[Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Neferata

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Test Tir pour tirer sur 10-1 (arbre) : Résultat 12, Echec



La situation était mauvaise, voir critique, mais le poison était une occasion de revenir au niveau et de gagner contre Bibliano. C'était une opportunitée à ne pas rater au risque de finir sa carrière de bandit dans un coin oublié de la foret. Une fois le poison placé, Il se repositionna pour décocher une nouvelle flèche. Cependant. Etait-ce dû à la douleur ou autre chose, mais la deuxième flèche n'eut pas plus de succès que la première. Cette dernière se perdit au loin.



Cependant, Bibliano ne répondit pas, trop occupé à recharger son arbalète pour une prochaine rafale peut être fatale pour le jeune bandit. Il n'aura pas d'autre occasion pour se sortir de cette situation... bien que la fuite ne l'amenait pas forcement dans quelque chose de meilleur. Cependant, c'était probablement la chose la plus sage à faire pour l'instant. Tout en profitant de l'opportunité qu'était le rechargement des arbalètes, Johannes commença à courir, zigzagant entre les arbres pour au cas d'un tire dans sa direction, que le carreau ne se plante que dans un tronc.



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Cependant, alors qu'il partait dans une retraite stratégique dans les bois, un coup d'œil permis de voir à ce que des silhouettes se dessinaient entre les arbres. Difficile à savoir à peu près combien... huit peut être ? Plus ou moins ? Difficile à savoir mais il était clair qu'il n'essayait pas de se rendre discret. Quand a Bibliano... et bien, Il avait été perdu de vue. Caché dernière un arbre en embuscade, avait-il tenté de le poursuivre mais c'était perdu en route... ou alors était-il resté sur place en le laissant courir ?


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En observant un minimum, aussi bien visuel qu’auditif, Johannes put confirmer le fait que son ancien compagnon ne l’avait pas suivi. Il l’avait laissé partir. Pourquoi ? Difficile à dire, il n’y avait que des hypothèses mais peut-être n’étais ce pas le moment de réfléchir la dessus. Car les silhouette était toujours la… et était des visions d’horreur. Des cadavre en décomposition, bouffé par la faune traînait des pieds en s’avançant dans la foret sans véritable but, le regard vide.



Il ne fallait pas se laisser aller, il y avait toujours ses créatures… mort vivantes. Cependant, elle était lente… et éloigné de Johannes, ils pouvaient réfléchir un peu avant de planifier sa prochaine action.

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Johannes La Flèche
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Les tirs de Johannes se suivent et se ressemblent, deux traits empoisonnés échouant à atteindre leur cible pourtant proche, voire carrément à découvert cette fois-ci. Dans les deux cas, il avait eu l'occasion de frapper sans que son adversaire ne puisse riposter, dans les deux cas il avait lamentablement échoué. Malgré toute les tactiques et coups bas qu'il avait employé afin de rendre son ennemi hors d'état de nuire, ce dernier était bel et bien vivant, et sans aucune égratinure par dessus le marché!
Dépité en son for intérieur, le rôdeur comprit que quoi qu'il puisse faire contre le tiléen, le destin, les dieux, ou quelques sombres forces métaphysiques l'empêchaient de triompher sur son ancien camarade. Alors inutile de s'acharner sur lui, autant s'échapper, s'enfuir pour pouvoir se battre un autre jour. C'est ainsi que le hors-la-loi, rassemblant toutes ses forces, prit la poudre d'escampette, courant comme un dératé, quittant soudainement l'arbre lui servant d'abri pour s'éloigner à toute vitesse de Bobliano. Des gouttes du sang de ses blessures tombant au sol. Alors qu'il s'ensauvait plus loin et plus profondément dans ces bois à l'ambiance surnaturelle, voire dérangeante, le malandrin commença à distinguer des silhouettes dans le lointain. Pendant une seconde, il crut que son ennemi le pourchassait, mais trés vite il se rendit compte que c'était à un tout autre genre d'ennemi qu'il avait affaire. Les créatures impies qu'on lui avait tant raconté dans les légendes et rumeurs paysannes s'incarnaient désormais sous ses yeux.

