[Hereweald]

Le vaste pays désertique qu'est l'Arabie se trouve de l'autre côté de la mer en face de la Tilée et de l'Estahe. Il y a plusieurs cités habitées, certaines sur la côte et d'autres à l'intérieur des terres, ainsi que bien des ruines désertes remontant aux légendaires Guerres de la Mort. Les pirates d’Arabie sont des pilleurs invétérés, dont on peut parfois apercevoir les navires aux voiles sombres dans les ports d’Estalie ou de Tilée.

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[MJ] The Puppet Master
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[Hereweald]

Message par [MJ] The Puppet Master »

Il y a quatre ans, dans un petit temple de Shallya, quelque part au milieu de l'Empire.
Cellule de la mère supérieure.


On frappe à la porte. La vieille femme interrompt sa prière du soir et autorise à ce qu'on entre. Un adolescent, à peine plus qu'un enfant et encore loin d'être un homme, s'introduit timidement dans la pièce. Les mains jointes sur ses cuisses et la tête basse, il avance à petits pas puis s'arrête au milieu de la cellule. Un court instant la mère supérieure l'observe avant de rompre le silence de sa voix éraillée :

- Je suis au courant de ce qui s'est produit lors de votre voyage et tu n'es pas sans ignorer que ce genre de comportement est à la limite des préceptes prônés par notre déesse tutélaire, n'est-ce pas ? Heureusement pour toi, tu n'as pas encore été ordonné et reste un laïc pour lequel les enseignements de notre temple n'ont rien d'obligatoire. Néanmoins, je sais que tu te destines à servir Shallya et cela t'assujettit moralement à te comporter comme le ferait tout bon shalléen...
- Mais, je...
- Silence ! Je ne veux surtout pas connaître les raisons qui t'ont poussées à agir de la sorte. Tu les juges sans aucun doute justes voire justifiées mais quelles qu'elles soient, elles ne le sont pas aux yeux de la déesse ! Je te demande donc de chasser de ton esprit ce genre de pensées inappropriées pour un futur prêtre de Shallya et surtout de ne jamais, jamais réitérer ton geste. Jamais !

La vieille femme soupire et congédie l'adolescent sans lui avoir laissé l'occasion d'assurer sa défense.

- Maintenant, laisse-moi. Je dois prier pour toi. Je te conseille d'en faire autant et d'implorer le pardon de ta déesse.

___________________

Deux ans plus tard à Altdorf, temple de Shallya.
Cellule de la grande prêtresse Anja Gustavson.


- Comprenez, mère supérieure que si l'on vient à ébruiter le comportement de votre « protégé », la crédibilité de nos préceptes s'en trouvera ébranlée et des idées dissidentes pourraient germer parmi d'autres prêtres voire même chez certaines prêtresses.
- Je comprends mais le garçon est encore jeune, il faut lui laisser le temps de trouver la voie tracée pour lui pour Shallya. Et puis, il n'enfreint aucune de nos saintes lois en s'entrainant au maniement des armes. N'avez-vous pas confiance en le jugement de notre Sainte Mère de Miséricorde ?
- Shallya a bien assez à s'occuper des malheureux, des déshérités, des malades et des mourants ! C'est à nous, son clergé, de régler ce « problème » avant que la situation ne dégénère. Ce n'est plus un laïc désormais et il doit choisir : soit il cesse immédiatement ses déviances et pourra poursuivre au sein de notre temple, soit il reste sur cette voie et il devra tôt ou tard quitter notre ordre. Les rumeurs sur cette histoire commencent à trouver de plus en plus d'oreilles pour les écouter, c'est intolérable ! Nos propres prêtresses s'inquiètent d'avoir à cotoyer cet « énergumène » et je les comprends.
- Je vois...
- Je ne tolèrerai pas d'entendre à nouveau parler de lui ! Vous en seriez tenue pour responsable, ne l'oubliez pas, mère supérieure. Vous devez mettre un terme à cette mascarade.
- Bien, grande prêtresse.


___________________

Quelques mois plus tard, à Altdorf, temple de Shallya.
Cellule de la grande prêtresse Anja Gustavson.


- Vous avez désobéi, mère supérieure. Pire, vous l'avez même encouragé ! Nous nous occuperons de votre cas plus tard mais ça n'en restera pas là !
- Vous me menacez, grande prêtresse ? Est-ce bien moral d'agir ainsi ?
- Ne me provoquez pas, mère supérieure vous le regretteriez amèrement... Je dois partir pour Couronne mais à mon retour, nous aurons de nouveau une petite conversation vous et moi.
- Comme il vous plaira, grande prêtresse, comme il vous plaira...


