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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 28 août 2020, 22:22
par Geralt
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ORI AEN ELLE




Comme présage d'une journée peu banale, la pluie vint s'inviter au sein de Tor Anroc, faisant virer le ciel bleu de la cité en un amas de nuages grisâtres donnant l'étrange sensation que la ville toute entière était comme figé dans le temps en cet instant, tandis qu'une fois la nuit tombée, l'heure du début des festivités organisées par la famille des Tilemar débuta, sonnant ainsi l'un des moment clé dans le plan politique que Ori cherchait à mettre en place depuis son départ de Tor Aethil voila quelques semaines auparavant.
Accompagné de la belle Melhira, le prince et la mage avaient ainsi pu à nouveau bénéficier de la bienveillance des Il’Ithar, avec l'immense garde robe dont ils disposaient , leur permettant alors de se vêtir d'une manière plus riche et distingué que d'ordinaire, le jeune prince de Nagarythe arbora une tenue de soirée des plus classique mais à la dominance argenté, couleur principalement présente sur l'écusson de sa famille. Pour son amante, celle ci était désormais vêtu d'une robe aussi voluptueuse qu'aérienne, au teinte très sombre ne faisant que ressortir plus encore le teint laiteux de sa peau si parfaite. Le décolleté qu'elle arborait, en V, laissait transparaitre une partie de sa voluptueuse poitrine avec élégance, ne la rendant que plus désirable encore.
Melhira accrochée à son bras, il était dans l'immédiat totalement sous le charme de la mage, ne pouvant s'empêcher de temps à autre de la dévorer des yeux, non sans que celle ci ne lui réponde par un bref échange de regard, aussi fugace que passionné. Dans l'esprit du jeune Aen Elle, de sombres pensées germèrent en cet instant... Melhira était à lui... Rien qu'à lui... Tout ces nobles de Tor Anroc... Ne pourraient que la jalouser, la désirer... Sans jamais pouvoir un jour ne serait ce que l'obtenir.
Un sombre sourire se dessina sur le visage du prince aux yeux violacés, jusqu'au moment ou sa concentration se détacha de la jeune femme pour se focaliser sur la foule d'invités se pressant désormais à l'intérieur de la demeure des Tilemar.

Devant les yeux du fils de Azurö, se dessinèrent alors une immense salle de réception tout en longueur, éclairée par nombre de chandeliers dorées, tandis que de part et d'autre de la salle, d'immenses vitraux permettaient d'offrir une vue de l'extérieur, la pluie venant se briser sur ceux ci ne donnant que plus de charme encore à l'endroit totalement bercé dans la lumière.
Accoutumé à ce genre de réception, nombre de nobles vinrent saluer le Aen Elle qui, malgré le camp qu'il représentait, bénéficiait ici des règles du protocole imposant de respecter le lignage ainsi que le rang de la personne que l'on venait saluer. Le jeune Ori souriant, répondit donc à chaque révérence, tout en sachant que tant de politesse n'était en réalité que pur façade sous ce que devait bien penser la majeur partie des gens composant les invités de cette soirée quand à la présence d'un serviteur du roi sorcier en ce lieu.
Du coté de Melhira, elle joua son rôle à la perfection à ses cotés, tandis que Ori l'avait découvert à moitié nue et entouré de cadavre dans les bois, elle semblait pour autant connaître parfaitement les règles d'usage et le protocole de ces soirées luxueuses, saluant les différents membres de la cours parvenant à son niveau, non sans omettre de sourire et de pousser un petit rire aussi naïf que faux lorsqu'un prince venait à la complimenter sur sa beauté.

Se mouvant à travers la foule, tout en contemplant le luxe de cette réception, la curiosité du couple les poussa alors à rejoindre un regroupement de nobles, qui sembla en l'instant totalement subjugués par un évènement en particulier. Une fois assez proche, Ori put alors constater qu'une démonstration était en cours : Devant leurs yeux, plusieurs Asurs se livraient à un étrange et impressionnant spectacle martial, sabre au clair, mélange de voltige et d'affrontement qui sommes toute, faisait de l'effet et semblait réjouir les différents invités.
Profitant du passage d'un serviteur affublé des armoiries des Tilemar, Ori vint s'emparer de deux coupes de vin sur le plateau de ce dernier avant de tendre l'un des deux verre à son amante, avec laquelle il trinqua :


"Ma chère..."Dit il tendrement en se perdant dans les yeux de la sombre mage alors que leur verre vinrent se rencontrer, pour finalement boire une gorgée.
Hélas ce bref moment d'égarement fut bien vite interrompu lorsqu'une femme, loin d'être inconnu du jeune homme, vint à sa hauteur, avant de le saluer comme il était d'usage de le faire. Cette femme à la chevelure blanche et à la beauté guerrière, n'était autre que Miraï de Caledor, celle là même qui à Tor Velanor, avait accompagné Daruil et tué, suite à un différent stupide, le chef des éclaireurs de Ori aussi surnommé Oeil de Faucon...
Loin d'avoir oublié la mort de son ancien soldat, le jeune Ori en gage de bonne foi envers Daruil et pour mieux défendre encore l'idée de la paix qu'il se faisait, s'était donc engagé à pardonner la jeune femme, tout en prenant soin de faire ramener la dépouille de Vanir à la capital des Aen Elle, tout en jurant de prendre en charge les dépenses dû à sa famille pour la mettre à l'abri du besoin... Si il en avait une.
Le poison de la rancœur et de la vengeance était quelque chose de dangereux, et Ori préférait ici ne pas y gouter, de fait il prit soin de ne pas refaire allusion à ce qui s'était passé à Tor Velanor devant la princesse Miraï.


"Un plaisir partagé princesse Miraï, bien que loin de me surprendre je dois l'avouer..." Il faisait ici indirectement référence au fait que la grande partie des invités de cet réception étaient des partisans de la guerre contre Nagarythe et le roi Malékith. De fait, une guerrière aussi farouche et indomptable que Miraï était sans l'ombre d'un doute un soutient important de Aurel... Tout du moins le jeune Aen Elle le supposait.

Saluant son homologue féminin et introduisant Melhira auprès d'elle, il en profita aussi pour rebondir sur la remarque de la princesse, non sans lui sourire d'une manière amusé.

"Allons bon... Ce n'est pas mon noble lignage qui m'a permis de pénétrer cette demeure. Ici mes idées politiques et ma façon de penser sont bien loin de celle qu'on vante dans cet endroit. Au mieux suis je une bête étrange au sein de cette assemblée... Étrange mais précieuse... Je ne doute pas que le prince Aurel prendra plaisir à m'introduire auprès de ces plus fidèles partisans... Pour "débattre" dirons nous."

Ori n'était pas dupe, si il avait été convié c'était uniquement dans le but de servir un potentiel dessein de Aurel... Face à l'argumentaire qu'il présentait pour rallier les nobles de la cour de l'Archonte à sa cause, quoi de mieux qu'un prince de Nagarythe fidèle à Malékith pour faire un exemple du vil et sournois ennemi qu'il cherchait sans cesse à désigner comme unique coupable de tous les maux du peuple Asurs...
Ici le jeune Aen Elle allait ainsi devoir faire preuve de prudence et de réflexion et ne surtout pas entrer dans les pièges que ses opposants et détracteurs sauraient lui tendre.
Isolé dans la demeure des Tilemar, le jeune prince pouvait heureusement compter sur la présence de la belle Melhira à ses côtés qui, tel un chat aux aguets, surveillait sans cesse les allées et venues des autres membres de la noblesse passant à leur hauteur. A croire qu'elle se tenait prête à tout instant à foudroyer de sa magie quiconque chercherai à nuire à son prince. Si il n'avait encore jamais vu la mage en colère, nul doute qu'elle savait être effroyable quand il le fallait, Ori n'ayant pas oublié les nombreux soldats qu'elle avait tué pour se défendre quand il l'avait prit sous son aile. Du moins était ce la version de l'histoire qu'elle lui avait raconté...
Toujours face à Miraï de Calédor tandis que Ori n'avait pas encore aperçu l'hôte de la soirée, le fils de Azurö tenta d'en apprendre plus sur la princesse dont la lignée était prestigieuse.


"La dernière fois que nous nous sommes vu, le prince Daruil semblait vous portez en haute estime... Pour autant, vos deux visions du conflit qui ronge notre civilisation semblent radicalement opposé... Ai je tort ?"
Ici, le prince cherchait à savoir avec plus de précisions la nature de la relation qui liait Daruil et la princesse guerrière... Amitié ? Ou simple relation de commandement ? Miraï accepterait elle de l'éclairer sur le sujet ?

