[Gangrecoeur] Syndrome du fantôme étranger

Naggarond est la cité la plus sinistre du monde, et est la ville principale de Naggaroth. Ses murailles de pierre noire culminent à plusieurs centaines de pieds et sont percées de quatre portes gigantesques fermées par des battants d'acier hauts de cinquante pieds. Les remparts comptent une centaine de tours plus hautes que les murs, l'ensemble semblant émerger directement de la roche...

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[MJ] Neferata

[Gangrecoeur] Syndrome du fantôme étranger

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Naggarond, cité noire dont les tours semblent vouloir déchirer le ciel. Cité des ténèbres ou trahison, massacre et sorcellerie sont monaie courante. Cité glaciale ou l'œil du Roi Sorcier, dit on, sait absolument tout ce qui s'y passe. Nombreux sont ceux qui ont mis cette légende à l'épreuve, conspirant dans son dos pour au final se retrouver à la merci de la terrible garde noir, dépecer et exposer sur les remparts en ultime humiliation et dernier avertissement morbide a tous ceux voulant s'essayer a leur aventure. Cela n'à pas dissuader d'autre qui ont aussi tenté leur chance mais tous ont fini mort... pas forcement de la même manière. Les Druchii son plutôt imaginatif quand il s'agit d'infliger de la souffrance avant la mort.



Mais, aujourd'hui, quelque chose avait échappé à l'œil de Malekith. Sa garde avait sûrement mis à jour un rassemblement de culte du plaisir et les avaient tous massacré sans vraiment plus de cérémonie... mais il y avait eu un survivant. Et par n'importe lequel. Un sorcier mâle Druchii ? A Naggarond ? « Impossible ! » S'écrierait de nombreux noble... mais pourtant, c'était bien le cas. Ce sorcier pouvait s'estimer heureux de cette erreur d'inattention de ce garde, car sinon il aurait sûrement finit comme les autres. C'était une chance en or et mieux valait ne pas la gâcher.



Cependant, il n'était pas pour autant tiré d'affaire. La Garde Noir était partie, mais dans cette ville, un elfe noir seul dans les rues n'était pas plus en sécurité qu'un lièvre dans une foret de loup. Il était déjà loin du manoir ou c'était déroulé le bain de sang. Un sacrifice digne de Khaine... mais beaucoup moins pour le prince du chaos.



Finalement, a force roder, Gangrecoeur parvint à rejoindre la périphérie de la ville, plus calme. Peu de gens vivait ici. L'endroit était surtout remplie de nombreux atelier a esclave pour fabriquer tout ce dont les Druchii avaient besoin. Que ce soit du mobilier, des outils, mais surtout des armes et des armures. Il y avait ici des habitations, mais pour la plupart peuplé par les esclave, servant d'enclos lors des très rare moment ou les esclaves étaient autorisé à se « reposer ». D'autre bâtisse était abandonnée car trop petite pour y mettre les esclaves.



Un peu de passage, mais uniquement pour le travail, personne ne venait ici par divertissement ou autre. Cependant, les gardes étaient nombreux, accompagnant les maîtres des bêtes pour s'assurer que les esclaves soient bien assez maté pour ne rien tenter. De ce fait, c'était peut être le bon endroit pour le sorcier de prendre un peu de temps a réfléchir à sa prochain action.



Certes la Garde Noire pensait avoir tué tout le monde mais... maintenant il était seul. Un avantage sur certain point mais aussi un large inconvenant.



Tout en avançant, Gangrecoeur parvint a arrivé a un lieu bien a l’écart ou certain manoir abandonné et délabré était accessible. C'était sûrement le bon endroit pour élaborer avant de repartir.

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Gangrecœur
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Message par Gangrecœur »

Voilà maintenant plusieurs minutes que le sorcier clandestin rôde dans les faubourgs de la capitale, rasant les murs ; une main dans sa poche, l'autre serrée sur la garde de sa lame. Toutefois, ses yeux ne cessent de scruter ce qui l'entoure, continuant encore sa marche, observant les passants, les esclaves et les rues.
Il semblerait que le Dieu Trompeur soit avec lui, car à l'ombre des tours et des sombres flèches de Naggarond, il a réussi à ne pas se faire remarquer, échappant à la surveillance des gardes comme aux pulsions meurtrières des autres druchii.
Le visage du hors-la-loi s'assombrit: quelle plaie de devoir se cacher comme ça, de devoir se mettre dans le rôle d'une proie, prête à être traquée et tuée au moindre tournant.
Si son arrogance ne fait pas de lui une victime, c'est surtout sa vigilance qui l'empêche de tomber dans les traquenards tendus par ses congénères.
Impossible d'être un prédateur, mais impossible aussi d'être un gibier. C'est donc une place des plus précaire que Gangrecœur occupe dans les cités de Naggaroth, et il ne le sait que trop bien.
Cependant, à chaque fois qu'il croise les yeux d'un de ses compatriotes, il finit toujours par détacher son regard du sien ; histoire de ne pas se faire remarquer ; histoire que tous ces gens ne se souviennent pas de l'air amer qu'il arbore derrière son foulard ; histoire qu'il ne se rappellent pas de lui, tout simplement.

Ses pupilles se posent désormais sur les taudis qui servent d'habitation aux sous-races.
Comme si se faire humilier par la Garde Noire n'était pas assez, voilà maintenant qu'il se retrouve à rechercher une planque dans le quartier aux esclaves, réduit qu'il en est à vivre au même niveau qu'eux.
Ses sourcils se froncent. Quelle indignité....
Mais avait-il vraiment le choix? Avait-il vraiment le luxe de pouvoir habiter là où bon lui semblait?
Pas vraiment.
Alors dans le silence, sous un ciel aussi lourd et orageux que son esprit, dans la banlieue tortueuse de Naggarond, il continue de marcher, encore et toujours.