Cette soudaine prise de conscience stoppa Johannes dans sa course. Essouflé, il s'appuya contre un tronc d'arbre et commença à observer les environs, scrutant tout ce qui l'entourait, ses oreilles étant à l'affût du moindre bruit. Il ne comptait plus le nombre de fois qu'il avait utilisé cette technique lors de ses séances de chasse, afin de repérer un potentiel gibier. Mais dans ce cas là, c'était pour mieux discerner les morts-vivants qui rôdaient dans le coin. Et contrairement aux animaux, ils n'avaient pas la moindre notion de la discrétion ni la moindre intention de quitter les lieux, ce qui facilita encore plus la tâche du rôdeur.
Désormais, il pouvait apercevoir au moins une huitaine de...personnes...tibutant lourdement à l'horizon. Bobliano ne l'ayant définitivement pas poursuivi. Une pensée traversa subitement l'esprit du bandit: maintenant qu'il y pensait, depuis le début de cette journée il avait été capable de percevoir de nombreuses choses et dangers dans son environnement, se rendant compte de la situation étrange dans laquelle il s'était fourré en accompagnant Bobliano; toutefois au moment d'agir sur ces menaces, il était devenu subitement incapable d'accomplir quoi que ce soit pour les stopper. A cet instant là une désagréable impression s'empara du hors-la-loi, il semblait avoir troqué une situation critique contre une autre. Lui qui voulait échapper à la mort, voilà qu'au moins huit morts-vivants se tenaient devant lui et leur simple présence mettait Johannes mal à l'aise, pour ne pas dire qu'il les redoutait.
Cependant, après quelques secondes d'observation, la peur et le dégoût que pouvaient provoquer ces zombies avaient l'air d'être leurs seuls atouts, il suffisait de voir comment ils se déplaçaient, de manière pataude, lente, comme des marionnettes trés mal tirées par leur marionnettiste. Ce qui laissait présager sur leur capacité au combat.... De plus ils restaient toujours au loin du rôdeur, lui donnant un peu de temps pour faire quelque chose.

C'est alors que le sang s'écoulant du front et de la tête du malandrin recommença à se répandre sur son visage, coulant sur son nez et ses joues, s'introduisant dans un de ses yeux. Lui rappelant soudainement que ses blessures étaient toujours à vif. Après s'être frotté l'oeil, il retira sa capuche, prit son sac, le posa par terre et chercha les bandages qu'il avait acquis à Barak Varr afin de les utiliser pour panser ses plaies. Une fois qu'il les trouva, il commença à les appliquer, à les enrouler sur son front et sa tête. Heureusement, selon toute vraissemblance, les carreaux qui l'ont touché avaient "seulement" percé le cuir chevelu et la peau du front avant terminer leur course plus loin dans les bois. Ils ne s'étaient pas logés dans son crâne, sinon il serait déjà mort. Avec le temps, ces blessures finiraient par cicatriser. Bien sûr, il garda un oeil sur les zombies et s'empressa de terminer son bandage, car il avait l'impression de les voir s'approcher de lui....en fait....cela n'était pas qu'une impression....

Une fois qu'il eut terminé, il remit sa capuche en cuir et jeta rapidement un coup d'oeil dans les environs, cherchant la moindre trace de vie. Que se soit des lichens, des herbes un peu jaunies à la place de la boue, ou un arbre moins pourri que les autres. Il recherchait ces signes, car dans sa tête, les suivre et se diriger d'après eux le renverrait vers la frontière avec la forêt d'Arden. Peut-être même qu'avec un peu de chance, il retomberait sur le chemin que lui et son ancien camarade avaient empruntés pour se rendre dans ce coin.

Johannes savait qu'en fuyant Bobliano, il s'était enfoncé un peu plus dans le Duché Maudit. S'il n'arrivait pas à trouver des signes de vie encourageants sur la direction à prendre, et même s'il était tout sauf enchanté à l'idée de s'aventurer dans une région corrompue comme l'était le Moussillon, il commencerait à s'éloigner des zombies autant que possible, en trottinant rapidement, se dirigeant vers sa gauche....Pourquoi dans cette direction et pas dans celle opposée aux morts-vivants?....Parce qu'il avait décidé de faire comme ça....
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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[MJ] Neferata

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Message par [MJ] Neferata »

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Ce bandage n'avait certes pas amoindris la blessure au front de l'archer, mais elle était au moins bien plus supportable comme ceci maintenant que le sang ne venait plus couler sur ses yeux. La blessure demanderait bien sur un meilleur traitement plus tard. En tout cas, le plus important pour Johannes, c'est qu'il était encore vivant et parfaitement capable d'agir pour se sortir de cette situation... certes mauvaise... mais les morts vivants n'étaient pas une menace tant qu'ils restaient loin de lui et éloigné les uns des autres pour ne pas s'entre aider. Ils étaient trop lents pour être dangereux individuellement mais peut-être ne fallait-il pas trainer ici trop longtemps.



Tout en allant vers la gauche, le bandit put s'éloigner aisément des zombies qui, après tout, ne pouvaient pas faire beaucoup d'effort pour rattraper leur proie. Mais peut-être que si l'ancien camarade de Johannes était dans le coin, qu'il deviendrait par défaut la nouvelle cible des morts vivants. Cependant, Johannes avait bien du mal à trouver ce qu'il cherchait... des signes de vie ou d'amélioration de la nature. Il pensait des fois voir de l'herbe être un peu plus verte mais pour retrouver la boue et les arbres morts juste derrière. Et à force de faux espoirs similaires, il reconnaissait de moins en moins ou il se trouvait par rapport à là où il avait fuis.



