De Torlejo...

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[MJ] Grizzly
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

Ton interlocuteur te laisse parler et ne te réponds pas tout de suite, laissant volontairement planer le silence. Tu le vois se lever et s'éloigner de la bougie. Il murmure quelque chose à quelqu'un. Tu n'entends pas les paroles échangées mais ça te fait bizarre de savoir que vous n'étiez pas seuls dans la pièce. Tu entends un bruit de porte et quelques instants plus tard, l'homme se rassied sur son fauteuil. Il se racle tranquillement la gorge, te faisant mijoter comme une bonne viande. Puis, il t'explique:

"Mes gars m'ont raconté que ton singe, ce Wabou comme tu l'appelles, a fui quand ils t'ont emmené. Ils me l'ont pas dit, mais il me semble en te voyant qu'ils t'ont malmené. Ce n'était pas du tout mon intention et je m'en excuses. Eux, ils s'en repentent déjà, crois moi..."

Tu as beau être jeune, mais ce qu'il vient de te dire ne te laisse pas sans effet. En clair, l'homme que tu as en face de toi ne te veux pas forcément du mal, mais il est sérieux.

"Quant à ton instrument de musique - que je trouve peu commun, j'aimerai d'ailleurs que tu me fasses un jour l'honneur d'en jouer pour moi- tu ne le distingues peut-être pas à cause de la pénombre, mais il est à tes pieds, ainsi que toutes tes affaires, y compris ton bâton. J'espère que tu ne les as pas arrosé de vomi...". Il part alors sur un petit rire froid. Tu entends alors à nouveau une porte s'ouvrir -ou se fermer.

"A propos, jeune Zayan..."
Ton interlocuteur claque des doigts et une silhouette massive s'approche de toi et qui pose sur le divan où tu es un plateau empli de mets les plus chers. Cailles farcies, morceaux de saumons de choix, œufs d'esturgeon, vin à la couleur rubis dans lequel la bougie se reflète, ne sont qu'un exemple... Le serveur se retire.

"Tu dois te remettre sur pieds. C'est pas bon, d'être malade, à ton âge. Manges, je t'en prie."

Il arrête de parler et t'observe quelques instants. Il reprend:

"Je suis Matéo del Gomo. Et dans quelques jours, je serai le nouveau seigneur de cette ville. "
Pas question d'échapper au Grizzly; il vous attrapera, vous jettera à terre, et vous dévorera. Bien sûr, vous pouvez toujours grimper à un arbre. Auquel cas, vous bénéficierez d'une belle vue avant que l'ours ne déracine l'arbre et vous avale.

Un problème avec ton MJ, petite créature? Viens en parler, mais je ne suis pas un nounours.
La loi du Grizzly:
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- Je n'ai aucun état d'âme. Si le PJ fait de mauvais choix, je n'aurai aucun remord à le faire mourir. Libre à lui de faire un nouveau PJ.
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Zayan
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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

Après ma courte diatribe je reprends mon souffle en fixant mon interlocuteur. Je ne distingue toujours pas son visage et lui ne semble pas perturbé le moins du monde.
Le silence devient pesant et je m'apprête à me lever vivement quand il se lève soudain pour aller vers le fond de la pièce. J'entends sa voix et celle d'un autre. On n'étaient pas seuls...
J'entends pas ce qu'ils se disent.
J'crois bien que j'ai peu de chances de m'échapper. Rapidement je jette un coup d'oeil tout autour, au cas où. Chaque fois que j'ai eu une embrouille, j'm'en suis tiré parce que je me ménageais des portes de sortie. Mon don pour les acrobaties en tout genre m'a sauvé de nombreuses fois, mais le souci là, c'est que je ne sais pas si je suis à l'étage, ou au rez-de-chaussé... La pièce étant plongée dans la pénombre, c'est que si fenêtres il y a, elles sont fermées. A moins que... A moins qu'on soit dans une cave... Beuark... J'ai horreur des caves. Y'a pas d'air, j'peux pas respirer. J'ai besoin de me sentir libre de voir le ciel. Sentir le vent sur ma peau. J'crois bien que les apothicaires appelles ça la "colostrofobie".
Bref, je fais mieux d'attendre je pense.

