[Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

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Geralt
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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

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ORI AEN ELLE




La main tendu en direction de l'assemblée, le jeune prince resta silencieux, souriant même alors que la noblesse de Tor Anroc échangeait murmures et regards gênés, alors que nul n'aurait jamais pensé qu'un partisan de la paix, qui plus est fidèle au Roi Malékith, puisse venir jusqu'ici au sein de la demeure des Tilemar pour proposer un arrangement entre les deux camps. Était ce là l'œuvre d'un homme rêveur et désespéré ? Où bien était l'audace et la naïveté de sa jeunesse qui avait pu pousser le jeune Aen Elle à prendre la parole devant ces pairs et ce sans y avoir été invité par le maître des lieux, à savoir Aurel Tilemar qui, de son coté, cachait tant bien que mal la frustration et la rage qui émanait de sa personne suite au discours de Ori.
Coupant court à ce moment, l'hôte de la soirée d'un mouvement de main, invita les musiciens à reprendre leur mélodie, dans le but de masquer le profond silence qui s'était installé, tandis que nul n'avait osé répondre ou rejoindre Ori au milieu du cercle de nobles qui s'était formé autour de lui.
Refermant la paume de sa main, le fils de Azurö Aen Elle ne s'en offusqua pas, mieux encore préféra t'il sourire à la situation, car il avait ici accomplit ce qu'il était venu faire en venant à cette réception : Faire parler de lui, et installer le doute dans le cœur et l'esprit de ces différents opposants politiques à Tor Anroc.

La soirée reprenant peu à peu, princes et princesses vinrent alors à la rencontre du jeune prince de Nagarythe, non sans jamais relancer le débat qu'il avait tenté d'ouvrir concernant l'avenir des Asurs et de la région Ouest du pays. Ainsi, les discussions se limitèrent à quelques échanges de politesse et autres anecdotes sans importance mais dont la noblesse était frillant.
Du coin de l'œil, Ori pouvait alors apercevoir Aurel Tilemar échanger lui aussi de son coté avec ces invités, non sans pour autant de temps à autre lancer quelques œillades à son homologue, à la manière d'un serpent surveillant le jeune imputant qui avait tenté de capter toute l'attention de la cour de Cyrion qui aurait dû normalement lui revenir.
Ce fut ainsi après de longues minutes à passer à discuter, que Ori aperçu la belle Miraï de Calédor tenter d'échapper à ces homologues dans le but de s'isoler, ce qu'elle fit en passant l'une des portes jonchant la grande salle, et donnant sur l'extérieur de la demeure des Tilemar.
Lui emboitant le pas, ce fut sous une pluie battante et accoudé à la balustrade d'un balcon lui même protégé par un auvent, que le Aen Elle retrouva la descendante des Calédor.


"Votre absence aux festivités risque d'interroger Princesse... En particulier pour notre hôte qui semble plus qu'insistant de vous avoir à ces cotés." Par son intervention, il venait ici de s'annoncer, alors qu'il n'obtint que pour seule réponse un profond silence.
Rejoignant la jeune femme à la chevelure blanche, il s'accouda alors à ces cotés contre la balustrade, observant également l'horizon tandis qu'il resta aussi songeur en observant les intempéries recouvrir la région, offrant un paysage d'une beauté triste et froide.
Laissant ses yeux glisser en direction de la princesse Dragon, la beauté de la jeune femme ne laissait guère ici le jeune Ori indifférent alors qu'elle était pourtant l'exacte opposé d'une femme comme Cyrielle Nagaril.
En effet là où la belle à la chevelure d'or rayonnait par sa beauté, illuminant le cœur des hommes comme un soleil d'été, Miraï elle, était plus comme les neiges éternels de l'hiver : Froide et pourtant magnifique à observer. Ayant croisé la route de bon nombre de princesses en Nagarythe, nul n'étaient pourtant comme Miraï Caledor, quelque chose de fascinant émanant de ces yeux, lui donnant l'air d'être une femme indomptable et sauvage. Sentiment accentué par le coté martial qu'elle aimait à aborder et ce en toute circonstance.

C'est alors que la descendante des Calédor se décida à briser la douce mélodie de la pluie, offrant une réponse à l'interrogation posée plus tôt du jeune prince face à l'assemblée de noble réuni ici dans la demeure des Tilemar à savoir : "Qu'est ce que la guerre ?"
Pour Miraï, la guerre n'était autre qu'un jeu cruel et un piège dangereux mais qui pourtant n'empêchait ni les hommes, ni les femmes, d'y plonger pour régler les différents qui pouvaient les opposer. Une vision bien triste et sombre de l'avenir mais qui certes était tout sauf inenvisageable, Ori lui même ayant déjà entrevu la possibilité, si il venait à échouer ici à Tor Anroc, de se voir obliger de participer à ce jeu cruel en l'honneur du Roi qu'il servait : Malékith.
De plus Miraï ajouta une mise en garde à son encontre et concernant Aurel : L'intervention de Ori aurait d'une manière ou d'une autre des répercussions quand à la relation qu'il chercherai à établir avec lui. Certes jeune, le descendant des Tilemar n'était pour autant pas homme à devoir sous estimer, et cela Ori le savait alors qu'il était le visage ayant su rassembler autour de lui nombre de partisans favorable à une guerre totale dans la région.
D'une certaine manière, Aurel partageait certains traits avec Nahël Aethil : Des hommes ambitieux et dangereux contre qui mieux valait ne pas baisser sa garde.


"Je prendrais en compte votre remarque princesse..."Il se retourna et s'adossa cette fois ci contre la balustrade, alors que son regard se fixa vers les vitraux composant la porte qu'il avait emprunté plus tôt et reliant le balcon à la grande salle. A l'intérieur, les festivités battaient leur plein, triste spectacle quand on savait que ce qui réunissait ces hommes et ces femmes, n'était autre que le fléau de la guerre, s'accompagnant de toutes les pertes humaines ou matériels, qu'elle pourrait engendrer si elle venait à se réaliser.
"Je suppose que vous avez su m'écoutez plus tôt... Rassurez vous, je ne suis pas revenu vers vous pour vous supplier de me rallier, ni même pour m'offrir votre point de vue concernant mon idée à l'encontre de Daruil ou de Tor Velanor."

Il décala les mèches de chevelure noire qui lui tombait sur le visage, et se décida à jouer franc jeu avec la jeune femme.

"Permettez moi d'être honnête avec vous Princesse... Ce que notre peuple voit comme une guerre entre deux Roi n'est désormais plus qu'une guerre entre grandes familles, où chacun cherche à tirer son épingle du jeu dans le but d'obtenir sa place dans le nouveau monde qui sera au fil des années et des décennies le notre.
L'Archonte Cyrion reste indécis quand à la situation, seul pourrait le faire changer d'avis les grandes familles susceptible de lui susurrer à l'oreille la conduite à tenir... Aurel Tilemar... N'a pour but que d'accroitre son emprise sur Tor Anroc, prétextant vouloir empêtrer les Asurs dans un nouveau front d'un conflit sois disant pour l'honneur et dont les pertes seraient faramineuses.

L'information concernant les mouvements de troupes en provenance de Tor Aethil m'était inconnu jusqu'à ce soir, mais je crains hélas qu'elle ne soit le fruit du prince Nahël Aethil... Un homme dangereux et dont l'ambition est similaire voir plus grande encore que Aurel.
L'échiquier est désormais en place, les pièces avancent... Et si Tor Aethil est sur le pied de guerre, alors nul doute qu'il ne me reste que peu de temps pour pouvoir agir ici à Tor Anroc, avant que le devoir ne me rappel à Nagarythe."


Son attitude et son regard se firent alors plus sérieux tandis qu'il savait que le déroulement des évènements dans le monde n'étaient désormais plus en sa faveur. Le manque d'information en provenance de Tor Aethil était ici le talon d'Achille du jeune prince alors qu'il n'avait pour l'heure toujours pas reçu de retour de la missive qu'il avait fait pousser à Cyrielle Nagaril.

