[LaCruz] Nager avec les requins

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[MJ] Ombre de la Mort
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[LaCruz] Nager avec les requins

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Image Le soleil se reflétait sur la mer et les vagues venaient s’écraser sur la coque du vaisseau, ce dernier avançant à un bon rythme, les voiles totalement déployées afin d’avoir une vitesse de croisière maximum, par le vent arrière qui venaient les gonfler.
Les marins étaient à leur poste, le matelot de vigie scrutait les flots, à l’affut de tout danger potentiel, ou de toute opportunité au loin, d’autres réglaient les cabestans afin que les voiles soient toujours gonflées par le vent. La barre semblait être tenue d’une main de maître.

Il s’agissait donc d’une journée splendide qui semblait s’annoncer particulièrement agréable.
Mais pas pour Rosario Lacruz, qui avait été cordialement mais fermement invité à rester dans un petit cagibi, à l’écart de l’équipage depuis qu’il était monté à bord. Il avait vu les autres passagers être soulagés de leurs biens avant de faire le grand plongeon. L’un d’eux avait refusé mais toutes sortes d’équipements pointus le transformèrent en une masse de viande tiède qui teintait de rouge le sol du navire.
Cela eut au moins le mérite de convaincre les autres de s’exécuter sans se faire remarquer. Et alors que l’assassin pensait qu’il allait lui aussi boire le bouillon, le capitaine lui fit une offre impossible à refuser. Littéralement.

Entre rejoindre un équipage de malfrats et apprendre à nager avec des saloperies marines dont les requins pouvaient être considérés comme de simples chiots turbulents, la question ne se pose pas, non ?
Mais le capitaine préféra laisser un temps de réflexion à son futur recruté et l’assigna donc à un cagibi, lui indiquant également qu’il viendrait le faire chercher pour connaître la réponse à son offre. Et en guise d’une preuve de bonne foi, Rosario avait toujours ses armes sur lui. Ou peut-être était-ce un oubli ?
Puis enfin, des pas se firent entendre et la porte s’ouvrir, laissant deux marins avec leurs épées à leurs côtés et lui expliquèrent rapidement que le capitaine l’attendait à la barre et l’escortèrent jusque-là.

Le capitaine était un homme d’environ 1m80 et assez large. Portant des vêtements d’une couleur verte et constitués d’un tissu qui semblait être résistant à l’eau, de bottes de bonne qualités et d’un haut de chausses bleu-vert, il détonnait parmi ses hommes. Avec ses deux sabres à ses côtés, il transpirait l’autorité. Une autorité suffisante pour rendre docile des gaillards capables d’atrocités. Ou pour les lâcher dès qu’il en prononcerait l’ordre. Il portait également, un chapeau avec une fourrure sur le devant, qui s’élevait vers les cieux.
D’un âge mur, il avait le visage marqué de rides et son expression naturelle semblait plus être portée sur la circonspection que sur la joie et le sourire aux lèvres. Ses grands yeux étaient bleus comme la glace et perçaient l’horizon. Mais le plus impressionnant était sa barbe. Drue, assez longue et large, elle semblait, au premier coup d’œil, totalement sauvage, partant dans toutes les directions, mais en y regardant plus précisément, on remarquait que l’effet était voulu, lui faisant ainsi comme une multitude de moustaches de taille imposante surmontant sa barbe, telle une couronne blonde.

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Il se retourna vers ceux qui osaient le déranger en pleine manœuvre et leur dit d’une voix bourrue.

« C’est pas trop tôt. Retournez tous deux à votre poste. »

Les deux marins repartirent sans même une seule hésitation de laisser un « invité » armé près de leur capitaine. Ce dernier reprit la parole, tout en fixant l’horizon.

« Alors mon gars, t’as réfléchi ? Tu préfères apprendre à nager tout de suite, ou rejoindre mon équipage ? »
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Message par LaCruz »

Journal de R.L - Partie 2
Mer du Sud, au large de l'Estalie.