Mi-vagabond, mi-fuyard, c'est ainsi que l'apprenti-démoniste s'éloigne de plus en plus du centre-ville, son errance finissant par le conduire devant une grande bâtisse. Dire qu'elle était désaffectée serait un bel euphémisme. Mais peu importe, c'était ça ou rien, ou pire.
Subitement, le sorcier renégat jette un coup d'oeil par-dessus son épaule, puis tout autour de lui.
Non. Ce n'était pas une illusion, il était bien seul.
Ses yeux s'attardèrent alors sur le manoir qui lui faisait face. Il y avait tant de choses, tant de détails à remarquer ; ceux que l'architecte avait conçu lors de sa construction ; et ceux que le passage du temps comme de la décrépitude avaient laissés.
Il cligna des yeux, une fois, puis deux fois, puis trois fois.
Soudain, il les écarquilla.
Devant lui, l'ancienne demeure sombrait dans les flammes.
D'un coup, il dégaina sa lame, précipitant son regard partout où il pouvait.
Tout autour de lui n'était désormais qu'un immense brasier. Dans un énorme crépitement, le feu léchait et engloutissait les bâtiments, les maisons, les spires, les flèches, et même la Tour Noire ; toute la cité se fissurait, puis s'effondrait, comme un seul elfe, dans cette gigantesque fournaise.
Les yeux de Gangrecœur pétillèrent.
Posant le plat de son épée sur sa paume, il se tenait dorénavant de manière solennelle. Gagné par la béatitude, il contemplait l'immense carnage qui se concrétisait devant lui.

"Quel spectacle... Quel magnifique et grandiose spectacle..." se murmura-t'il.

Lentement, grâcieusement, le sorcier se retourne alors vers le manoir.
Mais subitement, son visage se fige, ses gestes deviennent saccadés.
La bâtisse était toujours là, morne et en ruines ; les flammes s'étaient volatilisées.
L'incendie illusoire qui l'aveuglait s'est dissipé aussi vite qu'il était apparu, laissant de nouveau place à la Naggarond qui l'avait vu naître, à la même ville ténébreuse dont il souhaitait la mort.

Image
Le brasier ne consumait plus la ville ; cependant, il faisait désormais rage dans son âme.
Depuis les faubourgs où il était, le renégat, désabusé, ravivé par une colère sourde, darda alors un regard exécrable vers les tours cyclopéennes qui s'élevaient dans les cieux.
La haine raffermissait son emprise sur le démoniste ; à tel point que ses mains commencèrent à trembler, se serrant, se crispant autour de sa lame. Du sang commençait même à perler entre ses doigts:

"Maudite... Maudite et pitoyable cité... siffla-t'il, plus qu'acerbe, Tu ne mérites que la Ruine... poursuivit-il, fixant intensément la Tour Noire qui le surplombait, Et je l'apporterai. Oui. Je te l'apporterai !" cracha-t'il, avec une rage à peine contenue.

A peine l'elfe eut finit de prononcer ces mots qu'il se retourna brusquement, ne pouvant s'empêcher de faire un moulinet avec son arme. Tout ceci n'était pas spécialement discret, mais d'un autre côté il semblait bien seul ici, dans ce recoin de banlieue délabrée.
C'est donc désormais lame au clair, d'un pas léger et assuré, qu'il se dirige vers le manoir. Son regard, à la fois aigri et bleu polaire, inspectait dorénavant la façade, les fenêtres, puis l'intérieur de la bâtisse, alors qu'il s'en rapprochait pour s'y introduire. Ce serait dommage de tomber dans un piège maintenant.

C'était une chose de proférer des paroles haineuses et de menaces de mort.
Il fallait désormais passer à l'étape suivante.

Si la ruine ne serait pas déjà occupée, Gangrecœur, aprés l'avoir entièrement fouillée comme explorée, se poserait quelque part à l'intérieur. Il sortirait alors les notes de sa gibecière, afin de les lire et de commencer à trouver d'éventuelles information ou connaissances à acquérir.
Mais si, contrairment aux apparences, ce manoir serait déjà habité par des zonards ou autre chose. Alors tout dépendrait de la situation....
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[MJ] Neferata

Re: [Gangrecoeur] Syndrome du fantôme étranger

Message par [MJ] Neferata »

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Difficile a dire si ce manoir abrite ou non des esclaves ou autre racailles, mais une chose est sur, il était vieux et plutôt délabré. Durement abandonné depuis très longtemps. Observant l’extérieur sous toute ses coutures, Gangrecoeur put observer certaine rune en druck-eltharin qui était sûrement le nom de la famille des ancien propriétaire : « Than Khadath ». Sûrement la demeure d'une ancienne noble famille, dechute depuis longtemps et disparu par la rage du roi sorcier.



S'approchant des fenêtre, Le Druchii compris assez vite pourquoi personne n'était entré dans ce lieu. Tout était condamné depuis l’intérieur. Condamné par des chaînes, des planches clouées ou même des meubles. Quinconce vivait ici semblait s’être enfermé... peut être pour fuir la fureur de la garde noir ? Peu probable, si cela avait été le cas, sûrement que la maison aurait été mise sans dessus dessous... baigné de sang qui aurait laissé des marques jusqu'à aujourd'hui. Tandis que la non, tout semblait avoir été laissé a l’abandon... tout simplement.



Cependant, le jeune sorcier put voir une ouverture. Une porte, sur le coté de la bâtisse, semblait avoir été fermé de l’extérieur cette fois ci, dissimulé derrière une brique a braque de détritus. C'était donc une entré parfaite qu'il faudrait juste pensé bloqué depuis l’intérieur lorsque viendrait l'heure du repos. De ce fait, Gangrecoeur entra.



Bien évidement, l'architecture et le style des Druchii n'avait que peu évolué avec le temps. Des murs sombres, des piques, des lames, des signe de guerre et de souffrance sur les ennemis du peuple de Naggaroth. Cependant, cette intérieur, bien que recouvert d'une bonne couche de poussière était surtout dans une très vieux style. Il n'était pas impossible de dire que le lieu pouvait avoir plusieurs siècles. L’hypothèse que la demeure était celle d'une vieille famille se confirmait donc.



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Fouillant la demeure, Gangrecoeur eu le malheur de ne rien trouver de vraiment utile. Beaucoup de bric a braque inutilisable, des papier qui tombait en morceau par un simple contact et des vêtements qui n'était de toute manière pas du sexe ou de la taille de Gangrecoeur. Tout aurait put donc s’arrêter la et le Druchii se poser pour se reposer et élaborer son premier plan. Mais dans ce qui était la chambre de ce qui était sûrement l'ancienne maîtresse de maison, Il y avait comme un courant d'air... dans une pièce pourtant complètement fermée. Le sorcier se mit alors a chercher un peu partout, les différents meubles, le vieux lit, les nombreuses bibliothèques et le bureau... jusqu'à trouver.