"Calédor est une grande nation, dont le talent et la puissance militaire sont respectés et craintes... Vous êtes dans le jeu politique une pièce importante et d'une valeur inestimable... Sans compter les Dragons que vous pouvez chevaucher... Un prestige réservé aux plus hautes lignées...
Soutenant désormais le regard de la princesse, Ori se montra soudainement plus sérieux dans l'échange auquel il se livrait avec la jeune femme.
"La vision de Aurel est t'elle celle que vous partagez également princesse ? Cette guerre se limite t'elle pour vous aussi simplement à une querelle de roi ? Si votre nation est dîtes martial, est elle prête à sacrifier à nouveau des milliers de vie ainsi que des sommes astronomiques sur un nouveau front dans une guerre pouvant durer quoi ? Des siècles ?
J'aimerais savoir ce qu'il restera de l'ouest après le passage de vos dragons... Des cendres peut être ? Bien piètre butin n'est il pas ?"


Ici il voulait la vision de la princesse du conflit en cours. Si il était certain qu'elle voyait le roi phœnix comme seul et unique souverain des Asurs, les siens étaient ils réellement prêt à une guerre total dans l'ouest, là ou l'Est était déjà un champs de ruine, de feu et de sang ?
La question était ici de savoir en quoi embraser l'Ouest ferait il avancer le conflit opposant la légitimité des deux rois ? Ori était ici curieux d'entendre Miräi sur ce sujet.

Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 02 sept. 2020, 12:18
par Ætinis Verteflèche
Arhai-Ceylui… Arhai-Ceylui. Non, elle avait beau chercher, ce nom ne disait vraiment rien à l’archère. Pourtant, Yrin semblait plutôt enthousiaste, ou du moins pas plus anxieuse que d’habitude à l’idée de devoir traquer une organisation secrète sur laquelle ils n’avaient aucun indice, aucune piste… La main de Tyrosh l’avait même emmenée dans une taverne pour boire ! Ætinis s’était retenue de lui faire une remarque à ce propos, ayant décidé de faire confiance à l’expérience de sa colocataire, du moins pour le moment.

Jouant le jeu, et ne voulant pas paraître impatiente, même si elle l’était, Vertflèche prit un air confiant et hautain, sûre d’elle-même, comme si elle savait parfaitement ce qu’elles faisaient là et maîtrisait la situation. Sirotant sa boisson, elle ne put s’empêcher de jeter un regard par trop curieux et avide sur les documents étalés devant elle.

Quelle ne fut pas sa surprise en y découvrant une copie de la rune qui avait été tatouée sur la peau de l’assassin de Tor Velanor. Ainsi, Yrin l’avait copiée… Ætinis devina immédiatement ce que sa vis-à-vis avait en tête : un éventuel lien entre cet homme et l’organisation. Intéressant. Mais comment pouvait-elle être sûre que les deux soient liés ? L’espionne disposait-elle, de part sa fonction et ses activités antérieures, d’informations que l’archère ignorait ? Possible, mais Ætinis n’y croyait pas, elle pensait plutôt qu’Yrin marchait à l’instinct sur ce coup, à moins qu’elle n’ait fait quelques recherches préalables sur cet assassin, ce qui somme toute lui parût probable.

Quelle plaie que l’on ne l’ait pas écoutée lorsqu’elle avait défendu bec et ongles que l’assassin devait être maintenu en vie pour l’interroger. Aujourd’hui, il était mort, et avec lui ses secrets. Tout ça part la faute de cette sotte d’Yrin et de cette peste de Melhira. Pire, on lui avait fait porter les conséquences de cette dispute, et aujourd’hui encore, elle subissait cette disgrâce. Mais patience se répétait-elle pour contenir sa colère montante, la vengeance était un plat qui se mangeait froid, et elle y gouterait en temps voulu. En attendant, mieux valait faire profil bas et laisser travailler Yrin pour ensuite profiter du fruit de ses recherches et lui rafler la mise sur la dernière ligne droite. Elle aussi comprendrait alors ce que ça faisait de se voir humilier et rabaisser alors qu’on avait raison. Un éclair de plaisir malsain brilla dans les yeux d’Ætinis à cette pensée, tandis qu’elle dissimulait un petit sourire narquois derrière son verre. Rirait bien qui rirait la dernière.

Quoi qu’il en fut, elle reprit un air professionnel dès qu’elle eut finit sa rasade, puis se basant sur sa sommaire connaissance de l’eltharin –qu’elle ne maîtrisait pas suffisamment pour lire ou écrire autre choses que quelques symboles, son nom et celui de sa famille- avança une hypothèse, d’une voix neutre :


–Je ne sais pas vraiment lire, et je ne connais pas cette rune, mais j’ai quand même quelques connaissances qui me restent de ce qu’on a tenté de m’inculquer. Ca ressemble à une combinaison de plusieurs runes simples : on dirait vaguement un Ceyl ici, et un Senthoi là... Du moins si je me souviens de ce que nous disait l’ancien, comme nous appelions notre enseignant au village. Malheureusement, je passais plus de temps dans les bois qu’à l’écouter.

Elle pointa du doigt successivement le haut, puis le bas du symbole. Elle continua ensuite, à voix plus basse :

–Même si vous avez raison et qu’il faisait partie de ce que nous cherchons, comment comptez-vous vous y prendre pour remonter cette piste ? Elle me parait refroidie.

Cela dit, si nous arrivons à déterminer ce qu’ils recherchent ou à deviner leur prochaine action, nous pourrons peut-être remonter leurs traces.

Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 13 sept. 2020, 11:25
par [MJ] Le Gob'
Si la méfiance d’Ori était de bon aloi en la présente situation, rien dans les manières de la princesse ne prêtait à penser à une quelconque duplicité de sa part. Contrairement à bien d’autres courtisans que le jeune prince avait pu rencontrer, ici comme à Tor Æthil, Miraï de Caledor parlait sans détour ni mièvrerie d’aucune sorte, son visage avenant demeurant exempt d’émotions superflues. Sans doute mesurait-elle soigneusement la moindre de ses expressions, satisfaisant aux exigences de l’étiquette sans pour autant recourir à de vaines flatteries. Son parler était fidèle à son regard : droit, franc, acéré. Si une moue fugace courut sur ses traits l’espace d’un instant suivant la première question d’Ori, elle fut bien vite dissipée, effacée d’un rapide battement de cils. Désignant l’une des grandes arabesques au sol désormais libre, elle invita Ori à quitter le côté de Melhira pour lui emboiter le pas. L’attendant au centre du vaste motif circulaire, dont les sinueux branchages s’entrecroisaient en maintes boucles enchevêtrées, elle n’entreprit de lui répondre que lorsque le prince se fut approché. Comme ce-dernier renchérissait sur sa déclaration, elle le jaugea en silence jusqu’à ce qu’il ait achevé son propos.

La réponse de la princesse tarda un peu, précédée d’une digression visant à expliquer à son interlocuteur la finalité du jeu auquel se prêtaient les invités.

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« Voyez ces motifs sous nos pieds. Remarquez comment le dessin forme une efflorescence de branches menant à des rosaces tantôt ouvertes, tantôt fermées.

Seules les boucles fermées constituent un appui autorisé. Trois faux pas mettent fin à la manche.

D’après Aurel, ce jeu est très répandu lors des réceptions à Tor Elyr, de l’autre côté des monts Anulii. »
Le but du jeu apparaissait maintenant assez clairement à Ori, qui avait pu observer plusieurs duos autour d’eux se succéder sur ces pistes, bataillant amicalement dans une sorte de ballet aussi martial qu’artistique. Il fallait, pour remporter une manche, pousser à trois reprises son partenaire à commettre un faux pas. Pour cela, les nobles croisaient le fer, mais il s’agissait bien davantage d’une joute d’adresse et de positionnement que d’un véritable duel. D’aucuns semblaient d’ailleurs s’adonner à une version plus artistique, suivant les revirements de la musique.

Miraï montra à Ori comment prendre place avant de porter la main au fourreau qu’elle arborait à sa propre ceinture, et de le saluer, sabre au clair. Si l’arme était bien moins imposante que la claymore maniée par la princesse lors de l’incident de Tor Velanor, elle n’en était pas moins finement ouvragée de la garde à la lame, et se prêtait bien au jeu proposé.

Comme ils commençaient à virevolter prudemment, échangeant quelques passes clémentes le temps qu’Ori prenne ses marques, Miraï reprit.

