[Asulf Ragnarson] La vengeance est un plat qui se mange seul

Norsca est un royaume inhospitalier composé de collines rocailleuses et de sombres forêts, hantées par les hivers interminables qui recouvrent le territoire de glace. Les dangers pour lesquels ce territoire est connu sont malheureusement bien réels. Les tribus de barbares et les adeptes du Chaos sont en effet nombreux au nord de la région, et attaquent fréquemment les régions sud de Norsca. Le plus grand des dangers reste malgré tout la présence des forces du Chaos en ces terres. Au nord, les serviteurs des pouvoirs dévastateurs ont rassemblé leurs hordes, composées de bêtes, de démons et d'Hommes du Nord. Ces ignobles armées se sont ensuite mises en route vers le sud, anéantissant au passage toutes les civilisations rencontrées sur leur chemin.

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L'image de sa mère s'évanouissait. Il ne sut ce qu'il se produisait.
Il fut soudainement transporté ailleurs. Il faisait chaud. Autours de lui, il se retrouva sans rien, sans armure, sans armes, sans vêtements, juste un pauvre pagne. Il était dans ce qu'il semblait être des terres désolées et dévastées. Il traversait un désert de cendre rouges et apercevait des oasis de sang. Il voyait des tempêtes de cendres, de grands canyons arides et cramoisis. Il entendait le tonnerre gronder, des éclairs écarlates déchirer les cieux noirs. Les nuages se dilataient et finirent par former un trou noir béant dans le ciel. Il entendit des hurlements de rage et de terreur...
Puis tout s'arrêta.
Le vent chaud qui le faisait étouffer de chaleur se tut, les tempêtes se calmèrent, le tonnerre rouge cessa et les nuages se dissipèrent.

Mais où se trouvait-il donc ? Il était impossible pour lui de le savoir. Tout semblait illogique, irréel, impossible.
Puis il ressentit une forme de tressaillement.
Il tremblait.
Ses mains, son corps, tout tremblait. Son esprit se retrouvait assailli de pensées qui n'étaient pas les siennes. Il ne parvenait pas à les saisir.
"mort, échec, honte, tuer, revanche, sang, crâne, frustration..."
Tout se bousculait si vite.
Il tremblait de peur. Malgré son mental d'acier, il ne pouvait rien faire d'autre que de ressentir la peur. Il parvint à se tourner. Il se sentit petit, petit et frêle face à ce qu'il vit.

Une créature gigantesque, colossale se tint devant lui. Sa vision était floue il ne pouvait distinguer les autres parties de son corps. La peur et la terreur qu'il ressentait l'empêchèrent de pouvoir concevoir l'apparence de la bête. Un visage cornu commença à lui adresser la parole. Sa voix résonnait dans son esprit, comme un écho dans une grotte. Les mots rebondissèrent dans sa tête, ils étaient insupportable à entendre, intolérable. La douleur était si grande qu'elle restera à jamais gravée dans son esprit. Il avait l'impression que la chair de son visage était en train d'être arrachée à cause des ondes soniques produites par la voix hurlante de cette chose qui se tint devant lui. Elle pourrait aisément l'écraser comme une fourmi qu'un enfant tuerai par pur plaisir sadique.



Image

Mais comment se fait-il que tu sois toujours vivant ? Tu es un gâchis ! Un indigne ! POURQUOI L'AVOIR DÉFIER DANS TON ÉTAT. POURQUOI FONCER BÊTEMENT AINSI POUR LE TUER ?
Tu penses qu'il s'agit simplement de laisser sa rage s'exprimer ? Pauvre vermisseaux, tu es encore bien innocent.
Ceci sera ta dernière chance, gaspille la et je peux te promettre au nom du seigneur des saigneurs que tu subiras un courroux incommensurable, inimaginable jusqu'à la fin des temps.
Maintenant retourne dans ton monde sans but et tâche de porter ma marque dignement MISÉRABLE POUILLEUX.


Asulf sentit qu'il était repoussé. Souffler dans les airs par l'explosion produite par ces paroles. Quelque chose le tirait en arrière. Les cieux l'aspirèrent pour l'engloutir. Il volait, non il montait il semblait monter aussi vite qu'il tomberait des cieux.
Il hurla de terreur une dernière fois...