Le courant d'air venait d'une faille dans un mur, une faille laissant pensé a un passage secret mal refermé... ou plutôt comme si quelqu'un avait essayé de le forcer depuis l'autre coté. Restait plus qu'a trouver le meilleur moyen pour l'ouvrir... ou trouver une autre chambre pour se reposer.

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Gangrecœur
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Un silence de mort régnait dans l'ancienne chambre décrépite.
Pendant plusieurs secondes, l'elfe noir resta fixé devant cette étrange faille, ses yeux aigris n'arrêtant pas de l'observer.
Les choses commençaient à devenir intéressantes.
La curiosité du démoniste s'en retrouvait titillée, presque excitée à l'idée de savoir ce qui se trouvait derrière ce passage.
Mais cette même curiosité, ce même empressement à connaître des choses qu'il ne sait pas, s'évanouit aussitôt, laissant place à une sensation qui est beaucoup plus familière au renégat: la colère. Un mélange de violence sourde et de frustration envahit alors ses pensées; dans l'état des choses, il ne pouvait tout simplement pas franchir ce passage, pas physiquement, du moins.
Pourquoi les secrets sont-ils toujours si complexes et difficiles à découvrir? Ah, oui, parce que sinon ce ne seraient pas de vrais secrets; ce ne seraient pas vraiment des choses que l'on chercherait à cacher aux yeux de tous.
Dans un geste à la fois ample et sec, Gangrecœur balança sa gibecière sur le lit poussiéreux de la chambre. Il commença alors à tourner en rond dans l'obscure pièce, nerveusement. Ses bruits de pas raisonnèrent dans la pénombre, pendant plusieurs instants, brisant ainsi l'éternel silence qui avait régné jusque là dans ce manoir.
Et d'un coup, il s'arrêta subitement, inspirant profondément, se figeant sur place, bombant son torse, adoptant une posture altière, ses mains dorénavant croisées dans son dos. D'un air fulminant, il fixait désormais le bureau; puis une bibliothèque au style baroque; puis une autre bibliothèque, enfin, surtout les livres qui y étaient placés; et puis encore une autre, abimée par le temps.... Son regard, animé par la rage, se baladait frénétiquement sur le mobilier. En le jugeant simplement par ses yeux, on aurait dit que le sorcier allait se jeter sur ces meubles, à l'image d'une furie, pour les briser, les fracasser, et déchiqueter leurs ouvrages.


"Than Kadath...finit-il par prononcer, sur un ton cassant, Than Kadath... son visage se décomposa, petit à petit,Than Kadath... il dégaina sa lame noire à toute vitesse,Tu n'es pas chez toi." fit-il, acerbe, se dirigeant en trombe vers la sortie de la chambre.

La silhouette haineuse s'enfonça de nouveau dans les sinistres corridors du manoir, traversant des pièces plongées dans les ténèbres, se faufilant à travers un mobilier au style dérangeant, comme tout droit sortit des cauchemards d'un architecte.
Alors qu'il repassait dans les salles délabrées, devant les antiques rateliers, les tapisseries obscures aux motifs tortueux, et les portraits poussiéreux comme pluricentenaires; l'elfe noir, au visage désormais hagard, ne cessait de marmonner des choses incompréhensibles.
Tous ces salons anciens, toutes ces chambres décrépites, tous ces vêtements, tous ces lieux, tous ces objets, toutes ces choses....

Le passé.
Le passé qui, semblable à un spectre, revient hanter l'esprit du démoniste, encore et toujours.
Son âme est dorénavant prise dans une sorte de tumulte, une tourmente presque indescriptible.
Ce passé, ces ruines, cet "héritage" décrépit qu'il avait sous ses yeux n'était pas le sien; mais il lui rappelait sa propre histoire.
Les couloirs étroits évoquaient les souterrains humides de Naggarond, que l'on arpentait toujours silencieusement; les salles délabrées évoquaient les caches et les appartements, où l'on ne vivait jamais trop longtemps; les armes accrochées aux murs évoquaient la Garde Noire, vigilante, brutale et persécutrice, dont on redoutait la présence à chaque instant; les meubles, les habits sombres comme baroques, évoquaient les "camarades" damnés, les "connaisances" perdues: les cultistes extravagants et capricieux de Slaanesh.... Kel'tharon, six fois maudit soit-il pour....

"Tu n'es pas chez toi." continua de marmonner le renégat, alors qu'il se dirigeait rapidement vers la porte dérobée.

D'autres sensations apparaîssent progressivement dans les pensées tortueuses de Gangrecœur. Au sein des ombres et des ruines, une espèce d'aliénation dévorante s'empare petit à petit de lui, face à cette histoire et ce passé déchus, face à cette deumeure décrépite qui n'est pas la sienne. Cependant, dans ce même environnement qu'il ne connait pas, qui lui est inconfortablement étranger; la solitude, rampante, le talonne aussi, le suivant à chacun de ses pas; elle est sa seule compagne, car il n'a personne d'autre autour de lui. Pour ne pas dire que tout le monde est contre lui.
Traversant la pénombre, animé par ce ressenti dérangeant, c'est ainsi que le sorcier arrive enfin devant l'entrée qu'il avait emprunté plus tôt. Dorénavant, dans les couloirs tristes et les sombres salles du manoir, des bruits résonnent.
Des grincements, des frottements sourds, puis des grands coups, qui ne cessent de s'amplifier et de se répandre en échos dans les ténèbres. Il est dit que les aliénés et les solitaires veulent échapper à leur condition, sans relâche, dés qu'ils le peuvent.
Mais tout d'un coup, un son, une cri achève de briser le silence morbide. Des mots crachés, prononcés commes des insultes, se mettent alors à parcourir toute la bâtisse:

"JE SUIS CHEZ MOI!!"

Aliénation; Destruction; Solitude; Souffrance; Haine; le démoniste ne cherche pas à fuir tout cela, mais bien au contraire, à l'embrasser.
Oui, il étreindra toutes ces choses de toutes ses forces. Car c'est grâce à tout ceci qu'il pourra exercer sa revanche, sa grandiose vengeance sur cette cité, comme sur ce monde méprisable, pitoyable et mesquin. Les sombres secrets de cette demeure délabrée ne sont que la première étape.