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« Daruil commande les forces assemblées à Tor Anroc, au nom du seigneur Cyrion qui ne quitte que rarement la Cime de l’Archonte. Je le seconde en cette tâche, en tant que représentante des renforts consentis par les miens.

La responsabilité m’incombe de faire valoir la fierté de mon lignage dans l’Ouest. Je ne souhaite pas la guerre, car verser le sang de la noblesse d’Ulthuan est un gâchis insoutenable.

Mais si l’Ouest sombre dans les affres d’un conflit ouvert, l’honneur des miens prévaudra. »
Derrière ces paroles énoncées sans animosité aucune, Ori pouvait percevoir le potentiel dilemme auquel la princesse devait être exposée. Descendante d’illustre lignée, elle ne pouvait manquer de soutenir un Roi-Phénix désigné parmi les siens, et ce quand bien même Malékith avait pour lui l’argument d’être du sang d’Ænarion le Défenseur. De la même façon, la situation géopolitique la plaçait en position de responsabilité vis-à-vis de son clan, quand bien même celui des partisans de Malékith comptait aussi de nombreux fils de la noblesse, dont elle respectait le sang.
Test de CHA pour juger de la sincérité de ton interlocutrice, à 16 de CHA effectif en tenant compte d’Etiquette et d’Intrigue de cour : 11, bonne réussite.

Test de CHA avec malus, à 14 de CHA effectif en tenant compte d’Etiquette et d’Intrigue de cour : 9, bonne réussite.
***


Si Verteflèche n’était guère lettrée, elle disposait néanmoins bien de bases suffisantes pour reconnaître certains glyphes et quelques runes elfiques au sein du symbole retranscrit sur le parchemin. Demeurait toutefois la question de l’interprétation desdits signes, l’alphabet elfique recouvrant pour chaque caractère toute une variété de nuances dépendant du contexte. Ces premières suggestions furent accueillies assez favorablement par Yrin, qui hocha la tête en signe d’assentiment à l’évocation de Ceyl -rune pouvant évoquer tant la loi et l’ordre que la justice ou la passion- nettement reconnaissable dans la partie supérieure du symbole, en plus d’être présent dans le nom de l’organisation. Elle parut en revanche plus dubitative concernant la présence de Senthoi, rune de la loyauté et de l’unité. Rétorquant à mi-voix pour préserver leur conversation d’oreilles indiscrètes, elle explicita bientôt son intuition, pointant du doigt les éléments du symbole, de haut en bas.

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« Ce ne sont que des suppositions bien sûr, mais regarde…
Ceyl, tu l’as dit. Justice, passion, loi…
Ici, en dessous, une partie de Cynath, solitude, silence, fin.
L’esprit de part et d’autre pourrait référer à Arhain -nuit et ombres- mais ce n’est que conjecture, j’en conviens. »
Le regard de l’espionne se perdit un moment dans l’étude du glyphe, cherchant certainement à en décoder le sens probable en fonction de l’agencement des runes le composant. Lorsqu’elle releva le visage vers Ætinis, elle semblait toujours indécise.
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« Arhai-Ceylui… Quel sens exact ont-ils voulu donner à ce nom ?

J’ai l’intuition que l’assassin appartenait à leur organisation : il cherchait à semer la discorde, après tout, comme l’Arhai-Ceylui œuvre contre la paix en assassinant le seigneur Il’Ithar…

A moins que tout cela ne soit pure coïncidence. Quel est ton sentiment ? »
Test d’INT pour Yrin, sous important malus du fait du manque d’informations : 6, bonne réussite.
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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 15 sept. 2020, 23:39
par Geralt
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ORI AEN ELLE



Miraï était décidément une femme et une princesse bien différente des diverses courtisanes qu'il avait pu croiser depuis son départ de la cour de Tor Aethil, contrairement à une femme comme Cyrielle, la princesse de Calédor semblait accorder bien plus d'importance aux actions plutôt qu'au paraître et autres jeux d'étiquettes dont la noblesse était d'ordinaire amatrice. Jolie mais n’égalant pas la beauté de la descendante des Nagaril, l'interlocutrice actuel du jeune Ori dégageait une prestance martial à la fois intrigante et terrifiante. D'un lignage important et bercé depuis son enfance dans la culture du combat, la jeune femme avait sans doute fait ces preuves parmi ces pairs en usant de son talent à l'épée plutôt qu'à celui des beaux discours et des jeux de manigances.
Ori ne pouvait qu'être admirateur de cette princesse, préférant l'usage de l'épée plutôt que celui de la plume, d'un tempérament de feu comme l'était les dragons que son sang lui permettait de dompter et de monter, elle était sans l'ombre d'un doute ici une pièce importante de l’échiquier politique au sein de la cour de Cyrion. Représentant les siens, et offrant les services de Calédor à la guerre en cours, elle était sans l'ombre d'un doute une générale hors pair et de fait un atout de taille dont Aurel Tilemar ne pouvait sans nul doute pas se priver, lui qui cherchait à rassembler le plus de partisans possible pour enfin obtenir l'aval de l'Archonte de Tor Anroc dans le déclenchement d'une guerre avec les partisans du Roi Malékith dans l'Ouest.
Ignorant si Miraï était encore une main et un cœur à prendre, le fruit d'un mariage avec la princesse donnerait à son prétendant un poids politique certain et un droit de lignage des plus prestigieux pour celui capable d'obtenir ces faveurs. Un facteur à prendre en compte, et qui sur le principe n'aurait pas été pour déplaire au jeune Aen Elle... Hélas, le nom de famille qu'elle portait couplé à son sentiment de fidélité total et dévoué au Roi Phoenix, ne donnait presque aucune marge de manœuvre au fils de Azurö, dont la loyauté était elle, totale au Roi Sorcier.
D'un point de vue purement politique, le prince et la princesse étaient donc des ennemis... Mais si faire de Miraï un allié des Aen Elle semblait être quelque chose d'improbable... Restait encore la possibilité d'en faire un soutient indéfectible de Daruil et donc des Il’Ithar... Pour ce faire, encore fallait il amener la jeune femme à rejoindre ces idées politiques et à l'écarter de Aurel Tilemar.

Le regard franc et direct, se jouant totalement du protocole mais faisant l'effort de respecter l'étiquette dû à son rang au milieu de ce genre de soirée qu'elle ne semblait pas réellement apprécier, la princesse invita alors Ori à la rejoindre, ignorant pour l'heure ses questions, tandis que le Aen Elle glissa de l'emprise de la belle Melhira, pour s'éloigner de la mage de manière à accepter l'invitation silencieuse de Miraï à se tenir à ces cotés.
Au milieu de la noblesse de Tor Anroc, sous les regards curieux et soupçonneux de nombre de nobles face à cette rencontre et cet entretien privé entre le fils Aen Elle et la fille de Calédor, la jeune femme à la chevelure blanche expliqua alors le principe du jeu curieux que Ori avait pu admirer un peu plus tôt et qui n'était autre qu'un mélange de maitrise martiale et de dextérité, où d'ordinaire la violence et la sauvagerie des combats, devenaient ici au rythme de la musique, une sorte d'art dont le corps et l'épée étaient les œuvres.
Dans ces règles, le jeu était des plus simple et ne nécessitait qu'une question de placement, la zone d'action de chacun étant délimité au sol tandis que "pousser" son adversaire dans les zone dîtes interdites, faisait perdre celui ci. Trois points, et la victoire revenait à celui dont la dextérité était la plus grande. Les lames des concurrents n'entrant jamais en contacte, le risque de blessure restait ainsi minime, alors que ce jeu amené dans cette cour par Aurel et très populaire à Tor Elyr, n'en nécessitait pas moins une maitrise de l'esprit et du corps presque parfaite...
Semblant également apprécier cette activité, Miraï exécuta alors quelques mouvements en guise de démonstration au prince, celui ci la copiant prudemment, le temps de prendre ses marques, tandis qu'il pouvait déjà sentir les regards emplit de mépris et de jalousie de certains membres de la noblesse présente devant cette danse, la compagnie de la descendante de Calédor étant un privilège dont peu pouvait sans doute se vanter.

