Le Pont de la rivière Gwaï

Karaz-a-Karak est la plus grande, la plus ancienne et la plus respectée des forteresses naines. Nommée "Pic Eternel" par les hommes, cette fière et vaste cité est la capitale de l'ancien empire de Karak Ankor, maintenant guère plus qu'un souvenir fugace. A l'intérieur des murs de Karaz-a-Karak se trouvent les temples des dieux Grungni, Valaya et Grimnir. Ici siège aussi Thorgrim le Rancuiner sur le Trône du Pouvoir, portant constamment sur lui l'ancien Dammaz Grom, ou Livre des Rancunes.

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[MJ] Mort Noire
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Le Pont de la rivière Gwaï

Message par [MJ] Mort Noire »

Une dizaine de nains, tous dotés d’un solide matériel de guerre, était rassemblés autour d’un guerrier entièrement revêtu de fer, et dont les épaulettes arboraient le grade de sergent.
Accueillant Alabrinril et Bavragor, il dit soudain :

« Bien, les gars, voici Alabrinril et Bavragor, deux petits nouveaux qui nous accompagneront aujourd’hui. Des questions, quelqu’un ? Sinon, en route, notre route est longue, et les poneys sont nerveux… »

Les nains déjà présents grommelèrent entre eux mais ne dirent rien, se contentant de vérifier leur paquetage, tandis qu’ils s’apprêtaient à se mettre en route, alors même que ni Alabrinril, ni Bavragor ne savaient où ils se rendaient.
Toute chose à une fin, toute vie connait son terme. Va, aveugle toi de ta fausse liberté, mais n'oublie pas. N'oublie pas qu'à la fin des fins toute chose me reviendra, toute vie pliera face à moi et s'abandonnera à ma sombre splendeur. N'oublie pas que ton âme se trainera face à moi. Car je suis la Mort Noire et ma destinée est le Néant...

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Bavragor
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Re: Le Pont de la rivière Gwaï

Message par Bavragor »

Le voyage avait été éprouvant depuis Barak Varr. C'était la première fois que Bavragor avait mené un tel périple, et cette première aventure avait eu, vis-à-vis du nain, autant d'effets positifs que négatifs. Pour commencer, il avait définitivement quitté son foyer. Certes, il n'était plus un enfant, mais le fait de briser un tel quotidien de façon aussi radicale avait toujours ses effets. Bordin avait vécu bien longtemps auprès de sa mère, non pas dans ses jupons, mais dans un post de garde. Son père n'étant que très rarement là, ils avaient eu besoin de quelqu'un pour assurer la sécurité dans la maison. Or, Bavragor était le mieux qualifié car son entrainement intensif lui avait appris à se battre.

Le voyage avait aussi été une source d'inspiration pour le futur Brisefer, car il avait exploré des paysages d'une beauté fantastique. Tant de choses avaient été découvertes, les paysages s'étaient vus varier de manière époustouflante. Sorti de Varr, la végétation s'était bien vite dégradée pour finir inexistante, puis, longeant les montagnes, différentes couleurs nouvelles apparurent telles que le vert à travers différentes plantes magnifiques, ou encore le blanc, lorsque que Bordin avait dû prendre un peu d'altitude dans son chemin, et ainsi sentir pour la première fois de sa vie, la fabuleuse texture qu'était la neige.

Mais le danger avait aussi été omniprésent, montrant au nain une face de la vie qu'il ne soupçonnait pas. Pour lui, le danger n'était présent que dans les mines ou sur le champs de bataille et que sur un terrain vaste, on pouvait le voir à des miles à la rondes. Il avait tout faut, toute bestiole nuisant ou presque s'embusquait pour mieux surprendre sa proie. Combien de fois avait-il échappé à une embuscade? Les gobelins avaient été très présents, et il dû même en tuer quelques uns. Heureusement pour lui, ils n'étaient pas expérimenté, car lui-même n'avait que très peu de connaissances en la matière de combats vécus. Il avait surtout usé de sa discrétion et de ses courtes jambes, car la fuite avait été son meilleur alliée.

