[Annexe] Brionne et Orléac

Où s'écrivent les histoires, hors du temps et des règles compliquées du monde réel...
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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[Annexe] Brionne et Orléac

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L’aristocratie de Brionne



Maison de Brionne



La famille ducale de Brionne prétend que ses origines remontent à l’ère des anciens Bretonni. Quantité de chroniques et de gestes commandées par les Ducs successifs ont permis de renforcer la légitimité des Ducs régnants, de sorte qu’on puisse trouver une magnifique chaîne généalogique presque jusqu’au moment où ces tribaux sortis des vieilles forêts impériales ont franchi les Montagnes Grises. Dans tous les cas, l’ancêtre véritablement légendaire est le petit-roi Baudouin, qui fut un des premiers chevaliers à boire le Graal et le tout premier Duc de Brionne, au moment où les Compagnons divisèrent le Royaume de Bretonnie et débutèrent leur calendrier.

Pour quelqu’un qui a vraiment eu l’occasion de lire l’Histoire du duché de Brionne, la vérité est beaucoup plus mouvementée. Le pays a connu son lot de désastres et de guerres civiles, avec ses extinctions de maison. L’actuelle branche prétendant remonter à Baudouin est parvenue au pouvoir à partir de l’épisode de la Variole Rouge, ce qui fait tout de même près de sept siècles de règne.

La maison ducale est puissante et étendue. Elle est de très loin le premier propriétaire terrien du duché – et en seconde place vient le Roy à travers le système de baronnies, ce qui donne une idée de la puissance et de la richesse de la maison. Cette lente accumulation de terres a souvent permis aux Ducs d’acheter la paix en offrant des vigueries et des fiefs-rentes à des petits nobles fidèles, au détriment des grandes maisons qui sont devenues jalouses et prédatrices. De plus, la maison de Brionne est divisée en plus d’une demi-douzaine de rameaux, qui sont autant de cousins germains qui peuvent très bien alimenter des tensions en fondant des factions politiques.
ImageLe Duc Théodoric de Brionne est l’actuel homme fort du pays. Il est adoré de sa chevalerie pour à peu près les mêmes raisons qui font que le Culte de Shallya l’exècre.

Le Duc est une force de la nature. Ses ennemis l’ont accusé d’avoir en lui le « démon de la guerre » ; Il a décidé de le prendre comme un compliment. Au combat, où il a déjà honorablement servi en secours aux ducs de Quenelles ou Gasconnie face aux Peaux-Vertes, il charge toujours en première ligne, en maniant une immense hache à deux mains, hurlant et riant alors qu’il tranche les ennemis sur son chemin. C’est un homme irascible, belliqueux, prompt à de violents accès de colères face à ceux qui le contredisent. Cyclothymique, il est capable de rire aux éclats avec quelqu’un un jour, pour soudainement le jeter en prison le lendemain. Il semble véritablement adorer la guerre, où il s’y rend avec enthousiasme.

C’est un homme pétri de vices. Il aime le vin, dont il abuse. Il aime la bonne chair, dont il se repaît. C’est un grand mécène, patron de tous les arts, surtout la poésie courtoise qu’il aime à composer lui-même. Il aime surtout les femmes, qu’il ne cesse de convoiter et de poursuivre, même s’il s’agit des filles – ou des femmes – de ses vassaux, ce qui n’aide pas à maintenir la paix et la concorde dans son pays. De toute manière, il n’y aspire pas.

Pour le servir, le Duc s’est entouré d’une cour de sycophantes composée à la fois de jeunes chevaliers errants aussi intrépides, ambitieux et dégénérés que lui, qu’on surnomme « les trouvères », ainsi que d’une foule de bourgeois roturiers flatteurs qui achètent des privilèges et des passe-droits en finançant ses expéditions militaires et ses parrainages de toiles et de sculptures.

Malgré ces défauts, Théodoric de Brionne reste un excellent poliorcète, un combattant exceptionnel, et un homme qui sait très bien quelles sont les coutumes de son pays. C’est peut-être ça qui le rend d’autant plus dangereux : Il n’est pas seulement un diable, il est un diable compétent.





Maison Carqueray d’Orléac



Le bourg d’Orléac est depuis presque toujours une épine dans le pied des Ducs. Directement au nord de la capitale, Orléac a su être le point de ralliement de puissantes maisons nobles lors de guerres privées cherchant à limiter l’influence ducale.

La maison de Carqueray est une ancienne famille de vassaux directs du Duc, petits nobles peu puissants qui ont fondé leur dynastie à partir du château éponyme de Carqueray, un bastion construit suite à des ravages causés par des Elfes Noirs. Si les Carqueray n’ont jamais été ni puissants, ni très prospères, ils ont grandement profité de leur lien-lige direct, ignorant les familles plus grandes et plus puissantes. Les Carqueray servaient en quelque sorte d’agents du Duc près d’Orléac, afin de les surveiller et dynamiter leur influence.
Ce pari s’est retourné contre Brionne au siècle dernier, lorsque Lucain de Carqueray est parvenu à hériter du bourg d’Orléac en épousant une sœur du seigneur décédé et en s’imposant avec le soutien de vassaux et de capitouls locaux. La branche principale fut ainsi renommée « Carqueray d’Orléac ».

La famille règne sur Orléac depuis maintenant quatre-vingt-treize ans. Malgré des débuts compliqués, la famille de Carqueray est finalement parvenue à rétablir des liens cordiaux avec le Duché. La ville a prospéré et profité d’une longue période de paix.

ImageSybille de Carqueray, Seigneuresse d’Orléac, est la fille du vieux seigneur Lothaire de Carqueray, et l’actuelle cause d’un imbroglio féodal qui met aux prises le Duc Théodoric avec les grandes familles de Brionne.

Lothaire ne fut pas chanceux avec les héritiers mâles. Son fils aîné est mort lors de la Tempête du Chaos aux pieds des murailles de Middenheim. Son puîné était un enfant gentil mais maladif, qui a finalement trouvé une mort de maladie durant sa préadolescence. Il ne s’entend ni avec ses neveux, ni avec ses cousins, au contraire de deux jeunes filles ayant atteint l’âge adulte envers lesquelles il a toujours eut une sincère affection.

De son vivant, Lothaire avait compris qu’il y aurait des ennuis pour liquider son grand héritage lorsque Morr l’appellerait. Il décide, alors que sa fille a quatorze ans, d’assurer des fiançailles entre elle et le jeune Valérien de Malicorne. En échange d’une énorme somme d’argent, il assure par traité qu’Orléac reviendrait aux Malicornes ; Le Duc Théodoric, lui-même, reçoit la promesse d’un relief d’un million de deniers, la famille ducale ayant le droit de se mêler des conditions de transmissions d’un fief qui relève de sa juridiction.

Personne n’a demandé l’opinion de Sybille. Petit à petit, la ville d’Orléac se peuple d’alliés des Malicornes, de vassaux qui se préparent déjà à changer leur allégeance et qui n’attendent que la mort du vieux Lothaire pour obtenir de bonnes places et de jolis privilèges.
Il y a un an et demi, Lothaire de Carqueray a finalement rendu son dernier souffle, alors que Sybille n’était âgée que de dix-sept ans. Virtuellement enfermée dans le donjon d’Orléac, on s’attend à ce qu’elle se retrouve à épouser de force le chevalier Valérien ; L’occasion n’arriva jamais. En toute clandestinité, aidée de quelques aristocrates qu’elle est parvenue à retourner, elle s’échappe du donjon, se rend dans le Temple de Shallya d’un village éloigné, et prend pour époux Drogo, un obscur chevalier errant issu d’une famille désargentée de la vallée de la Brienne.

Sybille est une jeune adolescente qui n’est pas encore tout à fait une adulte. Elle est pourtant bien plus maline et exercée aux intrigues qu’il n’y paraît. Si les ménestrels se plaisent à raconter que son mariage est dû à un coup de foudre et une histoire d’amour, cette alliance fort inconvenante lui a servi à reprendre le contrôle d’Orléac et renvoyer tous les sires et bourgeois un peu trop prompts à la marier contre son gré. Drogo, lui, est un parfait inconnu ; On sait que c’est un bellâtre séduisant, mais même dans un Duché pétri d’amour courtois et d’histoires romantiques comme Brionne, nombre d’aristocrates ne peuvent s’empêcher de grincer des dents en voyant comment un chevalier-péquenot venu de nulle part est parvenu à devenir seigneur d’un bourg comme Orléac.



Maison Malicorne de Lichy



On raconte qu’àprès l’âge des Compagnons, un cruel seigneur Vampire régnait au nord de Brionne. De nombreux aventuriers et preux chevaliers de la Quête tombèrent sous sa lame, aucun ne parvenait à mettre fin à sa non-vie et reprendre les terres qu’il souillait. En l’An 59 arriva un jeune chevalier qu’on nomme « Arnault le Rusé », qui vint s’agenouiller devant le Vampire pour lui prêter allégeance et lui offrir toute sa loyauté éternelle ; Pour le corrompre, il lui offrit tout le produit de la récolte annuelle de son village, mais pour s’assurer qu’il ne mente pas, proposa au Vampire de recompter chaque grain un à un. Le Vampire, paranoïaque, accepta, et se mit donc à déverser tous les sacs pour bien s’assurer qu’Arnault ne le trompait pas. Il resta ainsi, prostré, alors que la nuit laissait la place au jour, et que le soleil se mit à le brûler et le détruire.

