[Warhammer] Le Manteau de la Bête

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Armand de Lyrie
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[Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

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Mille cinq cents ans après la victoire du Col du Feu Noir du Roi Sigmar, l’Empire qu’il a fondé est un rassemblement d’un grand nombre de peuples, devenus incapables de vivre ensemble…

Autrefois une nation s’agenouillant devant un seul homme, elle est maintenant divisée entre deux monarques s’affrontant depuis un siècle maintenant dans une violente guerre civile. Au sud du Stir, les fidèles de Sigmar, qu’ils vénèrent comme un homme élevé au panthéon des Dieux, doivent combattre les Impériaux du nord, qui ont dénoncé le culte de Sigmar comme illégitime, et maintiennent en seigneur suprême l’impassible Ulric. Les provinces et les villes-libres s’échangent, s’allient, se trahissent mutuellement, passant d’un camp à l’autre, dans des phases de conflits sanglantes ponctuées de trêves difficiles.

Alors que la guerre civile a rendu les rangs des armées impériales exsangues, sa chevalerie la plus brillante et la plus éclairée est partie. Rejoignant leur voisin du Royaume de Bretonnie, ils sont descendus avec chevaux et bagages défendre leurs frères d’Estalie face à l’envahisseur Arabéen. Ils laissent derrière eux leurs foyers bien vulnérables, face au Mal qui menace.

Dans les Monts du Milieu, au fond de forêts qui n’ont jamais été souillées par l’Homme depuis la Nuit du Chaos, les feux crachent leurs colonnes de fumée dans le ciel, les tambours frappent, et une odeur pestilentielle se répand le long des sentiers des bêtes, ces chemins camouflés sous la canopée d’arbres insufflés de magies noires. Les Hardes se rassemblent. Les étendards en peaux humaines sont cousus. Gorthor, le plus puissant des Seigneurs des Bêtes, déclare être un prophète du Chaos. En l’honneur du mauvais œil, il sacrifie, il profane, il grave sur des pierres des runes noires qui commencent à corrompre la faune et la flore. Les forêts tremblent. Et elles menacent de se déverser sur l’Empire tout entier…

Le Hochland est dirigé par Mikael Ludendorf. Un aristocrate vil, cupide et cruel, il est réputé dans l’Empire pour ses nombreuses trahisons, n’hésitant pas à passer d’un camp à l’autre de la guerre civile selon son simple intérêt immédiat. Enfermé avec sa cour dans son palais de la ville de Hergig, il repaît son appétit en tondant ses sujets par le champart et les péages. Il ne sait pas encore ce qu’il va devoir l’affronter.

Gorthor arrive. Aux bords des forêts les plus sombres, des communautés de bûcherons, des trappeurs partis en chasse, disparaissent soudainement sans laisser de traces.
Modifié en dernier par Armand de Lyrie le 29 janv. 2021, 00:02, modifié 1 fois.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Un représentant du Culte vint me trouver dans les rues du bourg où je suis né quand j'avais... oh, treize ? Quatorze ans ? Il a dû me sentir utiliser la magie, je crois, je ne me souviens plus des détails, mais je me rappelle très bien qu'il s'est mis à me parler comme à un abruti. Il devait me prendre pour plus jeune que je ne l'étais : petit pour mon âge et pas encore pubère, accroupi dans les ordures au milieu des chiens errants. Il avait un ton de voix qu'on prend avec les bébés et les débiles mentaux :

« Bonjour ? Tu es tout seul ? »

Un pervers sexuel, me suis je dis, et un couteau est apparu dans ma main. J'étais jeune mais pas idiot. Les chiens se sont mis à gronder. C'était mes amis, nous étions de la même meute et ils n'allaient pas laisser un étranger s'en prendre à moi. Je leur montrais en esprit toute la viande fraîche qu'ils pourraient arracher sur cet humain répugnant, et cela excita leur combativité.
Des fois j'ai encore la nostalgie de mes copains chiens. Ils me faisaient confiance, j'étais plus intelligent qu'eux et j'avais des mains pour accéder à de la nourriture cachée. Je faisais un alpha potable pour une bande de corniauds sous alimentés.

J'ai entendu le type marmonner quelque chose comme « oh merde » et il s'est mis à défendre sa vie à coup de bâton. Assez habilement, je dois dire, puisque les chiens ont fini par s'enfuir. Je n'étais pas capable de les convaincre de me défendre jusqu'à la mort. Je me suis retrouvé tout seul devant ce grand type et je l'ai attaqué sans hésiter.
Il m'a calmé d'un coup bien ajusté dans l'estomac, puis une fois que j'étais au sol prêt à vomir il a écrasé ma main du talon afin de me faire lâcher mon arme. Ensuite, il m'a attrapé au col pour me remettre sur mes pieds. J'ai tenté de le mordre et de le bourrer de coups avec l'énergie du désespoir, en vain. Trop costaud pour moi. Il m'a quand même fallu un moment pour me calmer et écouter ce qu'il avait à dire en lui rendant un regard vitreux, pendu au bout de son poing comme un vieux sac.
Il voulait parler à ma maman.

J'avais pas cet article là sous la main, mais je comprenais ce qu'il entendait par là. La mort dans l'âme, je lui ai fait signe de me suivre pour le mener à la maison de ma grand mère. C'était une brave dame qui voulait mon bien, mais trop vieille et trop malade pour gérer un délinquant juvénile, et quand elle m'a vu arriver suivi d'un grand type austère, elle a crié quelque chose comme « qu'est ce que tu as encore fait ? ». C'est là que le type a expliqué qu'il était guérisseur et qu'il m'avait vu faire de la magie, que j'avais sans doute de l'avenir là dedans. Ma grand mère eu l'air soupçonneuse. J'avais la réputation d'être simple d'esprit et obsédé par la bouffe, pas trop le délire mystique bienveillant qu'elle imaginait sans doute, mais le type était formel.
Pendant cette conversation qui allait forger mon avenir, j'étais assis par terre et je m'appliquais à manger les croûtes sur mes genoux en les arrachant avec l'ongle. Le type me regarda faire quelques secondes puis demanda où étaient mes parents.

Ma pauvre grand mère expliqua avec autant d'élégance que possible que sa fille était partie avec un soldat il y a des années de ça. Le père ? Elle fit un geste éloquent de la main pour dire bonne chance pour le trouver. Là dessus, le type a répondu que c'était une bonne chose, que ça allait faciliter mon départ, puis lui a expliqué très vulgairement la magie.
Il lui a raconté qu'il m'avait vu utiliser les forces des Dieux pour parler aux chiens. Cela indiquait de nettes prédispositions pour une carrière de shaman, voire d'herboriste ou de guérisseur, comme lui. Il cherchait justement un apprenti. Ça serait du gâchis de ne pas utiliser un talent pareil, les campagnes alentours n'avaient jamais trop de représentants du culte de Taal et Rhya. Et puis ça me ferait un bel avenir, je serais estimé par la communauté et je ne craindrais jamais la faim. Gagnant-gagnant ?

Suis je parti immédiatement en croupe derrière ce type ou était ce le lendemain ? A-t-on vu d'autres gens ? Est ce que ma grand mère était triste ou soulagée ? Je ne m'en souviens plus.
Ça a été un échec monumental en tout cas.

Le type était souriant, amical, intéressé par les gens, tout ce que je ne suis pas, en somme. Il aimait aller de village en village avec sa petite carriole et retrouver ses habitués. Et comment va la petite dernière ? Ça pousse ? Oh, déjà ses premières dents ? Et la météo ? Je n'ai jamais rien entendu d'aussi assommant que ce type qui fait ses bavardages de bonne femme avec sa petite voix flûtée. Et de temps en temps il essayait de m'expliquer des choses, il me mettait une amulette colorée ou un sachet d'herbe sous le nez et il me demandait ce que j'en pensais. Rien, parce que ça ne se mangeait pas, voilà.
Lui non plus ne se trouvait pas très bien en ma compagnie. Crasseux, revêche et bagarreur – il ne se passait pas une semaine sans que je savate un autre gamin pour lui piquer ses affaires. Je perdais souvent mais ça ne me calmait pas du tout. En plus de ça je lui ramenais des puces et des vers de mes rencontres canines. Trop, c'était trop.

Pourtant, en bon Rhyanais pur jus, il avait le cœur sensible. Il ne pas m'a pas balancé dans un fossé à la première occasion, il a cherché quelqu'un pour s'occuper de moi. Là encore je ne me souviens pas des détails parce que je ne m'occupais que de mon cul, mais il a finit par me confier à un espèce de trappeur qui devait m'emmener je sais pas où dans la forêt rencontrer je sais pas qui.

Je me souviens du trajet à cheval parce qu'il a duré des jours et des jours et des jours. J'avais très mal aux fesses, et froid, parce que pas vêtu pour affronter l'hiver en forêt. La route était large au début, on y croisait du monde, des cavaliers, des charrettes, et puis elle est devenue de plus en plus mince et mal entretenue, jusqu'à ce que mon guide abandonne sa monture dans une écurie quelconque et qu'on continue à pied. Là, ma vie est devenue encore pire. On marchait et marchait et marchait dans un terrain qui devenait de plus en plus hostile pour les pieds humains. On a continué à marcher même quand il n'y avait plus de chemin du tout, seulement des rochers et des taillis et des troncs d'arbres gigantesques. Ça a pris encore des jours et des jours de se retrouver au milieu de rien, mais on y est parvenu. Là, mon guide a fait brûler des herbes qui sentaient forts et qui donnaient une flamme rouge. Ensuite, un autre gars est arrivé. Un vieux, avec des cheveux et une barbe blanche, qui se baladait dans ce terrain hostile comme si c'était son jardin. Le plus surprenant cependant étaient ses vêtements. Les fourrures partout, les amulettes. Tu vois le tableau. Moi c'était la première fois que je rencontrais mon maître alors j'étais surpris.