Eh bien me voilà de retour à gratter le papier, je dois bien vous avouer, chers lecteurs, que l'exercice me plaît. Et puis, il paraît qu'en général les lecteurs ont tendance a s'attacher au personnage principal d'un récit... Ne suis-je donc pas un peu votre ami désormais ?
Bref, s'il faut continuer, figurez vous que ce début de voyage à dû être très plaisant ; je dis bien "a dû" car je n'ai pas vraiment pu en profiter de ce voyage, enfermé dans ce maldito cagibi en fond de cale. Mais j'ai quand même pu en distinguer quelques bribes depuis le petit trou de ma cellule ; j'ai pu contempler le soleil se refléter sur la mer et l'écume des vagues s'écraser sur la coque du navire ; j'ai pu également entendre les mouettes, le vent onduler les voiles et la voix des marins qui chantaient tout en manœuvrant le vaisseau qui semblait être tenu d'une main de maître au vu de la vitesse à laquelle il fendait les flots.

Je disais donc, je suis resté enfermé entre quatre murs et un petit trou dans ce charmant cagibi dans lequel j'ai été amicalement invité à rester le temps de réfléchir à ma situation. C'est une chance, croyez le bien, car vous n'êtes pas sans savoir que mes compañeros de voyage n'ont pas eu ce choix-là. L'un d'eux a même joyeusement repeint le pont de ses tripes après avoir un tantinet essayé de résister, buen provecho amigos ! Ensuite, comme vous le savez, les forbans ont invité tout ce beau petit comité a aller se saler la couenne après les avoir dépouillés de leurs biens. Puis, comme détaillé dans la précédente mouture de mon intime journal, les pirates s'arretèrent sur ma mise et leur capitaine me fit gentiment comprendre que soit je mettais mes talents au service de leur piraterie, soit je rejoignais mes défunts géniteurs par le biais d'une immundiciá des mers.
Et sur ce, j'ai terminé le préambule de mon voyage à fond de cale afin de me laisser "le temps de la reflexion" comme ce satané capitaine m'a déclaré. Il m'a même permis de garder mes armes et mon équipement par honneur, par bêtise, ou bien par les dieux est-ce que j'en sais !

Je suis resté quelques jours dans ce trou à rat, le temps que les pirates estiment que j'avais suffisamment réfléchi et qu'ils se décident à m'envoyer deux marins armés afin de m'escorter jusqu'au capitaine. Après un second petit voyage dans le coeur du brick, je fut présenté de nouveau à se fichu capitaine à la barre, qui se retourna vers ses matelots en leur disant d'une voix affreuse :

"C'est pas trop tôt. Retournez tous deux à votre poste."

Et les deux petits pirates de détaler comme des lapins se remettre au travail. Faut dire que ce cher capitaine faisait peur à voir, avec sa carrure large, sa grande taille, sa tenue au grand manteau tout-en-vert bordé de fourrure de je ne sais quoi, au chapeau dominé d'une même fourrure s'élevant vers les cieux. Les hanches flanquées de deux immenses cimeterres, le visage habité par une barbe blonde et drue couronnée d'une multitudes de moustaches, il devait avoir la cinquantaine bien passée.

"Alors mon gars, t'as réfléchis ? Tu préfères apprendre à nager tout de suite, ou rejoindre mon équipage ?"

Vous commencez à me connaître, l'indécrottable teigneux qu'est Votre Serviteur aime s'accrocher à la vie, surtout lorsqu'elle évoque or, pillage et femmes de petite vertu.
Je lui répondis donc :

"J'vous avoue que l'idée de faire le poisson ne m'enchante pas tant que ça, pas dans l'immédiat... J'accepte votre offre, je serais le spadassin de l'Aguilar."

Évidemment.
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 24 avr. 2020, 09:18, modifié 1 fois.
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Rosario Lacruz, Voie du meurtre
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Re: [LaCruz] Nager avec les requins

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

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Le capitaine s'arrêta quelques secondes, suite à l’acceptation de son offre par l'assassin et le dévisagea réellement pour la première fois, avant de s'intéresser à nouveau à la mer.