Son équipement était aussi un handicap pour ce type de voyage. Mais il ne s'en plaignait pas, car sa force impressionnante lui faisait surmonter ces pacotilles. Il se baladait tout de même avec une cotte de maille naine, un casque de guerrier, un marteau de guerre transmis sur plusieurs générations et toutes ses petites babioles. Ce n'était pas si épuisant, c'était juste la continuation de son entrainement, car Bordin se voyait, durant sa jeunesse, contraint de s'entrainer chaque jour de manière acharnée, développant une musculature imposante et une capacité à frapper de manière dissuasive...

Enfin arrivé à un lieu de repos, Bavragor s'était vu affecter à une troupe d'engagés du rois, à sa propre demande. Cet honneur lui avait permis de se sentir dans la bonne voie pour son ultime objectif : combattre auprès de son père et de son grand père. Il contempla son propre équipement et se sentit nu comparé aux autres nains qui faisaient parti de sa troupe, surtout comparé au sergent. Pourtant, il était déjà lourdement équipé pour un débutant, mais la route restait longue avant l'armure de gromril.

Ils devaient se rendre à un endroit en poneys, et Bordin n'avait aucune idée d'où il devait se rendre. fatigué du voyage et désireux d'un vrai repos, il était d'humeur grognon, ronchonnant discrètement mais sûrement. Il avait déjà essayé de chevaucher un poney, mais le résultat avait été plutôt négatif. C'était pourquoi cette idée de voyage ne l'enchantait pas trop...


Grmblbl... Les nains sont faits pour marcher, pas pour monter ces saletés de bestiaux...
Bavragor Bordin, Engagé du Haut Roi
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Alabrinril
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Re: Le Pont de la rivière Gwaï

Message par Alabrinril »

Alabrinril comme le reste de ses compagnons ressentaient cette retraite comme un humiliation portée à leur honneur.

La fuite de Karaz-em-Undol avait été difficile et brève, il avait eu tout juste le temps de rassembler quelques affaires à la hâte avant d'entamer la lente et périlleuse descente des Montagnes Noires.

Tout au long de leur chemin, le petit groupe croisèrent des patrouilles de peaux vertes, dont les chefs, visiblement inquiets du sort qui leur était réservé, vociféraient des ordres incompréhensibles, dont les échos sauvages et gutturaux venaient se répercuter contre les parois rocheuses toutes proches.

Bien malgré eux, ruminant leur soif de vengeance, les Nains durent se cacher dans l'ombre de quelque rocher ou derrière la maigre végétation qui s'accrochait rarement sur les escarpements. Ils devaient admettre qu'ils étaient trop vulnérables pour se lancer dans une attaque frontale .... pour le moment .... mais cela ne faisait qu'accroître la rancune qui germait comme une graine au fond de leurs âmes.

La route fut longue, épuisante, même pour la solide constitution des Nains. Ils tinrent bon pourtant, se prêtant main forte quand l'un des leurs trébuchait ou montrait un signe de faiblesse. Pendant tout le chemin, comme à son habitude, Alabrinril fut absorbé dans ses pensées, revoyant dans les moindres détails la bataille sanglante qui avait eu lieu ... il revit le visage de ses compagnons tombés, Bordrim, Balin "Grosse panse", Torim et Norim son chef ...


Qu'était-il devenu ? La dernière fois qu'il l'avait vu, il était au prise avec d'autres Nains contre un groupe d'Orques. Alabrinril s'était lancé en renfort avec quelques autres compagnons d'armes allumés d'une haine frénétique mais l'explosion produite par quelque artefact, leur avait barré la route, ensevelissant le corridor sous de lourds rochers ... il devait être mort … probablement, comme tous les autres...

D'un grognement sourd, Alabrinril chassa cette pensée funeste, il connaissait bien Torim, qu'il avait appris à aimer comme un père, il n'aurait jamais accepté de mourir comme cela, jamais .... !

Son regard s'attarda sur ces frères d'infortune et à leur mine sombre mais décidée, il était sûr qu'ils pensaient comme lui.

Petit à petit, le paysage changea, devint plus escarpé à mesure que le petit groupe s'engageait dans les montagnes. Apparemment leurs poursuivants avaient cessé de les suivre, sans doute cela signifiait qu'ils approchaient de Karak-a-Karaz.


-Ces chiens doivent craindre moins le fouet de leurs maîtres que la présence de Karak-a-Karaz ! pensa-t-il en affichant un sourire déterminé.