Puis il revint à lui.
Il était dans une tente. Il avait trop chaud pour ressentir le froid. Son corps était mouillé de sueur chaude. Il se leva, constata que son équipement était toujours là. Il y avait même une auge dans laquelle faire sa toilette. Il avait soif.
Il but l'eau en grande gorgée, décidant de plonger sa tête dans l'eau pour tenter d'absorber plus d'eau comme une éponge.
Puis en regardant la surface de l'eau, il put voir son reflet...
Mais était-ce vraiment lui ?
Il remarqua que quelque chose clochait.
Son visage ! Sa tête ! Son crâne ! Il n'y avait plus qu'un crâne !
Terrifié, horrifié il tenta de se touche le visage afin de vérifier s'il rêvait encore.
Mais non, la cruelle réalité lui confirma qu'il n'avait plus que les os sur le visage...
Sur son crâne on voyait des restes de tissus musculaires, du sang et de la chair étaient encore présent dessus. Il voulait à tout prix récupérer son pauvre jeune visage de jeune homme puis....
Puis soudainement, une vive douleur se manifesta. Il regarda à nouveau le reflet dans l'eau. Puis constata que sa chair, ses cheveux et ses yeux revenaient quand il souhaitait avoir un visage "normal".
Il fut fasciné par cette propriété alors inconnue de son corps. Il repensa à son rêve et au moment où il repensa à cet instant de terreur oppressante... Le crâne sanguinolent réapparu. La simple vue de son propre crâne le terrifiait tellement qu'il devait écarter son regard du reflet.
Il retenta plusieurs fois l’expérience. Il en parvint à la conclusion qu'il pouvait faire apparaitre son crâne. Mais quel était l'utilité d'un tel don si ce n'était que de semé la terreur aux autres...
Semer la terreur ?
Cette pensée résonna alors dans son esprit. Elle mijota comme une belle idée cruelle...

Il entendit quelqu'un entrer dans la tente. Au dernier moment il eut le réflexe de regagner son visage.
Un guerrier du clan venait lui adresser la parole


Hey le fou furieux, Bryngnolf veut te voir, maintenant. Il t'attend dans le hall. Ne le fait pas attendre d'avantage.

Le guerrier s'en alla sans dire un mot de plus. Quand à Asulf il prit son équipement, l'enfila et se dirigea vers le grand hall. Au prix d'un effort, il ouvrit les grandes portes en bois menant au hall. Il vit alors Bryngnolf au fond, assit sur un trône, son casque posé à ses pieds. En gloussant il débuta la conversation.

ImageTu t'es donc remis de ta raclée on dirait ? Je dois te dire que je pensais même pas que tu puisses survivre. Si je ne t'ai pas achevé c'est parce que j'ai pensé que tu pourrais m'être utile. Mais si tu souhaites vraiment te "venger" on peut retenter le duel quand tu le souhaites ! Par contre il faudra quand même que tu t'entraîne un peu plus avant !
Quoiqu'il en soit je t'ai fait venir ici car je voudrais que tu me rendes un service. Comme tu as pus le constater c'est l'hiver. Toutefois un petit malin a fait crâmé l'une de nos réserves. On a plus beaucoup de viande et les chasseurs qu'on a envoyé dans la forêt... Comment dire: on nous a catapulté leur têtes sur nos baraques. Alors j'ignore complètement qui a fait ca et je me fiches de savoir pourquoi. Je veux que tu trouves qui est le responsable et que tu me l'écorche. Bien sûr tu ne seras pas seul, une équipe de jeunes guerriers voulant faire leurs preuves t'accompagnera, je ne penses pas que vous auriez énormément de problèmes une fois que vous aurez trouver le responsable. Si tu m'aides suffisament alors, peut-être, que je t'autoriserai à me défier à nouveau voire me tuer. Bon autant être honnête tu n'étais pas de taille la dernière fois mais j'espère que la prochaine fois tu seras à la hauteur ! L'air de rien mon cher neveu je place pas mal d'espoir en toi. Allez file et reviens avec la tête du porc qui a trucidé Ragnyr et Sukoi.
Oh pardon, j'oubliais: tu as quelque chose à ajouter ? Des questions ? Une insulte ? Vas-y je suis toute ouïe mon bon neveu.
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Message par Asulf Ragnarson »

Il s’était produit un flash, puis plus rien et en un instant Asulf se retrouvait devant un spectacle terriblement époustouflant, cela nous pouvait être imaginé, il devait être vécu pour exister. Des désolations sans fin à perte de vue, le sol n’était que cendre, d’un rouge teinté de sang, au loin l’on apercevait des cours d’eau, où celle-ci avait fait place à des flots sanglants. Le ciel lui était opaque, oppressant, menaçant de vous carboniser sur place à l’aide d’un de ses nombreux éclairs qui le pourfendait. Et venant de partout comme de nulle part, des cris, des hurlements et des complaintes, transcrivant haine, peur et terreur. Si vous aviez été damné, c’est bien ici que vous atterrissiez…