"Vous êtes une Calédor. Votre opinion et vos choix pouvant faire basculer la balance entre les partisans de la paix et ceux de la guerre.
Si je ne peux vous forcer la main dans votre choix ou dans votre conviction, au moins puis je vous prouver ma bonne foi concernant la place que pourrait jouer Daruil entre Tor Aethil et Tor Anroc. Si mon idée ne peut résoudre complétement les différents qui nous opposent, au moins pourrons nous gagner du temps pour réfléchir ensemble à l'avenir."

Ici il insinuait vouloir inclure bien plus de protagonistes dans la mise en place de relations durables entre Tor Aethil et Tor Anroc afin de rendre totalement hermétique la frontière liant les deux grandes cités à savoir Tor Velanor.
"Si je ne m'attendais nullement à rallier des partisans ce soir, au moins ai je su à travers mon discours, semer la graine du doute dans les esprits de ces hommes et ces femmes pourtant jusque là convaincu que la guerre était la seule option viable à la résolution du conflit qui nous oppose.
Hélas, le temps étant devenu un luxe que nous n'avons plus, certains d'entre nous doivent prendre des décisions susceptible de tout changer."


Ici, c'était bien à Miraï la princesse dragon auquel il faisait référence, elle qui partageait le même sang que le Roi Phoenix en personne.

"Vous m'avez dis voir en Daruil un homme respectable et de conviction, capable de rallier la cour de Tor Anroc autour de lui, il ne lui manque que plus de soutiens pour pouvoir mener à bien les idées qu'il défends.
Quand à moi... Si je ne peux être considéré ici comme un ami ou un allié... Au moins ai je le bénéfice de penser que je suis quelqu'un d'honnête, et vous êtes mieux placé que n'importe qui pour le savoir princesse. A Tor Velanor, vous avez ôtez la vie d'un de mes hommes, et alors que le sang appel le sang... J'ai su démontrer que l'idée de vengeance ou de potentiel représailles n'étaient nullement bénéfique pour notre peuple, laissant mon potentiel ressentiment de coté, et laissant un homme d'honneur mourir sur une terre neutre et lui offrant l'honneur non pas d'être un martyre, mais plutôt un message d'espoir... Un sacrifice m'ayant donné la possibilité de venir jusqu'ici à Tor Anroc dans l'espoir d'amener un compromis entre Tor Aethil et votre cité."


Il plongea son regard dans celui de la princesse, la défiant dans son attitude alors qu'il la surplombait légèrement de part sa taille.

"A mon arrivée ici ce soir, vous m'avez vanté les mérites que nous avions d'avoir le sang d'illustres familles coulant dans nos veines. Certes l'héritage des miens à fait ce que je suis princesse, mais en aucun cas mon nom ne doit imposer celui que je cherche à devenir.
La destin n'est nullement imposé dès notre naissance, libre à nous d'en saisir la trame pour l'influencer.

Croyez moi, vous pouvez..."
Mais il fut ici coupé par une intervention extérieur, alors qu'un serviteur venait de rejoindre les deux nobles sur le balcon, invitant Ori à le suivre tandis que le maître des lieux, était désireux de lui parler et ce en privé.
Hochant de la tête en guise d'affirmation à l'encontre du serviteur, le jeune homme se colla à Miraï pour lui susurrer ces mots à l'oreille :


"La mort du père de Daruil n'est nullement un cas isolé. En Nagarythe aussi, le prince Nahël Aethil a été victime d'une tentative d'assassinat, j'en veux pour preuve d'avoir été à ces cotés lors de l'attaque. Peut être n'y a t'il aucun lien entre les deux évènements mais un chose est sûre : Certains sont prêt à tout pour faire pencher la balance d'un coté ou d'un autre.
Restez sur vos gardes princesse."

Il recula d'un pas avant de saluer la jeune femme à la chevelure blanche d'une gracieuse révérence. Avait il eut raison de partager cette information concernant le descendant des Aethil avec elle ? Pouvait on y voir un lien avec l'organisation Arhai-Ceylui ? Dont Ori n'était même pas sûre de l'existence ?
Quoiqu'il en soit, sa conversation avec Miraï était ici terminé, et il l'a laissa seule dans sa réflexion, tout en espérant que les mots qu'il avait su offrir saurait influencer sa position pour l'avenir.

Conduit à travers la foule d'invité, Ori fut alors amené à se retrouver isolé en compagnie du prince Aurel qui, de part son attitude, ne pouvait masquer la tension qui semblait le traverser à la vue du fils de Azurö Aen Elle.
Se faisant désormais face sans que nul ne vienne les déranger, les deux hommes se jaugèrent un long moment, avant que le silence ne soit brisé par le Tilemar, celui ci demandant à jouer franc jeu alors qu'il demanda les réels intentions que celui ci avait en ayant choisi de venir ici à Tor Anroc.
Ori ne put que rire face à pareil question :


"Voila une bien drôle de question alors que je pensais avoir été clair lors de ma prise de parole plus tôt dans la soirée. Bien loin l'idée d'avoir voulu vous narguer prince Aurel, j'ai cru bon de me présenter à vous ce soir pour tester la fidélité de vos partisans.
Bien qu'aucun ne m'ait rejoint, je dois vous admettre que j'ai été étonné de voir le doute et la surprise s'installer dans leurs yeux après ma proposition."


Il se déplaça de gauche à droite, les mains dans le dos, tandis qu'il afficha un sourire emprunt d'une certaine ironie, alors qu'une voix douce et mélodieuse se glissa à travers son esprit : Melhira entra en contacte avec lui, le prévenant qu'elle voyait, d'une manière lui échappant complétement, que Aurel dissimulait sous sa tenue de soirée, une dague magique aux propriétés inconnus.
Si de prime abord, avoir une arme ce soir n'était nullement interdit, celle ci était d'ordinaire exposé à la vue de tous, servant plus d'attribut de parade plutôt qu'arme à but défensif... Pour autant, Aurel semblait désireux de cacher cette arme pour une raison ou une autre.
Restant plus prudent que méfiant face à cette information, le jeune prince prit la peine de rester toujours à une certaine distance de son homologue, juste au cas où.


"L'argent ? L'influence ? Le pouvoir ? Est ce là ce que vous avez promis à ceux acceptant de vous rejoindre ? Où bien est ce la peur qui pousse les plus petits seigneurs à se rallier à la grande famille Tilemar ? Moi qui pensait que la politique était avant tout affaire de conviction."
Nouvelle moquerie et nouvelle provocation, Ori cherchait ici à tester la patience de son homologue.
"Ce que je cherche prince Aurel, c'est un traité de paix entre Tor Anroc et Tor Aethil... Ce que je cherche... c'est à éviter de voir mourir des milliers d'Asurs pour l'ambition de quelques fous désireux d'augmenter le pouvoir dont jouissent leurs illustres familles.

Au final Prince Aurel... Ce que je cherche à Tor Anroc... C'est à vous battre, sur le terrain politique, alors qu'on me dit que nul n'ose plus vous tenir tête depuis de nombreuses semaines déjà."


Souriant et sûre de lui, il rajouta ceci :

"Mais après tout prince Aurel, qu'avez vous à craindre d'un simple petit prince de Nagarythe ? Mon discours aurait il suffit à troubler la tranquillité de votre esprit ? Au point de m'amener à discuter en privé, me demandant ce que je cherche à obtenir, comme si d'une minute à l'autre vous alliez m'offrir une proposition quelconque ?
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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[MJ] Le Gob'
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Message par [MJ] Le Gob' »

Le visage du prince ellyrien passa par plusieurs subtiles nuances d'insatisfaction au gré du discours d'Ori, trahissant même son irritation. Le prince nagarythien semblait en effet persister à provoquer son homologue, jetant un pavé dans la mare entre eux dans l'espoir, peut-être, de lui faire commettre quelque impair dont il pourrait tirer avantage. Et à n'en pas douter, Aurel Tilemar luttait pour rester maître de lui-même : chez un courtisan de sa prestance, cela se traduisait par des flexions de sourcils un peu trop prononcées, une mâchoire relativement serrée, et un regard brûlant d'émotion. Une tension certaine flottait dans l'air entre les deux elfes alors que le silence retombait, seulement ponctué du son de la pluie battante autour d'eux, et, plus lointaine, de la musique de la réception.

