[Eranor] Être seul dans la vaine nuit

D'épaisses jungles moites et dangereuses couvrent la totalité de la Lustrie. Peuplées de monstres énormes, de millions d'insectes pour la plupart venimeux, et d'Hommes-Lézards.

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[MJ] Le Grand Nécromancien
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Re: [Eranor] Être seul dans la vaine nuit

Message par [MJ] Le Grand Nécromancien »

Le vieil Erudit au visage pourtant éternellement jeune se contentait de fixer le noble calédorien de son regard inexpressif. Aucun éclat de fierté n'éclairait ses iris lorsqu'Eranor parla avec fierté de sa terre natale. Peut-être l'avait-il quittée depuis trop longtemps pour se considérer encore comme un résident de la glorieuse Ulthuan. Thalanil ressemblait à présent plus à un ermite qu'à un citoyen elfique d'Avelorn, sa longue tunique grise était rapiécée par endroit et c'est à une ceintures faîtes de lianes que pendait une longue épée de bonne facture mais qui ne provenait certainement pas d'une forge elfique, un individu bien mystérieux aux yeux de l'arrogant calédorien dont la patience était mise à rude épreuve par le comportement des personnes qui l'entouraient. Il n'était pas dans ses habitudes de se retrouver ainsin négligé de la sorte, lui qui provenait de la région la plus puissante d'Ulthuan, celle qui le verrait un jour s'élever au rang de Prince-Dragon à la tête des plus grandes armées de la nation elfique pour se dresser face aux cousins honnis de Naggaroth et aux misérables rejetons du Chaos.

Mais pour l'instant il était bien loin de cet idéal, perdu dans une jungle hostile à la merci d'une tribu de femmes dont la beauté n'avait d'égale que leur sauvagerie et en compagnie d'un Elfe qui manquait réellement de civilité aux yeux d'Eranor.
Le Dieu Serpent, le Maître de la Jungle aussi connu sous le nom de Sotek, révéré par cette tribu et par les Lézards. Quant à cette cérémonie, vous devriez bientôt comprendre. Dit paisiblement Thalanil qui continuait d'inscrire quelques notes sur sa tablette à certains moments qu'il jugeait opportun. Sa discussion avec Eranor ne troublait en rien sa contemplation du rituel qui se poursuivait en contre-bas. Des dizaines de corps s'étendaient lascivement autour de l'amazone qui avait crié précédemment et qui à présent ne bougeait plus, était-elle morte ? La foule présente retenait son souffle, dans une attente qui devenait insoutenable et soudain un nouveau cri retentit. L'Amazone sur laquelle tout le monde s'était ruée venait de se redresser.
Test de Perception basé sur INI. Distance (+2), Acuité Visuelle (-1)
3+1 = 5, réussi
L'Elfe de là ou il se trouvait remarqua que les yeux de la jeune femme n'était plus que deux fentes, la guerrière trémoussait son corps tel un serpent en basculant sa tête vers la foule qui la toisait, avec frayeur et fascination. De la foule émergea alors une nouvelle silhouette, grande et élancée. Cette dernière portait à ses oreilles deux crochets de serpent et plusieurs tatouages tribaux recouvraient son corps, la nouvelle venue s'avança vers l'amazone possédée et contre toute attente posa un genoux à terre, baissant la tête avec dévotion devant la Chose.
Test de Perception basé sur INI.
19... Bien raté
Le jeune calédorien pu entendre l'Amazone pousser une série de sifflements qui rappelait aisément ceux que pouvait pousser un serpent, ce qu'ils signifiaient cela il l'ignorait mais des forces supérieures étaient à l'oeuvre à cet instant. A ses côtés, Thalanil observait la scène avec intérêt et souffla quelques mots à Eranor.

Le jeune calédorien pu entendre l'Amazone pousser une série de sifflements qui rappelait aisément ceux que pouvait pousser un serpent, ce qu'ils signifiaient cela il l'ignorait mais des forces supérieures étaient à l'oeuvre à cet instant. A ses côtés, Thalanil observait la scène avec intérêt et souffla quelques mots à Eranor. L'Amazone est entrée en communion avec le Dieu Serpent. La Grande Prêtresse est la seule personne à qui la Divinité s'adresse, Nasiba. Vous lui devez la vie. L'Erudit désigna la jeune femme agenouillée devant ce qui paraissait être une intermédiaire entre la Tribu et le Dieu Serpent, du moins pour cette cérémonie.

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Eranor
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Re: [Eranor] Être seul dans la vaine nuit

Message par Eranor »

Si peu de réponse… On ne lui offrait guère de quoi comprendre sa situation. Eranor avait offert un véritable flot de questions et, tandis que continuait le rituel, les plus importantes restaient sans réponse. Voilà qui était bien malheureux, surtout venant d’un de ses compatriotes. Le mystère que cet érudit semblait essayer de préserver en ne répondant distraitement qu’au compte-gouttes était agaçant et marquait une distance de plus en plus grande entre Eranor et ce dernier dans son noble esprit. Beaucoup parmi les races inférieures voyaient Ulthuan comme une terre de perfection, libre de toute trace du chaos et de malfaisance, mais l’elfe de Caledor savait la vérité plus sombre. Cultistes, complot et traitres habitaient aussi sur ses belles terres natales et l’indifférence affichée de Thalanil lui donnait une aura de suspicion créant un climat de méfiance entre les deux interlocuteurs (pour Eranor à tout le moins…).