Au milieu de cet échange artistique, Miraï accepta finalement de répondre aux quelques questions du jeune prince, et le discours qu'elle lui offrit, tranchait complétement avec la première impression que la jeune femme avait pu lui donner lors de leur première rencontre à Tor Velanor et ayant donné lieu à la mort du chef d'escouade au service de Ori, à savoir le brave Vanir.
Ainsi au sein de cette cour, Miraï faisait office de second à Daruil, lui même étant le commandant en chef des forces assemblées à Tor Anroc, la princesse était donc elle même une pièce importante de la chaîne de commandement des forces de l'Archonte. Pour autant, malgré son esprit martiale, elle semblait vouloir éviter la guerre, n'aimant guère l'idée de faire couler le sang de la noblesse d'Ulthuan... Dans ce discours, on pouvait à nouveau y comprendre l'importance du sang à ces yeux. De fait, les morts civils, les destructions... n'étaient pas des motifs valables pour éviter une guerre dans l'Ouest... La population pourrait se relever, les bâtiments pourraient être reconstruits... Mais la noblesse... L'extinction des plus grandes familles de Asur ainsi que de leur histoire, semblait être ici quelque chose qu'elle ne pouvait supporter...
Mais derrière cet argument, restait encore l'ombre de la fidélité au Roi Phoenix, et de l'honneur et du devoir que représentait sa position envers la famille qu'elle représentait. Si l'Ouest venait à s'embraser... Elle agirait en circonstance et ferait couler le sang pour voir le camp qu'elle servait triompher, le regard qu'elle porta à Ori ne trompait pas sur la détermination qui l'habitait... Un regard perçant et embrasé... Celui d'une véritable fille de Dragon.


"Je ne peux que saluer et respecter votre code moral Princesse... l'Honneur est une valeur que j'admire et que je partage. Quand au devoir du sang... Si ma fidélité est dévoué à mon roi, elle l'est encore plus quand il s'agit de ma famille. Sur ces sujets, je pense que nous partageons une vision commune."

Il exécuta quelques mouvements face à Miraï, sa dextérité à l'épée et dans ses déplacements semblant s'améliorer, signe qu'il commençait à mieux appréhender l’exercice auquel il se livrait.

"Hélas j'ai bien peur que l'honneur ne soit pas une qualité partagé par tous ici à Tor Anroc. Les évènements liés au père du prince Daruil aussi morbides et terrifiants qu'ils soient, en sont la preuve hélas... Le spectre de la guerre est déjà bien présent dans l'Ouest, la situation est tendu, et il ne manque plus qu'une étincelle pour voir la totalité de notre monde s'embraser."
Il fit virevolter sa lame dans sa main droite, utilisant l'élan de son mouvement pour se rapprocher de Miraï tout en changeant sa garde, preuve ici de la formation militaire qu'il avait reçu auprès de son oncle Tyrosh Aen Elle.
"Heureusement, j'aime à croire que ma simple présence ici est le gage que tout espoir n'est pas perdu, et que le dialogue peut encore triompher de l'épée. Ceux qui veulent voir le sang couler, cherchent à immiscer le poison de la haine, de la peur et de la discorde dans cette cour. C'est aussi pour cela que je me trouve ici, pour donner un autre visage de la noblesse servant le Roi Malékith. Cette même noblesse dont Aurel aime à discréditer.
Qu'importe la querelle des rois, nous avons aussi notre rôle à jouer, et je me refuse à voir l'Ouest devenir un champs de bataille comme l'est déjà l'Est au moment même où nous discutons."


Il plaça alors son épée dans son dos, la collant contre lui, tandis qu'on ne voyait que la pointe de celle ci dépasser de derrière son crâne. Plongeant son regard dans celui de la fille des Dragons, Ori joua carte sur table, pensant qu'il fallait mieux éviter les belles déclarations et autres compliments mielleux pour entrer dans les bonnes grâces de Miraï.

"Jouons franc jeu vous et moi... Je pourrais louer votre talent, votre beauté, votre lignage... dans le vain espoir d'obtenir votre soutient... Fable et perte de temps que cela... Vous êtes une princesse au sang de dragon, préférant les actions aux paroles, dans une cour déchirée de l’intérieur, où les camps cherchent à montrer leur supériorité à travers de belles réceptions. Tout ceci n'est que de la poudre aux yeux, dans un débat déjà bien trop long et qui nécessite des actions fortes des camps que nous représentons.

Durant cette soirée, je prendrais à un moment donné la parole, Aurel Tilemar n'attends que ceci dans le but de pouvoir me porter en disgrâce devant ces partisans. Je ne vous demande qu'un peu de votre temps princesse, écoutez et ensuite vous pourrez juger de l'homme que je suis."


Il porta un regard à l'ensemble de la noblesse éparpillé à travers l'immense salle de réception avant de reprendre :

"Vous l'avez dis vous même au moment de m'approcher :

<<C’est un réel plaisir que de voir ces réceptions convier toujours davantage de nobles lignages.>>

Qu'importe mon nom de famille et mon sang, ici dans les murs de cette cité, mon allégeance au Roi Malékith m'empêche de rallier et de fédérer. De fait, c'est en représentant des Il’Ithar que j'ai décidé d'accepter l'invitation du prince Aurel.
Pour moi, le prince Daruil est notre meilleur chance de préserver la paix dans la région, mais pour se faire, il lui faut des soutiens de poids... Chose que vous êtes princesse Miraï... Et cela Aurel le sait, c'est également pour cela que vous êtes ici. Le Roi Phoenix étant de votre lignage, votre acquisition assumé au camp de la paix ou de la guerre peut faire pencher la balance du jeu politique."


Ici l'analyse de jeune prince était des plus pertinente, Miraï lui ayant confié qu'elle n'était nullement ouverte à l'idée de la guerre dans l'Ouest, cela faisait d'elle une allié pas encore totalement acquise à la cause de Aurel Tilemar. Le nom des Calédor étant des plus prestigieux, surtout depuis que le nouveau Roi Phoenix en était un illustre représentant, voir Miraï se rallier auprès de Daruil pourrait être la clé pouvant permettre aux partisans de la paix de l'emporter.
Mais encore faudrait il que Ori puisse la convaincre... Il lui avait demandé du temps pour l'écouter, ne manquait plus qu'a espérer qu'elle le ferait au moment où le Aen Elle prendrait la parole devant l'ensemble des partisans de Aurel.
Reculant alors de quelques pas, pour se remettre à la position initial où Miraï l'avait invité à se placer avant d'entamer le début des explications des règles du jeu auquel elle avait cherché à le former. Le jeune homme, levant sa lame pour la placer à la verticale devant lui, salua tout souriant qu'il était sa partenaire du moment avant de dire :


"Mais trêve de politique... J'ai assimiler les bases de notre petit jeu. Livrons nous à un vrai échange. Calédor contre Aen Elle... Mais que serait un duel sans récompense ? Disons alors que... Si je gagne, vous me permettrez de vous invitez dans un cadre disons... plus privé que celui actuel. Bien évidement si ma conversation ne vous est pas ennuyeuse bien entendu. Et si je perds..."
Il se plongea dans une réflexion de quelques secondes avant de tout bonnement dire :
"Disons que je vous devrais une faveur... de votre choix."

S'amusant de la situation malgré le caractère grave des évènements qui allait se jouer d'ici peu dans la demeure des Tilemar, le jeune prince, se plaçant en garde, lança non sans une pointe de défie à la fille au sang de Dragon ces mots :

"Honneur aux dames."

Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 19 sept. 2020, 13:20
par Ætinis Verteflèche
*Mon sentiment ? Nous sommes aveugles parce que nous avons tué notre seule piste, idiote !* Ætinis se retint toutefois d’exprimer cette pensée à haute voix, gardant sa rancœur enfouie au plus profond d’elle-même. Le moment de se venger n’était pas encore arrivé, il fallait donc encore jouer la comédie. Il n’en restait pas moins qu’outre le ressentiment, ils n’avaient aucune piste. L’archère prit donc un temps pour réfléchir avant de répondre, choisissant soigneusement ses mots :

–Hum... Tout cela me paraît plausible, d’autant que leur nom ressemble à ces glyphes, mais… Cela importe peu. Que nous devinions ou non l’origine du nom de cette organisation ne nous aidera pas à la trouver.

Sans compter le fait que nous nous basons uniquement sur des conjectures, des impressions, bref, rien de tangible. Que l’assassin appartienne à leur organisation n’a plus d’importance non plus, puisqu’il est mort et ne parlera pas.

Non, il nous faut trouver un indice, un signe, n’importe quoi qui puisse nous servir de piste. On m’a dit que tu étais une espionne de qualité, Yrin. Moi, je ne suis qu’une soldate, je n’y entends pas grand-chose à ce genre d’enquêtes, même si mon seigneur voudrait que j’en apprenne sur le sujet... Tu dois trouver quelque chose de concret si tu ne veux pas que nous tombions tous deux en disgrâce ! Et vite, car tu peux être sûre que si cette organisation refait des siennes, le seigneur Aen Elle nous demandera des comptes, et si nous n’avons rien à lui donner…

D’un autre côté, on pourrait aussi attendre qu’ils frappent à nouveau pour avoir une base de départ. Remarque, le plus simple serait d’attendre qu’ils frappent à nouveau pour remonter une piste fraîche en jouant les enquêteurs. Mais je doute que notre seigneur accepte une telle tactique.


