[Warhammer] Le Manteau de la Bête

Où s'écrivent les histoires, hors du temps et des règles compliquées du monde réel...
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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Très soigneusement, Schriel, mon régisseur, enroule le papier et le verrouille dans une petite capsule de métal. Il le fait d’un air bien bougon, ronchonnant dans sa barbe — il a horreur de grimper dans le pigeonnier. Je comprends pourquoi. Le vent d’automne est particulièrement frais, et là, tout en haut de la motte, on se retrouve dans un morceau du donjon qui n’est pas isolé, où on peut entendre la brise siffler à travers l’écho de la vieille pierre. J’ai la chair de poule sous mon grand manteau en peau d’ours, et le régisseur a du mal à utiliser ses mains avec les gros gants qui servent à les recouvrir.
Il s’arrête. Grommelle un truc. Et finalement, s’exprime convenablement :

« Vous êtes certain que la lettre vous convient ? Nous n’avons pas une réserve de pigeons illimitée qui vont à Esk. »

Je fronce les sourcils et me donne mon plus bon air d’adulte qui sait ce qu’il fait.

« Oui, allez-y, mon frère. »

Il ouvre une des nombreuses cages. L’oiseau saute de son petit perchoir en bois et se réfugie dans un coin de paille. Schriel lui parle à voix basse, « viens par là mon petit… ». Il l’attrape, lui attache la capsule à la patte, et le sort en lui caressant le cou. Pigeon roucoule.
Nous nous approchons tous les deux du rebord de la grande fenêtre. Schriel ouvre grand ses bras, et l’oiseau s’envole en battant des ailes à toute vitesse, tout droit vers les montagnes.
Je lève l’index et le majeur, et murmure une petite prière à Taal pour la sécurité de la volaille. Schriel me laisse faire. Quand j’en ai terminé, je me retourne et me déplace vers l’escalier.

« La braconnière est en état de parler. Je suppose que vous allez l’interroger vous-même, monseigneur.
– En effet.
– Si je puis me permettre… j’aimerais assister à cet interrogatoire, pour y écrire ce qui sera dit.
– Si vous le souhaitez. »

Je m’avance en premier dans l’escalier. Je sais très bien pourquoi il me demande ça, en faisant bien attention aux mots qu’il emploie. C’est pour ça qu’alors qu’on est tous les deux en file indienne dans les marches en colimaçon, je reprends :

« Je ne suis pas un questeur du culte de Sigmar, mon frère ; je ne vais pas la passer à la question !
– Je n’ai jamais suggéré ceci, monseigneur.
– Nous sommes Hochlander, on ne pend pas des jeunes filles au Hochland. »

Il ne répond pas, mais je ne sais pas pourquoi, je ressens son approbation. C’est assez difficile à expliquer. Comme si les êtres humains pouvaient transpirer leur hostilité, même sans qu’on observe leurs visages.
Je suis le genre de gamin qui est trop souvent dirigé par mes passions. Mais je suis assez intelligent pour ne pas réagir toujours selon la première idée qui me vient en tête.

« Le margrave d’Esk nous aidera-t-il vraiment, mon frère ?
– Ses armées craignent plus l’attaque de bataillons d’Ostland qu’un assaut d’hommes-bêtes… Mais il ne perdrait pas une occasion de sortir en éclaireur dans les Monts-du-Milieu s’il avait le moindre prétexte.
– Il souhaiterait qu’il y ait une guerre.
– Le Hochland est bien trop neutre au goût de certains barons. Votre père lui-même a pris fait et cause pour l’Empereur Frédéric-
– Le vrai Empereur.
– Évidemment. »

J’ai senti un peu trop de sarcasme dans sa voix, alors je me tourne, le bloque dans l’escalier et fronce mes sourcils tout colère.
Il a l’air impassible. Ça lui fait ni chaud ni froid. Alors je me retourne et j’ouvre la grosse porte en bois qui mène au rez-de-chaussée.

« -mais enfin, l’Ostland est une terre peuplée de Sigmarites. Ils ne peuvent qu’être loyaux à celui qui règne depuis Wurtbad.
– Le Hochland n’est ni riche, ni peuplé. Il n’y a rien chez nous, à part du bois. Nous sommes neutres et ça devrait convenir à tout le monde.
– Cela n’empêche pas les hommes de se sentir guerriers. Votre père lui-même a décidé de partir à l’autre bout du continent pour ce qu’il jugeait juste.
Le margrave d’Esk a des soldats, beaucoup de soldats, mais c’est un allié dont vous devriez vous méfiez. Il vous aidera, il sera ravi de vous prêter main-forte pour aller chercher votre forestier… Mais il a ses propres intérêts derrière la tête. Tâchez de faire attention à la main qu’il vous tendra. »

Un Empire, deux Empereurs ; ça va faire un siècle que ça dure. Il y a ceux qui pensent que Sigmar est un vrai Dieu, qui mérite son propre clergé — ceux-là ne peuvent soutenir qu’un Empereur dit « élu », qui s’est fortifié à Wurtbad, la capitale du Stirland. D’autres pensent que Sigmar n’est pas un Dieu, mais un homme, au mieux un saint, qui n’a jamais prié autre chose qu’Ulric : c’est le cas de gens comme mon père et moi. Alors, par les hasards de l’histoire, il s’est trouvé que nous nous sommes mis à soutenir un Empereur qui règne à Talabheim, et qui fait passer sa couronne de père en fils, sans se soucier de laisser sa couronne aux mains de princes qui désigneraient celui amené à régner.
Le problème, c’est que la politique se mélange avec les consciences et les mentalités des gens. Et que les terres ne sont pas des amas uniformes. Il y avait des Sigmarites à Talabheim comme il y avait des Ulricains à Nuln — depuis un siècle maintenant, l’un et l’autre camp se font des torts par des expropriations, des exodes forcés, parfois, des lynchages très violents. Les phases de guerres sont ponctuées de trêves bien froides.
Le Hochland a échappé à tout ça. Notre prince à nous, Mikael Ludendorf, aime ne devoir rendre de comptes à personne. Notre pays est devenu un de tolérance, où Ulricains comme Sigmarites peuvent vivre et prier ce qu’ils souhaitent. Mais visiblement, ce n’est pas au goût de tout le monde.

Je connais assez peu d’autres nobles, pour tout dire. Je me suis déjà présenté au prince Mikael, mais j’avais quatorze ans. Le margrave d’Esk, papa m’a déjà forcé à manger chez lui dans son château deux fois, il a toujours été très poli et très courtois, mais c’est pas pour autant que ce sont des choses qui me plaisent. Tout ce côté-là, le fait d’écrire et de maintenir des relations avec des voisins, c’est surtout mère qui l’a toujours géré à ma place. Or depuis quelque temps, j’essaye de me détacher d’elle et de l’influence qu’elle a sur moi. C’est pas facile.
Pour ça que je dois compter sur un homme comme Schriel.

« Merci pour vos conseils, mon frère.
Vous pouvez faire amener la braconnière dans le salon ? »

Il approuve. Et il se sépare, tandis que moi je vais dehors.

Tout le mini-village du château fait sa petite vie. Il y a pas grand monde qui vit dans la basse-cour — avec l’hiver qui approche, ça risque de s’agrandir, on a deux chaumières qui sont vides pour ça. C’est la saison où les bûcherons s’en vont et redescendent à Hergig, mais à la place, les trappeurs remontent. En hiver les animaux ont des gros poils, ils ont leurs manteaux d’hiver, alors ça sera idéal pour eux. Comme la neige risque d’être bien grosse et gêner la circulation, ça va vite être très isolé par ici. Mais voilà, on a un forgeron qui bat son fer, des femmes qui lavent le linge, le cuisinier qui jette des grains à terre pour que les poules s’amusent à picorer partout. Tout le monde fait sa petite vie.
Je m’approche du chenil et je toque à la porte déjà ouverte. C’est juste pour faire sursauter Anna-Eilika.

