[Lucy] Un coup de vent

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Les Zones Maritimes représentent l'ensemble des mers et océans du globe. Les mers peuvent être calmes et propices à milles découvertes, ou être traîtresses...

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[MJ] Bugman
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Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par [MJ] Bugman »

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Martin [MJ Assistant]


les jours suivants (9)

jet int malus 3 : 16 échec
jet hab malus 2 : 7 réussite

jour 2
jet int malus 3 : 1 critique ! Compte double
jet hab malus 1 : 4 réussite

Jour 3
jet int malus 1 : 14 échec
jet hab : 14 échec

jour 4
jet int malus 1 : 2 réussite
jet hab : 8 réussite

Jour 5
jet int : 5 réussite
jet hab : 17 échec

jour 6
jet int : 17 échec
jet hab : 14 échec

jour 7
jet int : 4 réussite
jet hab : 19 échec

jour 8
jet int : 4 réussite
jet hab : 18 échec

jour 9
jet int : 17 échec
jet hab : 2 réussite

Total jets int réussis : 6/5 réussis
Total jet hab pour le moment : 5/5 réussis.

Lucy peut désormais, plus ou moins, déchiffrer la magikane. Reste à apprendre à la parler, l'écrire et la lire.

Jet end au mal de mer : 2 réussite

Jet mag de la thaumaturge : 4, 14, 4, 13, 8, 13, 6, 17, 4
5 réussites sur 5.
Elle acquiert une compréhension du fonctionnement du bracelet

Durant quelques 10 jours, le capitaine et ses pilotes parvinrent à maintenir le navire au sein de l’œil de la tempête, jour et nuit, accordant à l'équipage une expérience extrêmement étrange, perturbante même, avec ce fléau qui se déchainait partout autour d'eux sauf dans les alentours du vaisseau, celui ci se trouvant dans une mer relativement calme. C'était tant mieux car les jours précédents avaient été éreintants pour l'équipage, à devoir lutter contre les éléments, de même que le navire, les marins ayant eu à abattre un mat pour empêcher l'esquif de sombrer corps et âmes, sans parler de l'état de la coque, sérieusement affaiblie, les blessés....
Bref, un répit extrêmement bienvenue. Non pas pour ces basses contingences matérielles exprimées précédemment ou quoique ce soit d'autre, mais pour la puissante et vénérable créature qui graciait ces sacs à viande de sa présence. Exact. Celle ci ne pouvait en effet travailler sérieusement sous la tempête n'est ce pas ? Non, pour user de l'ardoise correctement et étudier dans des conditions non pas correctes mais à tout le moins décentes - car oui, elle était consciente de ne pas pouvoir tout avoir et acceptait le fait de ne point bénéficier d'un palais au sol de marbre et décoré de statues d'or pour décorum - , le tout afin de enfin pouvoir progresser dans l'étude des arcanes, source de toute véritable puissance en ce bas monde, le commun des mortels, petits et insignifiants qu'ils étaient, ne pouvant en effet reconnaître la grâce et la puissance qu'était la puissance de la vampire et de ses arts.

Pour se faire respecter, celle ci ne pouvait pour l'instant que se contenter de briser des cranes à mains nues. Ce n'était pas suffisant. Elle voulait pouvoir briser des cranes par magie. Entre autres choses.

Et c'est à ce but qu'elle consacra une bonne partie de ces jours donc. Et par Elle même que ça n'était pas aisé ! Ces foutus symboles lui échappaient à chaque occasion ! Graver dans sa mémoire ceux ci était une chose, leur apparence et signification, mais pouvoir les retranscrire.... Elle avait envie de s'en arracher la tête et les cheveux par moment tellement la tâche lui semblait frustrante ! Combien de fois n'avait elle pas eu envie de jeter l'ardoise par dessus bord ? De briser en poudre ces fichues craies qui l'énervaient avec leur petit bruit strident lorsqu'il fallait les user sur le matériau ? Mais même ça elle ne pouvait le faire car il n'y avait qu'une seule ardoise. Elle avait été prévenue.
Et si par moment elle parvenait à tracer correctement les symboles sur l'ardoise, sans se tromper, ça n'était toujours pas assez pour la thaumaturge qui lui servait de professeure. Trop étiré. Pas assez large. Pas assez précis.... Jamais assez bon. A se demander si elle ne lui faisait pas refaire encore et encore sa graphie juste pour la frustrer ! Et puis c'était quoi ces excuses !? "Untel a explosé parce que sa graphie était mauvaise" ou "les lettres étaient mal écrites et il a perdu son âme"....

Mais finalement, le dernier jour avant de rentrer le navire dans cet enfer de vents et de vagues meurtrières, elle parvint à une calligraphie satisfaisante au point que la thaumaturge cesse de lui ordonner de recommencer encore et encore. Et.... Il y avait encore à apprendre !? L'élocution et la lecture ? Et c'était quoi ce machin là ? La "gramère" ? La grand mère peut être ?
Et pour cela ? Un livre. Un livre qui, lui expliquait la thaumaturge, l'aiderait à cela. Rempli de formulations savantes, toutes rédigées en magikane, Lucy aurait à lire celui ci et à exposer ce qu'elle avait saisie à chaque page. Un travail ardu, mais nécessaire pour que son subconscient s'imprègne clairement des mots rédigés, des idées et autres propres à cette langue académique.
Quelque chose de fastidieux et désagréable, mais dans quelques mois, la non morte serait alors capable d'user de la magikane pour apprendre et incanter. Puis elle finirait également par trouver les analogies au reikspeil qui se trouvaient dans ce langage artificiel également. Accélérant son apprentissage par la même occasion.

N'étant pas en reste, la thaumaturge avait également passé du temps, entre les passages à l'infirmerie de la vampire, à observer et étudier le bracelet de celle ci. L'étude de celui ci était longue et ardue. La personne ayant créée l'artefact n'avait pas fait les choses de la manière la plus simple, au contraire.... Un objet intriguant mais encore plus dangereux. Plus elle observait le bracelet autour du pied, plus il l'intriguait... Plus elle le désirait...
Si ça n'était sa propre discipline forgée au cours des années passées, elle aurait aisément succombé à la curiosité, au désir puis à la folie que l'objet semblait provoquer chez ceux le contemplant de trop près, trop longtemps...
Puis il y avait ce dont la vampire avait parlée. Le fait qu'il "disparaisse" et qu'on semble jouer avec.... C'était certainement une merveille arcanique... Et bénie par Slaanesh lui même ! Comment expliquer si magnifique construction que par le génie divin qui a du illuminer son créateur ?
Et cette œuvre était gâchée sur une vulgaire sangsue de Nagash.... Etait ce la jalousie exacerbée par le bijou qui parlait, ou bien son mépris naturel à l'égard de la non morte ? Sans doute un mélange savant des deux.... Néanmoins elle ne fit secret de ses découvertes à Lucy. Celle ci avait intérêt à se sentir honorée de disposer de pareil ouvrage....




Lorsque le capitaine prit la décision de retourner dans la tempête - après avoir, comme il se doit, organisé une prière collective à Manann pour obtenir sa grâce -, l'équipage reposé et le navire réparé autant que possible... Eh bien la situation dérapa rapidement. Balloté par les vents et courants plus que dirigé par le pilote, la coque de noix sur qui se tenait Lucy était battue sans cesse. Peut être même encore plus qu'auparavant. Mais au moins cette fois ci elle avait le cœur correctement accroché pour ne pas valdinguer aux quatre vents dans la cabine pour revenir à sa condition de sac de viande inutile. Non. Désormais elle était un sac de viande inutile qui s'emmerdait, ne pouvant lire qu'avec difficulté, étant donné que les nuages de la tempête obscurcissaient sans cesse le ciel, la différence entre le jour et la nuit étant minime dans la pénombre de la cabine. Et elle ne pouvait même pas faire la discussion avec la mage, celle ci étant trop occupée à faire "des choses" sur le pont la plupart du temps, de ce que Lucy se renseignait en feignant le moindre intérêt, juste pour passer le temps. Car elle n'avait que ça à faire, cette fichue procrastinatrice.
Il fallait croire que sa nouvelle condition l'avait complètement immunisée à ce genre de conneries qu'étaient la peur de mourir. Après tout, si le bateau coulait, elle ne risquait pas de mourir, elle. Parce que déjà elle était morte, et qu'ensuite elle savait nager et n'avait pas besoin de respirer.
Navrant qu'elle ne pousse néanmoins pas la réflexion un peu plus loin. La mer, comme le canal, était remplie de poissons et autres petites choses. Sauf que contrairement au canal où les pires des bestioles étaient le rat et les sangsues, ici, en haute mer, on était plutôt du genre à débusquer des léviathan, des requins et d'autres saloperies sur lesquelles il ne valait mieux pas tomber.