C'est pour cela qu'il vient de barricader l'entrée qu'il à emprunté plus tôt, avec une chaise placée sous la poignée de porte et appuyée par d'autre meubles qu'il a eu sous la main. Toutefois, dans un étrange mélange de bon sens et d'orgueil, le sorcier clandestin veut aussi sécuriser ses arrières, tout en se considérant désormais comme le seul propriétaire de ce manoir en ruines.
A ses yeux hagards, quiconque voulant y entrer ne sera rien d'autre qu'une proie, une future victime de sa sanglante malveillance.

Subitement, il se redresse, observant pendant un instant le corridor ténébreux qui lui fait face, avant de s'y précipiter.
Décidément, le silence et la tranquilité de la bâtisse ne cessaient d'être bafoués par le renégat, dont les pas de course résonnaient à nouveau dans le lointain, dans toutes les salles. Retournant dans la chambre décrépite de l'ancienne maîtresse des lieux, émergeant de la pénombre, il y rentra de nouveau. Son regard aigri se fixa alors sur la faille du passage secret, une fois de plus:

"Ma vengeance n'attend pas...." prononça-t'il à voix haute, toujours cassant.

Gangrecœur se dirige vers le lit poussiéreux, y récupérant sa gibecière, la mettant en bandouillère autour de lui. Dorénavant, il s'approche de la fissure, se positionnant droit devant elle. Une petite étincelle semble pétiller au fond des ses yeux, et de son esprit. Avait-il trouvé quelque chose? Il n'allait pas tarder à le savoir.
De suite aprés, le sorcier recula de cinq pas, tout en restant aligné sur la fissure.
L'elfe noir se figea d'un coup, fermant ses yeux, inspirant, puis expirant largement; il leva ensuite ses mains en l'air, ses paumes faisant face au plafond de la pièce.
Subitement, ses yeux s'écarquillèrent, et il serra l'air de ses mains, entamant une sorte d'incantation.
La magie semblait parvenir tout autour de lui. Oui, il pouvait la sentir, la ressentir, et surtout l'utiliser:

"Nazj toruh daelon..." fit-il d'une voix désormais monotone et profonde.


Est-ce que son sortilège allait fonctionner?
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[MJ] Neferata

Re: [Gangrecoeur] Syndrome du fantôme étranger

Message par [MJ] Neferata »

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Les vents de magies semblaient plutôt capricieux ici, a croire que quelque chose les perturbaient. Cependant Gangrecoeur parvint néanmoins a les saisir et a les utiliser pour ce déplacer dans la réalité. Cependant, la téléportation sans savoir ou l'on va pouvait s’avérer risquer. Nombre magicien ayant utilisé ce sort ce sont retrouvé bloqué dans un mur ou avec les jambes dans le sol. Un sort peu enviable un peu ridicule... quand il ne devient pas complètement mortelle dans certaine situation.



L'air devint d'un coup un peu plus froid et l'obscurité devint plus oppressante. En rouvrant les yeux, le Druchii se retrouva de l'autre coté de la faille. Le sortilège avait réussi et en observant le mur derrière lui, ce trouvait une manivelle, sûrement pour ouvrir le passage depuis l’intérieur. Gangrecoeur n'aurait alors pas a réutilisé sont sortilège pour ressortir... sauf si il le désir.



Il était alors dans une cage d'escalier cacher au marche de pierre. Les murs semblaient avoir tenu des torches mais ces dernière semblaient être redevenu poussière depuis fort longtemps. Descendant les marches, Le Druchii remarqua de nombreuse trace... comme des griffes ayant parcouru l'endroit. A croire qu'un sang froid déchaîné c'était aventuré ici. L'idée de ce trouver nez a nez avec une de ses créatures étaient peu reluisante mais, la suite rassurerait le sorcier.



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Car arriver en bas des marchent et ouvrant la porte, le sorcier se trouva alors dans une pièce plus grande et accueillante... fut un temps en tout cas. Il y avait quelque brasero, brûlant d'une flamme magique repartie au quatre coin de la salle. Des tapis et meuble de style Druchii faisant a la fois pensé a un peu salon de détente... et en même temps une salle de recherche comme en témoignait les bibliothèque pleine d'ouvrage et parchemin ainsi que les bureaux et établie couvert d'objet étrange et de notes fouillis.



Si ce lieu était la salle de recherche de la sorcière ancienne maîtresse des lieux, Gangrecoeur avait touché le gros lot. Certes, il était impensable que tout soit encore utilisable avec les années... mais sûrement qu'il y avait la quelque chose d'utile a récupérer.



Cependant, quelque chose sortait de l'ordinaire dans ce lieu, un seul meuble au milieu de la grande salle. Il était recouvert d'un grand drap... long de taille humaine mais large comme une armoire... ou un miroir. Restait a savoir ce que le sorcier voulait regarder en premier.

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Gangrecœur
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Re: [Gangrecoeur] Syndrome du fantôme étranger

Message par Gangrecœur »

On dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Or, dans cette salle vide et désolée, Gangrecœur n'en éprouvait pas, du bonheur. Seule une brève satisfaction effleura son esprit, juste l'espace d'un instant. Mais même elle, même cette sensation, une fois dans ses pensées, finit par dresser un sombre constat: elle n'a pas et n'aura jamais sa place dans l'âme pervertie du démoniste. Jamais.
Alors cette satisfaction ne peut que s'enfuir, loin, trés loin, aussi loin que possible de cet elfe noir. Et ce faisant, elle prépare la voie pour un tout autre sentiment; un sentiment qui lui, serait aussi à l'aise dans l'esprit du renégat qu'un Kharibdyss au sein des abysses: le mépris.
Le sorcier clandestin se retourna, lentement, pour faire face à l'entrée de la pièce. Un air dédaigneux se dessina alors sur sa face, tandis qu'il l'observait.
Une fois de plus, le silence pesant qui scellait cette salle se brisa; des pas lents et marqués se faisant désormais entendre, raisonnant entre les murs, les tapis et les meubles.

