[Milosh] Les souvenirs sont cors de chasse...

[[MJ] Bonnepierre]

Attaque de Milosh sur la femme: 9, réussi... c'est par surprise: elle est hors de combat, Milosh a toujours l'INI
Attaque de Milosh sur un gosse: 12, réussi... il est mort
Test de peur des deux humains: 18 raté, 4, réussi
Un humain armé attaque Milosh: 7 réussi... Esquive de Milosh: 7, réussie
Attaque de Milosh sur le deuxième gosse: 18, raté
Le gosse veut s'enfuir (INI): 14, raté.... Attaque "gratuite" pour Milosh: 19, raté...

Comme si la nuit s'incarnait soudain, mortelle et griffue, la paysanne terrorisée qui traînait ses deux gosses fut abattue en un instant par le stryge. Les jambes lacérées, elle tomba sur le sol herbeux en geignant.
L'instant d'après, un enfant mourrait, déchiqueté en deux morceaux...

-HAAAAAA, hurla un des deux hommes armé d'une épée courte, IL EST DEHORS! IL EST DEHORS!
Son collègue cria lui aussi, mais avec nettement plus de courage, malgré ses larmes: SALE MONSTRE! LAISSE NOUS EN PAIX!
L'arc de cercle que décrivit sa lame manqua de peu Milosh, lequel avait roulé de côté avec habileté.
Son camarade terrifié retourna dans la bâtisse, fermant à grand fracas derrière lui.
Les griffes de la bête manquèrent alors le second enfant, lequel, muet d'effroi, réagit finalement pour s’échapper enfin dans les ténèbres de la nuit.

Les muscles de ses jambes totalement ravagés, la femme rampait vers son autre rejeton - le déchiqueté - en gémissant misérablement.

Attaque de l'humain: 16, ratée...
Attaque pour assommer de Milosh: 15, raté
Attaque de l'humain: 3, réussi... Esquive de Milosh: 18, raté ( -16pv dans le torse, reste 56/90 à Milosh) à changer dans ta signature
Attaque pour assommer de Milosh: 7, réussie... Parade de l'humain: 11, ratée
Test d'opposition FO /END... Milosh: 9, réussi... L'humain: 15, raté

Cette saleté de paysan avait ensuite été plutôt coriace, se permettant même de blesser le stryge au corps, mais finalement Milosh parvint à l'étourdir durablement d'un grand coup de poing à la tempe. L'humain s'écroula, inconscient.
L'on peut penser que Milosh acheva alors la femme geignarde comme il l'avait prévu... Il se retrouvait donc à la porte arrière de l'auberge, avec deux cadavres, celui d'une femme et d'un enfant, et le corps d'un paysan assommé...

De la dite porte, laquelle on avait sans doute "re" bloquée, au vu du tintamarre qui s'était entendu de l'intérieur au bâtiment, provenaient des hurlements affolés:
-FAUT SORTIR AIDER! ON PEUT PAS LES LAISSER!
-NON! (voix du barbu en chef) C'EST CE QU'IL VEUT! RESTEZ LA! IL A FUI, ON LUI A FAIT PEUR, IL ENTRERA PLUS!
-MAIS Y'A MA FEMME ET MES GOSSES DEHORS! MARIA! FELIPE! ANTONIA! MAIS OUVREZ CETTE PORTE PAR LES DIEUX!
-NON! (voix du barbu en chef) PERSONNE NE SORT! CALMEZ LE CRENOM! OU JE LE COGNE! CALMEZ VOUS ET RESTEZ LA, SINON ON VA TOUS Y PASSER!

Du reste, il n'échappait sans doute pas au Stryge qu'un gosse errait dans la nuit, ainsi qu'un nombre inconnu de premiers enfuis...

[Milosh]

La charge aussi soudaine que violente de Milosh pris par surprise ses proies humaines. Avant même que l'une d'entre elle ait pu bouger, les griffes du Stryge fauchaient dans les jambes de la femelle comme une houe dans un champ de blé. Le délice de la griffe qui tranche à travers la chair envoya un frisson de plaisir dans l'échine du vampire. Comme le massacre était une bonne chose. Il ne semblait pas pouvoir en être rassasié : malgré les nombreuses victimes de la nuit, chaque nouvelle tuerie apportait son lot de plaisir toujours renouvelé, comme si c'était la première fois. Et seul boire du sang apportait un plaisir supérieur, loin devant le pathétique rut bestial auquel il s'était jadis adonné, quand le nouveau-né était encore un être vivant.