Mais le rituel se poursuivait, imperturbable. Et, après un cri perçant, la femme au centre de celui-ci changea. Ce n’était pas une mutation à proprement parler, mais elle n'était plus elle-même, c’était évident. Ce dieu serpent qu’avait mentionné l’elfe d’Averlorn semblait avoir investi le corps de la mortelle, ses yeux n’étaient que deux fentes sombres et son corps se contorsionnait à l’image du divin reptile. Bien vite, une autre femme, jouissant d’un rang particulier à voir ses décorations cutanées, vint s'agenouiller devant l’être possédé. La suite, en revanche, était bien plus floue…

À tout le moins, l’on pouvait affirmer que la prêtresse et la possédée communiquaient, mais malgré ses sens développés, l’Asur ne pouvait rien affirmer quant au contenu du message. Ce n’était, à cette distance, rien d’autre que des sifflements inintelligibles. Mais après que Thalanil eut donné quelques indications, il était facile d’imaginer que l’Asur était au centre des discussions. Ces femmes n’étaient pas capables de décider seule, une puissance supérieure devait les guider… C’en était, certes, affligeante, mais bienvenue dans le cas présent, étant donné que cela lui avait certainement sauvé la mise.

Eranor était d’une autre trempe. Il ne resterait pas planté là comme un piquet alors que son destin se discutait en face de lui. L’érudit ne devait certainement pas être ignoré comme lui l’était, sinon, il n’aurait eu connaissance du nom de cette fameuse prêtresse, et devait peut-être même parler le dialecte des indigènes. Voilà donc l’intermédiaire tout trouvé entre « l’inexistant » et la tribu de femmes sauvage. D’autant que l’on ne l’avait pas laissé en vie par pure charité… L’entité ci-présente devait avoir sa raison, raison que l’elfe serait curieux de connaitre. Aussi, le visage impassible, Eranor reprit, lançant plus un ordre qu’une proposition.


-Il est de votre droit de ne pas me répondre, mais au moins pourriez-vous faire le lien entre le réel et l’irréel… Venez avec moi, rejoignez cette fameuse sœur-mère… Je veux lui parler, et vous serez ma voix. Si je n’obtiens rien venant de vous sur cet arbre qui tue et sur mon… Sauvetage… Inattendu, je l’aurais de la bouche de ces femmes. Le noble laissa passer un court instant, puis se fit plus doux en continuant. Venez et vous serez gagnant sur tous les plans. Non seulement, je vous serais redevable, mais vous en apprendriez certainement plus sur les intentions de ce fameux Sotek, comme vous l’appelez.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Nécromancien le 03 juil. 2015, 13:11, modifié 1 fois.
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Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
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-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
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[MJ] Le Grand Nécromancien
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Re: [Eranor] Être seul dans la vaine nuit

Message par [MJ] Le Grand Nécromancien »

L'Erudit posa son regard paisible vers le jeune elfe et lui adressa pour la première fois un mince sourire qui disparu presque instantanément.

Ne pensez pas que je jouis d'une situation beaucoup plus avantageuse que la vôtre, seigneur Eranor. Je ne suis qu'un humble invité, toléré dans cette tribu pour mon attitude discrète et mesurée. Lorsque la soeur-mère souhaite entendre mon conseil, c'est elle qui se déplace vers moi, jamais l'inverse. Les individus masculins, comme vous et moi n'ont qu'une place de secondaire ici, lorsqu'ils ne sont pas purement exécutés. Quant à cet arbre... En contre-bas les sifflements avaient cessés et le silence venait de remplacer les cris de la foule en extase devant le spectacle Divin, le jeune femme possédée par le Dieu Serpent venait de tourner de l'oeil et son corps s'écrasa lourdement sur le sol, sous les regards fascinés des nombreuses guerrières et de Nasiba, qui venait de se redresser. La Grande Prêtresse se tourna vers la foule et leva les bras vers le ciel avant de s'adresser à ses ouailles avec véhémence et passion dans une langue qu'Eranor ne connaissait pas et qui était loin d'être aussi mélodieuse que la langue elfique. Thalanil lui semblait néanmoins en comprendre le sens, sans doute de par sa longue vie parmi la tribu des amazones.

Il semblerait que le Dieu Sotek soit indigné, une menace grandit sur les terres de Lustrie et personne ne semble pour l'instant s'en soucier. Il s'agit d'une mise en garde, des choses terribles se profilent dans l'ombre de la jungle et les Prêtres-Mages restent désespérément amorphes. Il est nécessaire que les Amazones s'élèvent, telles les véritables défenseuses de la Lustrie alors que les Lézards semblent plus préoccupés par leurs trésors pour se soucier du bien-être de leur domaine.
Récita Thalanil en fronçant légèrement les sourcils, l'expression de son visage avait changée et il semblait bien moins contemplatif qu'avant, comme si une étincelle venait de se rallumer dans son âme paisible.