Le Loup ne savait que faire, mais le temps des agissements semblait compté pour lui. Rapidement, une sensation lui parcourut tout le corps, puis s’attaqua à son esprit même. Une sensation encore inconnue pour le jeune berserker. Physiquement, il était tétanisé les membres crispés, prit de tremblements incontrôlables, suant à grosses gouttes. Sur le plan psychique il était anéanti, incapable de penser convenablement, ni même de raisonner correctement. Il était pris d’assaut par des myriades de voix, qui ne faisaient que le juger et le rabaisser… Honte… Échec… Faible… Peur…

Nue comme un vers, perdue et brisé, son instinct de survie le poussa alors à se recroqueviller sur lui-même au sol.

Mais le calvaire n’était pas encore terminé, car tout ceci avait un sens tout de même et le maître de ces lieux devait achever cette singulière mascarade. Poussé par on ne sait pas quoi, Asulf tourna la tête vers ce qui s’approchait doucement dans son dos, malheureusement ses yeux n’avait été préparé à telle vision de cauchemar. Afin qu’il ne perde pas la raison définitivement, son cerveau tenta de masquer la réalité de la chose. Mais malgré cela, elle était hideuse, terrifiante et si imposante de part son concept même. Mi-homme mi-bête, mais avant tout démon, le fasciées bestiale et cornu, une taille démesurée, tout de muscles, cornes, crocs, griffes et sabots. Le tout animé de vie et doué de parole… Sa voix sombre et perçante, se répercutait dans la tête du Norse. C’était intenable, les mains sur les tempes, tentant de bloquer l’accès à ses viles paroles, Asulf se tordait de douleur, la violence était insurmontable, il se sentait disparaître… Ce moment resterait à jamais inoubliable pour le malheur de sa victime.

« Comment se fait… Sois toujours vivant ?... Vermisseaux… Ta dernière chance… Courroux… Fin des temps… Ma marque… MISÉRABLE POUILLEUX »

Alors sur ces paroles gravées dans sa mémoire, il se sentit d’un coup léger, volant, comme propulsé par une force salvatrice l’emmenant vers les cieux à toute vitesse, la fin du cauchemar était proche… La rédemption commençait…

Comme revenant à la vie, il se réveilla en sursaut, transpirant de sueur sur la paillasse d’une tente aménagée, mais étouffante. Instantanément, deux questions frappèrent sont esprits, la première basée sur un résonnement logique « Pourquoi ne suis-je pas mort ? » ; la deuxième basée sur l’instinct de survie « Où sont mes haches ? ». A la première il ne pouvait répondre de lui-même, pour la deuxième la réponse lui apparu sous les yeux, son équipement était posé et rangé à quelques mètres de lui.

*Parfait ! Bordel, je suis complètement groggy… j’ai soif, il me faut de l’eau…*

Pour le plus grand bonheur d’Asulf, une auge remplie d’eau avait été laissé à sa disposition, buvant à grande soif la moitié du contenue, il décida d’entreprendre un brin de toilette, plongeant ses mains dans le liquide, puis les passant dans ses cheveux…

*C’est quoi ces conneries, cette sensation étrange…*

Quelle ne fut pas la stupeur, l’horreur du spectacle squelettique, quand il contempla son atroce tête, dépourvue de toute chaire, sans yeux ni cheveux. La panique l’envahissait de nouveau, l’angoisse lui serrait la gorge…

-Mon visage ! Où est mon visage bordel ! NON NON NON NON NON… Ce n’est pas possible. Mais qu’ai-je fait ?!

Une vive et intense douleur le ramena alors au calme malgré la souffrance endurée. Mais encore une fois, le Loup n’était pas au bout de ses surprises. L’étonnement était total, son visage et tout le reste était revenu d’un seul coup.

*Qu’est ce que c’est que ça ?! Comment, comment est ce que je fais ça ?! Depuis ce terrible rêve je…*

Sa tête toute entière se décharnait encore une fois. La chair sanguinolente laissant place à la surface lisse et blanche de son crâne.

*Serait-ce un don des Dieux ? Une aide ou un châtiment de leurs parts ? Manifestement, de par ma propre peur, je peux insinuer la terreur désormais… Peut-être devrais-je m’exercer afin de maîtriser cette étrange capacité… Il me suffit de penser à ce moment et…*

Asulf tenta alors de contrôler ce qu’il lui avait été donné, le temps passait et peu à peu, il comprenait le mécanisme de la chose. Alors qu’il était là depuis un moment à pratiquer, une voix vint l’interrompre dans son entrainement.