En réalité, une autre idée assez tordue venait de naître dans l’esprit d’Ætinis. Une idée à la fois facile et géniale, inutile pour l’enquête, mais qui lui permettrait de couvrir ses arrières au besoin. Elle la garda pour elle.

Verteflèche se tut et laissa son regard vagabonder, s’attardant sur le travail de l’aubergiste. La sculpture sur bois, un passe-temps qu’elle appréciait énormément elle aussi, qui lui rappelait son chez-elle. De toute façon, l’archère n’avait aucune idée de par où commencer l’enquête, elle n’était pas espionne ni inspectrice. Restait à espérer qu’Yrin fasse du bon travail !

Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 20 janv. 2021, 17:49
par [MJ] Le Gob'
L'espace d'un fugitif instant, un éclair d'amusement passa, éphémère, dans le regard de la fière princesse. Ori avait accepté son invitation au jeu proposé, et se laissait même aller à fixer un enjeu à leur échange. Lui adressant une moue sarcastique en guise de réponse, avant de se mettre en garde, de l'autre côté de l'arabesque. Se jaugeant du regard, ils patientèrent plusieurs secondes, jusqu'au début du mouvement musical suivant, avant de s'élancer lestement l'un vers l'autre, prenant soin de ne fouler que les espaces autorisés par le jeu. Le motif dessiné au sol étant relativement complexe, une bonne part de l'attention des participants était accaparée par le repérage des espaces sur lesquels l'appui était autorisé, de sorte qu'il s'agissait bien davantage d'une partie de danse que d'escrime.

Ori remarqua bien vite que Miraï privilégiait une approche très offensive, jouant avec brio du rythme de ses déplacements ainsi que de ses prises d'appui pour virevolter autour de lui, croisant le fer avec lui à de multiples reprises, selon des angles différents. Elle poussa aisément Ori à un premier faux pas avant que le prince ne commence à opposer une réelle résistance, s'adaptant rapidement au jeu de la princesse.

Comme expliqué par Mirai, une manche est en trois points gagnants. Pour chaque point, on effectuera un test opposé d'ATT (Ori 12, Mirai 14), on soustrait le résultat du dé à la valeur de la caractéristique, et celui avec le plus haut résultat final l'emporte, donnant l'opportunité au perdant de ce point de "sauver la mise" sur un jet d'Esquive réussi. Pour éviter que chaque point ne puisse trop durer, un malus cumulatif de -1 est appliqué à l'ATT pour chaque test opposé perdu, même sauvé, au sein d'un même point.

Premier point :
Ori obtient 17 pour 12, Miraï obtient 18 pour 14. Ori ne sauve pas (14) et fait un faux pas.
Ori 0 - 1 Miraï

Deuxième point :
Ori obtient 10 pour 12, Miraï obtient 12 pour 14. Nul.
Ori obtient 5 pour 12, Miraï obtient 18 pour 14. Miraï se rétablit (3).
Ori obtient 12 pour 12, Miraï obtient 18 pour 13. Miraï se rétablit (13).
Ori obtient 1 pour 12, Miraï obtient 11 pour 12. Miraï se rétablit (1).
Ori obtient 1 pour 12 (...), Miraï obtient 18 pour 11. Miraï ne sauve pas (16), et fait un faux pas.
Ori 1 - 1 Miraï

Troisième point :
Ori obtient 6 pour 12, Miraï obtient 16 pour 14. Miraï se rétablit (7).
Ori obtient 11 pour 12, Miraï obtient 4 pour 13. Ori se rétablit (3).
Ori obtient 19 pour 11, Miraï obtient 11 pour 13. Ori se rétablit (4).
Ori obtient 5 pour 10, Miraï obtient 17 pour 13. Miraï ne sauve pas (19), et fait un second faux pas.
Ori 2 - 1 Miraï

Quatrième point :
Ori obtient 20 pour 12, Miraï obtient 10 pour 14. Ori se rétablit (2).
Ori obtient 3 pour 11, Miraï obtient 2 pour 14. Ori ne sauve pas (14), et fait un second faux pas.
Ori 2 - 2 Miraï

Jet de rencontre : 20, Aurel Tilemar se joint à la fête, interrompant potentiellement la manche.
L'issue de la manche était encore indécise lorsque une voix se fit entendre à l'autre bout de la salle, causant le déclin rapide des sons émanant de l'orchestre. Miraï ralentit immédiatement ses mouvements, cessant son assaut, se désengageant gracieusement jusqu'à retomber à son emplacement de départ, à l'opposé de la rosace. Après une oeillade équivoque à l'intention d'Ori, son attention fut toute accaparée par la sonore allocution d'Aurel Tilemar, que l'on n'apercevait point encore depuis leur position.
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« Bonsoir, et bienvenue, sang de Tiranoc !

Je suis très honoré d'accueillir en ces murs si noble compagnie. »
Que faire ? Ori avait plusieurs pistes d'actions à sa disposition, parmi lesquelles la poursuite de sa conversation. Un coup d'oeil par dessus son épaule lui confirma la présence familière de Melhira, qui, à quelque pas de là, conversait avec un nobliau relativement plus âgé. La voix d'Aurel semblait quant à elle se déplacer, comme se rapprochant d'eux, et du centre de la grande salle.

Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 22 janv. 2021, 07:21
par Geralt
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ORI AEN ELLE




Le défi lancé, la princesse de Calédor y répondit sans tarder, virevoltant autour du jeune prince de Nagarythe l'arme au clair, alors qu'elle exécuta une danse martial et gracieuse dont la technicité et l'élégance était un spectacle devant lequel Ori et les spectateurs entourant le duo ne purent que s'émerveiller.
A l'image du sang de dragon qui bouillonnait en elle, le style de combat dont la princesse guerrière fit ici usage était un mélange parfait de vitesse et d'assauts offensifs répétés face auquel le jeune descendant des Aen Elle, se laissa d'office surprendre, commettant ainsi dès le début de la partie sa première erreur, offrant le premier point à son adversaire du moment.
Du point de vue des spectateurs les entourant, le petit jeu de danse martial auquel les deux êtres se livraient serait dès lors vite plié, car après tout au sein de la cours de Tiranoc, nul doute qu'une descendante des puissants monteurs de dragons ne pouvaient perdre face à un misérable prince dont l'allégeance allait au prince Malékith dit ici le traitre. La réputation de guerrière et de chef militaire de Miraï n'étant plus à faire, la noblesse invité par Aurel Tilemar ne pouvait que trépigner d'impatience d'assister ici à l'humiliation pur et simple du Aen Elle.

Mais... La résolution de cette tâche allait semble il être moins aisé que prévu. En effet, d'un point de vue purement combatif, le jeune prince aux yeux violacés ne faisait que pâle figure, mais pour autant, Ori possédait un don qui dans une situation de dominant versus dominé, pouvait ici faire toute la différence : Une capacité d'apprentissage et d'analyse bien supérieur à celle de la plupart des autres Asurs.
Jusque là subissant les assauts de Miraï, les mouvements du jeune homme se mirent peu à peu à se calquer sur ceux de la princesse, parvenant petit à petit à la suivre jusqu'à la recopier pleinement. Connaissant désormais le marquage au sol, ses déplacements furent alors moins hasardeux et plus sûre, et ce fut alors avec un timing quasi parfait, que l'amant de Melhira lança sa première contre attaque, qui en plus d'étonner son adversaire, lui fit causer sa première erreur.
A la stupeur générale, la partie venait ainsi d'être relancé, et les deux êtres désormais à égalité, échangèrent un long regard alors que Ori afficha un sourire, que Miraï lui rendit, les yeux de la princesse brulant en cet instant d'un feu ardent, celui d'une femme avide de défi et qui, reconnaissant la valeur de son opposant, vit en lui une personne capable de lui tenir tête.
La danse martial continua donc, le jeune homme et la jeune femme se déplaçant au rythme de la musique et à travers le marquage qu'ils étaient seulement autorisé à fouler. Puis au fur et à mesure de la partie, Ori prit ainsi l'avantage, la prise d'un nouveau point entrainant nombre de messes basses entre spectateur, alors que Miraï changea totalement d'attitude, faisant ici preuve d'une concentration plus grande, changeant même de garde, ce qui à son assaut suivant, déstabilisa Ori qui, faisant une nouvelle erreur, laissa Miraï marqué également un point laissant ainsi le score sur une nouvelle égalité : 2 à 2
Se jaugeant, les deux opposants se préparèrent alors à la danse finale, la prochaine erreur de l'un ou l'autre donnant la victoire à l'adversaire, la tension était en cet instant palpable et alors... Une intervention inattendu raisonna à travers la grande salle des festivités, la voix de Aurel Tilemar s'élevant à l'encontre de l'assemblée, couvrant ainsi la musique de l'orchestre sur lequel Ori et Miraï se basaient pour leur danse martial, l'un se dressant toujours face à l'autre jusqu'au moment où Ori relâcha sa concentration puis rangea sa lame dans son fourreau pour finalement s'incliner devant la princesse.