A peine une première main griffue s'était-elle abattu sur la femelle que la second volait en direction de l'un des enfants. Celui-ci fut déchiqueté en deux lorsque les ongles aussi long que des dagues de Milosh passèrent à travers son ventre, ses organes puis sa colonne vertébrale, ressortant dans son dos dans un geyser de sang et de viscères. Il faudrait qu'il pense à les nettoyer plus tard, tout ceci était très salissant et puis qui sait quelle maladie cela pouvait apporté. Non pas que le Stryge les craigne mais cela pouvait gâter le goût du sang, et il fallait éviter cela autant que possible.

Tout esprit combattif annihilé par l'attaque féroce venue des ténèbres, un des paysans avec ces maudits épieux s'enfuit à l'intérieur, fermant la porte derrière lui sans penser à ceux qui étaient encore dehors. Cette attitude lâche et égoïste écœura le nouveau-né, même si cela lui facilitait la tâche en coupant toute retraite aux humains dispersés dans les alentours du village. Et puis il était un plus préoccupé par le second roturier qui entendait bien lui tenir tête. Ceci dérangeait le vampire car il avait besoin de celui-ci vivant et pas trop endommagé. Un vif mouvement de pieux faillit le prendre par surprise mais ses capacités surhumaines lui permirent de rouler hors de portée sans le moindre dommage. Malheureusement, ceci fit que les griffes du Stryge passèrent trop loin du second enfant qui en profita pour fuir au loin.

Toute proie disparue de son champ immédiat d'action, Milosh reporta son attention sur le paysan vindicatif. Un premier poing fermé vola pour l'assommer mais il passa trop loin du visage et l'humain en profita pour lui porter un coup qui porta. Le bout de bois pointu s'enfonça dans la cuisse du vampire qui hurla de douleur et de rage mêlée, outré que l'on ose porter la main sur lui. Cela faillit faire perdre toute retenue au nouveau-né et ce n'est qu'au dernier moment que la griffe se referma en poing pour frapper le roturier à la tempe plutôt que de transpercer sa cervelle. Enfin la proie s'écroula comme une masse sur le sol, inerte.

Milosh se donna le temps de se calmer un peu avant de reprendre son activité nocturne. Écraser le crâne de la femme encore vivante, et dont les gémissements lui tapaient sur les nerfs, sous son pied aida. Puis il porta le corps encore frais à sa gorge pour se gorger de son sang et soigner ses blessures. Le vampire fit de même avec l'enfant. Les paroles venant de la bâtisse se portèrent alors à son attention. Génial ! Ces humains stupides entendaient rester à l'intérieur et ne pas se porter au secours de ceux qui étaient bloqués dehors. Voilà qui lui facilitait grandement la tâche en lui laissant le champ libre pour faire ce qu'il désirait. Le Stryge se releva de toute sa hauteur et hurla aux humains à l'intérieur de l'auberge.

« Tremblez, méprisable vermine ! Je ne quitterais pas ce village tant que tous ne seront pas morts ou mes serviteurs. Sortez donc que je vous règle votre compte. »

Voilà qui devrait les maintenir à l'intérieur de peur de tomber sur lui. Parfait. Milosh se saisit de l'humain assommé en le mettant sur son épaule, prit les deux corps morts de son autre main et les traina derrière lui tandis qu'il se dirigeait vers la grange qui avait contenu les prisonnières Stryganys. Celle-ci était toujours le même charnier que quand il l'avait laissé. Le Stryge jeta les corps sur la pile, posa délicatement l'humain au sol et le secoua doucement jusqu'à ce qu'il reprenne conscience. Alors il lui annonça de la voix la plus douce qu'il put.

« Mange. Tu as plein de viandes à disposition. Et ainsi je te laisserais vivre et tu ne mourras pas dans des souffrances que ton esprit ne pourrait envisager. »

Puis, laissant l'humain encore faible sur le sol de la grande, Milosh referma les lourdes portes et chercha une chaine pour les attacher ensemble. Quand ceci fut fait, le Stryge passa à la suite de son plan : chasser tous les fuyards à l'extérieur du village. Les gens costauds seraient une priorité : ceux-là, le vampire les assommerait pour les porter dans la grange. Les autres, les faibles, ne seraient bons qu'à être abattus comme du bétail et porter aussi dans la grange, mais pour augmenter le garde-manger.

Je ne sais pas si Survie en milieu hostile peut s'appliquer à cette chasse dans les bois, mais si oui, alors je l'utilise.

[[MJ] Bonnepierre]

NB: juste pour la forme, le paysan te frappait avec une épée courte, son pieu était dans son autre main...

1d20 +10 pv pour le gosse: = 14pv
2d20 +20 pour la femme = 44pv
Total: 58 pv, le stryge est en pleine forme...

Considérablement ragaillardi par son "aspiration" du sang mort restant dans la femme et l'enfant, Milosh avait hurlé vers l'auberge. En retour, tous les sons s'étaient tus à l'intérieur: les paysans calfeutrés avaient sans doute été intimidés, préférant chuchoter leurs craintes... et attendre le jour pour sortir?