Aurel laissa échapper un soupir appuyé.

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« Vous m'intriguez, Nagarythien. Et vous vous trompez sur mon compte.

Marchons un peu. »

La proposition était éminemment suspecte de la part d'un adversaire politique, d'autant plus qu'Ori le savait armé. Mais le prince Aen Elle avait déjà statué sur cette question, et certainement à raison, car Aurel ne semblait pas prompt à céder aux provocations. Cheminant donc quelques pas de plus le long, les deux princes se trouvèrent bientôt le long d'un étroit linéaire de balcon couvert courant le long de la bâtisse. Sur leur gauche, par-delà le garde-corps marbré, un déluge de gouttelettes fondait continuellement en direction du sol, quelques étages en contrebas.
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« Vous semblez me prêter des intentions politiques bien éloignées de mes motivations.

Ma famille est originaire d'Ellyrion, de l'autre côté des Annulii. Je la représente ici, en Tiranoc. »

Ils étaient maintenant côte à côte le long de l'étroite corniche, la faible saillie du balcon ne permettant plus guère le passage de deux individus de front. Accoudé à la balustrade, Aurel Tilemar poursuivit, dévoilant ses motivations.
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« Le Parti de la Guerre à Tor Anroc milite pour la sortie de ce statu quo délétère immobilisant l'Ouest de l'Ulthuan.

Fédérer des motivations aussi diverses n'est pas tâche aisée, mais nous partageons, pour beaucoup, des griefs contre Nagarythe.

Croyez-le ou non, prince Ori, l'intérêt des Tilemar n'est pas de gagner en influence de ce côté des Annulii. Ce n'est qu'un moyen en vue de réparer les torts causés. »

Le regard du prince se perdit dans le pluvieux lointain. Au cours du silence qui s'ensuivit, une idée parasite se fit jour dans l'esprit d'Ori, semée peut-être par Melhira tant elle survint rapidement. Ils étaient si proches, la saillie si étroite, et le sol si lointain. Un accident serait vite arrivé, pour l'un comme pour l'autre. D'aucuns se laisseraient tenter par l'opportunité d'éliminer de l'échiquier une pièce du camp opposé.
Test d'INT pour déterminer si Aurel se maîtrise face à tes tentatives de déstabilisation : 1, c'est éloquent. Il se maîtrise et souhaite encore échanger.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Geralt
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ORI AEN ELLE




Avec au mieux le visage seulement crispé, ce fut avec un calme admirable que le prince Aurel résista à la tentation d'entrer dans le jeu de provocation auquel était en train de s'adonner et ce sans ménagement, le jeune Aen Elle dans le simple but de lui faire commettre une erreur dans laquelle le jeune seigneur de Nagarythe aurait aimé s'engouffrer de manière à prendre l'ascendant sur son adversaire politique ici à Tor Anroc.
Hélas, comme le lui avait précisé la belle Miraï de Calédor, le jeune âge du descendant des Tilemar n'était en rien un frein à l'expérience politique qu'il avait su acquérir durant sa campagne destiné à rallier des partisans à sa cause pour la guerre futur qu'il cherchait à mener dans l'Ouest. De fait, ce fut avec calme et réflexion qu'il répondit à Ori, expliquant qu'il était bien loin des véritables raisons qui le poussait à vouloir mener à terme son projet politique ici à Tor Anroc.

Ce fut donc sous l'invitation du leader des partisans de la guerre, que les deux hommes marchèrent ensemble à l'extérieur du manoir Tilemar, suivant un long chemin de marbre et protégé des intempéries par la succession de auvents qui composaient les balcons qu'ils ne faisaient que traverser au fur et à mesure de leurs pas.
Légèrement en retrait par rapport à son hôte, le jeune Ori resta attentif quand au déroulé des évènements, n'oubliant nullement qu'il était ici vu en temps qu'adversaire politique mais aussi ennemi du Roi Phoenix, faisant une cible que nul ne viendrai pleurer en ce lieu alors que la mage Melhira avait prit soin d'indiquer plus tôt que Aurel avait une lame dissimulé sous ces nobles atours. Si Ori ne voulait nullement céder à la paranoïa, il n'en était pas moins que quelques semaines auparavant, avait eu lieu le meurtre du père de Daruil, fervent défenseur de la paix mais également originaire de Tor Anroc... Nul n'était donc en sécurité nul part dans la cité de marbre.
Brisant le silence, Aurel balaya alors en quelques mots, les prétentions politiques dont semblait l'affubler son homologue prince, expliquant qu'avant d'être un politicien chevronné de la cour de l'archonte Cyrion, lui même et sa famille étaient avant tout originaire de Ellyrion, dont il disait être le représentant ici à Tor Anroc.
Ellyrion... Région du monde n'étant nullement inconnu de Ori, puisque Godion, l'homme lui servant de serviteur alors qu'il l'avait affranchi de la vie d'esclave qu'il avait longuement mené auprès de Nahël Aethil, n'était autre que le prince légitime de la cité d’Ithyril... Voila que la révélation de Aurel était ici des plus troublante, alors qu'il expliqua que loin d'avoir des prétentions politiques quelconques où l'envie d'acquérir de nouveaux territoires en cas de guerre totale dans l'Ouest, l'envie de mettre fin au statu quo entre Nagarythe et Tor Anroc était avant tout porté par des raisons personnels et nombre de griefs contre la région que le Aen Elle représentait.
Le poison de la vengeance... était ce donc une chose si futile qui pourrait embraser l'Ouest et ainsi causer des milliers de mort dans une guerre ?

Loin d'un jeu de domination ou de puissance entre deux cités, c'était avant tout une question d'honneur et de vengeance qui animait les débats opposant partisans de la paix contre ceux de la guerre, pour Aurel, il ne faisait aucun doute que c'était le sort qui avait été réservé à la région d'Ellyrion, qui le poussait à balayer du revers tout projet potentiel de paix, envers un ennemi en qui il n'avait aucunement confiance.
En réalité, Ori pouvait il blâmer son homologue, alors que lui même était au courant du sombre destin qu'avait connu sa région natal ? Car oui... c'était ici l'ombre des manigances de Nahël Aethil qui pesait sur les débats et sur le projet qu'avait amené avec lui Ori entre les murs de la cité de marbre. Godion et sa sœur, prince et princesse, transformés en esclave par les Aethil alors que la cité d’Ithyril avait été placé sous la gouvernance de Nagarythe et ce par la force.
Était ce là le point de départ du profond ressentiment que le jeune Aen Elle avait pu ressentir dans la cité depuis qu'il en avait foulé le pied... Nahël Aethil... La folie et l'ambition de celui ci n'avait elle aucune limite... Lui qui s'était désigné comme un mentor à l'encontre de Ori depuis qu'il avait débuté son voyage politique, n'était il pas en réalité une épine dans le pied de celui ci ? Voila qui portait à réflexion.
Le binôme ayant arrêté de se déplacer, se fut sur le bord de la balustrade du chemin emprunté, que Aurel Tilemar s'appuya pour finalement laissé son regard et sa pensée se perdre en direction du magnifique et triste paysage qui s'offrait à lui. Si de prime à bord, cette halte n'avait rien de particulier, la soudaine baisse de vigilance du Tilemar envers Ori, laissa germer dans l'esprit de celui ci une idée... Une sombre idée...
L'espace d'un instant, il oublia le projet de paix qu'il l'avait amené ici, balayant cette histoire de vengeance, d'Ellyrion, de prince déchu... Non... c'était autre chose qui germa en lui en cet instant... Pas un plan ou une éventuel négociation non... Mais plutôt une conspiration, un complot...
Le dos tourné, Aurel était ici vulnérable... Ne manquait à Ori qu'à le pousser, pour voir le prince chuter de plusieurs mètres contre le marbre plus bas, se débarrassant ainsi avec simplicité d'un opposant politique voulant lui faire de l'ombre... Une vie pour en préserver des milliers d'autres... Pareil action en ces conditions pouvait elle être vu comme un crime ? Après tout, pourquoi se soucier de vouloir discuter et de négocier alors qu'on pouvait tout obtenir par la force des choses... Melhira ne lui avait elle pas vendu le destin somptueux qui était le sien et que les Dieux avait su lui dévoiler... Et si pour l'accomplir... La mort de Aurel était devenu ... une nécessité...
Le visage refermé et le regard plein de haine, Ori d'une manière hésitante leva alors le bras et s'avança lentement vers Aurel.