___________________

Quelques jours plus tard à Couronne...
Temple de Shallya, Grande salle.


Autour d'une grande table se tiennent toutes les grandes prêtresses de l'ordre de Shallya. Le visage de Anja Gustavson est fermé, arborant inquiétude et impatiente. La Très Sainte Matriarche entre accompagnée par quelques murmures soulagés.

- Mes soeurs, l'heure est grave, commence-t-elle sans tarder. Il s'est récemment produit un événement qui remet en cause toutes nos convictions et qui risque d'ébranler notre ordre jusqu'à, peut-être, le mettre en péril.

Les murmures reprennent emplis d'incompréhension autant que d'inquiétude.

Circonspecte, les bras croisés et enfoncée dans le large siège qu'elle occupe immédiatement à droite de la Très Sainte Matriarche Lisegund, Anja Gustavson observe dans les yeux de ses consœurs une appréhension et une peur grandissante.


- Silence, mes soeurs ! Silence ! L'instant est grave. Rapidement, les murmures cessent. Bien. Je n'ai pas été directement témoin de ce que je m'apprête à vous révéler mais je le tiens de source sûre. Il y a quelques semaines, une prêtresse qui voyageait au coeur de l'Empire a rencontré un jeune homme vêtu tel un aventurier et arborant une large épée au côté. Cet individu s'est présenté à elle en se prétendant prêtre itinérant de Shallya... Les murmures laissent la place à la réprobation. S'il vous plait, s'il vous plait. Laissez-moi terminer. Cette jeune prêtresse a d'abord, évidemment, remis en question cet état de fait expliquant à cet impudent que nos saintes coutumes ne permettent pas de porter une arme et encore moins d'en faire usage. Ce à quoi il lui a été répondu qu'il n'ignorait pas les préceptes de Shallya car avait reçu tous les enseignements de l'ordre ! Cet hurluberlu est même allait jusqu'à réciter nos prières pour prouver ses dires...Lisegrund soupire face à l'impensable vérité qu'elle s'apprête à asséner à ses consœurs. J'ai mandé qu'une enquête soit effectuée et les faits sont avérés : il existe donc, sur les routes impériales, un prêtre de Shallya qui bafoue nos lois !

Les derniers mots de la Très Sainte Matriarche se perdent dans les exclamations outrées, les éclats de voix réprobateurs et les pleurs des grandes prêtresses qui ne pouvent supporter ce qu'elles viennent d'entendre. Anja Gustavson reste figée dans sa position mais son esprit s'enflamme face à l'incroyable révélation. Elle se lève lentement et les bras tendus vers l'assemblée réclame d'être écoutée.

- Mes très chères sœurs, l'heure est grave mais je vous somme de reprendre vos esprits et de ne point vous laisser aller à la désespérance. Ce novice, même s'il a choisi d'utiliser une arme, n'a pas réellement enfreint les commandements de Shallya car, à ma connaissance, il s'est toujours « abstenu de tuer », pour l'instant, et c'est pour cette raison qu'on ne le chassera pas de l'ordre. De nouveaux murmures parcoururent les rangs des grandes prêtresses. Néanmoins ! Néanmoins, il faut nous assurer que cela ne donnera pas d'idées à d'autres. Je propose de l'envoyer prêcher loin d'ici et de le garder sous surveillance pendant quelques temps.
- L'exil en quelque sorte ? Ingénieux, prêtresse Gustavson, intervient la Lisegrund. J'approuve et vous laisse faire le nécessaire pour que nul n'entende plus jamais parler de lui.
- Merci, Très Sainte Matriarche. Je rentre à Altdorf immédiatement afin de régler cette affaire rapidement.

La grande prêtresse Anja Gustavson s'incline puis, sans autre cérémonie quitte l'assemblée.
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Hereweald
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Re: [Hereweald] Le chairmarché d'Al-haikk

Message par Hereweald »

Encore quelques Jours plus tard, à Couronne
Temple de Shallya, couloir menant à la Grande Salle


Hereweald était debout et tentait tant bien que mal de cacher sa nervosité. Il s'était douté qu'il allait avoir des ennuis avec ses obsessions, mais pas au point d'être convoqué jusqu'à Couronne! Ajustant ses habits et son épée pour la millième fois, il écouta le réquisitoire prononcé non loin de là.

