[Warhammer] Le Manteau de la Bête

Où s'écrivent les histoires, hors du temps et des règles compliquées du monde réel...
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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

« Je suis un petit être froid… »

Reiner chuchote ça de nulle part alors que je suis en train d’écumer le bouillon. Je suis pas sûr d’avoir bien compris alors je cligne des cils.

« Pardon ?
– Je suis un petit glaçon, Ulric veut me congeler et me mettre dans un tonneau.
– Reiner mais qu’est-ce que tu racontes ? »

Je regarde Knut avec une expression d’incompréhension. Bouche bée, yeux écarquillés. Reiner dodeline un peu de la tête, comme s’il avait très peur.
Puis il fait un bras d’honneur en direction de nos chevaux.

« Il est vraiment pas poli votre cheval sire.
– Comment… Que… Hein ?
– Il croit qu’il vaut mieux que les autres parce qu’il descend de poneys Kislévites mais mon percheron il lui a rien demandé.
– ?
– Personne l’oblige à me parler avec un faux accent Kislévite en plus, c’est insupportable. »

Je papillonne des cils. Le regarde droit dans les yeux.

« Heu…
Tu… Tu préfères quel morceau ?
– Cuisse s’il vous plaît. »

Je lui sers un morceau de cuisse de lapin bouilli, avec des petits légumes. Il s’assoit et commence à paisiblement souffler à la surface de sa soupe pour la refroidir, tandis que je continue de le regarder faire, un peu hagard.

« Heu…
Bon…
Heu j’espère que c’est bon, mon frère ? »

Je relance le sujet de la conversation sur le goût de la soupe un peu trop chaude, parce que j’avoue ne pas avoir l’envie de trop me pencher sur ce qui est en train d’arriver à Reiner. Le pauvre sergent a l’air tout souriant. Mais il mime des mots du bout des lèvres en direction des chevaux, et c’est assez… Flippant de le voir faire.

On mange tous les trois presque en silence. Knut fait du bruit en buvant sa soupe (C’est insupportable) et Reiner arrête pas de lever sa cuillère en faisant un petit signe, comme s’il voulait l’offrir à quelqu’un d’invisible. J’avoue avoir passé de meilleures soirées.
J’en reprends un peu pour pas gâcher, et parce qu’on a quand même bien cavalé et bien eut froid, puis je décide de pas faire de trop vieux os. Je remet le couvercle sur la marmite, histoire de la garder chaude et qu’on ait du rab’ pour demain matin, et je me dépêche de me lever.

« Bon, bah, heu…
Bonne nuit. »

Et je me tourne, je fais trois pas à l’entrée de la petite grotte, et m’enfonce sous ma paillasse inconfortable. Je me mets sur le côté, utilise mon bras en guise d’oreiller, et tente de me mettre à l’aise aussi bien que je le puisse sur un tas de cailloux.
Et j’attends.

J’attends assez pour espérer que le sommeil arrive — mais le sommeil n’arrive pas. Il fait froid, je suis dans un endroit que je connais pas… Et puis, maintenant que je suis confronté tout seul à mes pensées, je me rends compte que tout ça me met très mal à l’aise.
Je suis pas habitué, à tout ça. J’ai rarement de soucis dans ma seigneurie. Des bagarres entre deux bûcherons, c’est ça le maximum que mon ban requière habituellement. Je sais me battre, je me suis déjà battu, mais là… Là on me demande de détruire un truc qui a véritablement juré de nous faire du mal.
Knut assure que l’hiver ne suffira pas à les arrêter. J’espère qu’il a tort — il ne peut, après tout, pas tout savoir. Mais il sait ce que sont les hommes-bêtes, plus que moi. Alors non, non il doit avoir raison. Quel espoir on a, alors ?
Espérons que ce soit rien. Juste une bande de monstres un peu perdus. On les encercle, on les tue, problème réglé. Faut juste avoir le cœur vaillant, et l’aide des Dieux.


Au petit matin, je crois être le premier réveillé. Knut dort assis ; il a l’air paisible. Il ferme juste les yeux, les jambes en tailleur, les mains sur les genoux. Je le regarde un moment, un peu fasciné du confort avec lequel il se repose. Reiner n’a pas toute son élégance… Le sergent ronfle, lové sur le flanc, en ravalant sa morve de temps à autre.
J’ai hyper mal dans les muscles. Une raideur dans le cou, un blocage dans le bas du dos. Et ça va pas aller en s’améliorant avec la marche de la journée. Je jette un œil vers les sommets des Monts du Milieu ; y aura certainement un moment où on devrait descendre de nos chevaux et continuer à pied.
J’ouvre la marmite et me sert mon déjeuner. Le bouillon est devenu, en cuisant toute la nuit, une sorte de mélasse bien plus épaisse et gélatineuse. Je tire un peu la tronche alors que je remplis ma gamelle et que je me force à manger.
Avec le bruit de la vaisselle, je vois que Knut s’est réveillé. Je lui chuchote à voix basse :

« Ah. Pardonnez-moi pour le dérangement. »

Il n’a pas l’air gêné outre-mesure. Il grogne un peu, voit que Reiner est toujours endormi, alors il décide de se servir une assiette lui-même.

« Ma mère m’engueulait quand j’étais petiot, parce que j’étais difficile à table. Ça m’a bien servi. Maintenant je mange n’importe quoi pour pas gâcher. »

Je sais pas pourquoi je lui dis ça. Peut-être pour m’ouvrir un peu. Éviter d’avoir des nuits silencieuses et gênantes comme la dernière.
Je fais quand même un peu la gueule en mâchant un morceau de barbaque bien visqueuse et molle.

Et puis, soudain, en m’assurant que Reiner dort toujours par un petit regard en coin, je lui demande :

« Pardonnez-moi, c’est une question étrange, mais…
Est-ce que Morr vous a révélé quelque chose dans vos songes ? »

Morr c’est le Dieu de la Mort (Pratique). Mais c’est aussi le Dieu des rêves. Celui qui lance aux hommes des augures et des vérités en les guidant lorsqu’ils s’abandonnent à lui.

« Je veux dire… J’ai eu un sommeil plutôt lourd, mais peut-être…
Enfin, je sais pas… Vous me donniez l’impression de méditer. Les Dieux ils vous ont dit des trucs sur ce qui nous attend ? »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Le gamin me réveille en faisant tinter la vaisselle, mais je ne lui en veux pas. Il était temps de toute façon. Puis, je ne sais pas pourquoi, il me parle de l'éducation que lui a donné sa mère. Il commente la chose comme si c'était un souvenir lointain, pour se sentir plus adulte j'imagine. Je ne suis pas encore assez éveillé pour me moquer de lui et le traiter de puceau, je n'ai pas encore dressé mes barrières d'adulte cynique ce matin, alors je commente simplement d'une voix endormie :

« C'est une bonne chose d'être éduqué, prends en soin. »

Je m'étire comme un chat pour permettre à mon corps de tout remettre à sa place. Puis je me sers un bol de gruau mou. J'ai remarqué les coups d’œil agacé du gamin hier quand il a compris que je ne me servais pas avec aisance des couverts, mais contrairement à lui je n'ai pas eu d'éducation – pas pour ces choses là en tout cas -, alors mis à part avoir honte...
Je me mets à laper péniblement ma soupe, quand soudain le gamin me pose des questions sur les augures. J'en lâche ma cuillère sur mes genoux de surprise. J'aurais aimé ne pas parler de ça, mais je ne vois pas comment mentir frontalement. Je commence une explication embarrassée :

« Non... non, en réalité je négociais pour ne pas avoir trop de neige là haut. Sans succès. »

Je ne suis pas un shaman très doué pour ce qui est météo, j'ai commencé à psalmodier et je me suis bêtement endormi dans une position inconfortable. Rebeka est bien meilleure en magie. Moi, si il ne s'agit pas d'enlever une épine de la pa-patte d'un loup... d'ailleurs j'ai à peine accompli mes tâches quotidiennes de prêtre hier. J'ai donné les crânes des lapins à la montagne, j'ai prié un peu, mais c'est dur d'être éveillé spirituellement quand on a les hommes-bêtes en tête. D'ailleurs, je reprends mon récit :

« La nuit d'avant par contre, j'ai bien eu un augure... j'ai entendu un des monstres me parler. Il sentait très fort la charogne, comme... comme une peau mal tannée, ça m'a rappelé exactement ce souvenir là, les premières peaux que j'ai tanné et qui ont fini pleines d'asticots... et l'homme bête était dans mon dos et il voulait me tuer. Voilà, c'est tout. J'ai jamais dit que j'étais un bon devin non plus. »

Maintenant que j'y pense on pourrait faire une sacrée liste de tout ce que je ne sais pas faire. Et j'ai un enfant et un ivrogne dans les pattes ! Je ne sais toujours pas comment les larguer chez le magrave que je ne connais que de nom. Merde ! Je me remets à laper ma soupe, je suis en colère contre moi même et j'ai peur, un cocktail jamais bon chez un crétin des montagnes du Milieu. Je jette un coup d’œil au gamin, je sais maintenant comment défouler ma frustration :

« Et si tu allais réveiller ton sergent au lieu de me reluquer en train de bouffer ? Avant de te moquer, je te signale qu'on a pas tous grandi dans un château hein ! Y en a qui ont autre chose à foutre de leur vie que d'apprendre à se servir des couverts. Moi, à treize ans chuis parti commencer mon noviciat dans la forêt, alors hein ! T'imagine où on pouvait s'les mettre les cuillères. Et on se plaignait pas ! »

C'est une version romancée de mon enfance, je suis bien content pour lui qu'on ai pas eu la même, mais ça sert à quoi d'être vieux si on ne peut pas se plaindre ? En plus j'adorais mon maître, qui certes me foutait des taloches, mais jamais trop fort. Je serais bien emmerdé si le magrave d'Esk me demandait de manger à table, mais en dehors de ça...