En contre-bas une partie de la foule amazone se leva en brandissant des lances rudimentaires vers le ciel grisâtre et en poussant des cris de guerre qu'elles seules étaient en mesure de comprendre. Les autres Amazones s'échangèrent des regards soucieux, fallait-il réellement se lancer dans une guerre face aux protecteurs des Cités-Temples, quand bien même fut-ce pour le bien du pays ? Les Lézards étaient des adversaires redoutables qui ne connaissaient pas la peur, de plus ils avaient domptés des créatures ancestrales dont on disait qu'une charge pouvait déraciner un arbre millénaire. Le silence revint, mettant fin aux exclamations enthousiastes ainsi qu'au discours quelque peu véhément de Nasiba tandis qu'une femme s'avançait lentement vers la Grande Prêtresse et que les Amazones s'inclinaient sur son passage, ses cheveux étaient très courts et une fine cicatrice lui traversait la joue, son regard était à la fois vif et intelligent, mais aussi emprunt d'une certaine sagesse. Zagara se tourna vers la foule des Amazones et leva les bras en geste d'apaisement et invita les guerrières à se disperser, signifiant que le rite était à présent terminé, sous le regard dur de la Grande Prêtresse qui la toisait avec une colère contenue.

Zagara, la Soeur-Mère. Depuis quelques temps, les avis de la Grande Prêtresse et de la Soeur-Mère divergent sur ce qu'il convient de faire.Souffla Thelanil à Eranor avant de reporter son attention vers les deux femmes influentes du village qui s'observèrent avec sévérité, finalement Nasiba baissa les yeux en signe de soumission et se retira, la Soeur-Mère retourna en sa demeure et bientôt le village retrouva une activité normale.

Leur différent se tend au reste de la Communauté, si les deux Amazones ne s'accordent pas bien vite, les distensions risquent de devenir insurmontables. Que souhaitez-vous faire, Seigneur Eranor ? Je peux vous mener à l'une d'entre elle ce soir.

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Eranor
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Re: [Eranor] Être seul dans la vaine nuit

Message par Eranor »

Le rituel se terminait et avec lui, la vie de la prêtresse possédée. Les acclamations avaient fait place à un silence complet pour laisser s’exprimer la grande prêtresse dans sa langue primitive. Si cette dernière était complètement incompréhensible aux douces oreilles du noble, Thalanil, lui, semblait en saisir le sens. Il en fit alors une rapide traduction pour Eranor, lui apprenant que les braises d’un conflit couvaient dans cette immense jungle. Les lézards humanoïdes étaient difficiles à cerner, tantôt amical, tantôt meurtriers, qu’ils ne réagissent pas face à un danger naissant n’était, finalement, pas si étonnant, mais que pourrait une tribu primitive de quelques dizaines de femmes ? Voilà l’endroit où le noble Asur entrait en jeu, voilà pourquoi il créait la dissension.

-Les hommes-lézards sont toujours un mystère, mais croyez-vous tout de même qu’ils n’agiront pas devant cette fameuse menace ? Vous qui semblez vivre ici depuis déjà un certain temps, j’imagine que votre connaissance des indigènes de la forêt dépasse de loin la mienne…

Mais voilà que celle qui semblait diriger ce rassemblement féminin s’avançait dans la foule jusqu’à la grande prêtresse qui s’arrêta alors d’exciter la foule. Les deux femmes étaient en désaccord, n’importe qui aurait vu ceci. Elles se toisaient en signe de défi, la prêtresse, avec l’autorité de son dieu derrière elle, l’autre, avec sa légitimité au sein de la tribu. Enfin, la prêtresse abandonna et la foule s’écarta. L’autorité de la dirigeante était donc supérieure à celle de la religieuse au sein de la tribu, un fait plus que bienvenu. Il était à espérer que cette Nasiba ne face rien de stupide avant qu’une décision ne soit prise par la tribu.

Un choix s’imposait alors : de qui chercher de l’aide ? Un choix qui fut vite pris dans l’esprit du noble Asur. Il savait parfaitement que la religion pouvait pousser à l’excès, à agir sans réfléchir aux conséquences ou au danger que ladite action engendrerait. Preuve en était des cousins sombres des Hauts Elfes… Les furies, par exemple, assoiffées de sang se jetaient au combat sans considération tactique, faisant de leur fanatisme la faiblesse sur laquelle frapper lors d’un affrontement. Zagara, elle, semblait aguerrie. Elle avait participé à de nombreuses batailles (le terme devrait certainement être changé pour escarmouche ou embuscade…) et elle savait résister à la vague d’enthousiasme qui s’emparait d’une foule conduite par un orateur talentueux.