L'homme reviens. Il est pas très très grand... Pourtant un norse c'est plutôt géant comme gars !
Il se rassois dans son fauteuil. 'Commence à me chauffer celui là. Je rouvre la bouche au moment même où il se racle la gorge. Enfin il lâche :


"Mes gars m'ont raconté que ton singe, ce Wabou comme tu l'appelles, a fui quand ils t'ont emmené. Ils me l'ont pas dit, mais il me semble en te voyant qu'ils t'ont malmené. Ce n'était pas du tout mon intention et je m'en excuses. Eux, ils s'en repentent déjà, crois moi..."

Le ton de l'homme est calme et assuré mais il ne laisse transparaître aucune émotions. J'ai grandis dans les rues les plus mal-fâmée de la ville. Je connais ses lois. Je sais qui les fréquente. Et je sais qu'un homme avec cette sorte de tranquillité glaciale est soit un excellent comédien, soit quelqu'un de dangereux. Si j'en juge par les gens qu'il a sous ses ordres, comme les deux affreux qui sont venus me chercher, j'opterai pour la seconde solution... Sauf que si c'est pas Jörik, je suis sacrement dans la mouise.

Perdu dans mes réflexions j'entends à peine ce qu'il me dit ensuite.


"(...) J'espère que tu ne les as pas arrosé de vomi...".

Je baisse la tête pour voir à mes pieds ma percu' et mon bâton. Ainsi que ma petite bourse de cuir. J'essuie rapidement les quelques éclaboussures de mon repas de la veille.
La porte invisible s'ouvre et se ferme en même temps que le petit rire sans timbre de l'énigmatique personnage s'éteint dans sa gorge.
Je sais toujours pas où est Wabou, mais s'il a réussi à s'échapper, il doit être sauf. C'est un p'tit guignol, mais il est parfaitement capable de se débrouiller tout seul dans la ville.
Quand je me fais cette réflexion un homme plutôt costaud dépose à côté de moi un plateau rempli de tas de bouffe assez incroyable ! A vrai dire, j'avais jamais vu ça avant. Je sais pas ce que c'est mais ça a pas l'air mauvais du tout ! Y a même du vin ! J'ai jamais goûté du vin ! D'habitude avec Pedro et sa bande, on se débrouille pour se procurer un tonnelet de mauvaise bière qu'on picole dans un coin de rue tranquille pour ensuite partir se promener dans la ville en chantant plus ou moins juste...
Quelque chose au fond de moi me dis de faire gaffe, de rester sur mes gardes. Quand un truc est trop beau, ça cache quelque chose. En même temps je meure de faim. J'ai plus grand chose dans le ventre et devant la vue de tant de chose tellement alléchante je l'entends qui déclenche un concert de grondements discordants...
En fait j'hésite à peine le temps d'un battement de coeur. Y'a une loi dans la rue qui dis une chose : "Bouffe tant que c'est possible, parce que tu sais pas si qui te bouffera..." On est jamais sûr d'avoir à manger tout les jours...

Je me jette avec avidité sur le plateau de nourriture. J'entamme un peu tout en même temps. C'est chaud, sucré et salé à la fois... Je sens le jus tiède de graisse et de sang mêlé qui dégouline dans ma gorge, ravissant mes papille et réchauffant mon coeur autant que mon corps. C'est trop bon.
Enfin je prend le le godet de vin... J'avale une grande gorgée qui me rince le gosier avant de reprendre une plus petite lampée. Il est pas du tout acide, et le goût fruité reste longtemps sur mon palais.

Puis l'homme me dit :


"Je suis Matéo del Gomo. Et dans quelques jours, je serai le nouveau seigneur de cette ville. "

Je déglutis péniblement. Ce gars est pas Jörik. Bon ça je commençais certes à m'en douter un peu, mais là du coup c'est dit c'est clair.
Mais là du coup je suis dans la merde...
Soit celui qui me retient en ce moment est un rigolo qui se prend trop au sérieux. Dans ce cas j'ai pas intérêt à moisir ici...
Soit ce Matéo est vraiment sur le point de prendre la ville, et là ça va saigner parce que Jörik c'est un norse. Et que les norses ils ont d'jà du mal à pas bousiller leur propres hommes de mains, alors un rival...

Dans le doute, je bois encore une gorgée de vin, ce sera toujours ça de pris...
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 31 mai 2010, 12:29, modifié 1 fois.
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

Ton interlocuteur, Matéo, reste silencieux, te regardant t'empiffrer. Il t'observe calmement puis reprend. Tu sens une certaine impatience dans sa voix qui reste pourtant très calme.