« Tu gâtes pas trop les toutous j’espère ? »

Ma sœur met les poings sur ses hanches. Elle répond du tac-au-tac, parce qu’elle a toujours réponse à tout.

« Folkhard m’a donné ce qu’ils sont déjà censés recevoir, je leur fais juste faire des tours.
– Il est où, mon veneur ?
– Il nettoie ses bottes — c’est que vous avez marché un bon moment hier ! »

Elle se retourne et force l’un des toutous à s’asseoir avant de lui lancer son petit morceau de jambon à la volée. Je la regarde faire, en croisant les bras.

« On a toujours pas retrouvé Volker. Je pense qu’il est mort maintenant. »

Je suis con, très con de dire ça à Anna. Elle n’a que quinze ans. Treize quand papa est parti. En quoi peut-elle m’aider ? Elle l’aimait beaucoup Volker en plus. Quand elle était petite, il se mettait à quatre pattes pour qu’elle monte sur son dos et joue au cheval.
Mais je ne sais pas à qui d’autre parler. Tous les autres gens du château, ce sont censés être mes sujets. Je dois pas donner l’impression d’abandonner le Volker — et deux hommes qui sont partis avec lui, ne les oublions pas — en jetant l’éponge. Je pourrais me confier à maman, mais ce dernier temps…
Alors Anna répond rien. Elle se contente de donner leurs friandises aux chiens, sans leur donner d’ordres.

« J’attends la réponse du seigneur qui garde les monts. Je vais essayer de partir tout là-haut pour retrouver sa trace.
Tu pourras faire un sacrifice à Ulric pour moi quand je partirai ? »

Elle fait « oui » de la tête. Je prends une inspiration pour dire quelque chose, mais je sais pas quoi.
Alors je me contente de me taire et de la regarder faire. Jusqu’à ce qu’elle ait fini et distribué toute la bouffe. Après quoi elle se tourne vers moi tandis que les chiens commencent à se barrer.

« Vous avez pas ramené quelqu’un hier ?
– Une fille qui venait du groupe des braconniers…
– Comment tu sais ?
– Bah, elle avait une dégaine de braconniers. Mais je ne lui ai pas encore parlé. Elle était trop blessée.
– Hm-hm. »

Elle ose rien dire alors qu’elle a envie. Je comprends un peu le sentiment. Du coup j’insiste un petit peu quand même.

« Il y a quelque chose qui te gêne ?
– Bah, c’est que… Je vois pas trop ce qu’elle peut te dire. Si c’est des bêtes qui les ont attaqués…
– Elle peut me dire où. Elle courrait au hasard dans la forêt, mais peut-être qu’elle se souvient de quelque chose…
Je veux dire, on a vu que deux bêtes. Deux. Rien que Volker avec ses deux gars ils pouvaient se défendre, ne parlons même pas des braconniers.
– Donc… Donc t’as encore espoir qu’il soit en vie ?
– Je sais pas. J’ai jamais eu à gérer ça, Anna. Je sais pas ce que papa ferait à ma place. »

Elle me rend un sourire triste.

« Bah, tu fais ce que tu peux.
– C’est sûrement pas assez. »

On se regarde comme des cons.
Et là, elle trouve un moyen de changer de sujet.
Elle est trop forte pour ça, Anna : noyer le poisson, détourner l’attention. Elle raccroche toujours les conversations qui font mal avec des idées plus agréables. Elle me parle de bijoux — elle s’en est fabriquée un, et me le montre. Elle fait ça bien. C’est un petit truc en étain, qu’elle a fait à la forge. Elle veut en faire un pour notre petite sœur, je lui encourage. On parle de bêtises qui sont liées à ça, de ce qu’il faudrait acheter aux marchands, de si j’en voulais un, et quel genre. Ça tue le temps. Parce que j’ai que ça à faire, tuer le temps.

Et au bout de dix minutes, y a le portier qui se ramène. Otto, le poignet sur le manche de son épée, arrive d’un air tout gêné.

« Hé ? Monseigneur.
Y a… Y a le chamane, frère Knut, qui heu… Qui se présente. »

Je me fâche tout sévère.

« Hé bien dites-lui de se casser !
– Ah mais je lui ai dit, je lui ai dit !
– Et donc ?!
– Et donc, heu… Beh…
Beh il voulait interroger la braconnière. »

Je lève une main en l’air. Me tourne vers ma sœur.

« Non mais tu te rends compte ?
– Il a toujours été insupportable, en même temps…
– Il faut que je le rouste ? C’est comme ça qu’ils comprennent les gens dans son genre ?
– N’empêche que s’il peut retrouver Volker…
– S’il tombe pas sur une braconnière en route !
Rah ! Je vais aller lui parler ! »

Je fais signe à Otto d’avancer. Le portier a l’air tellement rassuré : je lui retire un poids des épaules. Je marche à grandes foulées, tandis qu’il continue de m’informer en trottant à côté de moi — c’est qu’il est plus petit.

« Ah, et aussi, y m’a parlé d’une histoire de confiture.
– Confiture ? »

Je pige vraiment que dalle.

Otto a laissé la porte ouverte. Heureusement, le Taalite est encore droit devant, à faire les cent pas, d’avant en arrière. Je dépasse la palissade, descend le chemin de verre, et je m’arrête à six pas du chamane en lui lançant un signe de la tête.

« La braconnière est en état de parler.
Je dois vous informer que j’ai prévenu le margrave d’Esk de notre découverte d’hier. J’attends sa réponse. »

Je dis tout ça d’un air tout froid. Juste par obligation — il reste le chamane du coin.

« Dans l’intérêt de mes gens, je vous laisse entrer et parler à la jeune fille avec moi. Mais ensuite, vous vous cassez. Le sire d’Esk a beaucoup plus de chevaliers et de costauds que moi : s’il prend en charge les recherches, je n’aurai de toute façon plus besoin de vous. »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Maximilian sort enfin de son trou ; il a l'air très contrarié. Tout ce cirque pour une gifle ! J'ai souvenir de l'avoir déjà disputé parce qu'il traînait dans mes jambes ou qu'il fouinait dans mes affaires. Était-ce il y a si longtemps ? Oui, sans doute.
Maintenant que son père est parti c'est un noble en pleine possession de ses moyens et capable de bouder tout son saoul. Je m'astreins à voir en lui le Seigneur des lieux et pas un bambin poussé trop vite. C'est difficile. Il a encore de l'acné sur le front bon sang !

Du coup je hoche la tête en réponse à ses paroles. Je ne sais plus comment lui répondre bien, on ne m'a pas élevé pour brosser des morveux dans le sens du poil. C'est plus simple avec les chiens. Je sais que théoriquement la forêt alentours lui appartient, mais qui connaît chaque vallon, chaque coteau ? Qui sait où sont les tanières des ours en hiver ? Qui entend les arbres s'écrouler ? Petit con.

Je suis le gamin jusqu'à la chambre d'Elma, la tête baissé – je jette quand même un coup d’œil méfiant vers la cuisine, si jamais une propriétaire de confiture en furie en jaillissait. Nous entrons après avoir frappé. Il se trouve déjà là un type avec un écritoire et une plume – rien qui me concerne.
La jeune braconnière... dort comme une souche, malgré le public et l'heure tardive. Maintenant qu'elle a le visage propre on voit ses énormes cernes, ses égratignures et ses lèvres gercées. La tête de quelqu'un qui a galéré des jours dans la nature sans équipement.