-Zagara est sans conteste le meilleur choix. Elle semble douée d’esprit critique et assez maline pour ne pas agir sans réfléchir en s’acquittant de la parole divine… Je préfère de loin avoir affaire avec une pragmatique. Si menace il y a véritablement et que mon retour parmi les nôtres passe par son élimination, j’aurais indéniablement besoin de l’autorité et des connaissances des combats dans la jungle de cette fameuse Sœur-mère.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Nécromancien le 30 juil. 2015, 13:10, modifié 1 fois.
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Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
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Re: [Eranor] Être seul dans la vaine nuit

Message par [MJ] Le Grand Nécromancien »

Les Hommes-Lézards ont pour tâche principale de protéger les Prêtres-Mages durant leur méditation qui peut parfois durer des années, voir des siècles. Si le Mal qui ronge cette forêt n'est pas encore annihilé, cela doit certainement signifier qu'ils ne sont toujours pas sortit de leur contemplation. Répondit Thalanil en observant la foule des amazones se disperser petit à petit. La plupart des guerrières rentrèrent dans les cabanes constituées principalement à l'aide de bambous qui poussaient dans la jungle luxuriante qui entourait le village. Ce dernier était entouré d'une fine palissade de bois, une protection assez précaire lorsque l'on connaissait les prédateurs redoutables qui erraient en Lustrie.

Les femmes qui composaient la tribu de Zagara étaient toutes des guerrières endurcies, nombre d'entre elles arborait des cicatrices au visage ou sur le corps, l'on était bien loin de la grâce presque surnaturelle des Elfes, chacune d'entre elle devait en effet s'acquiter des tâches qui auraient été dévolues aux hommes dans n'importe quel autre pays, ainsi elles s'occupaient de se rendre à la chasse, des différentes réparations à faire au sein du village et bien évidemment, de sa protection envers les prédateurs, mais aussi des attaques d'une autre tribu, le village dans lequel avait échoué Eranor n'étant absolument pas le seul à s'être établi dans la jungle. Le Seigneur des Cîmes-Stellaires décida de se rendre chez la Soeur-Mère, ce à quoi l'érudit répondit par un simple hochement de tête avant d'inviter son congénaire à le suivre. Les deux Elfes descendirent le long d'un petit talus de terre et

Eranor pu appercevoir que la jeune femme autrefois possédée par le Dieu-Serpent s'était redressée, bien que soutenue par deux jeunes femmes, la cérémonie et la communion avec une divinité était très éprouvante pour le réceptacle. A son approche, les jeunes femmes jetèrent un regard hostile à l'Elfe et s'éloignèrent rapidement de lui en soutenant leur comparse encore sonnée. Mais c'est un autre regard qui attira l'attention d'Eranor Dreanoc, des yeux plus perçants et où brillaient une lueur certaine d'intelligence, Nasiba se dressait toujours haute et fière et observait les deux Elfes tel un grand Aigle toiserait de simples moineaux. Lorsque le naufragé passa devant elle, il eut l'occasion d'entendre des paroles compréhensibles pour la première fois depuis son arrivée.
Image
Le regard de mon Dieu est posé sur vous, Etranger. De grands évènements se préparent ici-bas.

La Grande Prêtresse jeta un rapide coup d'oeil à Thalanil qui demeurait silencieux puis se détourna des deux mâles pour se diriger lentement vers sa cabane qui avait été construite entre deux arbres millénaires, toutes sortes de grigris y étaient accrochés, des talismans en bois et aussi des crochets de serpents avaient étés accrochés au mur et le vent lorsqu'il venait s'y entre-mêler provoquait un tintement somme toute agréable. La nuit approchait lentement à présent et les rayons du soleil commençaient à disparaître par-delà l'horizon, bientôt la jungle serait animée du chant des cigales et autres insectes locaux.

La cabane de la Soeur-Mère était la plus grande de toutes et se trouvait au bout de l'allée principale, le trophée d'un animal préhistorique avait été accroché à la porte de la demeure de Zagara, sans doute le fruit de l'une de ses chasses, la Soeur-Mère était une guerrière redoutable et aguérie doublée d'une chasseuse hors paire. Sa porte était d'ailleurs gardée par deux amazones armées d'une longue lance, rudimentaires mais meurtrières. Le regard d'Eranor allait et venait ci et là, observant les amazones vaquer à leurs occupation. Quand soudain, un hennissement familier sortit Eranor de sa contemplation, non loin de la cabane de Zagara avait été aménagé un endroit avec diverses barrières; un cheval blanc se détachait par la beauté de sa robe et la noblesse de son regard, Senthoï.

Votre cheval a été secouru par la tribu, soigné et nourri sur ordre de la Soeur-Mère. Je ne cache pas que j'ai moi même ressenti un certain plaisir à revoir l'un des coursier de ma lointaine terre natale. Comme vous avez pu le constater, la Grande Prêtresse sait parler notre langue, sachez qu'il en va de même pour la Soeur-Mère. Thalanil et Eranor s'arrêtèrent devant la porte de la Soeur-Mère et l'érudit elfique adressa quelques paroles à l'une des gardes qui haussa un sourcil avant de se retourner pour pénétrer à l'intérieur de la demeure de la Soeur-Mère. Le regard que lui lança Thalanil fit comprendre à son cadet qu'il fallait attendre, alors que l'autre amazone se contentait d'observer Eranor sans esquisser le moindre geste. Finalement après quelques minutes, la guerrière finit par ressortir et fit signe à Thalanil et Eranor d'entrer, Zagara semblait avoir accepté de les recevoir.