*Le pousser... Et se débarrasser de ce problème... Pas pour moi... Mais pour les Asurs... cela serait si simple.* Furent les pensées qui lui traversèrent la tête sur le moment.
Puis, comme retrouvant soudainement la raison, il se ravisa dans ce qui aurait été une folie de commettre un meurtre de sang froid en pleine ville, alors qu'il se secoua la tête comme sortant d'un terrible envoutement, tandis qu'un détail le perturba en cet instant : Un parfum... Celui de Melhira avait, l'espace de quelques secondes enivré son odorat... Pourtant nul présence de la mage ici... Était ce l'imagination ou la fatigue qui venait ici de perturber les sens du jeune prince ? Étrange...
Quoiqu'il en soit, il se plaça aux cotés de Aurel sans un mot, jusqu'à finalement délier sa langue... L'heure était peut être venu de jouer l'une de ces cartes, et celle ci portait le nom de Godion.


"Ainsi donc... c'est le ressentiment et la haine qui vous pousse à agir ainsi. Le fait que vous soyez le représentant de Ellyrion ici à Tor Anroc, me pousse à penser que votre colère est tourné certes contre Tor Aethil mais plus particulièrement sur le Prince Nahël Aethil qui en est le résident... Ai je tort ?"

N'ayant nul besoin d'une réponse pour confirmer cette supposition qu'il pensait être juste, il prit alors le risque de faire une proposition à Aurel, qu'il pensait être nécessaire pour démontrer la bonne foi dont il cherchait à s'affubler.

"Certes jusqu'ici vos intentions m'étaient inconnus... Mais vous faîtes aussi erreur quand à celles qui ont amené mes pas jusqu'à Tor Anroc.
Laissez moi vous montrez l'homme que je suis réellement. Si je vous disais... Que je suis en mesure de vous rendre dès à présent, le Prince Godion, seigneur légitime d’Ithyril... Que diriez vous de moi ?"


Il marqua une pause, tournant son regard vers son homologue, alors que ces pupilles trahissaient ici une profonde sincérité.

"L'idée n'étant nullement de vous faire chanter Prince Aurel... Mais comprenez que j'ai aussi certaines prétentions sur Nagarythe. Et plus que des ennemis, ce sont des alliés que je recherche à Tor Anroc en ces heures sombres.
Si j'étais en mesure là tout de suite de vous remettre le prince Godion, et de le laisser vous prouvez l'homme qu'il voit en moi... Seriez vous prêt à mettre votre ressentiment de coté pour Tor Aethil et ainsi m'offrir votre soutient auprès de la cour du protecteur de Tor Anroc ?"
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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Message par [MJ] Le Gob' »

Ori venait de prendre ici encore un risque. En effet, même s’il s’en défendait, la situation ressemblait terriblement à un chantage, une rançon diplomatique, la libération d’un prince ellyrien en retour de faveurs politiques. Néanmoins, si le prince originaire de Nagarythe s’était bien gardé de présenter l’affaire de cette manière, la perception de sa proposition par son interlocuteur fut moins claire. Aurel demeura silencieux un moment, haussant ostensiblement ses fins sourcils à mesure que s’exprimait son vis-à-vis, le pli de ses lèvres pincées barrant son visage d’un linéaire perplexe. D’autres détails, infimes, légers, témoignaient pourtant d’un certain mécontentement : ici, quelques tressaillements ponctuels de cils ; là, un changement de rythme dans les tapotements de ses doigts sur la rambarde de marbre. Et au fond de ses yeux clairs couvaient les braises de cette même colère froide encore contenue. Lorsqu’il répliqua, sa voix était sourde, voilée d’une émotion qu’il ne pouvait complètement étouffer, quand bien même son discours demeurait impeccablement policé.
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« Je ne sais dire, prince Ori, si vous vous payez ma tête, ou si vous vous montrez si outrageusement direct à dessein dans la conduite de vos négociations.

Vous êtes assurément un diplomate étonnant. En d’autres circonstances, nous aurions déjà croisé le fer plusieurs fois depuis notre rencontre. »
La conversation observa un temps de flottement, le temps que chacun des deux protagonistes digère les tenants et aboutissants de la situation. L’un comme l’autre était tenté de se débarrasser de son vis-à-vis, les deux elfes se gênant mutuellement sur le plan politique. Par sa dernière réplique, Aurel Tilemar venait de réitérer toute l’inimitié qu’il éprouvait pour Ori, antipathie que lui rendait somme toute son interlocuteur en multipliant les prises de risques diplomatiques lors de leurs échanges. Et il ne comptait pas s’en contenter.
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« Je vous le dis sans ambages, Nagarythien, de vous à moi : je ne vous apprécie pas.

Mais puisqu’il m’est défendu de vous occire, autant essayer de trouver un terrain d’entente. »
Le rouquin s’interrompit, comme pour laisser le loisir à Ori de commenter ou d’acquiescer, mais cette pause dans son discours était manifestement toute rhétorique, car il poursuivit bientôt, murmurant presque.
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« La guerre gronde déjà, Nagarythien, indépendamment de nos manigances respectives. Ce prince Nahël Æthil, que vous nommiez tout à l’heure, intrigue lui-même en ce sens depuis la forteresse de sa famiille. Rien de ce que nous faisons ici n’a de sens, sinon de précipiter ou de retarder l’inévitable.

Viendra le moment où l’impudence géopolitique de Nagarythe épuisera la patience même du prudent seigneur Cyrion.

Vous dites avoir certaines prétentions sur Nagarythe. Soit. Mais dites-moi, prince Ori : ces vues que vous entretenez ne se réaliseraient-elles pas plus aisément à la faveur d’un conflit au sein duquel vous auriez noué les bonnes alliances ? »
Aurel est très méfiant, et mal disposé à ton égard.
Jet de CHA d'Ori à -4 pour influer sur cela : 6, réussite modérée. Aurel ne prend pas la nouvelle aussi mal qu'il aurait pu. Il ne la prend pas bien pour autant.

Jet d’INT d’Aurel à -4 pour contenir son impulsivité : 13, échec marqué.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
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Geralt
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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

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Nouvelle négociation, nouvelle provocation... A faire preuve de trop d'audace, le jeune prince de Nagarythe saurait s'attirer tôt ou tard les foudres de son hôte, jusque là toujours contenu par les règles protocolaires que lui imposaient la protection dont bénéficiait Ori depuis son audience auprès du seigneur Cyrion, protecteur et maître de la cité de Tor Anroc.
Agacé et irrité par les propos tenus par son homologue au service du Roi Malékith, le descendant Tilemar n'en restait pas moins maître de ces émotions, tout en étant plus méfiant encore à l'égard de son interlocuteur qui pourtant semblait sincère dans la proposition faîte concernant le Prince Godion, capturé de nombreux mois auparavant par le prince Nahël Aethil et aujourd'hui sous la protection du Aen Elle.
Avait il eut raison dénoncer pareil marché ? Ori pensait que oui, alors que les deux princes disputaient désormais une partie de carte où chacun dévoilait petit à petit son jeu dans le but de marquer des points face à l'autre, le prix ? L'amélioration ou la détérioration d'une situation déjà bien précaire dans l'Ouest de cette région du continent Asur.