Puis, dans le charnier qu'était devenue la grange:

Jet de terreur du paysan réveillé (INT): 9, presque réussi^^

L'humain fut terrifié de se retrouver seul, sur un tas de cadavres, avec un monstre tel que l'était le stryge... Mais qui ne l'aurait pas été à sa place?
Il trouva cependant en lui des ressources pour contrôler son effroi, entendant les ordres déments et les menaces du monstre... Il en resta ébahi, terrorisé... et totalement confus.
Sa vie en échange de... manger des cadavres?... Il y avait de quoi déconcerter!
Milosh le laissa là à se questionner, dans la grange au relents de mort, laquelle il ferma de l'extérieur avec la grande barre de bois destinée à cet effet, n'ayant point trouvé de chaînes pour ce faire...

Puis il partit en chasse...

Traque nocturne (Basée sur INI car pour un stryge c'est une question d'instinct +1 vision noct + 1 sens accrus + 1 survie :
Resultat du jet: 13... et oui, c'est réussi pile poil...

La piste de l'enfant ne parut pas très difficile à suivre au stryge, mais très vite, il s'aperçut que celle des "premiers fuyards" l'était encore moins. Et ceux là étaient plus nombreux - combien il ne sut le dire - mais c'était néanmoins clairement plus intéressant!

Au bout d'une dizaine de minutes, terrés entre des troncs feuillus dans les ténèbres, il les trouva:
Ces misérables trottinaient sur un chemin de terre allant s'élargissant vers le sud ouest... Milosh eut un flash de son ancienne existence: C'était la direction de Miragliano... de la "civilisation" en somme...
Il y avait un homme, armé d'une fourche, une femme armée d'un pieu taillé, et deux enfants...

Test discrétion/détection...
Milosh (HAB): 11, réussi tout pile, car bonus + 2 de la nuit
Eux: 8 (homme réussi tout pile), 3 (femme bien réussi)... et 11 et 3 pour les gosses (l'un d'eux réussit)

La femme hurla, voyant une ombre dans les bois, et une gamine l'imita aussitôt... Mais le stryge était de toute façon le plus rapide!

Attaque (assommer) du stryge sur l'homme: 11, raté (t'as -2, tu n'as pas "coup assommant" (règle maison), et pas de bonus de surprise)
Jet de peur des "victimes": 6 (homme),15 (femme),18,6 (les gosses)

Le poing fermé du monstre manqua le front de l'homme, lequel était sa priorité. Femme et enfants fuirent en geignant, tandis que l'homme se dressa devant la bête, sa fourche menaçante:
-FUYEZ! FUYEZ!

Attaque à la fourche: 8, réussi... esquive de Milosh: 13, raté... Dommages dans un bras: 30 - 13 END = 17 pv, reste 77/90 à Milosh
Attaque(assommante de Milosh): 14, ratée
Attaque du paysan: 8, réussi... Esquive de Milosh: 19, ratée... Dommages dans la tête: 34- 13 = 21pv, reste 56/90 à Milosh (signature?)
Attaque (assommante) de Milosh: 5, réussie... parade du pécore: 19, ratée
Opposition FO/END... Milosh: 14, raté de peu... le paysan: 20, maladresse

Décidément, quelle saleté ces bouseux!! Milsoh s'était mangé deux coups de fourche, dont un qui lui avait déchiqueté la joue et la gueule, avant de parvenir à casser la distance et annihiler sa victime d'un coup de poing foireux, lequel avait par bonheur projeté son adversaire au sol, sa tête cognant une pierre qui l'avait assommée...

Les gosses et la femme s'étaient enfuis dans la forêt proche, leurs cris à l'aide s'entendant encore...
Toutefois, le stryge venant de réussir à capturer encore une "future goule", qu'allait-il faire? Chasser cette femme et ses gosses, lui-même chargé du paysan évanoui? Le laisser là, au risque qu'il reprennent conscience, pour les traquer? Repartir avec sa prise à la grange?... Autre chose?

Notons que la fourche lui avait fait bien du mal, et qu'il savait que dans la grange il devait restait largement assez de sang mort pour se refaire une morte santé... Ceci étant, la femme et ses gosses pouvaient la lui offrir aussi, cette "santé"...

NB: si t'en as marre que je te fasse "esquiver", dis moi ta technique générale de combat

[Milosh]

L'esquive me convient parfaitement.