Vu que les deux autres hommes sont là à la fixer comme des andouilles, je m'avance pour la réveiller. Je me sens couillon. Pourquoi ça serait moi qui serait plus qualifié pour m'occuper d'une petite fille ? Je pensais que tout le monde tombait d'accord pour me trouver infréquentable.
Je m'accroupis à coté de sa paillasse, puis pose ma main sur son épaule. J'ai un vague sentiment de culpabilité d'aller emmerder une fille dans son lit, alors j'essaye tant bien que mal de ne pas avoir une tête de violeur (exercice pas évident). Je prends une voix douce que j'attribue aux gens bien intentionné. L'action ne m'est pas vraiment naturelle :

« Euh... Elma ? Youhou ? S'il te plaît ? »

La jeune femme ouvre les yeux difficilement... et se met à hurler de terreur.
Je me jette en arrière, comme ébouillanté. Le bruit me vrille les tympans et me met dans un état de panique absolu. C'est ma faute ! J'étais sûr que ça allait finir comme ça ! J'en étais sûr ! Tout le monde me déteste ! J'ai cassé la fille ! Au secours !
Mais après quelques secondes d'absolue confusion, la malheureuse a l'air de reprendre ses esprits et semble soulagée de ne voir que des humains à son chevet. Je me sens beaucoup mieux aussi dès qu'elle cesse de hurler. Puis de nouveau l'inquiétude sur son visage tandis qu'elle réalise lentement qui est au pied de son lit. Moi aussi je serais pas serein de voir une assemblée pareille dès mon réveil. Par un réflexe puéril, elle essaye de se cacher sous sa couverture en laine. Ça me brise le cœur. J'essaye de l'apaiser avec mes petits moyens :

« Non, non... on veut juste te parler. On est pressé, c'est pour ça qu'on te réveille... tu... tu comprends ? »

Son regard passe rapidement de moi à Maximilian puis au troisième type, et elle fait oui de la tête. Je reprends :

« Nous avons besoin de savoir ce qui est arrivé au forestier et...aux autres. »

Là se déroule un des spectacles les plus tristes que j'ai jamais vu. La jeune femme réfléchit, puis on voit très clairement le moment où elle se rappelle ce qui s'est produit ; ses pupilles s'élargissent et son visage se crispe de dégoût, d'horreur, d'un tas d'émotions compliquées. Puis son menton se met à trembler. Je vois l'énergie qu'elle met à serrer les mâchoires pour ne pas se mettre à sangloter. Pourtant, on peut pas dire que les braconnières de la région soient du type émotif et théâtrale. On voit la fille cogiter dur pour mettre en ordre ses idées. C'est pas simple de raconter une histoire du début à la fin. J'essaye de l'aider :

« Commence par le forestier. Tu te souviens de lui ? »

Elle hoche la tête et débute son récit :

« Oui... oui oui. Il est venu nous dire de partir... il a proposé à père de nous raccompagné aux frontières de la Seigneurie, comme ça pas d'histoires... on était d'accord, on voulait embêter personne ! On était du coté de... de la tête du vieux. Vous voyez ? »

Je hoche la tête. C'est une falaise en forme de visage, comme un vieux avec gros nez et une barbe. On se repère comme on peut.

« C'est haut ça, non ?

- Oui, on voulait de la fourrure de marmotte et de martes. Ça rapporte.

- Je comprends. J'ai de la martes sur ma capuche, là, c'est doux.

- Oui.

- Qu'est ce qui s'est passé ensuite ? »

Elma prend une grande inspiration tremblante. J'ai cru qu'elle allait se mettre à pleurer, mais elle a réussi à surmonter. Elle raconte :

« On est passé par les crêtes pour éviter les pierriers, ça fait monter plus haut et... on a entendu des beuglements bizarres. On les a vu, et... ils nous ont vu aussi. C'est allé très vite, ils étaient là en quelques secondes. Ils étaient... si nombreux.

- Nombreux comment ?

- Comme une fourmilière, des tas et des tas. Plus qu'un troupeau de mouton ou... y a pas de chiffre qui existe pour dire combien il y en avait. Des grands, des petits, de toute les formes... plus nombreux que plusieurs fois les habitants du village, des dizaines de fois. On pouvait recouvrir une montagne entière avec. »

J'élargis les yeux d'horreur. C'est pas possible, ils peuvent pas être autant... elle a dû halluciner. Le traumatisme, sans doute. C'est impossible ! Pendant que j'encaisse, elle continue, maintenant complètement amorphe, le regard absent :

« On a essayé de se battre mais on avait aucune chance. Ils ont mis ma mère en pièce comme ça, ils l'ont déchiré en morceau comme si c'était une feuille morte. Il y en a un qui puait, qui a pris mon neveu comme une chèvre, il en est mort. Moi j'étais cachée derrière un rocher, ils ne m'ont pas vue mais je ne pouvais pas m'enfuir. Ils ont pris mon oncle, ils l'ont accroché sur une espèce d'étendoir puis ils lui ont arraché la peau du dos pour faire comme des ailes... le forestier a eu la chance de mourir très vite je crois, je ne suis pas sûre. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Est-ce qu’il y a une bonne façon de parler de la mort de sa famille ?

C’est arrivé à presque tout le monde, de perdre quelqu’un proche de soi. Je suis pas totalement étranger à la mort. C’est comme ça. Y a des maladies, des mauvaises grippes, des accidents de bûcherons, des naissances qui se passent mal. Y a des morts qu’on a pu voir venir, et d’autres plus brusques, imprévisibles, qui provoquent des remords et des regrets. J’ai beaucoup pleuré au départ de mon père — je crois que si demain j’apprenais sa mort en Croisade, ça me ferait plus grand-chose. C’est comme si j’en avais déjà fait le deuil.

Mais là, le témoignage de la braconnière, ça…
…ça me sidère, quoi.

Elle donne les détails morbides. Elle raconte tout en scrutant le vide. Parce que je suis près de la porte, je pensais qu’elle me regardait moi, mais en fait, elle regarde à travers moi. Ma gorge se serre en apprenant la mort de Volker, mais c’est aussi pour sa famille que je me sens affreusement désolé. C’est tellement injuste. Atroce.

Elle nous parle de milliers d’hommes-bêtes. En entendant ça, Schriel cesse d’écrire et lève les yeux, comme paniqué. Moi je pense que c’est surtout le choc qui parle pour elle ; mais c’est pas pour autant que je crois pas à la véracité de ses propos.
Après la peur, c’est le dégoût, et la rage qui s’emparent de moi. Je lève la main et parle d’une voix autoritaire :

« Pas besoin d’en dire plus. »

Je m’approche du lit, debout juste à côté de frère Knut qui s’est agenouillé à sa hauteur. Je lève ma main, et la pose sur l’épaule de la jeune fille.

« Ils payeront pour ça — Ulric me soit témoin, j’irai anéantir tous ceux qui ont fait du mal à ta famille.
Tu peux rester ici aussi longtemps que tu le voudras, on prendra soin de toi. »

Je regarde Knut. Je me sens un peu moins… Un peu moins en colère face à lui. Oui, j’ai du mal à l’admettre, surtout à voix haute, mais…
…Mais une partie de moi est heureuse qu’il m’ait un peu ressaisi. Sans lui, je sais pas ce que j’aurais fait avec cette pauvre fille.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Maximilian s'agenouille auprès de la jeune fille. Ça me sort de mon choc, je me remets debout. Lui lui parle de trucs d'humains. Bla bla bla ton avenir bla bla bla. Je n'écoute pas vraiment, je suis livide. Il y a quelque chose qui me pousse à croire que ce qu'elle a dit est vrai, je ne sais quoi. Une montagne couverte d'hommes-bêtes. Des... des tas et des tas (je ne suis pas compétent en chiffres). Que faire ? Une telle catastrophe n'est jamais arrivé de mon vivant, ni de celle de mon maître. Dans la réalité, si ce qu'elle a dit est vrai, nous sommes tous déjà mort. Peut être que nous nous tenons debout, que nous respirons, mais face à des milliers d'hommes-bêtes dévalant la montagne... c'est un cauchemar.