"Je me suis peut-être trompé sur toi, jeune Zayan. Tu n'as pas l'air intéressé par la perspective de retrouver ta sœur... Tant pis . Je vais demander à mes hommes de te raccompagner."

Cependant, il ne bougeait pas, comme s'il te laissait une dernière chance de t'exprimer à ce sujet.
Pas question d'échapper au Grizzly; il vous attrapera, vous jettera à terre, et vous dévorera. Bien sûr, vous pouvez toujours grimper à un arbre. Auquel cas, vous bénéficierez d'une belle vue avant que l'ours ne déracine l'arbre et vous avale.

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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

A peine a t-il prononcé ces mots que ma peau d'ordinaire si foncée devient livide... Si ce type sais que je cherche ma soeur, c'est qu'il me connaît beaucoup mieux que je ne le pensais.
C'est la deuxième fois qu'il me parle d'elle. Trop abasourdis par tout ce qui m'arrive en ce moment je n'avais pas relevé la première fois. Mais là...

Ca fais si longtemps que je cherche. Que je me pose la question. Seul Pedro était au courant et vu sa tronche quand ils sont venu me chercher, ils ont très bien pu l'interroger un peu avant de venir.
Décidément je me méfie de ce Matéo. Le fait que j'ai jamais entendu parlé de lui avant y est pour beaucoup. Et cette façon d'alterner chaud et froid, amabilité et indifférence me fais penser qu'il mène bien sa barque, faut pas que j'le sous-estime. V'la qu'il me parle de ma jumelle. Il en sait trop. Et ça me plaît pas du tout.
Mais là j'ai comme une intuition qui m'dis de pas faire de vague si je veux m'en tirer. Son apparente gentillesse ne s'explique que s'il veut quelque chose de moi en échange.

Je me décide à répondre. J'ai la trouille, mais ma voix ne tremble pas quand je demande :


"Tu sais où elle est... Qu'est ce que tu veux de moi ? Je suis pas idiot, j'connais la rue et les gens comme toi. Elle est où ?"

En fait je crois que c'est l'adrénaline que je sens dans mes veines. Ca me chauffe le sang à l'idée que je vais enfin savoir. Enfin avoir des nouvelles de ma frangine.
Impatient de l'entendre en dire davantage, je lâche sans même m'en rendre compte.


"Alors dis moi !"

Plus rien n'a vraiment d'importance. Je me rends compte que je suis debout, les poings serrés et les genoux fléchis. C'est pas méchant, c'est un réflexe c'est tout. Je finis par me rasseoir en inspirant profondément pour ensuite laisser s'échapper l'air tout doucement de ma poitrine.
J'attends la réponse indifférent de ce qui peut ensuite se passer.
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 31 mai 2010, 17:56, modifié 1 fois.
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

L'homme ricane en te voyant t'énerver. Il ne bouge pas et attend que tu te rasseye pour répondre.

"Chaque chose en son temps, brave petit guerrier. Chaque chose en son temps."

Il fait durer le mystère quelques instants, le temps de siroter son verre en cristal.

"Comme tu l'as compris, si tu veux en savoir plus, tu vas devoir m'aider. Je suis las d'envoyer mes hommes trainer partout dans les bas-fonds pour trouver le repère de ce stupide norse de Jörik. Tu me trouves sa cachette et je te dis ce que je sais sur ta sœur. C'est aussi simple que ça."

Il claque alors des mains et, au même instant, les volets s'ouvrent. La lumière si soudaine te brûle les yeux et il te faut quelques instants pour t'acclimater à la clarté du jour. Après t'être frotté les yeux, tu redécouvres la pièce. Elle est richement décoré. A vrai dire, tu n'as jamais vu un tel assortiment de richesse. Commodes en or feuilleté, lustre en cristal, dorures aux murs, rosaces au plafond, enfin tout ça quoi. Mais ton attention se porte surtout sur ton interlocuteur.