Le vieux, sans m'accorder un regard, a demandé ce qu'on foutait là. Mon guide a répondu :
" C'est votre nouvel apprenti. Il parle aux chiens, il paraît
- Aux chiens ?!"
Le vieux aurait pas eu l'air plus dégoûté si on lui avait dit que je discutais avec mes crottes. Puis il a haussé des épaules et reprit :
"Bon, on va essayer d'arranger ça. Si il ne convient pas, je le donnerai aux ours, ça lui apprendra."

Et voilà, c'était bon, j'étais shaman. Pas de cérémonie, pas de grands discours. Je me suis juste mis à suivre le vieux, toute tentative de fugue habilement contrée par le fait que j'étais au milieu d'une putain de forêt gigantesque au milieu d'une chaîne de montagne.

Les premières années ont été très difficiles. J'étais épuisé en permanence. C'était une période nécessaire, mais je suis content qu'elle soit derrière moi. J'avais tout à apprendre, jusqu'à la marche. On ne circule pas dans des rues comme on circule dans la forêt. J'ai dû apprendre à chasser, à pêcher, à faire du feu, à m'orienter, à fabriquer mes propres outils, mes propre armes, et à dépecer mes proies. Mes vêtements ont fini par tomber en lambeaux, et le vieux m'a aidé à en fabriquer de nouveaux avec des peaux que nous avions tannés nous même. Il m'a enseigner comment faire du fil avec des nerfs et des aiguilles avec les os. Même les bottes n'étaient pas à l'abri de sa frénésie du bricolage, il passait toutes ses soirées à ravauder ou à tailler quelque chose.

Mon maître n'était pas du genre bavard et enjoué. Plutôt du genre à râler. Quand je pense à lui, je l'imagine toujours en train de ronchonner dans sa barbe. Au début, ses récriminations portaient sur mon odeur d'humain qui faisait fuir tous les animaux, le fait que j'étais empoté et faible, et que je l'empêchait de prendre la forme d'un ours pour circuler plus rapidement. Je ne le savais pas à l'époque, mais la présence d'une personne normale porte sur le système comme une dent malade quand on est un bon shaman à l'ancienne.

Bien sûr, énormément de mes leçons concernaient les hommes-bêtes. Il faut les connaître pour pouvoir les tuer. Les trouver ? Ça c'est pas un soucis. La discrétion c'est pas leur fort. C'est plus qu'ils sont nombreux et qu'on est tout seul. Mon maître m'a appris à en tuer autant que possible, et – à son grand dégoût – comment aller chercher des humains civilisés quand ça devenait nécessaire. Ils tiennent aussi peu que nous à voir des hommes-bêtes jaillir en masse des bois. Quelques fois, c'était eux qui nous appelaient à l'aide, et il fallait accourir aussi vite que possible.

Ça avait l'air de le chiffonner, il finit par admettre du bout des lèvres qu'il fallait aider nos frères humains dans leurs petits villages parce que Taal et Rhya le voulait. Et pas seulement pour se débarrasser des hommes-bêtes, son obsession. Les naissances, les décès, les maladies. Lui aussi avait sa tournée de village, même si c'était moins flagrant que mon maître d'avant. Il allait rejoindre les petits hameaux solitaires en montagne, les bergers, les minuscules communautés de trappeurs, certains nomades. Il ne s'occupait pas des gros bourgs et des fermes gigantesques des plaines, il ne s'éloignait jamais de la forêt. C'était une approche qui me convenait mieux. Lui aussi faisait des amulettes et des sachets d'herbe à la con, mais il arrivait à me présenter les choses d'une façon que je pouvais comprendre, et sans jacasser avec des vieilles.

Bref, c'était un bon apprentissage. Les motifs de râlerie du vieux ont changé au fil des ans. Au début il me trouvait trop petit, puis il s'est mis à se plaindre qu'il fallait me refaire des vêtements tout le temps, puis à la fin que j'étais trop grand – le sommet de son crâne m'arrivait au menton. A-t-on idée de grandir comme ça ? De son temps les gens n'étaient pas aussi haut perché.
Ensuite il a pu se plaindre de mon animal totem quand j'ai fait le rituel pour trouver le mien. Il voulait que ça soit un ours. C'est très bien les ours, c'est solitaire, c'est costaud, on sait où on va avec un ours. Les loups ?! Pas original dis donc. On est jusqu'aux genoux dans les loups. Encore un qui compense avec un symbole de virilité à deux sous. Puis c'est glouton avec ça ! Pensent qu'à bouffer, les loups. Décadence de la jeunesse.

Un jour, mon maître m'a tapé sur l'épaule, m'a dit « bon ben je crois que c'est tout », et il s'est barré. Mon apprentissage était fini.

Je suis parti me chercher mon propre territoire. J'ai un bon souvenir de ces quelques mois d'errance à m'occuper seulement de ma petite personne. Je restais dans la forêt, je reprenais peu forme humaine. Je serais peut être définitivement retourné à l'état sauvage si je n'avais pas dévoué ma vie aux dieux.

Je me suis trouvé un vaste territoire. Il y avait quelques zones colonisées par des humains, mais rien de bien extravagant. Des communautés de trappeurs, de bergers, quelques petits nobles bien ruraux. Ils ne m'embêtaient pas. J'ai commencé ma petite vie de shaman, j'étais jeune alors je voulais tout bien faire. J'aurais pu m'encroûter dans le même quotidien que celui de mon maître, mais évidemment j'ai été trop con pour ça.

Un jour, j'ai accompagné des humains pour tuer des hommes-bêtes. Nous les avons repoussé de l'autre coté de la montagne. Ensuite, je me suis transformé en loup pour prendre le large aussi vite que possible. J'étais blessé à la hanche. Mon maître m'avait expliqué à l'époque de mon apprentissage que mes compétences de guérisseur étant assez minables, je devrais peut être me tourner vers un collègue pour m'aider en cas de gros pépin, mais je me suis dit que ce n'était pas si grave. La flemme de devoir ENCORE parler à des humains. J'avais ma dose. D'accord la plaie était bien moche, mais je connaissais moi même quelques plantes. Un peu de repos, on nettoie ça à l'eau, et c'est reparti, non ?
Une semaine plus tard j'étais bouffé par l'infection. La plaie puait, bourgeonnait, et moi j'étais brûlant de fièvre. Dès que je bougeais ça se remettait à pisser le sang. La catastrophe.

J'ai essayé de gérer ça tout seul autant que possible, mais au milieu de mes délires je me suis aperçu avec une froide lucidité que la situation avait perdu tout contrôle. Il fallait que je trouve de la civilisation, ne serait ce que pour éviter que les hommes-bêtes profanent mon cadavre en le trouvant par hasard. Alors, je me suis mis à ramper tristement vers mon destin. Saloperies d'humains. Je m'insultais tout seul en titubant, à cause de la fièvre qui me rendait fou.Vouloir éviter de voir un druide, et tout ça pour quoi ? Agoniser au milieu d'un putain de village entier, probablement rempli de pervers sexuels. Putain. Merde. Quel con, mais quel con.
J'ai fini par m'écrouler à plat ventre à coté d'un ruisseau pour boire, et je me suis aperçu que j'étais incapable de me relever. J'avais laissé une longue traînée de sang et de végétation écrasée derrière moi, une belle piste pour les charognards qui allaient grignoter mon cadavre déjà à moitié pourri. Au moins ça ferait moins mal d'être mort...

J'ai repris connaissance parce que des gens avec des chevaux s'étaient arrêté à coté de moi. Mon premier réflexe a été de vouloir me transformer en loup pour fuir, mais j'étais autant capable de faire de la magie que de courir un cent mètres, alors je suis resté là gisant dans mon sang. Quelqu'un m'a tripoté avec ses mains horriblement glacées, j'ai essayé de le frapper. Ça m'a fait penser à ma rencontre avec le guérisseur quand j'étais enfant. La même énergie du désespoir pour me défendre face à ce que je percevais comme une menace mortelle.Il m'a retourné pour examiner ma plaie et je me suis immédiatement évanoui à cause de la douleur.

Je me suis réveillé des heures plus tard, peut être des jours. Pire réveil de ma vie entière. Déjà à cause de ma blessure, et ensuite – j'en frissonne encore d'horreur à y penser – j'étais dans une chambre, dans un lit ! Ça ne m'était pas arrivé depuis des années.Tu ne peux pas imaginer la torture. Du métal partout, dont la simple présence me vrillait le cerveau comme un tire bouchon. Des odeurs néfastes. Du bruit à travers les murs. J'ai voulu briser la fenêtre pour m'enfuir, mais mon corps affaibli par la perte de sang et la fièvre n'a pas voulu faire mieux que me redresser sur un coude. Et puis je me suis aperçu d'un petit détail qui me chiffonnait tout de même : j'étais nu sous la couverture. Mes fourrures puantes étaient posées sur une chaise à l'autre bout de la pièce. Bon, d'abord on guérit, on s'habille, et après on s'enfuit par la fenêtre. D'accord. Je me suis à nouveau vautré dans le lit. Si mon maître avait été au courant, il m'aurait tué !

J'ai appris par la suite que je me trouvais chez un des nobles de mon territoire. Pas un type qui fait des bals et tout ça, plutôt du type trophée de chasse au dessus de la cheminée. Rural, quoi. Et il était bien content d'avoir un shaman sur ses terres, il y tenait, et il avait été bien embêté de le croiser à moitié crevé dans un ruisseau à deux encablures de chez lui. Voilà pour la raison de ma présence. C'était lui qui m'avait trouvé un druide pour me guérir et me convaincre d'arrêter de remuer et de rouvrir ma blessure.