Je vois à peine le gamin et son régisseur, je bredouille :

« Je... je dois aller voir. Je vais aller voir. »

Distraitement, sans vraiment y mettre d'effort, je pose mon index sur le front d'Elma et lui dit :

« Repose-toi. »

Elle s'endort aussitôt. C'est le seul soulagement que je puisse lui accorder. Je me tourne déjà pour aller vers la porte, et j'explique distraitement :

« Pour aller vers le col et revenir j'en ai pour deux ou trois jours... plutôt trois. J'aimerais aller plus vite mais... enfin je dois aller euh... prendre un truc dans ma chambre. J'ai oublié un truc, je dois le prendre. »

En réalité j'ai toujours sur moi toutes mes affaires. Ce que je veux c'est voir Eilika et lui dire au revoir. C'est la seule chose importante qui s'impose à mon esprit en cet instant, parce que c'est peut être un voyage sans retour. Je n'en sais rien, je n'ai jamais approché une fourmilière d'hommes-bêtes. Ces choses là n'existent pas, même dans mes cauchemars. Pourtant, je crois la jeune fille.
J'accorde enfin assez d'importance à Maximilian pour le regarder dans les yeux. Je n'ai qu'une seule chose lui demander avant de partir :

« Si je ne reviens pas... fuyez tous ? »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Le chamane endort la braconnière. Je ne vois pas trop ce qu’on pourrait faire de plus. Je mets mes mains dans les poches de ma veste — mon manteau, la jeune fille est toujours enroulée dedans.
Knut déclare alors qu’il va partir. Et il envisage déjà que nous fuyons. L’idée me révulse un peu. Je fronce mes sourcils et gronde :

« J’ai reçu cette seigneurie de ma famille, qui elle-même l’a reçue du grand-baron du Hochland.
Non, nous n’allons pas juste fuir. Pas comme ça. Mais si ce qu’elle dit est vrai… S’il y a vraiment des bêtes qui se massent dans les montagnes… Il faut aller en informer sa seigneurie Ludenhof. »

En disant ça, Schriel, qui se taisait en écrivant dans son petit registre, se fait soudain entendre. Il lève le doigt et grimace.

« Sire Mikael Ludenhof n’est pas vraiment le genre d’homme qui aime être dérangé… Il demandera probablement un témoignage de la part de quelqu’un plus… Disons plus…
– Qui n’est pas une hors-la-loi. »

Il approuve en opinant simplement du chef. Je regarde la pauvre Elma, et soupire.

« Écoutez, frère Knut ; j’ai pas à vous donner d’ordre. Si vous voulez aller tout seul tout là-haut, allez-y, cassez-vous.
Mais je compte y aller également. Ne serait-ce que pour retrouver le corps de Volker — et pour honorer la promesse que je viens de faire à cette jeune fille. Mais il faut que j’obtienne l’aide du margrave d’Esk : seul lui a une force vraiment suffisante pour me soutenir, autrement je serai tout seul avec le sergent Reiner. »

Je retire mes mains des poches, et croise des bras devant lui.

« Esk sera pas un long détour ; c’est logé dans les montagnes. Et on serait bien reçu par ce margrave… Il aime beaucoup mon père, et croit que je vais le soutenir dans son projet de se battre contre nos voisins Ostlanders. Je suis sûr que je pourrai profiter de son aide, et personne n’a envie de cracher sur des soldats armés pour s’aider, n’est-ce pas ?
Alors… Est-ce que vous n’avez pas plutôt envie de partir avec moi ? Si ce qu’Elma dit, c’est suicidaire d’y aller seul de toute façon. Et avec le margrave comme témoin, ça forcera le baron Ludenhof de se bouger. On gagne sur tous les plans. »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

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Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
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Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

« Partir avec toi ? »

Je grimace, involontairement. Ce n'est pas poli mais je ne suis pas assez fin orateur pour me contrôler. Déjà parce que ce matin j'étais chassé de son château et que j'en suis resté là, ensuite parce que... parce que l'idée d'un voyage de plusieurs jours en sa compagnie me déplaît fortement, pour des raisons très intimes.
Je ne l'aime pas.

Pas comme je le devrais. C'est horrible à dire, mais il ne m'a jamais manqué. Je ne suis pas fâché qu'un autre se soit chargé de la corvée de l'élever. Ça ne m'a pas frustré. Je n'aime pas les enfants et lui particulièrement. Je ne veux pas qu'il dorme à proximité, qu'il mange, qu'il ait besoin de moi. Ça me répugne. Je dis ça en sachant parfaitement que je suis un dégénéré, mais c'est la vérité. J'ai quand même la décence d'en avoir honte. J'imagine que je tiens ça de mon père, qui a eu la contribution la plus minimale possible à ma conception puisque je ne l'ai jamais connu. Ça n'excuse rien mais voilà. Je regrette... je regrette d'avoir fait cet enfant sans réfléchir.

Je me souviens d'une époque où Maximilian était tout petit, il ne peut pas s'en souvenir. Sa mère me l'avait apporté dans les bois, par culpabilité sans doute. C'est une des rares choses qui met de la distance entre nous, elle ne comprend pas que ses enfants ne m'intéressent pas. Aujourd'hui elle en a fait son deuil, mais à l'époque elle essayait encore... je sais pas quoi. Gérer sa honte, peut être. En tout cas elle s'imaginait que ne pas voir le petit me faisait de la peine. Je n'arrivais pas à lui expliquer que non. C'est difficile de discuter de ces choses là.
Donc elle m'avait apporté le gamin, qui devait aller sur ses deux ans à l'époque. Il commençait à marcher, et il a trébuché sur une racine ou quelque chose comme ça. Il est tombé, et il s'est mis à pleurer.

La réaction logique aurait été de le consoler. Je le sais, j'avais déjà vu des gens parler d'une voix niaise aux petits enfants pour qu'ils arrêtent de faire du bruit. Moi j'étais comme bloqué, je ne pouvais pas...
Et bref, je ne sais pas ce qui a conduit les éléments dans ce sens là, mais je l'ai secoué jusqu'à lui démettre l'épaule.

Oh, ne pousse pas des hauts cris ! Je lui ai remis l'articulation comme il fallait après. C'est tout mou à cet âge là. Il n'en a gardé aucune séquelle. Mais Eilika ne m'a plus jamais ramené ses enfants ensuite. Elle ne comprend pas. Je ne peux pas lui expliquer.

Mais bref, je repense à ça à cause de la proximité de la mort ? Parce qu'il veut m'accompagner ? En tout cas, sa proposition fait remonter des choses. Je n'ai aucun argument avouable pour refuser, j'ai trop honte, je suis pris à revers, alors je demande :

« On partirait quand ? »
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Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
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- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
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- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

« Le plus tôt possible. Nous devrions avoir une réponse du margrave d’Esk dans la fin d’après-midi.
Mais puisque maître Schriel devine déjà sa réponse… Nous pouvons aussi ne pas perdre de temps et partir tout de suite. »

En disant ça, je lance un petit signe de tête à mon régisseur. Il se relève, attrape ses affaires sous le bras, et hausse les épaules.

« Vous semblez déterminés à y aller de toute façon. N’attendez pas l’assentiment du margrave, alors.
– Alors nous partons dès que je serai prêt, frère Knut. »

Je fais signe à Knut d’ouvrir la porte, et nous pouvons tous les trois sortir. En me retournant, je lance un dernier petit regard un peu peiné à la braconnière.
Et je ferme. Et je descends les escaliers, pour aller chercher Reiner et lui prévenir que nous allons devoir nous équiper.

J’ai pas le temps d’atteindre les marches du bas que Schriel toussote et fait un petit bruit pour m’arrêter moi et le chamane.

« Il faut que je vous mette un peu en garde contre le margrave… Florian zu Esk. C’est un Ulricain pur et dur, au point d’être entièrement intolérant contre les Sigmarites. Il n’a qu’un fils qui est en âge de se battre à cheval. C’est un homme assez… Irascible. Mais il aime bien votre famille, sire Maximilian, juste, n’essayez pas de remettre en question son autorité. Soyez diplomate. »

Je le regarde avec un petit sourire. Depuis quand je suis pas diplomate, moi.