Je décide de me lever, puisque la grotte est assez grande pour tenir debout. Je me masse les lombaires puis je sors dehors pour mes ablutions du matin. J'ai assez eu de sociabilité pour l'instant. Et puis, ce n'est pas parce que je vis dehors que je suis un gros dégueulasse.

J'aime bien cet endroit, il y a une petite rivière pas loin. En fait cette grotte c'est mon petit séjour de vacances si je suis blessé ou que j'ai un rhume.Tout est à portée de main. Peu de mes bivouacs peuvent en dire autant. Un torrent et une garenne à moins de cinq minutes de marche ? Attention monsieur le duc à ne pas trébucher sur votre cape en velours !

En attendant ma couronne, je me déshabille et me nettoie dans de l'eau glacée alors que le soleil n'a pas encore dépassé le sommet des montagnes et que du givre blanchît la végétation environnante. Heureusement que je ne sens pas le froid ! C'est grâce à un sceau tatoué sur mon plexus solaire, un dessin abstrait aux formes ondulantes. Il y a du relief aussi, grâce à des esquilles d'os glissés sous la peau. C'est abominablement douloureux à faire, l'encre utilisée brûle comme le feu et l'aiguille est bien grosse. J'en ai plusieurs sur le corps, correspondant à différents usages. Il y en a un qui me permet de me transformer plus facilement. Un autre, sur mon pénis, contre les problèmes érectiles. C'est mon maître qui a insisté pour me le faire. Ce que j'ai chialé ce jour là ! « Tu verras, tu me remercieras plus tard ! », qu'il m'a dit. J'attends encore. Bref, ça manquait de temps pour les cuillères à l'époque.

Bref, je me rhabille histoire de cacher mon zob mutilé au monde puis je vais rejoindre mes compagnons de route. Reiner est réveillé et tire une tronche pas possible, le gamin a l'air frigorifié dans ses fourrures. Je déclare à la cantonade :

« Bon, on y va les dormeurs ? »

Le pauvre sergent se met debout avec la souplesse d'un vieillard, mais ne se plaint pas. Il doit avoir l'habitude des réveils difficiles dans l'armée. Il a déjà ramassé ses petites affaires pour la cuisine. Je ne sais pas si c'est la gueule de bois ou la magie qui le met dans cet état, je l'ai surveillé hier soir jusqu'à ce qu'il s'endorme, il n'a rien fait de dangereux ou d'épuisant, il a seulement eu l'air cinglé. Il a longuement discuté avec les chevaux, et puis il s'est balancé d'avant en arrière jusqu'à s'endormir. Un peu embarrassé, je lui demande :

« Ça va ?

- Ouais. C'était... intéressant. Très beau. »

Il n'a pas l'air de m'en vouloir, je suis soulagé. Peut être qu'il ne se souvient pas avoir fait le con devant Maximilian.

Et puis bon, sans autre préparatif – parce qu'il n'y a rien à préparer dans une grotte glacée – nous partons.

Encore une fois, c'est une marche longue et ennuyeuse qui dure des heures. Le chemin devient plus difficile tandis que nous montons, et les deux autres doivent de plus en plus souvent descendre de leurs chevaux dans des passages étroits et escarpés, sous peine de les faire trébucher. Ce sont des poneys de montagne bien trapus, au pied sûr, mais ils ne pourront pas nous suivre jusqu'au sommet. J'espère que les deux autres pourront laisser leur monture chez le magrave jusqu'à leur retour – si ils insistent pour m'accompagner. Je ne sais pas comment ça se passe, je n'ai jamais eu de chevaux.

Et puis, comme je suis une buse en magie, nous commençons à crapahuter dans la neige. Au début ce ne sont que quelques flocons à moitié fondu, mais plus on monte et plus ça augmente. La poisse ! Déjà que c'est pas marrant pour moi de voyager là dedans, alors pour eux... j'espère au moins que ça va leur faire passer le goût de la randonnée en montagne et qu'ils vont rester au chaud chez le magrave d'Esk pendant que je fais mon boulot. On doit commencer à arriver sur ses terres d'ailleurs, en tout cas on est plus sur les miennes ça c'est sûr. Je commence à sentir de mauvaises ondes, celles de Rebeka.

D'ailleurs, alors que nous quittons un pâturage vide – les bêtes sont descendues plus bas pour l'hiver - pour rejoindre un bosquet de conifères, elle vient nous voir. J'ai vu une forme grise nous suivre derrière les arbres depuis un moment, mais elle finit par apparaître devant nous. C'est assez surréaliste de voir une femme quasiment nue avec de la neige jusqu'aux chevilles. Pourtant, elle respire la santé, musclée comme la cuisse d'un taureau et agile comme un lapin. Ça fait combien de temps que je l'ai pas croisé ? Plusieurs années. En tout cas elle n'avait pas ces rides au coin des yeux la dernière fois. Elle est plus jeune que moi, mais pas de beaucoup, et elle a le cuir tanné par toute une vie en extérieur, ce qui rend difficile d'évaluer son âge (d'autant qu'elle aussi est couverte de tatouages). Ses cheveux sont très longs et peu entretenus, mais c'est normal pour une shaman. C'est moi qui suis un cas particulier parce que je les coupe au niveau de mes épaules, de même que je taille un peu ma barbe et porte des vêtements. Elle a jamais pu supporter ce genre de coquetterie. Là elle nous toise les bras croisés depuis le sommet d'un rocher, son visage exprimant toute l'hostilité possible. Elle m'adresse les salutations habituelles et respectueuses qu'on doit à un confrère religieux :

« Qu'est ce que tu fous ici ducon ? Barre toi. »

Je lui donne la réponse traditionnelle :

« Je t'emmerde salope. »

Elle m'adresse son majeur tendu et commence à se transformer. Je fais de même. Puis nous nous battons dans la neige.
Elle est plus petite que moi, mais très agile et intelligente. Elle me présente son épaule et fait bloc, et alors je lui fonce dessus comme un furieux je perds l'équilibre en trébuchant dessus et je manque presque de tomber les quatre fers en l'air. Presque. Si j'avais finis sur le dos elle aurait pu m'égorger sans faire d'histoire, mais en l'occurrence sa stratégie a échoué et elle se retrouve dans une situation compliquée. Je suis vraiment un très gros loup. Je la chope entre mes mâchoires comme un lapin et la secoue dans tous les sens avant de l'envoyer contre un rocher. Maintenant qu'elle est bien sonnée je reprends forme humaine. J'ai pas vraiment envie de la tuer, ça emmerderait les habitants du coin, et puis j'aime pas tuer de la viande que je ne peux pas manger. Je lui crache quand même dessus pour faire bonne mesure. Elle aussi reprends son apparence réelle, visiblement très vexée et très embarrassée. Elle s'essuie le sang sur le crâne, tout en criant un chapelet d'insultes dont je t'épargnerai la retranscription ici, parce que c'est vraiment trop vulgaire. Une fois bien défoulée, elle finit par demander :

« C'est qui ces deux glands ?

- Ils viennent voir le magrave d'Esk.

- Ah, celui là... »

Elle hausse des épaules, ça ne l'intéresse pas. Puis reprends :

« Et tu viens faire chier jusqu'ici parce que t'assumes enfin que t'es un sale clébard citadin ou bien ?

- T'es pas allée voir de l'autre coté de la montagne récemment dis voir ?

- Nan. J'étais dans les villages là bas. »

Elle pointe du doigt une montagne que je ne connais pas et qu'on voit à peine à cause de la neige, mais c'est pas du bon coté. Je lui explique courtoisement :

« Ben je viens faire ton boulot à ta place grosse conne. »

Son visage se renfrogne encore plus, alors qu'on pourrait croire ça impossible. Elle est très colère que je sois au courant de chose qu'elle ignore sur son propre territoire, je la sens pris de court. Elle se rabat sur des insultes faciles :

« Et tu portes une amulette d'infertilité parce que t'as trop de classe pour te retirer ? Putain, un prêtre de Taal qui veut pas d'enfant, tu ferais aussi bien d'aller vivre à Altdorf. »

On s'insulte encore un peu sur le registre de l'incompétence professionnelle et de la sexualité, avec beaucoup de classe et de littérature. Vraiment, tu loupes rien. Par contre pour Maximilian c'est encore une belle occasion de se faire une opinion flatteuse sur moi.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

On a bien fait de faire le plein de provisions avant de partir ; Esk c’est pas le bout du monde, mais on sent que le Hochland est un paysage de reliefs. Avec la fraîcheur automnale, on sue pas trop, on ressent moins la soif que durant les étés caniculaires, mais il commence tellement à cailler…
Les bêtes le ressentent pas trop. Comme ce cher Reiner l’a appris hier soir, mon destrier descend de poneys Kislévites, il est donc bien poilu de partout pour endurer dans le froid — je ne l’imaginais pas parler avec un accent, en fait je ne l’imaginais pas parler tout court, mais au bout d’un moment j’ai chassé mon idée de la tête pour me concentrer sur la marche.
Ça fatigue et ça éreinte. Je tremblote sous mon tas de fourrures, sous mon chapeau en peau de castor qui protège mes tempes. Je halète un peu, avec une buée qui sort continuellement de mes lèvres. Entre la fatigue et le froid qui engourdit, je ne suis plus aussi alerte que je devrais l’être. Mon regard porte bien sur l’horizon, sur la ligne des arbres, mais j’ai quelques mouches devant mes yeux, et j’ai plus envie de regarder où je pose mes pieds que de surveiller ce qui se passe au loin. Pour le coup, et à mon grand regret, je dois admettre être satisfait que Knut soit avec nous ; lui continue de tracer, en levant bien les pieds dans la neige. Il sait parfaitement où il va, sans trop s’arrêter.