En d'autres circonstances, cela serait sans doute par le fil de l'épée que pareil entrevu se serait sans doute terminé, d'ailleurs Aurel ici aimait à le rappeler, mais aucun des deux hommes n'auraient à gagner à faire couler le sang de l'autre... Tout du moins pas ici... ni maintenant.
Point sur lequel ils aimaient à se rejoindre, était l'inimitié qu'ils se portaient l'un et l'autre, deux rivaux aux idéaux et aux rois différents qui pourtant, pouvaient parvenir à trouver un terrain d'entente car, si l'un disait défendre la paix et l'autre la guerre, un dénominateur commun les liait : Nahël Aethil.
Écoutant donc avec attention Aurel, Ori ne fit qu'acquiescer aux propos du Prince originaire de Ellyrion, jusqu'à le laisser terminer pour finalement répondre d'un sourire amusé à la dernière question posées :


"Disons que je préfères mener des guerres que je suis sûre d'emporter."Il leva les yeux en direction du ciel, se perdant dans la voute céleste aux nuances de gris, la pluie continuant à bercer la conversation que les deux hommes avaient entamé depuis un moment déjà.

"Admettons... Laissez moi ici entrez dans votre jeu Prince Aurel. Partons donc du principe que comme vous le sous entendez, la guerre dans l'Ouest soit une fatalité, que nos actions, petites ou grandes ne servent qu'à retarder ou accélérer l'inévitable destin que les Dieux ont tracé pour nous..."
Il plaça ses deux mains dans son dos et porté par sa réflexion, se mouva de l'avant vers l'arrière sous les yeux de Aurel.

"Or donc, votre rancune envers Tor Aethil est porté par le désir de vengeance et le déshonneur qu'à été la perte d'Ithyril. De mon coté, alors que je n'ai aucune prétention ni rancœur contre Tor Anroc, mes projets de paix dans la région sont en grandes parties bloqués par les manigances du point commun que vous et moi partageons :"
Il fixa Aurel avant d'énoncer le nom de celui à qui il pensait évidement ici :
"Nahël Aethil... Connaissant bien l'homme et pouvant même le qualifier "d'ami", ces actions passés mais aussi présentes laissent à croire qu'il est entré dans une logique de conquérant, porté par son ambition personnel, le voila ainsi prêt à déclencher une guerre contre Tor Anroc, et ce qu'importe le prix... A terme le déroulé des évènements irait dans votre sens prince Aurel non ?"

Ou pouvait bien chercher à en venir le prince en cet instant, il leva alors le doigt en l'air, comme aurait pu le faire un savant venant de faire une nouvelle découverte.

"Mais... Une victoire militaire n'apporte pas forcément une victoire politique. Qu'il soit ou non ce qu'il est, Nahël Aethil a su lier autour de lui de puissantes familles, mais toutes ne lui sont pas pleinement dévoué. Certaines jouissant même d'une puissance militaire et économique aussi rayonnante que Tor Aethil." C'était de Tor Nagaril à qui il pensait ici, lui qui avait les faveurs de la princesse Cyrielle, toujours déterminé à l'épouser, saurait au moment propice prendre le pouvoir aux cotés de la belle aux cheveux d'or. Sans compter que... depuis la tentative d'assassinat de Nahël, Ori avait su obtenir, grâce à l'un des assassin encore en vie, que ce n'était autre que les Nagaril qui avaient commandité cette action contre le descendant des Aethil. Mensonge ou pas... Si Nahël possédait cette information, nul doute qu'il mettrai de coté les Nagaril pour la guerre à venir, attendant de s'occuper de cette famille plus tard, une fois le conflit avec Tor Anroc terminé.
Ori ne faisait ici que théoriser certes, mais la logique serait qu'il aurait été fou d'engager une guerre sur deux fronts : L'une à l'intérieur même de Nagarythe et l'autre avec son voisin rassemblé sous la bannière du Roi Phoenix.


"Or donc, si vous triomphez contre Nahël... Il vous faudra à vos cotés un prince originaire de Nagarythe pour rassembler... Faire de Nahël un martyre obligerai les autres grandes familles à se rassembler pour marcher sur Tor Anroc... Sauf si quelqu'un parvenait à les raisonner en montrant le vrai visage de Nahël.
Ai je tort de penser que c'est cela qui vous viens en tête Prince Aurel ?"


Implicitement, Ori se désignait ici comme le prince de Nagarythe susceptible d'aider Aurel dans sa quête de vengeance et d'honneur. Mais à quel prix ?

"Mais... Si je conviens que le prince Nahël est aussi un problème pour moi... Pourquoi devrais je vous faire confiance Prince Aurel ? Et surtout... qu'aurais je à gagner dans pareil entreprise ? Les pierres fumantes de Tor Aethil ? J'aimerais vous entendre sur l'exactitude de votre proposition."
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

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Aurel n’avait plus glissé un mot depuis sa proposition esquissée précédemment à force de sous-entendus. Mais Ori avait manifestement relevé l’offre cachée entre les lignes du discours de son homologue à la flamboyante chevelure. A mots couverts, le prince Tilemar proposait au fils de Nagarythe une entente contre-intuitive, une étrange alliance, un pacte n’ayant pas vocation à quitter le secret des coulisses des intrigues de cour. En effet, qui, au sein de ce paysage politique si fracturé, oserait ne serait-ce qu’un instant soupçonner que deux bords aussi antagonistes que les leurs puissent ourdir quelque accord dans l’ombre ? Leur négociation, si elle devait aboutir, ne serait aisément décelable, leur conférant un avantage certain, pour peu qu’ils souhaitent se coordonner en vue de l’exploiter.

Demeuré songeur tandis qu’Ori dissertait au sujet de leurs intérêts communs, le rouquin n’en perdit néanmoins pas son regard vif, alerte, acéré. En dépit de tous ses efforts, Ori se révélait dans l’incapacité de deviner le cours des pensées de son interlocuteur, pourtant visiblement calculateur. Le prince le jaugeait sans mot dire, ses longs doigts poursuivant leur danse arythmique sur le rebord du balcon. Lorsqu’il reprit la parole, Aurel ménagea son effet, le regard scrutateur, ponctuant la moindre de ses phrases d’une pause, comme exagérant une hypothétique indécision.

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« Tor Æthil est le plus important bastion de Nagarythe avant l’ombre des tours d’Anlec.

Si nous triomphons, il serait profitable à chacun de nous que ce soit par ruse plutôt que par force.

Nahël Æthil et sa famille peuvent s’effondrer sans qu’il ne soit nécessaire d’incendier la cité entière. »
Une hesitation. Un regard appuyé.
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« Si nous triomphons, prince Ori, je vous cèderai tout ou partie de mes gains en cette entreprise, à hauteur de notre collaboration effective.

Ne vous y trompez pas, Nagarythien, je ne suis pas dupe de vos intérêts. Mais voyez-vous, mes prétentions ne vont pas au-delà du col du Griffon. Je souhaite avant tout libérer chaque otage ellyrien, elfe comme équidé, et m’assurer de les protéger à l’avenir des appétits
extérieurs. »
Il avait prononcé ce dernier mot avec dédain, une inflexion survenue dans sa voix soudainement pleine de venin. Poussant sur sa lancée, le prince ellyrien entreprit d’apostropher son homologue plus vivement.
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« Avant toute chose, remettez-moi le prince Godion d’Ithyril. Sa place est parmi les siens.