Reiner vit dans une des petites chaumières de la basse-cour. Il n’a ni femme, ni enfants. C’est un type assez solitaire, pas habitué à demeurer dans un château. Ancien des Troupes d’État du Hochland, il s’est engagé lorsqu’il avait quinze ans, autant dire qu’il a passé toute son existence dans la forêt. Il parle assez peu de son service, ce que je sais de lui c’est qu’il sait très bien se repérer dans les bois, qu’il est bon archer, et un dévot qui n’oublie jamais de prier Taal. Il n’est pas né dans le coin : il a vu le jour à Hergig, et a accepté le boulot de sergent de mesnie parce que père cherchait des gens utiles qui savent se bagarrer pour l’accompagner dans son quotidien.
C’est un brave gars Reiner, mais y a une espèce de mélancolie avec lui. Je sais pas trop mettre le doigt dessus.

Je toque à sa porte, et m’annonce :

« Bon sergent ? C’est le sire.
On part pour Esk dès que possible. »

Je ne prends que Reiner avec moi. Pas le veneur, pas des volontaires parmi le hameau tout en bas du château : eux ils ont des familles, ils ont des raisons de rester, des affaires à mettre en ordre. Avant de partir, ils doivent prévenir des gens, arranger la bouffe et le linge.
C’est horrible à dire, mais si Reiner devait mourir, il manquerait pas à beaucoup de gens…

Il ouvre la porte après un petit délai. Il est en chemise, braies aux jambes, ses cheveux gras mi-longs noués en une queue-de-cheval derrière son crâne. C’est un homme grand, solide, un peu laid, couturé comme un manteau qu’on aurait raccommodé. Il m’observe avec de grands yeux, et un air circonspect.
Je mets un moment à répondre. Mais je prends ma voix la plus sèche pour lui donner mes instructions :

« Je vais faire préparer nos chevaux, vous passez à la cuisine prendre des vivres.
Vous êtes bien prêt à aller jusqu’à Esk ?
– Mh… Ouais. Ouais, je vois le chemin.
Mais va falloir camper. Ça prend au moins trois jours. »

J’opine du chef, et le laisse tranquille. Il a pas l’air réveillé. Je crois qu’il a bu hier.

Il s’agit donc bien de tout rassembler pour se mettre en route.
Je n’ai pas envie de retourner dans la maison — dans la maison, il y a ma mère et mes sœurs. Je n’ai pas envie que l’une d’elle m’arrête en essayant de me dissuader de partir tout de suite. Je devine déjà la discussion, et ça me fatigue, de devoir subir des conversations dont je connais déjà les tenants et les aboutissants : Mère va tenter de négocier un délai, un sursis, en attendant qu’un pigeon voyageur d’Esk vienne jusqu’à nous… On va me dire de partir avec plus d’hommes… On va en appeler à ma raison. Anna est plus intelligente que maman lorsqu’il s’agit de me faire plier ; elle suggérera que j’aille me recueillir devant un oratoire d’Ulric le Dieu-Loup, histoire de me diriger vers le sud plutôt que vers le nord.
Mais c’est trop tard pour toutes ces précautions. La Bête est sur mes terres. Elle souille ce qu’on m’a ordonné de défendre.

Je vais aux écuries. Je trouve mon cheval, et celui de Reiner, et alors là, il faut passer un long moment à les harnacher — à mettre les selles et les mors dans leurs bouches, à vérifier que les sacoches ne sont pas pourries ou humides. Il faut que j’aille remplir les gourdes au puits, il faut que j’aille chercher des carreaux d’arbalètes, et que je vérifie que nos armes sont bien aiguisées… Un seigneur plus riche pourrait compter sur des pages et des écuyers pour toutes ces sottises. Moi je dois faire avec. Il y a que le forgeron de la basse-cour qui nous sert d’artisan, il s’occupe des fers-à-cheval et d’empêcher les épées de rouiller. Tout le reste, on doit faire nous-mêmes, en se débrouillant.
Reiner ressurgit au bout d’une heure. Il entre devant les box, et jette à terre un tas de piquets qui étaient sur son épaule et des sacoches pleines. Sans dire un mot, je me penche, et commence à ranger les vivres, la bière, les noix, dans les fontes des selles. Il me tend ma merveilleuse arbalète, qui a été nettoyée et vérifiée ; je la loge sous des cordes pour bien la maintenir fixée.
On fait tout ça sans avoir à se parler. On l’a déjà fait de nombreuses fois, cet exercice. Trop souvent par loisir. Pour partir à la chasse au lièvre. Pas pour traquer un truc qui peut nous tuer.
J’ai un instant d’appréhension. Même de peur. Je repense… À ce gros monstre qui se tenait devant moi.
J’ai surtout senti de l’excitation sur le moment. Le sang qui fouette, les mains qui tremblent… Je le revois s’effondrer sous mes yeux. C’est qu’avec le recul que j’imagine… Ce qu’il aurait pu me faire. Ce que la jeune Elma a décrit.
C’est arrivé chez moi. Ça a fait du mal à mes gens. Je serre le poing et le pose contre le croupion de mon cheval.

« Bon… J’crois que c’est tout bon, sire.
Vous… Allez dire au revoir à votre famille avant ? »

Je lèche mes incisives. Hésite.
Et puis, au final, je hausse les épaules.

« Inutile de trop dramatiser. Le margrave nous y sommes déjà allés. C’est pas incroyable de se rendre chez lui. »

Je pense pas qu’il soit d’accord. Mais comme j’ai dit, j’apprécie Reiner parce qu’il n’a pas de famille. Pas grand-chose auquel il tient. Si je lui demande en pleine journée d’aller tout en haut du Hochland, il dit oui, il n’est même pas embêté parce qu’il avait prévu d’aller faire un peu de pêche ou qu’il doit rendre une salière qu’il a empruntée à une femme au village.
Il passe ses journées enfermé chez lui. Même le veneur a ses chiens auquel il tient. Lui c’est… Rien.

J’attrape mon cheval par les rênes. Je sors de l’écurie alors que je le dirige jusqu’à la grande porte du château, suivi derrière par le sergent. On salue Otto le portier, qui nous ouvre.
Et on attend.

On attend un petit moment, le temps que Frère Knut revienne — ce qui m’étonne, c’est qu’il mette du temps, lui qui a l’air si pressé et semble constamment vivre sur le pays. Il nous distancera dès qu’il le voudra bien, mais pour l’heure, on lui montre une courtoisie qui n’est pas réciproque…
…Quand il sort enfin du château, c’est avec une sacoche sous le bras. Et malheureusement, il est avec mère. Pas mes deux sœurs, heureusement. Le temps que Eilika vienne jusqu’à nous, je grimpe sur mon canasson et glisse mes pieds dans les étriers, déjà prêt à partir.

Mère a de grands yeux. Elle a la voix un peu cassante, tandis qu’elle me gronde :

« Pourquoi partir aussi vite ? Le seigneur d’Esk n’apprécierait pas que tu viennes chez lui s’il ne l’a pas approuvé ! »

Qu’est-ce que j’ai dis ? Je sais déjà comment toute cette conversation va se passer.

« Schriel m’a assuré qu’il approuverait dans tous les cas. Et puis, de toute façon, j’ai pris ma décision. S’il refuse de m’aider, j’irai dans les montagnes tout seul.
– Tout seul ? Et tu as pensé à ce que nous devions faire en ton absence ? Et s’il t’arrive quelque chose ?
– Rien ne va m’arriver. Frère Knut souhaite bien faire une reconnaissance des Monts-du-Milieu en solitaire, c’est que ce n’est pas si dangereux que ça.
– Frère Knut ce n’est pas pareil ! »

Je regarde le chamane. Il a l’air gêné, je ne sais pas pourquoi. En tout cas il commence déjà à faire mine de partir.