Du mépris, il ressentait viscéralement du mépris envers les anciens propriétaires de cette ruine.
Du mépris, pour cette famille qui, par on ne sait quel truchement, avait réussi à rejoindre la caste tout aussi contemptible des Fain.
Du mépris, pour leur faiblesse, qui devait sûrement confiner au ridicule, et qui n'a rendu leur déchéance que plus évidente et souhaitable. Car comment pouvaient-ils; non, comment espéraient-ils résister à la colère d'un Roi-Sorcier, quand un obscur apprenti, venu de nulle part, arrivait à déjouer leurs précautions et à percer leurs secrets?
Du mépris: voilà tout ce que Gangrecœur arrivait à éprouver à l'évocation des Than Kadath; un nom couvert de honte, qui mériterait d'être étouffé dans l'oubli, ou effacé dans le sable, plutôt que de finir gravé sur une rune à l'entrée d'un manoir....

Dans une pénombre envahissante, à peine combattue par des flammes surnaturelles, une silhouette se met à longer les bibliothèques, puis les bureaux, aux formes étranges comme baroques.
Dans un silence de plomb, des mains pâles commencent à froler les ouvrages et autres manuscrits poussiéreux qui se tenaient là, plus ou moins en proie à l'usure.
Dans cette sinistre atmosphère, un regard, à la fois glacial et prédateur, se pose alors sur un grand meuble trônant au centre de la salle, recouvert qu'il est par un épais linceul.
Toujours lentement, l'ombre du démoniste se rapproche ainsi de cet objet. Et encore une fois, le silence est interrompu, par une voix râpeuse cette fois-ci:


"Dis-moi, petite chose....tu ne serai pas un peu cachotière....par hasard? Hhmmm? fit l'elfe noir, tandis qu'il ne cessait de fixer le meuble du regard, Non....Ce ne serait pas toi qui pourrai....être à l'origine de ces traces de griffes....Ce n'est pas ton genre....Non? le renégat regarda intensément l'objet, ses pupilles se dilantant, sa tête et ses longs cheveux noirs penchant désormais sur le côté, Evidemment....Ce ne serait pas non plus dans ta nature de me surprendre, n'est-ce pas? Bien sûr....sûrement que tu ne te jettera pas sur moi....Pas quand j'aurai tourné mon dos, n'est-ce pas? N'est-ce pas....N'est-ce pas....

Tu ne réagis donc pas quand on te parle?!
cracha subitement le sorcier à la face du meuble; d'un coup, il se redressa, adoptant un air dédaigneux, tandis qu'il écartait quelques mèches rebelles de son visage, Bien.... continua-t'il, avec cette aigreur toujours au bord des lèvres, Si tu veux jouer à ce petit jeu....tu es tombé sur la mauvaise personne....J'ai....tout mon temps..."

En une fraction de seconde, il tourna le dos à cet objet, s'écartant de lui, pour marcher vers l'un des bureaux vieillissants. Il y déposa sa sacoche, et ses yeux se promenèrent alors sur les parchemins rongés par le temps.
Tandis que le crépitement des flammes iréelles résonne dans la pièce, l'elfe noir, au regard désormais sombre et grave, fait lentement glisser, avec une délicatesse insoupçonnée, l'un de ces vélins entre ses doigts, afin de le lire.
De plus en plus absorbé par son étude, dévorant désormais les connaissances occultes que cet ouvrage avait à offrir, Gangrecœur ne tarda pas à trouver un autre meuble sur lequel s'asseoir; et il ne lâcha plus ce parchemin, ni des mains, ni de ses yeux....jusqu'à ce qu'il ait terminé de le lire.
Mais à peine a-t'il finit de l'étudier qu'il se relève, et repart en prendre un autre, ou bien se dirige vers les bibliothèques, pour se saisir d'un de ces grimoires poussiéreux.
La connaissance est le pouvoir; et il fallait que le démoniste l'apprenne.
C'est ainsi que commencèrent de trés longues lectures, possiblement ponctuées par les découvertes et les apprentissages. Car s'il y a une chose dont un elfe, à l'existence millénaire, ne manque pas: c'est bien du temps....

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Re: [Gangrecoeur] Syndrome du fantôme étranger

Message par [MJ] Neferata »

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La grande majorité de ses ouvrages étaient dans un états inutilisables, dévoré par le temps dont les pages de détachait et tombait en poussière. Des ouvrages presque aussi ancien que la ville pour certain. C'était bien dommage de ne pouvoir les consulter, qui sait ce qui se trouvait entre leur page ? Sûrement des choses que même les Druchii de cette époque avait oublié.



Cependant, au fur et a mesure que l'elfe prenait plus de précaution, ils put alors commencer a comprendre ce qu'il y avait a l’intérieur de tout ça. Les ouvrages parlaient de magie... mais pas que. D'Aethyr, des vents de magie, du Dhar et des créatures démoniaque dans leur ensemble. Des faits, mais aussi des hypothèse, des théorie sur a peu prés tout ce qui était possible d'imaginer. Mais finalement, en attaquant une nouvelle étagère, Gangrecoeur tomba sur des ouvrages. Bien plus intéressant.



En effet, ceci parlait encore de démon mais sur un point différent et concernant directement l'elfe : le contrôle pur et simple. Mais a force d'avancer dans l'ouvrages tout en faisant attention au page, Gangrecoeur vint oberver que le livre regorgeait de nombreuse hypothèse intéressante sur le contrôle de chaque type de démon. Mais tout ceci n'était que les hypothèse car, de ce que comprenait Gangrecoeur, le résultat de toute ses recherches n'était que dans un seul livre verrouillé... livre que l'elfe remarqua très vite sur une autre étagère.



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Cependant, en récupérant l'ouvrage en effet paré d'une large serrure pour empêché toute personne de le lire. Heureusement, le verrou semblait avoir été brisé il y a longtemps. Une chance Inestimable. Cependant, celle ci se termina aussi vite qu'elle avait commencé Car alors que l'elfe vint pour l'ouvrir... le livre lui échappa des main et il tomba au sol, réduisant les pages en morceaux et en poussière. Un véritable drame, tant de savoir gâcher ou du moins, pas complètement...


-Plutôt que détruire tout mon travail de tes doigts gras... peut être qu'on pourrait discuter ?