Et enfin il fut terminé et on allat le chercher. On lui avait clairement expliqué la raison pour laquelle il été ici la veille. L'ordre lui avait laissé le temps de se préparer à répondre aux accusations avec un temps de réflexion et préparation suffisant, bien plus que tout ordre religieux serait prêt à donner dans une telle situation. Entrant dans la salle, il fut conduit devant la Très Sainte Matriarche et donné l'occassion de s'expliquer.
Pendant quelques secondes la nervosité lui coupa la parôle - après tout, il n'était qu'un jeune initié de 17 ans devant la plus haute réprésentante de Shallya!
Mais au final il réussi à maîtriser ses émotions et il commença à prendre la parole.


"Tout d'abord je voudrait qu'une chose sois clair : si la Mère supérieure de mon Temple ne m'a pas réussie à me faire abandonner la voie sur laquelle je me trouve, c'est que je ne peux en bonne conscience dévier de celle-ci."

Ainsi lancé la premiere nervosité disparu comme de la neige sous le soleil d'Arabie et il continua.

"La foi en Shallya est forte en moi, et ses préceptes résonnent jusque dans mon âme. La simple pensée de tuer quelqu'un me rend malade. Si je le pouvait je ne toucherais pas une arme de toute ma vie."

Profession quelque peu contradictoire avec l'épée à sa taille - et d'après les murmurs il n'était pas le seul à s'en rendre compte.

"Cependant je ne peut pas. Je me refuse d'être un observateur impuissant alors qu'ils y a des personnes qui ont besoin d'aide. Si possible je souhaiterais pouvoir le faire sans jamais avoir recours à la violence et si cette dernière devient nécessaire je préférerai le faire avec un baton plutôt qu'une vraie arme. Cependant, une arme permet d'éviter toute violence par intimidation - et il y a des êtres que ni les paroles ni un simple baton empêcheront de nuire à des innocents, à commencer par les hordes de mort-vivants que les courageux serviteurs de Morr combattent sans relache. Je me refuse donc de mettre de côté mon épée. Je sais à quel point l'idée d'un Prêtre Guerrier est hérétique aux yeux de notre ordre, mais je ne peut en bonne état de conscience prétendre aider ceux dans le besoins comme Shallya nous l'ordonne si je ferme les yeux sur autant de morts et souffrances que je peut empêcher."

Après ce long monologue il inspira un grand coup, puis, l'expression inflexible et solennelle il finit sa défense.

"Je suis prêt à accepter la sentence que vous sentez comme approprié, mais ma croyance et ma foi ne fléchiront point et j'endosse à moi seul la responsabilité de mes actes."

Puis il resta là, sans le moindre mouvement, attendant le jugement.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 06 juil. 2013, 15:05, modifié 1 fois.
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Re: [Hereweald] Le chairmarché d'Al-haikk

Message par [MJ] The Puppet Master »

Il serait exilé et envoyé en prêche dans les terres d'Arabie !
Voilà ce qu'avait décidé le conclave réuni à la hâte par Anja Gustavson et la Très Sainte Matriarche Lisegrund.

Hereweald trouvait la sentence injuste et disproportionnée et même s'il comprenait que son comportement ne correspondait pas aux enseignements de l'ordre, il n'acceptait pas que sa plaidoirie n'ait pas été entendue. Il avait pourtant clairement exposé ses motivations et son attachement à l'ordre shalléen mais les oreilles des mères supérieures chargées de statuer sur son sort étaient restées sourdes. A n'en point douter, leur décision était déjà prise avant même qu'elles n'aient écouté le jeune homme. Cette mascarade n'avait pour autre but que de signifier à Hereweald son exil et non pas de lui permettre de s'expliquer comme il l'avait naïvement espéré. Hereweald avait attendu que les prêtresses l'interrogent, le mettent à l'épreuve, argumentent et tentent de le raisonner mais il n'en avait rien été. La Très Sainte Matriarche Lisegrund l'avait simplement congédié en annonçant qu'une décision allait être prise ce qui avait profondément frustré le jeune initié. Il avait bien tenté de protester mais avait vite compris que c'était peine perdue. Elle ne voulait plus rien entendre et en avait visiblement assez de toute cette histoire. Une seule chose comptait pour elle : un dénouement rapide.

On l'avait menacé d'excommunication pour qu'il prenne bien conscience de la déviance de sa conduite. Sans doute, le haut clergé de l'ordre escomptait-il lui faire reprendre le "bon" chemin en jouant de la sorte sur son attachement à Shallya. Quoi qu'il en soit, il avait échappé à cette condamnation.
Le fait qu'il n'ait encore jamais ôté la vie avait sans aucun doute joué en ce sens, mais c'était surtout Anja Gustavson qui avait usé de toute son influence pour qu'il soit exilé et non excommunié. La grande prêtresse aurait perdu la face et tout son crédit, peut-être même son rang, si le conclave avait excommunié un de ses prêtres itinérants. Elle aurait été tenue pour responsable et aurait eu à répondre de son manque de vigilance quant à l'administration du clergé impérial. Ainsi, en sauvant Hereweald, elle s'était offert un sursis et l'opportunité de montrer que le jeune homme n'était qu'une brebis égarée.