« Dites à Anna-Eilika et Ulrika que je les aime. Je vous fais confiance pour tenir la mesnie en mon absence.
– Cesse de me vouvoyer, Max ! Tu ne prouves rien à personne en partant comme ça soudainement, ça ne sert à rien !
Max ! »

Je fais tourner mon cheval et je commence à partir. Dans mon dos, j’entends encore des bribes de conversation : mère essaye d’obtenir l’aide de Reiner. Le sergent voudrait bien faire. Il aimerait bien, vraiment…
Mais c’est mon sergent.

Alors que je suis bien engagé sur la route, Reiner vient finalement me rattraper au trot. Je peux donc repasser au pas, et, en allant bien lentement, on offre l’occasion à Knut de nous rejoindre — contrairement aux chevaux qui sont très peureux, lui n’a pas à emprunter le sentier qui se tortille et peut descendre à pic avec ses jambes. Il vient nous voir, et je suis enfin libéré, vomi sur les routes.

Je refuse de regarder derrière moi. Je refuse de jeter un œil à mon château. Je sais que ça me ferait trop de peine de le regarder.

On se contente d’aller tout droit. Tout droit vers le village. Tout droit vers les arbres couchés par la coupe claire. On rencontre une bande de trappeurs qui retirent leurs chapeaux en marmottes et me saluent bien bas. On quitte les sentiers boueux pour aller sur de la terre humide, au milieu d’un passage accidenté.
Le soleil n’est pas avec nous : il n’y a qu’un ciel blanc au-dessus de nos têtes. Ça devient gris. Mais pour une fois, il ne pleut pas.
L’atmosphère prend une teinte bleutée. Et ça sera bientôt la tombée de la nuit.

« On devrait trouver un endroit où camper… Tous les trois ensemble. »

Reiner qui a parlé. Il se dresse sur son cheval. Il discute avec Knut — entre leurs deux expériences de survie sur le terrain, je suis entre de très bonnes mains.
Knut dit se souvenir d’une toute petite grotte qui pourrait être pas mal. On se dirige là-bas.
Par chance, la saison de la chasse n’a pas encore commencé, et celle de la coupe est à sa toute fin. On ne trouve donc aucun voyageur qui a pris la place, et nous pouvons poser nos chevaux pour qu’ils mangent de l’herbe bien grasse et se reposent.
Reiner va aller chercher du bois. Knut à manger. Moi je m’occupe de mettre en place des paillasses pour qu’on puisse tous s’installer à l’abri. Tout le monde doit servir à quelque chose. C'est comme ça qu'on m'a apprit.

Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

La seule chose que j'ai à faire avant de partir du château, c'est trouver Eilika pour lui dire adieu au cas où je ne reviendrais pas. Je l'attrape dans un couloir où elle se trimbale un énorme rouleau de tissu sous le bras, et je l'embrasse passionnément. Elle se débat pour me repousser, ne comprend pas. Me traite de cinglé de la compromette quasiment en public. Me demande ce qui me prend. Je réponds à coté de la plaque :

« Quand je reviendrai, ça te dit que nous partions vivre dans la forêt ?

- Nous en avons déjà parlé ! Quand les filles seront grandes et mariées, nous... enfin qu'est ce qui te prend ? »

Elle comprend que quelque chose cloche ; elle est inquiète. Après quelques échanges confus, je lui explique d'un ton négligeant que moi et Maximilian allons chez le magrave d'Esk pour inspecter les activités des hommes-bêtes. La réaction de ma dame est beaucoup plus vive que ce que j'avais prévu, et je me rappelle soudain que c'est son fils et qu'elle tient beaucoup à le savoir en vie. Elle commence à me poser mille questions, et pourquoi il vient, et comment, avec qui, quand est ce qu'il reviendra. J'avoue ne pas connaître la réponse à la plupart. Dans mon idée, j'arrive plus ou moins à me débarrasser du gamin avant que nous soyons trop haut afin qu'il ne mette pas sa vie en péril. Ainsi, je pourrais jeter un coup d’œil de l'autre coté de la montagne et voir cette fameuse armée d'hommes-bêtes plus nombreuses que des fourmis.
Bien sûr, c'est en partant du principe que les monstres ne sont pas déjà en train de dévaler la pente pour nous massacrer, mais si c'est le cas nous sommes déjà morts de toute façon et ça n'a aucune importance.

Mais bref, même si Eilika n'est pas un soldat ou une braconnière, elle est tout de même native d'ici et se représente très bien ce que c'est de camper dans la montagne. Elle me dispute, me donne des conseils pour son fils, me confie ses craintes tout en remplissant une sacoche avec des tas de bêtises pour son petit. Une couverture, des chaussettes, de la corde, ce genre d'articles. Elle est en train de piller le stocks de lainages du château pour l'hiver afin que bébé-à-sa-maman n'attrape pas un rhume en crapahutant dans les sommets, on en rirait si ça n'était pas si lamentable. La maternité c'est vraiment pas le moment le plus gracieux d'une femme. Pourtant, ce n'est pas une mondaine oisive, elle sait très bien le temps que ça prend de filer la laine et tout ça.

Nous finissons par rejoindre Maximilian qui nous attend tranquillement devant avec Reiner – je suis assez fier d'avoir retenu son nom – et les chevaux. Eilika et le petit commencent une discussion stérile pendant que je me détourne pour commencer la grimpette. C'est pas qu'on a des jours et des jours de marche devant nous, mais un peu quand même. Le gamin et son sergent ont la même idée que moi et on est carrément en train de planter la dame des lieux sur place. Elle m'attrape tout de même par la manche alors que je m'éloigne :

« Pourquoi part-il ? »

Je la fixe du regard quelques secondes. Il a énormément de douleur et d'angoisse dans ses yeux. Ses traits sont tirés. Je m'aperçois qu'elle est sortie avec ses chaussons d'intérieur dans la boue devant la cour tant elle était pressée de l'empêcher de s'en aller. J'ai de la compassion quand même. Je réponds :

« Il se sent obligé, je ne sais pas comment le retenir. Mais je ne le laisserai pas faire l'andouille devant des hommes-bêtes, ça je peux te le jurer. Peut être que j'arriverais à m'en débarrasser chez le magrave ? »

Elle baisse la tête, s'efforçant de se satisfaire de cette réponse misérable. Je n'ai pas mieux. J'accélère le pas pour rejoindre les deux autres devant.

La journée de marche est telle qu'on peut l'imaginer : longue et ennuyeuse. J'aimerais pouvoir dit que je me maintiens à hauteur des chevaux sans effort, mais en réalité je dois allonger le pas et couper les virages pour suivre le rythme. Je prends tout de même le temps d'observer mon environnement.
Je ramasse quelques plumes pour refaire ma coiffure mise à mal par le combat d'hier, je prends note des traces du passage des animaux du coin (même si le raffut des deux autres fait fuir tout le monde), je ramasse quelques baies pour le repas de ce soir, toutes ces petites choses qu'on peut faire dans une forêt. D'habitude je chasse tout en voyageant, mais les autres vont trop vite pour moi.

La journée se déroule, mis à part un arrêt pour que les chevaux se désaltèrent, nous ne faisons pas de pause. Néanmoins, Reiner et moi sentons en même temps à quel moment il faut commencer à monter le campement. Ces choses là prennent du temps, nous ne pouvons nous permettre d'attendre que la nuit nous rattrape pour s'arrêter.

Je décide de les conduire à une grotte que je connais. Elle est un peu éloignée du chemin, ça fait perdre du temps, mais on pourra y faire pâturer les chevaux. Les pauvres animaux meurent de faim avec le train qu'on leur fait suivre, ça me tape sur le système de les entendre se plaindre (c'est que ça pense qu'à bouffer ces bêtes là).

Une fois arrivée, j'indique à mes compagnons où se trouve l'eau et les commodités de ce genre, puis j'annonce que je vais chercher de la viande.