Puis, à l'aube du jour suivant, alors que les rayons du soleil commençaient à peine à scintiller au sommet des pics enneigés, il aperçut l'immense forteresse naine. Il ne pu retenir sa stupeur face à la majesté de la construction...

Puis tout sembla vaciller autour de lui, alors que ces jambes commencèrent à trembler. Au travers du brouillard qui commençait à envahir sa vision, il eu juste le temps de voir des Nains en armes courir vers eux et .... le noir...

Quant il rouvrit ses yeux, il fut presque surpris de voir un haut plafond de pierre, alors que pendant tous ces jours d'errance, seule le ciel au dessus de sa tête l'avait accompagné.

Se levant dans un grognement sourd, il constata qu'il se trouvait dans une chambre, propre et rangée dans un ordre spartiate. Ces membres courbaturés le faisaient souffrir et il s'aperçut qu'on avait bandé avec soin ses blessures. Cette douleur fut très vite estompée par le souvenir de la fuite de Karaz-em-Undol et la dette éternelle que les Orques avaient envers lui ...


-- 11 Mai 2011, 16:00 --

S'habillant à la hâte, il ouvrit la porte de la petite chambre et se retrouva dans une belle pièce, entourée de nombreuses portes où se tenaient ses compagnons. C'est avec joie qu'il vint les saluer, remarquant au passage un jeune Nain, qu'il ne connaissait pas … puis la plus grande porte s'ouvrit et il vit paraître Norim.

Il n'était pas mort, il en avait jamais douté ! .. mais, le Nain avait changé, il n'avait pas l'air d'être le même, arborant devant eux les traits d'un Tueur !

Comme à son habitude, il fut bref, et annonça à la petite troupe qu'ils étaient maintenant au service du Roi Thorgrim, puis il disparut aussi vite.

Le reste de la journée se passa sans rien d'autre à faire pour Alabrinril que ressasser ses pensées et se demander ce qu'avait bien pu se passer pour que Norim décide ainsi de son destin. Il devait le revoir … pour lui parler, il l'avait toujours fait.

Le lendemain matin Alabrinril, et le jeune Nain qui, comme il l'apprit, s'appelait Bavragor, furent présenté par un solide guerrier arborant le grade de sergent à un contingent d'une dizaine de Nains.

Ceux-ci les accueillirent avec quelques grommèlements, visiblement peu enthousiastes, comme à l'habitude des Nains face à de nouveaux visages.

Cela n'inquiétait pas outre mesure Alabrinril, il saura s'attirer leur sympathie et leur respect par son ardeur au combat. Il avait autre chose en tête…

S'approchant vers le Nain recouvert de fer, il annonça :


-Je m'appelle Alabrinril, fils de Garagrim et de Royna, de la lignée des Forteforge, et fervent défenseur de Karaz-em-Undol. C'est avec honneur que j'ai servi Norim, et c'est avec le même que je suis à tes ordres pour me battre à tes côtés ou mourir avec gloire. Je n'ai eu que peu de temps dans ma fuite, laissant derrière-moi une grande partie de mon équipement. Un Brise-Fer ne peut se présenter ainsi dévêtu, c'est pourquoi je te demande la permission de me rendre à l'armurerie … et aussi de me permettre de porter le sceau de ma cité, en mémoire de mes frères tombés et comme symbole de la dette de sang que doivent me rendre ces maudits Peaux-vertes.

Après ces paroles, il se campa sur ses jambes, une main appuyée sur sa hache et l'autre sur son bouclier rond sur lequel pouvait se voir le visage stylisé d'un Nain à la barbe taillée et avec un casque à deux cornes en dessous duquel, marqué au fer rouge, pouvait se lire en écriture naine, le nom de : "Karaz-em-Undol".

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Au fond de ses yeux gris-vert, couvait une inquiétante lueur métallique …
Alabrinril, Brise-Fer

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[MJ] Mort Noire
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Re: Le Pont de la rivière Gwaï

Message par [MJ] Mort Noire »

En entendant les deux jeunots parler, le sergent sembla lever les yeux au ciel en pestant sur les jeunes, leur impatience, leur ignorance, leur courte barbe et un tas d'autres choses "qui étaient mieux avant". Les grommellements approbateurs des autres membres du groupe montrèrent clairement ce que ceux-ci pensaient de toute cette agitation et précipitation jeunesque.