Ensuite, je dois raconter la raison pour laquelle cette anecdote ne sera pas juste une cicatrice qui me fait mal par temps froid, mais aussi le début d'emmerdes qui me suivent encore maintenant. Une raison toute bête, aussi vieille que les premiers hommes et qui vient poursuivre jusqu'aux ermites au fond de la forêt.
Une fille.

Je n'étais pas armé pour affronter cette engeance là. Enfin, j'en avais une connaissance toute mécanique. Je pouvais faire une sage-femme potable – même si elles étaient rares à vouloir un grand barbu aux ongles sales après d'elles dans ce genre de moment. Je savais soigner une mammite ou une descente d'organes, mais j'étais pas préparé à voir une jolie fille de mon âge à mon chevet.
Mon premier réflexe a été de vouloir lui balancer un truc à la figure pour la faire partir, mais j'ai rien trouvé d'assez lourd au premier coup d’œil et ça lui a laissé le temps de se présenter. C'était la fille aînée du noble chez qui je me trouvais, d'où sa jolie mise. Elle était là, toute timide, en train de se tripoter les doigts de nervosité, et elle m'a demandé en bafouillant si elle pouvait me poser des questions sur les animaux. Car c'était une grande passionnée de chasse.

Sur n'importe quel sujet, n'importe quel autre, je l'aurais prestement envoyé chier. Mais il se trouve que moi aussi, j'adore chasser et manger. On a passé des heures délicieuses à parler d'arc, de lance, de sangliers et de lapins. Des fois je me dis que ce jour là j'aurais mieux fait de me clouer les couilles dans le bois du lit, mais passons.

Peut être pourrait-on, quand j'irais mieux, hm... faire une partie de chasse ensemble ? J'ai répondu oui parce que je n'y voyais pas le mal. Son père non plus d'ailleurs, ni personne. Il était flagrant que j'étais extérieur à l'humanité sur bien des domaines.
Pas sur tous, hrm.

Enfin je suis convaincu que sa proposition était innocente, du moins au début. Les choses sont arrivées... comme elles sont arrivées. Puis j'étais très jeune et très con, il faut bien le dire. Convaincu d'être supérieur aux affaires de mes semblables. Je ne réfléchissais pas. On s'est donné rendez vous en forêt une fois, deux fois, puis dix, puis... Je trouvais toujours un prétexte pour passer à la forteresse de son père. Ah ça ! On a rarement vu un château aussi béni par Taal et Rhya. Un poulailler protégé des prédateurs, des arbres fruitiers à l'abri des maladies... je lui ai même bricolé une amulette pour des rêves paisibles à accrocher au dessus de son lit. J'ai eu un mal de chien à le bricoler, ce machin, j'ai dû demander de l'aide à un confrère, mais l'objet était joli et ça a fait plaisir à ma dame. J'en étais tout heureux.
Elle était aussi exotique pour moi que moi pour elle. Nous faisions des choses folles qui m'auraient agacé avec un autre, mais qui m'amusaient avec elle. Une fois nous nous sommes déguisés et nous sommes allé boire dans une taverne dans le village d'à coté. Je n'avais pas l'habitude de l'alcool et j'ai été très malade. On a beaucoup ri. Elle me faisait goûter à des plats préparés avec des épices venant d'en dehors du Hochland, une rareté. Ce que j'ai le plus apprécié c'est les pâtisseries. Je n'avais jamais vu de sucre avant cette époque, et je dois dire que ça m'a beaucoup plu.

Comme j'ai dit je ne réfléchissais pas, et surtout pas à l'avenir. Donc j'ai été très surpris quand un jour la jeune fille est venue me trouver en pleurs et s'est jetée dans mes bras. Je lui ai demandé ce qui n'allait pas, tout couillon. Une attaque de bandits ? Les nobles voisins ? Des hommes-bêtes ? Je l'ai sentie rassembler son courage pour m'avouer la vérité entre deux sanglots plein de morve, puis elle a parlé. Elle allait se marier.

Il n'y avait rien à dire, c'était comme ça, c'était plié. Le soleil se lève, l'eau mouille, les nobles se marient, voilà. Il n'y avait rien à faire.

Ma première réaction a été de la colère. De la colère ? J'ai été submergé par la rage, oui ! La douleur de me prendre une grande claque de réalité, surtout, mais à ce moment là je n'en avais pas conscience. J'ai hésité un instant à l'étrangler jusqu'à la tuer, mais je ne l'ai pas fait. Je l'ai poussée par terre, je l'ai traitée de pute, je lui ai dit qu'elle ne pouvait pas me faire ça et puis je me suis transformé en loup pour m'enfuir.

Là s'en est suivi quelques mois dont je n'aime pas trop me rappeler. Si j'avais été un type normal j'aurais sombré dans l'alcool. Là, je courrai avec une meute du coin. Je voulais des plaisir simple : manger, dormir, faire parti d'un groupe, mais ça ne marchait pas. C'est là que j'ai réellement compris que je n'étais pas un animal parmi d'autres, mais un singe sans poil avec des émotions compliquées. Il n'y a pas de mot en loup pour ce que je ressentais.

J'ai essayé d'aller voir une autre femme, pendant cette période. Quand j'étais encore en apprentissage, mon maître m'avait conseillé de me trouver une petite druidesse pas farouche pour satisfaire mes bas instincts. Comme quoi c'était mieux de se mettre à la colle avec une magicienne, comme ça on se comprend, et puis elles adorent qu'on leur fiche des marmots dans les pattes. Il m'a dit d'autres trucs très vulgaires aussi mais je ne vais pas le répéter. J'ai décidé de l'écouter pour oublier la noble. J'ai vraiment essayé de toutes mes forces. Je me suis trouvée une herboriste qui adorait les plantes et les petits animaux, rieuse, enjouée et... ça n'était pas pareil. Ça ne marchait pas.

Je suis retourné auprès de ma dame, vaincu. Pour moi c'est à ce moment là que je suis devenu un vrai adulte et pas un gamin bercé d'illusions sur lui même. Un vrai adulte cynique, désenchanté, triste. J'ai vu la merde que j'étais et la merde m'a regardé en retour. Je voulais faire cocu un type que je connaissais pas, de toute mes forces. Je n'avais pas le choix.
Je me suis mis au pied du château et j'ai hurlé à la lune, c'était ma façon d'appeler ma dame. Il faisait nuit alors elle est sortie en peignoir. Elle n'os ait pas me regarder dans les yeux. Je crois que sur ses réflexions elle en était au même point que moi.
On a fait des saletés là, à même le sol, sans s'échanger un mot, comme pour sceller un accord mutuel de merdeux. Ensuite on a continué à se voir. Nous ne parlions jamais de son mari, mais j'ai fini par en apprendre sur lui, à mon plus grand déplaisir. C'est vraiment un brave type. Excellent combattant, bon croyant, bon époux. Salopard. Il est en croisade en Arabie en ce moment. Mais bref, assez parlé de lui. J'en étais où ? Ouais, peu après le mariage de ma noble.

La vie a poursuivi son petit bonhomme de chemin, pendant quelques temps, et puis ensuite elle a tout simplement...disparu. Elle a arrêté de sortir du château pendant longtemps. J'ai du mal à mesurer l'écoulement des saisons à cause de mon esprit bizarre, mais ça durait beaucoup trop ! Ça me rendait fou. Elle savait que je ne pouvais pas entrer dedans de mon plein gré ! Trop de métal partout. Le fer, ça va encore, c'est pas une promenade dans le parc mais je n'en meurs pas. L'acier et le bronze – des alliages purement humains – sont insupportables. Et comment veux-tu que je demande de ses nouvelles sans avoir l'air louche ? Si elle était morte je l'aurais su, mais là...

Là encore, on peut mettre ça sur le dos de ma bêtise. Moi, shaman, je n'avais pas pensé qu'une femme dans sa vingtaine puisse tomber enceinte. Cette éventualité ne m'avait tout simplement pas traversé l'esprit. Un jour je me suis transformé en loup et j'ai approché autant que j'ai pu, jusqu'à faire aboyer les chiens à cause de mon odeur, et j'ai vu un bébé. Un bébé avec les cheveux bien bruns.
Sa mère est blonde, son mari est roux...

Elle est de nouveau sortie « chasser » une fois que le petit était sevré. Nous n'en avons jamais parlé. La honte, sans doute. Je me suis fait une amulette pour être infertile – même si il était trop tard pour ça, bien trop tard. On a continué à se voir, les années ont passé.

Le gosse grandit bien. Il est quasiment adulte maintenant. De temps en temps il vient me voir, il est curieux du shaman local. Je fais gaffe d'être rude avec lui et de ne lui témoigner aucune affection. Pourtant il est souvent dans mes jambes quand je travaille dans le coin. Petit con.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Le braconnier est tiré de son inconscience par une toux grasse. C’est un hoquet, bien involontaire, qui le tire de sa torpeur, qui le force à réveiller ses nerfs, et à sentir à nouveau ses ecchymoses qui lui parcourent le corps. Il est encore bien hagard. Ses oreilles bourdonnent d’acouphènes. Sa vision est trouble. Son sens le plus aiguisé, c’est son odeur ; il sent une odeur de cloaque. Une odeur de merde. Et une odeur de sève. Quelque chose lui chatouille la joue — ce sont les petites pattes d’une mouche.
Il relève sa tête, bien difficilement. Il découvre alors une jambe, au bout de laquelle se trouve une botte, chevauchant son torse. Il regarde à gauche, à droite, tandis qu’il chasse une nuée de mouches du revers lâche d’une main.
Il est dans un charnier.
Avachis dos à la forêt, une petite demi-douzaine de corps. Certains de ses amis. D’autres de ses ennemis. Tous unis ensemble, à moitié nus, ensanglantés, les gorges ouvertes, les yeux exorbités, sans la moindre lueur de vie.
La peur s’empare de lui. Alors, il pivote ses hanches, et se propulse sur ses fesses pour tenter de s’effondrer sur son coude. Il rampe. Il rampe de côté, en laissant tomber la jambe qui le gêne dans la boue par terre.
Il a mal. Une douleur comme il en a jamais connu. Une flèche lui a laissé l’omoplate, dans le haut de son dos, à vif. Des coups dans sa rotule gauche l’empêchent de se relever, et courir pour s’enfuir. C’est un homme, un homme costaud à qui on a appris la rigueur d’une vie passée à se bagarrer — il sait donc que, peu importe à quel point la douleur est abominable, il doit tenir. Il se mord sa langue, l’enfonce de ses molaires, et il se concentre juste sur sa fuite. Une fuite minable, lente, pareille à celle d’un escargot collé au sol. Une fuite sans plan, sans carte, sans orientation. Il veut juste partir. Partir loin du charnier. Ne pas finir comme ces visages qui n’ont plus d’existence.