Ensuite, nous pourrons d... »
La fin de sa phrase se perdit dans un grondement assourdissant, venu des confins des cieux pluvieux. L’écho se répandit, tonnant, résonnant, sous la voûte de marbre, troublant les festivités ayant cours à l’intérieur. Quant aux deux elfes se trouvant sur l’étroit balcon, ils s’agrippèrent instinctivement au premier ancrage qu’ils purent trouver ; Ori à une colonnade de marbre sanguin, Aurel à la balustrade devant lui. Un même frisson les saisit, n’ayant rien à voir avec la fraîcheur de l’air ambiant, tandis qu’une funeste intuition les gagnait. Ils échangèrent un regard, éperdus, confus, anxieux.

Alors seulement vint le deuxième rugissement, venant du Sud. Celui-ci était bien différent. Le râle était long et inarticulé, rauque et sonore, mais surtout d’une indicible violence. L’âme des elfes vibrait à l’unisson de cette clameur ancestrale, dont le timbre même trahissait la nature. Un moment, la haine du dragon se fit tangible, palpable, glaçant leur sang l’espace d’un fugace instant, avant de s’éteindre dans la nuit.

Test d’Empathie d’Ori: 17, pas d’information supplémentaire.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

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ORI AEN ELLE


Curieuse tournure qu'avait prit cette conversation entre les deux princes qui, jusque là s'étaient exclusivement jaugés, s'écharpant même à travers leur joute verbal pour à terme se retrouver à comploter ensemble, dans l'espoir de trouver un terrain d'entente concernant l'épine leur démangeant à tous les deux le pied à savoir Nahël Aethil.
Ironie de la situation par ailleurs, quand on savait que c'était ce même prince qui avait mandaté Ori pour rejoindre Tor Velanor et y rencontrer l'archimage y siégeant dans le but de lui faire prendre le parti du camp du Roi Malékith, alors que la famille Velanor faisait preuve jusqu'à aujourd'hui encore, d'une neutralité totale devant le conflit rongeant le peuple Asur.
Si il était difficile de cerner les pensées de Aurel, le jeune Aen Elle put tout de même constater, qu'il était bien loin du prince caricatural rongé par la vengeance et prêt à toutes les folies pour triompher de son ennemi. Bien au contraire, c'était d'un sang froid redoutable dont faisait preuve le leader du parti de la guerre, alors qu'il préférai avant tout faire preuve d'intelligence et de ruse à l'encontre de Nahël et de sa famille, dans le but de faire chuter celle ci, tout en évitant la mort de nombreux civils au sein de la plus grande cité de Nagarythe : Tor Aethil.

Bien que n'appréciant guère Ori, Aurel Tilemar semblait alors en mesure de mettre une partie de sa rancœur de coté, pour travailler de concert avec le Nagarythien, si cela servait à se débarrasser de Nahël.
Mais cette conversation se déroulant à l'ombre de la soirée au sein du manoir Tilemar, était également un jeu dangereux auquel se livrait Ori, et dont les retombés pourraient lui être aussi bien bénéfiques que catastrophiques. Avoir Nahël Aethil comme ami était déjà un risque, alors l'avoir comme ennemi... Le jeune Aen Elle avait ainsi apprit à craindre son homologue, tout comme le reste de sa famille, ici Anima Aethil sa sœur, dont l'intelligence et la malice étaient les armes, ainsi que leur aïeul le légendaire Valarion, dont la réputation égalait celle du maître de Tor Anroc.
Renverser une famille entière... c'était de cela dont il s'agissait ici... On avait coupé la tête de prince pour moins que cela mais... c'était bien de trahison dont on parlait désormais. La récompense en valait bien évidement la chandelle : Tor Aethil tout entière... Mais encore fallait il faire ici confiance à Aurel et son sois disant manque d'ambition, le prince ellyrien n'ayant que pour ultime objectif de libérer son pays du despotisme des envahisseurs Aethil.
Tout du moins était ce là ce qu'il promettait.

Mais comment faire ? Aurel avait il un plan à offrir ? Pour l'heure nul moyen d'en avoir le cœur net, tant le prince à la chevelure flamboyante restait vague sur le sujet, voulant avant tout s'assurer de la bonne foi de Ori en voulant se voir restituer sur le champs le Prince Godion, dont le titre qui lui revenait de droit lui avait été lâchement volé depuis trop longtemps déjà.
Ori pouvait il y voir une quelconque objection ? Absolument pas, alors qu'il avait promis au prince déchu à la chevelure d'or, de lui redonner son titre dès que la situation saurait être favorable. L'ayant toujours respecté et considéré comme un ami, Ori espérait ainsi s'être attiré les faveurs de celui ayant été son serviteur ces dernières semaines, pouvant en faire, en le laissant aux cotés de Aurel, un atout pouvant lui servir de source de renseignement à l'encontre des projets futurs ou secrets du descendant des Tilemar.
Car si le titre de prince comptait pour Godion, quelque chose d'autre empêcherai toute forme de trahison à l'encontre du jeune Aen Elle : la sœur de Godion, elle même captive des Aethil et servant Anima, sœur de Nahël. Une otage d'une importance crucial et liant les mains de Godion, alors que, en le laissant ici à Tor Anroc, le prince déchu serait ici contraint de placer toute sa confiance en Ori, si il voulait s'enquérir de l'état de santé de sa sœur une fois qu'il saurait retourner à Tor Aethil.
Ainsi donc, quand il faudrait annoncer à Godion le nouveau destin qui saurait être le sien, Ori se devrait aussi de marchander avec celui ci : Espionner Aurel pour lui, alors qu'il chercherai à protéger et récupérer sa sœur des griffes de Anima Aethil.

Voulant faire preuve de bonne foi, se préparant à donner son accord à la requête énoncé par Aurel, un cri infâme raisonna à travers le manoir, la tranquillité du lieu somptueux jusque là bercé par la pluie régnant sur Tor Anroc venant à être perturbé par un hurlement prodigieux et raisonnant jusqu'au plus profond de l'âme du Aen Elle... Un son qu'il n'avait entendu que peu de fois dans sa vie, mais reconnaissable entre tous car y ayant déjà été confronté alors qu'il marchait quelques semaines auparavant vers Tor Velanor : Un cri de Dragon...
Tétanisés sur place, Ori et Aurel s'étaient dès lors murés dans le silence, cherchant du regard la bête ailé dont le rugissement était plus proche qu'il n'y paraissait. Puis un second rugissement se fit entendre, cette fois plus violent et plus colérique, jusqu'à ce qu'il ne s’efface au gré du vent, l'élément perturbateur ayant agité les invités de Aurel qui déjà s'étaient attroupés aux fenêtres du manoir pour chercher à comprendre ce qui pouvait provoquer pareil vacarme à Tor Anroc.


"Un dragon... Ici en pleine ville ?"
Cette question ne cherchait nullement de réponse, simple constat de l'étonnement du Nagarythien alors que les créatures draconiques, crainte de leur ennemi mais aussi de leur maître, ne survolaient presque jamais les grandes villes elfiques, leur rôle se réduisant à la guerre ou au mission d'éclairage.
Était ce là le retour d'une patrouille ? Annonciatrice de sombres nouvelles ? Après tout, Tor Anroc possédait notamment un avant poste bordant les forêts de sa frontière avec Tor Velanor et dont des dompteurs de Dragon, comme Lorani Lance Ardente, Commandeur du corps des Vigiles Draconiques avait la charge.
Quoiqu'il en soit, quelque chose était arrivé, et mieux faudrait emboiter le pas de Aurel qui d'une seconde à l'autre saurait sans doute s'empresser de la situation qui venait à déranger les festivités dont il avait la charge.