"Déjà, tu vas commencer par m'appeler "Capitaine", c'est clair ? La prochaine fois que tu oublies, c'est le fouet."

"Je note que t'es intéressé pour nous rejoindre, mais tant que t'as pas fait tes preuves, tu fais pas partie de l'équipage à proprement parler. Pour l'instant, même une chiure de goéland sur le pont a plus de valeur que toi. Je me fous de savoir si t'es un assassin confirmé, ou un peigne cul qui ne sait même pas utiliser sa bite."


La voix était devenue dure en disant cela et il reprit sa respiration, avant de rendre sa voix plus douce.

"Mais j'ai déjà une idée pour te mettre à l'épreuve, toi et tes talents. En attendant, tu touches à rien sans qu'on te le dise avant, tu obéis aux ordres sans moufter et personne viendra te faire chier. Dans le cas contraire, mon gars, crois moi qu'un navire, c'est petit. Y'aura d'autres règles mais aucune qui te concerne pour l'instant.

Une lueur narquoise traversa le regard du capitaine alors qu'il reprenait.

"Y'a une quinzaine de gaillards fidèles ici et qui ont fait leurs preuves. Donc ne tentes rien de stupide. En attendant, tu as quartier libre. Je te ferais chercher si je dois te parler."

Au même moment, l'homme à la vigie se fit entendre.

"Capitaine ! Navire à trois mâts à tribord. De la taille de l'Aguilar environ !"

A ces mots, les hommes se tendirent et regardèrent leur capitaine, attendant ses ordres. S'échapper ou lâcher la meute et répondre à l'appel du sang.

"On dirait bien que le Seigneur de la Marée nous envoie un signe et un signe pareil, ça s'ignore pas."


I[/font]l se retourna rapidement vers l'assassin et le regarda quelques secondes sans un mot

"C'est peut-être ta chance, mon gars"

L'équipage poussa un hurlement tandis que le capitaine virait de bord et mettait le cap sur leur proie. Tous étaient à leur postes, afin de prendre le plus de vitesse et de ne pas avoir le vent contre soi, ce qui les aurait ralentis. Leur proie avait enfin remarqué le danger, mais ils avaient perdu trop de temps.
Peut-être s'attendaient-ils à des drapeaux effrayants avec des crânes et des os croisés leur permettant de connaître le danger en amont. Certains équipages le faisaient, afin de décourager les navires qu'ils prenaient en chasse mais ce n'était pas le cas de l'Aguilar.


La vigie se fit entendre à nouveau alors que le navire adverse semblait ne pas pouvoir s'échapper.

"Capitaine, ils ont un de leurs mâts endommagés ! On dirait le mât de misaine !"

"On est repérés et ... ils lèvent les drapeaux. Ils font passer un message !"

L'équipage de l'Aguilar pouvait voir des drapeaux qui se levaient et redescendaient, ayant visiblement une signification très claire.

"Ils demandent de l'aide, capitaine."

A ces mots, le capitaine rugit :

"Des naufragés. Ils ont de la chance qu'on vienne à leur secours. Vous connaissez les règles, les enfants."


Le brouhaha des marins, qui soufflaient sous les efforts, empêchait toute réponse intelligible mais cela suffit pour le capitaine de donner de nouveaux ordres.

"Vous deux ! Aux drapeaux. Vous savez comment on fonctionne !"

Les drapeaux se levèrent alors au sommet de l'Aguilar, et Lacruz remarqua qu'ils étaient tous de différentes couleurs, tailles et formes, formant un ballet incompréhensible pour ce dernier.

Tout en laissant la barre à l'un de ses seconds le capitaine donna ses ordres.


"Très bien, que chacun reste à son poste, on ne les massacrera qu'en cas de nécessité. Après tout, on est là pour les aider. Et toi, le nouveau, tu viens avec moi à portée de voix. Et souviens-toi, tu ne mouftes pas sans qu'on t'en ai donné l'ordre ou l'autorisation d'ouvrir ta grande gueule."