"J'ai bien peur que notre petit jeu doit prendre fin... Dès lors je me déclare vaincu et vous nommes vainqueur. Je n'ai dès lors qu'une parole, et me voici devenu votre obligé, tel était la mise de cette partie."

Ayant apprécié ce moment partagé avec Miraï de Calédor, le jeune prince n'oubliait pour autant pas les raisons qui avaient su le pousser à venir à la réception se déroulant ce soir... Ce n'était pas un dragon qu'il était venu défier mais un Tilemar... Et l'arrivée d'Aurel indiquait alors que d'ici peu, il devrait faire face à l'ensemble de la noblesse partisane de la guerre dans l'Ouest, et tenter de la convaincre du bon fond du projet qu'il cherchait à mener pour l'avenir de la région et de l'ensemble des Asurs, qu'ils servent le Roi Sorcier, ou le Roi Phoenix.

"Pour autant princesse Miraï, si j'ai su attiser votre curiosité à travers mon jeu de jambe et mon jeu d'épée, j'ai bon espoir de pouvoir aussi vous étonnez à travers ma maitrise de la politique. Ecoutez ce que j'ai à dire devant cette assemblée réuni ce soir et alors... si le cœur vous en dis... Aurons nous peut être le plaisir de nous rencontrer dans un cadre disons plus... privé ?"

Alors que la voix de Aurel continuait à se faire plus forte, celui ci se dirigeant petit à petit vers le centre de la grande salle, tout en remerciant l'ensemble de ces convives, Ori salua à nouveau Miraï avant de lui fausser compagnie pour à terme se diriger en direction de la mage Melhira, qui en pleine conversation avec un elfe plus âgé, situation sommes toute classique mais qui irrita le frère de Eredin Aen Elle, la jalousie le dévorant dès qu'un autre homme cherchait à capter l'attention de la belle et sinistre brune, arriva alors à auteur de la magicienne aux sombres et puissants pouvoirs, pour finalement approcher sa bouche près de l'oreille de son amante, le parfum émanant de sa peau lui remplissant l'odorat, l'envoutant alors à nouveau jusqu'à lui embrasé le cœur et l'esprit. Alors il murmura ces mots :

"L'arrivée de Aurel sonne ici le début de la mission qui m'a été confié. D'ici peu... Je compte écrire l'histoire de cette région : Pour notre peuple... Pour moi... et surtout... pour toi...
Au moment de mon intervention, observe l'ensemble des convives, et préviens moi si tu remarques quelque chose de particulier."


Le jeune prince glissa alors sa main discrètement et délicatement dans celle de la mage, lui offrant une caresse brève mais passionné, puis il lui dis :

"Je n'oublierai jamais les premiers mots que tu m'as offert ... Les Dieux et la destinée ont décidé de nous réunir... Et un jour viendra où tu auras ta place à mes cotés lorsque je serais au sommet. Une reine impitoyable que tous craindront... Une reine que les femmes jalouseront et que les hommes désireront ...
Nombre des plus proches soutients de Aurel sont ici, et déjà certains n'hésite pas à lorgner sur ta personne... Vas donc discuter avec eux, qui sait ce qu'ils pourront nous apprendre une fois leur langue délié..."


Il était toujours curieux de voir le changement de caractère et de tempérament dont faisait preuve Ori aux cotés de son amante. Plus qu'un politicien, sa simple présence à ces cotés le transformait petit à petit en un comploteur, ne pensant plus au peuple mais plus à une ambition personnel dévorante...
Était ce un trait de caractère qui lui était propre depuis toujours ? Ou bien Melhira était elle réellement responsable de ces drastiques changements ?
Pour l'heure il était impossible de le dire, et si Melhira n'avait montré qu'un brève aperçu de son intelligence et de ces sombres pouvoirs, sans nul doute ne laisserait elle personne s'interposer dans la relation naissante qu'elle entretenait avec le prince qu'elle avait juré de servir et dont elle partageait en plus le lit désormais...
Reculant d'un pas, prit d'un léger mal de crâne passager, symptôme qui se produisait à chaque fois qu'il respirait le parfum de Melhira. Il quitta alors la compagnie de la mage pour se diriger tranquillement en direction du centre de la grande salle, où Aurel allait sans doute d'ici peu tenir un discours.

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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 30 janv. 2021, 18:51
par [MJ] Le Gob'
Les lyres, vièles et luth reprirent leur concert avec un regain d'entrain pour accompagner l'hôte de la réception qui s'avançait maintenant au sein du grand hall, distribuant amitiés ici, baisemains là. Le flot d'invités s'écartait devant lui, refluant avec grâce à son passage. Il fut bientôt possible à Ori d'apercevoir l'elfe à la flamboyante chevelure progressant dans leur direction, quoique sans leur adresser un regard, trop occupé à rendre les salutations qu'on lui lançait de toutes parts. Conformément à ses habitudes, Aurel Tilemar était vêtu d'azur et d'argent, dans un style certes martial, mais néanmoins luxueux, son épaule gauche toujours flanquée de l'emblématique épaulière d'ithilmar de sa maison. Le fastueux prince ellyrien acheva d'ôter une houppelande tissée de fils d'argent, la laissant ostensiblement choir derrière lui, parfaitement conscient de la présence d'un domestique de sa maison à proximité. Ledit valet s'empressa de saisir le vêtement de son prince au vol, avec toute la grâce maniérée du geste maintes fois éprouvé. Continuant sur sa lancée, le prince Aurel fit enfin mine d'apercevoir Ori et Miraï, composant un impeccable sourire, dont l'artificielle complaisance convenait aux circonstances. Il s'adressa d'abord à la princesse, lui témoignant d'un aérien baise-main ses mielleux respects, avant de se tourner vers Ori, sa voix doucereuse portant à la cantonade.
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« Princesse Miraï de Caledor, votre présence régulière est un soutien précieux à notre cause.

Soyez aussi le bienvenu en ma demeure, Nagarythien. Cette modeste réception vous sied-elle ?

Je vois que Miraï vous a déjà initié à une forme de ballet de cour ellyrien. Vous m'en voyez bien flatté. »

Après un bref échange de mondaines vanités avec ses deux interlocuteurs, répondant courtoisement à leurs sollicitations, Aurel fit volte-face, faisant taire l'orchestre d'un geste manifestement convenu, avant non pas de réclamer, mais bien d'attendre, paumes ouvertes, que l'attention générale se porte sur lui. Adressant un aimable sourire à son auditoire, le maître des lieux commença, d'une voix affable, à exhorter ses invités.
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« Chers amis...

Veuillez pardonner le délai de mon arrivée, j'étais retenu au palais. Nonobstant l'oreille attentive qu'il nous prête, l'Archonte demeure réticent à prendre l'initiative, et mener l'affrontement aux portes des royaumes félons au nord d'ici.

Toutefois, ses scrupules faiblissent depuis quelques semaines face aux preuves récentes que Nagarythe prépare activement la guerre.

Ainsi, hier, des mouvements de troupes ont-ils eu lieu par-delà la frontière. Et ce matin encore, les Vigiles Draconiques rapportent que des troupes armées ont quitté le bastion de Tor Æthil, en direction de l'ouest...