Deux ombres s’approchent de lui. Sans se presser. Il découvre les silhouettes à travers les feuillages, les entends casser des brindilles. Le braconnier tombe sur le ventre, et il rampe à présent à la force de ses deux mains, dont les doigts s’enfoncent dans la terre. Il la gratte. L’arrache du bout des ongles, pour se projeter aussi loin que possible.
Les deux ombres sont au-dessus de lui. Il les entend. Il les sent. Elles se penchent. Et là, ses deux épaules sont mobilisées, presque en même temps, et on le soulève hors du sol.
On le traîne. On le traîne comme un sac. On le traîne loin du charnier, en suivant une espèce de sentier couvert de ronces et de racines.
Il a vraiment très mal. Alors, il ferme lentement des yeux, et tombe une énième fois dans les pommes.

On lui donne une petite claque. Ses oreilles bourdonnent, mais maintenant, il entend des voix graves chanter en écho. Il bat des cils. Ouvre ses paupières de toutes ses forces.
Devant lui, juste devant lui, un visage horrible. Une bouche immense. Un nez aquilin. Des yeux vitreux. Une immense crinière qui complimente les poils dressés sur sa peau. Deux cornes barrent son front ridé. On dirait le mélange entre un Homme et une Bête. Elle agite ses naseaux. Le renifle.
Alors, le braconnier sait qu’il n’a aucun espoir. Il sait qu’il ne pourra ni s’enfuir. Ni lutter. Ni combattre. Il sait que personne ne peut plus lui venir en aide. Il sait que sa fille s’est déjà enfuie, et il vaut mieux qu’elle ne revienne pas pour lui. Il calcule à toute vitesse. Il se demande si Einrich notera son absence. Il se demande à partir de combien de temps on s’inquiétera de sa soudaine disparition. Ça ne sera pas assez rapide. Et il n’y aura personne d’assez courageux pour le délivrer.
Alors, puisqu’il n’a aucun espoir, il fait quelque chose de fou.
Il ouvre ses lèvres gercées. Il bouge sa langue gonflée. Il remue sa gorge sèche. Et un mot est murmuré :

« Pitié. »

La bête s’arrête soudain. Recule sa tête. Fronce de ses étranges sourcils. Elle semble… Surprise. Et confuse. Est-ce qu’elle comprend le mot ? Saurait-elle seulement le traduire ? Un instant, un tout petit instant, il y a quelque chose dans le reflet de son regard. Une réflexion. Il pèse le pour et le contre. Il semble presque vouloir en savoir davantage sur ce mot.
Mais cette réflexion meurt vite.
Elle lève son doigt, un doigt aux ongles crochus, d’une patte fourchue. Elle est maculée d’une teinture bleuâtre, qu’il répand dans une sorte de triskèle sur le visage du braconnier.

L’homme sent ses bras être étirés. Écartelés, même. Il regarde à droite, puis à gauche, et voit comment on a lié des cordages à ses poignets. On les tire, de toute force, pour les enrouler autour de grands piquets. Le reste de son corps est ballotté contre la gravité. Le bout de ses pieds touche le sol, mais c’est tout. Et il a trop mal pour se tenir debout.
Le monstre s’écarte, et alors, le braconnier découvre tout ce qui sonne le fracas autour de lui.

Ils sont des milliers.
Des milliers.
Des milliers de figures humanoïdes. Des milliers de cornes, de boucs, de queues, de sabots, mélangés avec des pectoraux, des poitrines, des biceps et des mains. Ils sont armés de lances, d’arcs, de gourdins. Il y en a des grands, et des petits. Certains se bagarrent dans la boue. D’autres font fumer de la viande sur des petits feux de camps. Il voit des huttes en peaux humaines. De grands rochers couverts de signes, de symboles gravés au marteau et au burin.
Il y en a avec des tambours. Et des cornes. Ils tapent et soufflent dedans.

La bête va derrière lui. Il entend un crissement métallique strident. On aiguise quelque chose. Il sait ce son. C’est le son que fait son couteau lorsqu’il le racle contre une pierre avant de l’enfoncer sous la peau d’un cerf qu’il a illégalement mit à mort. Il se met à être empli de trouille. Une sueur glacée sous ses aisselles. De l’humidité sur le front. Il souffle. Il souffle d’un soupir terrorisé.
Un des monstres lui attrape les cheveux. Les tires en arrière. Le force à se maintenir dans la même position. Il souffle, alors qu’il sent un doigt passer le long de sa colonne vertébrale. Sur son torse, ses vêtements sont serrés, et il entend un déchirement de toile : on expose sa peau en lui ouvrant sa chemise. Maintenant, c’est sur sa peau nue qu’il peut ressentir la pointe de la griffe. Il la sent, en train de découvrir le tracé de ses vertèbres. Il évalue. Il calcule.
Le braconnier sait qu’il ne s’en sortira pas. Il sait qu’il n’a aucune chance. Il sait que ce sont ses derniers instants en vie. Il sait qu’il doit accepter la fin. Peut-être fermer les yeux. Prier. Prier aussi fort que possible un Dieu — Ulric l’a toujours guidé durant son existence, quand bien même elle fut fort mauvaise. Mais non. Ce n’est pas à ça qu’il pense. Il n’y a aucune noblesse dans sa fin. Aucune grandeur d’âme. Aucune poésie.
Il flippe. Il flippe, tout simplement. Son sang s’est glacé, son cerveau brûle encore de trouver une solution, un échappatoire, un moyen de s’enfuir. De s’enfuir à travers des milliers de monstres qui tapent en rythme sur leurs tambours, qui dansent ensemble, qui se frappent ensemble.

Il sent le couteau entrer dans sa nuque. Et descendre, vivement, à travers le cartilage, tout le long de son dos.

Il hurle. Il hurle de toute sa voix. Il hurle, alors que ses tempes tremblent. Il pousse. Tire sur ses poignets à en serrer les cordages, à faire couler le sang sur ses liens.
Il sent de l’air. Il sent un vent glacial à travers son dos. Il sent souffler sur ses muscles à vif.
On enfonce des bagues dans sa peau. On tire avec des fils de chanvre. On étire les morceaux de ses vertèbres pour les faire ressortir, alors qu’il est encore en vie.
On le décore. On le transforme en sculpture. Une sculpture de chair et d’os, qui tente encore de se débattre.

Alors, avance une autre bête. Gigantesque. Aux sabots qui font trembler le sol. Il pue la mort. Il a un immense manteau en peau velue sur ses épaules.
Il met sa main dans le dos ouvert du braconnier. L’homme peut sentir sa grosse patte fouiller dans ses organes. Dans ses viscères.
On lui arrache son cœur.

Le monstre s’avance. L’élève. Et alors, un millier de gorges scandent en même temps le même nom.

Gorthor.
Gorthor.
Gorthor.
Gorthor.



Cela fait deux ans que père est parti en Croisade. La dernière fois que je l’ai vu, c’était à Talabheim — j’avais fait le voyage jusque là-bas avec lui, la seule fois de toute ma vie où je quittais ma province du Hochland. Il est entré dans le grand temple d’Ulric avec des centaines d’autres hommes en armures, et l’Ar-Ulric en personne, tout habillé de grandes peaux d’ours et une tête de loup sur la tête, a fait un long discours sur la nécessité de se battre pour nos frères d’Estalie, d’aller délivrer leurs villes et occire des méchants qui avaient voulu envahir le continent en traversant la mer. Les chevaliers sont allés un par un ouvrir la paume de leur main avec la pointe d’un stylet pour prêter serment. En sortant, Père m’a embrassé, m’a fait jurer de bien garder ses terres et notre famille une ultime fois, et il est parti avec ses écuyers et ses amis rejoindre la grande colonne.
Et c’est tout.

Deux ans c’est long. Assez pour changer beaucoup de choses. Peut-être que les gens âgés voient moins les différences entre les années, mais pour moi, absolument tout a été différent en deux ans. Je suis devenu plus vieux, plus sûr. Je commence à moins noter son absence. Une petite partie de moi, tout au fond, se demande même s’il reviendra un jour. J’étais triste pendant des semaines après son départ. Aujourd’hui, je pense que j’ai déjà en quelque sorte fait mon deuil. Un peu comme tout le monde.
Ça m’a pas empêché de prier pour lui ce matin. Hors du château, près du petit village d’Ahresdorf, il y a un autel sauvage d’Ulric. Je me suis agenouillé, j’ai rajouté des brindilles au feu éternel pour l’entretenir, et j’ai demandé au Dieu-Loup d’assurer la sûreté de mon paternel.
L’Arabie. C’est loin. La première fois que j’ai vu une carte du monde, c’était sur une grande broderie à Talabheim. Je sais que c’est loin. Et on dit qu’il fait très chaud là-bas, chaud à tomber par terre et à mourir. C’est dur pour un Ulricain de subir la chaleur.