Il remit son chapeau droit et ricana :

"Faut faire bonne impression. Et ne fais aucun mouvement brusque."
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Re: [LaCruz] Nager avec les requins

Message par LaCruz »

Journal de R.L - Partie 3
Mer du Sud, au large de l'Estalie

Franchement chers lecteurs, cette décision quoique fort facile à prendre, a tout de même directement été suivie par les premiers désagréments, si je puis dire...
Le vieux moustachu s'arrêta un instant et commença a me dévisager d'un air étrange, j'eu sur le coup envie de rire au devant de ce visage crevassé et hilare, que ce vieux pelage blond et décrépit blindé de moustaches accentuait d'une manière réellement drôle. Mais je pu m'abstenir, étant donné les circonstances qui m'étaient peu favorables, ce genre de provocation n'allait très certainement pas jouer en ma faveur.
Cependant, au bout de quelques secondes, il décida de retourner cette sale face vers la mer en disant :

"Déjà, tu vas commencer par m'appeller "Capitaine", c'est clair ? La prochaine fois que tu oublies, c'est le fouet."

"Je note que t'es intéressé pour nous rejoindre, mais tant que t'as pas fais tes preuves, tu fais pas partie de l'équipage à proprement parler. Pour l'instant, même une chiure de goéland sur le pont à plus de valeur que toi. Je me fous de savoir si t'es un assassin confirmé, ou un peigne cul qui ne sait même pas utiliser sa bite."

Vous le savez, j'ai toujours eu une abominable horreur de suivre les ordres étant un fier Estalien au sang chaud fortement attaché à sa propre liberté, et ces ordres suivis d'un tel manque de respect me firent discrètement trembler la main près de ma dague... Mais je pu me retenir et garder mon sang-froid. Pour un peu, je failli presque lui expédier un supplément d'acier dans la jugulaire en vociférant une expression bien sentie sur ma bite et sa tendre madre, enfin, c'est comme ça que je procédais généralement dans les tavernes de San Luìs. Ne me jugez pas, Votre Serviteur n'est rien d'autre qu'un joyeux voyou surentraîné qui a vécu dans une cité où ce genre d'événements faisaient partie du spectacle. Je tint donc le silence en maintenant le regard.

Ensuite, il continua :

"Mais j'ai déjà une idée pour te mettre à l'épreuve, toi et tes talents. En attendant, tu touches à rien sans qu'on te le dise avant, tu obéis aux ordres sans moufter et personne viendra te faire chier. Dans le cas contraire, mon gars, crois moi qu'un navire, c'est petit. Y aura d'autres règles mais aucune qui te concerne pour l'instant."

Et il continua encore et encore à parler avec toujours cette putain de lueur narquoise dans les yeux et bla bla bla :

"Y a une quinzaine de gaillards fidèles ici et qui ont fait leurs preuves. Donc ne tentes rien de stupide. En attendant, tu as quartier libre. Je te ferais chercher si je dois te parler"

"Bien... Capitán"

J'allais ensuite enfin me tirer et aller respirer un peu l'air marin sur le pont, quand la vigie se mit à gueuler :

"Capitaine ! Navire à trois mâts à tribord. De la taille de l'Aguilar environ !"

Tout à coup, les pirates se figèrent dans la direction du Vieux, en attendant ses ordres.

"On dirait bien que le Seigneur de la Marée nous envoie un signe et un signe pareil, ça s'ignore pas."

Puis en se retournant vers Votre Serviteur, qui se disait bien que décidément, il n'allait jamais pouvoir un tant soit peu profiter du soleil et des embruns :

"C'est peut être ta chance, mon gars"

"On va bien voir, enfin une occasion de se dégourdir les jambes."

L'équipage poussa un hurlement et se mit dur à la tache alors que le Capitán tournait la barre, et ainsi l'Aguilar, en fendant l'écume, prenait la direction du navire malchanceux qui s'était manifestement trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.
Tout à coup, le vent m'envoya une étonnante bouffée d'air salvatrice et, mélangée avec la fraîcheur des embruns me mit instantanément de meilleure humeur que je ne l'étais jusqu'à présent à bord de ce rafiot.