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Tout en prenant un peu de temps pour observer autour de lui, Johannes essaya de chercher des signes d'où il était venu, peut être grâce au zombie... mais c'est dernier était désormais... porté disparu. Inaudible et non visible le dernier repère... certes pas très frais, du chemin de l'archer c'était envolé. Cependant, rester ici n'était pas vraiment la meilleure des solutions. Continuant donc de marcher un peu au hasard, le bandit garda l'œil à l'affut. La foret n'était pas illimité... soit il en sortirait... ou alors il retournerait du coté plus verdoyant, dans les deux cas, une amélioration à sa situation.



Mais un troisième cas vint alors apparaitre sous les yeux de Johannes, un cas bien surprenant mais potentiellement bien venu. Johannes vu entre différent arbre, comme un tracé dans le sol et en s'approchant, il eut la bonne nouvelle de tomber sur un chemin de terre boueux. Un signe de civilisation était toujours une bonne nouvelle lorsque vous êtes perdu même si ce signe n'indiquait pas si la civilisation était morte depuis longtemps. C'était en tout cas un moyen de... au mieux des cas, tombé sur des gens pour connaitre son chemin... et au pire, trouver un hypothétique abri.



Ce n'était pas beaucoup, mais c'était toujours mieux que rester a crapahuter dans la foret en compagnie de zombie... pas forcément chaleureux. Cependant il restait toujours un choix en aveugle à faire, qu'elle coté du chemin prendre ? La gauche ou la droite ?

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Johannes La Flèche
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La gauche, bien évidemment.

Johannes ne mit pas longtemps à choisir la direction à prendre. Finissant par arriver devant le sentier, il avait regardé pendant quelques instants vers la gauche, puis la droite, puis tout droit....
Mais cela aurait été stupide de continuer droit devant alors qu'un chemin, qu'un repère au milieu de ces bois sombres et pourrissants se tenait là, sous ses yeux, prêt à être arpenté. D'ailleurs en parlant de cet endroit, cette forêt de par son ambiance surnaturelle, voire maudite, avait la fâcheuse tendance à désorienter ceux qui n'étaient pas familiers avec les lieux. Cela ne serait probablement pas le cas pour son ennemi perdu de vue, mais pour le rôdeur ça l'était clairement.
Ainsi, s'il avait pû échapper facilement aux morts-vivants, le malandrin s'était retrouvé réduit à errer à l'aveuglette pendant plusieurs minutes au moins; recherchant des signes dans son environnement qui auraient été susceptibles de le reconduire vers la forêt d'Arden. Car certes, vivre dans ces bois immenses du nord de la Bretonnie n'était guère sécurisant ou prudent, au vu des bandits -qu'ils appartiennent aux Feux Follets ou non désormais- des hommes-bêtes ou des peaux-vertes, sans parler d'autres monstres encore pires qui se terraient dans ses frondaisons. Mais au moins on pouvait arriver à se débrouiller, en se faisant assez discret, en utilisant du bois sec pour se construire un abri, en pouvant chasser des cerfs, des daims ou des sangliers bien vivants pour se nourrir. Dans le Moussillon, les choses semblaient beaucoup plus ardues, le hors-la-loi n'était même pas sûr que du gibier vivant existe dans le Duché Maudit, inutile de compter sur le bois humide et pourrissant pour fabriquer quoi que ce soit; et puis composer ses journées avec des morts-vivants qui peuvent vous surprendre à chaque tournant, le tout dans un endroit presque marécageux et clairement sous l'emprise d'une malédiction. Une zone où il ne fait certainement pas bon vivre quoi....
Bref, tout cela pour dire que Johannes préfèrerait clairement retourner dans les bois d'Arden plutôt que de rester dans le Moussillon. Mais bien sûr sa volonté ne se concrétisa pas.

A la place, il s'enfonça encore plus dans cette région sinistre, recherchant vainement des signes de végétation saine qui se révélèrent au mieux fugaces et rares, au pire tout bonnement inexistants. Mais finalement, après avoir longtemps crapahuté parmis les arbres plus morts que vivants, le rôdeur avait fini par tomber enfin sur un signe de civilisation dans cet endroit visiblement déserté par l'Humanité. Ne voulant guère s'attarder ici, il se décida assez rapidement sur la direction à prendre. Prendre à droite avait l'attrait du changement et de la nouvauté. Mais le malandrin se rappela que s'il avait fini par atterrir ici, c'est parce qu'il s'était dirigé justement vers sa gauche. On ne pouvait pas dire que la situtation s'était significativement améliorée grâce à ce choix là, mais dorénavant il pouvait désormais mieux s'orienter et prendre une direction précise. Si le choix d'aller à gauche venait de "payer" alors pourquoi pas le réitérer une seconde fois? C'est ainsi que le hors-la-loi prit le chemin en direction de la gauche.

