[Raël] Quête et enquête

[[MJ] Le Sombre Garde]

Ordre d'initiative :
Raël (9)
Ahmed (9)
Aubergiste (8)

Raël se précipita pour prendre son arme. Toutefois, son geste amena les deux hommes à l'attaquer. Ahmed se jeta sur lui, son cimeterre bien haut, tandis que l'aubergiste contournait son bureau avec sa matraque en main.

Jet d'attaque Ahmed : 6, réussite
Jet de parade Raël : 3, réussite
Jet de localisation : 17, torse
Dégâts : 7
Raël : 63/70

Jet d'attaque de l'aubergiste : 12, échec

Ahmed se fendit, la pointe de son cimeterre volant vers le torse de Raël. Celui-ci, par un mouvement du poignet, parvint à parer l'attaque avec son Kopesh et la lame adverse ne fit que lui égratigner le torse. Pendant ce temps, l'aubergiste avait essayé de le matraquer mais son emportement avait fait que sa trique était passée loin de Raël.

Mais ils étaient à deux contre un, et l'un d'eux semblait savoir se battre.

[Raël Khem]

Le coup était bien plus rapide que ce que Raël avait prévu, aussi eut-il tout juste le temps de lever le poignet pour que la lame du garde ne le transperce pas. Sa tentative ne fût que moyennement couronnée de succès, le cimeterre lui écorcha tout de même méchamment le torse, traversant son armure de cuir et le blessant légèrement. La blessure était supercielle mais tout de même très douloureuse.

L'aubergiste quant à lui tenta une frappe verticale, facilement esquivée par le Scythien. Visiblement cet homme n'était pas vraiment fais pour le combat, ça pouvait d'ailleurs servir... C'est devant ce raisonnement que notre héros pu établir son plan de bataille, il allait rapidement éliminer ce garde gênant puis prendre le patron en otage et se faire donner l'argent sous promesse. Avec un peu de chance, pendant ce temps les deux hommes de mains auraient ramenés des renforts.
Avec violence, il abattit son kopesh en direction du serviteur.

[[MJ] Le Sombre Garde]

Ordre d'initiative :
Raël (9)
Ahmed (9)
Aubergiste (8)

Jet d'attaque de Raël : 11, échec

Jet d'attaque de Ahmed : 19, échec

Jet d'attaque de l'aubergiste : 8, réussite
Jet de parade de Raël : 2, réussite
Jet de localisation : 1 (tête)
Pas de dégâts, assommé

Raël et Ahmed s'affrontèrent sabre au clair, mais sans succès. Leurs lames respectives passèrent au large de l'adversaire sans l'inquiéter un seul instant. Le kopesh de Raël partit trop à droite de Ahmed, tandis que son cimeterre passait un pied au dessus de la tête du Scythien.

C'est de l'aubergiste que vint la surprise : sa matraque s'abattit en sifflant sur le crâne de Raël. La douleur explosa dans son crâne, puis tout fut noir.

Quand il se réveilla, il se trouvait dans le caniveau en face de l'établissent Chez Ormaz, en compagnie des deux ruffians qui l'avaient accompagné à l'intérieur. Ceux-ci ne se trouvaient pas en meilleur état : leurs faces étaient bleues de coup et l'un d'eux avait le nez cassé. En se fouillant, Raël se rendit compte que rien ne lui avait été volé. Même son kopesh se trouvait à côté de lui.

[Raël Khem]