Puis, poussant un profond soupir, le sergent se retourna vers eux, regardant d'abord Bavragor:

"Apprends donc, jeune benêt, que les poneys sont ici pour transporter la nourriture et le matériel, pas pour que nous nous y cramponnions comme ces crétins d'humains qui ont de la fumée entre les oreilles. Comme certains jeunes de ma connaissance d'ailleurs, mais bon..."

Il se tourna ensuite vers Alabrinril:

"Quant à toi, sache que tu n'as pas encore mérité ta place dans les rangs des brise-fer. En attendant ce jour, tu porteras ce que tu as sur toi, et tu te battras avec les armes que tu possèdes. De plus, nous n'avons guère le temps de retourner jouer dans l'armurerie pour les beaux yeux de deux jeunots sans barbe...

Allez, en route. "


Sur ces mots, il se retourna, et s'avança dans les couloirs tandis que les autres membres du groupe le suivaient où s'occupaient de mettre en branle la longue ligne des animaux de bâts qu'emmenait le groupe. Bientôt, seuls restèrent derrière Bavragor et Alabrinril....
1 pistoles au premier qui poste dans mon antre le nom du film ayant inspiré le titre... easy hein...
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Bavragor
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Re: Le Pont de la rivière Gwaï

Message par Bavragor »

Peu après que Bavragor ait exprimé son mécontentement, un autre nain se manifesta. Bordin en profita pour évaluer ce personnage. Il paraissait au moins aussi jeune que lui, et sa barbe n'était pas encore correctement développée. Ainsi, Bavragor ne serait pas le seul débutant dans ce groupe, il pourrait tenter de lier une amitié entre lui et Alabrinril. Son histoire d'honneur envers son passé n'impressionna pas le futur Brisefer, car, quand on était nain, on entendait ce genre d'anecdotes dans tous les coins de rues.

Apparemment, le leader du groupe avait entendu la "discrète" remarque que s'était permis Bordin, et n'hésita pas à rabaisser celui-ci de paroles peu envieuses. Bavragor était bagarreur, défendant chèrement son honneur et sa famille. Cependant, il devait savoir admettre quand il avait tord, même si c'était contre nature pour un nain. Ici, il avait manqué de respect à un supérieur, et celui-ci l'avait remis correctement à sa place. Il ne pouvait pas se permettre de continuer le débat, sûrement pas avec son grade actuel. Il n'y avait aussi pas grand chose à défendre, ni d'arguments à avancer. Rougissant cependant de colère, il se tut et écouta simplement les remarques qui se levaient à présent contre Alabrinril.

Celui-ci, du point de vu de Bavragor, fut plus sévèrement remis en place. Le leader n'avait pas apprécié son comportement et avait, apparemment, cru que celui-ci se donnait de grands airs. Il était vrai qu'il avait engagé la conversation un peu fortement, comme s'il se considérait égal à tous les autres Brisfer. Mais la remise en place avait été exagérée, Alabrinril avait fait part de ses camarades morts au combat, et la boîte de conserve l'avait insulté. Hésitant un instant, Bordin finit par aller rejoindre l'engagé du roi, aidé par le fait que les autres étaient loin à présent.


J'vous jure! Y'en a qui manquent pas d'air! Avec moi, il a été correct, mais j'le trouve un peu dur avec toi!
Bah, on est tout deux nouveaux, autant se serrer les coudes, non? Moi, c'est Bavragor Bordin, fils de Bribill et petit fils du célèbre Gortak.
Bavragor Bordin, Engagé du Haut Roi
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Alabrinril
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Re: Le Pont de la rivière Gwaï

Message par Alabrinril »

Comme il le saurait par la suite, Bravagor avait vu juste, les paroles cinglantes du sergent avaient touché Alabrinril, comme une gifle au visage.

Face à la boutade, ce dernier avait néanmoins gardé un air impassible et fier, ne pouvant néanmoins se retenir de sourire intérieurement :

- Il est .... presque aussi dur que Norim. Par Grimnir, je dois toutefois reconnaître qu'il est un chef de grande valeur, ne voulant pas montrer devant ses hommes qu'il est capable de faire preuve de quelque condescendance... même si je sais que son coeur crie tout le contraire..., pensa-t-il, Il attend que l'on prouve notre valeur au combat, le seul moyen de nous faire une place dans le groupe.