Esk est balisé. C’est pas une région maudite et fermée. Juste… ça se voit que c’est pas un sentier sur lequel les marchands se pressent. Non, pas le bout du monde, mais le bout de la province.

On nous guide jusqu’à un terrain plat. En hauteur, mais ça s’aplanit. Je retrouve mon souffle en me rapprochant de mon cheval que j’ai tiré par la bride presque tout le long depuis ce matin. Je lance un regard derrière pour m’assurer que Reiner va bien ; il me rend un hochement de tête pour me l’assurer. Je tourne la tête devant, et, il a suffi de juste ça, juste trois, quatre secondes d’inattention au maximum, pour voir Knut en train de se casser face à quelqu’un qui sort de la forêt.

Il nous avait mit en garde sur le danger qui était dans le coin. Une de ses semblables. Nue comme Rhya l’a faite, cheveux en pagaille, y a juste un pagne autour de sa taille pour assurer une certaine forme de pudeur. Oui, je ne peux pas l’accuser de me prendre au dépourvu, on a bien été mis en garde. Elle est encore un tout petit peu éloignés de nous, alors j’ai quand même le temps de reprendre mon souffle et d’avoir les informations qui me montent au cerveau, lorsque, soudain, les deux chamanes s’élancent l’un vers l’autre, en appelant à eux quelques sortilèges pour devenir lycanthropes.
Ils se jettent dessus en s’agressant, à grand coup de cris et de dents qui claquent en l’air. Sur le coup, je suis figé sur place, et dans un pur réflexe instinctif, j’ai posé une main à mon fourreau — comme s’il était vraiment recommandé d’intervenir pour les séparer, ou que sais-je encore… La violence du combat est aussi impressionnante qu’elle est brève. En même pas une poignée de secondes, y a un des monstres qui est jeté à terre, et voilà qu’ils redeviennent des êtres humains et continuent leur hargne respective, cette fois-ci dans un reikspiel coloré.

Ça s’insulte, alors que je reste là, un peu interdit. Je regarde l’un, puis l’autre. Puis je me souviens que Knut nous avait bien mis en garde de ne pas la reluquer. Enfin, sans vouloir être irrespectueux, ce n’est pas tous les jours qu’on voit une femme se balader nue au milieu de nulle part, alors c’est assez compliqué de porter son attention sur quoi que ce soit d’autre qu’elle. Je force quand même mes yeux à chercher un truc intéressant — tiens, les branches nues d’un conifère, très intéressant.
Mais là les deux en sont à se traiter dans le registre des troubles de l’érection, alors, sachant pas trop où me mettre, je me décide à quand même continuer sur le sentier. C’est pas comme si on pouvait vraiment s’éloigner bien loin ; les deux ont l’air bien assez vifs pour nous rattraper en deux foulées. Et surtout, il faut maintenant que je tire comme un damné sur mon cheval tout en sifflant pour le calmer, parce que si j’ai été soudainement apeuré par le combat des deux loups, imaginez ce que ça a été pour mon destrier. Il cesse de donner des coups d’encolure, souffle des naseaux, tandis que j’arrive un peu au niveau des deux.

« Heu, pardonnez-moi… »

Je la regarde dans les yeux. Parce que je suis qu’un homme, je peux pas m’empêcher de regarder ses seins rien qu’une seconde. L’avertissement de Knut remonte à mon crâne alors j’observe plutôt les montagnes bien haut — je crois apercevoir le sommet du donjon d’Esk, en voilà une chose intéressante pour le coup.

« Mais, sans vouloir vous manquer de respect, nous, ‘fin… On est là pour une urgence. Genre, une urgence de type hommes-bêtes.
Donc… »

Donc en fait je trouve pas quoi lui dire, parce que je sens Knut grogner à côté de moi. Et elle n’a pas l’air trop commode non plus.

« Donc voilà voilà… »

Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

À la mention des hommes-bêtes, Rebeka détourne son attention de moi et on visage exprime à la fois l'horreur et la surprise. Elle s'exclame :

« Les monstres ? Pourquoi vous ne l'avez pas dit tout de suite ?!

- Ça te regarde pas ! »

Elle ne m'accorde aucune attention et se tourne vers mes humains :

« Qu'est ce qui s'est passé ? Dites moi ! »

Reiner lui raconte ce que nous savons, en gardant le regard fixé sur un point vers l'horizon – lui aussi n'a pas l'air très à l'aise face à la nudité de la femme. Cette dernière écoute en se couvrant la bouche avec la main, puis commente :

« Ça explique les rêves... mais je n'ai pas entendu de Grand Brame, je n'ai pas senti leur magie... et ils seraient si proches et si nombreux ? J'ai cru... »

Son regard se perd tandis qu'elle réfléchit à ce que le sergent vient de lui dire, puis elle me demande :

« Knut, as-tu fait des rêves ?

- Juste un, assez vague.

- Oui, t'es aussi attardé que dans le temps quoi. Retourne te rouler dans les crottes de renard, les grandes personnes parlent. Moi j'ai rêvé qu'un grand monstre entouré d'une aura noire tuait des sorciers des hardes pour s'en faire une cape. Ça fait un mois que je fais ce rêve là, toujours le même.

- Ils tuent pas leurs propres shamans.

- Je sais, crétin ! C'est pour ça que je n'en tenais pas compte. Mais qu'est ce qu'on sait de ce qui se passe de l'autre coté de la montagne, finalement ? Je vais vous accompagner. J'expliquerai au margrave l'urgence de notre mission. Il me fait confiance. »

Je retrousse les lèvres de colère et de dégoût. J'ai pas besoin d'avoir cette salope dans les pattes. Qu'elle retourne sniffer des champignons hallucinogènes ! Elle se fiche que les humains vivent ou meurent, elle ne se mêle presque pas à leurs affaires. Et maintenant la voilà tout sucre tout miel avec Maximilian et Reiner ? C'est juste pour me faire chier, oui !
D'ailleurs, elle commence à marmonner, à tendre la main, elle... elle utilise la magie sur le gamin et le sergent ! Elle ne m'a pas demandé ! Je me retourne vers elle d'un bloc, fou furieux. Je ne frappe pas les femmes, je ne suis pas un monstre, mais à ce moment là j'aurais tout donné pour lui faire pousser une paire de couilles et la tuer à coups de poing ! Je crache de fureur :

« Qu'est ce que tu fais ?! C'est mes humains !

- Je leur redonne de la vigueur. Ils ont froid et ils sont épuisés. Tu ne sais pas faire un rituel aussi simple ?

- Bien sûr que si ! Ils n'en ont pas besoin, c'est tout. Tu fais ça juste pour me faire chier. »

Elle me fait un sourire qui pourrait ressembler à un rictus de sadique. Les deux autres, eux, semblent se sentir mieux, ils se tiennent plus droits sur leur selle. La marche vers la place forte d'Esk reprend naturellement. Maintenant ils vont m'en vouloir de ne pas les avoir dopé à la magie ! Moi je garde ces petits tours là pour la guerre, mais bien sûr que je sais rendre les hommes plus forts, plus endurants, plus agiles, c'est à ça que servent les prêtres de Taal dans les combats. Mais on n'utilise pas ces rituels là pour rendre une petite randonnée plus facile ! Rebeka fait ça juste pour me faire chier, avec succès je dois admettre. Tout en marchant à coté des chevaux, elle ajoute à l'adresse des humains, comme pour m'achever :

« Knut et moi avons eu le même maître, il était son novice avant moi, c'est pour ça que nous nous connaissons. J'ai entendu des histoires sur lui. Quel gâchis ! L'apprentissage d'un des plus grands représentants de l'Ordre du Chasseur Cornu pour Knut, c'est comme donner de la confiture aux cochons. C'est le fils d'une espèce de prostituée de la ville, un sale citadin, c'est pour ça que c'est un voleur ! Il vole tout le temps ! Il a pas d'honneur !

- Oh, ferme la un peu au lieu de faire des potins, ils s'en fichent de tes histoires. Je t'ai volé une proie une fois il y a vingt ans et tu en parles encore !

- Tu t'en fiches parce que tu es un espèce de mendiant citadin ! Toi, tout ce qui t'intéresse c'est bouffer et discuter avec des chiens !

- Oui c'est vrai que ça serait tellement mieux de faire la gueule tout le temps, de parler à personne et de ne servir à rien comme madame la grosse morue ici présente ! J'emmerde notre maître et je t'emmerde aussi, moi j'étais là quand il y a eu cette invasion de douve du foie dans toute la montagne y a deux ans, j'étais pas en train de me branler sur trois cailloux mis en rond. »

Et on se chamaille sans fin devant les humains qui n'avaient rien demandé sans jamais perdre notre souffle ou faire mine de ralentir. Y a rien qui tape plus sur le système d'un prêtre de Taal qu'un autre prêtre de Taal. C'est pour ça que normalement on a chacun son territoire et qu'on se débrouille pour ne jamais jamais se croiser. On a beaucoup de mal à rester concentré sur les hommes-bêtes parce qu'on est trop occupé à manifester notre dégoût et notre haine l'un envers l'autre.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

J’ai visiblement très bien fait de prononcer le mot Homme-Bête, parce que visiblement, Knut n’était pas prêt à être coopératif. Soudainement, alors qu’il la prenait pour une idiote qui ne fait pas son travail, elle nous annonce que des augures lui ont bien révélé des choses pour la mettre en garde sur ce que les monstres font de l’autre côté des Montagnes.
Et voilà comment, soudain, on a une nouvelle personne prête à nous escorter jusqu’au château d’Esk. Bien, parfait, je demande qu’à ça.