-Hey le fou furieux, Bryngnolf veut te voir, maintenant. Il t'attend dans le hall. Ne le fait pas attendre d'avantage.

*Bryngnolf ?! J’arrive…*

Il s’équipa plus rapidement qu’à son habitude, curieux d’entendre ce que son oncle pouvait avoir à lui dire.

Le grand hall était vaste et somptueux pour un tel village. Les sculptures et gravures parcouraient le bois des murs. Ici et là était entreposer fièrement bouclier et armes, ainsi que les plus belles prises de chasse, des créatures plus horribles et dangereuses les unes que les autres. En son centre un énorme foyer où brûlait jour et nuit un feu que l'on disait ancestrale, brûlant depuis la création du clan. Plus au fond, le trône du Jarl des Crocs Noirs, où était assis Bryngnolf, le regard inquisiteur posé sur son neveu. Le Jarl entama son discours dès qu'il aperçut le jeune loup.

Asulf, un genou au sol, la tête basse, écoutait attentivement les paroles de son interlocuteur… Et une fois finit, l’occasion d'en placer une lui fut offerte.

-Je ferais ce que tu m’ordonnes mon Jarl. Mais j’ai effectivement une question toi. Pourquoi m’as-tu laissé la vie sauve ?! La honte m’accompagne à présent et je me dois de t’obéir… Je désire plus que tout ta mort, j’en ai fait le serment. Pourquoi suis-je là?!
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Asulf Ragnarson, Guerrier de Khorne
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Re: [Asulf Ragnarson] La vengeance est un plat qui se mange seul

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Le jarl semblait surprit de voir le berserker faire preuve d'autant de calme et de civilité. À ces mots, il tint son menton avec sa poing, posant son coude sur l'un de ses genoux. Il dispensa les gardes qui quittèrent la salle pour attendre dehors. Ils semblaient désormais seuls. Il prit un air un peu désinvolte et répondit à Asulf.
ImageLa réponse risque de bien te faire rire mon cher neveu.
Vois-tu, je n'ai pas l'habitude d'abattre les faiblards. Je compte donc sur toi pour devenir un peu plus fort.
On va faire un marché tout les deux: à chaque fois que tu exécutes un de mes ordres ou que tu remplies une mission pour moi, je te donnerai l'occasion de me défier à nouveau te donnant ainsi l'occasion d'avoir ta précieuse vengeance et ta chère revanche. Bien que le clan n'approuve pas ma décision, je leur ai dit qu'il était plus difficile d'épargner que de tuer. Et puis, j'ai entendu dire que l'un de nos dieux n'aimait guère que l'on malmène autant les faibles alors qu'on devrait se mesurer aux plus forts.
Je me fais vieux, vois-tu, et je préfère mourir l'arme à la main que dans un lit. Toutefois je suis Jarl, de nombreuses opportunités se présentent à moi et c'est l'occasion rêvée de bouger quelques pions sur la table.
Pour résumer, à chaque fois que tu accompliras ce que je te demande, je te permettrai de me défier en combat singulier à nouveau.
J'imagine que tu n'as pas d'autres questions. Maintenant va ! Bonne chance et évites de mourir bêtement.
Il fit ensuite un geste de la main comme pour chasser l'aura d'Asulf.
Dehors, une sentinelles l'attendait. L'air nonchalant, il toisa Asulf du regard. Puis sans réellement vouloir discuter, il guida Asulf au lieu de "l'incident".
Il fire une bonne marche de deux heures. Ils avaient bien sûr prit soin de prendre quelques provisions sur eux. Le soleil commençait à se lever et le blizzard d'hier avait disparu, laissant les fins rayons de soleil parvenant à pénétrer cette région inhospitalière d'un peu de lumière. Il firent leur randonnée en passant dans les bois gênés. Même les sapins peinaient à garder leurs épines face à ce froid mortel. Il n'y avait que de la neige et du bois mort. Il finirent par arriver dans ce qui ressemblait vaguement à une clairière. Sur leur droite ils virent une cabane de chasseur ou de bucheron, mais franchement est-ce que cela importait ?
La cabane était à moitié détruite, visiblement on s'était battu par ici. Au centre de la clairière enneigée il virent une mare de sang gelée ainsi qu'un amalgame de chair et d'os méconnaissable. On aurait dit que le corps avait été écrasé par une masse gigantesque. Il y avait des éclaboussures de sang partout, autours du corps, dans la cabane, et étrangement... dans les arbres ?