Alabrinril n'avait pas survécu et n'étais pas arrivé jusque là pour oublier la promesse qui lentement germait dans son être et déshonorer ses ancêtres et la mémoire des ses amis tombés au combat, pour discuter un ordre d'un supérieur.

- A vos ordres !, répondit-il sèchement. Puis il se tourna vers son poney pour assurer les arnachements et son équipement.

Ce faisant, il remarqua le jeune Nain de tout à l'heure qui le regardait intensemment. Celui-ci avait un air fier, une barbe rousse bien taillée d'un roux foncé et dégageait une puissance contenue. Alabrinril lui rendit un regard entendu, reprenant un air sombre et renfermé, comme tourmenté.

Puis l'heure du départ fut donnée, presque immédiatement. Alors les Nains se mirent en marche, en file indienne, le long de grands corridors, aux scuptures finement ouvragées. et aux dorures de métaux qui scintillaient de mille feux.

Perdu dans ses pensées, Alabrinril ne pouvait s'empêcher de lever les yeux face à cette magnifience, revoyant passer le spectre des visages de ses frères d'armes morts, de Norim ... il aurait souhaité le voir avant de partir, il était comme un deuxième père pour lui ...

Il fut subitement tirée de ses pensées par la voix claire et franche de son compagnon, derrière lui :

- J'vous jure! Y'en a qui manquent pas d'air! Avec moi, il a été correct, mais j'le trouve un peu dur avec toi!
Bah, on est tout deux nouveaux, autant se serrer les coudes, non? Moi, c'est Bavragor Bordin, fils de Bribill et petit fils du célèbre Gortak


Alabrinril se retourna lentement, et posa les yeux sur le jeune Nain. Il ne put se retenir de lui esquisser un sourire, face à son insouciance et surtout à la justesse de ses mots.

- Salut à toi Bordin Bravagor, tes mots me touchent. Je me nomme Alabrinril, du Clan des ForteForge.

Puis presque aussitôt:

- Ta réputation te précède, j'ai entendu nombre d'histoires rapportant les faits de ton illustre ancêtre Gortak, on disait qu'il était capable de poufendre un troll d'un seul coup. Honore sa mémoire ! Mes ancêtres ont pris part à des événements moins illustres, mais ils peuvent être fiers d'avoir tenu en sécurité le Col du Feu Noir près des Montagnes Noires. Tu dois seulement savoir maintenant que Karaz-em-Undol est tombée ...

A ces mots Alabrinril parut comme se remémorer quelque souvenir, puis il reprit :

- Comme dit un proverbe chez nous, "Un seul Nain est redoutable. Deux sont invicibles." Serrons-nous les coudes donc !
Alabrinril, Brise-Fer

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[MJ] Mort Noire
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Re: Le Pont de la rivière Gwaï

Message par [MJ] Mort Noire »

Bien, voici la suite.

Je tiens tout d'abord à dire que, à partir de maintenant et pour tous les posts suivants, sauf indication contraire, c'est Magzodd Zoddreg qui écrira vos rp, avec juste une éventuelle relecture de ma part :)
Le chef de l'expédition naine jeta un bref coup d'œil aux nains entamant une discussion. Ne laissant trahir aucune émotion au travers de son armure intégrale, et arrêtant sa marche, sans même prendre la peine de les regarder, il s'exclama sèchement:

« Si vous avez assez de forces pour parler, gardez les pour marcher, la route est longue, et vous ne devez pas être distrait. Et vu la tonalité de votre voix et la capacité de résonance de ces couloirs, je pense que vous pouvez indiquer à la totalité des peaux-vertes de ces montagne l'endroit exact ou nous nous trouvons. »

Puis il repris son chemin dans un cliquetis presque aussi bruyant que le discours des jeunes nains, à cela s'ajoutant le bruit des sabots des poneys.