Deux ans que je garde son château. Je n’ai jamais échoué à ce que je lui ai promis. C’était dur au début, mais maintenant tout le monde s’est habitué à ce que ce soit un tout jeune homme qui soit en charge de garder ce petit morceau du Hochland. Il faut faire avec. Je ne suis pas un grand prince — Ahresdorf, le village qu’on garde, c’est deux cents âmes. Les petites communautés de bûcherons qui naissent au printemps, ce sont des charrons qui redescendent vers Bergendorf lorsqu’est bien engagé l’automne. Il y a aucune véritable route qui passe par chez moi — le sentier qui mène jusqu’à la Route de l’Alterwald est un passage étroit et accidenté, qui est bravé quatre fois l’an seulement, dans deux allers-retours de quelques marchands fort courageux. Ce qui fait vraiment survivre le coin, c’est la Drakwasser, une rivière bien plus fréquentée, celle à partir de laquelle on peut charger des barques commerciales pour faire descendre des stères de bois jusqu’au Middenland.
Tout ça c’est pas une existence bien riche et luxueuse. Mais il y a de quoi vivre. On prie Taal et Rhya, surtout — père vient d’une vieille famille d’Ulricains, alors j’ai suivi tout naturellement, c’est une religion qui était inconnue pour ma mère et qui a encore du mal à s’y faire. On fait peu pousser de céréales, on se nourrit surtout de fèves et de légumineuses, il n’y a aucun moulin à des lieues à la ronde, et pour pilonner le blé noir il faut le faire à la main. Mais il y a pas trop de quoi se plaindre. Tout le monde mange à sa faim, quand on est malades on peut aller voir une druïdesse qui s’est installée à une demi-journée de marche à peine d’ici, et tout au nord vers les montagnes il y a un chamane qui s’assure que la forêt soit bien régulée et sûre. Je vous l’ai dit, protégés et par Taal, et par Rhya. Tout va bien.

Cette existence, c’est ma vie et mon monde. Ce qu’il y a au-delà, ce sont les marchands qui me l’amènent : des étriers pour mes bottes, une nouvelle selle pour mon cheval, de l’encre et du parchemin pour mon régisseur. Ces petits morceaux d’ailleurs, qui viennent au compte goutte, ce sont des moments que j’attends toujours avec impatience. Parce que le reste du temps, il y a la forêt, et seulement la forêt.
Ça ne m’ennuie pas. J’aime la chasse, j’aime les grands espaces — Talabheim m’a fasciné, comme pas permis, mais si je devais vivre plus longtemps dans une grande bourgade, je pourrais devenir fou. C’est une existence paisible, et j’ai jamais rien demandé de plus à la vie.

Je connais tout le monde au village d’Ahresdorf. Et tout le monde dans mon château, le moindre domestique. Aussi, lorsque mon forestier a disparu du jour au lendemain, je me suis senti très mal.

Volker Aart, il s’appelle. Un solide gaillard. Bon Taalite, bon archer, il a l’âge de mon père. Il connaît toute la forêt comme sa poche, et il remplit le rôle très important de la surveiller. C’est lui qui s’assure qu’aucun bûcheron ou trappeur ne se perde, ou subisse un accident. C’est aussi lui qui fait la police là-dedans, qui s’assure qu’on ne prélève pas des bêtes qui sont interdites d’être prélevées, comme les cerfs. La forêt m’appartient, les bûcherons doivent payer un droit pour en tirer le bois, et les paysans une taxe pour engraisser leurs porcs avec les glands.
On nous a appris que des braconniers s’étaient installés près du nord. Personne n’aime les braconniers. Ce sont des bandes de nomades, qui chassent sans payer aucun droit, qui tuent des animaux sans se soucier des interdits, et ils les vendent discrètement à des commerçants peu scrupuleux. En plus, les braconniers peuvent être violents. Ils n’ont pas envie de risquer la mutilation ou la corde, alors ils n’hésitent pas à tuer les hommes qu’on envoie contre eux, avant de se volatiliser.
Volker est pas parti tout seul. Il a pris deux costauds avec lui, deux hommes du village qui se sont armés d’arcs. À eux trois, je m’inquiétais un peu, mais pas trop non plus. Volker connaît la forêt comme sa poche, et puis, c’est un père de famille avec des enfants, donc pas du tout une tête brûlée. Ou bien il négociait avec les braconniers, ou bien il leur faisait très peu pour qu’ils déguerpissent, mais ça avait peu de chances de se finir de façon violente.

J’ai eu tort. Car ils ne sont jamais rentrés. La dernière fois qu’on les a vus, c’était y a huit jours — j’ai commis une grave erreur en retardant les recherches. Je pouvais pas croire que Volker n’allait pas revenir. Si ça se trouve il avait proposé aux braconniers de les escorter hors du Hochland, histoire de bien s’assurer qu’ils soient partis sains et saufs, pour que tout le monde soit bien content dans l’affaire. Mais non. Maintenant, les gens m’en veulent, à commencer par l’épouse de Volker. Je me suis senti très mal.
Alors, j’ai promis que j’allais ramener mon forestier. Je me suis habillé, j’ai posé mon épée à mon flanc et mis mon arbalète achetée très cher contre la selle de mon cheval. Et avec un sergent, trois chiens de chasses avec le veneur, et une petite demi-douzaine de volontaires à pied, on est partis aussi vite que possible tout droit sur les traces de Volker.

On est partis au petit matin. J’ai juste eu le temps de dire au revoir à mes deux sœurs, et à assurer ma mère que j’allais bel et bien rentrer sain et sauf — elle a au moins le bon goût de me répéter de faire attention lorsqu’il n’y a personne pour nous écouter. Je suis allé chercher Reiner qui était en train de harnacher nos chevaux. Folkhard, le veneur, était occupé à agiter les chiens, et il a prit pour lui-même un simple mulet. Nous sommes montés côtes-à-côtes tous les trois, et direction le village. Là, on a vu les volontaires, ils nous ont fait perdre cinq minutes à engueuler leurs neveux et leurs chiards pour qu’ils organisent le travail en leur absence, et paf, on est partis.

Au départ, la marche était aisée. On a traversé une forêt clairsemée, où il y avait de gros chênes et des sapins abattus. Nous sommes en automne, alors il fait un peu frais, mais il n’a pas plu depuis deux jours, donc le sol est encore plutôt sec. Ça se passait bien.
Puis, on est entrés dans la forêt qui n’a pas encore été coupée. Les derniers bûcherons de la saison s’attelaient à scier, ils seront probablement partis dans deux semaines. On les a salués, demandé des informations sur Volker, ils nous ont pas vraiment aidé. Et on a continué.

Et là, le sentier s’est rétréci. De telle façon que Reiner le sergent a dû passer devant, Folkhard derrière, les archers suivant dans une sorte de file indienne. Devant moi, un tas de branches recouvertes de feuilles orangées, en train de se mourir, qu’il a fallu que j’esquive constamment en me penchant sur mon cheval, cheval qui se mettait à devenir trouillard lorsqu’il entendait une brindille craquer ou des feuillages s’agiter. Heureusement qu’il a été dressé pour la rigueur du Hochland…

On est arrivé à la cabane de la druïdesse en début d’après-midi. Elle vit dans une espèce de chaumière de terre au milieu de nulle part, avec deux chèvres et un tas de poules devant. En nous voyant débarquer, les chiens de Folkhard se sont mis à poursuivre les poules, aussi mon veneur a dû se jeter à terre, dépassant son mulet au pas de course pour forcer les limiers à se calmer et à ne pas en dévorer un d’un soudain appétit.
La druïdesse est sortie de sa hutte en toute hâte. Les poings sur les hanches, les joues rouges, elle s’est mise à nous houspiller en se demandant bien qu’est-ce que c’était que ce raffut. Hagard, j’ai retiré mon chapeau en peau d’ours de ma tête, j’ai fait une petite révérence toute polie, et j’ai présenté tous mes hommages bien cérémoniels.

« Bonjour à vous, ma sœur ; Pardonnez-moi de déranger, ce ne sera pas long, mais je suis à la recherche de Volker. Je me demandais si vous l’aviez vu passer récemment… »

Elle m’a reconnu, alors elle a baissé d’un ton, mais n’a décidé de nous aider après que Folkhard se soit bien assuré que nos chiens soient attachés et se tiennent tranquilles. Il a obéi, et ensuite, elle m’a invité à l’intérieur pour boire le thé tandis que toute ma troupe se trouvait forcée à attendre dehors, les fesses par terre, pour grignoter leurs petites noix emballées dans des sachets comme en-cas.
La druïdesse était très gentille. Elle m’a fait un thé infusé aux herbes, m’a laissé m’asseoir sur une chaise après avoir dégagé une belette qui se tenait dessus. Je me suis retrouvé dans sa pièce à vivre pleine de brics et de brocs, d’amulettes pendouillant au plafond, de casseroles en étain et de bols en terre cuite. Elle m’a confirmé que Volker était bien passé par ici, qu’il traquait bien des braconniers, mais elle lui a demandé de faire attention car ce n’étaient pas des braconniers très méchants — une famille avec de jeunes personnes, même des femmes. Je lui ai demandé si elle avait vu ces braconniers, et elle me répondit par l’affirmative. Ça me mit très en colère :

« Vous auriez dû les dénoncer, ces braconniers ! Je ne peux pas laisser tout le monde entrer sur mes terres pour prendre ce qu’ils veulent ! »

Elle m’a fait le discours moralisateur sur le fait que la nature est à tout le monde, qu’ils faisaient pas tant de mal que ça, et puis qu’elle ne croyait pas qu’ils auraient pu faire de mal à Volker puisqu’ils étaient très respectueux et qu’ils avaient juré sur l’autel des deux époux de ne pas tuer de cerfs, et de ne prélever que ce dont ils avaient réellement besoin et chasseraient justement.