Le malchanceux navire réagit trop tard, il s'attendaient surement à voir un drapeau noir se déployer dans leur champ de vision, mais il n'y avait pas de ça sur l'Aguilar.
C'était astucieux étant donné que cela induirait en erreur les malheureux qui ne se doutaient de rien.

Et la vigie se remit à vociférer :

"Capitaine, ils ont un de leurs mâts endommagés ! On dirait le mât de misaine !"

"On est repérés et ... ils lèvent les drapeaux. Ils font passer un message !"

Effectivement, les drapeaux du Malheureux se levaient et redescendaient d'une manière coordonnée que visiblement seuls les marins pouvaient reconnaître.

"Ils demandent de l'aide, capitaine."

Le vieux loup de mer qui servait de capitaine se mit alors à rugir :

"Des naufragés. Ils ont de la chance qu'on vienne à leur secours. Vous connaissez les règles, les enfants."

Ce fut un joyeux bordel sur le pont et dans le brouhaha du craquement du bois, du vent ondulant sur les voiles, de l'écume fendue, et des marins qui s'efforçaient de bûcher au travail, je ne parvins pas a distinguer grand chose d'autre de ce que hurlait le vieux Capitán.
Mais je vis de nombreux drapeaux d'une multitude de couleurs, tailles et formes différentes s'élever au sommet de l'Aguilar, dans un joli mais incompréhensible ballet coloré.

Et puis, tandis que le calme revenait un peu s'harmoniser sur le pont, le capitaine laissa la barre à l'un de ses seconds et continua à donner ses malditos ordres.

"Très bien, que chacun reste à son poste, on ne les massacrera qu'en cas de nécessité. Après tout, on est là pour les aider. Et toi, le nouveau, tu viens avec moi à portée de voix. Et souviens-toi, tu ne mouftes pas sans qu'on t'en ai donné l'ordre ou l'autorisation d'ouvrir ta grande gueule"

Et tout en remettant son chapeau droit, il ricana :

"Faut faire bonne impression. Et ne fais aucun mouvement brusque."

C'est ainsi qu'on s'approcha du Malchanceux à toute vitesse, le vent favorable à notre implacable lancée.

Et sur ce, tandis que le brouhaha emplit de nouveau tout le pont, je pu adresser discrètement à Ranald ainsi qu'a Myrmidia, une prière entre ombre et lumière...
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 03 mai 2020, 09:47, modifié 2 fois.
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Rosario Lacruz, Voie du meurtre
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Message par [MJ] Ombre de la Mort »

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Tandis que le capitaine avait soigné son apprence, le spadassin à ses côtés, il lui expliqua rapidement ce qui allait suivre alors que l'Aguilar se rapprochait du navire.

"On va réellement les aider. A les délester en tout cas. Le but, c'est d'éviter un bain de sang inutile, la grande majorité des marins préfèrent leurs vies à leur cargaisons. Et l'autre partie, disons qu'on évite de les rencontrer"

Il rugit soudain, pour se faire entendre de son équipage.

"Remontez les voiles !"

Le navire au mat endommagé était effectivement un peu plus grand que l'Aguilar, mais en se rapprochant, ils virent des félures inquiétantes dans sa coque, comme si quelqu'un s'était amusé à le taper contre un rocher, mais se serait vite ennuyé. Les voiles étaient dans un état correct, même si on discernait ci-où là des endroits rapiécés, qui semblaient relativement récents. Sur le pont, c'était étrange car bien que le navire soit environ de la même envergure que l'Aguilar, il y avait moins de marins dessus, seulement sept hommes, en plus du capitaine alors que l'Aguilar comprenait une bonne quinzaine de marins, capitaine compris et rien d'autre ne semblait ne pas être à sa place. Il ne s'agissait que d'un navire parmi d'autres, qui avait simplement eu la malchance de subir des avaries.