Qu'est-ce à dire, je vous le demande ? D'aucuns estimeraient, à raison, que l'inaction du seigneur Cyrion est d'ores et déjà dommageable aux efforts de notre Roi Phénix sur le front Est de l'Ulthuan... »

Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 31 janv. 2021, 00:48
par Geralt
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ORI AEN ELLE



L'arrivée de Aurel avait eu son petit effet, le noble se pavanant à travers la foule d'invités à la manière d'un monarque vêtu d'azur et d'argent, échangeant sourires et autres mondanités avec ces plus fidèles soutiens, tandis que la musique s'était relancée dans la salle pour l'accompagner dans ces retrouvailles avec ceux qu'il qualifiait d'ami. Cette entrée, en tout point préparé, démontrait ici le talent du jeune prince Tilemar dans l'art politique, dévoilant à travers ces riches atours et cette soirée, l'influence et la richesse dont faisait preuve son illustre maison, lui qui n'était autre que le visage derrière l'idéologie martial, vu comme unique solution pour régler les conflits opposant les intérêts de son roi aux princes fidèles au Roi Malékith.
Arrivant enfin à hauteur de Miraï et de Ori, il se précipita dans un premier temps vers la princesse de Calédor, s'emparant ainsi de sa main pour y apposer un baiser, non sans rappeler l'importance de sa présence en ce lieu, tandis que dans son sang coulait les même gènes que celui de l'illustre Roi Phoenix.
C'est alors que l'hôte de cette soirée, échangea quelques mots avec le jeune Aen Elle, respectant le protocole d'usage en mimant apprécier la présence de celui ci à sa réception, même si sans aucun doute, le véritable sentiment d'avoir un prince ennemi entre les murs de la cité qu'il chérissait tant devait sans l'ombre d'un doute se caractériser par un profond mépris. En guise de réponse, le jeune prince ne put qu'offrir une révérence à son homologue, juste avant que celui ci ne décide de prendre la parole face à l'assemblée présente.
Un silence s'installa alors sur l'ensemble de la réception, Aurel amenant ses partisans à se rassembler tout autour de lui, de manière à former un cercle dont il serait le centre. Dès lors, il s'excusa de son retard, le prétextant par quelques affaires urgentes en lien avec le Seigneur Cyrion, et la situation politique avec les voisins de Nagarythe. C'est alors qu'il dévoila quelques informations dont même le jeune Aen Elle n'avait eu accès, des mouvements de troupes de la part des Aethil ayant été repéré dans l'Ouest, ne donnant ainsi que plus de crédibilité encore aux propos de Aurel concernant la guerre totale dans laquelle il voulait plonger les siens.
Ayant quitté Tor Aethil depuis de nombreuses semaines déjà, Ori se retrouvait dès lors confronté au plus grand problème d'une trop longue absence : Malgré ses actions, le monde lui continuait à bouger et changer aussi... Ignorant tout ainsi des projets du camp qu'il représentait, il n'était pas impossible que l'impatience d'un homme comme Nahël Aethil avait su faire flancher la balance de la neutralité et de l'inaction, pour se diriger lentement vers une préparation militaire en vue d'une guerre prochaine. Dès lors le monde Asur était devenu une poudrière n'attendant plus que de s'embraser.

Ce fut à ce moment précis, que le jeune Ori se décida à intervenir, ne pouvant laisser la main à son homologue Tilemar alors que ces récentes annonces avaient su créer l'indignation parmi ces rangs.

Brisant le silence imposé par Aurel depuis sa prise de parole, le jeune descendant des Aen Elle applaudissant de manière exagéré, s'avança de quelques pas pour se retrouver au milieu de l'arène humaine formée par la noblesse venu soutenir ou rejoindre l'homme providentiel que quasi tous ici voyaient comme le prince capable de guider la trame politique de Tor Anroc en direction d'une guerre total et sanglante à l'encontre des grandes familles Asurs ayant prêté allégeance au Roi Malékith.
Si cette intervention pouvait être interprété comme irrespectueuse et légèrement trop audacieuse de prime abord, Ori éduqué et jeune politicien talentueux et coutumier du protocole, prit le temps de s'incliner à l'encontre du descendant des Tilemar, tout en s'expliquant pour son soudain comportement.


"Des mots justes et finement choisi Prince Aurel... Vraiment à mon arrivée ici, bien des seigneurs m'avaient vanté votre talent et votre goût du discours. Je ne peux qu'être admiratif devant tout ceci. Tant de gens autour de vous, cette magnifique réception..."
Il leva les bras en l'air puis tourna lentement sur lui même, de manière à capter la foule autour de lui avant de reprendre la parole.
"Mes seigneurs... Princes et Princesses de la cour de Cyrion. Me voici devant vous, moi Ori Aen Elle, à l'invitation de notre hôte."Il désigna ici Aurel de la main. "Non pas pour profiter des riches plaisirs de la belle cité de Tor Anroc, mais pour vous servir d'exemple, oserai je même dire de bête de foire afin que tous ici puissent coller un visage sur ceux que la noblesse ici présente aime à qualifier comme "l'Ennemi"...
Il se balada en cercle, désignant son visage à tous, alors que ses propos suscitèrent murmures et regards noirs à son encontre. La haine et la colère que la présence du prince Aen Elle suscitait ici étant palpable.
"L'ennemi... L'ennemi ? Autrefois, il y a peu encore tous ici étions des alliés, des amis... des frères et des sœurs dirais je même. Partageant une culture commune, vénérant les même Dieux, travaillant non pas pour le pouvoir et la réputation de nos différentes maisons, mais pour le bien commun : Celui de notre peuple, celui des Asurs..."
Il hocha de la tête de gauche à droite en signe d'opposition à la tournure des évènements présent, avant de pousser un long soupir de lassitude tout en éprouvant la nostalgie d'une époque de paix et d'abondance pour les Asurs.
"Que nous est il arrivé ? Aujourd'hui nous voila plongé dans une époque d'incertitude, où l'épée est le seul moyen de régler les différents qui nous oppose... Oh je vous arrête tout de suite mes seigneurs... Je n'ai pas fais voyage jusqu'à Tor Anroc pour vanter les qualités de mon Roi, ou pour dénigrer celles du Roi Phoenix. Non... Je serais bien prétentieux de dire être en mesure de régler définitivement le conflit qui nous oppose. La guerre des Rois est un sujet certes sensible mais non sans espoir. J'en veux pour preuve que notre peuple a traversé bien des crises au cours des âges, et toujours nous avons su faire face, mais cela ... en restant uni ."

Il marqua une pause, observant avec attention l'ensemble des protagonistes dont il avait su capter l'attention, tout en devant supporter le regard noir de Aurel qui pour l'heure, restait étrangement bien silencieux.

"Si je suis ici c'est pour préserver l'Ouest d'une guerre sanglante et totale, le feu brulant déjà l'Est de notre pays, dans des combats abominables et dont nul ne saurait sortir indemne.
Le jeune prince eut ici une pensée pour son frère ainé Eredin, dont la guerre dans l'Est avait particulièrement affecté le caractère. Certaines blessures restaient à jamais ouvertes, qu'importe les années ou les décennies.
"Mais qu'est ce que la guerre ? Vous mes seigneurs qui autour de moi en faîtes l'éloge, dîtes le moi... Qu'est ce que la guerre ?"
Il marqua un temps mort comme pour laisser à quelqu'un le temps de répondre à son interrogation, mais il n'en fut rien, Ori devança tout le monde en continuant son discours.
"D'un point de vue militaire, la guerre ce sont des milliers de nos soldats jonchant nos plaines et nos champs... Qui les fournira ? Calédor ? La guerre c'est aussi des veuves, des orphelins... Qui ira annoncer la perte d'un être cher ? Les Azury ?
La guerre c'est un gouffre pour notre économie, qui se chargera de payer la reconstruction des cités détruites ? Vous les Tilemar ?"
Il pointa ici du doigt Aurel, tout en marchant de la gauche vers la droite avant de reprendre la parole.
"Voici ce qu'est la guerre d'un point de vue martial... Mais mes seigneurs... Voici désormais ma nouvelle question : Qu'est ce que la guerre du point de vue du politicien ? Je vais vous le dire." Son regard se fit ici plus sévère et plus grave. "La guerre c'est l'échec... L'ultime recours que nous princes et princesses, donnons à notre peuple pour montrer notre incompétence à diriger. La guerre... c'est notre fardeau, notre malédiction à nous dirigeants."

Ici les mots du jeune prince étaient aussi justes que tranchants, démontrant dans le même temps le talent d'orateur qu'il possédait, alors que désormais plus aucun murmure n'émanait de l'ensemble de la noblesse siégeant tout autour de lui. Les mots de Ori avait il ainsi su trouver écho dans son auditoire ?

"Je le reconnais... Il est simple de critiquer les choix d'autrui si l'on n'est nullement en mesure de proposer une solution au problème qui nous rassemble tous ici. Sans compter que selon notre hôte, les Aethil ont commencé à se préparer à une guerre éventuel... Je peux vous assurer mes seigneurs, que rien n'arrivera sans mon retour auprès des miens, car c'est bien de Tor Aethil dont je suis parti pour rejoindre Tor Anroc, en qualité de négociateur et d'ambassadeur. Dès lors, ma simple présence à vos cotés doit être vu comme un signe d'apaisement entre nos deux camps...
Donc, je me permettrai maintenant d'énoncer avec vous une autre alternative à la solution que nombre d'entre vous ici en ce lieu semble vouloir défendre à savoir : la guerre...