Une voix féminine, jeune et de la langue des habitants de Naggaroth... a quelque détails prêt, c'était comme si le dialecte était plein de vieux mots. La voix ne venait pas de la ou était arrivé Gangrecoeur, mais plutôt du meuble toujours recouvert d'un drap.

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Re: [Gangrecoeur] Syndrome du fantôme étranger

Message par Gangrecœur »

Subitement, pendant quelques secondes, ce fut un silence, terriblement pesant, qui envahit toute la salle. Il semblait avoir écrasé tous les bruits, tous les sons qui résonnaient quelques instants plus tôt dans ce sinistre endroit. Toutefois, aux yeux du démoniste, ces mêmes secondes ne tardèrent pas à se transformer en une éternité; une perpétuité étouffante, voire même mortelle, à laquelle il ne semblait pas pouvoir y échapper.
Dans cette pièce lugubre, au beau milieu des ombres et de ce silence mortifère, se trouvait un elfe au visage désormais hagard, quasiment fou. Son regard, que l'on aurait juré fiévreux, fixait dorénavant un ramassis de pages, en lambeaux, pourrissant et souillé par la poussière.
Voilà tout ce qu'il restait du grimoire que le sorcier renégat avait tenu entre ses mains. Voilà tout ce qu'il était parvenu à accomplir avec cet ouvrage; ce puit de connaissances à la fois occultes et inestimables, qui l'aurait plus qu'aidé dans la poursuite son objectif ultime. Un instant plus tôt, il tenait entre ses mains une occasion inespérée de progresser sur le chemin de sa vengeance.

Et voilà ce qu'il en a fait....

Soudain, le même silence qui paraîssait écrasant finit enfin par être brisé. Le crissement d'une épée, que l'on sortait lentement du fourreau, emplissait dorénavant toute la pièce.
Dans l'esprit du démoniste, quelque chose d'étrange prenait forme: une sorte de maëlstrom inquétant, presque inqualifiable, où des pensées confuses se fracassaient à des ressentis nébuleux, sans relâche. Et ce tourbillon, ce délire rampant comme décousu, s'emparait petit à petit de son âme.
Ses mains n'arrêtaient pas de trembler, alors qu'il les resserrait autour de la garde et du tranchant de sa lame. Ses yeux, aux pupilles désormais dilatées, restaient fixes, immobiles, sans un seul clignement, alors qu'ils dévoraient son arme du regard:

"L'échec....m'est interdit." marmonna-t'il avec insistance.

C'est tout ce qu'il fut capable de prononcer; c'est tout ce qu'il réussit à extirper de son âme, rongée qu'elle était par ce tumulte, et une certaine frustration. Plongé dans la pénombre, ses pensées grignotées par la démence, le démoniste commença alors à retourner son épée contre lui, doucement.
D'un geste habile, grâcieux même, il fit glisser sa main, la faisant passer du tranchant au plat de sa lame, afin de la soutenir et d'orienter sa pointe contre son corps; son autre main, quant à elle, continuait d'enserrer la garde, toujours tremblotante. Avec chaque parcelle de son être, l'elfe noir avait désormais l'impression que toute chose autour de lui s'écroulait.

Quel incapable.

Comment pouvait-il perpétrer sa vengeance contre toute une cité? Alors qu'il n'est même pas apte à tenir un livre entre ses mains?

Que transpercer en premier? Quelle partie écorcher d'abord? L'épaule? Le front? Le ventre....

Tout à coup, ses jambes, ses bras, son visage, et même son âme: tout chez le renégat se retrouva figé, paralysé par une intervention inattendue.
Une étrange voix résonnait dans les ténèbres; un écho, presque aussi irréel que les flammes qui dansaient dans la salle, l'interpella sur ce qu'il venait de faire.
Aussitôt, la marée délirante et insensée qui montait au cerveau de Gangrecœur entama brutalement sa redescente. Quelqu'un ou quelque chose lui parlait, et ce n'était définitivement par le fruit de son esprit maladif. Au fur et à mesure, ce dernier tenta de rassembler le peu de bon sens, de lucidité, et de concentration qu'il pouvait avoir en lui. Tandis que la voix continuait de l'interroger, le sorcier commença à tourner sa tête, aux yeux grands ouverts, lentement, jusqu'à regarder par-dessus son épaule, en direction de ce fameux mobilier qui se situait au centre de cette sombre salle:

"Hhmm.... fit-il, avec ce ton et cet air amers qui lui étaient si coutumiers, Je crois qu'un meuble....vient de me répondre....Intéressant," termina-t'il, alors que c'était désormais tout son corps qui se retournait, pour faire face à cet objet recouvert d'un linceul.

Une étincelle se mit à pétiller au fond de son regard, et ce n'était plus celle de la folie.
De nouveau, des bruits de pas résonnèrent parmi les ombres, et plus spécialement autour de ce meuble central, énigmatique, et voilé de ce fameux drap. N'arrêtant pas d'en faire le tour, le jeteur de sorts ne cessait d'observer cet objet; son regard perçant parcourait la longueur comme la largeur de ce meuble, inlassablement, se concentrant sur chaque aspect, sur chaque détail qu'il avait à lui offrir:

"Ainsi donc, créature, tu veux parlementer? reprit le renégat, aigri, sa lame toujours tenue par son poing crispé, la pointe dirigée contre cet étrange objet, Mais encore faut-il savoir de quoi tu veux discuter, continua-t'il, se rapprochant du meuble comme de son étoffe, pas à pas, Et je serais curieux de savoir ce qu'une personne dans ton genre aurait à livrer comme conversation, enchaîna-t'il, ses yeux en amande se plissant légèrement, Surtout si elle a, peut-être, précipité la chute de sa propre maisonnée...."