Le nez presque collé au sol pour suivre la piste de l'enfant, le Stryge chassait dans la campagne. La peur, cette émotion qui lui était désormais étrangère mais qu'il inspirait si facilement dans les cerveaux craintifs de ces humains, avait une odeur puissante. Il était si facile de la suivre, si aisée de retrouver la trace du fugitif. Et pas que de lui d'ailleurs. Une piste beaucoup plus intéressante le fit bifurquer : un groupe de villageois, d'un nombre indéterminé, n'étaient pas très loin de sa position. Tous ses sens en éveil, Milosh se lança à leur poursuite. Il les rattrapa au bout de quelques minutes, cachés dans les frondaisons. Son mufle repoussant se gorgeait de l'odeur de la franche terreur qu'ils ressentaient, ses oreilles se faisaient caresser par le doux son de cœurs battants la chamade, sa bouche salivait d'avance de tout ce sang, toute cette chair fraiche. Quatre humains, deux grands et deux petits. Un seul serait utile à son plan, l'homme. Les autres n'étaient que de la viande morte et du délicieux sang.

Le groupe d'humains fuyait le village et s'avançait en hâte vers le sud-ouest, sur un petit chemin de terre. Le sud-ouest. Cela rappelait quelque chose au nouveau-né, il ne savait quoi. Quand soudain une étincelle saisit son cerveau : Miragliano. La cité du Prince, la cité de pierre où il n'était plus le bienvenu. Il fallait les empêcher de l'atteindre ! Pressé par cette obligation, Milosh ruina son attaque surprise. La femelle eut le temps de l'apercevoir et hurla en le voyant débouler en fureur des buissons de bord de route, avant de fuir avec sa progéniture. Pendant ce temps, l'homme maitrisait sa peur et restait pour se battre. Tant mieux, le vampire avait besoin de lui. Mais encore une fois, la précipitation gâcha son mouvement. Son poing fermé passa trop loin de la tête du paysan qui riposta d'un coup rageur de fourche qui se planta dans le bras du Stryge, perçant à travers ses muscles. Hurlant de fureur, Milosh redoubla ses attaques, balançant son poing droit en avant tandis que son bras gauche pendait sur le côté. Mais la douleur et la rage ne sont pas bonnes conseillères et encore une fois la lourde main du nouveau-né passa à côté de sa cible. Et encore une fois la fourche fut là pour lui faire payer son échec. Cette fois-ci elle se planta dans son visage, déchiquetant son mufle et laissant un trou béant dans sa joue. Pas une goutte de sang ne coula de son visage, et pour un être tel que lui la blessure était bien loin d'être mortel, mais ce n'était pas une raison pour laisser cela impuni. Cette fois-ci le poing du Stryge trouva sa cible et cogna dans la tête du paysan. Celui-ci avait tenté d'esquiver le coup mais il tomba en arrière et sa tête donna contre un caillou. Il était définitivement hors de combat.

Haletant, Milosh dut se faire fureur pour se retenir de le saigner sur place et réparer ainsi son organisme mis à mal par la fourche. Il se saisit d'ailleurs de celle-ci et l'envoya voler dans les taillis, après l'avoir brisé sur son genoux puissant. Dans le lointain s'entendaient toujours les hurlements de terreur et les appels au secours des trois humains qui étaient parvenus à s'enfuir. Tant mieux, cela déstabiliserait un peu plus les fuyard : un esprit qui a peur ne prend pas de décisions rationnels. Ils seraient encore là lorsque le Stryge reviendrait. Car le vampire ne comptait pas reprendre sa chasse de suite : d'abord, il lui fallait mettre à l'abri cette nouvelle recrue. Il ne pouvait pas décemment chasser avec le corps sur une épaule, surtout vu sa blessure au bras, et ne pouvait pas non plus laisser l'homme là, des fois qu'il se réveillerait. Non, le plus sûr était de retourner à la grange et de le parquer avec l'autre. Qui plus est, la grange était pleine de corps et il devait sans aucun doute rester un peu de sang de son orgie un peu plus tôt.

Le corps sur l'épaule, Milosh courut vers la grange, ses longues jambes lui permettant de faire de grandes enjambées et ainsi d'aller bien plus vite qu'un humain. Ses muscles n'étaient pas fatigué de sa longue nuit. Un apport constant en sang lui permettait d'éviter cela. D'ailleurs, le vampire ne savait même pas s'il ressentirait un jour à nouveau la fatigue. Peu importait pour le moment. Une fois parvenu à la grange, il déposa le corps humain pour retirer la barre. Tous ses sens étaient aux aguets, des fois que l'humain à l'intérieur tenterait d'en profiter pour s'échapper. Dès que la porte fut ouverte, le nouveau-né rentra prestement et la referma. Puis il posa le corps près de l'autre paysan et se dirigea vers les corps où son odorat lui disait qu'il restait du sang. Suite à son repas, le Stryge laissa de nouvelles instructions au premier paysan, celui qui était éveillé.