Et puis tient, puisqu'on en parlait, le capitaine savait il au moins vers où il faisait voile ? Après tout, on n'y voyait rien, le soleil comme les étoiles étaient aussi discrets que la foy que Lucy pouvait éprouver pour les dieux du vieux monde. Savait il où il allait ? Comment dans ce bazar ? Se dirigeait il complètement à la vue, au risque de les conduire au désastre ? Allait on finir coulés en mer ? Échoués sur une plage de Norsca ? Ou pire, dans les désolations du chaos, là où, disent les rumeurs, se trouvent des psychopathes chevauchant des chevaux mutés, carapatés d'armures faites des os de leurs victimes ? Piètres vacances que celles ci. Tient. Et si on organisait une mutinerie pour tuer le temps ?


Alors que les pensées de la non morte éructaient un non sens continu pour la garder de l'ennui, un "CHTUNK" se fit en entendre, résonnant dans tout le navire, qui propulsa également la non morte contre les parois de la cabine, le tout suivit par un grincement strident de bois qui se tend à la limite de sa capacité de résistance, qui grommelle, craque par moment.... Et en haut cette sonnerie qui lui avait valu une grosse engueulade de la part du capitaine il y avait de cela un moment, lorsqu'ils étaient encore au cœur de la tempête. Ah. Et ce bruit étrange dans le lointain. Comme... Quoi ? Des ossements frottés contre du fer ?

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Lucy Trend

Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par Lucy Trend »

Je n'aurais jamais cru qu'apprendre une langue magique était si difficile. Quand la sorcière m'avait alors initié j'avais juste pensé qu'il allait s'agir de juste apprendre un dialecte comme il en existe tant d'autre, quelque chose de simple. Mais au final c'était à s'en arracher la tête et la jeter sur les murs. Chose que j'ai bien faillit faire mais j'aurais été alors dans une position bien embarrassante. Ce genre de situation avait tendance à ne pas me déranger, sauf quand elles étaient du à la colère et de manière intentionnel. Toujours est-il que malgré la progression de mon travail... j'avais l'impression d'être seulement encore au début. C'était véritablement rageant, surtout qu'au stade où j'étais je ne pouvais encore rien faire de... « Magique » rien qui m'aurait motivé à aller encore plus loin. A la place j'avais seulement des terribles mises en gardes de mort et de destruction pour moi-même... à croire que la sorcière voulait que je ne puisse finir mes apprentissages en me faisant peur. Peu importe, je continuais, il le fallait.

En tout cas, je fus pour le moins très heureuse d'en savoir plus sur le Bracelet. Il s'agissait clairement d'une construction magique apparemment bénis par ce... Slaanesh. Etait-ce lui qui avait téléporté mon pied a lui ? Un dieu ? Je ne savais pas vraiment quoi penser du fait que... moi... une fille qui avait rejeté l'existence des dieux toute ma vie... avait désormais à ma cheville un objet insufflé du pouvoir d'un dieu. Un objet qui m'avait rendu mes sensations à mon pied, qui me permettait de ressentir de nouveau plaisir et douleur... et qui pouvait être téléporté par le pouvoir d'un dieu vers lui. Que penser de tout ça ? Honnêtement... est-ce que je devais maintenant croire que les prêtres dans leur temple à Marienburg était en effet les serviteurs d'une divinité ? Non, juste des idiots qui priaient des fantômes. Moi, j'avais la preuve de l'existence d'un véritable dieu. Les dieux impériaux n'avaient rien fait pour moi si ce n'est me tuer comme une malpropre alors que j'étais innocente de tout ce qu'on m'accusait. Jean prétendait que les vampires étaient supérieur, mais il m'a enfermé et ne m'a presque rien appris. Slaanesh ? Ses « prêtres » mon aidé, sa sorcière m'apprend enfin de quoi utiliser mon pouvoir et Slaanesh... m'as d'une certaine façon offert un de ses artefact pour me rendre mes sensations sur ma partie du corps fétiche. Mieux encore, grâce à cet objet, il semble que les gens finissent tôt ou tard par être attiré par mon pied... la sorcière pense que ce n'est pas une bonne chose et je n'ai pas tout à fait tout compris, mais pour moi... c'était... une très bonne nouvelle que j'avais hâte de mettre en application.

Mais restait-il un problème... comment communiquer avec lui, je veux dire, il ne pourrait pas me donner tout ceci gratuitement, il désirerait bien quelque chose en retour. Il ne pouvait pas faire ça juste par simple gentillesse ? Mais, comment savoir ce qu'il voulait et comment le prier ? Peut-être aurais-je dû apprendre la théologie de ce dieu finalement au prêt de la sorcière. Qu'importe... peut-être que je pouvais passer par le Bracelet ? Je le regardais tout en cherchant dans ma tête comment faire... est-ce que j'allais me mettre à prier mon pied ? Bordel non... je n'étais pas si conne... Cependant, le Bracelet ayant affecté la totalité de mon pied, c'était surement par là qu'il fallait passer. Le culte que j'avais rencontré parlé de plaisir et de souffrance... c'était peut-être un début pour satisfaire le dieu ? Plaisir ? Ou Souffrance ? Les deux pouvaient aller de concert ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir. Je vins prendre ma dague, prête à retirer les coutures pour ensuite... « Prier » ? Au moins ça allait être différent des prières ennuyeuses qu'il y avait dans les temples de Marienburg.

Mais je n'eus pas vraiment le temps de faire grand-chose... sans vraiment comprendre pourquoi je me retrouvais d'un coup en l'air, comme volant... avant de m'écraser contre le mur de bois de la cabine a pleine force. C'était une façon étrange d'être sortie de ses pensées... mais efficace. Cependant, je doute que ça soit prévu. D'un coup tout devenait... violent. Il y avait des bruits partout, de l'agitation. Le navire avait heurté quelque chose ? C'était la seule hypothèse valable. Un récif ? J'avais de nombreuses histoires en tête de naufrage et de nombreux morts noyés dans la cale alors que le navire coule. Mieux valait que je sorte d'ici tout de suite si je ne voulais pas être bloqué. Certes je ne pouvais pas être noyée et mourir mais... je n'avais pas envie de rester bloqué ici pour des décennies. Je sortie directement de ma cabine pour rejoindre le pont, rejoindre la sorcière et voir ce qu'il se passait.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Martin [MJ Assistant]


Contrairement aux jours où le navire s'était retrouvé dans une bulle de calme au milieu d'une tempête, signe indubitable de la bonté de Manann envers les marins, les coursives du bateau étaient plongées dans une agitation intense. On interrompait ainsi sa monotone tranquillité. Et pas par des offrandes bienvenues mais.... Un brouhaha bien loin des louanges auxquelles son rang et statut la destinait. Tssk. Prenant sur elle pour apostropher un marin parmi un groupe qui courait dans les coursives, celui ci ne sût profiter de la bonté que la déesse lui accordait, ne se contentant que de ralentir, un sceau à la main, pour lui signaler qu'il y avait un trou dans la coque.

Un trou. La belle affaire. Et ça justifiait qu'on ne la traite pas avec les honneurs dû à sa personne ? Avec la dévotion à sa grâce divine ? Un trou.... Il y en avaient qui, pour moins que ça, s'étaient faits trouer la carotide. Et ça n'avait pourtant jamais posé problème à quiconque puisque personne ne s'était plaint.

Et là, un simple trou dans la coque mettait tout ce petit monde dans pareil état ? Bande de petits poulets affolés. Ils avaient intérêts à se calmer, à ce rythme là leur pauvre petit cœur ne tiendrait pas le choc et l'angoisse. Franchement. Tout ça juste pour un petit trou de rien du tout dans un morceau de bois pourri qui pue qui pique. Et on osait la quitter sur un "rends toi utile !". Notons l'impératif employé sur son auguste personne, par un misérable méprisable vermisseau. Un visage à ne pas oublier.... Pour rien, car les insectes se ressemblaient tous. Tant pis. Di elle désirait lui faire comprendre ce qu'étaient les bonnes manière, chose que sa mère, pauvre sotte, n'avait pu faire, elle aurait à agir à une échelle plus grande que celle de l'individu pour lui faire payer. Forcer la moitié de l'équipage à s'entretuer sous le regard de l'autre moitié ferait peut être passer la leçon ? Mais restait encore à faire comprendre sa nécessité à ce capitaine si obtus d'esprit.... Pfft. Une autre fois peut être.

N'ayant rien de mieux à faire, la magicienne n'étant pas dans la cabine, Lucy, vampire de son état supérieur, presque divin, s'en alla à la suite du bétail beuglant et remuant, n'apprenant jamais de ses erreurs. Les dieux soient loués - ou elle du moins - elle était là pour remédier à cela du haut de ses modestes moyens, ceux d'une créature bien supérieure aux autres.