Pendant un court instant, il s'arrêta devant ce meuble si atypique. Ses longs doigts pâles en survolèrent brièvement la surface, frôlant alors le linceul qui le recouvrait.
Un air interdit se dessina soudain sur le visage du démoniste.
Tandis qu'un silence angoissant s'insinuait à nouveau dans la salle, le mage clandestin finit par retirer sa main du meuble; seulement sa main, et non le drap qui l'enveloppait.
Quelque chose l'avait retenu; quelque chose qui n'était pas la peur, ou bien la crainte:

"Je n'irai pas jusqu'à dire que tu es inintéressante, dit-il, tout en se détachant du mobilier, faisant désormais un pas en arrière, Mais je ne me risquerai pas non plus à énoncer quelque chose de plus....positif? poursuivit le sorcier, tandis qu'il continuait de reculer dans les ténèbres, Entre avoir un mentor, ou des parchemins et des ouvrages, le choix me semble....évident, soudain, sa silhouette se figea: il était dos au mur;
penchant légèrement sa tête en direction du meuble, ses longs cheveux noirs enveloppant les flancs de son visage blafard, les yeux du renégat se focalisèrent pleinement sur l'objet, Alors je te le demande, créature....

Pourquoi aurais-je besoin de toi?"

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[MJ] Neferata

Re: [Gangrecoeur] Syndrome du fantôme étranger

Message par [MJ] Neferata »

C'était pour le moins... surréaliste. Comme une scène dramatique, joué dans les théâtre des cousin honni, se déroulait une scène des plus burlesque d'un homme parlant face a un drap, comme un homme essayant d'avoir plus de courage et parlant a son reflet pour répéter une scène crainte qui allait se déroulé. Sauf qu'il n'y avait pas de reflet, pas de répétition, mais juste une voix étrangère, féminine qui semblait venir d'un simple meuble.



Sa tirade terminé, la voix ne répondit pas... a croire peut être que Gangrecoeur l'avait seulement imaginé. Peut être était ce du a la solitude et le fait d'avoir détruit sa seul chance de pouvoir augmenter son pouvoir lui a fait croire qu'il existait un seul espoir. Mais... peut être que non, tout ceci n'était qu'une simple cave abandonné, symbole d'un échec qui date d'il y a très longtemps. Cependant non, quelque chose ce passa, il y eu un autre bruit... un soupir, tres long soupir... un peu agacé et puis, la voix vint reparler.



-Il faut croire que les dieux on un sens de l'humour plutôt particulier...


Définitivement ce n'était pas juste l'imagination de l'elfe, la voix était bien réel et venait belle et bien du meuble.


-Créature ? Vue ton statue je pourrais aussi t’appeler comme ça. Après tout notre grand roi ne traque t'il pas les tiens ?


Il y avait un sarcasme a la mention du roi sorcier, il n'y avait pas vraiment de respect mais plus du mépris... Voir de la haine. Sûrement que la propriétaire ne portait pas vraiment dans son cœur le maître de la cité.


-Pas parlementer voyons, je suis du même sang que toi... a la différence que toi tu es traqué par les siens par ton don. Un don qui, dans ce continent ne te ferra presque que des ennemis et ou presque personne ne voudra t'aider a le développer.


La voix marqua un temps... et puis elle repris.


-Presque... car je peux t'aider et tu ne trouveras pas meilleur amie que moi. Cependant, je pense que pour discuter, il serait mieux de pouvoir ce parler de face a face. Peux tu retirer ce drap, j'en ais marre d'etre dans le vide.

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Gangrecœur
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Re: [Gangrecoeur] Syndrome du fantôme étranger

Message par Gangrecœur »

Si le silence, par la voix surnaturelle de cette femme, avait été chassé de cette salle lugubre; ce ne fut que pour mieux revenir, plus oppressant, plus accablant, pendant plusieurs instants. Devenu omniprésent, il s'acharnait à étouffer toute forme de son qui tentait d'animer ces lieux sinistres. Ce même silence, dérangeant au possible, le renégat pouvait pourtant le briser, en donnant juste une réponse, rien qu'une suite à cet étrange dialogue....et il ne la donna pas....
Pas un mot ne parvint aux oreilles de la sorcière. Peut-être qu'elle put entendre quelques bruits de pas, tout au plus, qui s'éloignaient peu à peu d'elle. En effet, alors que le temps semblait s'être arrêté et que les ombres dominaient l'endroit, l'une d'entre elles s'était détachée d'un mur, déambulant dorénvant à travers la salle, avant de se retrouver devant l'un des bureaux.
Un grand coup métallique retentit soudain dans la pénombre.
D'un air froid, Gangrecœur fixait désormais les divers livres et parchemins qui se trouvaient sous ses yeux:


"Je te trouve assez impatiente, sorcière, lâcha enfin le démoniste, relevant sa figure et son menton, un air austère se gravant sur son visage, La solitude doit vraiment ronger ton esprit pour que tu me propose ce genre de pacte.


-Allons mon enfant, pourquoi est-tu donc si rétif à cela? Sais-tu seulement tout ce que nous avons subis et traversé pour en arriver là? Le Serpent t'as fait don d'un grand talent. Il te reviens de le servir et de te montrer reconnaissant envers Son Infinie Majesté.

D'un coup, le jeteur de sorts se retourne brusquement vers l'obscur meuble au drap, l'observant avec intensité. Trés vite, il se rend compte que ces bruissements ne sont pas ceux de la magicienne. Alors il tourne sa tête dans tous les sens, nerveusement, secouant ses longs cheveux sombres de manière fébrile, regardant à gauche, à droite, derrière lui, et même dans le vide, comme si on peut lui bondir dessus à tout instant....Mais rien n'y fait....

"Tu n'as pas le choix mon fils, notre sécurité et nos vies dépendent d'eux. Nous aurions tellement été fiers d'être à ta place. Si seulement tu savais....Alors maintenant, va donc les rejoindre. Ne nous déçoit pas! Sers le Serpent, honores le Prince de tout ton être!


-Qu....Qu'est-ce que.... peine-t'il à prononcer, presque balbutiant,
son visage se crispe alors subitement,
Qu'est-ce que tout ceci, lâche précipitamment l'ensorceleur, à présent acerbe.

Au sein des ténèbres, le visage et l'esprit du clandestin sont soudain frappés par la stupeur, quasiment tétanisés; ses yeux sont écarquillés, et sa face se décompose totalement.
Des murmures; des murmures commencent à l'entourer, à le cerner même. Oui, il peut les sentir, il peut les éprouver, ces chuchottements qui envahissent son âme, jusqu'à résonner en son for intérieur.