« Explique lui ce qu'il doit faire. Et mange, mange beaucoup de chair. Beaucoup de bonne chair. »

Sur ses morts, Milosh ressortit dans la nuit, reposa la barre pour fermer la grange et repartit sur la piste des fuyards. L'aube était loin, et beaucoup de travail l'attendait.

[[MJ] Bonnepierre]

A son retour au bourg, sa "prise" sur l'épaule, Milsoh avait pu constater que rien n'avait bougé aux alentours de l'auberge. C'était le calme plat, une ambiance de mort dans la nuit éclairée par la fin de l'incendie du Temple... Ah non? Le stryge entendit des appels au secours en provenance de la grange: le paysan qu'il y avait enfermé hélait à l'aide, mais visiblement, aucun de ceux qui se terraient dans l'auberge barricadée n'avait eu le courage d'y réagir.
Ledit paysan se tut bien évidemment dès que la bête entra dans la grange. Il était blafard, terrifié... mais il n'y avait point de sang autour de ses lèvres, pas de signe d'un "repas impie".

Aux paroles de Milosh, il avait balbutié, en pleurs:
-Mais si on fait ça on... c'est mal... qu'est-ce qui va nous arriver?
Un regard terrible du monstre suffit à lui faire clairement comprendre quelles horreurs il lui arriveraient s'il n'obéissait pas. Épouvanté, et croyant par ce seul regard sa dernière heure venue, il s'empressa aussitôt de mordre dans le premier bras mort à sa portée. Il mâcha, au bord de la nausée:
-Je le fais... gargl... je le fais, me tue pas!
Entretemps, l'autre s'était réveillé et, posé sur des cadavres, comprenait l'horreur de leur situation...

Du reste, il y avait bien encore assez de sang dans lesdits cadavres pour que Milosh se goinfre et se régénère sous leurs yeux apeurés...
Et, après avoir replacé la barre extérieure de la grange pour garder les deux humains bien enfermés, il était repartit se perdre dans les ténèbres...
"Se perdre", c'est une façon de parler, car bien sûr ce n'était pas lui qui était perdu dans la nuit...

Tu as de nouveau tous tes pv.
Test de pistage (INI): 6, réussi

Retrouver la trace de la femme et son enfant ne lui posa nul problème. Aidé de sa vision nocturne, et doté de son inhumaine puissance, il progressait vite, bien plus que ces proies qui allaient à tâtons n'importe où dans les bois. Les enfants pleuraient, et la femme, sanglotant elle aussi, les incitait à se taire... Ils étaient paniqués, désespérés... déjà mort?

Discrétion/perception:
Milosh(INI) : 6, réussi...
Femme (INT, malus 4): 5, raté... Les deux gosses (idem): 4 et 12, ratés

Cette fois personne n'avait ouï ni vu son approche...

Bon ben je m'arrête là: j'imagine que tu veux juste les tuer, mais dans le doute...
NB: avec moi, tu peux rp "en arrière" si tu le désires (genre pour dire ou faire quelque chose à tes prisonniers en l'occurrence)

[Milosh]

C'est noté pour les RPs "en arrière". Sinon, ma politique vis-à-vis des humains est simple : tuer les femmes, les vieillards et les enfants, épargner les hommes pour les amener dans la grange.

Décidément, ces humains étaient des vraies plaies. Non seulement ils lui résistaient et le blessaient, mais en plus ils refusaient d'obéir à ses ordres. Le Stryge ne demandait pourtant rien de bien compliquer : juste de manger de la chair humaine. Ce n'était quand même pas la fin du monde. Certes, ils seraient transformés en goule à la suite de cet acte impie. Mais cela leur donnerait l'occasion de le servir lui, ce qui était quand même un grand privilège que Milosh leur offrait. Ces gueux allaient pouvoir échapper à leur vie morne de misère pour se mettre au service d'un des Princes de Strygos. Enfin un Prince, un Seigneur tout du moins. Ne voyaient-ils donc pas le grand honneur qui leur était fait ? Il fallait vraiment que le vampire mette les points sur les i. Ses paroles tenaient plus du grondement que de la conversation agréable.

« Mange, je t'ai dit ! Mange cette chair ! Et arrête d'appeler au secours, c'est inutile. Ces misérables ne viendront pas t'aider. Et tu veux que je te dise : en ce moment, ils se réjouissent que ce soit toi qui ait été pris et non pas eux, ils se réjouissent de ton malheur. Alors concentre toi sur ta nourriture et cesse de requérir l'aide des lâches. »

Sa déclaration de plus tôt avait du faire ses effets, aucun humain n'avait osé sortir de l'auberge pour venir secourir leur ami. Cela montrait bien que ces villageois étaient des êtres pitoyables. Mais cela servait bien la cause du nouveau-né, qui ainsi pouvait conserver sa première recrue. Et maintenant, il en avait une deuxième. Posant le roturier le plus délicatement possible sur le sol, Milosh partit se sustenter. Pendant son repas régénérateur, la seconde victime s'était réveillée. Il était temps de lui donner ses ordres avant de partir une nouvelle fois en chasse. Le vampire se pencha sur lui, le dominant de toute sa stature, son mufle à deux pieds au dessus de sa tête.