« Ah, si le sire margrave vous connaît, ça m’arrange, en effet. Je l’avais vu, moi, j’étais enfant, pas certain qu’il me prenne trop au sérieux… »

Reiner hausse des épaules. Oui, l’aide est très appréciée, même si c’est l’aide d’une femme tout aussi étrange que frère Knut.
Surtout qu’elle a beau toujours être autant nue, voilà qu’elle s’approche de moi et du sergent — on ne sait vraiment pas où se mettre. Je regarde mes pieds, puis le ciel, tandis que sans me demander mon avis, elle me touche le front, puis celui à mon comparse.
Et…
…Et je me sens foutrement bien, en fait. Je reprends tout l’air que je trouvais légèrement raréfié. Mon cœur pulse beaucoup moins vite, je le sens plus dans ma gorge. J’en souris même, alors que Knut le prend pour une insulte personnelle.

« Oh bah, heu…
Merci beaucoup madame. Ma sœur. Ma sœur ? »

Elle répond même pas sur comment je dois m’adresser à elle. Peut-être que si je l’appelle Rebeka directement ça lui ferait ni chaud ni froid. Bien bien. Bon. Au moins, maintenant que les chevaux sont tranquillisés, et qu’on est de nouveau en forme, on peut reprendre la route dans la neige, comme si de rien n’était.

Sauf… Sauf que voilà que Rebeka se retourne et en profite pour cracher sur Knut. D’ordinaire ça m’amuserait — je l’apprécie pas beaucoup ce Knut — mais là c’est difficile d’être à l’aise face à deux chamanes qui se reprochent des choses que je trouve absolument… Fantasques. Je sais pas comment dire. En fait je sais juste pas quoi dire. Je reste là, derrière eux, en rougissant un peu parce qu’il fait froid. Puis je suis obligé de faire semblant qu’une femme nue ça me faisait rien ; j’insiste beaucoup là-dessus, mais c’est compliqué de dire « bonjour vous allez bien ? » face à ça.
J’ai l’impression qu’elle veut quand même mon avis. Alors je hausse les épaules et bégaye un peu.

« Roh, heu… Vous savez, plus bas d’où je suis on a pas trop de problèmes, et frère Knut est bien utile pour tout le monde…
Bon heu, en fait y a quelques jours on a dû tuer des Hommes-Bêtes, ça ça m’était jamais arrivé et je m’y attendais pas… Mais bon, c’est pour ça que je suis là. C’est pas normal qu’ils se baladent si loin dans le Hochland. »

Bon, en vrai, le Hochland, je suis tout près de sa frontière. C’est juste que Esk c’est vraiment l’extrême-nord. Pour ça que le sire s’appelle margrave et qu’il dirige un margraviat. C’est dans le nom. Ça veut dire qu’il garde une frontière, vous pigez ?

« Non parce qu’en fait Knut nous a assuré que c’était impossible qu’ils se propagent si loin des Montagnes. Et que si c’était le cas ils auraient été remarqués.
Enfin, je dis pas que le sire margrave fait pas son boulot, j’oserais pas…
Ou que… Ou que vous non plus vous faites pas votre boulot, c’est juste que…
Que bah…
Que bah, ‘fin, voilà, c’était quand même… Un peu étonnant d’en voir… Voilà voilà… »

Là je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'elle va se remettre en colère. En plus, c'était pas dans mes plans de prendre la défense de Knut, j'espère que ça va pas lui donner des munitions pour l'incendier.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
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FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Je sais pas ce qui a pris à Maximilian d'intervenir. Il n'aurait pas dû. Rebeka se détourne immédiatement de moi tout en se gonflant comme un chat furieux, et demande d'un ton venimeux :

« Tu insinues quoi là exactement ? »

J'essaye d'intervenir :

« Non, il insinue rien, il insinue r...

- Tu dis que je fais pas mon boulot ? Sale petit...

- C'est le fils du von Ahresdorf ! Lui fais rien ! »

J'attrape la shaman à bras le corps pour la retenir de se jeter sur lui, et j'ai du mal. Ça peut sembler ridicule de voir un grand gaillard peiner pour immobiliser une petite dame sèche comme une brindille, mais elle a une vigueur surhumaine soufflée par la magie et elle se débat comme une chatte rendue démente. Elle me laboure les avants bras avec ses ongles comme des griffes et me met un coup de coude bien placé dans la bouche. J'arrive néanmoins à me protéger de ses dents, l'endroit le plus dangereux de tout son corps. Je l'ai déjà vu arracher l'oreille d'un homme-bête comme si c'était du papier, et la mâcher.
Je vois du coin de l’œil Reiner porter la main à son coté, mais ça ne servirait à rien contre une magicienne de sa trempe. Elle pourrait les mettre en pièces comme rien si elle décidait de s'y mettre pour de bon. Heureusement qu'elle a seulement un coup de sang. Elle finit par se calmer plus ou moins et ça devient gênant que je la serre contre moi. Je la lâche avant qu'elle remarque mon trouble contre son dos. Si ça venait dans la conversation je finirais pas d'en entendre parler.

Rebeka remet ses cheveux désordonné plus ou moins loin de son visage – on peut pas vraiment parler de coiffure dans son cas -, et explique d'un ton plus calme :

« J'ai rien à me reprocher, j'ai fait mon boulot ! Comme j'ai expliqué tout à l'heure, j'ai pas entendu de Grand Brame, j'ai pas senti leur magie, à partir de là comment je fais ? Et vous m'avez dit que vous en avez croisé combien de ces engeances là ? Deux ? Deux ? Tu crois que je peux surveiller l'entièreté de toutes les putain de montagnes du putain de Milieu pour deux saloperies d'hommes-bêtes de merde ?! Alors réfléchis bien avant de parler sale petit... »

J'interviens avant qu'elle remonte en pression, en montrant les paumes de mes mains en signe d'apaisement :

« Il savait pas, il savait pas... comment tu veux qu'il connaisse ce genre de choses ? Il peut pas se représenter la galère que c'est de monter tout là haut, même à quatre pattes. Et si on allait plutôt chasser ensemble pour ce soir pendant qu'ils continuent de grimper ? Tu pourras me piquer des proies comme ça. »

Même si Rebeka me déteste, elle ne peut pas résister à ma proposition. Elle oublie immédiatement Maximilian. J'adresse un rapide « on vous retrouvera, pas de soucis ! » à mes compagnons avant de m'enfuir dans la neige avec ma collègue sous forme de loup.
Nos animaux totem sont faits pour chasser en groupe, et c'est bien plus agréable comme activité de s'y adonner avec un autre shaman. Nous basculons dans un tout autre rythme de vie, où nous filons sur la neige avec les deux neurones qui nous restent branchés sur un même objectif. Nous ne pouvons plus parler, donc plus nous insulter, seulement vivre dans l'instant présent. Au début je débusque quelques souris cachées sous la végétation, on joue un peu à les lancer en l'air et à les secouer, puis nous les dévorons tout rond. Ensuite nous nous lançons dans une entreprise bien plus périlleuse, celle de mettre à mort un chamois isolé. Ils sont rapides et agiles, mais nous sommes deux, donc l'un peu rabattre l'animal dans une direction tandis que l'autre se jette sur sa gorge et tente de le faire tomber au sol.
Nous y parvenons, et c'est la curée. Du délicieux sang chaud, que nos sens d'animaux apprécient au delà de toute mesure. Puis nous nous rendons compte qu'il est tard, qu'on est loin, et qu'on a plusieurs kilos de viande à dépecer et à ramener jusqu'aux deux humains. On décide de prendre notre part sur place, encore crue, d'offrir une autre partie à Taal et de ramener les plus faciles à cuir à Maximilian et Reiner. Je me moque de Rebeka parce qu'elle a abîmé la viande en la mettant à mort avec trop d'enthousiasme, mais elle ne le prend pas mal, c'est amical. C'est l'avantage de la chasse, c'est que ça met de bonne humeur.

Avec deux experts en la matière, le dépeçage et le découpage de l'animal prennent peu de temps. La shaman lance un sort pour retrouver les deux autres et nous partons les bras plein de viande. J'espère qu'ils auront fait un feu de camp à la mesure de notre réussite.

Quand nous arrivons au bivouac, il fait nuit, et les deux autres sont visiblement inquiets. Le terrain est bien moins hospitalier qu'hier, ils n'ont qu'un rocher pour s'abriter du vent et le dessous d'un arbre pour ne pas se coucher dans la neige. Je les sens assez dépités de nous voir plaisanter entre nous et vaquer à nos occupations comme si nous étions dans notre jardin.

On se répartit les tâches religieuses, les rituels de protection et la préparation du repas pour que ça aille vite, vu qu'on a fait ça toute notre vie on a quasiment pas besoin de parler entre nous. Rebeka entreprend ensuite de gratter la peau du chamois pour tanner le cuir. On pourrait se demander ce qu'elle fout avec du cuir vu qu'elle se balade quasiment nue, mais elle aussi doit se fabriquer des bandages, des bottes, voir une petite cabane en cas de coup dur, et des bandes de cuir c'est toujours pratique.