Certains se réveillaient dans de beaux draps colorés aux senteurs variées, une grande et belle femme couchée à leur côté, avec des serviteurs qui leur apportaient des fruits et des pâtisseries sur des plateaux d'argent. D'autre se réveillaient la tête dans une flaque d'eau, dans la rue, avec un mal de tête infernal et une envie de tout foutre en l'air. Je vous laisse deviner dans quelle catégorie notre Scythien se trouvait actuellement.
La gueule dans les pavés, le nez dans un peu de terre humide (du moins c'est ce qu'on en déduisait à l'odeur), avec une jolie bosse sur le haut du crâne. Pour Raël la situation n'était guère brillante, sa tentative d'approche avait échouée et désormais les arabéens se méfieraient de lui. Il fallait pourtant récupérer cet argent, et pour ça il fallait trouver une solution...
Mais l'heure était à la vérification du matériel, visiblement rien ne manquait, tout était là, son armure, son arme, le reste. C'était sans doute la seule bonne nouvelle de la journée.
En rangeant son kopesh à sa ceinture, l'idée lui vint? Il regretta d'ailleurs de ne pas l'avoir eu plus tôt: attendre que ça ferme et s'introduire dans le bâtiment pour forcer le tavernier à payer. Si la méthode douce avait échouée... Alors le guerrier utiliserait la force brute.

[[MJ] Le Sombre Garde]

Raël passa donc le reste de la journée installé en face de la taverne en compagnie de ses deux compagnons au mutisme prononcé. À un moment l'un d'eux sortit son couteau pour se nettoyer les ongles. Il s'agissait d'une arme petite et fine, qui devait pénétrer avec vitesse le corps de la potentielle victime. Les matraques qu'ils portaient étaient plus directes, plus grossières : des grosses triques de bois, cerclées de cuir à un bout pour bien l'avoir en main.

Enfin, le dernier client sortit de la taverne. Il était environ la mi nuit. Ahmed, l'Arabéen qui avait viré Raël, sortit en compagnie de deux types qui lui ressemblaient énormément, sans aucun doute ses frères. Puis le cliquetis caractéristique d'une clé tournant dans la serrure parvint aux oreilles du Scythien, qui décida alors de se mettre en quête d'une entrée secondaire. À gauche le bâtiment était collé à un autre édifice, mais à droite il y avait une petite ruelle. Les trois ruffians l'empruntèrent.

Ils trouvèrent une fenêtre. Vérifiant que personne ne les voyaient, l'un des malandrins la brisa et pénétra dans la taverne. Raël et le troisième homme le suivirent prestement. L'aubergiste était toujours dans la salle principale. Alerté par le bris de glace, il s'était retourné. Maintenant il était seul contre trois.

[Raël Khem]

Caché dans une petite ruelle, les heures passaient et se ressemblaient. Les deux gardes du corps étaient encore plus silencieux que les squelettes qui gardaient Numas. Déprimant. Attendant la nuit, le Sycthien essorait ses vêtements tout en s'escrimant pour faire disparaître l'insupportable odeur nauséabonde qui se dégageait de l'eau boueuse qui imprégnait sa toge. Dans l'esprit de Raël, la journée allait être très, très longue.
Après un temps infini d'essorage, d'essuyage et d'envie de vomir le dernier client et les gardes sortirent enfin de la taverne. Pour le petit groupe c'était le signal prévu, se débusquant se leur cachette, les trois hommes firent le tour du bâtiment, cherchant une faiblesse quelconque pour rentrer. Une fenêtre un peu plus faiblarde que les autres pris des allures de porte d'entrée idéale. Après un rapide coup d'oeil pour être certain que personne n'entendraient rien les compèrent explosèrent la vitre et s'engouffrèrent dans le bâtiment.
Probablement alerté par le fracas du verre, l'aubergiste arriva en trombe, tombant sur les compagnons. Un sourire mauvais éclaira le visage du bretteur. Il n'était pas d'un naturel mauvais, non, mais c'était là une occasion en or de prendre une petite revanche. Le Scythien n'en voulait pas tant que ça au tenancier de l'avoir assomé, aussi une petite explication en tête à tête avec lame tirée lui ferait oublier le préjudice subit plus tôt.
Raël s'élança ainsi sur le tavernier, dans l'objectif de le mettre à terre et de le baîlloner, il aurait tout le temps de lui parler ensuite.

