Le voisinage n'avait rien donné, pas plus que les fouilles du lieux.... Que restait il ? Lâcher l'affaire ? Certainement pas. Il y avait sûrement quelque chose à déterrer pour en savoir plus. Au moins un peu. Ludwig avait été un enfant auparavant. Il avait du être engendré. Grandir. Donc.... Les registres de mariages et du fisc. Voilà où elle pourrait en apprendre plus.
Pour le fisc.... Où pouvaient bien être entreposés les livres de comptes concernant le quartier ? Au palais ? Pour ça il faudrait bénéficier d'une dispense. Ça n'était pas la porte ouverte.
Restaient les registres de mariage. Le ténébreux semblait être dans la vingtaine. Donc il fallait chercher quelque chose qui remontasse à quelques 20 ans.
Étant donné le standing du quartier où se trouvait "feu" la demeure familiale des Hoffenbach, ceux ci étaient clairement aisés. Aussi, un couple de ce niveau social, bien que ne pouvant espérer célébrer des noces à la cathédrale de Sigmar, eussent certainement les moyens de se marier dans une église coquette. Du genre de celles où l'on tient, très grande nouveauté remontant à quelques siècles à peine, des registres paroissiaux. Avec les noms des mariés, des témoins et, éventuellement des personnages importants présents, le tout avec quelques annotations des prélats.
D'ailleurs, puisqu'elle y pensait, il allait également falloir qu'elle aille vérifier si les filles Hoffenbach avaient déjà été mises en terre ou non. Car c'était très vilain que de ne pas assister à cela. C'étaient des "proches" à elle. Par association du moins. Elle et Lud' étaient proches. Et il était proche de sa famille. N'est ce pas ? .....
Grâce à des témoignages des habitants du quartier, l'inquisitrice pu effectuer une visite des églises locales. En procédant par élimination, elle en conserva trois pouvant correspondre. Et pour une fois, Ranald semblait être avec elle puisqu'elle eu bon à la première visite. C'était à l'église du vénéré Médard que les Hoffenbach s'étaient unis, par la grâce de Shallya et Sigmar. La date du mariage obtenue à quelques années près lors de son investigation, la fouille des registres fut rapide. Ainsi
Herr Hoffenbach et Frau Katarina, kislévite de son état se jurèrent fidelité en 25[tache d'encre]. Les témoins des mariés étaient [tache d'encre].
Voilà ! Elle les tenaient ! Restait à mettre la main sur ces personnes et elle obtiendrait alors des informations de première main ! A supposer qu'elles ne soient néanmoins pas dissimulées derrière des tâches d'encre. C'était curieux que des registres soient aussi mal tenus. A moins que les clercs du moment aient été de piètre formation ? C'était peut être possible, quoique peu probable.
Plus tard, la naissance du petit Ludwig et de sa sœur était inscrite, ainsi que les noms des parrains. Des détails intéressant. On retrouvait un certain "Kurt" Hoffenbach parmi eux. Un oncle ou un cousin peut être ? Les pages précédentes ne faisaient pas état d'une cérémonie de mariage ou de naissance avec son nom. Peut être était il célibataire. Ou bien de condition différente, son nom figurait dans le registre d'une autre paroisse.
En tout cas, en parcourant les pages suivantes, elle eut la surprise d'apprendre que cet "oncle" avait été retrouvé baignant dans son sang, décapité, plusieurs années plus tard. La note concernant son enterrement ne disait pas grand chose d'autre. Le coupable n'avait sans doute pas été arrêté ou condamné. Quoiqu'il en soit, c'était là un mort violente.
En farfouillant un petit peu plus, elle obtint le cimetière où l'homme avait été mis en terre. Pas loin d'un observatoire de Morr.... Il fallait y faire un tour. Un jour ou l'autre. Mais pas ce soir. Le soleil commençait déjà à se coucher.
Remerciant le patriarche du lieu pour l'avoir laissée inspecter ses registres et lui souhaita la santé. L'homme en avait besoin, sa gorge était en feux à cause de quelques maladies. Ou bien les fumées de la ville. Il existait bien des ateliers et des fonderies à Meissen, mais rien d'aussi conséquent qu'à Nuln. Beaucoup de fumées. Était-ce bon pour la santé ? Sans doute pas.
Reprenant sa monture, elle rejoignit la cathédrale peu avant la nuit, laissant la jument aux bons soins des initiés en charge des écuries, elle partie rejoindre sa cellule pour y entreposer ses armes avant d'aller rejoindre le réfectoire. Celui ci était une immense salle pouvant contenir quelques centaines de personnes, des dizaines de longues tables de chêne et bancs, où transitaient des initiés et prélats se rendant à leur place.
L'inquisitrice, elle, se dirigeait vers celle qu'on lui avait indiquée lors de sa visite à son arrivée. Pleine d'initiés. Et proche des cuisines. La pire place. Faisant fit de l'odeur et des regards interloqués des indigènes, elle prit place, dans l'attente de la prière.
