pas à vous d’en juger, répurgatrice. L’Ordonnance de l’Empereur Magnus vous oblige à la placer sous ma garde.
– Je connais très bien l’Ordonnance de la Sorcellerie.
– Vous ne l’avez apprise par cœur que pour chercher à mieux la contourner.
Restez bien derrière moi et laissez-moi faire mon travail, répurgatrice. Cette nuit va être très longue... »


Le pyromancien ayant dit cela, il fit quelques pas tout droit vers l’auberge. Derrière, la répurgatrice dégaina son pistolet, en faisant signe au troisième homme, visiblement un fort-à-bras, de faire de même.
Alors que le pyromancien s’approchait, Reinhard sentait bien de la magie bouger à l’intérieur. Mais pas moyen de savoir où elle pouvait se planquer…

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Le Pyromancien




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La Répurgatrice




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Le troisième homme.




Lancement du sort mineur « Invocation de petits amis » : 14, réussite.

2+5+1 insectes invoqués, à utiliser comme ingrédients pour les sorts en demandant.

Reinhard se rapproche discrètement de la zone.

Jet de discrétion :
Bonus : +1 (Déplacement silencieux)
+3 (À couvert depuis un toit)
3, réussite de 10.
Jet de reconnaissance du mercenaire : 17, échec.

Jet de conscience de la magie de Reinhard : 18, échec. Aucune information rajoutée sur le lieu où peut se cacher le mage.

Jet de reconnaissance de Reinhard : 9, réussite. Identification des personnes présentes.
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Reinhard Faul
Monster Vieux Monde 2021
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Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)

Re: [Reinhard Faul] Le Grand Coësre

Message par Reinhard Faul »

J'ai dû me percher sur une gouttière pour observer le chantier. Le sorcier débutant a laissé un beau bordel. Je vois le désordre, les cadavres, mais je vois aussi les morceaux de Dhar qui flottent dans tous les sens, comme si une aurore boréale était tombée dans l'auberge. Quel bazar. Je ne pensais pas faire cette comparaison un jour, mais si on veut imaginer de la magie ivre morte il suffit de voir ce que j'ai sous les yeux. Par endroit, l'air et les objets autour se déforment comme un mirage tellement ce qui a eu lieu ici a manqué de maîtrise. Je ne me suis jamais laissé aller à ce point là ; je ne savais pas qu'on pouvait « exploser » aussi fort. Il n'y a eu que le yeux qui brillent et les prophéties dans ma vie d'avant. Impossible de savoir où le pauvre néophyte s'est caché au milieu de ce chantier.

Les trois gugusses que j'étais initialement en train de suivre déboulent dans le décor. Je les vois mieux d'ici. Je peux même les écouter discuter. Un Répurgateur, un soldat quelconque... et un mage. Je le sais, même sans le costume de foire et le bâton. Il sent d'ici quand il utilise la magie. Je renifle, je goûte l'air avec ma langue pour comprendre ce que je vois. Il dégage quelque chose de rouge-orange tirant sur le violet qui brûle, avec une pointe de cannelle (pas facile de décrire un Vent). J'ai rarement vu un Vrai de Vrai Lèche-Cul des Collèges, auparavant. Je fais tout pour les éviter de peur qu'ils ne me sentent comme moi je les sens, eux. Mais celui ci a pour l'instant mis toute son attention sur l'intérieur de l'auberge en ruine.

Ça, c'est un problème. Je ne vais pas foncer sur cette équipe aussi sereinement que sur les Flagellants. Le mage m'inquiète. C'est déconcertant de voir un type n'utiliser qu'un seul Vent, c'est aussi contre-nature que faire remonter l'eau des cascades. Comment ils apprennent tous à faire ça ? Je ne le saurais jamais, j'ai séché les cours avant même d'avoir commencé. Attends, il faut lire des livres et porter des costumes ridicules ! Tu l'as vu sa tronche à lui ? J'ai jamais demandé à être un espèce de monstre moi !
… bon, je comprends en quoi tu dois trouver ça un peu contradictoire. Mais avec Grand Père c'est pas pareil. On s'aime, comme dans une famille. Si je deviens moisi avec des mouches c'est pour ressembler à mon Papy chéri, qui lui même ressemble à tout le monde. Y a rien de plus normal que de devenir décomposé et gonflé du bide à cause des gaz. C'est juste que je prends un peu d'avance. Par amour, tu comprends ? Ça n'a rien à voir avec la magie toute beurk des Collèges, avec leurs livres et leurs robes colorées pour mec. Nous, on est dans le camp de l'Amour et de la Nature.

Et donc, le pyromancien prévoit sans doute de pacifier la pauvre sorcière (car nous avons affaire à une pisseuse). Lui faire un trou dans la tête et enlever la magie qui est dedans. Ce qui est un destin horrible, tu peux me croire. Évidemment que j'aurais donné n'importe quoi pour ne pas être sensible à la magie, mais... si la solution c'était de se faire crever les yeux et castrer pour le faire, serais-tu volontaire ? Moi pas. L'idée d'être aveugle et impuissant à ce niveau là... semble être une aberrante mutilation une fois qu'on est concerné. C'est étrange à expliquer.

Mais bref, qu'est ce que je vais faire de ce con de Lèche-Cul ? C'est déroutant. Je sens la mouche que je garde au creux de ma main qui s'agite, je commence à avoir mal aux cuisses d'être accroupi sur une gouttière comme une grosse gargouille. Il faudrait que je prenne une décision.

Je vais leur envoyer un message malgré tout, un message sous forme de mouches dans les fesses, comme dans le plan initial. Mais je suis nettement moins emballé que lors de ma rencontre avec les Flagellants. Rien que d'y repenser ça me fait des choses. Ah ah ah, des adorateurs de Sigmar ! C'était trop marrant.

J'ouvre la bouche pour laisser des mouches magiques en sortir. Il me faut un message clair, concis, qui pose clairement les bases de nos relations futures. Pour un littéraire de ma trempe ça ne devrait pas être trop dur.

« Pour le pyromancien en bas : tirez vous bande de gros pédés, sinon je vous tue. »
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 13 août 2020, 15:34, modifié 1 fois.
Raison : +6 XP / Total : 97 XP | Total : 9 XPm
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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