Le duo elfique s'avança et pénétra dans la cabane de la Chef du village. Une vaste pièce qui devait sans doute faire trente mètres carrés à vue d'oeil, un espace était confiné par un drap, ce qui devait sans doute être l'endroit ou Zagara se reposait. Une table rectangulaire en bois grossié prenait la majeure partie de la salle, la Soeur-Mère était assise sur un siège face à l'entrée, sa longue lance d'une meilleure facture que celles qu'Eranor avait pu voir jusqu'à présent dans la main droite. L'Amazone observait ses visiteurs d'un regard neutre, ses yeux se posèrent un instant sur Eranor et Thalanil jeta lui aussi un regard au Seigneur des Cîmes-Stellaires. Zagara était toute ouïe.

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Eranor
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Re: [Eranor] Être seul dans la vaine nuit

Message par Eranor »

Enfin ! Enfin une de ces humaines avait daigné adresser la parole au noble Asur ! Bon ou mauvais signe, qu’importe . Au moins, les choses pouvaient-elles avancer… Le contenu du message était cependant plus gênant. Non pas que de grandes choses entourant l’Asur ne l’inquiètent -comment pourrait-il en être autrement pour un noble tel que lui ? - mais qu’une divinité s’intéresse à sa personne avait quelque chose de gênant. D’autant plus qu’elle ne faisait pas partie du panthéon Eltharin… Ce qui ne présageait rien de bon en somme. Puisse la puissance d’Asuryan l’aider à surmonter les épreuves devant lesquelles allait finir par se présenter Eranor !

-À ce que j’ai pu constater dans la jungle, vous aurez au moins autant besoin de moi que moi de vous, puisse vôtre… Chef… Comprendre cela. Répondit le seigneur des Cimes stellaires à la grande prêtresse amazone.

Ces femmes qui l’entouraient de toute part semblaient certes aguerries au combat, mais elles n’étaient armées que de lances primitives et ne portaient pas d’armure, un désavantage certain pour tous combats, d’autant plus face à des lézards à la peau écailleuse les protégeant naturellement ou face à d’autres ennemis plus dangereux tels que les elfes noirs ou les immondes créatures du chaos… Quoi qu’il en soit, Eranor se sentit conforté dans son choix lorsqu’il remarqua la cabane servant d’habitat à la prêtresse du village. Elle était entourée de grigris de tous genres, preuve d’une excessive superstition du personnage dont la vision de la réalité pouvait alors être biaisée. Et face à un danger tel que celui contre lequel on prévenait le noble depuis le départ, ce pouvait s’avérer très dangereux… Alors que les deux Asurs continuaient à marcher, il vint une pensée au noble : peut-être ces grigris servaient-ils d’ingrédient pour quelques sortilèges ? Bien mauvaise nouvelle en vérité… Aucun elfe n’ignorait le maigre talent des humains pour manipuler les vents de magie, impliquant une utilisation chaotique et peu fiable de ces derniers et résultant bien souvent dans la corruption du Dhar manipulé sans précaution.

Si cette dernière nouvelle était vraie, il n’empêchait que la vie s’épanouissait toujours dans le petit village. Les insectes continuaient à chanter les louanges de la lune qui prenait le relai du soleil et les enfants jouaient toujours inconsciemment –ce qui pouvait, en fait, paraître étrange dans un village peuplé uniquement de femme… Où donc trouvaient-elles leurs hommes et qu’en faisaient-elles donc . Qu’aucun enfant mâle ne soit présent n’augurait rien de bon pour un Asur que les femmes incultes confondaient avec un simple humain-. Mais Eranor fut tiré de ses pensées par les cris des chevreaux. D’un en particulier : Senthoï. Un sourire s’afficha enfin sur le visage du noble, sa monture blanche était en vie et enfin il la retrouvait. Ce fidèle coursier l’avait fidèlement suivi pendant ses aventures et même alors que les dards volaient de toutes parts dans la jungle, elle ne l’avait pas abandonné. C’était un poids de moins sur le cœur de l’elfe, ne laissant plus que d’Artemisia, étonnement plus lourd encore.


-Senthoï est un bon coursier, j’espère que ces amazones ont su le traité avec le respect qu’il mérite. Il est rapide, endurent et intelligent, son aide me sera précieuse s’il nous faut combattre un quelconque mal.