"Aller, je veux bien faire un effort pour vous le vendre, mais c'est tout de même notre enfant, pas n'importe qui. Vous pouvez tout à fait le prendre, le Don coule dans ses veines aussi sûrement que nous vénérons le Corrupteur. Bien, espérons pour vous que le Culte ne le regrettera pas...."

Ses bras, ses mains, ses pieds et puis ses jambes: tout son corps commence désormais à frémir. À la simple évocation de tout ceci, le voilà qui chancèle, et vacille d'ailleurs de plus en plus, comme si ses jambes n'arrivaient plus à trouver la force pour supporter ce qui lui arrive. Il tente alors de s'appuyer sur le bureau pour ne pas tomber, et s'y raccroche in extremis.
Son âme est dés lors animée par un troublant mélange; un amas, où la plus flamboyante des rages se retrouve conjugée à la plus amère des douleurs, et à un écœurerement des plus infâmes. Gangrecœur commence ainsi à entr'ouvrir sa bouche pour prononcer quelque chose; mais le démonologue n'arrive à sortir qu'un souffle court, rauque, l'empêchant de formuler le moindre mot.

"Melanoth, Kel'tharon, Koradhil, et tous les autres: écoutez attentivement ce dont je vais vous parler. Car pour l'instant, insectes que vous êtes, vos âmes insignifiantes ne sont bonnes qu'à être dévorées par les Envoyées du Prince!

-Par Hekar....Imp....Ref....Réfo, arrive enfin à marmonner le renégat, dans la douleur, s'agrippant encore plus au bureau, désormais en proie à une fièvre atroce, qui rendait ses propos plus qu'incohérents et totalement tordus.

Au beau milieu des ombres, le démoniste croit apercevoir quelque chose du coin de son oeil hagard. Il jure ainsi voir une autre silhouette dans l'obscurité, une chose qui se tient là, dans cette salle décrépite, à côté de lui et de cette sorcière. Les murmures grossissent dans son esprit, encore et encore, achevant de s'y imposer, se métamorphosant désormais en une voix malveillante et vaniteuse, dont les multiples échos occupent, déforment et hantent toutes ses pensées.

"Vous devez tout au Culte! Le Culte ne vous doit rien! Si vous n'êtes pas avec le Serpent, c'est que vous êtes contre le Serpent! Alors adorez-le! Car il vous consumera tous! TOUS!

-ASSEZ!!"


Poussant une plainte rageuse, le sorcier tente brusquement de s'emparer de sa lame; la brutalité de son geste fait se froisser ou s'envoler tous les parchemins du bureau; mais dans sa colère, il ne parvient qu'à frôler son épée, du bout des doigts, avant de la faire tomber sur le sol noirâtre, dans un grand tintement métallique.
Totalement déséquilibré par ce qu'il vient de faire, ayant lâché un de ses appuis sur le meuble, l'elfe noir s'effondre à son tour à terre, sa tête heurtant violemment le plancher.
Pendant une poignée de secondes, ce fut un grognement irascible qui résonna en ces lieux sinistres.
Puis, petit à petit, cessant de grommeler, la silhouette du démoniste commença à se redresser légèrement, s'appuyant d'abord sur l'un de ses coudes.
Se passant la main au niveau de sa mâchoire, le regard du renégat se perdit dans le vide, alors qu'il reprennait lentement sa respiration.

Plus aucune vision; plus de voix qui malmenait son âme; plus rien.
Juste un silence, un puissant et profond silence, seulement ponctué par le crépitement des flammes iréelles qui encadraient cette sombre salle.

Mais si le calme semblait s'être abattu dans cet endroit, une autre tempête couvait déjà à l'intérieur du démoniste. Un tumulte plus sourd, plus lucide que le précédent, était en train de pénétrer son esprit tortueux; comme en réaction à tout ce qu'il a vécu, et dont il voudrait que le souvenir, plus que dérangeant, se perde dans les limbes de l'Oubli, ou bien du Temps, en vain....
Alors le sorcier ferma ses yeux, pendant une seconde. Quand il les rouvrit, il n'y avait que deux choses, deux sentiments qui les animaient: Haine et Rancoeur.
Possédé par ces sensations, son visage commença ainsi à se déformer, prenant un air acariâtre au possible: ses sourcils se froncèrent, ses traits se tirèrent, et un rictus dégoûtant se dessina derrière son foulard noir.
D'un coup, avec tout la rapidité et l'habileté d'un Sang-Froid qui se jette sur sa proie, Gangrecœur se releva, s'appuyant sur ses mains avant de rebondir subitement pour se redresser:

"Vous allez tous crever," lâcha-t'il, chacun de ses mots débordant d'un fiel mordant.

D'une poigne ferme, sans hésitation cette fois-ci, il s'empara de son épée.
Ses yeux, à la fois glacés et fulminants, portèrent un regard oblique en direction du mystérieux meuble au centre de ces lieux décrépits; bientôt, ce fut toute sa tête qui se retourna:

"Où en étions-nous, sorcière," prononça l'ensorceleur, sur un ton presque sourd, et toujours aussi acerbe.

Dorénavant, des pas énergiques, fermes et décidés, résonnaient dans la salle.
Et si tout cela n'était qu'un piège? Que pouvait bien valoir l'amitié de cette curieuse magicienne?
Que valait d'ailleurs l'amitié sur le continent froid et cruel de Naggaroth, en général?

"Ah oui, je m'en souviens maintenant....Qu'est-ce cela te ferait de goûter de nouveau à la liberté?" poursuivit le démonologue, une certaine fierté se combinant au son âpre de ses paroles.

L'échec n'est pas une option.
Il ne doit pas fléchir.
Son passé ne saurait se répéter.
Alors pourquoi troquer la tutelle d'un culte contre celle d'une sorcière?
Y aurait-t'il un prix à payer? Non. Quel serait le prix à payer?
Et à combien de sacrifices faudra-t'il encore consentir pour arracher la vengeance?
Combien de décoctions amères le sorcier devra-t'il boire pour obtenir ce nectar si doux?

"J'imagine que je le saurai, d'une manière ou d'une autre...." il se figea alors devant le meuble, l'observant gravement; une dernière fois.

Parmi les ombres, les crépitements surnaturels et les meubles archaïques, un grand bruit retentit: dans un geste à la fois ample et sec, on retirait un étrange linceul qui recouvrait un meuble.

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