Mais maintenant que le temps de la chasse est passé, que j'ai essuyé le sang de mon visage avec une poignée de neige, la tension monte de nouveau. Nous sommes quatre et nous n'avons aucune raison de discuter les uns avec les autres. J'ai un peu mal au ventre parce que j'ai bâfré de la viande crue jusqu'à quasiment exploser, des silences gênés commencent à s'installer. Un énorme cuissot de chamois est en train de cuir au dessus du feu, les chevaux grattent la neige avec leur sabots pour trouver quelques pousses d'herbe à grignoter et il ne reste rien à faire qu'attendre avant d'aller se coucher.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Ulric m’en soit témoin, j’ai toujours adoré ma province — pour rien au monde j’aurais préféré vivre ailleurs. J’aime ses contrées, ses montagnes, ses sous-bois. J’aime l’odeur de sève, les chemins caillouteux, les animaux qu’on peut observer lors de bivouacs nocturnes.
J’ai toujours respecté les Dieux, on m’a appris à ne pas déranger ce qu’ils nous ont offert, à respecter toutes les forces qui nous entourent, et à vivre dignement pour mériter de semer mes pas au milieu de leurs domaines terrestres.

Mais je commence à en avoir sacrément ma claque des serviteurs de Taal et Rhya.

À Talabheim pourtant il n’y a que ça — c’est le siège d’une religion. Mais ici, il semblerait qu’on ait vraiment que les rebuts du clergé. On nous laisse encore une fois tout seuls, puisque visiblement c’est une grande habitude chez eux de juste partir et vagabonder, après qu’ils ont déclaré vouloir nous escorter ; sérieux, Knut nous a déjà fait le coup alors qu’on traquait des Bêtes, est-ce que j’ai bien pensé à lui dire que j’avais horreur de ça ? Et puis le fait de se changer en bestiole tout le temps, je pensais que c’était quelque chose d’impressionnant, pas fait à la légère, mais là…
J’ose rien dire, parce que je connais pas leur monde. Mais ils commencent à devenir une variable à laquelle je ne veux pas prendre part. Knut dit qu’il nous retrouvera peu importe où on bivouaque — je préférerais même que ce ne soit pas le cas du tout.

Au moins ils sont disparus, alors on peut enfin souffler. On recommence à marcher, silencieusement, en suivant les chemins à peine balisés qui mènent normalement à Esk. Ça monte dur, et comme c’est un plateau toujours un peu recouvert de neige à cette saison, c’est à se demander quel genre de vie mène Florian zu Esk. Margrave, c’est un titre qui a de la classe. Mais il doit falloir accepter de mener une existence reclus, frigorifié, au milieu d’une vieille garnison de pierre qui a été élevé y a des décennies et qui n’a pas le luxe d’avoir le renfort de maçons chaque année…

Parce qu’on a froid, on se contente de parler avec Reiner dans des phrases bien laconiques, plus utiles qu’autre chose.

« S’arrête quand ?
– Pfft… Pas maintenant. Préfère avaler la route.
– Aye. »

C’est tout. C’est pas le moment de se confier, de parler de nos craintes ou de nos envies. Et puis, c’est pas le genre du sergent. Il a très peu de conversation. Je lui ai dis, on va à Esk, on ira à Esk et puis c’est tout. Il est pas du genre à remettre en cause la moindre de mes questions…

Le seul moment où il me parle, c’est pour me grogner qu’il a envie de pisser. Je m’arrête, j’attends qu’il tire son cheval à côté de moi pour garder les deux bêtes, et il s’éloigne en trottant. Comme je reste à faire le piquet sur place dans le vent, j’ai vite froid, mais heureusement j’ai pensé à prendre des gants chauds pour éviter les engelures. Puis mère m’aurait engueulé si je n’y avais pas songé… C’est fou comment une simple paire de gants ça peut tout changer.

On y passe l’après-midi. Je commence un peu à douiller. J’ai des mouches devant les yeux à cause de la faim et de l’effort, et on ne voit même pas le château d’Esk grossir sous nos yeux. Ça serait tellement pire en hiver… Au moins, c’est annonciateur du retour d’Ulric. L’hiver est morne, mais il est pur.

« Et là s’arrêtent ?
– Yep. J’pense.
– Bien. »

C’est tout ce qu’on a besoin de se dire pour avoir l’idée de préparer un campement. Ça va être sauvage ; on a pas de grotte cette fois, pas de couvert, heureusement on se sent pas trop en danger… J’espère pas. On va quand même se relayer pour dormir. Pour l’heure, on se prépare à deux ; Reiner, qui a toujours plus de forces en réserve que moi, se charge du bois, moi, je profite qu’on ait trouvé un petit cours d’eau de montagne pour aller remplir la marmite. Il faut trois bons quart d’heures pour rassembler du bois et faire claquer le silex. Une heure de plus pour que le feu prenne et que l’eau bout. Et ça nous permet de préparer notre bouillon, en même temps qu’on torréfie des graines dans une poêle où on a fait fondre du suif. C’est fou le bordel que se trimballent nos chevaux.

Je pense passer la nuit seule avec Reiner, alors j’ai mon arbalète sur les genoux. Mais bien sûr, on en aura pas besoin, parce que les deux vieux chamanes se ramènent, bien repus et heureux de leur journée. J’ai certes une petite sueur froide en les entendant approcher, des fois que ce serait quelqu’un d’autre (Ou autre chose) mais non, c’est bien Knut et Rebeka. Je leur fais juste un signe de tête tandis qu’ils se posent en montrant leur chasse de la journée. Eux ont la chance de venir juste profiter du feu qu’on a fait pour eux.
Peu importe. Avec leurs prières, on sera sûrement gardés pour la nuit, on ne risque pas d’être embusqués par des saletés de monstres. C’est ça leur rétribution pour profiter de notre bivouac. Un arrangement mutuel, et rien de plus.

Pendant qu’ils dépècent leurs chamois, je renifle de la morve liquide à cause de l’air trop frais, et je fais un signe à Reiner en grognant trois mots inaudibles. Lui il pige que je veux juste un outil dans sa besace ; un petit croc avec lequel vérifier que ma jolie arbalète est bien tendue et pas abîmée. Je sais qu’elle ne l’est pas, c’est un gros outil, ça se casse pas facilement, mais au moins ça fait genre que je m’occupe. Parce que, que faire d’autre ? Demander à un de ces tarés un remède pour mes doigts qui me font mal ? Leur poser des questions sur ce qui nous attend ? Ils sont pas le genre, et ils m’ont déjà rabroué sèchement une dizaine de fois. C’est même pas que je veux leur faire la gueule, c’est pas aussi puéril, c’est juste que j’ai rien à leur dire.

« On se lève tôt demain. »

Reiner qui me dit ça, en toussotant. Je n’ai pas l’impression que c’était une question.

« Combien de temps pour Esk ?
– Beh si on part tôt je pense qu’on peut arriver dans la soirée, mais faut bien bien pousser.
– Hm. »

Je fais un signe de tête à Knut.

« On va monter à dos de cheval et le faire au trot. Ça vous dérange pas de faire le chemin seuls ? »

Évidemment que non ça le dérange pas, ça le dérange jamais. Mais j’ai juste la courtoisie de lui demander son opinion.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

« Nan, j'm'en fiche. »

Rebeka ne lève même pas la tête pour répondre tellement elle ne se sent pas concernée. Nous apprécions d'être chacun dans notre petit monde ; voyager séparément et s'épargner de la conversation est trop tentant. C'est vrai que j'ai promis à Eilika de veiller sur son fils, mais là avant hier c'est trop loin de mon esprit et la fatigue du voyage trop présente pour que je ressente plus qu'un vague sentiment de culpabilité. Je veux retourner à mes meutes de loup et à mes cueillettes d'herbe, à mon univers sans dates, sans lieux, sans « et quand est ce qu'on arrive ». Les deux profanes ont hâte d'arriver à Esk, ils font des prédictions sur le temps que ça prendra. Nous, nous sommes nomades, comme tous les humains l'étaient autrefois. Qu'est ce que ça change d'arriver demain ou après demain ? Les choses arrivent quand elles arrivent, on ne peut pas les presser. Je ne dis pas que je m'en fiche des hommes-bêtes, seulement que ça ne fait pas parti de mes capacités de me préoccuper du temps qui passe.

Juste quand j'arrive à me trouver une position confortable le dos contre le tronc d'un arbre, ma collègue shaman m'interpelle :

« Il y a un autel de Taal pas trop loin d'ici, allons rendre hommage. »

Je grogne mon accord, me lève, et époussette les aiguilles de pin de mes fesses. Alors que je m'éloigne du feu, elle ajoute, l'air profondément surprise :

« Et eux deux ils viennent pas ? »

Je réponds :

« Ils s'en fichent, c'est pas leur sacerdoce.

- Ils s'en fichent des Dieux ? »

Rebeka fronce les sourcils de perplexité, moi je détourne la tête de honte. C'est une habitude tellement ancrée que je ne m'en rends même plus compte : j'éloigne le gamin de mes activités. Je ne veux pas qu'il soit dans mes jambes, qu'il me connaisse, qu'il... enfin tu sais que j'ai mes raisons de faire ça. Ma collègue insiste :

« Ils doivent venir. Allez, debout ! C'est pas loin. »

Maximilian bredouille à propos de la viande sur le feu qui ne doit pas être laissée sans surveillance. Il n'a pas envie de crapahuter dans le froid et le noir avec des tarés pour voir une vieille statue au milieu des bois ; ça se comprend. Mais Rebeka est sans pitié :

« D'accord, ton compagnon peut rester pour surveiller ; Taal comprend les nécessités de la chasse. Mais toi tu es un futur seigneur, tu dois venir ! Comment peux-tu posséder la terre si tu ne respectes pas Celui qui commande aux montagnes, aux animaux et au tonnerre ? Allez, dépêche toi ! »

Le gamin finit par nous suivre en baissant le nez. Il ne peut pas résister à l'autorité d'une prêtresse de Taal. Je vois que Reiner est chiffonné aussi, mais c'est un bon croyant et il n'est pas en position de s'interposer non plus. Nous partons donc tous les trois dans l'obscurité de la forêt.