C'est un homme d'une trentaine d'années de taille moyenne, brun aux yeux intelligents. Une barbichette bien taillée, ajoutée à ses yeux perçants, lui donne un air de prédateur. Il est vêtu d'un justaucorps noir, sombrement. Il te regarde avec un rictus sinistre et te tend la main:


"Marché conclu, petit?"
Pas question d'échapper au Grizzly; il vous attrapera, vous jettera à terre, et vous dévorera. Bien sûr, vous pouvez toujours grimper à un arbre. Auquel cas, vous bénéficierez d'une belle vue avant que l'ours ne déracine l'arbre et vous avale.

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- Je n'ai aucun état d'âme. Si le PJ fait de mauvais choix, je n'aurai aucun remord à le faire mourir. Libre à lui de faire un nouveau PJ.
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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

C'est marrant, mais d'un coup j'ai plus faim du tout.
Lui, il n'a plus vraiment l'air sympathique.
Etrangement le revirement de situation me laisse froid. Dés qu'il avait reparlé de ma soeur, j'avais déjà saisi. Son ricanement finit de me convaincre que j'ai affaire à un violent. Dans le fond je préfère ça. Au moins je suis fixé, et j'aimais pas trop le ton mielleux qu'il employait y a à peine un moment.

Je commence enfin à me ressaisir. Plusieurs solutions défilent dans ma tête alors que je reprend confiance. Ouaip, il me tient encore entre ses sales pattes, mais il a besoin de moi. La vérité c'est qu'il connaît très mal les quartiers mal-fâmés et que ses hommes sont des brutes dénuées de sens. Sachant ça, je suis plus précieux pour lui qu'il ne le laisse paraître.
Pedro doit pas être resté inactif pendant tout ce temps.
Soudain Matéo claque des mains. Les volets s'ouvrent d'un seul coup et la lumière éblouissante m'aveugle un court instant. Mes mains devant la figure, je cligne des yeux deux trois fois.
Enfin je recouvre la vue pour découvrir une pièce bourgeoise. Tout ici est luxe et fortune. Même chez mon ex-maîtresse, j'avais jamais vu ça. Quand tu pense qu'à l'époque ma vie ne valait pas même le lustre en cristal accroché au plafond. Ou si, peut-être d'ailleurs qu'elle m'aurait échangé contre...
Mais on en est plus là.
Et ce Matéo est nettement plus dangereux que la 'dmoiselle.
Je l'observe en cachant le dégoût que je ressens pour ces gens si imbus d'eux même. Rien que ça barbe de bouc en dit long sur la personne et le soin qu'il apporte à son apparence. Il me regarde avec une lueur mauvaise dans ses yeux pétillant de ruse et me tend la main.

"Marché conclu, petit?"

J'ai envie de lui cracher dessus mais je crois pas que c'est la bonne solution. A la place je fais un grand sourire.

"Si j'ai bien compris, tu veux que je trouve Jörik pour toi, pendant que toi et tes brutes vous restez bien planqué au chaud ? Alors déjà qu'est ce qui me prouve que tu sais vraiment quelque chose sur Malaïka ?"

Je fais une petite pause. J'ai pas trop l'habitude de parler autant, mais je reprend avant qu'il puisse parler.

"Ensuite, il se trouve qu'effectivement j'ai beaucoup de contacts dans le ghetto. Et là bas c'est toujours "cet idiot de norse" qui gère son monde. Malgré ce que tu peux penser il est loin d'être stupide et l'approcher c'est pas une partie de plaisir... Aucun des truands qui agissent en son nom ne sais où il vit..."

Je souffle un peu. J'ai du mal à trouver les mots pour signifier ce que je veux dire. Je sais que le réseau criminel de Jörik est constitué d'une multitude de petite bandes opérants individuellement et de façon autonome. C'est ce qui fait la flexibilité et l'efficacité de l'organisation. Chaque groupe est en fait une cellule indépendante et remplaçable faisant partie du tout. Et ça, s'il en ai besoin, ça prouve l'intelligence du crétin du nord...

"Donc tu as besoin de moi, j'ai besoin de toi. Toi tu sais ce que je te suis réellement utile. Moi par contre y a rien qui me prouve que tu peux vraiment m'aider à retrouver ma soeur. Bon d'accord rien t'empêche de me tuer et de faire bouffer mon cadavre par des porcs... Mais alors tu serai pas plus avancé et mine de rien si je disparaissais, ben les gens finiraient par se poser des questions... A l'heure actuelle, Jörik doit déjà être au courant. Bref, dans l'fond t'as pas forcément le choix. Je veux en savoir plus sur ma soeur..."