Le temps que les derniers prélats aient rejoints l'estrade principale, celle qui servait aux éminents membres du clergé local pour surveiller le reste de leurs coreligionnaires durant le temps du repas, quelques 10 bonnes minutes s'étaient passées.
Sans que personne ne touche à la nourriture qui était devant soit. Étrange. A Meissen, bien que la discipline soit assez stricte, on ne poussait pas le vice à une telle attente. Si le révérend père n'était pas là quand on commençait à servir la soupe à la bonne température, alors on effectuait la prière à Sigmar qu'après le repas. On avait beau être dévot, ça n'était pas pour autant une raison de laisser refroidir la soupe.
La prière fut assez classique, louant les efforts du clergé local et la piété des fils de Sigmar, puis un brouhaha emplit la zone alors que tous se jetaient sur leur nourriture. Une soupe leur fut servie, ainsi que des morceaux de pain du dedans. Des morceaux de pain même pas aillés. Quel plaisir.... Buvant une partie de sa soupe à la cuiller, le calme relatif du repas, où Alicia ne fut guère importunée par quelques curieux à sa table, contrairement à ce à quoi elle s'était attendue étant donné sa "nouveauté" dans le lieux, du bruit se fit vers la table d'à côté.
Se tournant pour voir de ce qu'il en allait, elle vit un curé aux prises avec plusieurs de ses confrères. L'homme s'en prenait violemment à ceux qui étaient à sa portée. Déjà l'un des frères gisait sur la table, les yeux vers le plafond, sans mouvement.
Il fallut qu'un des frères s'empare d'un banc pour assommer le trouble fête avec. Par curiosité et également pour prêter secours aux blessés, l'inquisitrice s’approcha de la scène tandis que le reste de la tablée semblait choquée par la violence de l'acte et refusait de se mouvoir.
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[MJ] Neferata a écrit : ↑15 nov. 2019, 17:18
Jet fait a -2, avec comme resultat: 2 donc reussite
Alors qu'on faisait venir des frères apothicaires, Alicia eut le temps de constater que les frères immobiles, deux, aux mains du dément, ne respiraient plus. C'était surprenant. Même si le fou était très fort, de là à pouvoir tuer deux hommes qui semblaient être en pleine force de l'âge, c'était peu plausible.
Quand au berzerk en lui même, il n'avait prit qu'un simple coup de banc sur le crâne, et l'os n'était pas fracturé. Il y avait un peu de sang, mais le liquide qui préservait le cervelet n'était pas sorti. Néanmoins, on notait également chez lui une absence de pouls, chose incroyable puisque le coup n'était pas sensé avoir assez de force pour tuer, mais juste assommer. Plus étrange encore était l'expression de führer sur son visage, encore présente malgré l'état post mortem du corps. Quelques autres détails lui indiquaient également qu'il y avait quelque chose de louche, autre que l'expression catatonique du corps. Déjà la pupille du défunt semblait dilatée. Ensuite, en lui faisant ouvrir la bouche, elle remarqua que la langue du mort était gonflée et colorée. C'était de plus en plus louche. De toute évidence, le prêtre avait fait une allergie. Ou bien il avait été empoisonné. Ou alors il y avait la possibilité qu'il se drogue. La réponse pouvait même être une combinaison de ces hypothèses.
Souhaitant en savoir plus, elle s'apprêtait à effectuer une inspection plus détaillée du corps, mais on la bouscula et la gifla. Un supérieur l'avait coincée contre le mur tandis que des initiés prenaient les corps pour les traîner Sigmar savait où.
Mon.... Mon frère ?
Que croyez vous faire, espèce de catin !? l'injuria l'ecclésiaste, tout en lui plaçant l'avant bras sur la trachée.
Je.... Aider les blessés bien entendu, lui répondit elle, choquée par la violence de ce coreligionnaire.
Mêlez vous de ce qui vous regarde !
Certainement. Je vous prie de bien vouloir excuser mon impudence, maître. Je jeûnerait pour me faire pardonner mon pêché d'orgueil, lui dit elle d'un ton soumis.
Certainement pas ma sœur. Étrangement, il se montrait tout de suite bien plus sociable.
Vous terminez votre soupe.
Oui maître.
"
Tu parles espèce de suce queue. Bien sûr que je vais t'écouter mon con."
"
Et mon cul c'est du poulet espèce d'orque ? Attends un peu que je mette en lumière tes saloperies et ta petite cachoterie."
Retournant à sa table, comme nombre de cultistes, Alicia termina sa soupe puis, une fois fait, partie rapidement vers les latrines. Là, vérifiant qu'il n'y avait personne, elle se passa les doigts dans la gorge et vomit de tout son saoul. On la prenait vraiment pour une cruche. Insister pour qu'elle mange juste après l'incident et son intérêt pour celui ci ? Crétins. Même un enfant aurait y vu que quelque chose de louche.