Alors qu’arrivaient les deux elfes devant la masure plus grande que les autres qui abritaient la sœur-mère, Thalanil prévint les femmes de gardes de l’entrevue que cherchait le caledorien. Le haussement de sourcils, signe d’étonnement, qu’afficha la femme armée avait quelque chose d’insultant… Jamais créatures si primitives ne devraient considérer un Asur de cette manière ! De par sa race aussi vieille que noble, Eranor avait un statut bien supérieur à ces parvenues en pagne ! Les impériaux avaient saisi cela, au moins, respectant chaque Haut Elfe comme il se devait. Mais, au moins, les deux compères n’eurent qu’un instant à attendre avant que l’on les invite à entrer. L’endroit restait petit, séparé en deux partis par un drap et principalement meublé d’une grande table. Directement en face de l’entrée, la sœur-mère attendait, son arme en main. Ce détaille était d’importance, l’humaine cherchait certainement à se montrer en position de force, appuyant sur son talent martial et sur son commandement, preuve qu’Eranor n’avait pas mal jugé Zagara. Elle était relativement intelligente et connaissait le combat, parfait pour ce qui allait se décider dans cette jungle inconnue. Ce fut d’une voix sûre et avec un ton quelque peu autoritaire que commença l’Asur, parlant avec l’accent chantant de la langue mystique des Hauts Elfes et croisant les bras.

-Enfin, je peux vous parler, sœur-mère Zagara. Je présume que si votre grande prêtresse a su vous convaincre de ne pas me laisser pour mort dans la jungle, c’est que vous savez que je pourrais vous être utile, si ce n’est indispensable. Désormais, deux choix s’offrent à vous : ou vous me faite exécuter et perdez un allier de poids dans la bataille à venir tout en risquant l’avenir des vôtres, car mon peuple ne manquera pas d’envoyer une expédition de secours, ou vous décidez de risquer plutôt ma vie que celle de vos consœurs en me laissant intervenir à vos côtés. Je vous imagine assez intelligente pour faire le bon choix quels que soient vos ressentiments.
L’arbre qui tue… Thalanil m’en a dit quelques mots. Si la corruption menace la vie, elle trouvera toujours les Asurs sur son chemin. Je peux vous aider à en venir à bout à deux seules conditions : Senthoï et Artemisia. Aucune de vos femmes ne sera en capacité de monter mon coursier. Je suis lié à lui et il est lié à moi, laissez-moi le reprendre et m’occuper de lui et je vous aiderais. Ensuite, je veux savoir ce qu’il est advenu de la jeune femme qui était avec moi, celle qui n’était pas plus grande qu’un enfant et que je maintenais sur mon coursier alors que je sauvais vos guerrières des hommes-lézards.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Nécromancien le 14 août 2015, 14:56, modifié 2 fois.
Raison : 6 XPs - 16 XPs
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

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[MJ] Mestre Pongo
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Re: [Eranor] Être seul dans la vaine nuit

Message par [MJ] Mestre Pongo »

Un regard distant, qui passait à travers l'elfe comme s'il n'existait pas. Rapidement accroupie à même le sol jonché de vastes feuilles, la Soeur-Mère sembla plongée dans des pensées qui les dépassaient tous. Son arme était couchée à ses côtés. Se baissant pour passer le seuil et rejoindre l'Asur impétueux, Thalanil s'accroupit à son tour et commença d'un air hésitant quelques paroles qui semblèrent à Eranor rituelles, comme pour engager la conversation. Mais sa voix mourut rapidement. Toujours rien.

Dans l'atmosphère opaque de cette cahute où la chaleur eut été difficilement supportable pour tout autre qu'un noble de la trempe d'Eranor, les maigres possessions de la femme, quelques brocs fendillés, une lame plantée dans le sol et des parures de plumes à colifichet prenaient une teinte surréaliste, improbables, brutale. Il n'y avait rien que ces trois silhouettes, à demi voûtées dans l'ombre, et la tension qui montait, pulsation après pulsation, dans le bruit étouffé des craquements de la jungle.

Et ce n'est qu'au moment où Eranor, ulcéré, s’apprêtait à perdre toute trace de respect ou de civisme en rugissant sa frustration qu'elle se mit brutalement à parler, à voix haute et dans sa langue, s'adressant dans le vide à personne en particulier.


Elle dit qu'elle, Soeur-Mère Zagara, a parfaitement le droit de parler à voix forte et très haute de ce qu'il lui chante... si cela... lui plaît. Elle dit qu'elle peut confier, dire plutôt, à voix haute sa pensée aux mânes ou aux esprits, je ne sais pas trop, qui rodent autour de sa main qui a déjà...enlevé, euh, prélevé la vie. Elle dit qu'elle va maintenant parler de Xataro, c'est-à-dire l'arbre qui tue librement, parce qu'elle le veut bien.

La traduction précipité et chuchotée de Thalanil permettait tout juste à Eranor de suivre ce que la Soeur-Mère disait, mais il lui semblait cependant qu'elle prenait garde à ralentir son débit lorsque l'elfique prenait trop de retard sur sa langue, tout en gardant les yeux fixés sur le mur. La colère le disputait à la curiosité dans le cœur d'Eranor.