Toutefois, après quelques mètres parcourus, une pensée atteint son esprit. Il baissa sa tête et regarda ses bottes basses, crasseuses, couvertes de boue qu'elles étaient. Cependant elles n'avaient pas perdues leur étanchéité, Johannes pouvant encore sentir ses pieds et ses orteils au sec. Il s'écarta du chemin d'environ une quinzaine de mètres, progressant ainsi en parallèle. Ne perdant pas de vue le sentier et les alentours, en effet qui sait ce qu'on pouvait rencontrer en cours de route. Qui sait sur qui ou sur quoi il allait tomber. Peut-être qu'il croiserait des personnes banales ou n'ayant aucune mauvaise intention envers lui. Mais était dans le Moussillon, un endroit corrompu. Qu'est-ce qui l'empêchait de tomber sur une autre bande de morts-vivants, ou encore sur un groupe de mutants sanguinaires?
Le rôdeur pensait qu'en progressant en parallèle et tout en restant un peu en retrait du chemin, il pourrait apercevoir la présence d'autres personnes à l'avance sans que ces dernières ne puissent forcément le remarquer en retour. De là il n'aurait qu'à juger la situation et les individus en question et pourrait décider d'aller vers eux ou de se cacher derrière un arbre. Bien sûr s'il rencontrait un quelconque obstacle sur son parcours, comme un sous-bois trop dense ou un marais par exemple, il reviendrait sur le sentier. Dans tous les cas, c'est ainsi que le malandrin poursuivit sa route, jusqu'à....Eh bien, jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose en fait.
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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[MJ] Neferata

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Message par [MJ] Neferata »

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Se mettre sur le côté de la route étant certes une meilleure idée pour rester à l'abri de toute rencontre imprévu. Cependant, c'était-il un peu trop éloigné ? Peut-être. Car si lui était dur à voir, il en était de même pour la route. Cependant, il pouvait avancer légèrement sereinement. L'avantage avec une zone forestière aussi morte était que l'écoute de l'archer ne pouvait être polluée par la vie animale. Chaque bruit pouvait donc n'être que suspect, les risques de faussent alertent était très faible.



Mais pour combien de temps Johannes allait progresser comme ça ? A combien de temps serait le premier signe de civilisation ? Des minutes ? Des heures ? Des jours ? Plus ? La Bretonnie n'était pas si grande... si ? La réponse arriva plus vite que prévue pour le jeune archer. Il commença à voir à travers les branchages quelque chose, des silhouettes imposantes, des bâtiments ? Au fur et à mesure qu'il s'approcha il commença à voir ce qui était, peut-être, son espoir car, il avait trouvé un petit hameau.



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Il devait y avoir à peu près... cinq ou six maisons... ou plus... Enfin, difficile de qualifier ces bâtisses médiocre de boue et de pailles des maisons. Il y avait aussi d'autre bâtisse, des petits cabanons... dont le but était encore a déterminé. Des étables, des petits stockages ou autres ? Toujours est-il que Jean put aussi observer des espaces qui ressemblait à des... champs ? Surement fut un temps mais actuellement ça avait plus l'air d'être des champs de boue et de vase. S'il y avait encore des gens qui tentaient de récolter quoi que ce soit la dedans... il était difficile d'imaginer que ça soit mangeable pourquoi que ce soit ayant un minimum de gout culinaire.



Ainsi donc la route l'avait mené dans un petit hameau dans les bois. Mais une question restait... le lieu était-il abandonné ? Car malgré tout le pourri que pouvait sentir Johanne de là où il était... il y avait tout de même beaucoup de matériel fonctionnel à l'extérieur. Des outils d'agriculture, des charrettes en « bon » état, du bois secs entreposés et même deux chevaux dans une étable. Il était difficile de croire que les habitants soient les fiers canassons, ce qui laissait croire a plusieurs possibilités mais si les gens étaient partis, ce n'était pas il y a très longtemps.



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En tout cas, c'était une aubaine pour Johannes, non seulement il avait trouvé un abri... mais aussi des chevaux et surtout... possiblement des objets a récupéré ? Pas forcément de valeur mais utile pour lui. Si les charrettes et les chevaux étaient encore là, cela voulait surement dire que les anciens habitants n'avaient pas pris grand-chose avec eux. Il ne restait plus qu'au bandit d'aller se servir et faire attention à bien essuyer ses pieds avant de rentrer.

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Johannes La Flèche
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Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

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Il ne fallait pas se méprendre, ce n'était pas le silence ou encore l'environnement quelque peu étrange qui gênaient Johannes. En fait, pour tout dire, s'il se serait retrouvé dans un endroit autre que le Moussillon, peut-être qu'il n'aurait pas été sur le qui-vive à ce point. Car il fallait admettre que la réputation de la région ne vous incite pas vraiment à batifoler de manière insouciante dans ces bois, sans armes et en tenue légère; le renégat ayant par ailleurs pû constater plus tôt dans la journée que tout ce l'on racontait sur cet endroit était loin d'être exagéré....
Le moindre bruit de pas, la moindre branche qui casse pouvaient être entendues à plusieurs dizaines de mètres dans une telle situation, ce qui facilitait grandement la concentration et la capacité du hors-la-loi à repérer quelqu'un ou quelque chose pouvant évoluer dans les alentours. S'étant mit exprès en retrait du sentier afin de pouvoir anticiper toute rencontre à l'improviste. Prudence est mère de Sûreté n'est-ce pas?
Mais une telle situation ne se produisit pas et le rôdeur resta bien seul, avançant dans un silence des plus complets pendant un trés long moment, uniquement perturbé par les bruits de ses bottes quant elles marchaient sur des feuilles mortes ou s'enfonçaient quelque peu dans la boue, omniprésente en ces lieux.