J'ai honte de le dire, mais aujourd'hui je ne chasse pas honorablement ; j'utilise tout bêtement la magie pour convaincre des lapins de sortir de leur garenne. Je leur tords le cou comme si c'était des vulgaires bêtes dans un clapier. Pourtant, j'adore la traque et la mise à mort. Habituellement quand je voyage je rejoins une meute de loup et je vis comme eux, bestiole parmi les autres. Là, j'utilise les bienfaits de Taal d'une façon qui me semble sale. Je me dis quand même que neutraliser les hommes-bêtes bénéficie à toute la faune, que j'ai le don de commander aux animaux pour une raison. Mais c'est assez désolant de voir ces pauvres lapins sortir hagards de leur terrier pour venir se suicider entre mes mains.

Je rejoins la grotte avec trois jeunes mâles, assez gras en cette fin d'automne. J'aide ensuite Reiner à ramasser du bois. Je ne suis pas très sensible au froid à cause de la magie, mais les deux autres si, et l'air de rien en une journée on a pas mal grimpé. La température va beaucoup baisser cette nuit.

Ensuite, je lance quelques sortilèges pour nous protéger. Je grave un sceau d'alerte sur le tronc d'un arbre, et je pose un sort censé repousser les ours sur les quatre points cardinaux de notre campement. Les deux autres me regardent marmonner et accrocher des choses dans les branches des arbres avec curiosité, surtout Reiner. Il me suit pour m'observer sans pudeur, puis finit par demander :

« Frère Knut... vous pouvez allumer le feu ?

- Hein ? Euh... vous avez pas pris de briquet ?!

- Si, bien sûr, mais... avec les bénédictions de Taal je veux dire. »

Puis il baisse les yeux. Moi je suis perplexe. On ne me demande jamais de faire des tours comme un chien dressé, je ne sais pas si c'est pour se moquer de moi ou non. Je patauge quelques secondes entre l'envie de faire plaisir et de ne pas contrarier, et celle de l'envoyer chier, puis je finis par faire apparaître une toute petite flamme dans le creux de ma main. J'explique :

« Je ne sais pas faire mieux.

- Ben quand même... enfin je veux dire, on voit rarement des trucs comme ça... »

Petite pause où il observe ma paume d'un air fasciné. Je dois admettre que c'est flatteur. D'habitude les gens se méfient de ce qui fait trop « magie ». C'est un secret de polichinelle que religion et magie sont étroitement liés. Pour ma part je sais que c'est Taal qui me protège des démons, mais je sais aussi que mon art se rapproche beaucoup trop des pouvoirs des hommes-bêtes pour ne pas être apparentés d'une façon ou d'une autre. Bref, tout ça est un joyeux mélange, et peut être qu'un jour un grand maître mettra de l'ordre dans tout ça. Pour l'instant nous appelons « prière » ce qui pourrait être « maléfice » avec un pas de coté.
Reiner finit par se détacher de ses observations pour reprendre ses tâches :

« Bon ben vous aller nous faire un feu du tonnerre avec ça ! Je vais dépecer les lapins que vous avez rapporté pendant ce temps ; j'ai ramené des lentilles et du laurier ça nous fera un espèce de ragoût. Je suis pas un très bon cuisinier, pour être honnête. Ça vous va ?

- Euh... oui. Chuis pas très gourmet alors oui.

- Parfait ! »

Puis il s'en va bouiner ses trucs et moi les miens. Je peux pas m'empêcher de remarquer qu'il puise fréquemment dans une flasque cachée dans son manteau pendant que Maximilian ne regarde pas. Ce dernier a l'air assez désœuvré par ailleurs. Il s'est occupé du couchage, des chevaux, et maintenant il s'ennuie en me regardant m'occuper du feu. C'est que c'est un art de faire un bon feu, il y a quelque chose de fascinant à souffler dessus et à placer les bâtons de la bonne taille au bon endroit pour le faire prendre.

Il finit quand même par faire une taille respectable et produire un peu de braise. Le sergent pose une petite marmite dessus. Puis on attend. Ça va pas aussi vite que de faire cuire quelque chose dans l'âtre d'une maison, ça prend du temps. Moi je sais toujours m'occuper, alors je commence à coudre du cuir sorti de nul part des profondeurs de mes vêtements. Mes bottes commencent à être bien fatiguées alors je m'en fabrique de nouvelles, c'est mes travaux du moment. À crapahuter partout dans la montagne, j'abîme mes affaires très vite et je suis toujours en train de ravauder, tailler ou sculpter quelque chose. En guise de fil j'utilise des nerfs d'animaux, et les aiguilles sont en os. De temps en temps je sors mon couteau pour faire des trous dans le cuir en tirant la langue de concentration. Les deux autres m'observent parce que visiblement ils s'emmerdent. On est tous les trois trop différents pour trouver un sujet de conversation facilement. Reiner finit tout de même par poser une question, avec un manque de naturel flagrant. On sent le type qui est habitué à sa propre compagnie chez lui, ou alors un grand timide. Difficile à dire, je ne suis pas très doué en nature humaine non plus :

« Demain... on doit s'attendre à une embûche quelconque ? Vous connaissez bien le coin aussi frère Knut.

- Ben... mise à part Rebeka, je vois pas trop.

- Rebeka ?

- Le domaine d'Esk c'est pas mon territoire. Ils ont leur propre shaman là bas. C'est une femme qui est... ben, avec vous ça devrait aller tant que vous la reluquez pas trop, mais moi elle m'aime pas. Elle me trouve trop « civilisé ». Son animal totem c'est aussi un loup en plus. »

Là j'aurais aimé que les deux autres s'exclament « toi ? Civilisé ? Grands dieux non ! », mais Reiner préfère demander :

« Comment ça la reluquer ? On sait se tenir !

- Oui mais elle ne croit pas aux vêtements, elle trouve que ça fait trop humain. Elle préfère se balader en pagne dans la neige.

- Ah. »

Nous restons tous quelques secondes silencieux devant nos imaginations respectives. Moi je trouve que c'est un thon et qu'elle n'est pas Eilika, et qu'en plus c'est une belle connasse, mais chacun son truc. Reiner reprend ensuite :

« Mais tout de même, ça doit être quelque chose... parler aux animaux et tout... moi j'aimerais bien savoir faire ça... »

Je l'observe, un peu surpris. Il a les yeux un peu embués par la boisson et l'air rêveur. Encore une fois se dispute en moi l'envie de faire plaisir et celle d'être tranquille. Je finis par opter pour la première, et dit en soupirant :

« Je peux... prier pour que vous voyez le monde comme je le vois. Mais je n'ai jamais utilisé cette technique auparavant, je la connais seulement par mon maître et... enfin c'est pas dangereux ni rien hein ! C'est juste une vieille façon d'autrefois pour communier avec le Dieu... vous voulez essayer ? »

Et le sergent déclare avec toute la nonchalance d'un homme saoul :

« Ouais. »

Là, je découvre mon avant-bras et me fait une petite entaille. Reiner pousse un petit cri de surprise devant cette brutale automutilation, mais je l'ignore. Je me sers de mon sang comme d'une encre pour dessiner une tête de cerf sommaire sur son front. Puis, l'index plein de sang, je me tourne vers Maximilian pour lui proposer :

« Tu veux essayer aussi ? »

Je sais pas, peut être qu'il veut faire des expériences ? Puis il a été gentil depuis ce matin, j'ai pas envie de le fâcher en le faisant se sentir exclu.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
Warfo Award 2021 du Maître Orateur
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Il fait froid, la terre est humide, mais au moins on ne se prend pas la sauce sur la face. On devrait pouvoir bien tenir cette nuit. Le souci de la pluie, c’est que petit à petit, elle gagne le moral. Ça et le reste, je suppose…
Pendant que Reiner et Knut s’occupent de certaines choses, moi j’essaye de me rendre utile en mettant les chevaux à l’abri. Je les soulage un peu en retirant leurs brides et leurs mors, les caresses pour les remercier. Il vaut mieux ménager nos montures — le Hochland n’est vraiment pas une région idéale pour ces animaux-ci. Le cheval, c’est vraiment un compagnon nécessaire, mais entre le nivelé et le boisement, on peut imaginer le tourment que ça représente pour eux, de devoir crapahuter un peu partout dans la forêt.