Voici l'idée : Comme vous le savez tous, le sujet de discorde qui ces dernières semaines a fait monter les tensions entre les familles servant le Roi Malékith et le Roi Phoenix n'est autre que la neutralité dont bénéficie Tor Velanor, cité servant de frontière entre Tor Aethil et Tor Anroc.
Dès lors voici ma proposition : Installer à Tor Velanor une garnison de soldats, dont la quantité devra être réfléchit, et dont le but sera d'être perçu non pas comme une force militaire, mais plutôt comme une force de maintien de la paix sur la frontière qui sépare les deux cités que j'ai énoncé plus tôt.

Cette force dont le maintien de la paix sera la mission principale, siégera bien entendu en dehors des murs de Tor Velanor, et n'influencera nullement la politique de la cité, Velanor gardant ainsi le statut neutre qu'elle cherche désespérément à garder.
Bien entendu, qui dit force de présence, dit aussi qu'ils nous faut désigner quelqu'un pour la diriger..."


Sur ce dernier point, nombre de regard plein de suspicion et de sourires hautains purent être lu sur les visages de bon nombre de nobles, certains semblant ici entrevoir l'idée qu'était celle du prince, à savoir se désigner lui même pour diriger cette force... Le jeune Aen Elle n'était pas aussi bête.

"Alors qui ? Moi ? Il me faudrait des mois voir des années ne serait ce que pour gagner votre confiance...
J'ai en tête une autre personne... Dont tous ici ne pourront que reconnaître la valeur... Un homme droit et juste, dont le nom de famille est prestigieux... Un homme qui aura perdu son père, lâchement assassiné par quelques groupuscules obscurs, pensant pouvoir traiter d'affaires politiques en complotant et en usant de dague et de coup dans le dos... Un homme qui malgré le chagrin, n'a jamais cherché la vengeance... Mais a continué à combattre pour les valeurs qu'il pensait juste : La paix..."

Le moment était ici venu d'énoncer le nom de l'homme providentiel :
"J'ai nommé le prince Daruil II'Ithar... A qui nous donnerons l'honorifique et prestigieux titre de protecteur de l'Ouest !"

Il laissa un instant de silence, laissant l'assemblée s'enflammer et débattre de la proposition, jusqu'au moment où il continua :

"J'ai su voir en Daruil, un homme de confiance et un ami... Lui qui a su me mener en sécurité à Tor Anroc... Moi même et le camp que je représente a ainsi su faire un premier pas vers vous tous, et dans le même temps vers la paix en me laissant venir jusqu'ici, quelque chose qui n'était plus arrivée depuis de nombreuses années !
Avec un traité ratifié, je pourrais ainsi exposer l'idée que j'ai énoncé aux miens, et ainsi les faire également signer.
Prouvons ensemble que l'espoir demeure encore, et qu'il est encore possible de faire couler des gouttes d'encre plutôt que des gouttes de sang..."


Il tendit alors la main droit devant lui, et tourna lentement sur lui même comme cherchant à inviter un ou plusieurs seigneurs à venir le rejoindre dans son projet.
"Y aura t'il quelqu'un pour prendre la main d'un de vos "ennemi" ? Notre avenir... celui des Asurs... Peut se jouer ici et maintenant... Les cartes sont entre vos mains mes seigneurs et le temps nous manque j'en ai peur..."
Il tourna alors son regard vers Aurel et lui dit sous forme de défi :
"Un seul... rien qu'un seul... Et cela sera pour moi et les partisans de la paix une victoire... le signe que tout n'est pas perdu, et que l'espoir demeure...

Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Posté : 17 févr. 2021, 22:55
par [MJ] Le Gob'
Un silence s'installa, lourd, s'engouffrant comme un souffle dans le sillage des mots d'Ori. Lorsqu'il eut achevé son plaidoyer diplomatique en faveur d'un statu quo salvateur, la salle bruissait déjà de murmures, hésitants, insistants, incessants. Ici et là, chacun se fendait d'un commentaire, qui avec son voisin, qui son conjoint, qui son confident. Plusieurs secondes s'écoulèrent ainsi, sans que quiconque ne prenne la parole en réponse. Certainement, si l'intervention du prince faisait maintenant jaser, ce-dernier n'obtiendrait pas le triomphe escompté. Peut-être les nobles de la salle étaient-ils trop peureux pour prendre position ? Ou simplement trop belliqueux ? Ou bien commençaient-ils encore tout juste à songer aux perspectives de paix évoquées ? Aurel, quant à lui, fulminait manifestement, lèvres pincées, son visage comme figé en un masque de sévérité. Sans mot dire, il fit un signe de la main. Rapidement, la musique repris son cours, imprégnant l'atmosphère d'une valse mélodieuse, détournant progressivement l'assistance de cet embarrassant moment. D'aucuns trouveraient en effet déconcertant de se rendre ainsi à une réception chez un membre du Parti de la Guerre, pour y prôner la paix. La stratégie du jeune prince était plus osée que risquée, car s'il s'agissait bien là d'un bouleversement de l'échiquier, la réplique d'Aurel Tilemar ne pourrait être que politique, Ori s'étant vu octroyer un statut diplomatique, sous la protection de l'Archonte Cyrion. Néanmoins, à n'en pas douter, Aurel entendait riposter : s'il feignait maintenant de converser d'un air mondain avec plusieurs convives, les regards dérobés qu'il lançait régulièrement à Ori ne mentaient pas quant à ses intentions.

Après un moment passé à échanger avec plusieurs nobliaux extrêmement polis sur des thèmes très convenus et consensuels, Ori aperçut du coin de l’œil la silhouette à la blanche chevelure de Miraï s'éloignant en direction d'un balcon. Poussé par la curiosité, ou peut-être par la volonté d'échanger avec la princesse caledorienne, Ori finit bientôt par lui emboiter le pas. Miraï l'attendait sur le long balcon, restée à l'abri d'un auvent ornementé de fils d'argent. Le visage levé vers les cieux désolés, elle semblait pensive. Telle une triste statue, elle scrutait la voute nuageuse du ciel nocturne. Autour d'eux, la pluie battait toujours le marbre, seule cette providentielle saillie leur permettant d'être épargnés. Un temps passa, durant lequel Miraï demeura silencieuse, absorbée dans sa réflexion contemplative. Elle se mordit les lèvres, affichant une moue pincée, avant de finalement prendre la parole, fuyant le regard du prince, répondant d'abord à la question posée un peu plus tôt à l'assemblée.

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« La guerre, prince Ori, est un jeu mortel. Un piège cruel. Mais elle nous appelle.

Vous avez provoqué Aurel. Il vous aurait volontiers provoqué en duel, n'eut été pour la protection de l'Archonte. Vous blesser, c'est défier l'édit du seigneur Cyrion, et manifestement, Aurel respecte cet interdit.

Mais le prince Tilemar est plus avisé que son jeune âge ne le laisse penser. Avant la fin de la nuit, il viendra vous trouver. »
Ils restèrent ainsi plusieurs minutes encore, devisant de leur côté. Peut-être Ori souhaitait-il renchérir sur les sujets évoqués, ou changer de conversation.

Une demi-heure passa avant que le prince Aurel Tilemar, suivant les mots de Miraï de Caledor, ne se présente à Ori, sollicitant avec insistance une conversation privée. Le jeune prince avait la mine fermée, et plusieurs imperceptibles répétitions dans ses gestes trahissaient un état de tension considérable, passant même au travers de son masque de courtisan accompli. Dans sa posture comme son attitude, l'elfe dégageait une tension, d'autant plus exacerbée que son regard demeurait rivé à celui d'Ori. Il n'y avait pas la moindre duperie dans ses iris clairs, bien au contraire : son regard était direct, franc, acéré.

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« Parlons vrai, prince Ori.

Vous avez certainement mieux à faire que de me narguer de la sorte.

Alors dites moi, Nagarythien. Que cherchez-vous à Tor Anroc ?

L'argent ? L'influence ? Autre chose encore ? »
Dans le secret de son esprit, Ori entendit, comme l'autre fois dans la forêt, sans pour autant en comprendre le moyen, ni pouvoir rétorquer, la voix vaporeuse de Melhira le mettre en garde contre une dague enchantée que le prince Aurel porterait dissimulée sur son côté droit.