C’est ainsi que, par la ruse et non par l’audace, la famille de Malicorne parvint à naître. Ce récit d’origine illustre bien les traits d’atavisme qu’on prête aux Malicornes, qui subissent une mauvaise réputation et traînent une longue légende noire, probablement très exagérée, mais qui n’est pas totalement usurpée non plus. On accuse les Malicornes d’être sournois, fourbes, et de ne parvenir à vaincre que par l’intrigue et des sales coups.

On ne peut nier que la jalousie doit jouer un grand rôle dans l’entretient de cette légende noire : La famille de Malicorne est le troisième propriétaire terrien de Brionne, et actuellement la seule famille assez puissante et prospère pour gêner le Duc et s’établir comme contre-pouvoir.


ImageValère « le Goupil » de Malicorne, patriarche de la famille, est toute l’incarnation des atavismes qu’on prête à son nom de famille : Avide, calculateur, cruel, sournois. On ne compte plus les procès qui ont été intentés contre lui pour de l’extorsion, de l’intimidation ou des enlèvements. Pourtant, il n’a jamais été sérieusement inquiété pour un seul de ses méfaits, car Valère est un homme malin, beaucoup trop malin pour s’impliquer personnellement ou laisser des preuves derrière lui. Tout le monde sait qu’il est impliqué dans des complots, mais jamais personne n’est en mesure de prouver quoi que ce soit.

En public, il est calme, courtois, et même assez agréable. Assez pour toujours arriver à faire sortir des témoins de nulle part qui le disculpent à chaque fois de ce dont on l’accuse. Il a subi un immense revers avec le mariage clandestin de Sybille de Carqueray qui était promise à son aîné ; payer la maison d’Orléac lui a énormément coûté, et il est clair pour absolument tout le monde qu’il cherchera à se rétribuer.

Sa faiblesse est sans doute son immense superstition : On dit qu’il aurait recours aux conseils de sorcières, rebouteuses et oracles de toutes sortes, en plus de faire des dons très généreux aux différents temples des différents Dieux pour racheter son âme qu’il sait en danger.
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Le Clergé de Shallya


Le Clergé de Shallya est l’institution reconnue quasi universellement à travers le Vieux Monde et au-delà comme chargée du culte de la Déesse, et d’assurer le dogme et les bonnes pratiques religieuses et civiles. Son histoire a été complexe et mouvementée, mais le clergé est aujourd’hui une organisation très riche et très puissante, qui est marquée par sa structure hiérarchique et organisée.

Shallya est une Déesse qui fait partie du Panthéon Classique (Ou « Sudiste ») : elle trouve ses origines dans le vieil Empire Tylosi déchu, où certaines déesses de la jeunesse, de la vitalité et des naissances ont été rapprochées d’elle ; Notamment, il existait une Déesse nommée « Misericordia », sœur de « Sapienza », qui possédait de nombreuses caractéristiques qui la rapprochent de notre Shallya actuelle. Le Rite sous sa doctrine actuelle prétend avoir été fondé il y a trois mille ans, lorsqu’une enfant appelée Pergunda reçut la révélation de Shallya en personne sur la Montagne Sacrée, près de l’actuel Col du Feu Noir. Pergunda voyagea toute sa vie, et finit par fonder un Temple à Luccini après avoir traversé les monts Appucini.
Cette origine très Sudiste de Shallya se traduit encore dans de nombreux usages du culte ; Tous leurs bréviaires et traités sont rédigés en Classique, et le corpus de livres saints fait de nombreuses mentions de Morr, Verena, Myrmidia, et Ranald. Mais le culte de Shallya est parvenu au tour de force d’être reconnu à travers le Vieux Monde, du Golfe Noir jusqu’au Bord-du-Monde. La seule exception est le Kislev, où elle est connue sous le nom de Salyak, mais le Culte de celle-ci est en pleine communion avec le Rite Shalléen, malgré son particularisme très septentrional. Chez les Impériaux, elle a souvent été confondue avec Rhya, et de nombreux paysans ont encore du mal à faire la différence entre les deux. En Bretonnie, il arrive que les paysans la confondent avec la Dame du Lac, mais il s'agit d'une hérésie qui peut dans les cas les plus extrêmes être condamnée à mort, si une Damoiselle du Graal est particulièrement mal lunée.

Shallya est une Déesse de la guérison, des naissances, et du secours aux pauvres et aux nécessiteux. Les prêtresses (Et prêtres) du Rite ne promettent à l’Humanité ni salut, ni révélation, ni eschatologie. Le Testament de Pergunda, un des livres saints les plus importants du Rite, nommé selon la grande fondatrice du Culte, est assez équivoque quant à la mission des Shalléennes sur Terre, mais la doctrine qui a été promulguée par la religion est assez sordide : La Terre est naturellement mauvaise et malfaisante. Le Mal ne peut pas être éradiqué, l'atroce Seigneur des Mouches parviendra toujours à se métamorphoser pour vaincre tous les remèdes et potions, et des gens de Bien souffriront et échoueront alors qu'ils ne le méritaient pas. Celle qui devient clerc de Shallya jure d’ailleurs de ne jamais porter les armes, et est guidée par la compassion, même si la compassion que l’on doit avoir envers un serviteur de la Ruine fait l’objet de violentes disputes théologiques… Le seul travail des Shalléennes est de s’assurer d’aider où elles peuvent, même si la corvée est sans fin. Plus une Shalléenne souffre, et pleure, plus elle est vue comme pieuse. Le Rite voue (Comme d’autres religions) un culte envers les Âmes Vénérées, des saintes de Shallya qui ont connu une agonie particulière, et qui peuvent intercéder depuis le Royaume de Morr pour souffrir même dans l’après-vie afin d’aider les vivants.

La Matriarche et le Synode

Bien que le Rite est historiquement basé en Tilée, son Saint-Siège est depuis maintenant soixante-dix-neuf ans la cathédrale Notre-Dame-Shallya-de-Couronne ; la Bretonnie a peut-être été le pays qui a historiquement le plus volontairement accueilli cette religion, et ses aristocrates fort puissants n’ont cessé depuis des siècles d’offrir des terres en donation pour racheter leur âme devant Morr, papa de Shallya — et également, un cynique dirait, pour assurer un contrôle social sur des paysans brutalisés par l’impôt. Ce déménagement a été effectué à cause de conflits entre différents partis au sein du Synode.

En effet, contrairement à la majorité des autres religions du Vieux Monde, qui ont des cultes autocéphales ou avec un chef n’ayant qu’un rôle honorifique, le Rite de Shallya dispose d’une véritable cheffe absolue (Cette cheffe est inspirée de cultes militants et guerriers comme le Grand Théogoniste de Sigmar ou l’Ar-Ulric, ce qui est ironique pour une religion fortement pacifique). Pour autant, cela n’a pas toujours été le cas dans son Histoire, et des tensions existent encore entre les deux pouvoirs de la religion, le Synode et la Matriarche.

La Matriarche est la grande-prêtresse du Temple de Couronne. Elle tire la légitimité de son pouvoir de sa succession revendiquée à Sainte-Pergunda, fondatrice du Culte ; De la même manière qu’un hôpital est géré avec une hiérarchie militaire pour que les soins soient prodigués le plus efficacement possible, la religion se doit d’avoir des responsables et des décideurs clairs et liés entre eux.
La Matriarche investit elle-même et sans justification toutes les grandes-prêtresses de tous les Temples à primauté du monde entier (Ces grandes-prêtresses dirigeant alors les plus petites paroisses, les orphelinats et les hôpitaux du diocèse), toutes les abbesses de monastères qui lui sont liés directement, tous les supérieurs mâles des couvents masculins. Seule la Primat du Kislev échappe à cette règle. La Matriarche prononce les canonisations des Âmes Vénérées. Elle organise et réorganise les diocèses comme elle le souhaite. Seule elle peut prononcer effectivement l’excommunication d’un ou d’une prêtresse, tout comme seule elle peut délier un clerc de ses serments.
La Matriarche est élue à vie par le Synode, à moins qu’elle ne décide de démissionner volontairement avant, dans des cas qui restent très rares ; cette élection à vie sert à s’assurer que la Matriarche ne puisse pas être influencée par des partis et demeure aussi indépendante qu’il est nécessaire.

Autrefois plus puissant que la Matriarche, le Synode est l’organisation secondaire du Culte. Tous les six ans, à Couronne, s’y réunissent de plein droit toutes les grandes-prêtresses (Ou une représentante) du Vieux Monde, toutes les abbesses les plus importantes, quelques supérieurs mâles de couvents, et la Primat du Kislev. Le rôle du Synode est de régler des questions temporelles (Surtout des questions financières — les Temples les plus riches reversent une aide aux missions les plus difficiles) et spirituelles (Notamment pour savoir quelles prières sont à encourager dans les communautés, ou réaffirmer des principes à prêcher aux différents peuples du Vieux Monde). Autrefois, le Synode pouvait être réuni à volonté par la Matriarche, mais cet usage a été oublié depuis le déménagement à Couronne. De nos jours, la Matriarche s’est entourée de fonctionnaires, d’un personnel de prêtresses qui sont en permanence auprès d’elle, et qui peuvent s’occuper pour elle de la gestion quotidienne du culte.

En plus de l’autorité sur le Culte, la Matriarche est de plus en plus impliquée dans les affaires des laïcs ; Les guildes de médecins du Vieux Monde prêtent ainsi serment à Shallya, et ce serment est officialisé par une lettre avec une petite donation qui va directement au Trésor de Couronne. Les universités et les écoles suivent la même règle, et les ouvrages et les traités sur lesquels ils basent leurs études sont plus souvent réglés par les services de Couronne que par le Synode, qui se contente de les approuver a posteriori lorsqu’on leur présente les programmes à chaque sextennat.