Et « pas loin » pour Rebeka ça veut dire une heure à crapahuter dans le noir et la végétation, tout droit à travers le dénivelé de la montagne. J'ai assez vite pitié du petit et je lui lance un sort lui permettant de voir dans le noir (il dit pas merci bien sûr).
Un autel de Taal dans toute sa gloire, ça se voit de loin. Au milieu des conifères normaux à cette altitude, un chêne complètement hors de propos étend ses branches multicentenaires dans toutes les direction. Il a encore toute ses feuilles malgré la saison. Mais quand nous approchons...
Les lieux ont été profanés, c'est évident.

Normalement, au pied de l'arbre, il devrait y avoir une statue en bois vaguement humanoïde avec une tête cornue. Elle a été abattue, tout comme le cercle de pierre qui se trouvait devant. Les lieux sont souillés d'excréments et de peintures grossières. Ai-je besoin de dire qui sont les coupables d'un tel crime ? Rebeka hurle d'indignation devant le spectacle. Je détourne le visage, en proie à la douleur.

La shaman se jette à genoux dans la boue et les souillures auprès de la statue pour la redresser, ne supportant pas de voir l'effigie de son Dieu face contre terre. Le bois est lourd et gonflé d'humidité, et malgré sa musculature imposante pour une femme, elle a du mal à la remettre debout. Maximilian a tout de même la galanterie de lui apporter son aide. Moi je suis figé d'horreur. Je commente, bien inutilement :

« Les hommes-bêtes sont donc déjà venu ici.

- Ah bon ? … abruti va ! »

Une fois la statue debout, Rebeka évalue la situation en se massant les reins après l'effort qu'elle a fourni. Quant à moi je reste planté là comme un con, choqué. Je me sens curieusement vulnérable quand je vois mon Dieu se faire agresser, je ne sais pas quoi faire. Ma collègue prend les choses en main :

« Bon, le petit et moi – c'est quoi déjà ton nom petit ? - on va nettoyer ce chantier. Toi, Knut, tu vas consacrer l'autel. »

Je hoche la tête sans rien dire, puis commence mollement à me déshabiller. C'est pas ma faute si la plupart des rituels de Taal et Rhya se font tout nu. Ce n'est pas une fantaisie de ma part. J'apprécie pas spécialement la chose, mais la plupart des villageois de mon territoire m'ont déjà vu dans le plus simple appareil. Je passe plusieurs couches de cuir, de fourrures, de plumes par dessus ma tête puis laisse tomber mon pantalon autour de mes chevilles, avant d'en sortir maladroitement les pieds parce que j'ai les mains occupées à me cacher l'entrejambe. Je prends grand soin d'éviter absolument de regarder Maximilian. Peut être que les animaux, les plantes, les montagnes, ne s'embarrassent pas de pudeur, mais les humains oui.

Je sors des sacs de pigments de mes affaires et entreprend de les mélanger avec de la graisse dans un petit bol en os. Ensuite, je me peins laborieusement le corps avec des symboles complexes dont les significations ne sont connues que par les shamans – et j'insiste sur le « laborieusement » parce que se peindre les fesses et le dos tout seul c'est pas de la tarte. Pendant ce temps – parce que je les observe du coin de l’œil – Rebeka et le gamin s'occupent de redresser les pierres et nettoyer les lieux. Je ne les envie pas d'éponger de l'urine macérée avec de la mousse et d'essayer maladroitement de faire une pelle avec des fougères pour déplacer les tas de déjections des monstres. J'entends Maximilian proposer des idées ingénieuses pour faire une sorte de poulie dans les branches du chêne afin de redresser les pierres les plus grosses. Brave gosse.

Moi, une fois que je suis peins de partout en noir, en rouge et en bleu, je me mets à genoux pour chanter. Mon maître disait que j'avais une bonne voix pour Taal, grave et rauque. C'est vrai que ça doit pas être facile pour Rebeka, elle doit pas mal tirer sur les cordes vocales pour certains passages. Enfin... il n'y a pas vraiment de paroles, c'est plutôt un long fredonnement qu'on doit faire d'un ton le plus grave possible afin d'attirer l'attention du Dieu.

Ce que la shaman n'a pas dit au petit bien sûr, c'est que tout ce nettoyage et ce rituel de purification allait durer des heures, et qu'il allait passer sa nuit dans le froid et la fatigue à redresser des pierres plus grosses que lui. Il ne proteste pas au début, il est brave, mais son corps n'est pas entraîné pour la vie que nous vivons et il finit par laisser s'échapper des plaintes d'inconfort, puis de douleur. Rebeka l'engueule durement, mais pendant que je chante quelque chose en moi s'agite. Je ne veux pas qu'il ait cette vie là, c'est entre autre pour ça que je ne l'ai pas réclamé comme mien, je n'aime pas entendre la shaman le malmener et je la déteste un peu plus pour ça. Ce sentiment d'indignation, de malaise, est mal défini dans ma petite tête mais maintenant j'ai hâte que nous partions et que nous déposions notre compagnon délicat dans une petite forteresse en pierres et en métal, là où il sera bien isolé de tout ça.

Une fois que la partie « chanson » est finie (selon des critères qu'il serait difficile de décrire ici), je me remets debout avec raideur. Il manque une dernière étape. Mes avant bras et mes cuisses sont constellées de petites cicatrices plus ou moins parallèles, des traces de scarification. J'en ajoute une nouvelle près du creux de mon coude et barbouille la statue de mon sang avec la paume de ma main. Et voilà. L'autel est tout purifié.

Pendant que je chantais, des animaux sont venus voir, attirés par l'aura de Taal. La proie se tient à coté du prédateur, un hibou est perché sur les bois d'un cerf, et maintenant que j'ai fini ils repartent tous, l'air assez penaud. Je suis satisfait de mon travail. Je contemple mon œuvre, les poings sur les hanches, les peintures qui coulent à cause de ma sueur. Je me tourne vers Rebeka.

Elle hoche la tête en signe d'appréciation. Nous sentons tous les deux la pureté retrouvée du lieux, l'énergie qui circule de façon saine dans le cercle de pierre. Pourtant, elle ajoute :

« Nous pourrions donner le sang du petit. »

Je réponds sans hésiter :

« Non.

- Pourquoi ? Ça ne lui ferait pas mal. Juste un petit peu ! Il est jeune, plein de vigueur, ça plaira à Taal ! »

Le-dit jeune plein de vigueur est pour l'instant couvert de boue, épuisé, frigorifié, avec des ampoules crevées sur les paumes des mains. Je le désigne d'un vague geste de la main :

« C'est pas ses oignons.

- T'arrête pas de répéter ça ! Pourquoi tu veux l'éloigner de Taal ? Pourquoi tu veux pas que ça soit un bon croyant ? N'importe quel montagnard digne de ce nom serait heureux de participer à la consécration d'un autel. Tu le détestes, c'est ça ?

- Non ! Tu me les brises ! Taal va avoir son sang si tu y tiens tant ! »

Ses accusations me mettent en colère, alors j'empoigne mon couteau et je m'avance vers Maximilian qui a pas l'air rassuré du tout. J'attrape son poignet, le tire vers la statue. Il oppose une résistance de principe face au grand type tout nu avec le pénis tatoué qui le force à avancer, mais il est encore adolescent et n'a pas le tonus musculaire d'un adulte. Je lui remonte la manche et fait une petite incision sur la partie tendre de son poignet. Puis je barbouille la statue.

La réaction magique qui se produit est au delà de toute espérance. Les peintures, les pierres, l'effigie de Taal, tout se met à briller d'une lumière douce et froide comme la neige. Je me traite mentalement de gros crétin, d'abruti au dernier degré. Je n'ai pas donné le sang d'un jeune au hasard, j'ai donné le sang de mon fils. Les Dieux adorent les symboles. Évidemment que c'est puissant. Je lâche Maximilian, mais le mal est fait.

Le gamin ne comprend pas ce qui se passe, il n'a pas les codes, mais les yeux de Rebeka s'élargissent de surprise. Je me détourne d'elle pour remettre mes vêtements, mais je vois son regard passer du gamin vers moi, puis de nouveau vers le gamin. Puis, alors que je viens d'enfiler mon pantalon, son expression devient sadique. Elle a compris. Elle a beaucoup de défauts, mais elle n'est pas idiote. L'amulette d'infertilité, la lumière, la surveillance du gamin. Elle a fait deux plus deux et elle a compris. Elle ouvre la bouche pour parler, mais je ne peux pas la laisser faire.

Sans réfléchir, pure impulsion, je serre mes mains sur sa gorge. Elle se débat, me griffe et me donne des coups de pied, mais même si c'est une meilleure magicienne, dévouée à Taal comme personne ne le sera jamais, moi je suis un grand bourrin avec des grosses pognes. Des fois, on peut rien contre ça. Comme on dit, y a pas match. Je regarde son visage devenir tout rouge et les veines de ses yeux exploser. Mais c'est long d'étrangler quelqu'un et je reprends mes esprits avant de commettre l'irréparable. Je la lâche. Je lui donne une chance, une seule, de fermer sa gueule.