Mais finalement, enfin, au bout de sûrement plusieurs dizaines de minutes -quoi qu'on ne pouvait que difficilement quantifier le temps écoulé dans cet endroit irrémédiablement figé- le malandrin finit par apercevoir autre chose que des troncs à moitié pourris et de la mauvaise herbe jaunie, sans parler de la boue. Des formes rectangulaires apparurent à l'horizon, se précisant de plus en plus au fur et à mesure que Johannes s'approchait d'elles, écartant les branches et buissons, passant par-dessus les souches d'arbres morts qui gênaient sa vision. Le malandrin s'arrêta juste avant la lisière et commença à observer ce qui se trouvait être un hameau. Cependant, nul ne pouvait dire si c'était par manque de luminosité -d'épais nuages gris et noirs s'imposaient partout dans le ciel- par manque de concentration du hors-la-loi, ou tout simplement par manque de choses à définir; toujours était-il que le bandit n'arrivait pas à distinguer grand chose au niveau des bâtisses. Il aperçu bien des cahutes, des cabanons à la fonction inconnue, quelques piles de bois, des fourches adossées aux murs et même une araire pas trop abîmée par le temps, mais globalement il n'y avait rien de plus.

Attendez. C'était quoi ce bruit?

Le renégat porta alors son attention sur ce qui semblait être une étable, il semblerait que les quelques paysans de ce hameau possèdent des chevaux, leur henissement étant parvenu jusqu'aux oreilles du malandrin. Il put voir du même coup que quelques charettes étaient stationnées à côté. A ce moment là, un certaint scepticisme s'empara de Johannes, il fut renforcé quant une odeur de pourriture lui parvint au narines. Mais pourquoi et comment ce hameau pouvait-il être, selon toute vraisemblance, déserté par ces habitants? Ces derniers étaient-ils partis faire part de leurs doléances au seigneur local? Etaient-ils partis pour une de ces chasses aux grenouilles et aux escargots, si typiques du duché? Est-ce qu'une quelconque menace les avaient fait quitter précipitemment leurs habitations? Mais si c'était le cas, pourquoi avoir laissé les chevaux sur place?
Tant de questions et d'hypothèses apparaîssaient dans l'esprit du bandit, et il n'y avait qu'une seule manière de les résoudre: en allant sur place. Toutefois Johannes n'avait pas spécialement envie d'aller à découvert et "frontalement" dans le hameau.
Une idée lui vint alors en tête.

Tout en restant sous les frondaisons de la forêt, il commença à contourner les bâtisses, ne s'arrêtant qu'à l'endroit où, depuis la lisière, il pouvait s'approcher des petits cabanons en bois. Une fois là, dans un ultime effort d'observation, il plissa des yeux et mit sa main gauche en visière au niveau de son front, essayant une dernière fois de déceler d'éventuels indices sur la nature de ce hameau.
Oui, je demande un dernier test de perception pour tenter de voir quelque chose et mettre fin à cette poisse qui me colle à la peau.
Une fois cela fait et à moins qu'il ne voit quelque chose de particulièrement édifiant ou menaçant, le rôdeur baisserait sa tête et son dos et sortirait des frondaisons, essayant d'arriver au niveau des cabanons de la manière la plus furtive et la plus discrète possible. Une fois sur place, il commencerait alors à....inspecter les cabanons en bois, ne prenant que les choses qui lui seraient utiles. Aprés avoir réalisé ces fouilles, le malandrin commencerait alors à pénétrer un peu plus dans le hameau, ses yeux et ses oreilles étant à l'affût du moindre bruit pouvant trahir la présence d'autres personnes.
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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[MJ] Neferata

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Message par [MJ] Neferata »

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Johannes observa un peu plus longtemps l'endroit... tout était bien trop calme, il devait forcement y avoir quelqu'un, forcément une personne pour s'occuper du hameau pendant que les autres habitants étaient partis on ne sait où. Peut-être un vieillard, trop vieux pour les longs trajets, le doyen du village, fidèle à la communauté. Mais définitivement non, il n'y avait personne de visible, pas même un animal sauvage ou de compagnie. Johannes vint alors s'approcher de la première bâtisse.


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Le bandit s'attendait presque qu'une fois proche de la bâtisse il entendrait les aboiements frénétiques d'un chien l'ayant repéré, mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, le calme plat régnait si l'on oubliait les pas du jeune archer. Continuant son approche, il arriva à se plaquer au mur de la maisonnée, proche d'une « fenêtre »... ou plutôt simplement un trou dans le mur.


