Rédigé par Taille Tallgott, Assistant MJ
Le Kurgan ne resta pas longtemps déconcerté par le bouleversement radical qu’avait subi son environnement. Les souvenirs passés se bousculèrent quelques instants dans ses pensées, puis la faim et le désir de prédation se firent plus fort que ses craintes, après quelques minutes il se mit en chasse.
L’épaisse végétation ne favorisa pas le déplacement de l’élu du chaos bardé de plaques de métal, les plantes s’accrochaient aux moindres plis de sa cuirasse, ralentissant ses mouvements. La chaleur suffocante, la sueur qui se déversait dans ses yeux lui donnait du fil à retordre et pour agrémenter le tout les insectes continuaient de le dévorer petit à petit.
Les premières heures s’avérèrent peu fructueuses, le Kurgan se focalisant trop sur la possible confrontation avec des Goblinoïdes, pourtant aucune empreinte de ces démons verdâtres ne lui sautât aux yeux, pas plus de vestiges de civilisation humaine. La grande bête elle-même ne semblait pas avoir pris possession du lieu, en revanche les seules traces que l’élu du chaos paraissait apercevoir dans l’humus humide de la jungle semblaient beaucoup trop grosses pour être réelles.
Puis par chance, aux détours d’un bosquet dont les aiguilles étaient aussi longues et acérer qu’une dague, Goraxul découvrit une modeste clairière. En son centre se situait un immense nid, d’une dizaine de mettre de circonférence, un tas d’œufs aussi gros qu’un crâne humain y était déposé, lui rappelant vaguement les cairns du dieu du sang.
Face au Kurgan, un puis deux sauropodes gigantesques émergèrent calmement de la jungle, ils regardèrent un instant la boite de métal. Il n’y avait pas de malice ni aucune forme d’intelligence dans leurs grands yeux et les créatures avaient l’air pacifiques. Les sauropodes prirent soin de contourner le nid sans s’y intéresser et allèrent paître tranquillement quelques dizaines de mètres plus loin.
Soudainement, le ciel s’obscurcit, et la luminosité déclina de manière drastique, le tonnerre gronda et un déluge s’abattit rapidement sur la clairière. Les sauropodes géants poursuivaient leur pâturage ils ne semblaient pas être embarrassé par l’averse diluvienne et continuaient leurs vies harmonieuses. Pour autant, la chaleur que Goraxul éprouvait ne cessa pas et malgré l’eau qui ruisselait le long de son corps pour remplir ses bottes il ressentait toujours cette chaleur ambiante comme si la pluie n’arrivait pas à le rafraîchir.
Heureusement cette clairière foisonnait de nourriture et le Kurgan avait l’embarras du choix.