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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

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Aurel Tilemar demeura plusieurs longues secondes immobile, indécis, un voile d’inquiétude tombé sur son visage. Et pour cause, car ouïr d’aussi près le rugissement d’un dragon constituait véritablement une expérience à nulle autre pareille. L’essence magique même de ces créatures ancestrales se ressentait dans ces cris, embrasant l’âme de tout elfe d’un furieux tumulte. Pour les Asur, les dragons ne représentaient pas une menace, en dépit de leur dangerosité : ces légendaires créatures avaient précédé l’éveil du peuple elfique et son installation sur l’Ulthuan. S’il était relativement rare d’en croiser en temps de paix, la société elfique vivait une époque suffisamment troublée pour que les rares individus ayant noué un lien de considération réciproque avec l’un de ces grands êtres arpentent le monde, choisissant leur camp. Ori avait déjà rencontré de tels individus depuis son départ de la citadelle familiale d’Avallach. Il y avait d’abord eu à Tor Æthil le général Keltharion dit Cœur de Dragon, dont on racontait en effet semblable prouesse. Puis, sur le chemin de Tor Velanor, ils avaient fait la rencontre de Lorani Lance Ardente, qui s’était présentée comme la commandeur des vigiles draconiques, certainement un corps d’élite de Tor Anroc. Enfin, depuis Tor Velanor, et plus récemment à Tor Anroc même, Ori avait fait la connaissance de la princesse Miraï de Caledor, dont l’illustre lignée était renommée pour jouir d’une affinité toute particulière avec les dragons de leurs contrées. Mais entre savoir cela, voir les formes ailées planer dans le lointain, et entendre rugir l’une de ces créatures au beau milieu d’une soirée politique, il y avait un pas. La surprise constituait donc une réaction légitime de la part des deux elfes.

Comme Ori décidait de laisser son hôte prendre les devants, il lui fallut patienter quelques secondes qu’Aurel retrouve ses esprits. Reprenant progressivement sa superbe, l’elfe à la flamboyante chevelure entreprit de rebrousser chemin le long de l’étroite corniche à balustrade, pour s’en revenir au grand balcon sur lequel ils avaient laissé la princesse Miraï. Celle-ci les attendait, le visage levé vers le ciel orageux, paupières closes, comme dans un état second. Ce n’est que lorsqu’Aurel l’interpella qu’elle daigna leur prêter attention, le regard vif, une urgence dans la voix.

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« Une telle rage…

Il se passe quelque chose au palais de l’Archonte. Les cris émanent de cette direction. »
Le prince Tilemar parut sur le point de rétorquer aussitôt, mais se ravisa, préférant convoquer d’un geste un domestique se tenant non loin, sur le qui-vive. Ils échangèrent quelques mots, après lesquels le valet prit rapidement congé, tandis qu’Aurel retournait à Ori un regard appuyé, sans mot dire, l’ombre d’une hésitation sur ses traits songeurs.
Test de Miraï (raison inconnue): 2, réussite.
Test d’acuité auditive pour Ori : 10. Tu as entendu Aurel parler de chevaux.
Jet caché effectué.
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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

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ORI AEN ELLE


L'agitation s'était désormais totalement emparé de la soirée organisée au domaine Tilemar. Le passage et le survol d'un dragon aussi proche du manoir avait permis d'engager de nouveaux débats au sein des partisans de la guerre, chacun se demandant ce qu'il était en train de se passer, tandis que d'autres avaient du mal encore à se remettre de l'émotion que le hurlement de rage de la créature légendaire avait déclenché en eux.
Voir un dragon était déjà un spectacle des plus intrigant et terrifiant, mais ressentir son hurlement jusqu'au plus profond de son âme était une expérience que nul ne pouvait décrire sans l'avoir vécu au moins une fois dans sa vie.
Quoiqu'il en soit, il fallu de longues secondes à Aurel pour se remettre de cet évènement inattendu alors qu'il décida enfin de se hâter en direction du grand balcon, accélérant sa foulée le long de l'étroite corniche à balustrade, le jeune Aen Elle lui emboitant le pas l'air songeur.
Ensemble, ils retrouvèrent alors Miraï de Calédor, le visage fixé vers le ciel, alors qu'elle semblait plongé dans un état second, sujette à une intense réflexion. Ce fut sous l'appel de Aurel, qu'elle se décida à émerger de sa torpeur, Ori décelant en cet instant une expression facial qu'il ne lui connaissait pas : Celle de l'inquiétude et de l'urgence.

Comme connecté à l'animal, la princesse au sang de Dragon souligna alors la rage dont était victime le dragon croisé plus tôt. De ce qu'il en savait, Ori avait déjà entendu dire que les chevaucheurs de Dragon possédaient des liens particuliers avec leur terrifiante monture. Ne pouvant précisément en définir la nature, il était dit dans les écrits qu'il avait pu lire, que maître et Dragon partageaient au combat des émotions communes, en faisant des machines de guerre face auquel mieux ne valait il pas se confronter.
Quoiqu'il en soit, il semblait que la bête ailé s'était dirigé vers le palais de l'Archonte, où quelque chose dont la nature échappait à l'ensemble des protagonistes présent était en train de se dérouler. Toujours en retrait, Ori resta pour l'heure dans l'ombre de ces évènements, lui qui, n'étant pas originaire de Tor Anroc et servant un roi ennemi à la cour y siégeant, ne pouvait qu'être spectateur des étranges évènements qui étaient en train de se dérouler.
Ordonnant à un serviteur de le rejoindre, Aurel dicta ces consignes alors que le jeune Aen Elle ne put que capter un morceau de cet échange, où l'énonciation de chevaux fut porté à son oreille. A n'en pas douter, il semblait que Aurel se préparait à quitter sa demeure, sûrement en compagnie de Miraï et d'autres nobliaux, pour se diriger au palais de Cyrion et s'enquérir de la situation qui avait chamboulé la soirée de Aurel.
Finissant de donner ces ordres, ce fut d'un regard soutenu et marqué d'une pointe d'hésitation que Aurel porta à nouveau son attention à Ori. Hésitait il à le laisser ici dans son manoir ? Où bien serait il judicieux de l'amener également au palais de Cyrion ? Si quelque chose de grave était arrivé, serait il bon de partager pareil information avec un supposé ennemi ? Ori offrit alors un sourire à son homologue, prenant sa propre décision, alors qu'il offrit une révérence au prince à la chevelure flamboyante pour finalement prendre congé et rejoindre le reste des invités.

Pourquoi pareil choix ? Car en cet instant, le fils de Azurö Aen Elle pensa qu'il était judicieux de quitter les lieux, alors qu'il avait pu obtenir ce qu'il était ici venu chercher : La possibilité de s'adresser aux partisans de la guerre, ainsi qu'une entrevue avec Miraï de Calédor et Aurel Tilemar, ce dernier lui ayant fait une proposition concernant l'avenir alors qu'ils avaient tout deux des intérêts à se débarrasser d'un homme : Nahël Aethil.
Certes la négociation engagée entre les deux hommes n'avaient accouché sur aucun réel accord suite à l'intervention du Dragon mais... Ori en avait assez entendu, la début de réponse qu'il offrirai à Aurel dépendant désormais de la "libération" du prince déchu Godion ou non, selon le choix que ferai à terme le prince aux yeux teintés de violet.

Retrouvant la foule d'invités, se faufilant à travers le tumulte crée par les nobles, le jeune homme retrouva donc la belle Melhira, la mage tranchant avec l'agitation l'entourant tandis qu'elle faisait preuve ici d'un calme presque surnaturel. S'avançant face à elle, lui prenant la main pour y apposer ses lèvres, il s'excusa tout d'abord :


"Pardonne moi de t'avoir tant délaissé Melhira... Il semble que j'ai sous estimé les intrigues politiques se jouant ici. Mais les excuses sont le reflet des faiblesses d'un prince. Le reste de mon temps en cette soirée te sera donc exclusivement réservé."