Ainsi donc fit elle son petit bout de chemin jusqu'à un endroit où semblait s'accumuler une foule de bras, de pattes et de têtes, faiblement éclairées, la faute à une lanterne que l'on avait laissée au sol, tandis que les bêtes stupides sur son chemin s'organisaient bon gré mal gré dans l'espace restreint qui était le leur pour former une chaîne, chacun se passant un sceau remplit d'eau, alors que des grenouillards s'en allaient dans l'eau qui emplissait le couloir, en ayant jusqu'à la taille puis la tête, avec du bois sous le bras.

Lady Lumière, rayon de soleil, être à l'éclat d'or, voilà quel était son nom. Lucy c'était pour les intimes. En attendant, la lanterne à bout de bras, elle tendit celle ci à auteur de tête pour mieux éclairer ce petit monde qui s'affairait du mieux qu'il pouvait, essayant de ne pas trop se laisser distraire par la poitrine voluptueuse et mal dissimulée qu'était celle de la femme les éclairant tous dans leur travail. Au bout de quelques cinq petites minutes, des trucs, semblables à des intestins, furent jetés dans l'eau, qui continuait de monter petit à petit. Cinq minutes encore après, l'eau, continuant à monter, bien que moins vite, prit une drôle de teinte.

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Malgré la faible luminosité et l'odeur du muscle travaillant à plein régime, relâchant des effluves salées, Lucy reconnu dans l'air une odeur, une saveur, qui lui était étrangement familière, malgré le faible nombre de plats dans lesquels elle avait pu la retrouver..... Yep. Il y avait du sang. Quelqu'un s'était blessé peut être ? Un petit filet de salive, ou du moins le sentiment d'en avoir un, la non morte rechercha des yeux d'où cela, cette impression, sensation, pouvait bien venir. Pas de morts égorgés dans le coin.... Alors quoi d'autre ?
Ah. C'était dans l'eau. Celle ci avait prise une petite teinte légèrement foncée. Et le nombre de plongeurs ne se tenait pas. Il lui semblait qu'il y en avait moins à entrer dans l'eau qu'à en ressortir. Oui bon il y avait ces poules mouillées qui se tiraient après un certain séjour, emmitouflées dans des serviettes et claquants des dents, mais celles ci étaient aussitôt remplacées par d'autres dans une sorte de roulement.
Or, le compte n'y était pas.

Se sentant d'humeur à rendre service - non vous y avez cru ? C'était juste pour satisfaire sa curiosité et parce qu'elle s'ennuyait à jouer les éclaireuses en fait - la bonne samaritaine qu'elle était s’enquit d'une bonne âme pour lui confier la lourde responsabilité qu'était celle d'illuminer les lieux - c'est à dire qu'elle prit par les épaules le premier marin venu pour lui fourrer la lampe dans les bras et, sans outre forme de procès, enlever son châle, révélant sans pudeur ses épaules et sauter à l'eau.

Une eau salée, comme celle utilisée pour se laver lors des derniers jours, mais laissant également sur le palais un goût qu'elle connaissait, celui du ~~repas~~ sang. Du sang qui giclait.... D'une tête. Donc d'un corps pas trop loin sans doute ? Il fallait juste le trouver, au milieu des planches, cordes et marteaux qui gênaient sa nage au sein de l'eau froide dans laquelle elle se trouvait.

Ah. Le voilà. Un corps sans tête.

Mais qu'est ce qui l'avait coupé au juste ? Et pourquoi il avait des cailloux avec lui lorsqu'il était parti faire de l'apnée ? Le corps avait quelques trois rochers sur lui, attachés.... Attend... C'étaient des rochers ? Nop. C'étaient des crabes. Des gros crabes. Pas les minuscules trucs qu'on faisait manger aux clients dans les bordels de Marienburg. Des GROS crabes, des mastodontes, des léviathans dotés de têtes à un mètre de long au moins ! Et ils se faisaient plaisir sur le cadavre.


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Jugeant que les bestioles étaient trop occupées à s'en mettre plein la panse, la non morte esquiva ces nécrophages qui pourraient être tentés de s'en prendre à elle, étant comprise, par définition, dans leur régime. Pas folle la guêpe, elle était à poil, et n'avait donc rien pour tenter d'ouvrir ces boites d'os pour accéder à leur si délicieuse chaire. Non. Mieux valait aider les marins qu'elle percevait, qui tentaient, à l'aveuglette, de boucher un trou à l'aide de planches et de poutres. Oui. A l'aveuglette car d'une, le sel ça pique les yeux, et d'autre, on y voyait, lorsque bien vivant, pas une goutte malgré la lanterne à plusieurs mètres de là. Faisant travailler les quelques neurones encore actifs sous son crâne, pas encore pourris par la mort - un sujet pour le moins intéressant si le halfling venait à trouver le temps d'y penser et faire les recherches appropriées - la non morte...

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Comprit ce que les marins essayaient de faire. Plaquer les planches contre le trou, et utiliser la poutre pour maintenir le tout en place contre la pression de l'eau, afin de réduire le débit s'écoulant de là. Faisant bien attention à ce qu'il n'y ait pas aune autre saloperie qui puisse la prendre en traître, elle écarta un marin, souleva le bois pour le plaquer contre l’œuvre déjà accomplit, avec plus de succès que ceux s'activant dans le noir.... Ce n'était pas parfait mais tiendrait sans doute quelques heures, le temps de vider la zone de toute l'eau présente, pour ensuite mener des réparations plus conséquentes.
Dégageant de là d'un coup de pied, la vampire nagea en direction de la lumière de la lanterne, écartant des bras les objets et cordages en travers de son chemin... Dont un cadavre... Enfin un cadavre... En devenir. Allez, personne ne regardait, il y avait bien moyen qu'elle s'en fasse un petit quatre heure. Personne n'en saurait rien... Mais non. Lucy était une créature divine. Ces basses considérations matérielles n'étaient rien pour elle. Se faire plaisir, oui. Mais en temps et en heure. Et ce n'était ni le lieu ni l'heure. Enfin si. Mais non. En sauvant cet insecte, elle obtenait, à défaut de la loyauté absolue des marins, leur sympathie, voir leur respect, éventuellement. On commencerait à la voir comme étant autre chose qu'une infirmière et une fille de plaisirs. Car elle avait un plan machiavélique pour l'avenir.... Dont elle avait encore à définir les tenants et aboutissants. Rien à voir avec de la gentillesse. Tout était soigneusement calculé et planifié. Qu'aviez vous donc crues pauvres âmes ? Que la fille de la nuit était devenue charitable ? Tssk....
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucy Trend

Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par Lucy Trend »

S’il y avait un doute sur le fait que la situation était critique, il y en avait désormais plus aucune. Un trou dans la coque, l’eau qui montait dangereusement et de nombreux marins tentant aussi bien de vider l’eau avec des sceaux… que plonger dans l’eau pour… reboucher le trou ? Apparemment. Cependant, je remarquai bien vite la lanterne au sol que je m’empressai d’attraper pour la tenir à la main… mais surtout hors de portée de l’eau. Car si le groupe était dans le noir, je ne pense pas que les progrès seront plus importants… cela risque surtout d’être une assez grande panique.

Mais je n’allais pas tenir ça en attendant bêtement que la chose s’améliore, hors de question que qu’on dise que je n’avais été que bonne à tenir la lanterne. Et je commençais à chercher à droite et à gauche quelque chose pour tenir la lanterne… un croché dans une poutre… ou que sais-je. Cependant une odeur vint captiver mon attention… une odeur délicieuse de sang. Quelqu’un c’était blessé ? En regardant autour de moi, je remarquai surtout que l’eau devenait petit à petit rouge. Bien trop rouge pour que cela ne soit qu’une simple coupure, il y avait quelque chose qui n’allait pas. Et cela se confirma quand je remarquais qu’il y avait quand même beaucoup de monde qui allait dans l’eau… mais très peu qui revenait. Quelque chose se passait mal sous l’eau, c’était évidant.

Prenant le premier marin a porté de main, je lui plaçai la lanterne dans les mains sans vraiment lui laisser le choix avant de retirer mon châle et de me jeter à l'eau d'une traite. Et je dois bien dire que pendant un moment... la situation de panique vint presque... disparaitre. J'adorais l'eau et avec ma condition de vampire, je n'avais presque plus les désavantages de nager en apnée. Je voyais sans soucis, le sel ne piquait pas mes yeux et surtout je n'avais pas besoin de respirer. Cela serait un avantage non négligeable pour faire face à ce qu'il y avait... en bas.