Elle tombe au sol, l'impact est violent et elle reste sonnée. Elle reprend une respiration désespérée, sifflante, son visage affiche un masque de pure terreur. Et pour une fois, elle ferme bien sa gueule. Je la domine de toute ma taille et lui dit :

« Si tu l'ouvres, je te jure, je vais te tuer ! D'habitude je tolère tes conneries, tu peux me traiter de fils de pute et tout ça si tu veux, mais là je vais te tuer ! »

Moi aussi j'ai du mal à reprendre mon souffle, mais c'est parce que je suis encore fou de colère et de trouille face au désastre qu'on vient de frôler. Je serre et desserre mes poings. J'ai la paupière qui tique. Je voudrais régler le problème définitivement en la tuant sous les coups.

Du temps passe, je ne sais pas combien. Maximilian est bien couillon devant la scène incompréhensible qui vient de se dérouler sous ses yeux. Rebeka se remet debout en se massant la gorge. Elle va avoir de sacrés hématomes. Ses yeux sont injectés de sang. Elle me regarde avec un respect nouveau, parce qu'elle a peur. Elle évite mon regard, décide de brutalement changer de sujet. Elle fait bien. Je ne suis pas sûr de garder le contrôle de mes nerfs si elle se met à me « taquiner » :

« On a réparé l'autel, mais... »

Elle tousse, c'est douloureux à entendre. J'y suis vraiment pas allé de main morte.

« … mais on ne sait pas où sont les monstres. »

Je réponds :

« On pourrait demander à une chouette. »

Malgré sa voix cassée, elle arrive à prendre un ton agacé :

« Tu fais chier avec tes animaux ! »

Nouvelle quinte de toux, avec un masque de pure souffrance sur le visage. Je culpabilise un peu d'avoir brutalisé une femme, mais elle allait faire du mal à Eilika avec ses bavardages idiots. J'avais raison de faire ce que j'ai fait. Pas vrai ? Elle reprend :

« Même si elle voyait quelque chose ta chouette, elle saurait pas nous expliquer où, comment, combien. Moi je propose qu'on fasse le rituel du Maître. Tu sais lequel.

- Non. C'est contre-nature. »

« Contre-nature » pour un Taalite c'est un argument imparable. Pourtant, Rebeka insiste :

« On peut soumettre l'Être, on a son vrai nom, et on a ton... Maximilian. Il est trop jeune, l'Être ne pourra rien lui faire. Si on explique bien au petit ce qu'il faut faire, il pourra poser les questions. »

Elle se tourne vers ce pauvre gamin qui doit passer la pire nuit de sa vie :

« Tu veux qu'on trouve les hommes-bêtes n'est ce pas ? Tu veux nous aider ? T'es d'accord avec moi ou avec l'autre fils de pute violent ? »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

La marche de toute cette journée, dans le froid, m’a assez éreinté. Je dois admettre, quand il a été proposé d’aller rendre hommage à Taal, j’ai cherché à poliment me défiler — et je pouvais bien compter sur ce benêt de Knut pour prendre mon parti. Je ne veux pas y aller, il n’a pas envie que je vienne, la messe est dite.
Tout ennui personnel qui pourrait me lier au chamane ne semble pourtant pas suffire à faire changer d’avis à Rebeka. L’idée qu’on ne rende pas hommage au maître des forêts, au Dieu le plus ancien de l’Empire, à l’époux de Rhya qui possède la Terre-Mère, lui semble être révoltant.

« Je ne me sens pas à l’aise de laisser le sergent Reiner seul. C’est dangereux la forêt pour un homme seul, et- »

Le sergent agite la tête de gauche à droite, et pose un poing contre son cœur.

« J’risque rien. Je suis peut-être pas votre forestier, mais je resterai juste éveillé le temps que vous reveniez. Y a aucun souci, mein herr. »

Il sourit tout grand. Il croit qu’il me rend service.
Bon. Eh bien dans ce cas je vais pas lutter ou faire un scandale — il ne manquerait plus que ça. Je me lève debout, en ignorant mes cuisses légèrement courbaturées. Je me frotte les mains au-dessus du feu pour les réchauffer, et j’essaye de camoufler l’incertitude dans ma voix.

« Très bien ma sœur, j’arrive tout de suite. »

En réalité, elle a commencé à partir en avant dès le « très bien ». Je récupère mes gants par terre, attrape mon outre d’eau, salue Reiner de la main, et il faut que je trotte en rhabillant mes mains, à petites foulées, pour aller me remettre tranquillement dans l’ombre des deux Taalites.
Et là, y a un ennui qui se pose vite. En journée, je pensais que la marche était éreintante, mais c’était en fait facile parce qu’on devait suivre le pas imposé par les chevaux, qu’on ne peut pas s’amuser à cravacher toute la journée. Là, je me retrouve avec deux adultes bien grands et costauds, qui sont naturellement habitués à crapahuter sans changer de rythme peu importe le nivelé, ou le mauvais état des sentiers. J’ai toujours imaginé Knut comme une sorte de super-trappeur qui ne serait jamais ralenti par un quelconque élément, c’est encore pire avec sa coreligionnaire ; la femme-louve marche pieds-nus, toute droite, et pourtant, rien ne semble trop l’embêter. Elle patrouille aussi naturellement que n’importe quel résident de ces bois.
Moi, à un moment, je trébuche sur une ronce d’arbre. Je me retiens de lancer un juron — il faut pas croire. Je suis fatigué, grelottant de froid, mais je ne me plains pas pour autant. Je suis mal à l’aise, comme un vrai-croyant est mal à l’aise dans une église. Ces Taalites-là, c’est pas des serviteurs urbains, qui sont issus du peuple et qui comprennent l’importance d’être un peu diplomate dans la vie de tous les jours. Notre Empire traverse une période turbulente : la foi personnelle de quelqu’un est un enjeu de pouvoir, alors Ulric, Taal et Sigmar ne doivent pas seulement régner, ils doivent aussi être désirés par les gens de notre nation.
Rebeka et Knut, c’est pas pareil. Ils sont les serviteurs du domaine d’un prince qui est infiniment supérieur à moi ou au margrave d’Esk. Ils me mettent mal à l’aise, oui, parce qu’ils sont vifs, violents, se changent en loup pour se ruer l’un sur l’autre, l’un me gifle devant mes manants, l’autre affiche son corps sans pudeur… Mais enfin, il reste que j’ai vu de mes propres yeux les merveilles qu’ils peuvent conjurer avec leurs mains et leurs paroles. Je me sens comme un étranger contraint à être respectueux de coutumes qu’il ne comprend pas. Et pourtant je ne me suis éloigné de mon château que de quelques lieues.

Je traîne des pieds une deuxième fois. Souffle un peu. Et c’est alors que Knut m’attrape par le vêtement et pose une main contre mon cou. Je me fige, et, par simple réflexe de jeune homme, serre mon poing. Mais il me lâche aussitôt en me donnant une tape dans le dos un peu brusque. Alors, il reprend sa route, et je m’arrête sur place en papillonnant des cils, car j’ai l’impression que mes yeux sont devenus secs.
Et là, alors qu’il faisait nuit noire, l’environnement prend plutôt une teinte… Grise. Très grise. Je passe une main sur mon visage, un peu inquiet, mais je commence à percevoir un peu le sentier qu’on prend — il est couvert de racines et de boue un peu glissante là où la neige a fondu. Plein d’endroits où se vautrer par terre. Je reprends la marche en trottant à nouveau, histoire de bien coller aux basques des deux chamanes, en marchand dans leurs pas. Et cette fois-ci, je me mets à un peu sourire. Je suis aussi émerveillé qu’inquiet. J’ose pas les arrêter pour leur demander ce qu’ils ont fait à ma vue ; ils risqueraient de juste me répondre d’un laconique « c’est juste une faveur de Taal », ou bien un « chuut » plus ferme. Ils n’ont pas l’air d’apprécier les discussions vaines, juste histoire de.

J’ai beau ne pas être un prêtre, maintenant, avec mes yeux grisâtres, je peux découvrir la forme et la cime des arbres bien plus facilement — et je reconnais une sorte de grand chêne qui se déploie élégamment en l’air. Je prends une grande inspiration malgré mon souffle un peu rapide, et je sens mon cœur pulser un peu plus vite, et pas juste à cause de l’exercice couplé au manque de sommeil. C’est vraiment un chic arbre. C’est bête à dire, et je n’ai ni le vocabulaire, ni les connaissances pour bien le décrire, ou expliquer pourquoi un arbre avait quelque chose de majestueux, mais voilà, ça valait peut-être le Taalbastion où j’ai dit au revoir à mon père.

Sauf que, alors qu’on s’en approche, on voit que les lieux ont été saccagés. En fait, plus que voir, ça se sent. Ça schlingue. Ça schlingue une odeur… Une odeur atroce. Vraiment atroce. Le genre d’odeur qui ferait bien urbaine, le genre d’odeur qu’on a pas dans mon coin du Hochland — une odeur de fosse à purin, d’étable où on laisse vagabonder les porcs. Et puis, il y a ces marques sur les pierres. Des marques de sang et de griffures, des sortes de runes inquiétants, que je ne comprends pas, mais que je reconnais comme bien plus récentes que les oghams gravés depuis des temps immémoriaux sur les pierres retournées.
Les Taalites ont le sang chaud — Rebeka se met à hurler, tandis que Knut se crispe. En plus d’être révulsé par la profanation d’un temple divin, ce qui me terrifie, c’est ce qu’implique la proximité des monstres de ce lieu. Comment ont-ils pu passer ici ? L’endroit n’est pas habité, mais il y a des chasseurs et des braconniers, et quelques marchands fort courageux qui redescendent vers Hergig. Nous n’avons pas encore croisé d’autres cadavres depuis… Depuis quelques jours, mais là, ça a vraiment de quoi me sidérer.
J’ai pas seulement peur pour mon pays. J’ai aussi peur pour moi.