Pendant le trajet, la sentinelle avait expliqué qu'il fallait se dépêcher tant que les traces étaient encore fraîches afin de pouvoir remonter la piste.
Ce n'était aucunement dans les habitudes d'Asulf d'enquêter, mais avait-il réellement le choix ? Et puis, peut-être aura-t-il droit à un combat à la toute fin de cette investigation ?
Par où commencer ? Peut-être pouvait t-on commencer par la cabane ? Ou pourquoi ne pas s'attarder sur le tas de chair ? À qui était ce corps ? Sukoy ou Ragnyr ? D'ailleurs où était le second corps ?
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Message par Asulf Ragnarson »

Asulf se tenait au milieu de cette clairière, comme perdu, il regarda autour de lui, puis ses yeux partirent vers le ciel, le soleil se faisait timide. La clairière était bien silencieuse, sur les branches dégarnies des arbres, il n’y avait aucun signe de vie. Les oiseaux ne chantaient plus ici, et le reste de la faune locale semblait s’être volatilisé depuis quelque temps… Quelque chose terrifiait les bêtes du coin, même au sein des rudes contrées de Norsca, l’on qualifiait parfois certaines de nos pires créatures, de monstre. S’accroupissant devant la mare sanguinolente gelée, celle-ci était composé de reste humain quasi-réduit à l’état de bouillie, la chose qui avait fait ça avait procéder à un véritable carnage, laissant les traces sanglantes de sa victime un peu partout… Il semblait manquer certaines parties corporelles, sans doute mangé ou tout simplement réduites en miettes. Pour le Loup de Tempête, le mystère lui était tout bonnement incompressible, il connaissait la chasse, tout du moins il possédait des bases solides, mais n’avait jamais enquêter et la chose était ardue. Il posait à présent son regard sur l’ancienne cabane de chasse à moitié écroulé, du sang en parsemait les murs de rondins éclatés. C’était comme si quelqu’un ou plutôt quelque chose avait percuté la paroi de plein fouet… Et puis il y avait ces étranges traces au sol, çà et là celle d’un homme, mais le reste était inconnue… Restant encore un instant pensif, il n’en fallait pas plus au jeune Loup.

-Hé toi là ! De combien d’hommes dispose-t-on ?! Et sais-tu depuis quand nos chasseurs était partis, avaient-ils déjà remarqué quelque chose d’anormale ses derniers temps ? La voix d’Asulf manquait d’assurance, la peur hantait encore son esprit, il lui faudrait du temps pour la chasser complètement.

*Bordel de merde, mais face à quoi j’avance ? Un troll ? Un loup-garou ? Un Fimir ? Quoique cela puisse être, s’est doté d’une certaine intelligence. Les têtes catapultées, c’étaient un message, comme un avertissement, cette chose en voudrait-elle au clan ? Ou alors elle défend son territoire… Dans ce cas-là, son repaire ne doit pas être bien loin. Il faut agir rapidement et éviter d’être repéré si nous voulons bénéficier de l’effet de surprise…

Le temps passait et la nuit avançait rapidement...

-Il nous faut nous regrouper afin de se préparer à traquer la chose qui a fait cela. Notre ennemi est vraisemblablement imposant et agile, à n’en pas douter il possède une force monstrueuse et au vu de ses récentes exactions, il est doué d’intelligence. Il nous faut nous hâter…

Il n'était guère intelligent de rester seul ou même isolé au plus profond des forêts du grand Nord, qui plus est la nuit...

*J’ai l’impression que quelque chose m’observe au loin…*
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Re: [Asulf Ragnarson] La vengeance est un plat qui se mange seul

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Agressé par les questions, le simple guerrier de clan répondit à la tentative de domination verbale qu'Asulf semblait lui lancer avec ses questions qui auraient très bien pus être posée à un simple laquais.
Il répondit aux questions d'une voix rauque, peu sympathique et visiblement impatiente de quitter ce lieu:


Je pense qu'on doit avoir de quoi faire une battue, donc j'dirai... 24 ? Facile ! On avait environ un groupe de sept chasseurs, dont trois que je connaissais bien. S'ils ont remarqué quelque chose d'anormale ? La bonne question Asulf serait de se demander ce qu'ils n'ont pas vu d'anormal ! M'enfin, le givre t'a gelé ton petit ciboulot ? On est en norsca, y a plus grand chose qui nous étonne par ici, pauvre écervelé !
Bon, maintenant que j'y pense, des Fimirs il y en a pas beaucoup par ici, les trolls eux ils restent plus au sud dans leur pays, il y en a tout de même qui parviennent à survivre, mais en général pas assez pour vraiment que ce soit un problème ces temps-ci. Mais un loup-garou ? Ca me ferait bien rire, le dernier dont je me souvienne c'est celui de l'époque de mon grand-père ! Et il est mort vieux le bougre ! Depuis on en a plus revu.
J'en sais que dalle moi avec tes "messages" tout ce que je vois ce sont des justes des restes de corps valdinguant un peu partout.
Personnellement je suis pas pressé de me coltiner un truc qui m'écraserait d'un coup de patte! Mais bon, c'est vrai que ca fait un moment qu'on a pas chassé du gros bestiaux ! Par contre si ce truc était intelligent, il le serait certainement plus que toi ! Tu sais que tout le monde se paye ta tronche depuis que tu as sauté sur Bryngnolf ? C'était quand même drôle à voir, tu étais tellement enragé et épuisé que ça faisait marrer de constater que tu pensais avoir une chance contre lui !
Sinon moi je constate que dalle, je suis un guerrier, pas un traqueur. On m'a surtout dit de t'accompagner rien de plus !
Au fait, moi c'est Fralgnyr !