Tout en continuant de plonger, je vins quelque chose de plutôt inhabituel et en partie la source du sang dans l'eau : une tête décapitée. Difficile de croire que c'était un accident, il y avait forcément un responsable dans ceci. Et le responsable fut vite vu, les responsables. Des crabes énormes de plusieurs mètres, en train de manger les cadavres des marins. Des crabes mangeurs de cadavre, c'était donc les responsables du sang, mais pas des morts, c'étaient des nécrophages. Mais avant de reprendre mon enquête, quelque chose me stoppa, en regardant ses crabes des couper les corps. J'étais... intrigué, une intrigue qui se transforma en désir, désire que je voulais mettre à exécution. Etais ce vraiment grave si je le faisais maintenant... après tout... juste un morceau ne serais pas dérangeant. Cependant, je revins vite à la raison, c'était une idée, mais ce n'était pas le moment, surtout que j'étais un cadavre et qu'il ne s'arrêterait pas juste à mon...

Je ne pensai plus à ça tout en reprenant ma course pour arriver au bout, et au trou. Il s'avérait du pourquoi les marins mourrait les un après les autres étaient plus terre à terre que prévu. C'était profond, il ne voyait rien et du coup se noyait comme des idiots. C'était... plutôt réel et crédible. Les crabes eux ne faisait que manger leur diner. Cependant je me demandais toujours ce que font ses crabes ici. Ses choses ne nage pas normalement ? Et je doute que nous avons atteint le fond de l'océan. Cependant, je vins vite m'avancer vers le trou, écartant le marin travaillant dessus pour me charger de la tâche. Je n'étais clairement pas la meilleure qualifier pour ce genre de travail... mais au moins je n'avais pas les diffèrents problème que subissais les marins continuellement. Ce qui faisait que j'étais celle qui avait fait le travail le plus efficace. Bon, le trou était bouché, c'était le plus important, on ne me demandait pas de faire une œuvre d'art non plus.

En revenant vers la surface, je vins croiser un marin qui n'en avait plus pour longtemps. L'idée de le laisser là où de le croquer me traversa l'esprit un moment, personne ne le saurait après tout. Cependant... une autre idée me vint en tête, un marin est plus utile vivant... surtout un marin mécontent. Et c'était là le meilleur moyen de gagner la sympathie des membres d'équipage et cela pouvait être... plutôt utile pour la suite du voyage. Mais soyons honnête, il n'y avait aucune sympathie à sauver ce parfait inconnu.

Les marins m'aidèrent à sortir de l'eau et je vins un moment me poser sur le côté, pour observer la situation, mais faire comme si je reprenais mon souffle. Apparemment les marins étaient pour le moins surpris que j'ai pu tenir aussi longtemps sous l'eau. Et venait aussi reluquer ma poitrine. Il n'avait jamais les seins d'une femme nue ? Surement, mais jamais des seins aussi parfaits je devais bien le reconnaitre. Qu'importe, cela ne me dérangeait pas. Puis un marin vint me voir pour me tendre mon châle et je vins lui dire pour les crabes. Cela vint le surprendre, il resta incrédule, ne me croyant pas vraiment mais fit venir des piques pour potentiellement se défendre. Il vint alors argumenter pour que je remette mon châle pour couvrir ma poitrine. Pourquoi faire ? Eux aussi n’avaient rien sur les épaules... et parce qu'il ne voulait pas que je me fasse engueuler par le capitaine. J'argumentais avec le marin, je n'avais aucune envie de remettre mon châle pour couvrir ma poitrine. Mais les choses devinrent d'un coup plus tendu quand les crabes furent visibles alors que l'eau était suffisamment basse. Les marins prirent les piques pour se débarrasser des crabes, réalisant que j'avais raison. Cependant je me levai moi aussi pour prendre un pique et planter ses crabes. J'allais montrer que je n'étais pas qu'une simple petite femme fragile et après faire ce qu'ils n'avaient pas été capable de faire, j'allais me battre avec eux.

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[MJ] Bugman
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Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par [MJ] Bugman »

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Martin [MJ Assistant]


Entreprenant de montrer à cette bande d'imberbes - au sens figuré et non propre, étant donné le peu de marins s'octroyant le luxe de soigner leur barbe durant la traversée - la vampire s'empara d'une gaffe et...
► Afficher le texte
fut immédiatement stoppée dans son élan par un valeureux chevalier marin qui, inconscient des risques encourus dans sa folie, posa sa grosse pâte velue sur l'épaule de la vampire, la retenant de commettre quelque exploit qui lui aurait certainement valut de s'illustrer davantage auprès des vermisseaux fidèles serviteurs en devenir qui gaspillaient l'air environnant avaient l'immense honneur de lui tenir compagnie pour relater ses exploits divins.
Cet homme bourru donc, qui verrait un jour ou l'autre sa tête finir sur une pique pour payer de sa bêtise, la fixa droit dans les yeux, son intellect limité ne lui permettant pas de saisir la gravité du geste, ses yeux de merlan fris donc, qui semblaient poser la question "mais qu'est ce que tu fous espèce de conne ?".
Il est vrai, et Lucy dut se faire violence pour se le rappeler, que la plupart des gens ne sautaient pas, armes à la main, encore moins avec de simples gaffes, vers des crustacés pouvant vous tenir et déchiqueter entre leurs pinces. L'instinct de survie que ça s'appelait. Une chose étrange dont Lucy, déjà de son vivant, semblait faire défaut, manque encore plus accentué par la mort. Ou la non-vie. Son état actuel, qui laissait et laisserait encore et pour des siècles des physiciens débattre. Mais là n'était ni le lieu ni l'heur'. S'ensuivit une petite et rapide discussion où, naïvement, la courtisane fit remarquer, avec toute la mièvrerie dont elle était capable - à moins que ce ne soit inconscient ? - qu'il fallait se débarrasser des bestioles. Ce à quoi on lui répondit vertement que oui mais non, c'était pas un travail de femmes, qu'il fallait laisser ça à des hommes et autres arguments de bon sens, avant d'en rajouter une couche comme quoi, de toute façon, on allait laisser ce merdier être les affaires de personnes mieux armées. Histoire d’éviter de tous les envoyer à la mort pour des noix. Car la mort c'était nul et définitif, avait il statué du haut de son ignorance crasse. Il ne perdait rien pour attendre ce minable. L'éducation dont il faisait défaut allait rapidement lui être fournie.... Un jour.

En attendant.... Eh bien tout le monde recula lentement, laissant ces horreurs à d'autres, avant que, devinez qui voilà, arriva. Le nabot dépressif qui voulait s'envoyer sur la lune - laquelle ? - et le gros tas qui se baffait de tout plein de choses se trouvant dans les égouts de Marienburg. Quelle équipée. C'était ça les "renforts" qui avaient été demandés ? Ah. Et une tripotée de bras armés derrière eux, équipés d'arbalètes et de lances, et non de gaffes toute justes bonnes à repousser les saloperies - délicieuses au passage - qui infestaient les coursives du navire. Ecartant les marins présents, le groupe, sans une once d'attention à l'égard de la glorieuse majesté - à la poitrine toujours découverte - , se mis en rang serrés, l'ogre en retrait, armé d'un gros couperet à viande, pour viser les carapaces.
Une affaire rondement menée, les deux premiers crabes succombant aisément aux traits des arbalétriers, alors que le dernier, blessé, fut achevé par l'ogre dans un déchaînement de violence.
Ce ne fut qu'alors qu'on accorda une légère attention à Lucy, lui faisant encore une fois remarquer que la gente féminine n'était pas supposée se balader poitrine à l'air, sauf en de rares occasions et que l'on était pas dans celles ci. Et qu'il convenait donc pour elle de se revêtir.
Puis de là, l'ogre de lui intimer de la suivre. Il y allait avoir du boulot en cuisine. Et elle n'allait pas y couper.... Traînant les carcasses des crustacés vers le "palais" du goinfre, ce gros bonhomme, déchiqueta ceux ci à grands coups de couperet, ou même à la main lorsque nécessaire, laissant à la non morte le soin de d'évider les morceaux de leur chaire pour mettre celle ci dans un gros chaudron où le kuisto écrasait le tout avant de transvaser le produit dans un autre chaudron, un dans lequel il avait mit de l'eau à bouillir, avec quelques herbes. Le repas du soir, disait il.
Et il avait l'air de s'amuser le saligaud, alors que Lucy, elle, avait à charge la désagréable tâche de devoir tirer sur de la viande coincée dans des carapaces, dépatouiller le tout en tirant et tirant encore cette matière visqueuse et grasse, peu ragoutante qu'on lui assurait pourtant être comestible et même, affirmait il, délicieuse.... Et le cerveau ! Il était délicieux lui aussi peut être !? Cette chose visqueuse, et ces yeux horrible qu'elle eut à arracher.... Pour se les voir confisquer d'office par une grosse paluche qui les enfourna directement dans sa bouche, affichant un air réjouit en dégustant des saveurs que Lucy ne pouvait - ni, sans doute, ne souhaitait - deviner.

Joie.