« Bon, bon, c’est bien beau tout ça, mais en tout cas le forestier n’est toujours pas revenu, et ça m’inquiète énormément ; Vous n’avez pas idée d’où ils ont pu filer ? »

Elle réfléchit. Et non. Je soupirais, remettais mon bonnet d’ours sur la tête, et me préparait à partir après avoir fini mon thé, lorsqu’elle m’arrêta.

« Y a peut-être quelqu’un qui peut t’aider ! Mais je sais pas s’il veut être dérangé… »

Je m’arrêtais tout droit. Je savais très bien de qui elle voulait parler.

« Cela va faire huit jours, j’ai vraiment besoin de retrouver Volker.
– Oui, et en plus tu es capable de tout déranger dans la forêt, avec tes chevaux et tes corniauds. Je pense que c’est dans son intérêt à lui aussi de t’accompagner, histoire que tu ne mettes pas le bazar partout dans les liens telluriques ! »

J’ai approuvé d’un simple hochement de tête. Alors, en claquant des doigts, elle a enrôlé certains des bonhommes du village pour qu’ils viennent l’aider à aller porter des grosses bûches de bois. Elle a préparé un mélange de plantes et de fleurs, et, à cinq minutes de son petit jardin, elle a commencé à préparer un immense feu.
Modifié en dernier par Armand de Lyrie le 29 janv. 2021, 21:47, modifié 1 fois.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

J'étais en train de manger quand on m'a appelé – du lapin, symboliquement roussi sur un feu parce que j'étais trop impatient pour attendre que ça cuise. Vu que je n'ai reçu que des signaux de fumée, je n'ai aucun moyen de savoir si c'est urgent ou pas, alors dans le doute j'ai abandonné ma nourriture sur place et je suis parti. Je sais que l'appel vient de la cabane de la druidesse. Elle ne me dérangerait pas pour rien. J'ai pris la forme d'un loup pour traverser la vallée en peu de temps.

Sous cette forme, je les sens bien avant de les voir. Les gens. Ils sont nombreux. Qu'est ce qu'ils foutent là ? Leurs chevaux et leurs chiens deviennent nerveux à mon approche. Même le mulet se met à faire des pas de coté pour s'éloigner du danger invisible qui rôde derrière les ronces. Je redeviens humain. J'aime pas ce qui se passe.

Je sors du couvert de la végétation. Ils sont une quinzaine d'humains qui ont l'air de s'ennuyer ferme. Maximilian est là, pour une obscure raison. Ils me fixent tous. C'est rare que je vois autant de gens d'un coup, ça me rend un peu nerveux. Je décide de tout bonnement les ignorer, et me tourne vers la druidesse. J'indique les intrus d'un geste de la main :

« Ils t'embêtent ? »

Si tu n'avais pas compris, cette magicienne c'est pas n'importe quelle magicienne, c'est celle avec qui j'ai eu une brève liaison il y a quasiment vingt ans de ça. Mais tout de même. Comment dire ? Je ne suis pas du genre à oublier les filles, surtout que je n'en ai connu que deux. On est plus ensemble, mais ce n'est pas pour ça que j'ai envie que des villageois viennent l'emmerder. La druidesse glousse devant mon air fâché et me répond :

« Non idiot ! Ils ont besoin de ton aide. »

Maximilian fait mine d'ouvrir la bouche. Je lui fais signe avec agacement de la fermer :

« Chut toi ! Les grandes personnes parlent. Laisse Hilda m'expliquer. »

J'ai vaguement conscience que plus bas, près des plaines, les humains coupent du bois, font du commerce, de la guerre et des machins, mais ça m'intéresse autant que des gamins qui font des pâtés. Déjà je trouve ça dangereusement moderne la sédentarité. D'abord on construit des cabanes, après on se met à lire et à écrire, et après quoi ? Je refuse de le savoir ! Donc je préfère dialoguer avec la seule personne ici qui peut tenir un discours à peu près intelligible.
Personne qui, d'ailleurs, me fixe avec un sourire malicieux. Je me demande si elle sait, pour le petit. Si c'est le cas elle n'a jamais rien dit. Elle me dit :

« Tu devrais l'écouter. C'est lui le seigneur de ces terres en l'absence de son père.

- Lui ?! Pffff. Mais c'est qu'un gamin !

- Pas si gamin que ça. »

Je lève les yeux au ciel. Je l'ai vu marcher à quatre pattes le Maximilian, on me fera pas croire qu'il gère quoi que ce soit. Il fait semblant pour rire, tout au plus. En attendant il ramène une foule armée de sale métal dans les hauteurs ! Foule qui me regarde de haut en bas, qui fixe du regard les plumes dans mes cheveux et mon collier en dents de loups. Ils peuvent faire les effarouchés, mais ils ont tous déjà eu besoin de moi. Tiens, regarde le rouquin là, il m'a demandé une crème contre les morpions le printemps dernier, et maintenant il me regarde comme si j'avais des cornes sur le front. Connard va. Je me tourne vers le petit et lui demande d'un ton acide, les bras croisés :

« Bon, seigneur, tu me veux quoi ? »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Il faut passer un bon moment à attendre. Il est vrai que vivre sur le pays, ça inculque vite la patience ; tout se fait à vitesse d’homme, et on marche pas tellement au trot dans des sentiers peu entretenus, où la forêt est omniprésente. Mon veneur s’est déjà accroupi au sol, et mâchouille une pomme, tandis que le sergent Reiner approche ses mains un peu fraîches devant le feu, afin de les réchauffer.
La druïdesse lui donne un coup de baguette sur l’épaule, et lui dit que les signaux de fumées sont pas faits pour se farcir les pognes. Reiner semble tout gêné, se répand en excuses et recule diligemment derrière moi. Y a quelque chose d’assez comique à voir un gros bonhomme de quarante piges, cicatrice sur le menton et grosse marque sur le front, reculer devant une dame, mais je n’ose pas trop dire quelque chose, me contentant de sourire.

Et on attend. On attend. Je fais les cent pas, d’avant en arrière, alors que la druïdesse demande si quelqu’un reveut du thé.

Je commence à avoir mal aux guibolles à rester debout — même si ça me détend d’avoir les fesses écrabouillées sur la selle d’un cheval — lorsqu’enfin, il apparaît. Comme ça, venu de nulle part, depuis la forêt. Knut zu Middenberge, chaman de Taal.
Zu Middenberge on dirait une particule noble. Mais pas du tout en fait. Ça veut juste dire « des montagnes du Milieu », non pas qu’elles lui appartiennent, juste qu’à chaque fois qu’on le cherche il est près de ces montagnes, alors, deux et deux faisant quatre, c’est comme ça qu’on note son nom dans les papiers qui parlent de lui, quand on doit en faire. Ce qui est rare. Dans toute la seigneurie, il doit y avoir six personnes qui savent écrire — moi, maman et mes deux sœurs en font partie en plus.
Je l’aime pas du tout. C’est un homme horrible. Vulgaire, et méchant. C’est un homme qui est âgé, mais qui malgré tout est plutôt bien conservé ; c’est certain qu’il incarne la vigueur de Taal. Il a des rides, sa barbe et ses cheveux commencent à être poudrés de blancs, mais malgré tout il reste grand, solide, avec des bras fins et musclés. On dirait qu’il pourrait battre n’importe qui à la course, les années l’ont rendu plus endurant que décrépit.
Il ressemble en fait à Taal même dans les paroles, alors que Hilda est à l’image de Rhya. C’est assez marrant à noter. Mais je n’ose pas le formuler à voix haute. Knut est le genre de personne qui aime qu’on soit direct, qu’on ne l’embête pas, qu’on ne s’enquiquine pas avec de longues formules. J’aimerais qu’on en finisse tous vite, j’aime pas sa compagnie. Alors je ne retire même pas mon chapeau, respect que j’ai montré à la druïdesse, et je me contente de taper sur mon torse.

« Salut à toi, frère Knut. Je te prie de me pardonner pour avoir fait appel à toi, mais ça n’aurait pas été sans une bonne raison. »

Je marque un petit temps de pause. Minuscule, car il me fait vite un geste du genre « accouche ».

« Mon forestier, Volker Aart… Voilà huit jours que je suis sans la moindre nouvelle de lui. Il était parti vers le nord pour pourchasser une bande de braconniers. J’ai levé une milice pour tenter de le retrouver, mais je me disais que les recherches pourraient être plus… Plus diligentes avec ton aide… »

« Diligent » c’est un mot que j’ai appris de mon régisseur. C’est un mélange de rapide et efficace, un mot parfait donc, je l’emploie énormément parce qu’il est joli.

« Volker connaît bien cette forêt, je sais qu’il ne s’est pas juste perdu ou qu’il a eu un contre-temps — quelque chose de grave a pu lui arriver, surtout qu’il n’était pas seul, ils étaient deux avec lui.
Penses-tu pouvoir me venir en aide ? »

Et là je me souviens du mot magique qu’il faut dire.