Un peu essoufflé je termine mon discours. J'ai la bouche sèche d'avoir trop parler, mais je suis assez fier et j'ai du mal à retenir un sourire.
Une enfance passée dans les quartiers pauvres ça m'aura au moins permis d'avoir un minimum de répondant. J'pars pas dans la vie sans bagages et la débrouille ça me connaît. En tout cas je sais que je pourrai compter sur Pedro.
A mon tour je lui tend la main.

Alors, marché conclu Monsaigneur ?

J'avais dit le dernier mot avec ironie...


Edit :
Pff t'inquiète même pas peur...
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 01 juin 2010, 12:03, modifié 4 fois.
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

Tu peux lire la rage dans les yeux de ton interlocuteur. Manifestement, il n'aime pas qu'on lui parle comme ça et ce ne doit pas arriver souvent. Il ne te réponds et se contente de cracher par terre. Le gentleman qui te faisait face n'existe plus, il a fait place à un homme nerveux empli de colère. Le masque est tombé. Il s'avance vers toi et te prends par l'oreille, sans que tu ne puisse rien faire. Il te tire par le cartilage et la douleur te plie en deux. Il te traine hors de la pièce à grand pas. Tu ne peux que suivre, il tient ton oreille en main...

Tu arrives alors sur une terrasse d'un magnifique jardin arboré et harmonieux. Tu te rends compte que les brutes t'ont emmené loin en dehors de la ville. Arboré et harmonieux en temps normal, car là, des centaines de tentes parsèment le jardin. Matéo del Gomo te lâche et tu distingues alors des centaines d'hommes en armes fourmillait dans l'immense parc. Tu vois bien que ce ne sont pas de simples truands, comme les hommes de Jörik. Ceux-là sont d'une autre trempe, taillés pour la guerre.

L'homme te répond enfin:


"D'un claquement de doigt, je peux détruire ta cité. Mes hommes n'attendent que ça, et ils me coutent cher, ces mercenaires. En passant par toi, j'espérais ne pas avoir besoin de raser la ville. Mais tu veux faire la forte tête? Ta sœur mourra et tu n'auras plus rien..."

Tu sens qu'il dit ça presque à contrecœur, comme s'il n'avait pas envie que cela arrive.

"Mais celui qui veux traiter avec moi doit se plier à mes conditions. Tu dois me croire sur parole, quand je parles de ta jumelle. Et si ça te plais pas, et tu ne veux pas travailler pour moi, je ne pourrai pas malheureusement pas te faire quitter les lieux. Je ne veux pas que l'idiot de norse connaisse mes plans. Décides, mais vite. Tu me fais perdre patience, petit. "
Pas question d'échapper au Grizzly; il vous attrapera, vous jettera à terre, et vous dévorera. Bien sûr, vous pouvez toujours grimper à un arbre. Auquel cas, vous bénéficierez d'une belle vue avant que l'ours ne déracine l'arbre et vous avale.

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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

J'ai eu un moment de plaisir assez intense quand j'ai terminé mon argumentation. J'ai vite déchanté quand ses yeux m'ont transpercer d'un regard si noir de colère qu'il aurait éteint la plus lumineuse des chandelle...
Manifestement mes paroles ont été plus que trop efficaces.

J'ai à peine le temps de me jeter en arrière qu'il m'a déjà saisi l'oreille. Putain ça fait mal, j'essaye de mordre mais il me colle une baffe.
Sans me laisser de répit il me traîne par terre jusqu'en dehors de la riche pièce. Enfin il me lâche à ses pieds et je roule sur moi même pour éviter les bleus.
Accroupis et tout en me frottant l'oreille, je suis abasourdit. Devant moi, dans un immense jardin rempli d'arbres et de fleurs, y a rien de moins qu'une armée...

Je crois que je saisis un truc, là. Même Jörik fait pas le poids. J'pense pas qu'il ai la moitié des moyens de cet homme qu'est là à côté de moi. En fait je me dis qu'on est tous dans la merde...

Enfin il se décide à me répondre et mon coeur fait un bon quand il insinue que la vie de ma soeur est entre ses mains...
Il a dû voir mon sursaut car il reprend un peu plus calmement pour terminer.