Aveuglé par la passion qu'elle déclenchait en lui, la mage en plus d'être celle lui murmurant conseilles et consignes dans le creux de l'oreille, partageait désormais pleinement la couche du noble, devenant presque une drogue dont il était pleinement dépendant alors qu'il était encore difficile de tracer les contours des objectifs de la belle et sombre mage pour l'avenir.

"Il semble donc... que nous nous sommes éloignés bien trop longtemps de Nagarythe. Le prince Nahël est entré en action, et ces agissements impactent dans le mauvais sens les raisons qui nous ont poussé à venir ici. Le sombre voile de la guerre se rapproche j'en ai peur..."

L'inquiétude se lisait sur le visage du jeune prince alors que d'une certaine manière, cette ultime constatation ressemblait à un aveu d'échec quand au projet qu'il avait tenter d'apporter aux oreilles de la cour de Cyrion.

"Mais... Nous n'avons pas perdu notre temps à venir ici. Mon entretien avec Aurel s'est montré des plus intéressant, je te ferai par de tout ceci mais pas ici."

Il préféra ne pas trop s'étendre sur le sujet, n'ignorant pas que quelques oreilles indiscrètes pourraient tenter de les écouter, alors que le marché proposé par Aurel s'était fait dans l'ombre des intrigues de la vie politique qui animaient la cour de Tor Anroc.
Tendant son bras à la jeune femme à la chevelure ténébreuse pour qu'elle s'y agrippe, il l'a fit marcher à ses cotés en direction de la sortie du manoir tout en lui murmurant ces quelques mots :


"Le passage d'un Dragon à Tor Anroc n'est sûrement pas annonciateur de bonnes nouvelles. Je ne doute pas que Daruil nous informera de la situation en temps voulu... Mais pour l'heure, rentrons à la demeure des II'Ithar, j'aimerais entendre ton avis sur la situation présente, ainsi que ce que tu as pu apprendre de ton coté auprès des autres nobliaux."
Il réfléchit un instant, pour finalement ajouter :
"Nous ferons également venir Yrin dans mes appartements, j'ai hâte d'entendre son rapport concernant ce qu'elle a pu apprendre sur Arhai-Ceylui..."

Car oui, alors qu'il avait manigancé la trame du destin avec Aurel dans l'ombre, d'autres que lui se livraient aussi à pareils méthodes, des gens masqués dans les ténèbres et dont les agissements étaient aussi flous que dangereux. Le père de Daruil, sauvagement assassiné en avait fait les frais...
La situation ayant évolué, nul doute que le Prince Ori devrait envisager tôt ou tard de quitter Tor Anroc, pour retourner dans sa contrée natal.

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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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[MJ] Le Gob'
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Re: [Ori/Gob'] [Déchirure] Paix en Péril

Message par [MJ] Le Gob' »

Ayant décidé de prendre congé, Ori entraîna donc sans autre forme de procès sa compagne à travers la salle de réception, les escaliers, et le hall d’entrée. Une fois à l’extérieur, ils n’eurent qu’à solliciter un domestique pour qu’on leur restitue les montures à dos desquelles ils étaient venus en premier lieu. Les cieux précipitant toujours des trombes d’eau sur les pavés devant eux, Melhira eut une moue ennuyée, murmurant un mot pour elle-même. En se retirant du creux du bras de son prince, sa main effleura longuement l’avant-bras d’Ori, du coude au phalanges, suscitant comme un froid frisson à son contact. Lorsqu’ils se mirent enfin en route, le jeune prince eut la surprise de demeurer au sec, intouché par les intempéries, le rideau de lourdes gouttes de pluie se fendant à leur aplomb pour tomber sans les toucher de part et d’autre. Traverser Tor Anroc pour regagner le palais de la famille Il’Ithar ne constitua donc pas un quelconque désagrément. Ils purent néanmoins observer, tout du long, qu’une effervescence animait la cité. Ici et là, des regards dérobés se tournaient tantôt vers les cieux, tantôt vers le palais de l’Archonte, et ils croisèrent plusieurs groupes de fantassins convergeant vers ses tours d’albâtre. Deux autres rugissements retentirent, espacés, avant qu’ils ne parviennent à destination, après quoi le calme se fit et ne fut plus rompu.

Ils marchaient maintenant vers leurs appartements, la mage à nouveau agrippée au creux du bras de son prince. Depuis quelques jours, des deux tours que l’intendant Inuil leur avait affecté à leur arrivée, les deux amants n’avaient pour ainsi dire plus l’usage que de celle du prince, tant leurs nuits communes tendaient à se multiplier. C’est donc tout naturellement qu’ils se dirigèrent d’un même pas vers le logis d’Ori, gravissant sans empressement les marches de l’escalier en colimaçon, passant sans s’arrêter devant la porte dérobée de la chambre de Godion. D’Yrin ou de Verteflèche, nulle trace.
Refermant soigneusement la porte derrière lui, Ori entreprit de résumer à grands traits la teneur de ses récentes interactions avec le prince Aurel. Toutefois, il n’était encore guère avancé dans son récit qu’il s’interrompit, Melhira lui paraissant très distraite. En effet, la mage lui tournait le dos, semblant scruter l’horizon par l’une des fenêtres entrouvertes. Comme le prince s’enquérait de la raison de cette distraction, l’elfe à la robe de jais se retourna vers lui, refermant la fenêtre, tenant au creux de son giron la forme emplumée, aisément identifiable, de l’oiseau messager de la princesse Cyrielle, précédemment dépêché par Ori pour lui porter un message. Réfrénant sa curiosité, Melhira vint prendre place sur le long divan parsemé de coussins, laissant son prince l’y rejoindre tandis qu’elle dépliait du bout des doigts le parchemin. Cédant ensuite le message à son interlocuteur pour lui laisser la primeur de la lecture, l’elfe à l’ensorcelante aura s’installa plus confortablement, étendant subrepticement son emprise sur le canapé, lorgnant sur le message tant attendu par le prince ces derniers jours.
Une plume à l’élégance empressée a écrit :Seigneur Ori,

Les jours se font longs à Athel Nagaril. L’absence de Père a laissé notre domaine quelque peu négligé. Si Urian peut superviser les questions militaires, il me revient de tempérer seule les appétits politiques grandissants des uns et des autres. Pour l’heure, la réputation d’Urian tient les courtisans à bonne distance, mais je crains que cette dissuasion ne s’effrite bientôt.

De graves nouvelles nous parviennent de Tor Æthil. On dit que Valarion Æthil serait souffrant, et que son petit-fils Nahël mobiliserait une armée, accusant les partisans de Caledor de l’avoir empoisonné. On raconte qu’il a déjà banni plusieurs soutiens de sa cour pour félonie.

Dans son dernier message, Père évoque la visite d’un homme important à la cour de Tor Æthil, quelque seigneur mage ayant l’oreille du Roi Malékith. Il atteste aussi de la dégradation de la situation diplomatique à Tor Æthil, et n’ose rentrer à Athel Nagaril, de peur de fragiliser notre influence sur l’échiquier politique de l’Ouest.

Je redoute quant à moi les heures à venir en ces temps troublés. La solitude étreint mon cœur, et l’avenir me semble si sombre…
Je prie Isha pour votre sécurité, où que vous soyez.

Cyrielle Nagaril


Un silence suivit leur lecture. Au côté du prince, paupières closes, Melhira semblait méditer, comme elle le faisait parfois. Ou peut-être réfléchissait-elle seulement aux implications de la lettre de Cyrielle. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, parlant par énigmes, sa voix était distante, comme émergeant d’un songe.

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« L’œil du dragon est tourné ailleurs. Son emprise sur l'écheveau céleste s’amoindrit. »
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 25 avr. 2021, 11:46, modifié 1 fois.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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