Le vent recommençait à souffler plutôt violemment, mordant la peau et laissant des gerçures derrières.
Asulf, alerte, scruta autours de lui...

Test d'INI pour la perception....
Obtention d'un 3 ! Succès !
Ca puait, un truc qui allait pas...
Il neigeit à pleins flocons, difficile de voir distinctement.
Toutefois le Loup de Tempête parvint à distinguer une forme... On aurait dit un chien blanc. La créature partit aussitôt qu'Asulf l'eut aperçu.

Sans grande surprise, une course se déclencha, avec Asulf courant vif comme l'éclair. Il parvint à distinguer, non pas les traces de la créature canine, mais des taches de sangs noires, creusées dans la neige par des traces de pas.
La poursuite s'arrêta devant une caverne.
Typique !
Un véritable boyau de pierre menant aux quelques profondeurs de la terre que les mortels pouvaient accéder. Rien de bon se terre dans ces grottes, surtout en Norsca.

Fralgnyr arriva en haletant et, constatant la trouvaille finit par dire.


Ca sent le coup fourré, j'aime pas. Notons l'endroit et revenons avec d'autres guerriers. C'est un coup à se faire dévorer ! C'genre de grotte est jamais abandonnée !

Ce n'était pas de la peur résonnant dans le ton de sa voix, mais plus une forme de lassitude, d'ennuis, après tout mourir bêtement est vraiment embêtant mais là est le triste quotidien des hommes du nord.

Mais qu'en est-il d'Asulf ?
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Re: [Asulf Ragnarson] La vengeance est un plat qui se mange seul

Message par Asulf Ragnarson »

Il avait tous ses sens en alertes, la nuit arrivait à grand pas et la neige tombait de plus en plus densément, le temps se gâtait, il le sentait. Devant l’entrée de cette grotte, il était comme happé, quelque chose s’en dégageait, quelque chose de puissant et de malsain à la fois. Pensif, le Loup de Tempête jaugeait ces ténèbres, tentant d’y déceler une quelconque réponse, ce qu’il avait vu au part avant était-il vrai ?! Ce loup blanc, était-il une hallucination, était-il en train de perdre définitivement la raison ?! Étrange… Fralgnyr le sortit de ses pensées par une complainte qui résonnait dans son esprit… De la peur… Voilà à quoi ses paroles ressemblaient pour le berserker.

-Tu vois l’ami, toi et les autres, vous pouvez me prendre pour ce que vous voulez… Mais il y a une chose que je ne suis pas… Un lâche ! Alors oui, je suis fou, oui, je suis stupide, mais au contraire de vous tous, j’agis comme je l’entends. Fais ce que tu veux, mais prends vite une décision, pour ma part, je ne compte pas rebrousser chemin.

Sa gorge se serra un instant avant de déglutir, de prendre une voix pleine d’assurance et de lui adresser un regard dédaigneux.

-Dans tous les cas, deux possibilités s’offrent à nous, soit, tu prends tes jambes à ton coup et retournes au village chercher les autres, auquel cas, j’allumerais un feu devant cette entrée et guetterais votre attente, afin que la créature ne s’échappe pas… En espérant qu’il n’y est pas d’autres accès que celui-ci ou que l’envie de sortir ne lui prennent pas et quel ne me dévore pour son repas du soir… Ou bien alors tu prends le peu de couille que tu as dans ton froc, m’aides à allumer mon feu, prennes une torche et descendes avec moi dans ses ténèbres vers un avenir plein de gloire…

Asulf posa à nouveau son regard sur l’antre face à lui, jeta un coup d’œil sur le soleil couchant, fit un tour sur soi-même afin d’inspecter rapidement les alentours. Quelqu’un ou quelque chose l’observait, il en était persuadé, il ne devait montrer aucune peur. Il se retourna vers son compagnon et poussa un long soupir…

-C’est maintenant ou jamais… Décide-toi vite, la nuit sera là dans une demi-heure et j’ai un feu à faire devant cette saloperie de grotte avant d’y rentrer. Alors tu m’accompagnes oui ou non ?!