Au bout de quelques heures à parcourir les tunnels, la caravane naine fit de curieuses rencontres... Tout d'abord, un corps de gobelin en décomposition, empalé sur un mur, et avec ses quatre membres arrachés...
Quelques instants plus tard un des nains du groupe tourna subitement la tête vers un tunnel à moitié effondré et le fixa quelques instants, avant de se détourner en maugréant quelques paroles incompréhensibles, perdues qu'elles étaient dans sa barbe brune impressionnante...

Le chef nain n'y prêta pas attention, et l'expédition continua sa route...
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Alabrinril
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Re: Le Pont de la rivière Gwaï

Message par Alabrinril »

Comme à son habitude, Alabrinril suivait le reste des Nains, en silence, les sens constemment aux aguets, balayant du regard, de droite à gauche les lieux ou tout recoin sombre ...

Il afficha un rictus en pensant au conseil que Norim lui avait soufflé, lors d'une expédition à Karaz-em-Undol :

- Le Brise-Fer ne doit jamais relâcher son attention, il doit toujours être prêt à réagir, car le danger peut frapper de n'importe où, sur les côtés, d'en haut voire même du sol !

Le jeune Nain avait parfaitement assimilé la technique.

Puis il entendit, plus loin, la voix sourde du sergent :

- Si vous avez assez de forces pour parler, gardez les pour marcher, la route est longue, et vous ne devez pas être distrait. Et vu la tonalité de votre voix et la capacité de résonance de ces couloirs, je pense que vous pouvez indiquer à la totalité des peaux-vertes de ces montagnes l'endroit exact ou nous nous trouvons.

Au fond de lui-même, Alabrinril pesta, déjà qu'ils faisaient trop de bruit avec les poneys et leur équipement, le sergent devait encore en rajouter ..

Plus loin, après quelques heures de marche, la colonne passa à côté d’un cadavre de gobelin, qui dégageait l’odeur infecte d’un corps en putréfaction. Visiblement, celui-ci avait rencontré un sort funeste, comme l’attestait ses membres arrachés.

-Qu’est-ce que cela signifie …. ?, se demanda-t-il, non sans cracher sur la dépouille en passant.

Puis, alors que les Nains passaient près d’un tunnel à demi-enseveli sous des éboulements, celui qui le précédait y jeta un coup d’œil rapide, tout en ruminant dans sa barbe.

Instinctivement, Alabrinril suivit son regard … il eut alors l’impression de percevoir un léger mouvement, parmi les décombres, même si tout paraissait tranquille… Le jeune Nain stoppa net sa marche, en tirant doucement sur les rênes du poney pour qu’il s’arrêta aussi.

A mi-voix, il lança à Bravagor, juste derrière lui :

- Tiens tes armes prêtes frère Bordin, si mes sens ne m’abusent pas, je suis presque sûr d’avoir vu quelque chose bouger dans le tunnel juste sur notre gauche, à demi-enseveli.

Les yeux d’Alabrinril se réduirent en deux fentes scintillantes, alors qu’il scrutait minutieusement le couloir enseveli.

Tout en s’approchant prudemment de quelques pas, il tenait fermement sa hache d’une main et levait son bouclier rond de l’autre, il lança d’une voix un peu plus forte, à l’encontre du chef de l’expédition :

- Sergent, y’a quelque chose qui se planque derrière ces éboulements et qui semble nous suivre déjà depuis un p’tit moment !

J'ai la compétence Vision nocturne (comme les autres Nains) et, pour toutes mes actions dans un milieu souterrain, j'ai Déplacement silencieux souterrain
Alabrinril, Brise-Fer

For 9 | End 9 | Hab 6 | Cha 8 | Int 8 | Ini 7 | Att 10 | Par 10 | Tir 8 | NA - | PV 70/70

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Bavragor
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Re: Le Pont de la rivière Gwaï

Message par Bavragor »

Bavragor avait été flatté de la réponse de son nouvel ami, et n'avait pas hésité à lui rendre ses politesse. Mais, bien vite, alors que les deux nains conversaient, on leur ordonna le silence une première fois. Le voyage continua, et bien vite, d'autres conversations reprirent. Les deux nains, eux, restaient silencieux, non pas par crainte de leurs supérieur mais par principe de sécurité.