L'arbre-qui-tue a été prédit il y a trois éclipses de cela par le Kaa... je n'ai pas compris, il doit s'agir de l'ancienne shamane ? Il siège au fondement de l'Ucayali, donc le départ, hem, la source de la riviè...ah et il tue tous ceux qui viennent. Il a été prédit par Kaala, c'est donc bien quelqu'un même si je ne connais personne de ce nom, que seule une main Trakahl, non-reptile, c'est-à-dire étrangère mais avec une connotation un peu "d'élu", c'est probablement un mot du dialecte des Lézards...ah, mince...

Ces derniers mots furent jetés à la va-vite, et l'érudit prit une mine concentrée et se tue un instant; visiblement sa petite digression lui avait fait perdre le fil. Au bout de quelques instants durant lesquels la Reine-Soeur n'avait toujours pas manifesté la moindre expression au cours de son discours, il reprit.

Les lézards ont il semble bien refusé l'idée que les deux étrangers étaient la main Trakahl qui était prévue et ils ont attaqués, mais Nasiba a mené le combat et ils ont montré la queue -donc fuit, oui, c'est ça. Mais la Shamane est sortie/venue des bois verts a décrété que l'étranger, donc vous, n'étiez pas main de Trakahl; la Soeur-Mère a décidé que vous n'existiez pas car la tribu doit rester unique, euh plutôt soudée, unie disons.

Cela était un long discours pour ces deux êtres qui avaient visiblement perdu l'habitude d'en tenir de si long; la voix de la Mère-Soeur semblait rauque, même dans sa langue tout en sifflements et claquements; celle de Thalanil était lasse, basse, hésitante. On sentait que peu à peu le temps prenait ses droits et que le soir allait approcher tandis que les minutes défilaient; Eranor se surpris à penser qu'il n'allait pas tarder à avoir faim...mais l'ultime phrase de l'elfe, qu'il prononça presque par automatisme avant de s'arrêter brutalement et de pâlir, le renvoya immédiatement à de plus graves préoccupations.

Xatao doit mourir car l'eau doit pouvoir être cueillie à la source. La Grande Prêtresse a choisi de faire une offrande sanglante à Sotek d'ici la prochaine grande lune pour décider du que faire et obtenir plus d'information encore que la Shamane; elle pense que la grande créature couleur-des-nuages que la jungle a offerte serait un présent digne de lui.

D'un air effaré, le scribe historien qui n'avait alors pas montré la moindre agitation, le regarda brusquement dans les yeux, levant la main vers Eranor comme pour prévenir une réaction trop brutale:

La prochaine lune est dans six jours... je vous en conjure, ne faites pas de sottise!
Test de Sang-Froid d'Eranor (Int): 6, réussi. Apprentissage de la compétence: 1/5
Qui est mon frère ? Le bibliothécaire. Qui est mon maître ? Le roi Louie. Qui sont mes dieux ? Les anciens qui me virent naître. Qui aimes-tu ? Les bananes. Quel est ton jouet ? Le Péji!

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Eranor
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Re: [Eranor] Être seul dans la vaine nuit

Message par Eranor »

C’était à même le sol que le « sœur-mère », chef des indigènes, accueilli le noble, au milieu d’herbes et de trophées tribaux. Elle restait là, silencieuse, même après que Thalanil eut lancé quelques mots pour ouvrir la conversation. Un regard sévère ornait le visage d’Eranor, attendant patiemment que l’humaine ne daigne pas s’exprimer. Il se tenait les bras croisés, ne lâchant pas le regard de la sœur-mère du sien jusqu’à ce qu’enfin elle daigne s’exprimer, commençant par une sorte de formule officielle et religieuse. Mais les informations tant attendues sur l’arbre qui tue arrivaient.

L’histoire s’éclaircissait. Un autre nom apparaissait dedans, une hypothétique shamane, des hommes-lézards et le fameux désaccord. L’actuelle shamane ne le considérait pas comme le fameux « élu », mais, à ce qu’avait compris Eranor, cette tribu de femme ne se serait pas encombrée de sa présence s’il n’y avait pas eu divergence d’opinion. L’une des personnalités de la tribu semblait penser différemment, ou bien ne se fiait pas aussi aveuglément que les autres à quelques prophéties recomptées par des esprits embrumés. L’Asur était suffisamment important aux yeux de quelqu’un pour mériter qu’on le panse et qu’on le nourrisse le temps qu’il soit remis sur pied.

Les traits du visage de l’elfe se crispèrent cependant lorsque l’érudit lui eut traduit les derniers mots du discours de la sœur-mère. Après une première vague de colère matérialisée en un frisson lui courant l’échine, ce fut la consternation qui l’emporta. Eranor ne savait pas s’il devait partir d’un grand rire devant une telle absurdité ou secouer son vis-à-vis pour voir si ses neurones réussiraient à mieux se connecter ainsi. Pourtant, d’une certaine façon, il semblait au seigneur Asur que Zagara ne croyait pas non plus à cette histoire de sacrifice. Est-ce par la tournure de ses phrases qui laissaient comme instigatrice la grande prêtresse uniquement ou de par l’expression de son visage laissant penser qu’elle était bien trop raisonnable pour croire qu’un sacrifice arrangerait les choses ?