La grande chamane lutte pour remonter un pilier en bois. Knut, lui, s’approche d’une des pierres et s’agenouille devant en grimaçant. Je crois qu’il étudie les marques. Je me rends compte que je suis un peu inutile, tout seul, là, avec la buée qui sort de mes narines. Alors je décide d’être utile.

« Attendez, je vais… Est-ce que je peux aider ? »

Rebeka fait juste un « oui » de la tête. Je m’approche, m’agenouille un peu, et l’aide à relever le pilier de bois. Sauf qu’en plus d’avoir fait tomber la statue, ils l’ont aussi souillée et profanée. Notamment, ils ont arraché les cornes qui sont censées être la couronne du solide Taal. La Chamane grince des dents. Enfin, non, c’est pas juste grincer des dents ; elle les dévoile, comme un canidé qui affiche son hostilité.
Je comprends sa colère. Et puisque j’ai demandé à aider, je vais aider.

C’est pas le rôle d’un fils de seigneur de l’Empire de travailler de ses mains. Mais dans le Hochland, même les aristocrates peuvent pas passer leurs journées oisifs. Et puis là, c’est une excellente cause. Alors j’ai beau être crevé, frigorifié, et avec des crampes d’estomac à cause de la lourdeur de la viande qu’on a mangé ce soir, je m’attelle à la tâche sans trop me plaindre. Bon, la seule chose qui me met un peu mal à l’aise, c’est que Knut décide de se déshabiller, mais enfin, c’est ainsi avec les serviteurs de Taal — peut-être bien que dans trois jours j’arrêterai de rougir à chaque fois que Rebeka s’approche trop près de moi, on doit s’en désinhiber un moment ou un autre.
Puisque j’ai bêtement deux bras et deux jambes, je m’occupe des tâches plus salissantes et plus dignes d’un automate. Les Taalites sont des gens de la forêt, et pourtant, ils gardent bien quelques outils que les hommes-bêtes ont cru bon de ne pas piller. Ils doivent préférer les fauchons et les serpes aux pelles. Comme tout bon Hochlander, j’ai toujours une corde sur moi, alors, j’en enroule une autour des pierres, et, aidé de Rebeka qui a d’immenses bras, on relève les pierres. Il faut frotter pour retirer le sang qui barre les oghams, et pelleter de la merde. En attendant, les deux autres chamanes se chargent des choses qui sont plus inaccessibles pour moi. Notamment, Rebeka refabrique rapidement de nouvelles cornes pour l’effigie de son Dieu, à l’aise de morceaux de cornes et de petit bois qu’elle ramasse non loin.

C’est franchement pas un bon moment. Hors d’haleine, je suis engueulé au moment où je fais tomber une des pierres après avoir eu une crampe dans le muscle. Pris sur le fait, me sentant faible, je baisse des yeux et murmure une excuse. Je me frotte rapidement l’épaule qui me fait mal, et je retourne au boulot.
Lorsqu’enfin le cercle est reconstitué, je m’en éloigne, et je m’écroule directement par terre. Misérablement, je ravale ma corde autour de moi, et, le regard un peu brouillé de larmes de fatigue, je suis témoin de la consécration d’un lieu de Taal.

Passé la gêne de devoir juste regarder un homme nu, il faut avouer que ça a quelque chose de mystérieux, et secret. Il chante. Il peint. Il danse. J’ai envie de m’effondrer par terre, et je dois délirer un peu avec la douleur, mais ça a quelque chose d’un peu… D’un peu transcendant. Je me fais tout petit, je n’ose même plus haleter le cul par terre. Parce qu’alors que Knut entre dans une sorte de semi-transe, j’entends plus que je ne perçois un gros animal — peut-être un cerf qui approche. Avec ma vue grise, je reconnais les lueurs de deux yeux d’une chouette sur une branche. J’en ai des frissons dans le dos, et pas seulement à cause de la brise gelée qui passe sur ma peau mouillée et mes vêtements humides de mousse et de sueur.
Est-ce que c’est comme ça que les anciens Cherusens vivaient ? C’est vraiment bizarre. Taal, de nos jours, c’est une religion. Taal a des églises. Taal a des bastions. Taal a des monastères couverts de lichen et fait avec du bois d’œuvre importé où des dizaines de clercs vivent sous le même toit. Mais Taal a des racines, et mère m’a longtemps bercé en me racontant comment mes ancêtres vivaient ainsi, avec le ciel comme seul toit, et toute la forêt comme maison. J’ai beau avoir été engueulé et bousculé par la femme-louve, j’ai l’impression d’être privilégié, juste en assistant à tout ça.

Je dois passer un moment comme ça. Une demi-heure au moins. J’ai l’impression d’être sorti de mon corps, d’être ailleurs. Mais soudain, on se met à parler de moi, et je me réveille. On me désigne, on débat. Et finalement, Knut qui se rhabille s’approche de moi en dégainant un couteau. J’ai pas le temps de balbutier autre chose que quelques mots, qu’il me tire comme un sac, et m’entaille un morceau de ma peau. Je serre des dents — c’est une sacrée morsure. Mais il s’éloigne de moi en me laissant juste avec le picotement pulsatile.
Il colle mon sang à l’autel. Je ne saurais dire pourquoi, mais je me suis senti… Un peu honoré. Fier. Je me relève debout.
Et là, Knut attaque Rebeka. Comme un fou furieux.

Il lui saute à la gorge, et, pendant quelque chose comme cinq secondes seulement, il lui écrase la trachée. Je pose une main à ma ceinture, mais c’est vrai que j’ai posé mon épée ailleurs le temps de bosser — et puis, est-ce que je vais vraiment tirer l’arme contre un Taalite ? J’ai rencontré Rebeka et ils ont essayé de se tuer. Là, ils recommencent. C’est sanguin, soudain, abrupt, et on dirait que c’est normal pour eux. Je ne comprends pas ce qui a causé le déchaînement de violence, alors je reste là, les yeux incapables de ciller.

Rebeka se relève en toussant, et elle recommence à parler comme s’il ne s’était rien passé. Et on s’adresse à moi. Je reste là, coi, interdit, encore outré par ce qui vient de se passer. Mais finalement je me réveille et grommelle un truc.

« Heu… Beh… Bien oui, oui. Oui, s’il faut retrouver les hommes-bêtes, je veux aider. »

En fait, je ne comprends pas de quoi ils parlent. J’ai saisi des mots, des bribes. Alors je me reprends vite :

« Enfin non ; je veux dire…
Je veux dire, qu’est-ce qui est contre-nature avec le rituel ? C’est…
Enfin, si c’est à moi de le faire, expliquez-moi tout. »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Je prends vite la parole avant que Rebeka puisse mettre des idées farfelues dans la tête du gamin. C'est facile parce qu'elle a du mal à reprendre son souffle depuis que je l'ai étranglée :

« Elle veut que tu parles à un des êtres que les hommes-bêtes vénèrent, en le foutant dans mon corps. »

Ma collègue intervient dès que possible :

« Il serait sous contrôle ! Tu vois, Maximilian, notre maître était très... comment on dit ? Il était très fort quoi. Il a pu apprendre le vrai nom d'un des... des...

- Va-y ! Dis comment ça s'appelle ! Dis le mot !

- Laisse moi expliquer !

- Un démon ! Rebeka veut invoquer un putain de démon ! T'entends Maximilian ?!

- On l'a déjà fait plusieurs fois Knut, tu étais là ! On se tenait au courant des mouvements des hommes-bêtes, on pouvait poser des questions sur toutes leurs combines... »

Je me pince l'arrête du nez avec le pouce et l'index. C'est dur d'expliquer pourquoi une idée est merdique quand la raison semble extrêmement évidente. J'explique simplement :

« … de toute façon il faut être trois pour faire ça, et vu que c'est hors de question que je me remette dans ces conneries, bah c'est la fin de cette discussion. »

La shaman siffle d'un ton haineux :

« Étrangler une femme pour une histoire de quéquette, ça c'est un truc qui te pèse pas trop sur la déontologie, mais moi je propose de l'espionnage en direct par un rituel parfaitement maîtrisé, et là monsieur est trop religieux ! »

Le tir fait mouche, d'autant que je sais pas ce que ça veut dire déontologie, alors j'ai juste assez de décence pour avoir honte et laisser quelques secondes de silence. C'est plus qu'il n'en faut à Rebeka pour fourrer la tête du gamin avec ses bêtises :

« Bon écoute Maximilian, on aura besoin d'être trois. Toi tu poseras juste les questions à l'Être, rien d'autre, pas de discussions personnelles, et tout se passera bien. De toute façon les démons ne peuvent pas... enfin excuse moi de le dire, mais par certains points de vue tu es encore un enfant. Un grand enfant bien sûr ! Presque adulte ! Mais la corruption ça a besoin de... de macérer, tu vois ? Nous autres on emprisonneras l'Être, il n'y aura que toi qui discuteras. »

Elle reste une seconde en silence à fixer le petit comme si elle ne l'avait jamais vu avant, puis demande :

« Dis voir, tu n'as jamais fait... de rêves étranges tout éveillé ? Tu ne parles pas aux animaux non plus ? »

Là je m'insurge :

« Traite moi d'incapable aussi ! Évidemment qu'il a rien fait de tel, je surveille ! »

Rebeka me lance un regard de mort, puis répond en détachant soigneusement les mots :

« Tu es un incapable, laisse moi parler avec Maximilian. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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