Cette situation entraîne bien sûr des rivalités et des critiques. Autrefois, lorsque le culte était encore basé à Luccini, les prêtresses du Synode avaient beaucoup plus d’importance — le déménagement a permis de s’éloigner radicalement de l’influence politique des nombreuses grandes-prêtresses de Tilée. Beaucoup plus nombreuses en termes de diocèses, et donc de voix, les Tiléennes et Estaliennes ont été marginalisées par le Nord du Vieux-Monde, qui a su réformer le Synode pour petit à petit le priver de ses pouvoirs. Le risque de schisme serait élevé, si seulement le culte de Shallya n’était pas fondé sur le refus de l’ambition personnelle et l’obéissance à sa hiérarchie.



Les trois courants du Shalléenisme


Le Culte de Shallya ne reconnaît pas de sectes. Malgré le particularisme du Kislev, malgré la constitution d’ordres dans certaines régions du monde, le Culte s’est toujours vanté de représenter une communauté forte, soudée, et universelle. Mais derrière cette belle façade de hiérarchie lisse, droite et fonctionnelle, se cache dans l’ombre des consciences la naissance de nouvelles idées, qui apparaissent dans des traités ou des textes qui proposent de réformer la religion…


Les Orthodoxes composent de très loin le groupe majoritaire : presque les deux tiers du Synode peuvent être rattachés à ce courant, malgré des différences de conceptions qui restent minimes. Les orthodoxes défendent la permanence du Rite Shalléen actuellement en vigueur. Si certaines orthodoxes s’intéressent au développement des collèges de médecine laïcs, ou à la toute récente institution d’asiles d’aliénés dans certaines villes Impériales, rien n’est trop remis en question dans la pratique de la religion ou la mission du culte Shalléen. Les prêtresses ont vocation à guérir, secourir, protéger les faibles et les orphelins, tout en séparant strictement temporel et spirituel : la neutralité en toutes choses est nécessaire, tout comme l’obéissance aux autorités légitimes qui se chargent de la loi. Les prêtresses ont le droit de se marier, d’avoir des enfants, de posséder des biens et d’ester en justice, mais elles demeurent liées par des vœux à leur Temple et leur mère-supérieure qui peut les enrôler comme elle le souhaite pour lutter contre la maladie, et il n’est pas permis de pratiquer la simonie (C’est-à-dire s’enrichir personnellement par la pratique du culte).

Les Novatrices arrivent en second. Bien que les thèses novatrices ont toujours existé dans la religion de Shallya, elles ont pris en popularité avec des événements très récents — notamment l’invention de l’imprimerie, et la défaite d’Archaon devant Middenheim, qui a prouvé à ceux qui s’attendaient à la Fin des Temps que le Mal pouvait bel et bien être vaincu.
Les Novatrices sont des Shalléennes qui ont une lecture moins fataliste du Testament de Sainte-Pergunda. Les Novatrices considèrent que le clergé n’a pas seulement comme mission de soulager les peines, mais de tout faire pour les limiter, dans tous les aspects où ils sont possibles ; Ainsi, les Novatrices ont souvent été celles qui ont été à l’origine de missions dans les pénitenciers ou les galères afin d’aider les criminels condamnés, ou il est souvent arrivé à certaines d'entre elles d’intercéder auprès d’autorités légales afin de servir de porte-paroles pour des marginaux, comme des lépreux, des Stryganis ou des sans-domiciles.
Les Novatrices sont traitées avec méfiance par les orthodoxes les plus conservatrices ; Pour elles, elles confondent le domaine de Shallya avec celui de sa mère Véréna, qui est la seule amenée à faire régner la justice chez les hommes.
Il n’empêche — les Novatrices sont de plus en plus populaires, car elles écrivent et partagent leurs idées, et parce qu’elles ont trouvé des moyens de s’impliquer dans le domaine temporel. Ainsi, à Marienburg, le Directoire reconnaît la grande-prêtresse de Shallya comme une femme politique qui participe aux décisions publiques. C’est peut-être dans cette ville qu’on trouve le plus gros foyer de réformatrices.
En Bretonnie, le cas des Novatrices est encore plus hasardeux et source de tensions ; De nombreuses femmes nobles, éduquées et avec des liens de pouvoirs, ont pu obtenir des places d’abbesses ou de grandes-prêtresses dans des monastères particulièrement bien dotés et riches. Loin de se cantonner à simplement soigner des blessures, elles ont le bagage intellectuel qui leur permet de peser auprès de seigneurs, et parfois, elles cherchent à servir d’intermédiaires entre le peuple et les aristocrates pour régler des conflits ou limiter la tyrannie de chevaliers qui connaissent mal les peines de leurs sujets ; cette entente est cordiale, et bien accueillie, car elle bénéficie à tous. Mais elle est fortement mal vue par les Damoiselles du Graal, qui doivent régulièrement exterminer les hérésies paysannes qui déclarent que la Dame du Lac ne serait qu’un avatar de Shallya.
Si le culte de Shallya devait devenir l’ennemie de la Fée Enchanteresse, c’est toute la survie de la religion qui est en jeu. Fort heureusement, on ne manque pas d'accusations à formuler à l'encontre des Novatrices : On peut tour-à-tour les convaincre de simonie, ou d'aide envers les mutants, ou de sympathies pour les chaotiques, selon les fautes que leurs cœurs trop purs ont pu commettre. Il ne reste alors plus qu'à les humilier publiquement, et les convaincre de se récuser ou d'être excommuniées.

Les « Canes » sont encore un groupe minoritaire, mais qui commence à avoir une importance de plus en plus inquiétante, notamment au sein de la péninsule Tiléenne (Une autre raison qui a encouragé le déménagement de la Matriarche). L’expression vient d’une insulte : « canis » signifie « chien » en Classique, le Prince Cosimo de Miragliano ayant accusé ces Shalléennes d’être les « chiennes de la Déesse ». Le surnom est resté, et s’est mis à être porté fièrement par celles qui sont ainsi désignées.
Les Canes prônent un ascétisme présent dans la doctrine Shalléenne, mais qui doit être selon elles une nécessité institutionnelle plutôt qu’un simple encouragement personnel. Selon les Canes, il faut à tout prix séparer la clerc du laïc, et marquer une séparation totale entre la vie dans le siècle, par essence entachée par le Mal, avec la vie rituelle, réservée aux servantes de la Déesse qui souffrent pour tous les séculiers. Toutes les Canes prêtent les vœux (Non reconnus officiellement) de chasteté, de pauvreté, et d’obéissance. Elles jurent de ne jamais se marier, de ne jamais faire d’enfants, de donner tout ce qu’elles possèdent au Culte, et de reconnaître comme supérieur temporel nulle autre que la Matriarche, sans devoir obéir à des seigneurs ou des édiles bourgeois. Les Canes rêveraient d’imposer leur mode de vie à toute la religion, par exemple en forçant les Shalléennes mettant au monde des enfants de les abandonner aux orphelinats (Une pratique qui existe par ailleurs déjà).
Les Canes mettent mal à l’aise la Matriarche et son administration ; D’un côté, ces fanatiques risquent de bousculer le culte et d’attenter à sa neutralité. De l’autre, elles sont dévouées et fidèles envers elle, et ne remettent pas en cause la structure ou les canons du Rite. Ce qui est certain, c’est qu’elles deviennent populaires — pour une raison inconnue, il semblerait que les Canes soient les prêtresses qui feraient le plus de miracles inexplicables, et qu’elles auraient ainsi le plus l’oreille de la Déesse…

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Le Conseil Ducal de Brionne


L’ordre est donné en importance décroissante ; Plus on est haut dans la liste, plus on est à la droite du Duc au niveau du protocole.


1. Son Altesse, le Duc : Théodoric V de Brionne

Le Duc est un des pairs du Royaume de Bretonnie, sa dignité descendant d’un des Compagnons du Graal.

Théodoric est Duc depuis 1547, soit quatre ans de règne. Il a hérité de son père, dont il était le fils aîné. Les relations entre eux étaient proprement exécrables : lorsqu’il avait vingt ans, Théodoric a participé à une guerre privée contre son père, et après l’avoir perdu, il n’a plus jamais assisté à une seule réunion du conseil ducal et a passé tout son temps à faire la guerre ailleurs, notamment dans l’Empire au cours du Déluge.





2. Sa Grâce, la Prophétesse de Brionne : Dame Alix

La Prophétesse du Graal du duché est chargée de toutes les affaires magiques, occultes et ésotériques qui sont rapportées aux autorités. Elle est unique en ce qu’elle est la seule conseillère à ne pas être nommée par le Duc, mais elle est imposée par la Fée Enchanteresse. La Prophétesse peut librement enrôler les chevaliers qu’elle souhaite, et contrevenir à tous les édits ou toutes les décisions de justices en cours, tout comme elle peut elle-même forcer un seigneur à punir quelqu’un sans jamais avoir à se justifier ou que ses décisions fassent l’objet d’un appel. Lors du couronnement, elle porte la couronne ducale de Brionne, et c’est elle qui prononce publiquement l’élévation du duc.

Dame Alix est prophétesse de Brionne depuis quinze ans. Elle n’est quasiment jamais présente au conseil et préfère itinérer à travers le Duché.





3. Le connétable de Brionne : Carloman de Vézier

Historiquement, le connétable est le gardien des écuries de son seigneur. Aujourd’hui, il est le chef des armées terrestres de Brionne. Lorsque le Duc lève le ban et réclame à tous ses vassaux de se joindre à lui, c’est le connétable qui relaie les ordres du duc. Il est aussi chargé de la justice des gens de guerre. Lors du couronnement, il porte une hache, qui remplace l’épée traditionnelle qu’on donne à un duc de Bretonnie.