Dans d’autres circonstances, s’attaquer ainsi au coursier d’un noble d’Ulthuan aurait provoqué le courroux dudit noble et fait certainement coulé le sang. Mais, actuellement, Eranor savait qu’il ne pouvait se permettre de remettre à sa place cette primitive. Gratifiant d’un regard noir son traducteur, le noble allait répondre après un soupir exaspéré.


-Vous me paraissez bien trop maligne pour croire à cette idiotie. Que je ne sois pas « l’élu » que vous cherchiez, soit, mais ce n’est pas en vous attaquant à ma monture que vous ne parviendrez à quelque résultat que ce soit ! La grande créature couleur-des-nuages n’est pas un présent de la jungle, elle est uniquement le coursier d’un naufragé, jeté sur les berges de ce continent maudit par la perfidie d’un ennemi ancestral.

Votre shamane ne me croit pas capable de venir à bout de votre Xatao, votre prêtresse veut mettre à mort mon coursier… Pourquoi alors me soigner et me loger ? Vous n’êtes pas innocente à ceci, n’est-ce pas ? J’ai besoin de vous pour survivre, mais vous avez besoin de moi pour venir à bout de votre arbre qui tue. C’est un fait, et vous en êtes consciente. J’ai connu des cas relativement similaires à ce Xatao… Si vous êtes prête à m’emmener là-bas pour que je puisse enquêter sur l’arbre, j’irais, mais à une condition : la grande créature couleur-des-nuages vient avec moi.
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
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-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
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Monture
Coursier elfique : Senthoi
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[MJ] Mestre Pongo
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Re: [Eranor] Être seul dans la vaine nuit

Message par [MJ] Mestre Pongo »

Test de Charisme: 17, bien raté

La Soeur-Mère ne se départit pas de son calme, mais elle éleva la voix, et reprit dans sa langue tout en claquement et sifflements une longue tirade adressée au mur. Thalanil, dont la figure indiquait le soulagement de voir Eranor conserver son sang-froid, n'en menait pourtant guère large. On sentait que son rôle de traducteur, futile, et de médiateur, bien loin de ses petites habitudes d'historien accoutumé à observer les conflits de loin, commencer à lui peser. Il n'en transmit pas moins la pensée de l'amazone à son noble cousin.

La créature couleur-des-nuages est la propriété de Sotek, et sa mort signera la mort de Xatao. La prêtresse a, doit, veiller sur elle jusqu'au temps des sacrifices, jusqu'à la grande lune, pour la protéger des bêtes et de ce qui erre...rôde.

La Soeur-Mère ne souhaite qu'une chose, la disparition de Xatao. Ses sœurs ont besoin d’accéder au commencement... pardon à la source de l'Ucayali.


Eranor eut un geste rapide, autant d'un mouvement de colère que pour marquer qu'il désirait parler. Mais il n'en eut pas le temps. Thalanil s'était déjà exprimé, de lui-même, et jetant un ou deux mots à la Soeur-Mère en guise de salut, il se tourna vers Eranor:

Elle ne parlera pas à présent, je la connais. Venez, nous ne sommes plus rien à faire ici. Allons cousin, tenez votre colère, vous trouverez un moyen de sauver votre bête. Venez !

Décidément, l'historien peinait à supporter les conflits. Mais Eranor se domina une fois encore. Il serait toujours temps pour lui de revenir chercher l'affrontement plus tard s'il le souhaitait. Thalanil semblait épuisé. Sa face blême étonnait dans la moiteur claire de l'après-midi qu'ils retrouvèrent en sortant de la maison de la chef des amazones.

Si Xatao l'arbre-qui-tue est bien aux sources de l'Ucayali, il vous suffit de remonter la rivière sur deux jours à peine pour y parvenir. Les amazones vous traqueront et vous dépèceront si vous tentez de vous emparer de votre bête par la force ou la discrétion, croyez-moi. Elles sont sans pitié. Je sais qu'il est de bon ton entre cousins de se serrer les coude, mais je refuse de participer à mon propre assassinat, soyons clairs dès à présent.

D'un long doigt usé, marqué par l'emplacement habituel de sa plume, il pointait un pan de frondaison qui s'étendait, à leur droite, en bordure du village. Un groupe d'amazone en sortait justement, et furent rapidement sur eux; mais elles les dépassèrent sans leur prêter aucune attention. Eranor, lui, ne put s'empêcher de remarquer que Senthoï avait été changé de place et se trouvait à présent attaché au piloti d'une cahute très décorée, sans doute celle de la prêtresse.

A priori rien de plus facile que de se hisser sur son dos, couper net la bride qui le retenait, et partir au grand galop vers la touffeur de la jungle. Mais le noble se doutait bien qu'une telle tactique se révèlerait des plus dangereuses à moyen terme...
EDIT KRIEGSHERR :
Qui est mon frère ? Le bibliothécaire. Qui est mon maître ? Le roi Louie. Qui sont mes dieux ? Les anciens qui me virent naître. Qui aimes-tu ? Les bananes. Quel est ton jouet ? Le Péji!

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