« Heu, s’il te plaît ? »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
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Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

J'écoute le gamin m'expliquer les raisons de tout ce raffut. À regret, je veux bien admettre qu'elles sont bonnes :

« Hmmm... Volker... Je vois qui c'est. Je veux bien vous aider. »

Je n'ai jamais vraiment discuté avec lui, mais j'ai déjà eu l'occasion de le croiser puisque c'est le forestier du coin. Y m'embêtait pas. Je réfléchis un peu, puis je reprends :

« C'est pas commode que la piste remonte à huit jours, les chiens vont servir à rien. Voyons... Les braconniers je les ai jamais vu, mais je suis pas passé dans le coin depuis le début de l'été. Si ils sont pas cons, ils ont dû se mettre euh... plus haut par là bas. »

Je fais un vague geste du bras. Le lieu auquel je pense n'a pas de nom parce que personne n'y vit, et que le col est de l'autre coté. Même les bergers n'y vont pas parce que les pâturages sont pourris. Moi, si je voulais tuer du gibier en douce toute la saison, c'est là que j'irais.

« Y a beaucoup d'animaux qui passent par là. »

Puis après que j'ai livré mes conclusions je regarde les humains, qui me fixent en retour, et on reste en silence pendant quelques secondes comme des cons (sauf les chiens qui ne comprennent pas pourquoi on est immobile et qu'on ne tue pas les poules joyeusement). Ben voyons. Pourquoi faire trois heures de randonnée aller et retour dans la montagne pour vérifier soi même, quand l'autre guignol avec ses plumes dans les cheveux peut faire de la magie ? C'est bien la magie, c'est facile. Je soupire.

« Attendez moi là. »

Je m'éloigne, mais pas très loin. Je connais le coin, je sais ce que je cherche. J'avise un chêne familier avec des branches tordues dans tous les sens. Si elle est encore là...
Je commence à escalader l'arbre. Ça n'a rien de magique et d'habile, je ne suis pas spécialement gymnaste. Et puis ça me fait mal à ma vieille cicatrice à la hanche. Heureusement je ne vais pas trop haut, seulement jusqu'à un trou dans le tronc.
Mon voyage s'avère payant : l'oiseau que j'ai repéré lors d'une précédente visite vit toujours ici. C'est une petite chouette chevêchette qui est bien surprise de se faire réveiller au fond de son nid. Voilà pourquoi je n'aime pas aider les villageois : ils ne voient les animaux que comme des outils. Moi je n'aime pas emmerder la faune pour des feignants. Je comprends qu'ils soient pressés de retrouver le forestier, mais tout de même...

J'explique à la chouette que je cherche des humains plus haut dans la montagne. Être plus précis ne servirait à rien, elle ne peut pas faire la différence entre les uns ou les autres, pas plus que tu ne pourrais différencier deux oiseaux en vol. J'adresse une petite prière à Taal pour que la pauvre bête ne soit pas mangée en chemin par un rapace plus gros, et fasse une chasse abondante ces prochains jours en compensation de l'effort que je lui demande. Elle s'envole ; je redescends de l'arbre en jurant dans ma barbe.

Et on attend.
À ce stade les gens qui accompagnent Maximilian ont sorti les jeux de dés. Ils avaient sans doute mieux à faire de leur journée que d'attendre dans le froid au milieu de la forêt. Pourtant, la chouette revient vite. Elle se perche sur mon poignet comme un animal qui aurait l'habitude de la fauconnerie. Nous partageons un échange silencieux d'informations, puis elle retourne se coucher. Je fais la traduction oiseau-humain :

« Elle dit qu'elle a vu quelque chose de bizarre du coté du rocher qui a une forme marrante, plus haut sur le sentier. »

Un des hommes de l'assistance demande d'un ton hésitant :

« Marrante... pour elle ou pour nous ?

- Pour nous. Vous savez, le rocher qui a une forme de... une forme marrante quoi ! »

Le veneur qui tient les chiens répond :

« Ouiiii ! Je vois lequel c'est ! C'est pas si loin que ça, les chevaux peuvent passer. Et c'est quoi le truc bizarre que l'oiseau a vu ?

- Je ne sais pas, c'est pas très fort en explication les oiseaux. »
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Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
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- Incantation (Domaine de Nurgle)
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- Contrôle de la magie
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- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Finalement, il est bien arrivé un moment où je me suis assis. Après avoir patienté un long moment à attendre que le druïde descende jusqu’à nous, nous sommes maintenant obligés de re-attendre qu’il appelle les Dieux pour l’aider. Je ne me plains pas — c’est eux les maîtres de la forêt, je ne peux pas raisonnablement leur demander d’aller plus vite, c’est pas comme si moi je savais mieux parler qu’eux à Taal ou Rhya.
Du coup, je me suis contenté d’aller chercher mon outre d’eau accrochée au harnais de mon cheval, et je suis allé poser mes fesses sur une grosse branche d’arbre près du sol. Je me suis rincé le gosier par quelques rasades d’eau, en tapotant par intermittence sur mes genoux d’impatience.

Et puis, quelque chose de magnifique s’est produit : une chouette a volé dans le ciel. Elle est descendue droit vers nous. Et sans avoir eu besoin de l’apprivoiser, ou de la guider avec de la nourriture, elle étant ses grosses pattes, et se pose avec délicatesse tout au bout du bras du chamane.
Elle retourne s’envoler, et, alors, frère Knut nous dit qu’il a peut-être une piste.

Le sergent Reiner ne semble pas très convaincu. Il fronce son mono-sourcil en grommelant :

« Heu, ‘scusez moi, mais… Bizarre, ça veut dire dangereux ? Faut se préparer à tomber si quelque chose d’inquiétant ? »

Je me lève de ma branche en fermant mon outre d’eau.

« Allons, Reiner ; ça nous coûte rien de suivre le chemin que nous a désigné la chouette ! Ça nous avance déjà, la forêt est très grande, nous n’aurions pas le temps de tout quadriller en une seule journée.
Mettons-nous en route. Est-ce qu’il y aura de la place pour monter sur les chevaux, ou bien est-ce que l’on doit marcher à pied ? Est-ce que vous désirez prendre de l’avance ? »

Je l’assomme de questions qui ont l’air de bien l’embêter, alors finalement, je la boucle et je vais me contenter de faire tout ce qu’il me dit, ça sera plus simple que ça.
Reiner grommelle en se retournant. Il va dire aux volontaires de ranger leurs dés et leurs sachets de noix et de se grouiller de se mettre en route. Le veneur se dépêche d’aller exciter ses chiens ailleurs, et nous sommes rapidement fin parés à monter vers les monts du Milieu.

Knut et Hilda sont en train de discuter tous les deux le temps qu’on se prépare. Je retourne les voir après avoir remis mon outre d’eau dans sa sangle. Ils se taisent tous les deux en m’observant. Je me dégage la gorge et fait un signe de tête.

« Merci pour tout, sœur Hilda. Et encore désolé du dérangement.
– Oui, oui, bon… J’espère que vous retrouverez Volker.
Et maintenant je dois aller vérifier qu’une de mes poules soit pas tombée raide morte de peur ! »

Je fais un petit sourire gêné alors qu’elle éteint le feu qui a servi à appeler Knut. Attrapant mon cheval par ses rênes, je marche à côté de la bête en la rassurant par une petite tape à l’encolure. Je ne sais pas pourquoi, elle a l’air agitée, alors je glisse une petite plaisanterie au chaman de Taal :

« Vous faites peur à mon cheval, mon frère. »

La blague a pas du tout l’air de le faire rire, alors j’estompe vite le petit sourire de ma face.

« Heu, enfin bref…
Je… Je voulais savoir, ‘fin… »

Je regarde derrière nous. Reiner nous suit de très près, et le veneur avec sa mule derrière. On forme une espèce de grosse file indienne pas très espacée.

« Mon forestier… Y a quelque chose qui aurait pu le tuer ? Tout seul je comprends, mais… Mais à trois…
C’est normal de disparaître comme ça toute une semaine dans cette forêt ? Vous pensez que… »

Je termine pas ma phrase. En fait, en sous-entendant des idées comme ça, j’espère que le chamane va me trouver une explication rassurante. Histoire que j’arrête de m’inquiéter pour rien.

Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Pendant que les hommes rassemblent leurs petites affaires et détachent leurs chevaux, Hilda me tire par la manche pour discuter. Sans quitter Maximilian du regard, elle lâche cette petite remarque :

« Il ressemble de plus en plus à son père. »

Je ne vois pas de jugement ou de dégoût sur son visage, mais pris à revers je n'ose rien répondre. Elle continue :

« L'amulette autour de ton cou, elle ne marche pas très bien alors ?

- Si, mais j'ai pensé à la fabriquer trop tard.

- Bon... fais attention au petit. J'ai fait des mauvais rêves ces temps-ci. Pas toi ? »

Je hausse des épaules. La divination ça a jamais été mon truc. La magicienne me fait un petit sourire compatissant. Mon maître m'avait prévenu : les représentantes de Rhya sont de bonnes filles parce qu'elles veulent rendre service à tout le monde. Celle là n'a pas l'air de m'en vouloir de l'avoir quittée pour une autre. Je ne savais pas qu'elle était au courant d'ailleurs, ce n'est pas le genre de sujet dont on discute. D'habitude je viens la voir pour mes petits bobos, ou si un autre village a besoin d'aide à propos d'une sécheresse ou je sais pas quoi. C'est compliqué à trouver un bon druide.
Bref, alors qu'on en est plus ou moins aux au revoir embarrassé, le gamin vient nous rejoindre. On peut se mettre en route, maintenant que les humains ont fini de s'amuser avec leurs jouets. Je me mets devant pour ne pas avoir des culs de chevaux et des gens devant le visage. J'adopte vite mon rythme de randonnée, et par habitude je me perds dans mes pensées. Énormément de mon temps d'éveil est consacré à avancer tout seul dans la forêt, alors il y a forcément des automatismes qui s'installent. C'est pas que ça me rendre heureux ou pas heureux, c'est juste que la routine c'est... confortable.
Mais est ce que je m'en tirerais à si bon compte ? Non. On a à peine quitté la chaumière d'Hilda du champ de vision, il recommence à jacasser. Il se plaint que je fais peur à son cheval. Imperméable à l'humour, je lui jette un regard mauvais. Ce n'est pas ma faute ! J'ai le fluide avec les chiens, mais tous les autres animaux domestiques me détestent. J'arrive à les comprendre mais pas à m'imposer à eux comme j'ai pu le faire avec la chouette. Taal en a rien à foutre de l'agriculture. Pourtant, je suis curieux des chevaux. C'est un bel animal, même si c'est juste un gros système digestif avec la frénésie de fuir.