Carloman est le chef de la famille de Vézier, une lignée aristocratique très importante à Brionne. Les Vézier étaient des soutiens indéfectibles du précédent duc. Il n’est pas certain que leur loyauté envers l’actuel soit à toute épreuve.





4. L’amiral de Brionne : Sicard de Brionne

L’amiral ducal est chargé de mener les armées du Duc sur mer. C’est un poste relativement récent, qui n’existait pas à l’époque des Compagnons, et qui est pourtant très important dans le protocole. Contrairement à l’armée terrestre, qui est encore massivement féodale, la marine de Bretonnie est une affaire moderne, avec un recrutement qui n’est pas seulement noble. L’amiral se charge de financer la marine, de nommer les commodores, et il peut donner des lettres de marque aux corsaires. Lors du couronnement, l’amiral porte une épée ; c’est lui qui se charge de donner la collée au Duc pour l’élever chevalier du Royaume, remplaçant un rôle qui est traditionnellement donné au connétable dans d'autres duchés.

Sicard est le petit demi-frère puîné de Théodoric ; Ils ont le même père, mais pas la même mère. Un jeune homme de vingt-trois ans, lui et son aîné ne semblent pas proches.





5. Le chancelier de Brionne : Valère de Malicorne, marquis de Lichy

Le chancelier est le gardien du sceau ducal, et celui qui tamponne les actes officiels, les édits et les décisions du conseil. Au-delà de ce rôle honorifique, le chancelier est en quelque sorte le « ministre des affaires étrangères » du Duc ; c’est lui qui se charge de négocier avec les autres ducs et les rois étrangers, et il est souvent envoyé hors de Brionne pour représenter Théodoric, notamment lorsque Sa Majesté Louen le réclame. Lors du couronnement, le chancelier porte le sceptre ducal.

Valère de Malicorne est le plus puissant des aristocrates qui ne soit pas de la famille de Brionne au sein du duché. Pourtant, sa nomination est récente — il avait pris le parti du fils aîné lors de la guerre privée avec son père, et fut bien puni pour ce choix. Lorsque Théodoric V est devenu duc, il s’est souvenu de son ancien allié, lui a rendu tous les fiefs qui étaient commis et lui a donné ce rôle extrêmement important.





6. Le justicier de Brionne : Pierre de Cerdagne, seigneur de Cerdagne

Le justicier est le représentant de la justice ducale. C’est lui qui peut proposer des justiciers locaux au duc pour qu’ils soient nommés, qui reçoit les plaintes à l’encontre des baillis, et qui peut présider les cours d’honneur avec d’autres pairs de Brionne. Lors du couronnement, il porte la main de justice ducale.

Pierre de Cerdagne est un vieux noble de cinquante ans, issu de la moyenne noblesse de Brionne. Il est lié par mariage à la famille de Malicorne.





7. Le chambellan de Brionne : Pons de Brionne-Picquy

Le chambellan est à l’origine le responsable de la chambre et de la garde-robe du duc. Aujourd’hui, le chambellan est un homme important, car il est responsable du protocole, de l’étiquette et de la police du palais. C’est notamment le chambellan qui reçoit les hommages des vassaux envers le duc. C’est un ministre bon à tout faire, qui peut avoir de très nombreux pouvoirs comme très peu selon la personnalité du duc. Il peut parfois prendre le rôle de « chef de l'espionnage » du duc. Lors du couronnement, il porte le manteau ducal et rhabille le duc quasiment nu à la fin de la cérémonie.

Pons de Brionne-Picquy est le cousin de Théodoric, le fils de sa tante. Il a un âge et une personnalité similaires à son seigneur ; C’est un « trouvère », un chevalier-barde typique de Brionne.





8. Le sénéchal de Brionne : Renaud de Revel

Le sénéchal est à l’origine le responsable des provisions de la cour, celui qui se charge de la nourriture et du bois de chauffe. Aujourd’hui, le sénéchal est un administrateur très important, puisqu’il est chargé de la collecte de l’impôt, de la gestion des forêts et des eaux, et de la voirie. Il organise notamment les foires de Brionne. Lors du couronnement, le sénéchal porte l’étendard ducal.

Renaud de Revel est un seigneur issu de la petite noblesse de Brionne. Il n’a pas de fief, et a probablement été nommé uniquement car il était un ami du duc actuel. Il a remplacé Lothaire de Carqueray, qui remplissait la fonction de sénéchal avant sa maladie.





9. Le régisseur de Brionne : Olivier Adelwijn

Le régisseur ducal est à l’origine un simple secrétaire, un notaire qui se charge de rédiger les actes que le duc signera et le chancelier scellera. Avec le temps, le régisseur a augmenté ses fonctions, pour devenir une sorte d’assistant du sénéchal ; Surtout, le poste de régisseur est le seul poste du conseil qui est ouvert à la roture. Par tradition, le rôle de régisseur est dévolu à un marchand important qui représentera la voix des négociants et transporteurs ducaux. Lors du couronnement, le régisseur porte les souliers du Duc.

Olivier Adelwijn est non seulement un roturier, mais également un étranger. C’est un marchand issu d’une vieille lignée de Marienburg qui a de très nombreuses affaires à Brionne. Il serait le financier principal du Duc.





10. L’aumônière de Brionne : Sébire de Malicorne

L’aumônier est celui chargé des affaires religieuses et ecclésiastiques de Brionne. Il est également un conseiller spirituel du Duc. Généralement, un Duc doit choisir entre un prêtre de Mórr et une prêtresse de Shallya, et l’un ou l’autre des deux choix a son importance… Lors du couronnement, l’aumônier se charge de relever le Duc après sa veillée, et l’accompagne jusqu’à la chapelle du Graal.

Sébire de Malicorne est aumônière depuis qu’elle est grande-prêtresse de Brionne ; elle était donc déjà là lors du règne du Duc précédent. Elle est la seule femme du conseil, si on excepte la prophétesse.
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Annexe] Brionne et Orléac

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Le futur du culte de Shallya



La Très Sainte Mère Lisegund, souveraine pontife depuis trente-sept ans, restera probablement dans l’histoire comme une prêtresse de Shallya parfaitement exemplaire — il ne serait même pas très étonnant qu’elle soit canonisée. Véritable ange aux mains douces, elle a toujours soigné les nécessiteux, et même aujourd’hui, alors qu’elle est une des femmes les plus importantes du Vieux Monde, la majeure partie de son temps est consacrée à laver les lépreux et les pieds des pèlerins qui font le chemin jusqu’à la source sacrée de Couronne. Personne n’a jamais de mauvais mot envers elle, et elle paraît comme la plus merveilleuse des femmes qui existe.

Malheureusement, la matriarche Lisegund est également une très mauvaise administratrice. La tâche de diriger une religion hiérarchisée et organisée à travers tout un continent (Et même au-delà, depuis les récentes fondations en Lustrie et la mission au Cathay) l’a fortement affaiblie. Durant son pontificat, elle a été forcée de gérer une immense crise, le Déluge d’Archaon, et des dizaines d’autres, avec des résultats peu concluants. Les dernières réunions du Synode étaient particulièrement houleuses, et aujourd’hui, Lisegund a délégué tant de tâches à son administration Couronnaise que beaucoup de prêtresses se demandent si leur matriarche dirige encore — même si seul un minuscule nombre d’entre elles oseraient la critiquer publiquement.

Aujourd’hui, les rumeurs chuchotées dans les temples parlent ou de la mauvaise santé de Lisegund, ou de son écœurement à continuer de diriger la religion. Qu’elle meure de causes naturelles ou choisisse de démissionner le résultat sera le même : son trône sera bientôt à pourvoir.

Devenir Matriarche du culte de Shallya, ce serait devenir la maîtresse d’un culte immensément puissant, présent dans toutes les nations humaines, riche et respecté, dont l’influence ne cesse de croître tant dans la vie de tous les jours de ses ouailles, qu’après des princes et des gouvernants qui règnent sur Terre — mais c’est aussi devoir gérer des débats pressants et controversés, qui risquent d’influencer le futur de la religion de la Colombe.




Les débats internes au culte de Shallya



Quelle est la place de la Matriarche dans le culte ?

Le culte de Shallya est un culte hiérarchique parfaitement bien organisé — rares sont les grands-prêtres à pouvoir en dire autant de leurs rites. De la plus simple prêtresse jusqu’à la matriarche elle-même, les liens de pouvoirs et d’obéissance sont parfaitement bien établis, et, qu’on le regrette ou non, il est évident aujourd’hui que la Matriarche est une personne toute-puissante.

La Matriarche peut faire et défaire les diocèses comme elle souhaite. Elle reçoit les serments de fidélité des ordres mineurs, des guildes de médecins, et d’associations universitaires de médecine qui servent tous Shallya. Elle peut nommer des légats qui, dans une zone circonscrite, peuvent bouleverser les organisations locales comme elles souhaitent et sans contrôle a priori. Le seul endroit de tout le Vieux Monde qui échappe à cette emprise, c’est le Kislev — là-bas, le culte de Salyak est plus indépendant, et son Éparque a plus d’emprise sur ses prêtresses ; mais tout de même, le rite de Salyak est en pleine communion avec Couronne, et même jusqu’au Pays des Trolls, ce que la Matriarche peut dire ou ne pas dire aura son importance.