Soudain, le sergent s'arrêta net, imperturbable corps de métal, telle une statue stoïque. Il ne voyait pas son visage car il se trouvait derrière lui, mais Bavragor savait que son regard devait être aussi dur que son armure. Il ordonna le silence, et sa voix laissait penser beaucoup de choses. Ce fut plus les sens cachés qui incitèrent au silence que l'autorité, pourtant impressionnante, du sergent.

Une fois de plus, le voyage reprit dans le silence (équipement non compris) le plus total. Les nains étaient aux aguets, prêts à se jeter sur toute menace. Bordin hésita à allumer sa pipe, mais l'odeur pouvait attirer autre chose que des nains. Il se ravisa et continua toujours dans le même silence.

Tout cela lui rappelait ce qu'il avait entendu du "Couloir des Damnés" par le seul et unique survivant qui en était revenu. Un groupe de Brisefer, dont son frère, Baltador, y étaient allé pour une exploration, et étaient tombés, dans les tréfonds du monde, sur des créatures décrites comme "innommables". Son frère n'en était jamais revenu, et le survivant avait mis plusieurs années à s'en remettre. Cette expérience l'avait traumatisé des tunnels, et l'avait empêché de reprendre une carrière de Brisefer. Il était devenu, à la place, un maître ingénieur de renom.

Alors que Bordin ruminait avec peine cet atroce histoire, la dépouille d'une peau-verte démembrée vint gâcher le paysage. Les Engagés du Roi se réunirent autour de la pourriture et exprimèrent leur surprise. Les deux nouveaux camarades restèrent silencieux et la route reprit.

Tout comme Alabrinril et l'autre nain à grande barbe, Bavragor vit un mouvement dans l'ombre. Si tant l'avaient vu, cela signifiait peut-être qu'il n'était pas l'oeuvre d'un seul énergumène? Alabrinril fit part à Bavragor de toute sa loyauté et l'encouragea avec enthousiasme. Mais, en guise de réponse, le nain, déjà attristé par la remonté de l'histoire de son frère, plongé dans une grande réflexion, réfléchissant à qui avait bien pu faire ça, se contenta d'un simple "hum". Il tenait fermement son marteau et scrutait l'ombre de ses yeux inquisiteurs.

Ce n'était probablement pas une peau verte, car il n'y avait pas, ou peu de raisons qu'il démembre un de ses frères. Bordin penchait plus vers une race bien plus fourbe et traitresse que les gobelins, qui avait presque autant accaparé les nains au cours des âges. Se rendant compte que sa réponse avait pu être offensante, Bavragor s'exprima à voix haute pour son ami.


Oui... tu as raison, y'a du bestiaux dans l'air. Mais si tu veux mon avis, c'est un coup de Skaven! Fais bien gaffe, eux voient mieux dans le noir que nous, et ils sont particulièrement efficace pour les attaques surprises...
Bavragor Bordin, Engagé du Haut Roi
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Si quelqu'un te regarde de haut, la meilleur façon de lui faire changer de point de vue, c'est de lui briser les rotules.

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Alabrinril
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Re: Le Pont de la rivière Gwaï

Message par Alabrinril »

- Oui... tu as raison, y'a du bestiaux dans l'air. Mais si tu veux mon avis, c'est un coup de Skaven! Fais bien gaffe, eux voient mieux dans le noir que nous, et ils sont particulièrement efficace pour les attaques surprises...

Bravagor s'était approché d'Alabrinril et lui tenait ces propos.

- Mais oui ! Bien sûr., pensa-t-il, Son ami avait sans doute raison.

Cette fois-ci Alabrinril se raidit totalement, tenant ses armes prêtes à entrer en action, fouillant du regard l'obscurité sournoise du tunnel éboulé ... guettant le moindre mouvement ...

- Tu as sans doute vu juste Bordin, et peut-être s'agit-il de l'un de ces assassins, je pense que t'en a déjà entendu parler ... ils sont particulièrement perfides et peuvent frapper à l'improviste .... il finit sa phrase par un crachat.

- Mais qu'est-ce qu'attends ce foutu sergent pour se pointer, pesta-t-il pour lui-même, Norim aurait déjà fait quelque chose !

J'utilise ma compétence Déplacement silencieux milieu souterrain (pour toute action faite sous terre) et surtout pour que cette s... ne puisse écouter ce que je dis à Bordin.
Alabrinril, Brise-Fer

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