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Jetant un petit coup d'œil à travers celle-ci, Johannes put distinguer le sombre intérieur de la demeure, il y avait des gens apparemment, des silhouettes allongées dans la salle commune, semblant dormir. Un d'entre eux était simplement assis sur une chaise, bien réveillé apparemment, semblant attendre. Le crâne chauve, il était difficile dans la pénombre de percevoir son visage, peut être le doyen justement, quelque chose c'était passé ici.



Cependant, avant de pouvoir s'en dire plus ou de poursuivre vers une maison vide, des bruits de firent entendre, des bruits de pas caractérisés par des éperons et assez vite, sortant de l'arrière de la maison, un homme apparu. Il était calme, fixant de ses yeux noirs Johannes et les mains dans les poches de son long manteau de cuir noir. Il portait un chapeau de cuir avec une plume blanche du même style que l'on trouve dans l'empire, un manteau impeccable de cuir dont le col caché tout le bas de son visage jusqu'à ses tibias, des gants ainsi que des bottes de la même couleur et surement du même cuir que son manteau. Il n'était surement pas très bon de voir un tel homme dans une ruelle, mais pour ne rien arranger... il était bien équipé. Par deux, face à face, se trouvait sur son blouson bien accroché une dizaine de pistolet et à sa anche était une épée.



-Bist du ein verlorenes Kind?


L'homme avait parlé et attendit un moment sans bouger, cependant, il ne regardait pas vraiment Johannes, mais derrière ce dernier. Rapidement, une main lourde vint se poser sur l'épaule du jeune archer et en tournant la tête, il put voir deux autres hommes habillé exactement pareille que le premier à la différence que ceux-là n'avait pas d'éperon.


-Der Chef will dich sehen.

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Johannes La Flèche
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"Eeuuhh.....Iche nichte......vorstellène....dorfe lèère....diche verstéhène?" tenta de répondre Johannes tout en fronçant les sourcils.

Il avait dû rassembler à toute vitesse dans son esprit tous les mots en rèkchpil qu'il avait entendu lors de ses voyages dans les Frontalières et à Barak Varr pour prononcer cette phrase. Si le hors-la-loi s'était souvenu des mots et des phrases les plus élémentaires dans cette langue, ce qu'il venait de péniblement formuler versait clairement dans l'à-peu-prés; cela n'était même pas sûr que ces impériaux y comprennent quoi que ce soit. Juste après avoir terminé de parler, il regretta intérieurement le fait de s'être exprimé dans leur langue. Comment allait-il expliquer cela? Quelle histoire faudrait-il encore inventer sans pour autant perdre sa crédibilité?
Peut-être qu'ils comprendraient mieux d'une autre manière.
C'est ainsi que le rôdeur commença par se désigner avec son index, indiquant ensuite du doigt la direction depuis laquelle il était parvenu devant le village. A nouveau, d'un mouvement de doigts, faisant bouger son index et son majeur pour représenter des jambes qui marchent, il retira tout d'abord son bras pour ensuite le faire avancer grâce à ces "jambes imaginaires"; puis, dans un mouvement net, stoppa sa main pour désigner de manière insistante, avec son index pointé vers le bas, l'endroit où il se trouvait désormais. Pour finir, il haussa légèrement ses mains et ses épaules tout en hochant négativement avec sa tête, en signe d'ignorance.
Il n'y avait plus qu'à espérer que cette fois, ces messieurs puissent comprendre ce que le bandit voulait leur dire.
Car en plus ils n'avaient pas l'air d'être des comiques, au vu de leurs multiples bretelles à pistolets, leurs manteaux longs en cuir et leurs petits chapeaux à plumes. Inutile de poser des questions sur leur présence ici, cela détournerait le malandrin de son but premier: se sortir de cette situation en vie et indemne....ou du moins sans blessure supplémentaire.

Et comment en était-il arrivé là déjà? Non parce que son infiltration ne s'était pas si mal déroulée que cela quand même.

Après tout il avait bien essayé de repérer le terrain, à chaque fois sous un angle différent. Mais force était de constater que rien ne se passait dans ce village, vraisemblablement abandonné. Toutefois la présence des chevaux et de tout le matériel agricole laissaient des indices suffisants quant à l'occupation des lieux. Peut-être que Johannes aurait dû faire preuve de plus de patience et continuer sa phase de repérage jusqu'à ce que quelque chose se passe. A la place, il avait préféré tenter sa chance et choisi de s'infiltrer discrètement en ces lieux. Mais là aussi, peut-être aurait-il dû réfléchir à quel endroit et par quel passage il allait s'introduire. Parce que commencer à marcher sur un champ boueux pour finir par y patauger dedans alors qu'il était à mi-chemin du hameau, ça n'était pas forcément faire preuve de furtivité.
Mais peu importe, il avait finit par atteindre les cabanons n'est-ce pas? D'ailleurs le malandrin ne tarda pas à se rendre compte que ces derniers servaient d'habitations. Observant discrètement par un trou carré percé à même le mur, le hors-la-loi avait pû confirmer deux choses: premièrement, le village était définitivement habité, et deuxièmement....il se passait quelque chose, un évènement extraordinaire avait frappé cette communauté. Johannes en était persuadé. Dans un hameau de paysans agriculteurs, que ce soit celui-ci ou celui qui avait vu naître le bandit, dans le duché de Bordeleau, on n'interrompt pas la culture et le travail aux champs comme ça. On ne s'allongeait pas dans les pièces communes, sous le regard de l'ancien du village, alors que les semences étaient à faire, qu'il fallait s'occuper des animaux de la ferme ou encore effectuer la glandée dans les bois environnants. Il y avait donc une trés bonne raison pour que ces villageois soient rassemblés ici. Mais laquelle?