À peine ses paroles finis, qu’il s’attelait déjà à ramasser le petit-bois qui constituerait le foyer de son feu. Asulf savait ce qu’il faisait, maintenant ou plus tard ce feu servirait, tel un phare dans la tempête. Il était serein, son esprit était encore calme, son choix était clair et lui était déterminer à remporter ce défi et à en récupérer les lauriers…

-Le temps presse…
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Asulf Ragnarson, Guerrier de Khorne
Profil: For 10 | End 8 | Hab 9 | Cha 8 | Int 7 | Ini 8 | Att 10 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Asulf Ragnarson] La vengeance est un plat qui se mange seul

Message par [MJ] Le Cartomancien »

jet caché

Fralgnyr semblait hésitant. Toutefois, les paroles meuglées d’Asulf lui parvinrent comme une directive.
Il s’abaissa, en se rapprochant de la grotte, posa son genou gauche à terre et fouilla dans ses affaires afin d’en ressortir ce qui semblait être une torche. Une pierre à feu sortie, ce qui veut dire que c’est un objet rare, il incanta quelques étincelles en frottant la pierre contre la lame de son épée. La flammèche produit, la torche s’embrasa, la neige et le vent ne menacaient pas la flamme de s’éteindre. Les conditions semblaient parfaites.
Il se mit alors derrière Asulf en lançant :


Je suis pas un lâche, je te suis. Mais gare à toi, si ça tourne mal je te laisse ici seul !

Ils emboitèrent donc le pas en entrant dans la grotte. Le contraste thermique se fit de manière immédiate : le vent froid et cinglant de l’extérieur laissa place au grondement sourd venant des entrailles de la terre ainsi que de l’air chaud provenant de la grotte.
Une fois les premiers pas menés, le duo éclairé par la torche de Fralgnyr put s’enfoncer un peu plus loin.
Contre toute attente : pas d’odeur de charogne, pas de vermines au sol. Sur les murs on pouvait distinguer ce qui semblait être des symboles gravés à la craie. On y voyait runes et silhouettes grossièrement dessinées.

Jet d’INT
Obtention d’un 5
Succès !
Loin d’être un érudit spécialisé en gribouillage primitifs, Asulf pu toutefois distinguer l’ancienneté de telles gravures. Elles devaient certainement remonter aux temps des premiers norses, bien avant la déchirure même. Bien entendu, l’histoire de la déchirure n’est pas relatée comme étant une fin du monde empêchée in-extremis par les gardiens du vieux monde que sont les hauts elfes. Pour les anciens norses, il s’agissait d’un passage vers l’ascension, vers la dimension du chaos, qui leur a été refusé. Le glorieux souvenir que le monde aurait pu cesser d’être.
Les rudimentaires peintures décrivaient une bête, aux ailes de corbeaux, corps d’ours, gueule de loup et bois de cerfs courant et terrorisant les hommes. Une lame d’une forme impie et indescriptible planté dans le crâne encore vivant de la bête. Des têtes de serpents enveloppaient la scène, créant un encadrement inquiétant. Chacune de ces têtes tentaient de dévorer et les hommes et la bêtes mais elles le firent discrètement…
Le reste de la peinture était difficile à décrire et encore plus à lire distinctement.

Asulf haussa les épaules et finit par hocher la tête, Fralgnyr, lui, se contenta d’ignorer l’effroyable fresque et suivit Asulf. Il était si proche qu’Asulf pouvait sentir la chaleur de la torche que le guerrier derrière lui portait.

Un glapissement mêlé de gémissements perturba le grondement sourd des entrailles de la terre. Ils accélèrent alors le pas.

Jet caché
Ils vinrent dans une pièce plus grande, plus humide et profonde encore…
Les gémissements semblaient provenir d’une créature canine.
On vit la tête et une marre de sang, qui brillait à la lumière de la torche.
Asulf fut le premier à être entré et vit la chose.