Au bout d’un long moment, Knut ramène des lapins, tandis que Reiner fait chauffer la marmite. J’ai plus qu’à attendre bêtement comme ça, les fesses par terre, en attendant que vienne l’heure du sommeil — je dors plutôt bien, alors pour l’instant ça va, j’ai pas encore piqué du nez.

On pourrait très bien se taire tous les trois. Mais Reiner se sent grégaire. Il pose des questions plutôt utiles sur ce qu’il y a là-haut. Knut nous parle d’une chamane comme lui qui ne l’apprécie pas. Je peux pas m’empêcher de souffler une pique.

« On se demande pourquoi… »

Mais Reiner la relève même pas alors qu’il assure que nous ne sommes pas des sauvages avec des prétentions sur le clergé de Taal et Rhya ; même si bon, il faut admettre, contrairement aux frères d’Ulric, les serviteurs du couple royal n’ont pas fait vœu de continence… Enfin pourquoi je pense à ça, moi ?

Toujours est-il que les deux communiquent ensemble. Ça parle encore de loups. Moi ça me fait froncer des sourcils — parce que les loups, normalement, c’est Ulric. C’est lui le seigneur de tous les canidés. Y a que ça partout dans le Middenland, des loups, et d’ailleurs quand père a épousé mère, il a rajouté pour moi une tête de loup sur l’héraldique familial. Qu’il puisse communiquer aussi facilement avec ces bêtes, et même en singer une, ça me met un peu mal à l’aise, étant donné mes croyances.
Ulric c’est le petit frère de Taal. Un jour pour lui faire plaisir, Taal lui a offert une montagne, et Ulric l’a aplatie avec son poing. De nos jours, les Ulricains sont beaucoup plus puissants que les Taalites, surtout parce que nous sommes nombreux dans la noblesse. Enfin tout ça pour dire, je suis obligé de traiter Knut avec respect, mais j’aurais préféré que ça parle de cerfs ou d’ours que de loups…

Reiner il se fait peindre une tête de cerf sur la tête d’ailleurs. Puis on me propose à moi. Je me contente de hausser les épaules.

« Je ne veux pas manquer de respect à Taal, mais je ne considère pas que c’est mon monde, désolé. »

La magie de Knut ça a un aspect assez fascinant, mais c’est aussi très inquiétant. Et puis, je n’aime pas spécialement l’homme non plus — je peux le respecter pour son office, je respecte ses vêtements, ses coutumes, ses talents, mais Knut lui-même derrière, c’est plus compliqué. Je pense qu’il a un peu la même vision de moi en sens inverse. Enfin, je l’espère, c’est le strict minimum que je lui demande.
Pour ça que je pense bien à rajouter le désolé.

« J’ai hâte que l’hiver arrive, que la forêt toute entière devienne la possession d’Ulric.
Les Hommes-Bêtes n’y survivraient pas, pas vrai ? Ils sont trop faibles pour résister quand il y a la neige. »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Pour finir mon sort sur Reiner je marmonne une petite prière pas très compliqué ; chez Taal on fait pas tellement dans le verbiage. Suite à quoi le sergent prend un air rêveur, et... c'est tout. J'ai prévenu, il n'y a rien de spectaculaire dans ce rituel, c'est seulement une façon de communier avec la nature. Elle est peu usitée parce que nous autres shamans aimons la solitude et pas faire des séances découvertes avec des profanes.

Je mets de nouveau mon attention sur Maximilian, qui pose une question stupide ; enfin pas stupide, naïve plutôt. Elle est logique, quelque part. L'hiver ça ralentit les armées humaines, alors pourquoi pas les hommes-bêtes ? Je comprends cet espoir, mais il est idiot. On dirait un mec de la ville qui croit que les monstres sont seulement des soldats avec des cornes. Et comment ne pas froncer les sourcils devant cette mention d'Ulric ? Le petit devrait apprendre à réfléchir avant de parler de divinités avec un prêtre, à moins que ce ne soit volontaire... enfin il est bien tombé, je n'ai pas de position tranchée à propos de la guerre civile, surtout parce que je n'y connaît rien. Ulric c'est un dieu, Sigmar c'est un dieu aussi (je crois ? ), alors je ne vois pas trop le soucis. J'y ai rien compris. Mais dire que le premier est le seul Seigneur de l'Hiver... oh là là ! Tout le monde sait que Taal domine l'été et l'hiver. Et comment pourrait-il être le Vrai Loup ? C'est juste un symbole de virilité débile. Qui se soucie réellement de leur vie sociale, de leur façon de chasser, de leur endurance incroyable ? Taal, encore une fois.
Enfin comme j'ai dit ça sert à rien de parler théologie avec un gamin de dix sept ans qui vit dans un château. Je soupire et lui explique gentiment :

« Non, l'hiver ne les arrête pas ; la neige les ralentit à peine, et encore. Ils ressentent à peine le froid, ils peuvent tenir longtemps sans se reposer et ils bouffent n'importe quoi, même un cadavre de leur congénère... la seule raison pour laquelle on est pas tous morts, c'est qu'ils sont trop cons pour former une armée, justement. »

Je ferme douloureusement les yeux, assailli soudain par des souvenirs. Quand ces monstres croisent un village, ils ne voient qu'une station de casse-croûte et de ravitaillement d'armes. Ils tuent, ils mangent, ils s'enivrent, jusqu'à s'endormir dans leurs propres déjections. On dit « vivre comme une bête », mais aucun animal ne fait ça. Même les ours hésiteraient un peu avant de dévorer un bébé dans son berceau, ne serait ce que par curiosité... j'agite la main comme pour chasser une mouche imaginaire. Je ne veux pas penser à ces choses là.

Reiner provoque une distraction bienvenue en devenant complètement fou. Je ne faisais pas attention à lui jusque là, mais il s'est mis à genoux sur la terre humide et là il est en train de se couvrir le visage d'humus en poussant un râle d'extase. Ah, merde. Je ne voulais pas qu'il se rende ridicule, seulement lui faire plaisir. Il m'en voudra demain si je le laisse faire. Heureusement, le remède est simple. Il suffit que je lui essuie le sceau que j'ai dessiné sur son front et il retrouvera son état normal.

Je tends la main. Le sergent a l'air inconscient de ma présence, et pourtant il m'attrape le poignet avec la vivacité d'un serpent. Il serre fort pour m'empêcher de le toucher.

Là, j'ai la brève pulsion de le tabasser à mort. Je ne suis pas quelqu'un de gentil, de patient, je déteste qu'on me touche ou qu'on utilise la force sur moi. Personne n'aime ça, tu me diras, mais je suis grand et costaud et j'ai l'habitude de faire confiance à mes poings. Ça n'a rien à voir avec Taal, c'est juste moi. Dans une autre vie, si mon sacerdoce ne m'avait pas trouvé, j'aurais fini pendu comme brigand (j'ai déjà eu deux trois soucis avec la société civile pour mes problèmes de gestion de la colère, mais je préfère pas en parler). C'est pour ça que les deux couillons auraient dû rester au château ! Je suis mieux tout seul ! Je ramène ma main vers moi et je me caresse les phalanges comme si je m'étais fait mal en frappant. Ça me calme de faire semblant, en quelque sorte. Je dis au sergent d'une voix douce :

« Si vous voulez rompre le rituel, essuyez vous le front. Ça partira tout seul d'ici peu de temps de toute façon. »

Il ne me répond pas, il regarde le ciel d'un air halluciné.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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