Pour permettre à ce système de fonctionner, la Matriarche s’est entourée d’une administration. La ville de Couronne est remplie de scribes, d’érudites, de bureaucrates en tout genre qui relisent des traités de médecine, collectent les dîmes et accises, redistribuent les aumônes aux diocèses les plus pauvres, et entretiennent des archives qui leur sont envoyés des temples inférieurs. Toute la fiscalité et la gestion domaniale des diocèses est contrôlée au moins une fois par an, et il vaut mieux pour une prêtresse d’avoir bien déclaré le moindre cadeau qu’elle ait pu recevoir en remerciements pour avoir sauvé la vie de quelqu’un…

Ce Léviathan administratif suscite toutes les critiques. Une Shalléenne qui passe sa vie dans les bureaux est-elle encore une bonne Shalléenne ? Couronne est, de plus, une ville magnifique, remplie de thermes Elfes luxuriantes, et centre politique du royaume de Bretonnie. Ainsi sont nées des rumeurs, colportées par des démagogues ou des prédicatrices religieuses : Shallya serait retenue en captivité par le roy Louen, dans une immense cage dorée. On raconte que les prêtresses de Couronne ont remplacé leurs robes jaunes par des robes en or, qu’elles se prélassent toute la journée dans des bains, et qu’elles se mêlent aux frasques de la cour royale, en s’affichant avec de jeunes écuyers royaux. Le fait qu’une bonne partie du personnel Couronnois soit recruté parmi les filles de la noblesse Bretonnienne, là où on trouve le plus de femmes éduquées, ne fait qu’augmenter encore plus la véracité de la controverse.


La future Matriarche devra forcément se prononcer sur cette situation actuelle. Faut-il décentraliser la religion de Shallya ? Faut-il réduire massivement le personnel à Couronne ? Voire, faut-il quitter la ville et revenir au siège originel de la Matriarche, en Tilée ?



Quelle est la place du culte de Shallya dans la vie des habitants du Vieux Monde ?

La religion est essentielle à tous les habitants du Vieux Monde. Elle a justifié bon nombre de guerres, d’ailleurs. Jurer sur sa foi, c’est un moyen d’assurer la validité d’un contrat — et tout le monde, au quotidien, appelle un Dieu à témoin pour le plus petit serment, de l’acte de vente d’un marchand jusqu’au mariage.

Shallya, universellement aimée et respectée, est devenue naturellement une religion très utile pour unifier des gens aux fois différentes, afin de ne froisser personne. Quand l’Empereur Magnus forçait des mariages entre des nobles Ulricains ou Sigmarites, après un millénaire de terribles conflits religieux, faire que tout le monde se réunisse sous le porche de la Colombe était un bon moyen de calmer toutes les hostilités. Et ces aristocrates ont été copiés.

Aujourd’hui, Shallya devient de plus en plus omniprésente dans la vie de tous les jours. Il n’y a pas un bourg dans tout le continent où on ne puisse pas trouver une Shalléenne. Et même dans les villages, les missions des sœurs portent leurs fruits — Shallya est en train de fortement et très rapidement remplacer Rhya ; il est devenu de bon ton, « moderne », de confier sa femme enceinte à une robe blanche, plutôt que de faire confiance à une rebouteuse inquiétante…

Shallya parle à toutes les classes sociales, et influence tout le monde, du plus pauvre mendiant au plus important monarque. Même les chevaliers du Graal Bretonniens, pourtant si exclusifs dans leur amour de la Dame du Lac, ont pris pour habitude de bâtir un petit autel à cette Déesse devant leurs chapelles.

Si le culte continue sur cette lancée, il pourrait bien finir par officiellement substituer toutes les autres religions dans beaucoup de domaines. C’est déjà le culte de Shallya qui est omniprésent pour gérer et comptabiliser les naissances, et pour officier lors des mariages — le culte de Véréna, qui se prêterait mieux à la paperasse et aux droits juridiques, se contentant d’envoyer un juriste dans les temples de la Colombe. Tout le monde n’est pas encore prêt à l’accepter. Les Shalléennes parviendraient à faire par la douceur ce que les religions guerrières n’ont pas su faire par la violence…



Toutes les Shalléennes se félicitent de cette situation. Mais la question doit être soulevée : Que faire avec toute cette influence ?

Certaines prêtresses de Shallya, notamment les Novatrices, souhaitent que cette influence s’officialise de plus en plus. Par exemple, que l’excommunication, jusque-là réservée aux prêtresses indigne, puisse être imposée aux laïcs qui sont de mauvaises personnes — on imagine l’embarras d’un prince interdit d’entrer dans un Temple. Mais une telle pratique ne conviendrait-elle pas au 2e commandement de Sainte-Pergunda ?
Le Culte pourrait également exiger que sa place officieuse devienne plus officielle auprès des institutions séculières. Et puis, peut-être qu’il n’y a pas mieux que les Shalléennes pour gérer et améliorer la vie des habitants du Vieux Monde — peut-être le Culte peut-il empêcher des guerres, ou régler des conflits, grâce à son prestige et le respect que tout le monde leur voue.



Que doit-il advenir des esclaves ?

Le culte de Shallya a toujours été dans son histoire aussi neutre politiquement que possible. Les défenseurs du changement social ont toujours été plutôt trouvés dans le clergé voisin de Véréna ; Les serviteurs de la Dame-Chouette sont ceux qui ont encouragé la diffusion dans le Vieux Monde des codes de lois classiques, des droits naturels, et des pratiques plus douces et équitables de la justice. Le clergé de Véréna cherche à faire abolir les ordalies, instrument des tyrans, la torture, qui entache les procédures judiciaires, et surtout, l’esclavage, qui nie à des êtres humains avec une chair et une âme l’essentiel de leur existence et de leur liberté.

Mais le culte de Véréna a du mal à se diffuser partout. S’il est très populaire dans le sud de l’Empire, et qu’il est devenu normal pour tous les monarques du monde de s’entourer de leurs juristes, ils sont également victimes à l’échelle locale de menaces et d’attaques, à cause de leur volonté de détruire des traditions ancestrales, ou d’abolir des fêtes qu’ils trouvent arriérées.

Les cultes de Shallya et Véréna sont des cultes alliés, et pas seulement car selon la tradition classique, Véréna est la mère de Shallya : de nombreuses Shalléennes reconnaissent tout naturellement que les lois et les usages encouragés par les Vérénéennes sont plus doux et permettent d’améliorer la vie humaine. Quelle est l’utilité de soigner des infirmes, si on n’empêche pas ce qui cause leurs maux ?

Il y a trois ans, en 2526, trois missionnaires de Véréna avaient été lynchés dans le sud du duché de Brionne — des paysans et leur bailli les ont mis à mort, car ils avaient voyagé de village en village en mobilisant les serfs contre leur seigneur, Carloman de Vézier, qui pratiquait toujours l’horrible droit de la première nuit pourtant interdit dans tout le royaume par le roi Charlen V. Les paysans ont tué les serviteurs de Véréna parce qu’ils étaient inquiets des représailles de leur seigneur si certains d’entre eux cessaient le travail et entraient en lutte contre lui.
Le procès des assassins des Vérénéens fut bâclé et s’acheva sur un non-lieu. C’est alors que la grande-prêtresse de Brionne, Sébire de Malicorne, dépensa de l’argent et employa d’immenses efforts pour défendre les victimes devant le parlement royal. Après une longue procédure, le bailli fut condamné à mort, et le sire Carloman à une très forte amende.

Ce genre d’exemple montre bien comment le culte de Shallya peut aider celui de Véréna. La question des esclaves agite les consciences des Shalléennes. Il y a, à l’étranger, des royaumes qui pratiquent encore la traite des êtres humains — à commencer par les émirs Arabéens. Mais même dans le Vieux Monde, le servage tel qu’il est pratiqué en Bretonnie n’a aucune différence concrète avec l’esclavage, tandis que dans les autres nations, l’esclavage pénal est encore parfaitement autorisé : dans l’Empire, au Kislev et dans le Sud, le plus petit délit peut se terminer par une décennie aux fers, pour être réduit aux ouvrages publics ou aux galères.

Tous ces esclaves perdent leurs droits les plus élémentaires. Pendant des siècles, les Shalléennes se contentaient bien de détourner les yeux, voire de le justifier — le monde est injuste, et il en a toujours été ainsi.

Une nouvelle Matriarche pourrait-elle changer les choses ? Et faire abolir mondialement l’esclavage ?



Que doit-il advenir des mutants ?

L’actuel débat polémique du culte de Shallya — la question des mutants.

Ils ont toujours existé, et pourtant, leur définition est impossible, tant elle est variable. Scolairement et dans sa définition la plus basique possible, un mutant est, Toute personne présentant une différence physique grave avec le reste du genre humain, qui est irréversible. Mais quelle est la différence entre un mutant et un homme-bête ? Un doigt en plus est-il aussi grave qu’une corne qui pousse au milieu du front ? Un bras qui se change en tentacule est-il aussi honni que la peau qui devient blanche ?

Les causes des mutations sont variées, et la grosse majorité d’entre elles sont absolument accidentelles : respirer de la poussière de malepierre, ou subir l’influence des vents magiques.

La mise à mort des mutants est tant liée aux usages paysans, qu’aux doctrines des cultes bien modernes et établis. Les gens ont toujours eu peur de ceux différents d’eux, encore plus quand cette différence consiste en un horrible corps d’animal ou plusieurs yeux au milieu du front. Mais il n’est aussi pas rare que les lépreux soient associés à des mutants, de même qu’une personne qui naît particulièrement « belle », sans défauts au milieu d’un village, sera imaginé comme ayant reçu un horrible cadeau de l’au-delà. Combien d’innocents ont été tués sans véritablement être mutants ?Selon de nombreux scientifiques, de plus, tous les mutants sont naturellement mauvais. Même un enfant mutant parfaitement inoffensif finira par craquer à un moment ou un autre, et ils sont tous à considérer comme des tonneaux de poudre qui exploseront. C’est d’ailleurs cette idée qui justifie la poursuite pénale et la mise à mort des mutants par les répurgateurs du culte de Sigmar.