L'affaire avait ensuite été rapidement menée et sans qu'il puisse en être autrement, Hereweald fut exilé en Arabie. On l'avait mis sur un bateau avec son baluchon en espérant ne plus jamais le revoir.
Le jeune homme avait débarqué, au terme d'une traversée éprouvante, à Al-haikk où il fut accueillit par quelques missionnaires de Shallya. Ces femmes et hommes avaient choisi de venir porter les valeurs et préceptes de Shallya dans cette cité loin, très loin de l'Empire, évoquant que tous les enfants du monde méritaient le secours de la déesse.
En fait, il s'agissait plus ou moins d'une bande d'illuminés ayant fui l'Empire pour diverses raisons que chacun se gardait bien de ne jamais dévoiler.

Quatre mois.
Quatre mois maintenant qu'Hereweald supportait la chaleur torride du désert uniquement tempérée par les embruns lorsque le vent marin choisissait de souffler sur la cité.
Quatre mois à côtoyer des gens dont il ne parlait pas la langue.
Quatre mois d'un ennui mortel pour un jeune homme qui se voulait prêtre itinérant. En effet, le climat de la région ne se prêtait guère à l'errance. Jamais, Hereweald ne pourrait arpenter les sentiers dans le désert comme il aurait pu le faire dans l'Empire. Pourtant, il avait décidé de prendre cette punition comme une opportunité inespérée de servir sa déesse comme aucun shalléen avant lui.

Tu peux me décrire rapidement ton installation, tes impressions, tes sentiments/ressentiments, etc. Ensuite, j'enchaîne avec le dur du scénario.
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Re: [Hereweald] Le chairmarché d'Al-haikk

Message par Hereweald »

L'Arabie fut un certain choc pour Hereweald, un pays étrange et inconnu, à la chaleur insupportable et aux moeurs étranges. Forcé de rejoindre d'autres pariah du culte de Shallya et incapable d'effectuer ses taches sacrées, Hereweald passa un mois entier renfermé sur lui-même à juste aider au fonctionnement de la mission. Mais le sort ne pouvait le pousser à rester aussi defaitiste indéfiniment, et après ce mois en ombre de lui même il décida de profiter au mieux de la situation, tout d'abord en commenceant à apprendre la langue et l'alphabet local, il était loin d'avoir accomplis sa tache et il avait encore du mal à comprendre les manuels de médecine qu'il y avait dans la bibliothèque de la mission, mais il progressait. Et si il était incapable de mener un discussion théologique, il était maintenant capable de certaines utilisations rudimentaire de la langue - comme acheter quelque chose au marché, ce qu'il laissait typiquement à ses confrères et consoeurs plus habituées à ces bazars.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 06 août 2013, 12:16, modifié 1 fois.
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Re: [Hereweald]

Message par [MJ] The Puppet Master »

Quatre mois en Arabie >>> compétence "langue étrangère : Arabien" en cours d'apprentissage. (8 jets de dés en INT)
1-INT : 4 (réussite)
2-INT : 19 (échec)
3-INT : 7 (réussite)
4-INT : 2 (réussite)
5-INT : 10 (échec)
6-INT : 5 (réussite)
7-INT : 8 (réussite)
8-INT : 11 (échec)

5/10 pour l'apprentissage de la compétence.
En cet après-midi brûlant, Hereweald était, comme à son habitude, dans la bibliothèque à essayer de déchiffrer les ouvrages de médecine arabienne lorsque le frère Enguerrand censé administrer la mission d'Al-haikk fit irruption totalement paniqué : une des jeunes sœurs de l'ordre était introuvable et tout indiquait qu'elle avait été enlevée. Elle s'était rendue, tôt le matin, dans un des souks au nord de la ville pour quérir des ingrédients nécessaires à quelques baumes et onguents bien utiles pour combattre les infections des plaies purulentes.

- Je ne sais que faire, Hereweald, Francesca et Esmilienne l'ont cherchée partout jusqu'à maintenant mais personne ne semble savoir ce qu'il est advenu de Dulline. Peut-être que vous saurait vous montrer plus persuasif avec les malandrins qui arpentent les ruelles du souk Al-amin...
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