« Tu es réveillé ? C'est bien. Je pense que tu as compris ce que tu devais faire : mange de cette bonne chair. Tu vois là que ton ami aime ça. Si tu le fais, tu seras choyé, bien traité, mis au sommet. Sinon, tu souffriras mille tourments, et quand tu mourras, ton corps n'aura pas le droit au repos, non. Il sera mangé par ton ami et par d'autres encore. Ah, et ne tente pas de te libérer ou d'appeler à l'aide. Je te retrouverais et tu souffriras. Mange, mange donc. »

Pour retrouver la femme et les enfants qui s'étaient échappés plus tôt, mieux valait repartir du lieu du combat. C'est exactement ce que fit Milosh, courant de toute la puissance de ses longues jambes. Sa vigueur infernale, couplée à ses muscles puissants, lui permettait de rattraper aisément ses proies, surtout aussi faibles et apeurées. Les retrouver ne prit que peu de temps. Ils erraient dans les bois au hasard, faisant du bruit avec toutes les larmes et tous leurs gémissements. Cela répugnait le Stryge. Ces méprisables larves ne trouvaient rien de mieux à faire que pleurer alors que leurs vies étaient en danger. Comme ils étaient faibles. Et comme cela était pathétique. Même du temps de son humanité, l'ancien Strygany n'aimait pas les pleurs. Il avait traversé l'existence les yeux secs, et il en était fier.

C'était donc le moment de la curée. Perdues dans leur peine, ses proies n'avaient même pas conscience de son approche. Milosh s'accroupit dans un buisson, attendant le bon moment. Quand la femme lui tourna le dos, il se projeta en avant, toutes griffes dehors, pour lui sauter sur le dos. Dès qu'elle serait hors de combat, ce serait au tour des enfants de rencontrer leur destin. Un coup de griffes à chacun devrait suffire. Une fois qu'ils seraient tous morts, le Stryge se repaitrait de leur sang encore chaud, ce délice auquel il était soumis, cette drogue qui lui soignait ses blessures. Et alors le vampire pourrait se remettre en chasse, traquant les humains dans les bois, abattant femmes, vieillards et enfants pour ne conserver que les hommes. La chasse était un plaisir auquel le nouveau-né commençait à prendre goût.

[[MJ] Bonnepierre]

Terrorisés par le Stryge, ses deux prisonniers s'étaient aussitôt mis à mordre désespérément dans de la chair morte. Le dégoût qu'ils affichaient était immense, mais en comparaison bien moindre que la peur inspirée par leur geôlier... Bien sûr, il était à parier qu'ils cesseraient leurs actes impies dès qu'il s'en irait, mais le mal n'était-il pas déjà commencé? Du reste, ils ne crieraient sans doute plus à l'aide...

Mais ce ne sont que suppositions que cela, attachons nous plutôt à des faits certains:
Une épouvantable créature griffue qui surgit des ténèbres en forêt pour déchiqueter une mère et ses deux enfants par exemple?

Attaque surprise de Milosh sur la femme: 4, réussi... enchaîné d'une seconde attaque car il a la meilleure INI: 17, raté
Test d'INI du stryge pour contrer une fuite: 4, réussi... Attaque "gratuite": 1, coup critique

Le dos de l'humaine avait ravagé par le premier assaut de Milosh, et s'il rata ensuite son achèvement, ce ne fut pas le cas de son troisième coup de griffes alors qu'elle essayait de s'échapper... De toute beauté, cette attaque ne créa pas de blessure trop ouverte tandis que la femme mourrait. La perte de sang était infime...
Massacrer ensuite les deux gosses geignards ne fut qu'une formalité, et c'est un festin digne d'un vrai Prince de Strygos que put ensuite s'offrir le monstre.

Test de pistage (INI): 20, maladresse...

La suite de sa chasse fut par contre bien décevante. Malgré ses sens acérés, il fut impossible à Milosh de retrouver la trace du gamin qui s'était enfui bien plus tôt de l'arrière de l'auberge, non plus qu'aucune autre proie - y'en avait-il par ailleurs? Ou tout le reste des villageois se terrait-il dans leur satané bâtisse?
La forêt était totalement morte, plus rien ne s'y entendait hormis ses pas, les animaux eux-mêmes semblaient l'avoir désertée, effrayés par sa funeste présence...