Je tente de rester zen, de ne pas engueuler le petit, et de guider silencieusement les humains, mais il continue de parler. J'ai déjà eu plus de conversation en une demi heure qu'en deux semaines, alors ça commence à me taper sur le système. Je sais que ce n'est pas sa faute ! Moi aussi je ferais des bruits avec ma bouche si j'étais un petit villageois sourd aux énergies de Taal, alors je réponds avec patience :

« Si je pense aux hommes-bêtes ? Naaaaaan. Tu vois la montagne là bas ? Et bah sur le versant de l'autre coté, là où il y a les espèces de falaises, j'en ai déjà tué deux douzaine rien que ce mois ci. En fait, j'ai eu l'impression de passer mon été à ça. Ils étaient nombreux et ils ont chié des pierres de harde partout. Mais ils peuvent pas être si nombreux que ça. Tu vois, les hommes-bêtes, ça fait que bouffer, baiser et chier... comme les animaux tu me diras, mais je te jure que c'est différent. Ils font pas de tanière, ni de meute, ils ne respectent rien... ils tuent pour le plaisir, en masse, ils chient là où ils mangent, ils... »

J'ai pas des mots soyeux du genre « écosystème » ou « chaîne alimentaire » dans mon vocabulaire, alors je fais un geste agacé pour dire que je dépasse mes capacités conversationnelles.

« Enfin ils ont du mal à se déplacer en nombre sans s'autodétruire et s'écrouler dans leur merde. Crois moi, je passe ma vie à surveiller combien ils sont et comment ils se déplacent, je les connais. »

Je grimace en me massant l'épaule. Un de ces enculés m'a griffé. La blessure était pas très profonde, mais impressionnante. Elle a bien guérie depuis mais ça me fait mal d'y repenser, et puis les croûtes me grattent. Ce qui est dangereux avec les blessures d'homme-bêtes c'est que ça s'infecte d'un rien - je suis bien placé pour le savoir.
Du coup je reprends mon explication :

« J'm'y connais moins en humain, mais à mon avis... ben il est arrivé des trucs de gens. Tu sais bien... euh... l'alcool, ces choses là ? »

J'ai eu des scrupules à dire au petit que très probablement, ils se sont entretué à propos d'une femme ou d'argent. Ou alors ils ont dégringolé de la montagne ivres morts en allant pisser. Les trucs de grandes personnes. Ou alors ils se sont tous suicidé ? C'est un peu brutal à dire non ? Enfin je juge pas hein ! Je sais que tous les gens sont des connards. Moi je suis gentil je vais chercher leurs cadavres en bas des falaises et je leur donne les rites appropriés, parce que tu sais ce qui est encore plus énervant qu'un homme-bête ? Une liche furieuse, ou une goule affamée. Faut pas laisser des cadavres humains traîner partout. Parce que, soyons lucide, qu'est ce qu'on va bien trouver au bout de huit jours ? J'ai pas pensé une seconde revoir ces gens vivants.
Ou alors ils se sont fait attaqué par un ours. Ça serait improbable vu qu'un forestier doit savoir gérer ces animaux, mais pas impossible. Je ne le dis pas non plus à voix haute parce que je détesterais que ça arrive. Après tout le monde va hurler « mort aux ours ! » et en tuer le maximum et ça me rendra triste. Je les trouve adorable avec leurs oreilles toutes rondes. À cette saison ils s'accouplent et ils font des stocks pour l'hiver. Je veux voir les oursons sortir de la tanière au printemps, pas des peaux partout chez les villageois.
Modifié en dernier par Reinhard Faul le 02 févr. 2021, 20:58, modifié 1 fois.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Armand de Lyrie
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Armand de Lyrie »

Je hausse un sourcil tout en grimaçant. Je ne suis pas certain de comprendre ce que frère Knut veut dire, alors je répète un peu naïvement le dernier mot qu’il a prononcé :

« De l’alcool ? »

Je reste là. Coi. Puis, quelque chose finit par s’allumer au fond de mon crâne. Qu’est-ce que je suis demeuré… Là, d’un coup, mon expression d’incompréhension se change en une mine de colère. Tout vexé, je me mets à hausser le ton devant l’homme bien plus âgé et vénérable que moi.

« Volker boit à peine ! On parle d’honnêtes Hochlanders, bourrus de travail et sérieux à la tâche, bon sang ! »

En tant que Hochlander, je n’ai quasiment jamais vu d’autres personnes de toute mon existence que des enfants du Hochland. Les gens des autres provinces, je ne peux que les imaginer, à partir de stéréotypes, de chutes de blagues racistes… Pourtant, sur le coup, je ne réfléchis pas. Je me sens obligé de défendre mes gens comme s’il s’agissait de mes proches. Ce qu’ils sont, un petit peu, j’ose le croire.
Je l’ai dit : je ne suis pas un grand seigneur qui a des tas de vassaux. Mon bled paumé est très petit, et très isolé, mais ça renforce la solidarité et l’entre-aide entre tout le monde. Pour ça que Volker m’avait dit qu’il irait négocier avec les braconniers plus nombreux en nombre ; c’est dans l’intérêt de personne de finir ça à coup de pistolades et des cordes jetées sur des branches d’arbres. On est pas au Reikland, ici. Faut être poli ou alors on se surinerait tous la gueule.
Que Knut ose sous-entendre du mal de Volker, ça me met hors de moi. Surtout après avoir promis à son épouse que je le ramènerai.

« Non, il n’a pu que lui arriver quelque chose de grave — un accident, ou un assassinat !
Mais s’ils sont blessés au fond d’un précipice, ou dans une grotte… J’espère que je pourrai compter sur votre aide. »

Je lui dis ça la voix pleine de reproches. C’est pourtant pas sa faute si mon forestier s’est paumé tout là-haut sur un coteau, mais je ne réfléchis pas tellement de façon rationnelle. J’ai besoin de défouler mes nerfs sur quelque chose, et comme c’est lui qui est sous ma main, bah pas de chance, c’est lui.

« Surtout que sœur Hilda m’a avoué qu’elle avait croisé cette bande de braconniers il y a des semaines de ça. Et figurez-vous qu’elle n’a pas jugé bon de me prévenir… J’espère que vous n’aurez pas les mêmes sensibilités envers cette bande de racailles. »

« Racailles » aussi c’est un mot que j’ai appris à Talabheim. C’est comme ça que les sergents de ville appelaient ceux qui respectaient pas le couvre-feu et qui zonaient sur des bancs. Je sais pas ce que ça veut dire mais je trouve le terme marrant.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

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Reinhard Faul
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Re: [Warhammer] Le Manteau de la Bête

Message par Reinhard Faul »

Je grimace en écoutant Maximilian m'engueuler. Il est si jeune. Ça n'améliore pas l'opinion que j'ai de son jugement. Lors de la majorité de nos rencontre, il avait encore l'âge de manger de la terre pour voir le goût que ça a. Ensuite, il était trop vieux pour traîner dans les jupes de sa mère. Je ne sais pas comment m'y prendre pour lui expliquer que les gens ont toujours des secrets, des facettes cachées, et que si il n'a jamais entendu parler de suicide où d'alcoolisme (ou, mettons, au hasard, d'adultère), c'est parce qu'il est encore enfant. On peut lui donner du « mon seigneur » autant qu'il veut, mais personne n'ira pleurer dans les jupes d'un mouflet avec de l'acné. Je ne lui explique pas tout ça, je ne sais pas être pédagogue. En fait, par certains cotés je reste très jeune aussi parce que j'ai du mal à concevoir que les gens ne lisent pas mes pensées et ne considèrent pas mes connaissances durement acquises comme de notoriété publique. On peut aussi appeler ça « être un vieux con ». Bref, devant son petit caprice je lève les yeux au ciel avec mépris.

Ensuite, il râle sur Hilda. Là, je me pince l'arrête du nez de consternation. D'accord jusque là j'ai rien dit, mais il peut pas aller emmerder la pauvre magicienne tout de même ! Je rassemble mes maigres habilités à discuter avec les gens, et je me creuse la cervelle pour trouver les mots justes. C'est super évident mais je ne sais pas comment expliquer ! Comment sa mère qui est si fine, si intelligente, a pu démouler un gamin aussi attardé ? Personnellement je n'ai qu'une seule réaction devant la complexité : mettre des gifles et râler. On m'a élevé comme ça, est ce que je m'en porte plus mal ? Hein ?

« Enfin tu vois... comment dire... déjà que les gens et la magie... niveau confiance... tu comprends ce que je dis ? Enfin Hilda a autre chose à foutre que d'aller cafter à un puceau ! Merde quoi ! »

Repoussé dans mes ultimes retranchements, je me réfugie derrière une valeur sûre : les insultes et la vulgarité. À la longue on finit par s'habituer à la pluie d'ordures qui sort de ma bouche en permanence, mais à froid ça surprend. Ma grand mère disait que les gros mots c'était pour les simplets qui n'ont rien à dire, puis je lui donner vraiment tort ?

« Et moi, tu crois que j'ai que ça à foutre de surveiller des « racailles » comme tu dis ? Tant qu'ils butent pas des cerfs et qu'ils foutent pas le bordel chez moi, j'm'en beurre la raie. »
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Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
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- Paludisme dévorant
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- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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