Telle fut la question que le renégat se posa, au moment où un de ces inconnus surgit de l'arrière de la cabane en bois. Les deux regards se croisèrent et le rôdeur ne put s'empêcher d'hausser ses sourcils, comprenant qu'il n'avait pas autant fait preuve de discrétion qu'il aurait souhaité. Johannes jaugea trés brièvement l'attitude de cette personne venant visiblement de l'Empire; cette dernière n'étant ni hostile, ni acceuillante, commença alors à parler au malandrin. Johannes ne comprit que trés grossièrement ses propos, assimilant la phrase à "Perdu enfant?" ou "Enfant perdu?" Cependant il n'eut pas le loisir d'approfondir cette traduction, une main venant se poser sur son épaule, lui faisant prendre soudainement conscience de la présence de deux autres individus, semblables en tout point à celui qui lui faisait face. Dans ce genre de situation où l'on est acculé, essayer de s'enfuir était tout simplement une idée futile et stupide. Le premier impérial continua alors de parler, le bandit comprenant vaguement ses dires comme ceci: "Voir chef.". De là la tentative du rôdeur de répondre dans leur langue, puis dans celle des signes qu'il espérait plus intelligible. Restait à voir ce qui se passerait ensuite, probablement qu'ils iraient voir le fameux chef.
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | SAN 37 | PV 8/65

"Être prévisible est une faiblesse"

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[MJ] Neferata

Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par [MJ] Neferata »

Il était clair que ces personnes étaient tout sauf des amis. Des bandits ? Peut-être mais que ferrait des bandits Imperial aussi loin en Bretonnie ? Et surtout des bandits aussi bien armés ? Johannes n'était certes pas un expert en culture Imperial, mais son expérience de bandit était suffisante pour savoir que les armes à feux même dans l'Empire n'était pas aussi commune... encore moins pour des bandits. En tout cas, maintenant proche d'eux et escorté manu militari vers l'intérieur de la maison, le bandit pouvait voir des taches de sang séché sur les longs manteaux de ces messieurs. Ils avaient tués il y a peu de temps.



L'intérieur de la maison était tout aussi sombre que ce que Johannes avait vu dehors, mais une forte odeur pris le jeune Bandit au nez, l'odeur de la mort et surtout du cadavre. Bien que dans l'ombre, il put cette fois si voir clairement que les gens allongé étaient tous mort, la gorge tranchée... mais d'autre avait été sévèrement mutilé, des traces de tortures. Johannes avait surement trouvé là, la plupart des villageois.



-Ich fand einen anderen.


Le chauve assis sur sa chaise, tourna la tête pour voir Johannes qui vint être assis sur une autre chaise avec force. Les trois hommes se repartirent alors de part et d'autre de la grande salle, les yeux braqués sur le bandit, leurs mains sur leurs pistolets. L'homme chauve portait plus ou moins les mêmes atours que les autres, à la différence que son manteau était ouvert et qu'il était possible de voir une cuirasse en fer. Il n'avait que deux pistolets apparent à sa ceinture ainsi qu'une épée... et il n'avait pas de chapeau... de manière évidente.


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Image-Bonjour, content de voir qu’on en a raté un.


L'homme parlait avec un grand détachement de manière glacial. Il n'était pas forcement menaçant dans sa parole, mais il ne m'était pas non plus en confiance son interlocuteur. Cela donnait plus l'impression qu'il s'en fichait... de tout.


Image-J’étais persuadé qu’on avait buté tout le monde pour ensuite récupérer le môme et se barrer… sauf que pas de môme une fois tout le monde mort. Le Chef a pas été super content mais… honnêtement il aime bien s’énerver pour pas grand-chose.


Il commença à fouiller quelque chose dans son manteau.


Image-Mais maintenant que t’es là on va faire les choses de manière simple avant que le patron revienne est pique une crise.


Il sortit alors une petite lame pas plus grande qu’un pouce qu’il commença à faire passer entre ses doigts.


Image-Ou est la gamine ?