Il ne s’agissait pas d’un loup, mais bien d’un homme ou de quelque s’en rapprochant. Elle était immense, peut-être deux bons mètres de haut, recroquevillée, blessée, léchant ses propres blessures.
Deux instincts primitifs du meurtre s’en jaillirent.
Deux loups se faisaient face…
L’un allait tomber, l’autre allait continuer…


Image
tour 1 :
INI de la créature : 8
Asulf : 8
Fralgnyr : 8

Round 1 :
Asulf commence étant donné que c’est le PJ

Charge (action mineure) +Attaque (action majeure): 20
Tu perds ton arme, elle tombe par terre, il faudra dépenser une action mineure pour la récupérer

Tour de la créature : déplacement et attaque
Arme naturelle (griffe) : 12
Echec
Seconde attaque : Echec
(pauvre bestiaux :( )

Tour de Fralgnyr
Attaque à l’épée :
Il touche et inflige une belle entaille : 26
Il va tenter de frapper la bête à l’aide de sa torche pour la faire fuir :
CHAR : 4
Réussite !
Jet caché
La bestiole s’éloigne afin de préserver sa fourrure des flammes de la torche ! ce qui va la handicaper dans ses gestes ! (Malheureusement, seul un loup ordinaire se serait enfui….)

Round 2 :
Asulf :
Libre de mouvement, ramassage de l’arme, action mineure
AMBIDEXTRIE et seconde arme : attaque sans malus : 3
18+1d8 (+relance – PERCUTANT de la hache)+1d3 (coup puissant) + 1d10 (violence forcenée) = 18+6+1+4= 29
FOR Asulf : 10 *2
29+20= 49

36 dégâts infligés
(quand asulf frappe, ça fait hyper mal)

Tour de la créature :
Elle semble hurler férocement et ne fait plus attention à sa défense, son instinct de conservation semble s’être envolé pour laisser place à de la fureur pure
Attaque 1 : 13, échec
Attaque 2 : 17, échec
Attaque 3 : 20 échec critique, la créature tombe à la renverse par terre

Jet d’INT pour la perception d’Asulf: 11, échec
Dans le feux de l’action, il n’y a rien que tu ne puisse voir qui ne pique ton attention

Tour de Fralgnyr :
Attaque réussie,

Round 3 :

Asulf
Attaque d’Asulf : 12, echec
Seconde attaque à l’aide de la seconde arme : 18 echec

La créature :
Attaque 1 : echec
Attaque 2 : echec
Attaque 3 : réussite
Asulf se fait entaillé au bras et subit 18 pts de dégâts, le harnois ayant préservé sa jolie chair robuste

Fralgnyr : attaque et touche

Round 4 :

Asulf :
Attaque 1 : 8, réussite !
Asulf inflige 29 pts de dégâts !
Seconde attaque : echec

Créature :
Jet d’END : ECHEC
Saigne énormément, peine à se mouvoir mais tente une attaque désesperée, tel un chien affamé et acculé , malheureusement la vie semble la quitter alors qu’elle s’apprêtait à bondir sur Asulf pour le déchiqueter

Victoire !

Mise à jour de la fiche, tu as subis seulement 18 pts de dégâts, petit veinard !
tu gagnes 20 xp pour avoir occis cette bête !
La tension était retombée. Devant eux se tenait le cadavre d’une effroyable créature humanoïdes à la tête de chien. Des vêtements déchirés et de belle canines désormais réduites en poussière par les coups de haches d’Asulf.

Par le serpent ! Un change-peaux ! j’arrive pas à croire que j’en ai vu et occis un ! Il doit être derrière le massacre de la nuit dernière. Je pensais pas qu’on s’en sortirai vivant. C’est bizarre, je pensais pas qu’on survivrait, vraiment. Il était pas déjà blessé ? Mon cousin s'est déjà fait tué par un truc comme ça, il avait même pas eu le temps de dégainer, c'est pas possible qu'on soit encore là ! On aurait dû chercher des renforts !

Malgré le fait que Fralgnyr possédait la torche et donc la seule source de lumière fiable dans le coin il y avait un détail sur la créature qu’il ne put percevoir.
Mais Asulf vit ce détail : une hache semblait avoir été planté près de la nuque du monstre. En se rapprochant, on devine que cette arme ne semble être qu’une hache toute simple, hormis le fait que quelques motifs sont présents dessus mais sans plus. Apparement, la créature a été touché en plein dans la colonne vertébrale, et malgré sa peau épaisse qui put résister aux coups des deux maraudeurs, la hache avait infligé de sacré dégâts ce qui explique peut-être le manque de vivacité de la créature.

En examinant plus attentivement le corps, la hache ne semble pas avoir été lancé mais au contraire a été abattu à un moment où la créature ne prêtait pas attention.
Il y avait toutefois un détail surprenant : la taille et l’envergure du lycan ne correspondait pas aux marques vues sur le lieu du massacre…

Que faire désormais ?
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



(Compte MJ de Galfric Lawmaker et Hinzuo-Ashino Daimatzu)

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