[Jürgen] Jusqu'au bout du monde

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Les Zones Maritimes représentent l'ensemble des mers et océans du globe. Les mers peuvent être calmes et propices à milles découvertes, ou être traîtresses...

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[MJ] Le Grand Duc
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[Jürgen] Jusqu'au bout du monde

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Jusqu'au bout du monde...

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Nous voilà parti pour une nouvelle histoire, une nouvelle vie et peut-être une nouvelle fin...

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C'était encore le matin, les esprits peinaient tout de même à se réveiller. La brise était fraîche mais pas aussi glaçante à vous griffer les joues. C'était même très calme. On apercevait l'aube au loin qui allait laisser les doux rayons de soleil réchauffer la surface de l'eau. On n'entendait à peine le bruissement des vagues au loin. C'était presque poétique. Le port de Hargendorf semblait presque se réveiller d'une douce nuit bien généreuse en sommeil. Cette ville portuaire était devenu une base militaire de l'Empire et de la marine militaire. La ville était donc relativement grande, peut-être pas aussi grande que Salzenmund, la capitale du Nordland, mais certainement plus grande et plus sûre que la plupart des bourgades ordinaires de l'Empire. On y voyait la scène du quotidien se dérouler: les coqs prenaient un malin plaisir à rappeler aux hommes qu'il était temps d'arrêter de roupiller et de commencer à entamer la dure journée de travail qui s'annonçait, on donnait un coup de pied au train du coq, on se levait, on allait dans le poulailler pour commencer à ramasser les oeufs avant de remarquer qu'un ivrogne se tenait dans le dit poulailler, puis on chassait l'incongru à grand coup de balai et de fourche, on annonçait l'ouverture de l'auberge, on allumait le four à pain; une journée tout à fait ordinaire en somme...
Enfin, ce calme paysage de ville portuaire fut interrompu par des meuglements.

Hissez la voile ! Fermez les écoutilles ! Parbleu, faites attention au grand foc, il faut le hisser !

Ce sont ces ordres gueulés par la voix autoritaire du capitaine de navire qui réveillaient les marins tentant de cacher leur légère gueule de bois de la veille, on quittait le port (et non le porc, pour nos lecteurs Bretonniens) pour se rendre en mer.
Tout l'équipage était aux aguets et allait à son poste. Le vaisseau, baptisé "La Muräne" s'apprêtait à quitter les docks de Hargendorf.
Tous ? Non, un matelot se tenait encore inactif sur le pont. Malgré son simple rang de matelot, il en avait déjà eu des épreuves. Son corps était le premier témoin des choses qu'il a pu voir dans sa vie. Ses doigts manquants, son visage gercé et ravagé par les vents givrés de la mer des Griffes. Mais le pire, ce n'était pas cette désolation que la "dure vie" de marin avait laissé sur son corps et son visage (et ses cheveux d'ailleurs). Non, le pire était encore à venir.

Contrairement aux aventuriers, embarquer pour la mer des griffes pour un marin n'était pas forcément la promesse d'un voyage palpitant riche en aventure, action, gloire et expériences palpitantes. C'était bien l'inverse. Sur ces eaux où la piraterie est aussi florissante que le commerce enrichi par les navires marchands naviguant sur ces eaux. Jürgen savait parfaitement dans quoi il mettait le nez, sa détermination impérialiste était sans faille. Du moins, il avait toujours cet étrange besoin de retrouver cette femme. Il n'était point question d'un chagrin d'amour, mais bien d'une fascination mêlée à une étrange curiosité qui l'animait. Il devait la retrouver, quitte à faire passer les prérogatives militaires derrières.

Et justement, en parlant de ces fameuses prérogatives, les officiers de la marine du port avaient fait leur rapport avant-hier soir. Dans celui-ci, le contre-amiral Wasserkraut avait lui-même attribué à "La Muräne" sa nouvelle missions.
Dans cette pièce un peu sombre, qui évoquait vaguement un bureau classique d'officier de la marine impériale classique, le contre-amiral se tint la mains gauche derrière son dos et la main droite dans son manteau, près du coeur (il était connu pour essayer de faire le dandy et de se donner un style, certain l'appelait le "poseur bretonnien") :

ImageMessieurs ! Quatre ans se sont écoulé depuis la grande guerre et l'Empire a une nouvelle fois besoin de nous ! Votre mission sera d'organiser une expédition de reconnaissance. Les raids des Norses ont perdu en intensité et nous l'avons pensé que c'était leur défaite qui en était la cause, même si toutefois plusieurs raids Norses étaient tout de même organisés. Nous devons savoir ce qui se trame plus au nord. Qui plus est, nous devons également rétablir la confiance des navigateurs. C'est pourquoi vous devrez escorter un navire marchand répondant au nom du "Vadrouilleur". Ces derniers souhaitent tenter d'entrer en contact avec certains marchands de la Norsca. En définitive, votre mission principale sera d'abord d'escorter ce navire à bon port, puis d'organiser une expédition en faisant le tour des villes... encore "civilisées" avec lesquelles les habitants du Vieux-Monde avait pour habitude d'échanger.
L'Empereur et les habitants de l'Empire comptent sur vous ! Rompez et puisse la comète vous guider et les courants de Manann vous être favorables !
Messieurs, rompez et bonne chance !
De retour sur le navire, ce sont sur ces mots que Jürgen s'apprêtait à littéralement s'embarquer pour une expédition peut-être trop risquée. C'était vraiment étrange, comme si la Mer des Griffes elle-même l'appelait (alors qu'en général, dans le Vieux-Monde on l'évite). D'ailleurs, tout les marins ressentait ce besoin d'aller voguer, après plusieurs jours de permission, il était temps de repartir en mer pour les matelots. En y réfléchissant, ces expéditions et escortes étaient nécessaires pour l'Empire car il fallait à la fois panser les blessures de la Grande Guerre mais aussi observer ce qu'il se passe au nord. Et notre marin presqu'invétéré allait y contribuer. Mais peut-être parviendra-t-il également à retrouver cette mystérieuse femme ?
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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