Au moins l'ogre ne lui demanda-t-il pas de s'occuper des carapaces et divers morceaux, ceux ci pesant leur poids. Par contre elle avait les bras et les pieds tous collants d'avoir pataugé dans les liquides corporels des défunts. Et l'odeur en plus du fait que ça colle à chaque fois qu'elle touchait quelque chose.. Autant le pied gauche ça ne dérangeait pas trop, mais le pieds droit, celui avec le bracelet..... ouch ouch ouch ouch ouch ça douillait par moment. Cette sensation, le pied qui collait au bois ciré, parfois non, du navire, chaque parcelle de son pied qui criait lorsqu'il fallait le décoller.... Elle pouvait ressentir chaque centimètre carré de peau se tendre et se détendre à chaque pas, les imperfections dans le bois....

Et la pluie, une fois dehors, ce vent hurlant qui aurait pu l'envoyer boulet par-dessus bord si elle avait pesée un peu plus léger. Rhya soit louée, la nature l'avait dotée d'un corps assez solides pour résister aux lames tranchantes des éléments, fouettant sa peau non protégée par le tissu tels d'impitoyables gardes chiourmes tandis que la non morte faisait de son mieux pour aller à la proue s'y nettoyer. Esquivant marins agités et tout occupés à leurs tâches insignifiantes - honnêtement, qui donc s'amusait à jouer avec des cordages et bandes de tissus ? -



De retour sur le pont, débarrassée de la bave/sang/liquide de crabe, la courtisane s'en allait retourner vers les niveaux inférieurs du navire avant de ne reconnaître une silhouette familière au milieu de ce capharnaüm naturel. Une petite silhouette. Le physicien-chirurgien halfling. Celui ci l'avait d'ailleurs également remarquée. Lucy ! Foncez à l'infirmerie. J'ai besoin de ma trousse tout de suite ! A la chambre de navigation !
Il était seul. Il faisait sombre. Il n'y avait pas grand monde. Beaucoup de bruits parasites. Il ne semblait se préoccuper plus que ça d'elle.
Cette odieuse créature qui lui avait manquée de respect.... Elle avait là l'occasion de lui faire comprendre à quel point respecter son auguste personne était important. Elle pouvait le prendre par la gorge, et rapidement le suspendre au-dessus de l'eau. Habillé comme il était, chaussé, il mourait certainement noyé.... Elle aurait même le temps de l'éplucher correctement..... Mais non. Ce petit désir passager était ce qu'il était. Un désir passager, aussitôt écarté, négligé, oublié. Pour l'instant.
La trousse dont parlait le Halfing donc.... Lucy savait de quoi il parlait. Elle l'avait vu plusieurs fois avec. Il la rangeait en évidence dans le minuscule bureau qui lui avait été accordé, celui dans lequel Lucy avait été auscultée.


La chambre de navigation, par laquelle Lucy était passée pour se rendre dans les quartiers du capitaine.... Lorsque la courtisane entra dans celle ci, elle la trouva légèrement plus bondée que la dernière fois.

Déjà il y avait quelques marins dans celle ci, jaugeant d'un œil curieux, voir amusé, la non morte, et ses atours non moins révélateurs une fois trempés, collant à sa peau. Visiblement on en perdait pas une pour se rincer l’œil. Bien qu'eux même ne soient pas dans un meilleur état. Ce ne fut que grâce à la prévenance du Halfling que ces regards très intéressés cessèrent, lorsque celui ci jeta à la vampire une serviette autour du cous avant de s'emparer rapidement de ses instruments pour s'enfoncer dans les coursives, vers les quartiers du maître des lieux. Quelque chose était arrivé au capitaine ?

Visiblement oui. Celui ci, une fois Lucy entrée dans ses appartements, gisait, affalé dans un fauteuil, une serviette autour du crâne. Peau d'albâtre aurait pu être son second nom tant il avait perdu de couleurs, et c'était sans compter l'importante transpiration qu'il avait.
Autre chose qui attirait l'attention de Lucy était la silhouette dans le lit. La magicienne. Celle ci semblait inconsciente. Par ailleurs, le peu de peau exposée de celle ci trahissait de sérieux dommages. Elle était parsemée de tâches noires en lieu et place de ses veines, tandis que sa respiration se faisait sifflante, douloureuse.
C'était à elle que le maître physicien consacrait toute son attention, sous le regard soucieux, inquiet et fiévreux du capitaine. A quoi s'adonnait le semi homme ? Lucy n'en avait aucune idée, la seule chose que celui ci étant de faire ingérer à la patiente une drôle de petite bouteille

Alors ? demanda d'une voix fatiguée l'explorateur.

Elle vivra. Peut être. Sans doute. Mais elle ne sera pas debout avant un moment. C'est passionnant ce qui lui est arrivé....

Certes..... lâcha dans un râle Archibald. L’œil faible, un sourire plutôt torve et en coin, comme s’il désespérait d’arriver à traduire en mots sa pensée, il remarqua la fille de cale. Ils peuvent entrer. Ecoutez, souffla-t-il dans un douloureux sifflement.

La petite foule qui attendait dans la chambre de navigation, introduite dans les quartiers du capitaine, se fit silencieuse lorsqu'elle observa l'état du capitaine.

Jurgën....

Présent monsieur.

A la barre.

.... Vos ordres ?

Commandez. Survivez. Jetant un coup d’œil à son bureau, Jurgën se précipita vers celui ci où une carte était étalée pour la tendre à l'officier de marine. Albion, souffla-t-il.

► Afficher le texte

Le navire ne pourra pas reprendre la haute sans de bonnes réparations monsieur. Vos instructions ?

Trois groupes. Trouvez des autochtones. De l'aide. Toute latitude.

Oui monsieur. Reposez vous capitaine, je prendrais soin de l'équipage.

Allez ouste ! Ils ont besoin de calme !s'exclama le chirurgien, voyant que l'entrevue était terminée, ses patients bien trop abimés pour être sujets à d'innombrables questions et au fatiguant brouhaha que la situation allait certainement provoquer.


De retour dans la chambre de navigation, Lucy y retrouva le second, aux commandes jusqu'au rétablissement du capitaine, ainsi que les autres officiers de bord et une partie de l'équipage.

Messieurs, le navire est immobilisé, échoué dans ce qui semble être de la vase ou du sable. On pourra pas sortir de là aisément. Pas avant la fin de la tempête. Et il faudra réparer le pont et la coque. On a souffert. Maître charpentier ?

Un autre intervenant prit la parole, avec un accent à rouler les R.

Le pont peut attendrre. On a déjà perrdu un mat. Il faudrra consolider les autrrres. La coque peut tenirrr. Mais il faut mettre tout en cale sèche. Un mois, peut êtrrrre plusieurrrrs.

De là à en trouver une dans ce coin paumé... On cherchera de l'aide chez les indigènes, si on peut en trouver. Pour ça, j'enverrais des équipes à terre. L'une explorera les environs demain, à marée basse. Les autres, trois iront au Sud, à l'Ouest et au Nord, contacter les indigènes et, si possible, obtenir leur aide ou des informations. Maître nain partira au Sud. Kryle, tu pars au Nord, quand à vous, maître charpentier, vous irez dans les terres. Essayez de trouver des espèces forestières utiles en cours de chemin. Ce sera tout.

Fin de la réunion, tous s'en allèrent vaquer à leurs tâches tandis que le quartier maître faisait discrètement signe à la courtisane de rester.

Lucy, je vais devoir te demander d'accompagner l'un des groupes. Tes talents particuliers pourraient aider énormément dans le cadre de négociations..... lui dit il sur le ton de la confidence.



► Afficher le texte
Décidant de mettre à profit les quelques heures qu'elle avait de libre avant de descendre à terre lorsque la marée se serait retirée pour ensuite s'aventurer sur une terre inconnue, peuplée d'inconnus, avec des gens tout aussi inconnus.... La vampire décida de fouiller dans les affaires de la mage dans l'espoir de mettre la main sur quelque grimoire magique ou sur Slaanesh.... Étant encore une petite fille dans sa tête, celle ci n'avait hélas aucune conscience des dangers auxquels elle s'exposait en agissant ainsi. Et ces dangers ne comprenaient pas QUE l'ire de la thaumaturge.
Mais elle n'était qu'une ingénue fouillant dans les affaires des autres, à la recherche du savoir et de quoi épancher sa curiosité mal placée.... Une curiosité qui, hélas, ne put lui permettre de mettre la main sur le cœur de ses désirs. Pas de grimoires magiques ! Ni de parchemins parqués de moult formules qui allaient envoyer ad patrès les impolis qui l'insultaient dans sa dignité divine. Juste des vêtements étranges, un bout de bois, quelques piécettes de plomb, un caillou rose.... Mais rien qui n'attirait son attention immédiate !
Tant pis ! Récupérant ses armes, son argent, son maigre ô combien maigre argent, des vêtements épais afin de faire croire qu'elle craignait le froid, quand bien même, du fait de son appartenance à la Race Supérieure, ce n'était absolument pas le cas - mais, eh, elle était obligée de jouer le jeu sinon on se poserait des questions et, on ne la lui avait jamais assez répété, elle finirait sur le barbecue - ainsi qu'un drôle de manteau qu'on lui avait fournie. Un truc assez étanche étrangement, bien qu'un peu large par endroits sauf au niveau du buste. On lui avait dit que c'était réalisé à partir d'un animal.... Un foc ? Un genre de monstre du Nord doté de dents larges comme un poing et longues comme un coude.... Sans doute un animal terrifiant ! Ainsi on commençait à reconnaître sa véritable valeur en lui confiant pareil équipement ? Par elle même, ces inférieurs se révélaient enfin utiles. Un peu. Alors certes elle aurait préférée de la soie pure, brodée de dentelles, avec un peu d'or.... Mais ça ferait l'affaire. Elle les honorerait en portant ce vêtements.