Le ballet de drapeau continuait à se succéder bien que les navires soient suffisamment proches pour que les marins puissent se saluer, en forçant un peu sur le volume de leur voix, puis, le ballet s'arrêta et des grappins furent utilisés pour rapprocher les deux navires, avant que des planches ne soient installées, permettant de passer de l'un à l'autre. Le nom du navire qu'ils allaient piller était enfin visible mais était difficile à déchiffrer pour Rosario Il y parvient cependant au prix de gros effort et il crut lire "Lupo di mare". Une chose était sûre, ce n'était pas un navire estalien.

Le capitaine, cependant, eut un sourire encore plus grand en lisant ce nom et s'approcha du bastingage.

"Eh bien, capitaine, on dirait que votre loup à la patte brisée. Mais ne vous en faites pas. Comme convenu avec les drapeaux, on va vous donner de quoi réparer votre navire"

"Grazie capitano, pouisse le proutectores des mare vous donner la bonne fortuna" répondit son vis-à-vis, qui semblait éminemment ravi de l'aide apportée et que le Seigneur des Marées ne l'ait point oublié.

"Cependant ... vous vous doutez bien que notre aide ne sera pas gratuite. et c'est pourquoi nous vous demandons aimablement ... de nous donner toute votre cargaison et l'or que vous pouvez éventuellement transporter."

Choqué par ce retournement imprévu, le capitaine mit quelques secondes avant de répliquer fou de rage.

"VAFFANCULO ! PIRATA ! VOUS N'AUREZ PAS NOSTRA CARGAISONE ! LETAME !"

Les insultes fusaient mais le capitaine de l'Aguilar était imperturbable, on dirait même que la perte de sang-froid qui avait lieu devant lui l'amusait au plus haut point.

"Voyons, mon cher. Votre loup à la patte brisée. Vous ne pouvez pas vous échapper et, vous seriez prêts à mettre fin à la vie de vos hommes, ainsi que la vôtre, pour protéger quelques pièces brillantes et deux caisses de vins ? Je ne veux causer la mort de personne et nous sommes pourtant deux fois plus nombreux que vous. Vous ne pouvez nier un certain honneur de ma part."

Se calmant, peut-être par l'argumentaire qui lui était servi, ou simplement car il savait qu'il ne pouvait sans sortir sans sacrifice, il répondit d'une voix plus calme, presque implorante."

"Puisque vous parlez d'onore, je vous propose un mercato. Un duello. Que ma reputatiozone ne soubisse niente. Si vous gagnez, vous aurez ce que vous voulez, sinon, vous repartez sans niente"

Se grattant ses multiples barbes et contemplant, à la fois le "Lupo"ainsi que son navire, passant ses hommes en revue, son regard s'attardant quelques secondes sur Rosario.

"Je n'accepterais que si vous nous donnez plus. Si vous perdez, votre combattant devra venir avec nous, en plus de la marchandise. Si vous gagnez, nous partons sans rien, mais nous vous laisserons quand même de quoi reparer le "Lupo". Après tout, ceci était prévu de base. Et surtout, ce duel ne sera pas à mort. Je prends le Seigneur des Marées à témoin de mon engagement. Que mon navire et mon équipage rejoigne les abysses si je ouvsmanque à ma parole."

Que le maître à bord ose mentionner et surtout, jurer devant Manaan semblait choquer une partie des matelots du "Lupo", mais les marins de l'Aguilar ne tressaillirent même pas, visiblement

Le capitaine du Lupo se gratta quelque peu la tempe puis déclara;

"D'accord, nous avons justemente une persona qui pourrait trouver un interese dans ce duello."

Et s'avança à ces mots un homme, relativement jeune, que Rosario n'avait pas distingué, trop concentré peut-être, sur le nom à déchiffrer et il était désormais trop tard pour le contempler

Le capitaine se retourna vers Lacruz, un grand sourire carnassier émergeant de sa barbe

"Ça tombe bien, j'ai aussi un volontaire ici."


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