Par contre il se doute pas qu'en menaçant ma Malaïka, il touche une corde très sensible. Ma jumelle, c'est tout ce qui me reste de ma famille. Et puis c'est mon reflet, c'est comme si c'était une partie de moi qu'on m'avais arraché sans que la blessure puisse cicatriser.
Si jamais il touche ma p'tite Laïla, je le tue. Je trouverai un moyen. Je le tuerai.

Malgré la peur et mon palpitant qui tambourine dans ma poitrine, je le regarde méchamment, vraiment. Je crois en fait que c'est la première personne qui suscite autant de haine en moi... Plus encore que le marchand d'esclave qui nous avait amené ici. J'était trop jeune pour éprouver ce que je ressens à cet instant.

Mais je suis pas un débile. Je sais que j'ai pas le choix. Je suis déjà résigné et même décider. Ma soeur est plus que tout pour moi. Pour elle je serai capable du meilleur comme du pire...


"Je ferai ce que tu veux. Mais je veux voir ma soeur. Il faut que je la vois je peux pas avoir de doutes. Je peux pas..."

J'ai mal dans la gorge quand je dis ça. Je sens des larmes qui commencent à mouiller mes yeux noirs mais je les essuie d'un geste rageur.

C'est plus fort que moi. Ca fait tellement de temps que je la cherche. Malaïka... Je dois savoir. J'ai mal de la savoir si proche et je veux la serrer dans mes bras. Ma Laïla...


"Matéo... Il faut que je sache..."
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 01 juin 2010, 22:13, modifié 1 fois.
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Re: De Torlejo...

Message par [MJ] Grizzly »

L'homme te regarde et semble se radoucir. Pendant quelques instants, il avait oublié qu'il avait affaire à un enfant et il t'avait traité en adulte.

"Je ne suis pas sans coeur, petit. Si je l'avais sous la main, tu serai déjà avec elle." Il se tait quelques instants, comme si ça l'ennuyait d'avouer qu'il ne pouvait pas tout diriger.

"Je sais seulement où elle est et crois-moi, il faut faire vite. Alors plus vite tu m'aideras à mettre la main sur ce Jörik, plus vite tu la retrouveras."

Matéo t'observe quelques instants. Il claque des doigts et un valet arrive. Il porte une bourse sur un plateau d'argent. Ton interlocuteur la prend, la soupèse d'un air satisfait et te la lance. Tu la réceptionnes.

"Voici pour les faux frais, petit. Fais en ce que tu veux. Mais dans vingt-quatre heures, j'enverrai des hommes te chercher au même endroit que ce matin. Tâche d'avoir des réponses."

Il prend congé de toi et tu restes quelques instants seul. Tu en profites pour compter tes pièces. Il t'a offert 50 pistoles! Le temps de réunir tes deux bourses en une plus conséquente et deux hommes te rejoignent. Ils sont habillés en guenilles mais tu remarques les armures sous leurs frusques. Ce sont tous sauf des malandrins. Ils t'apprennent qu'ils sont chargés de t'escorter jusqu'à Torlejo.
Sans demander ton avis, ils te bandent les yeux.


Le soleil se couche quand les hommes qui t'escortent te font descendre de chariot. Ils t'enlèvent ton bandeau et la lumière t'éblouit quelques instants. Tu ne pensais pas être si heureux de voir ce cloaque qu'est ta cité. Avant que tu ne puisses dire quoi que ce soit à tes accompagnateurs, tu entends un cri familier et un éclair doré bondit d'un toit pour venir se blottir contre ton épaule. Wabou! Tu fêtes son retour comme il se doit mais quelques instants plus tard, tu entends une voix elle aussi familière...

"Vous avez fait quoi à notre pote?"

Tu as à peine le temps de relever la tête et tu reconnais Pedro, debout en haut d'un toit, un caillou à la main Il a la voix plein de rage. Tu le connais, c'est le moment où il est le plus dangereux. Il siffle entre ses deux doigts et au même instant, des dizaines d'enfants en colère, armés de bâtons, de fronde et d'autres armes déboulent des deux extrémités de la petite rue dans laquelle tu es. Les hommes de Matéo tirent leurs épées. Ils vendront chèrement leur vie...
Pas question d'échapper au Grizzly; il vous attrapera, vous jettera à terre, et vous dévorera. Bien sûr, vous pouvez toujours grimper à un arbre. Auquel cas, vous bénéficierez d'une belle vue avant que l'ours ne déracine l'arbre et vous avale.