Les autres membres du groupe avaient le même, oui, et alors ? Elle n'avait que faire de ces simagrées et détails inutiles. Bien sûr qu'ils avaient le même. Elle ne pouvait décemment faire porter à ses servants des atours qui nuiraient à sa propre image. C'étaient des insectes méprisables et misérables, tout juste dignes de respirer le même air qu'elle - bien que cette tâche n'était plus obligatoire pour elle à ce jour -, et encore, mais il était hors de question qu'ils soient en lambeaux. C'eut été trop moche. Trop pauvre. Trop malséant. Non. Les gens moches elle ne pouvait les supporter. Soit ils devenaient moins moches avec des atours décents, comme ceux de Son escorte, soit on les tuait et on faisait des peintures murales et des guirlandes avec les restes. Car rien ne se perdait. Sinon c'était du gâchis. Mais l'on s’écartait là du sujet.

L'expédition donc.

Un pont balayé, toujours et encore, par les vents et la pluie, des vagues au lointain se déchainant sur la plage en contrebas, tandis que les cieux continuaient à être déchirés par la foudre et la colère d'Asuryan.... Lucy, équipée, eut à descendre du navire par une échelle de corde, atterrissant les pieds dans de la vase. Ses premiers pas sur Albion. Charmant. De la vase et des petits cailloux. Jusqu'à mis genoux. Et il y avait un bon petit chemin à faire avant d'arriver jusqu'aux dunes herbeuses que l'on entrapercevait au loin, entre deux filets de pluie. Il faisait jour, mais il aurait tout aussi bien pu faire nuit, tant les nuages oppressants cachaient la lumière du soleil. Laissant derrière eux un navire penché, la marée s'étant retirée, forçant celui ci à gîter sur la droite par manque d'eau, le groupe progressa lentement à travers le sable.
La géologie du lieu était bien différente des plages que l'on pouvait trouver à Marienburg. Bon déjà le sable n'était pas noir à cause des déchets produits par les teintureries et autres industries, certes. Mais le sol.... Pas moment Lucy avait l'impression de marcher sur de grosses pierres rugueuses, à travers la vase....
Le premier groupe, chargé d'explorer les environs, avait balisé un chemin sûr vers les dunes, après qu'un de leur membre n'ait manqué d'être aspiré vivant dans des sables mouvants. Aussi le trajet était il plein de tours et de détours, avec instruction de ne pas s'éloigner des piquets plantés à intervalle régulier.
Et lorsqu'enfin l'on arriva au bout de la plage, que les dunes furent escaladées.... Il n'y avait rien. Rien à l'horizon, si ce n'était que des marais et une plaine désertique face à eux.
Fort heureusement ils n'avaient qu'à longer la côte. Pas à s'enfoncer dans les terres, contrairement aux pauvres bougres menés par le quartier maître....

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Lucy Trend

Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par Lucy Trend »

La situation était de loin critique... mais... elle aurait put être pire... Enfin à vrai dire, quelque petit détail par ci par là pouvait rendre cela pire mais c'était accessoire. Au final il ne fallait pas chercher bien loin : C' était très mal agencé. De mon coté ça c'était certes bien passé, j'avais sauvé le navire en comblant la brèche et les crabes avaient été tués. Sauf que ce n'était qu'une petite partie de la situation global. C'était en sortant pour me laver que je pus constater déjà un peu plus les dégâts. Nous étions échoués sur une plage quelque peu rocailleuse, balayé par un vent fort et froid... clairement, nous étions loin des plages luxuriante de Lustrie que j'avais pu m'imaginer. Honnêtement, je ne serais pas surprise si on m'avait dit que nous étions toujours dans l'Empire ou la Bretonnie.

Mais, C'était la juste le début des mauvaises nouvelles. La sorcière était dans un sinistre etat tout comme le capitaine. Même si l'état du capitaine m'importait peu... Et pour ne rien arranger, personne ne savait vraiment ou on était précisément, il fallait descendre pour trouver des... signes de civilisation aussi aussi faible sont ils. Néanmoins, cette tache était... par forcement une mauvaise nouvelle pour moi, je devais bien admettre que rester dans le navire sans possibilité de vraiment me dégourdir les jambes n'étaient pas très agréable... sans parler de la variété des environnement qui se résumait a zéro.

Je verrais comment se passerais l'escapade à l'extérieur et... j'aviserais. Au final il ne fallait pas oublier que mon objectif premier était accomplie... j'avais quitté Marienburg.

Mais je devais bien admettre que en voyant ses paysages mort et silencieux... ma ville natale me manquait.

Mais se plaindre du mal du pays serait pour plus tard, le quartier maître avait voulus que je rejoigne un groupe. J'avais choisis sans vraiment justifier mon choix, il fallait choisir... c'était tout. Cependant, je me disais que longer les cotes serait bien plus efficace pour trouver des signes de vie, enfin, probablement. La pèche était un bon moyen de se nourrir non ? Enfin si les gens péchaient des poisons a l'image de ce lieu... Peu importe, Je n'avais au final pas vraiment envie de justifier ce choix.

En allant dans ma cabine pour récupérer mes affaires, ou plutôt les affaires utiles, je vins récupérer mes dagues et ce qui me restait de mon argent. Puis, alors que je m'approchais du manteau de fourrure pour faire comme s'il me tiendrait chaud... j'eus un petit de-clique... Observant sous le lit de la sorcière. Elle ne m'avait toujours que montrer ses papier avec cet alphabet... mais je devais bien admettre que j'avais besoin de voir un peu de concret. A vrai dire c'était un peu decourageant de toujours écrire sans même savoir pourquoi j'écrivais. Je ne demandais pas grand chose de non plus exceptionnel, une invocation de papillon, un changement de couleur des yeux... qu'importe.

Cependant il fallait croire que l'attirail du parfait magicien était plutôt banal... un bâton.... des pièces de plomb sans valeur et... une pierre précieuse rose ? Moi qui voulait a la base quelque chose de magique voilà que je trouvais quelque chose qui valait sûrement quelque couronne d'or. Tout en l'observant un moment à la lumière pour éventuellement déterminer sa valeur... je cru entendre quelque chose proche de moi et je me retourna d'un bon tout en dégainant ma dague mais... personne. Cela venait sûrement du pont.

Reprenant mon calme, je vins prendre un foulard pour l'attacher autour de ma poitrine sachant que sinon on allait me casser les oreilles avec ma nudité. Attacher suffisamment serré pour ensuite mettre la pierre rose dans mon décolleté, caché par mes seins Dans ce genre de situation, tout ce qui avait de la valeur était utile et il ne fallait jamais perdre les vieux reflexes. Puis je mis le manteau avant de sortir... j'aurais preféré un manteau allant avec mon style mais bon... il était doux... et on ne m'obligeait pas à porter des bottes avec tout ça. M'observant dans le mirroir, je realisai alors que... si par « talent particulier » le quartier maître voulait dire « être suffisamment affriolante pour faire tourner la tête des indigène »... et bien j'espère que ces dits indigènes aiment le phoque.

Soyon honnête, j'avais rêvée mieux comme plage, du sable blanc oui... mais de la vase et de la roche... ce qui rendait l'expérience pas forcement très agréable. Au final c'était surtout avec mon pied droit que je ne savais pas trop quoi faire, le gauche pouvais se cogner contre la pierre ce n'était pas un problème... mais l'autre... Je devais faire plus attention ce qui mimait plus ou moins bien le fait que j'avais du mal à me déplacer dans cet environnement particulier. Une fois sortie de la plage en haut des dunes, le paysage fut à l'image de la plage des marais et des plaines désertiques balayés par ce même vent glaciale... a croire que la Sylvanie avait une cotes en vérité. Heureusement, nous n'avions pas a aller dans les terres, simplement longer la cote. Du moins, sur le papier oui mais rien n'empêchait de s'éparpiller les uns des autres tout en gardant vus sur l'autre pour couvrir plus de terrain. Au mieux nous pourrions trouver vite ce que nous cherchions... et au pire... et bien si les indigènes sont hostile je n'aurais pas a subir leur embuscade... normalement.