[[MJ] Le Sombre Garde]

Test de force Raël : 14
Test de force Séide 1 : 1
Test de force Sédie 2 : 12
Test de force aubergiste : 18

Raël et l'un des deux ruffians eurent du mal à maintenir au sol l'aubergiste mais le second sbire, d'un croche pied vicelard bien placé, l'envoya direct au plancher et les trois malfrats purent le mettre à terre sans problème, puis le bailloner. L'un des sbires en profita pour lui donner quelques coups de pied, sans doute une vengeance pour le nez cassé qu'il arborait.

L'aubergiste pleurait sous la douleur et la peur, et il tentait mollement de se débattre, mais il ne faisait pas le poids face aux trois personnes en face de lui.

[Raël Khem]

Pour une fois tout se passait correctement, le tavernier était assis sur une chaise, baillonné, à la merci des trois hommes. Il ne restait plus qu'à lui demander plus ou moins gentiment où il planquait son argent. En récompense du fait qu'il avait laissé à Raël son arme et ses affaires, le Scythien décida de lui laisser une dernière chance par la négociation, et si ça ne marchait pas cette fois, tant pis pour lui.
Après avoir emmené l'aubergiste dans le bureau où ils avaient discutés plus tôt -et refermé la porte- notre héros se posa devant le commerçant pour parler d'une voix qui se voulait dure.

-"Je n'aime pas utiliser ce genre de méthode mais comme je vous l'ai dit: la vie d'un gosse est en jeu. Alors je vais vous faire une dernière proposition. Vous me dites maintenant où vous cachez l'argent destiné aux racketteurs ou je vous force à parler. Choisissez."

En finissant sa phrase il sortit son kopesh de son fourreau et le plaça sous la gorge de l'aubergiste, pour bien montrer qu'il ne plaisantait pas.

[[MJ] Le Sombre Garde]

« Très bien maudit voleur ! Mon argent est sous mon bureau. Qu'Ormaz vous emporte et puissiez vous mourir ! »

Il n'eut pas le temps d'aller plus loin dans ses malédictions : l'une des deux fripouilles lui ouvrit la gorge d'un simple coup de couteau. Maintenant qu'ils savaient où était l'argent, l'aubergiste n'était plus nécessaire.

Le nez-cassé se tourna vers Raël.

« Prenez l'argent et rendez-vous au Porc qui coince. Nous allons prévenir le patron que vous avez accomplit votre mission. »

Sur ces mots, les deux bandits filèrent. Raël trouverait l'argent dans une petite cassette sous le bureau de l'aubergiste, dans la pièce où il s'était fait assommé. Une petite fortune en pièces d'argent qui n'avait sans doute pas été gagnée honnêtement.

[Raël Khem]

Le guerrier resta un moment à regarder le corps égorgé et sanguinolent de l'aubergiste. Quelque part ce cadavre le dérangeait, non pas qu'il regrette la mort du tavernier, mais parce que désormait il risquait le gibet si quelqu'un faisait le lien entre cet assassinat et lui. C'était désolant, devoir en arriver à de telles extrémités pour s'emparer d'un simple coffre d'or... Il n'avait jamais été confronté à une violence aussi gratuite, au moins les pilleurs de tombes qu'il avait vaincu mélaient le sacrilège au vol! Au final le mieux était de prendre la cassette et de ne plus y penser.

Se penchant un peu sous le bureau il repéra sans peine le coffret, qu'il rangea en un éclair sous les lourds tissus de ses toges. Sa besogne accomplie, il se précipita poru franchir la fenêtre, sans oublier de prononcer quelques prières pour que Djaf recueille l'âme de l'assassiné. Une fois dans la rue il tenta de retrouver son chemin à travers les ruelles, il tentait sans grande conviction de cacher son butin des yeux baladeurs de toute la racaille du quartier.

Après une petite marche qui lui parue interminable, il stoppa net devant l'établissement de rendez-vous. Poussant la porte qui le menait vers la salle bondée, le Scythien chercha des yeux la table où se trouvait ses employeurs. Dans son idée le plan était net: livrer la caisse, récupérer Aziz et un artefact Nehekharien puis se tirer de l'établissement en vitesse avant que l'envie de tuer ne le reprenne.