Mais alors? Son carnage devait-il cesser pour cette nuit, faute de proies faciles? Ou le stryge allait-il finalement décider de prendre l'auberge d'assaut?...

Tu peux faire passer la fin de la nuit, si tu veux... plus aucun villageois ne sortira de l'auberge, pas fous non?

[Milosh]

J'hésite entre une compétence et un PC pour l'XP. J'aurais le droit à quoi selon toi ?

Le massacre fut rapide. Un coup de griffe pour bloquer la fuite de la femelle et la laisser au sol en attendant que Milosh s'occupe d'elle, un bon à gauche pour se saisir d'un des enfants et lui tordre le coup, un autre bon à droite pour mettre à terre le second gamin qui tentait de fuir et lui arracher un bras. Le Stryge porta celui-ci à sa bouche et but avec avidité le sang qui coulait à flot, sortant en un geyser puissant du membre humain. Puis il le jeta dans la forêt et se pencha sur le cadavre pour finir de le vider du précieux fluide vital, et fit ensuite de même avec le second enfant. Le nouveau-né garda la mère pour la fin, car elle était fraiche et peu de sang goûtait de ses blessures. Un morceau de choix qui couronnait de façon appropriée ce festin seigneurial. Le sang des enfants avait le meilleur goût, car ils n'avaient pas encore subi toutes les maladies adultes qui gâtaient le sang, mais celui des femelles venaient juste derrière niveau délice. Pour une raison qu'il ignorait, leur fluide vital était plus agréable à son palais que celui de leurs époux et de leurs pères.

Ses blessures étaient de l'histoire ancienne maintenant. Le sang lui permettait de se régénérer. C'était amusant d'ailleurs quand on y pensait : le mâle le blessait, et sa femelle et sa progéniture lui permettait de soigner cette blessure. Un cycle juste. Enfin, pour lui, pas pour la famille. Mais la famille ne méritait pas la justice, pas après ce qu'ils avaient osé faire à la caravane de Stryganys. Le vampire avait une responsabilité qui allait de pair avec l'appartenance à sa lignée : protéger les siens. En l'occurrence, les siens étaient tous les enfants perdus de Strygos, tous les Stryganys du Vieux Monde et ailleurs. Plus les goules que le nouveau-né était en train de créer dans cette grange. En échange de leur obéissance absolue, ces goules recevraient de sa part protection et soins. Ce qui était bien plus que ce à quoi ces paysans avaient le droit pour le moment. Quand ils se rendraient compte de cela, ils lui obéiraient plus volontiers. Se faire obéir par la peur était une bonne chose, mais se faire obéir par attachement était encore mieux. Milosh avait fait les deux à l'époque où il servait le Grand Prince Rametep à Miragliano. Au départ, seule la terreur l'amenait à servir son maître, mais petit à petit il en était venu à l'apprécier et à l'adorer.

À la suite de son repas, le Stryge repartit en chasse. Il y avait encore au moins un enfant dans ces bois, et sans doute plus de villageois. Tous ses sens en éveils, il parcourut inlassablement les alentours, le nez au ras du sol parfois pour débusquer une piste, ses oreilles si semblables à celles des chauves-souris grande ouvertes pour capter le moindre son qui trahirait la fuite de quelqu'un, ses yeux toujours mobiles, balayant le paysage. Malheureusement, cela ne servit à rien. Le nouveau-né fut même incapable de retrouver le garçon qui avait fuit l'auberge. Bah, tant pis. Cela ne servait plus à rien de rester dans la forêt jusqu'à l'aube. Soit ils avaient fuit trop loin, soit il n'y avait plus personne. Autant rentrer au village.

Comme le vampire le pensait, personne n'avait eu le cran de quitter l'auberge. Les paysans étaient restés cloitrés entre les murs, terrorisés à l'idée qu'il revienne accomplir sa vengeance. C'était bien. Tant qu'ils restaient là, Milosh savait où ils se trouvaient et pouvait venir les chercher à tout moment. Mais s'il calculait bien, il y avait eu onze hommes dans la salle de l'auberge lors de sa première attaque. Et deux se trouvaient à présent en son pouvoir dans la grange. Si personne d'autre n'avait fuit, cela voulait dire qu'il y avait encore neuf hommes vaillants qui l'attendaient de pied ferme. Et autant certains fuiraient à son apparition, autant d'autres resteraient pour le combattre. Et s'ils étaient trop nombreux, le Stryge risquait de tomber sous le simple poids du nombre. Non, il ne valait mieux pas attaquer l'auberge maintenant.