Tout ceci est parfaitement faux. Des chercheurs courageux des cultes de Véréna et Shallya ont déjà prouvé que les mutations ne changent pas le comportement des individus, et que ce qui provoque les bandes de mutants-brigands sur les routes, ou bien les fait rejoindre des sectes offertes à la Ruine, c’est plutôt justement le fait qu’ils sont mis au ban de la société. Évidemment, ces recherches choquent la majorité de la population, et de nombreux universitaires ont vu leurs œuvres censurées avant d’être condamnés à des sommes d’amendes.


Le Déluge a rabattu les cartes. L’armée d’Archaon était constamment soutenue par des bandes de mutants qui rejoignaient sa noire bannière chaque fois qu’il passait dans une province. Maintenant que la Ruine est devenue une réalité tangible dans l’esprit du monde entier, défendre les mutants est devenu au mieux gênant en société, au pire dangereux alors qu’on s’expose à des poursuites pour complicité.

Pourtant, il y a encore des Shalléennes courageuses, qui sont prêtes à exposer le culte de Shallya à des troubles, en échange de la défense de la réhabilitation des mutants.




Les candidates à la succession de la Matriarche


Image Sébire de Malicorne est la grande-prêtresse de Brionne, mère-abbesse d’Orléac, prieuse-générale de la Brienne.

Âgée de 46 ans, elle représente l’archétype du haut-clergé Bretonnien au service de Shallya. Entrée dans les ordres mineurs alors qu’elle n’a pas seize ans, elle étudie la médecine générale et la pharmacopée à Altdorf, avant de compléter ses études à Couronne, où elle consigne une thèse sur les traités arabéens portant sur la circulation sanguine. À vingt-et-un ans, elle sert de contrôleuse des inventaires pour le culte, puis fait deux missions de légat en Averland et à Remas. Elle devient camerlingue de la matriarche à seulement trente-deux ans. Finalement, alors qu’elle a trente-huit ans, elle est nommée grande-prêtresse à Brionne, son duché d’origine, puis y accumule les bénéfices.

Sébire de Malicorne est une personnalité très importante du culte de Shallya. Très travailleuse, avec une excellente éducation, elle a un parfait sens du détail, de l’histoire, et des chiffres. Elle parle six langues différentes, et est d’ailleurs une excellente ambassadrice. Elle a toute la confiance de la matriarche, et c’est d’ailleurs Sébire qui avait préparé avec elle les deux derniers synodes du culte, une ascension spectaculaire pour l’une des plus jeunes haute-prêtresses du Vieux Monde.

Malheureusement pour elle, Sébire suscite également de très nombreuses critiques. Considérant que sa fonction doit représenter une certaine majesté, elle est toujours vêtue de sublime robes, de bijoux et d’accessoires en satin, en soie ou dorés, qu’elle paye évidemment avec les deniers du culte. Pour permettre ses nombreuses actions, elle a pris l’habitude d’engager des hommes armés, ce qui est une insulte immense à la nécessité de pacifisme de sa religion. Enfin, elle passe une bonne partie de son temps à discuter avec des nobles, et à se mêler d’intrigues politiques, même si elle le justifie par la nécessité de collaborer avec le pouvoir séculier pour pouvoir agir.

Si Sébire a de très nombreux soutiens, sa réputation sulfureuse ne l’aide pas. Elle est le choix de la Matriarche et du camp orthodoxe majoritaire, mais ça ferait mal à beaucoup de prêtresses du synode de mettre son nom dans l’urne.


Courant : Orthodoxe.


Programme :
— Continuer la même pratique du pouvoir, et même augmenter encore davantage les droits de la Matriarche (Comme si elle n’en avait pas assez…)
— Fusionner les cultes de Shallya et de Véréna (Avec évidemment l’ascendant de la première sur la seconde).
— Faire obtenir un siège d’Électeur à la dignité Impériale à la grande-prêtresse d’Altdorf.
— Obliger toutes les guildes et universités du Vieux Monde à admettre la candidature des femmes, des Nains et des Halfelins.
— Excommunier et interdire de cérémonie les personnes malfaisantes et contrevenant aux règles Shalléennes.
— Racheter de force tous les serfs de Bretonnie pour les affranchir, avec l’aide du roy.
— Faire interdire les bagnes.
— Ignorer la question mutante.

ImageAnnelœs van de Maarel est la grande-prêtresse du Westerland et mère-supérieure de Marienburg. Elle a également un siège qui lui revient de droit au Directoire de la république du Jutonesryk.

Âgée de soixante-et-un ans, son histoire ressemble beaucoup à celle de Sébire ; elle est issue de la vieille noblesse Westerlandaise, même si cette noblesse n’est qu’honorifique et n’a aucun véritable pouvoir à Marienburg. Passée par l’administration Couronnaise dans sa jeunesse, elle est retournée dans sa ville d’enfance à l’âge de quarante-huit ans et dirige les affaires Shalléennes là-bas depuis.

Défenderesse des pauvres et des criminels, Annelœs a eu une carrière difficile et mouvementée, mais qui suscite l’admiration des Shalléennes. Elle subit encore régulièrement des menaces de mort de beaucoup de fanatiques, à cause de l’aide qu’elle continue de fournir aux mutants des mauvais quartiers de sa ville. Très active politiquement, elle a parfaitement compris que le culte n’était puissant que lorsqu’il pouvait influencer les décisions des laïcs.

Si son programme ressemble à celui de Sébire, son style est parfaitement différent. C’est une femme discrète et ascète, qui se montre très peu en public. Elle a déjà signé des pétitions auprès de Couronne pour demander plus de décentralisation — cela ne contribue pas à lui faire des amis à la curie. Elle est l’outsider de l’élection, et ne doit pas être sous-estimée.

Courant : Novatrice.

Programme politique :
— Remettre de nombreux pouvoirs entre les mains des grande-prêtresses.
— Déclarer que le Synode est supérieur pour légiférer à la Matriarche.
— Protéger le culte de Véréna (Avec une relation paritaire entre les deux).
— Encourager les guildes et universités à admettre les femmes.
— Autoriser les autopsies, en dépit de ce que le culte de Mórr peut en dire.
— Racheter une partie des serfs de Bretonnie, et acquérir des terres où accueillir les fuyards.
— Faire interdire les bagnes et les prisons.
— Reconnaître officiellement les mutants comme des malades. Assurer leur protection en les enfermant dans des monastères éloignés des lieux d’habitation humains.

ImageMatilde Tolluci, est une simple mère-abbesse du monastère de Belunno, dans les montagnes des Voûtes.

Âgée de cinquante-et-un ans, c’est une « enfant de Shallya » — une orpheline qui a été abandonnée aux pieds d’un temple et qui est devenue une oblate protégée par le culte. Après de simples études dans un petit monastère, elle est repérée par sa mère prieuse qui décide de lui payer sa scolarité à Luccini.

Brillante élève, elle est envoyée à Couronne alors qu’elle a dix-huit ans pour servir dans l’administration de la Matriarche. Elle y reste seulement un an, avant de démissionner et de retourner en Tilée : elle a été absolument choquée par le faste de la cour royale, et la façon qu’ont les prêtresses de vivre là-bas.

Tolluci est une superbe oratrice, et une écrivaine polémiste à la plume incisive. Elle est également une mystique, qui passe pour une sainte auprès des gens de Luccini. Rejetant les nouveautés de la médecine, elle préfère soigner les maux de façon traditionnelle, avec des herbes, et surtout, avec une immense foi. Elle a d’ailleurs fait quelques miracles qui ont augmenté encore sa célébrité.

Tolluci a été envoyée dans un monastère éloigné de la civilisation, l’administration Couronnoise espérant que cela casserait son influence dérangeante. Mais maintenant, des bergers des Voûtes racontent des histoires sur la sainte femme philosophe qui a toujours des réflexions sages pour tous les problèmes, et des lettrés de toute la Tilée vont jusqu’à chez elle pour converser avec elle.

L’abbesse pense que le culte de Shallya, comme toutes les religions du Vieux Monde d’ailleurs, se sont égarées en essayant de diriger le destin des laïcs et du Vieux Monde, au lieu de se contenter de servir Shallya comme Sainte-Pergunda l’entendait. Mais elle n’est pas une folle ascète qui veut s’éloigner de tout : elle a l’ambition et les capacités politiques de devenir Matriarche. Si tel était le cas, son pontificat pourrait tout changer à la religion Shalléenne.

Courant : Canes.

Programme politique :
— Abolir tous les pouvoirs de la Matriarche excepté celui de rassembler le Synode — reconnaître la supériorité du Synode sur la Matriarche.
— Punir les prêtresses qui utilisent l’argent de la dîme pour toute autre chose que les bonnes œuvres.
— Fusionner les cultes de Véréna et de Shallya (En forçant bien sûr les Vérénéennes à se mettre sous leur protection).
— Arrêter de soutenir les guildes de médecins et les universités. Recentrer tous les programmes sur la théologie et la pratique religieuse.
— Obliger le roy de Bretonnie à abolir le servage, sans rachat.
— Obliger les prêtresses de Bretonnie à porter du blanc, qu’importe ce que les lois séculières en disent.
— Faire interdire les bagnes et les prisons. Envoyer des missions à l’étranger pour libérer les esclaves, par la force s’il le faut.
— Reconnaître officiellement les mutants comme des malades. Les protéger de toutes les manières possibles, et les laisser vivre parmi le peuple.
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La Bannière Détachée Spéciale de la Gendarmerie Royale pour la Lutte Contre la Peste
Ou « Plague Task Force », en bretonni

L’épidémie est un fléau moins impressionnant que la guerre, mais c’est pourtant, avec la famine, un des maux les plus virulents qui assaillent le royaume de Bretonnie. Le pays a beau être majoritairement rural, il est régulièrement fauché par des contagions qui suivent les voies du commerce et des pèlerinages, assaillant tant les bourgs que les campagnes. La province de Brionne est depuis longtemps considérée comme le ventre mou de ces épidémies, un foyer infectieux régulier, même si les régions du Moussillon, de Gisoreux et d’Artenois sont également le départ de plusieurs flambées épidémies, sans que des explications très satisfaisantes soient offertes à ceux cherchant des responsables pour ces épisodes.