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]


Le ciel ne semblait guère parti pour se dégager, la tempête faisant toujours des ravages tant au large que sur terre, obstruant la vue des explorateurs, forçant ceux ci à rester groupés au risque de se perdre et s'éloigner des uns des autres inconsciemment. Lucy avait beau avoir des sens sur-développés, elle n'en menait elle même pas large, la rage du vent hurlant dans ses oreilles mille murmures et cris de colère, tandis qu'une bruine et pluie incessante bloquaient sa vue. Tout juste pouvait elle continuer à observer la colonne mener la marche, ces six hommes également vêtus de "peaux de phoques", chargés de sacs de vivres et autres choses, armés d'hachettes et de masses, arme de péon extrêmement simple à manier et servant à remplir toute une gamme de tâches diverses, que ce soit de la coupe de bois au meurtre sauvage. Ah. Et certains avaient un gros poignard à la hanche, rapidement accessible. Des fois que. Au moins le groupe de Lucy n'était il pas à poil.

Et cela faisait des heures que tout ce petit monde marchait à travers le vent et la tempête sur du terrain bien mauvais pour ceux étant pieds nus. Lucy avait refusée de porter des bottes ? Ainsi soit il, on avait accepté son choix. A elle de se démerder toute seule lorsqu'il fallait marcher sur du granit aiguisé par les éléments, des ronces ou du bois mort. Elle avait beau être non morte, il n'empêchait qu'elle avait au moins un pied en sang. On n'était pas à Marienburg où les rues étaient pavées et nettoyées ici. Nop. C'était la nature. Avec tout ce que ça impliquait de désagréable. Il y avait donc pour elle beaucoup de raisons de souffrir et de se plaindre.... Si sa dignité pouvait tenir le coup. Après tout, voulait elle vraiment perdre la face face aux marins ?
Enfin le """chef""" de groupe, ce "Kryle", décida qu'il était temps d'ordonner une halte le long d'un rocher trouvé en cour de chemin. La pluie était toujours aussi forte, mais au moins la masse de pierre les mettait à l'abri du vent, permettant à la troupe de se reposer, manger un morceau et être un peu moins au froid avant de reprendre la route, vers Sigmar seul savait quelle destination.
Là, tout le monde se restaura de poisson et crabe séché, accompagné d'un peu de vin. C'était le moment de souffler un coup, la fatigue s'éloignant un peu, le temps de manger un morceau. On crevait de chaud sous les vêtements huilés, tout autant que l'on avait froid à cause de l'eau glacée accordée par le ciel. Et il fallait continuer de marcher sur un sol trempé, parfois boueux, souvent glissant, car délavé de ses impuretés par l'eau qui débarrassait le roc de la poussière qui était sienne lorsque le temps était plus clément....

Kryle profita de la pause pour faire venir Lucy près de lui, lui ordonnant de lui montrer ses pieds.... Et de faire les gros yeux en voyant dans quel état ceux ci étaient. Sales, certes, mais également blessés, saignants, des morceaux de peau ayant été enlevés au cours de la marche. Prenant une un torchon, il mouilla celui ci à l'eau de pluie, forçant ensuite Lucy à lui donner ses deux pieds pour nettoyer ceux ci et les bander, dans l'idée de retarder autant que possible toute infection, même si cette idiote semblait s'entêter inutilement à refuser le port de bottes proposées avec insistance.

On reprit la marche une demi-heure plus tard, Lucy en arrière tête de colonne, un marin derrière elle pour lui faire garder le rythme, des fois qu'elle renâcla encore en cours de route en faisant sa précieuse.... A moins que ce ne soit pour lui porter de l'aide, ce "Kryle" ayant une piètre estime d'elle en pensant que tôt ou tard elle s'effondrerait de douleur à cause de ses pieds nus abimés.... Il devait être plus tard que midi, mais le ciel avait toujours son aspect peu engageant. Marcher, toujours marcher et encore marcher, sous la pluie battante.... On était loin des chansons de geste à propos des naufrages et voyages. C'était morne, ennuyeux, fatiguant. Lucy avait de quoi s'emmerder net.

Au détour d'un énième rocher côtier, progressant péniblement sous la pluie... Le groupe passa au-delà d'un massif de pierre, sans trop y faire attention. Il y eut un éclair, puis Lucy entendit quelque chose tomber derrière elle. Sans doute un rocher, poussé par le vent...
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Lucy Trend

Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par Lucy Trend »

J'avais toujours cru que les terres perdues de Marienburg étaient terme... mais là, je venais de trouver son maitre. En pluie d'être terriblement terne, c'était désagréable et assez douloureux. Ou étions-nous ? Définitivement, cela n'était pas l'empire... et ce n'était pas Norsca non plus. La Bretonnie peut-être ? Mais si c'était le cas, est ce que la zone ne devrait pas être un peu plus peuplée ? Ou peut-être étions-nous justement dans les principautés Frontalières ? Je n'arrivais pas à déterminer. Le capitaine n'avais pas vraiment donné d'indication sur la destination à suivre... il était tellement absorbé par ses cartes qu'il en avait oublié les autres. Bien fait pour lui.

Certes, j'étais hors de Marienburg donc je n'aurais pas à subir mes poursuivant mais... qu'elle intérêt d'avoir pu fuir pour me retrouver perdu dans un endroit abandonner qui peut me tuer a tout instant ? Il était clairement hors de question que j'ai fait tout ce travail pour réunir cet équipage... pour mourir ici. Hors de question. Il fallait sérieusement réfléchir à quitter ce capitaine qui n'apportait que le malheur et si il y avait des habitants ici... alors la solution était surement ici. Mais pour l'instant ce n'était pas très concluant, le seul point positif était la douleur que je ressentais à force de marcher dans les pire choses possibles, une douleur revigorante qui me rappelait que j'étais toujours « vivante » Cependant cette douleur la n'avait rien ne revigorante ou d'excitante, c'était une douleur simplement grossière, rien d'intéressant la dedans.

Je commençais à me demandais si au final les plus malchanceux dans le choix du chemin ce n’était pas nous. Cela faisait… des heures que nous marchions… du moins c’était comme ça je le ressentais. Et tout ça pour quoi ? Et bien pas grand-chose pour l’instant… pour ne pas dire rien honnêtement. Si le quartier maitre était persuadé que j’avais une quelconque utilité, actuellement je n’en avais aucune. N’aurait-il pas été mieux de repérer les lieux et ensuite de me faire venir ? Car à part un ennui à mourir je ne voyais pas ce que je gagnais.

Puis vins le rocher qui tomba… surement l’éclair lui était rentré dedans… la belle affaire… mais… il pleuvait ? Je vins simplement lever la main pour au final me rencontre que non… d’où venais cet éclair ? Il n’y avait même pas d’orage… ou alors l’ennui commençait à me faire halluciner… ou oublier des choses ? Toujours est-il que je n’y prêtai pas plus attention, j’avais juste un simple désire : trouver enfin une ville ou que sais-je…

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]


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Une masse de pierre s'était écroulée derrière la colonne.... Ou c'est ce qu'aurait pu penser Lucy. La dernière chose à traverser son esprit. Et c'eut pu se finir ainsi. Si du moins elle avait été encore humaine. Et n'avait pas ouïe un petit son lui mettant la puce à l'oreille. Le son d'un pas lourd derrière elle. Plus lourd que le misérable sac à viande qui fermait la marche....
Se retournant pour voir de quoi il était question, la non morte fut complètement interloquée par ce qu'elle eut sous les yeux. Un gros machin. Un gros machin d'Inja ? Comme ceux issus du cabinet des curiosités qu'elle avait visitée une fois avec un client à Marienburg ? Ces espèces de statuettes étranges ?
Complètement prise par surprise, son esprit essayant de faire la part des choses, à trier les souvenirs, les croyances et ce qu'elle avait sous les yeux pour lui donner un sens, elle resta stoïque, tandis que le machin, lui, fit un pas vers elle. Un pas... en marchant sur la tête du marin.

Quelque chose fit "tilt" dans l'esprit de la non morte qui réfléchissait encore assez lentement. Et non, ça n'était pas son génie proverbiale qui s'activait. Juste l'écho du violent coup de hachette qu'elle recevait à la tête. Trois fois rien. Pas de quoi s'inquiéter. Elle avait juste une magnifique entaille au niveau du front, qui se mettait à pisser le sang. Rien de grave. Pas contre le coup de gourdin lui avait bien amoché le bras gauche, celui pendant désormais le long du corps de Lucy. Il y aurait quelques coups à donner pour le replacer dans le bon sens et tout repartirait correctement.