Un problème avec ton MJ, petite créature? Viens en parler, mais je ne suis pas un nounours.
La loi du Grizzly:
- Je m'engage à pondre au moins 3 posts par semaine par scénarios en cours.
- Je veux au moins 7 lignes à chaque post. C'est le minimum syndical.
- Je ne veux pas qu'on écrive pour ne rien dire. Souvenez-vous que la qualité prime sur la quantité.
- Je n'ai aucun état d'âme. Si le PJ fait de mauvais choix, je n'aurai aucun remord à le faire mourir. Libre à lui de faire un nouveau PJ.
- Je sanctionnerais toute rébellion.
- Je me donne le droit d'éditer ma loi quand je veux, au détriment de certains mais à mon grand contentement.

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Zayan
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Re: De Torlejo...

Message par Zayan »

"Pedro ! Hey mec attends !"

Je crie. Il est temps car une fois lâchés sur leurs proies, la bande des mini-bandits est comme une meute de chiens sauvages. Sur leur territoire, il faudrait au moins un siège en règle et un nettoyage méticuleux de chaque toit, chaque cave, chaque coin de rue.
Et je les connais. Ils aiment ça. Le goût du sang, le plaisir de la traque. Ce sont des chasseurs et des tueurs en puissance. Ils ont beau être petits, c'est aussi leur force...


"Pedro laisse les partir."

Je suis autoritaire. Moi j'aime pas la castagne, et j'ai rarement participé à leur "coups". Mais ils me respectent. Et puis on a tous grandit ensemble ici. Dans le fond c'est ma famille.

"Les gars, c'est important faut que je vous parle."

Finalement les gamins consentent avec réticence à baisser leurs armes. Pourtant les regards que les deux guerriers sentent posés sur eux sont aussi durs et froids que les leurs... Les môme suivent leur retraite avec une attention oppressante.
Je sais qu'un seul geste un peu brusque causerait un massacre en règle. J'essaye de le faire comprendre aux deux hommes d'un regard qui ne se veut pas agressif.

Quand enfin les hommes en arme disparaissent, Pedro ordonne :


"Suivez les jusqu'à la sortie du quartier. Vous les touchez pas mais faites en sorte qu'ils sachent que vous êtes là."

Puis il se tourne vers moi.

"Toi j'espère que t'as une bonne raison de protéger tes tortionnaires..."

Alala. J'le reconnais bien là. Je m'approche de lui en souriant et je lui passe un bras autour du cou. Putain ouais je suis bien content de le retrouver ! J'éclate de rire quand la tension se retombe enfin. C'est les nerfs qui lâchent. Puis je reprends mon sérieux. Wabou me mordille les doigts et je le caresse distraitement.

"Pedro ma soeur est là, quelque part."

Je lui assène la nouvelle comme ça. Je sais que je peux avoir confiance en lui. C'est le seul qui savait. Si la vie de Malaïka est en jeu il comprendra c'est sûr.

Je lui fait le récit de tout ce qui s'est passé sans rien omettre. Ni l'armée privée de Matéo, ni la richesse de ce dernier, ni sa détermination.


"... bref, faut trouver la planque du Norse. Et faut le faire vite."

Pedro me regarde un moment. Enfin il acquiesce.
Wabou est perché sur ma tête. Je lui gratouille les épaules avec un sourire. Il m'a manqué lui aussi.
Modifié en dernier par [MJ] Grizzly le 02 juin 2010, 12:34, modifié 1 fois.
Raison : +1. Total: 28 XPs.
Un musicien, s'il est messager, est comme un enfant qui n'aurait pas été trop abimé par les mains de l'homme. C'est pour cela que la musique a bien plus de poids pour moi que toute autre chose.
Profil : FOR 8 /END 8 /HAB 10 /CHAR 10/INT 9 /INI 10 /ATT 10 /PAR 8 /PV 40/40


Compétences :
• Bas Fond niveau 1
• Acrobatie niveau 1
• Musique niveau 1
• Langue étrangère (Estalien) niveau 1

Bourse: 50 Pistoles || Autres : 20 jeton event Nowel

Inventaire:

Bâton de Marche (et d'acrobatie) (Bambou)
Djembé
Pantalon noir de soie épaisse
Petit singe doré

Expérience :

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