Sa Majesté Louen, pressé par ses conseillers et par la matriarche de Shallya, la sainte-mère Lisegund, a décidé d’agir publiquement contre ce fléau, en fondant une Task Force directement sous les ordres du Conseil du Roy ayant son budget, son matériel et ses capacités légales pour employer tous les moyens nécessaires à l’endiguement des épidémies dès qu’elles surviennent.

Cette Task Force regroupe des militaires de la gendarmerie royale, des guérisseurs du culte de Shallya, des érudits de diverses académies, des médecins, et même des damoiselles servantes du Graal.

Officiellement, la Task Force se déploie dans les lieux où un départ d’épidémie est déclaré — elle se mobilise pour soutenir localement les autorités et le culte de Shallya, et servent de conseillers spéciaux utilisant leurs connaissances et leur ban royal pour guider les mises en place de quarantaines, le traitement des malades, et la recherche des patients zéros.

Très officieusement, la Task Force est en réalité chargée de traquer directement les responsables supposés de ces épidémies ; Non le hasard, ni la malchance, mais les forces diaboliques qui sévissent dans l’ombre : cultistes de Nurgle, hommes-bêtes, et même Skavens vivant dans les sous-sols… Qu’ils soient à l’origine ou qu’ils précipitent ces pestes, il revient à ces hommes et à ces femmes de les traquer et de les neutraliser, en utilisant tous les moyens qu’ils jugeront efficaces.

Toutes les communications de la Task Force avec le Conseil du Roy sont codées pour éviter l’espionnage. Elle a toute autorité pour séquestrer et interroger qui ils souhaitent, sans avocats présents, y comprit les ducs-pairs du royaume. Tout ce qui compte, c’est les résultats.


L’unité est composée majoritairement d’agents de soutien opérationnel, qui demeurent auprès du roy ou dans des bibliothèques, des temples et des laboratoires à travers la Bretonnie, elle dispose aussi d’une réserve permanente prête à être mobilisée en cas d’urgence — la liste suivante décrit les agents de terrain actuels qui sont amenés à se déployer prochainement.



Hardouin Paul Maurice de Métabief, 3e baron de Vallorbe, commandant de l’unité :
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Hardouin est un preux chevalier du royaume, militaire de la gendarmerie royale, un excellent soldat et combattant comme la chevalerie Bretonnienne en produit beaucoup. Héritier d’une dynastie baronniale du duché de Montfort sans trop d’importance, il s’est surtout illustré durant le Déluge, car sire Vallorbe a fait partie du contingent de Bohémond de Bastogne qui est allé sauver Middenheim de l’autre côté du Reik ; on raconte que Hardouin aurait tué un minotaure tout seul, en combat singulier, pour venger sa lance qui avait été exterminée par le monstre. On raconte également qu’il a fait partie de la poignée de chevaliers ayant secouru le grand théogoniste Volkmar — à cette occasion, il a combattu l’archi-démon Be’lakor, et est parvenu à le faire saigner. Il chevauche un pégase, un rare honneur pour les chevaliers, mais combat aussi très efficacement à pied.

Sa plus grande ombre au tableau, c’est que Hardouin a épousé la princesse Madelaine, une des filles du roi Louen — loin de lui offrir des faveurs, ce mariage (Qui a été voulu de Madelaine elle-même, et fait clandestinement dans le dos de ses parents) lui a assuré l’ire du monarque, qui n’avait aucune envie qu’une princesse de sang épouse un noble de la petite noblesse. Hardouin et Madelaine viennent récemment de réintégrer la cour royale, et il est possible que cette promotion soit un moyen pour Louen d’enfin remercier son gendre — dans les différents sens du terme.


Neville de Sommeval, écuyer de Hardouin.
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Vieux chevalier du duché de Quenelles, Neville est un ami de longue date de Hardouin, ayant été son mentor en chevalerie. Bien qu’il soit plus âgé que le baron Montfortois, Neville, qui était à la retraite dans son château en plein centre du royaume, a accepté de reprendre son épée et son bouclier pour aider celui qui fut autrefois son page. Les deux hommes ont une forte complicité, et bien que Neville ait officiellement une fonction domestique, il est le guerrier le plus vétéran de toute la bannière — son plus grand fait d’armes fut d’avoir servi à la bataille de la Maisontaal, aux côtés du duc Tancrède.

Neville est un homme froid et austère. Mais derrière sa façade de grand dur, il parle toujours avec de belles phrases, et semble avoir une âme assez mélancolique. Neville n’a qu’un seul enfant, un jeune homme qui est écuyer du roi, et pas d’épouse.


Beuves de Malicorne, alias « Guillemot », agent senior du Secret du Roy :
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Dernier de la fratrie de Valère de Malicorne, Beuves a presque 20 ans d’écarts avec celui-ci. Ayant passé ses jeunes années sous son mentorat, il s’est naturellement retrouvé à la cour du roy Louen, et a intégré les services secrets de Sa Majesté.

Beuves montre bien toutes les qualités d’un espion : Discret, très économe en paroles, maître de ses actes en toute situation. Il semble être un homme intelligent et éduqué, mais aussi particulièrement snob ; bien que Hardouin soit officiellement le chef de la bannière, c’est Beuves qui se charge d’écrire et de coder les rapports qui sont faits à Louen, et il est les yeux et les oreilles de la cour partout où la Task Force se rend.

Il semble avoir des connaissances dans la Langue Noire interdite, sans pour autant les expliquer.


Aénor de Montfay, alias « Rufipenne », agent junior du Secret du Roy :
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Aussi improbable que cela puisse paraître en la voyant, Aénor de Montfay est bel et bien une gente dame de la noblesse de Bretonnie. Héritière d’une vieille dynastie du royaume, elle est peut-être même la personne pouvant remonter sa généalogie le plus loin de toute la bannière — elle est capable de la retracer jusqu’au temps des Compagnons avec exactitude, et elle comporte quelques ancêtres très illustres ; notamment Repanse de Lyonesse, la duchesse-femme qui sauva le royaume il y a quelques centenaires…

Les Montfay vivent sur une motte castrale sur la côte septentrionale du duché de Lyonnesse. Très liés à la Norsca dont ils descendent, même aujourd’hui ils voyagent régulièrement auprès de la tribu des Bjornlings pour échanger, et pour se marier. Quelques traditions Norses sont restées dans le nord-Lyonnesse, notamment celle des femmes pouvant hériter en parité avec les hommes, et le droit de porter les armes. Aénor semble les suivre, et passe autant pour une Norse que pour une Bretonnienne, dont elle connaît les deux us.

Aénor a hérité de la seigneurie à la mort de son père, selon la coutume semi-Norse du duché de Lyonnesse — mais les Montfay contrôlaient également des terres dans le morceau du duché qui appartenait autrefois au Moussillon, et qui lui suit une coutume ressemblant plus au reste du pays. Son petit frère, par droit mâle, décida donc de s’emparer de ces terres, en refusant les prétentions de sa grande sœur à les posséder.
Commença alors une sombre guerre privée entre les deux frangins. Durant ce conflit, Aénor se révéla être une véritable seigneuresse-brigande, utilisant le pillage, l’enlèvement, la menace, et même le meurtre pour réduire les alliés de son frère et forcer son droit sur les fiefs qu’elle souhaitait posséder ; en plus de ne pas craindre de faire tuer des innocents pour semer la terreur, elle se trouva avoir une intelligence rare pour manipuler autrui.

Le Secret du Roy a considéré que ces talents pouvaient leur être très utile. Aussi, ils ont fait une offre à Aénor : Faire disparaître son petit frère, en échange de travailler pour eux. Et Aénor, effectivement, travaille maintenant pour eux.


Docteur Eduard Gall, médecin légiste et enquêteur.
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Diplômé de l’université d’Altdorf en médecine et pharmacie, Gall est un professionnel médical d’un genre nouveau et haïssable aux yeux du culte de Mórr : il est spécialiste en médecine légale. Un enquêteur formé aux techniques expérimentales de la police d’Altdorf, il cherche à trouver des indices qu’ont laissé derrière eux des meurtriers en étudiant les corps de leurs victimes. Il a amené avec lui depuis l’Empire des dizaines d’outils étranges, des loupes, des onguents et des poudres qui permettent de faire des choses merveilleuses rivalisant avec la magie : à partir de simples gouttelettes de sang et d’empreintes laissées par les doigts, Eduard est capable d’identifier un criminel dans une foule.

Personne ne sait qu’est-ce qu’Eduard fait en Bretonnie. Probablement que la cour royale a payé extrêmement cher sa venue, alors qu’il est un détective réputé dans la plus belle ville du continent. En tout cas, il passe pour un snob, surtout qu’il parle très mal le bretonni et a du mal à l’apprendre.


Maître Battistina Matraini, érudite du culte de Véréna.