Milosh décida donc de revenir à la grange, qui était sa tanière pour le moment. Il était certain que les humains avaient cessé de manger de la chair humaine dès la porte fermée mais cela n'importait pas. Dès la première bouchée, ils avaient irrémédiablement souillé leur âme et étaient condamnés à finir en goule. Le processus de transformation était plus ou moins long suivant la quantité de chair consommée. Sans aucun doute, la présence du Stryge si près d'eux leur ferait manger beaucoup de viande froide. Le vampire avait donc décidé de passer le reste de la nuit dans la grange, à veiller sur ses deux nouveaux serviteurs. La lumière du jour le dérangeait mais la gêne n'était pas totale. Il pouvait donc se déplacer alors que le soleil était haut dans le ciel. En conséquence, si un villageois décidait de se risquer en dehors de l'auberge le matin venu, Milosh serait là pour l'attendre, prêt à sortir de son antre et à bondir sur sa proie. Il souleva la barre qui fermait la grange et la rentra avec lui. Puis le nouveau-né ferma les portes et s'installa le plus confortablement possible à côté d'elle, regardant alternativement ses sujets et ce qui se passait à l'extérieur.

[[MJ] Bonnepierre]

Dans la grange:

Fort de la présence terrifiante de Milosh, les deux paysans mangèrent encore et encore de la chair morte... A la fin de la nuit, ils étaient blêmes, vomissant du sang noir...

Mais là, après les premiers rais solaires qui brûlaient l'extérieur, tous sur leur tas de cadavres, ils entendirent des bruits de chevaux... un certains nombre... Une dizaine? Et des grandes phrases:
-Holà du gueux! Holà!! N'y a t-il plus personne qui vit en ces lieux?
-On est là! On est la garde de votre seigneur, bougez vous l'derche les manants!

Des bris de bois, ensuite... L'on "débaricadait" l'auberge... Et une voix reconnue, celle du barbu en chef:

- C'est un monstre! Un sans vie! Elle l'a dit la prêtresse, mais il a brûlé le temple! Dans la grange! Allez voir dans la grange!

A son intonation alarmiste, nulle doute que les cavaliers allaient se diriger vers la grange.

[Milosh]

Je vais prendre de l'Hab s'il te plait.

Par lui même ! Milosh avait totalement oublié ce maudit cavalier qui était parti en trombe du village lors de son attaque de la veille. Celui-ci avait du alerter la garde locale, et maintenant ils étaient là. Et pas en petit nombre qui plus est. La fuite pourrait être assez simple s'il avait été tout seul, mais ses deux nouveaux serviteurs n'étaient pas vraiment en état de le suivre. Maudits soient ces humains. Que devait-il donc faire pour pouvoir se sortir en vie de ce piège, et sans perdre deux goules en puissance que le vampire avait eu tant de mal à obtenir ? Le Stryge avait peu de temps pour réfléchir, les gardes n'allaient pas tarder à venir vérifier par eux-mêmes ce qu'il en était de cette menace.

C'est à ce moment là qu'une idée vint au nouveau-né : les chevaux. Ces gardes étaient tous montés. Et Milosh avait pu se rendre compte que les humains n'aimaient pas sa vue. Il devait en aller de même pour les bêtes. Si les chevaux étaient effrayés par son apparition, ils pourraient renverser leurs cavaliers ou les occuper ou encore mieux fuir. Tout cela ferait gagner du temps pour une éventuelle fuite vers les bois des deux humains. Le Stryge tourna la tête vers eux et leur parla rapidement.

« Je ne pense pas que vos amis vous accueilleraient les bras ouverts maintenant que vous avez goûté à cette chair fraiche. Votre seule chance de salut, c'est moi. Alors vous allez faire exactement ce que je vous ordonne de faire. Dès que la porte de la grange sera ouverte, vous fyez le plus vite possible vers les bois, sans vous retourner un seul instant. Une fois que vous vous serez un peu enfoncés plus loin que l'orée, vous m'attendrez. Je viendrai vous retrouver. Préparez vous maintenant. »

Se redressant, Milosh se dirigea vers la porte de la grange. Il l'ouvrit d'un coup et sortit rapidement, se dressant de toute sa taille face à la troupe humaine qui s'approchait. Le Stryge rugit le plus fort qu'il put, faisant vibrer sa gorge. Puis il regarda les misérables vermisseaux qui avaient la prétention de le chasser. Le vampire se fit le plus menaçant possible comme il s'adressait à eux, la voix grave.

« Craignez mon courroux humains ! Vous ne savez pas à qui vous vous attaquez ! »

Dès que suffisamment d'humains seraient hors de combat pour le poursuivre, le nouveau-né tournerait les talons et courrait en direction de la protection des arbres, pour retrouver ses serviteurs. Plus qu'à espéré que ceux-ci avaient agit selon ses ordres. Par contre, si les humains maîtrisaient à la fois leur peur et leurs montures, alors ce serait un combat de titan. Milosh allait leur montrer qui était le seigneur ici s'il devait en arriver à cette extrémité.