En attendant, elle avait sous les yeux.... ça :

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Et ce "ça" cherchait visiblement à la secouer dans tous les sens pour en faire de la bouillie ou quoique ce soit que cet horrible monstre anthropophage nécessairement nécrophage et consanguin muté offrait à ses petits. Ou sa femelle. Ou alors il aimait juste le doux son des os brisés violemment sur les rochers à grands coups de masse. Tous les goûts sont dans la nature. Et visiblement Lucy n'avait pas les mêmes goûts que ces deux parfaits gentleman. En fait elle fut même grossière au point de leur tourner le dos et décamper sans dire un seul mot, si ce n'est qu'inciter les autres "invités" à cette sauterie, de décamper au plus vite.
S'ensuivit alors une course poursuite dans les rochers où les deux groupes cherchèrent à mettre en oeuvre une distance jugée appropriée, trop longue pour les deux créatures inconnues, et toujours trop courte pour Lucy et son charmant groupe de marins.
Et c'est donc ces piques assiettes de continentaux qui gagnèrent cette course, sans savoir néanmoins ce qu'ils avaient manqués.
Dommage pour eux. Ce n'était pas tous les jours que l'on avait le plaisir de jouir de l'hospitalité de troglodytes. Et ils s'étaient montrés tellement rudes également...

Tellement rudes qu'ils n'avaient même pas fait l'effort de saluer en même temps leurs hôtes. Résultat Lucy avait été séparée accidentellement du groupe... Et honnêtement ça semblait bien l'arranger celle là. Tête en l'air qu'elle était, la non morte semblait en effet convaincue qu'elle avait de meilleures chances de s'amuser si elle faisait cavalier seul plutôt que de traîner avec les pieds nickelés du navire. Et tant pis si elle ne connaissait pas du tout le coin, ni les locaux, ni leur potentiel dialecte d'arriérés.... Vivement qu'elle mette la main sur un indigène pour se faire les crocs, s'amuser, bref, faire quelque chose de plus intéressant que de passer son temps à rien faire au milieu de nul part.

Elle était une courtisane que diable ! Qu'on lui donne un public à impressionner, à avoir à ses pieds, à la diviniser, muse qu'elle était ! Si ça continuait, si le temps ne s'améliorait pas, si elle ne trouvait pas quelque chose d'intéressant, elle n'allait pas tarder à mettre à feu et à sang cette PUTAIN DE LANDE MERDIQUE !!!

Par Elle même. Qu'est ce qu'elle s'énervait parfois. Allez. Encore un saloperie de rocher en granit lui éraflant les pieds, et une autre vue sur une fichue lande avec rien du tout à perte de vue, des sales rochers tous moches et moisis.... Des sales rochers, encore de sales rochers.... Et encore plus de sales rochers.
Et un monticule intéressant au loin, comme une sorte de château tout pourri d'attardés construit par des enfants de sept ans avec de la merde.
Image Décidant de se diriger vers le fortin en vue, à une quinzaine de minutes de là, la vampire ne put que constater, une fois arrivée, que les portes de celui ci étaient fermées. Et malgré ses appels pour qu'on lui ouvre, elle n'obtenait absolument aucune réponse. Aussi décida-t-elle de faire la seule chose raisonnable. Grimper la palissade pour aller de l'autre côté. Une tâche extrêmement aisée, était donné l'aspect primitif du mur, rempli d'anfractuosités créées par le froid, le vent et la pluie. Visiblement les locaux étaient des fainéants nés. Ou bien ne craignaient pas les choses des environs au point de veiller au bon entretien des fortifications.
Arrivée rapidement en haut des murs, la non morte eut sous les yeux... Un village. Un village composé de masures, ou plutôt, vu l'état plus que primitif des choses, de huttes. Génial. Elle qui ne désirait que se restaurer de ce qu'il y avait de mieux, être cernée de courtisans bien vêtus, beaux, jeunes, pour être adorée dans toute Sa splendeur... Était tombée sur des sauvages. Des sauvages qui vivaient dans la boue, la saleté, et étaient certainement des anthropophages, comme l'étaient ces barbares arriérés nordlandais.... Pouah !

Mais passons. Elle allait devoir les tolérer pendant un petit moment avant de ne pouvoir s'amuser. Ils paieraient en temps voulu pour être des arriérés tous justes bons à être abattus et jetés aux chiens en petits morceaux. En attendant ils vivraient. Un peu. Peut être. Mais le premier qui la mordait elle lui ouvrait la gorge !!!

En attendant, elle avait là sous ses yeux des dizaines d'inférieurs, vaquant à leurs occupations sans trop se soucier de la bruine. Les indigènes ne semblaient pas encore l'avoir remarquée, tous concentrés à leurs petites et misérables vies, si ce n'est pour deux vieillards assis sur un muret, pointant du doigt la non morte. Ailleurs, des commères discutaient entre elles, deux gamins jouaient dans la boue, un homme travaillait dans une forge.... La seule chose qui l'étonnait était les atours des autochtones. Les hommes portaient des jupes. Des jupes étranges, faites d'un vêtement s'arrêtant au genou, doté de plis à l'arrière et coupée dans du tartan de laine.

Jet d'observation : 20.... Les dés sont jetés. :triste:
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Lucy Trend

Re: [Lucy] Un coup de vent

Message par Lucy Trend »

Je devais bien admettre que je ne m’attendais pas à une pareille situation. Une embuscade peut être, c’était probable, nous étions en terre étrangère… mais embusqué par… des choses pareille ?! J’avais certes vu des monstruosités dans les sous-sols du domaine de Jean… mais c’était des monstruosités attaché et inoffensif à bonne distance. Qu’elle était cette… ce… Truc !? Un crocodile humanoïde marchand comme une grenouille avec un seul œil !? Des quelle imaginaire déguelasse pouvait bien venir une créature pareille. J’étais tellement choqué par la monstruosité de cette chose que j’en avais oublié le coup reçu à la tête… heureusement un filet de sang qui coula sur mes yeux me rappela ce détail. Passant ma main sur mon front, je senti l’entaille et le sang qui coulait. Ressentir la douleur n’était pas forcément un inconvenant… Je voulais alors utiliser mon autre main pour prendre ma dague et au moins me défendre mais… mon bras ne répondait plus. En le regardant je pu voir qu’il pendait, l’épaule semblait disloquée.

-Merde…

La situation était plus que mauvaise, Je me voyais mal combattre un géant cyclope avec un bras en moins et du sang sur les yeux. Le choix qui restait était donc le plus évidant… la fuite. Et contre toute attente, ce fut cette fois si bien plus simple que prévu. Surement que ces créature était lente mais je pu m’extirper assez vite, courant sans réfléchir a la direction pour m’éloigner le plus possible de cette zone de combat. Les mots de Jean vinrent encore me hanter… « Être supérieur »… putain elle avait belle gueule l’être supérieur à se faire malmener ou qu’elle aille. Et cela commençait vraiment à me peser… en plus de ne rien pouvoir y faire.

Cependant à force de courir, perdu dans mes pensées, j’en avais oubliée de me dire… ou sont les autres ? Ils ne me manquaient pas mais… j’étais… plutôt seule. J’avais courue trop loin jusqu’à me retrouver dans une zone que je ne connaissais… pas. Certes je ne connaissais rien de cette région mais je ne reconnaissais rien de ce qu’il y avait autour de la ou on avait été attaqué. J’étais perdu dans une région inconnue et seule… formidable, la situation ne pouvait pas être pire. Perdue pour perdue je vins prendre un chemin presque au hasard… surtout pour ne pas rester sur place. Je n’avais aucune garantis que les créatures ne m’avais pas suivis.

-Je t’en foutrais des « êtres supérieurs »…

Le chemin n’était pas forcement agréable, toujours cette même douleur au pied qui n’avait aucun charme, aucun exotisme, aucune particularité… ça faisait juste… mal. Qu’elle intérêt de souffrir si cela n’avait aucune particularité ? Cependant, moi qui commençais à croire que l’endroit était abandonné, je fus surprise de voir que j’avais tort. Agréablement tort. Ce qui ressemblais être un village était visible au loin. J’en oubliai presque la douleur pour courir plus vite et rejoindre l’endroit, criant pour qu’on me laisse rentrer à la porte mais rien ne se passa. L’endroit était abandonné ? J’avais pourtant vu de la fumé. Qu’importe, j’allais tenter autre chose. Si la porte ne s’ouvre pas, les murs oui.

Ce fut… extrêmement dur avec juste un bras, mais je parvins à escalader la palissade pour observer une bien étrange communauté. Remarque, c’était des humains et non des cyclopes, c’était donc une bonne nouvelle. Cependant, au vue des habitations et des accoutrements, j’étais clairement tombé sur des sauvages. La belle a affaire, on aurait bien du mal à trouver la moindre réparation de bateau ici. Cependant je n’allais pas rester au haut toute la journée, j’avais besoin d’aide et j’en avais trouvé. Je vins donc redescendre coter village avec la même difficulté au départ.

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