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Une femme lettrée et sage venue de la ville de Luccini, Battistina est une sœur laïque de l’ordre des Gardiens des coutumes du culte de Véréna. Un véritable puits de connaissances, Battistina sait parler toutes les langues du Vieux Monde, le Khazalid, l’Eltharin, et bien évidemment le Classique — que, selon elle, elle maîtrisait dès l’âge de douze ans.

Elle dit être la fille d’une simple famille de drapiers, mais elle se comporte comme une femme noble, prouvant qu’elle a dû être élevée dans une cour princière. Souriante et sympathique, elle a pourtant toujours une sorte d’air un peu étrange, ailleurs, qui la fait passer pour une rêveuse — ou une sorcière, pour ceux qui sont superstitieux.

Battistina est toujours accompagnée par une immense chouette qu’elle a nommée Sapienza. Étrangement intelligente pour un animal, Sapienza est capable de voler pour envoyer des messages, puis de revenir instinctivement vers sa maîtresse, où qu’elle soit. Il est évident que ce n’est pas une chouette tout-à-fait normale.


Sa Grâce Isarn, maîtresse du Graal.

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Isarn est une damoiselle du Graal vétérante. Bien qu’elle ne parle jamais d’elle même, les rumeurs affluent sur ses batailles passées et ses victoires contre les forces tapies dans la Bretonnie — elle a probablement sauvé le royaume à plusieurs reprises, sans que personne ne soit jamais mis au courant. Une femme de cour autant qu’une magicienne, elle se comporte très noblement en société, avec tact et douceur ; en réalité, c’est une personne résolue, qui n’a jamais montré la moindre pitié ou entamé la plus petite négociation avec les forces du mal. Elle tranche donc énormément avec les agents du Secret du Roy et les étrangers plus pragmatiques.


Rosaline, jouvencelle du Graal.
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Une très jeune damoiselle du Graal, Rosaline vient juste de quitter la forêt de la Loren où on lui a enseigné les choses nécessaires pour remplir son office. Ce qu’on remarque tout de suite chez elle, c’est son handicap : Rosaline est aveugle. Cela ne semble étrangement pas la déranger, puisqu’elle est parfaitement capable de monter sur sa licorne (Là où Isarn chevauche un destrier) qui la guide elle-même où elle souhaite. Très discrète, Rosaline ne parle presque jamais, et les hommes de la Task Force ne sont pas certains de pourquoi Isarn a choisi de ramener une aussi jeune fille dans un groupe censé traquer de terribles démons…


Lanfranc de Locminé, garde du corps des damoiselles.

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Jeune chevalier errant du duché de Quenelles, issu d’une famille de la moyenne noblesse de cette contrée, Lanfranc n’est qu’un damoiseau qui n’a pas connu de grandes batailles : son expérience guerrière se limite à quelques combats en Gasconnie face à des orques. Pourtant, c’est bien lui qui a été choisi par Isarn pour servir de protecteur aux deux damoiselles, un choix particulièrement étrange — alors qu’elles pourraient être escortées par un chevalier du Graal, elles sont suivies par un cavalier quelconque avec moins d’expérience au front qu’un gendarme de l’armée royale.

En tout cas, ce que Lanfranc manque en vétérance, il compense par un grand enthousiasme ; il est un bon chevalier errant bien stéréotypé, qui souhaite toujours être envoyé le premier au combat, afin de faire ses armes et de mériter ses avancements. Pour l’heure, il semblerait que ce soit Isarn qui l’ait beaucoup plus protégé que l’inverse.


Guido, mercenaire.

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Ex-archer du duc de Brionne, Guido a fait partie d’une grande compagnie d’aventure qui a combattu en Tilée. Récemment, il s’est mis au service armé de la révérende-mère Sébire de Malicorne, et a dû donc combattre de nombreuses fois des sectateurs de Nurgle — cela fait de lui une sorte d’expert qui s’est formé sur le tas, et qui a donc été contacté par le Secret du Roy pour fournir ses muscles et son esprit en soutien des gendarmes.

Guido est un expert dans différentes formes de combat, y compris l’utilisation d’explosifs et d’armes à feu de longue portée. Il est un combattant complet, et un meneur d’hommes au sang-froid, même si sa roture le rend peu convenable pour donner des ordres.


Hannes Mencken, mercenaire.

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Enfant d’un prêtre Sigmarite émigré et d’une chasseresse de Gisoreux, Hannes est un homme de deux nations. Ex-franc archer du royaume de Bretonnie, il a combattu les orques dans les montagnes grises, mais a déserté de son service lorsqu’il lui avait été demandé d’aller combattre des Impériaux — il ne souhaitait pas tuer des frères de sang. Sa sentence aurait dû être la pendaison ; une jeune légate du culte de Shallya, Sébire de Malicorne, a obtenu sa grâce, et depuis, Mencken est à son service.

Hannes est, comme Guido, un excellent combattant, mais également un guide hors-pair : en forêt et dans tous les milieux hostiles, Mencken est totalement dans son élément. Il est capable d’identifier facilement des traces et est un parfait pisteur.


Letizia Luisa y de Vallespir, prêtresse et légate de Shallya.
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Letizia a une histoire étrange, comme très peu de prêtresses du culte ont ; née dans la grande aristocratie du royaume de Bilbali, elle a mené une vie très dissolue dans sa jeunesse, celle d’une femme de cour, d’une meneuse de régiments militaires, et même d’une exploratrice qui est allée jusqu’en Lustrie — elle a combattu dignement au-delà des océans pour sa reine, en menant une bien mauvaise existence.

À l’âge de trente-huit ans, suite à une bataille dans les Irranas face à des hommes-bêtes, elle est grièvement blessée à la jambe droite, qui n’est sauvée de l’amputation que grâce aux soins très prompts d’un chirurgien-barbier : elle lui fait encore terriblement mal chroniquement, et elle boitille constamment. Letizia décide alors de quitter son existence, et décide de rejoindre un temple de Shallya pour servir d’oblate laïque, une sorte de retraite calme pour elle.

Malheureusement, Letizia est incapable de rester en place et d’accepter de mener une existence tranquille. De simple oblate, elle s’arrange pour étudier le classique, la médecine, et la théologie, et devient nonne, puis camérière de son monastère, puis prieuse, puis elle intègre la cour de Couronne en tant que prêtresse — très vite, Letizia s’est révélée être une formidable Shalléenne, une fanatique de sa religion, et même une femme miraculeuse capable de soigner d’autres personnes rien que par la ferveur de sa foi.

Alors même qu’elle a été à Couronne auprès de la Matriarche, Letiztia fait partie du mouvement Canes. Elle est persuadée que la religion doit se refermer, retourner à ses traditions, et profiter d’un grand élan de renaissance de la foi dans le contexte du Déluge d’Archaon pour unifier le Vieux-Monde — de grands rêves qu’elle tente d’accomplir à partir de sa simple personne, car Letizia est persuadée que la Déesse l’a élue pour faire de grandes choses.

Aujourd’hui âgée de bientôt cinquante ans, elle a décidé d’intégrer la Fraternité des Glaives Brisés, un ordre monastique majoritairement masculin constitué d’ex-chevaliers, soldats et mercenaires se dédiant à la Déesse Pacifique. En cette occasion, elle a rencontré Éloi et est devenue son mentor. C’est elle qui a été contactée par le Secret du Roy pour rejoindre la nouvelle organisation mise sur pied par le monarque, avec l’aide de la famille Malicorne et du culte du Graal ; cela veut donc probablement dire que Letizia en sait beaucoup plus sur le monde et la vérité qui se cache derrière que ce qu’elle veut bien faire croire.

En tout cas, elle est une femme importante dans la religion Shalléenne, assez pour avoir mérité le titre de légat : elle représente la Matriarche au sein de l’unité, et elle peut diriger les efforts des prêtresses qu’elle rencontre en donnant des ordres. Ce n’est pas un petit pouvoir, dans une religion bien organisée comme l’est celle de la Colombe.


Sœur Nathanaèle d’Orléac, guérisseuse du culte de Shallya.
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Brillante prêtresse, brillante apothicaire, brillante médecin, Nathanaèle d’Orléac a une magnifique carrière à son actif — par le passé, elle fut la toute première femme de l’histoire de l’Amirauté Bretonnienne à atteindre le poste tant convoité de chirurgien-résident. À cette occasion, elle a probablement sauvé des centaines, voire des milliers de vies, tant grâce à l’amour de Shallya que par ses propres recherches ; elle est parvenue à diminuer massivement la mortalité dans la marine grâce à ses traités sur le scorbut, qu’elle pense ne pas être une maladie infectieuse.

Autrefois le second couteau de Sébire de Malicorne, Nathanaèle et elle se sont séparées après un sombre épisode d’épidémie sur les navires de la flotte Bretonnienne. Nathanaèle s’est retrouvée en première ligne à faire du triage, et a sauvé de nombreux marins, mais au prix d’être infectée à son tour — depuis, elle cache en permanence son visage sous un masque, car elle est devenue défigurée par l’infection.

Nathanaèle en est ressortie très cynique. Elle répète à qui veut l’entendre que Shallya aide d’abord ceux qui s’aident eux-mêmes, et elle ne semble plus vraiment croire aux miracles ou aux guérisons spontanées offertes par la Pleureuse. Cela contribue à l’inimitée que lui vouent de nombreuses prêtresses, qui souhaiteraient qu’elle soit punie, voire excommuniée. En attendant, Nathanaèle reste une excellente guérisseuse et chercheuse, une qui sera bien nécessaire pour contrer Nurgle.
Modifié en dernier par Faust Valdorf le 17 sept. 2022, 19:37, modifié 1 fois.
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