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Johannes La Flèche
PJ
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Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par Johannes La Flèche »

Comme seule et unique réponse à sa question et aux gestes qu'il avait effectué pour se faire comprendre, Johannes put sentir deux paires de mains lourdes et musclées s'emparer de ses bras. Ayant maîtrisé le hors-la-loi de cette manière, les deux personnages qui se trouvaient dans son dos le forcèrent à aller de l'avant, suivis de prés par l'impérial qui avait interpellé le renégat dans un premier temps. L'indentité de ces inconnus restant toujours quelque peu mystérieuse aux yeux du rôdeur, mais franchement, cela était le cadet de ses soucis, trop occupé qu'il était à réfléchir sur les moyens pour se tirer de ce mauvais pas. Bien que contraint et forcé, il se laissa porter par ces messieurs à l'intérieur de la "maison".

Ce n'est qu'une fois à l'intérieur du cabanon en bois, qu'il vu ce qu'il s'était réellement passé en ces lieux. Son visage se figea, prenant soudainement un attitude interdite, le malandrin ne put que constater le carnage qui s'était déroulé ici. Ceux qu'il avait vu en train de dormir le faisaient bel et bien, mais de manière définitive....Sans parler de l'odeur des dépouilles qui empestait la salle, on pouvait également voir que si certains avaient reçus une mort rapide, d'autres avaient tout bonnement bénéficié d'un long et douloureux aller simple vers l'au-delà, en passant par la case: torture à mort. Le faux pas qu'avait effectué Johannes en essayant de s'introduire discrètement dans le hameau risquait bien de devenir fatal pour lui. Au moins son hypothèse s'était avérée juste: quelque chose d'extraordinaire venait de se produire il y a peu, visiblement.
Le malandrin en entrant dans la pièce, regarda pendant une fraction de seconde la fenêtre par laquelle il avait vu toute cette scène sans douter de sa véritable nature. Son regard se reporta rapidement au centre de la pièce quant il entendit un de ses....un de ses hôtes....prononcer quelque chose. Tout en interprétant vaguement ses propos comme "Trouver autre.", le renégat fut brusquement posé sur une chaise; se rendant compte, à la vue du sang encore frais sur les vestes longues en cuir que portaient tous ces inconnus présents dans la pièce, que le petit groupe d'impériaux avait délibérément massacré toute la populace de ce village sans en faire grand cas. Enfin, si le rôdeur partait de ce postulat, c'était surtout parce qu'en face de lui se tenait le fameux chef de cette bande. Et il fallait dire qu'il avait l'attitude et la tête pour effectuer ce genre de tâches. Rien qu'à voir sa figure inexpressive et son comportement détaché alors qu'il se trouvait au milieu d'un petit charnier, on pouvait deviner que cet homme avait autant de pitié, d'empathie et de compassion envers les autres que de cheveux sur son crâne. Dans le genre tortureur psychopathe, on pouvait difficilement faire mieux. A moins peut-être de tomber sur un elfe noir adepte de Slaneesh....Peut-être....

Quoi qu'il en soit, le chef chauve commença à parler. Lui exposant trés brièvement sa situation et son plan qui avait selon toute vraisemblance mal tourné. Après tout, peut-être que tuer et torturer à mort toute la population d'un village juste pour retrouver une fillette n'était pas forcément un "bon" plan de base. Toutefois ce qui est fait est fait, inutile de pleurer sur le sang versé comme on dit. La réaction de son supérieur étant tout à fait compréhensible au vu de la situation; pourquoi trucider des gens quant on peut tout simplement les interroger ou fouiller le hameau? Après Johannes, lui, ne savait pas grand-chose de ce qu'il s'était passé avant son arrivée au village. Peut-être que les paysans ont voulus se défendre? Mais vu leur position au moment de mourir et l'absence de blessures sur les impériaux, cela ressemblait plus à un massacre qu'à un véritable combat.
Bizarrement au bout d'un moment, le même homme qui critiquait le manque de flegme de son supérieur commença à perdre patience et sortit ce qui ressemblait à un canif de son manteau. Au moins deux choses étaient claires: il ne faisait pas mystère de ses intentions et....et il parlait couramment le bretonnien, ce qui avait grandement facilité la compréhension de Johannes. Ce dernier poussa alors un long soupir avant de répondre:

"Je....J'sais pas. J'sais pas où qu'è s'trouve ta fillette. Commença t'il tout en hochant négativement de la tête. J'tais pas ici quand z'êtes venus faire l'ménage Tu peux d'mander à tes collèges." Dit-il tout en désignant de son pouce, orienté vers l'arrière, les trois autres membres du groupe qui s'étaient répartis dans le dos du rôdeur, bloquant ainsi la porte.

Voyant le chef chauve qui commençait à le dévisager, le renégat, soutenant son regard, inspira avant de poursuivre:

"Bon....T'vas faire quoi maint'nant? T'vas m'torturer? T'vas m'arracher la langue? Me r'tourner les doigts? Couper mes couilles? M'crever les yeux? Tout ça pour quoi à la fin? Pour....Pour rien, que dalle en fait. R'garde c'que t'as fait à ces gus, continua le hors-la-loi tout en désignant d'un mouvement de tête les cadavres qui jonchaient le sol du cabanon. T'les a torturé et t'as fini par les buter, mais pourtant t'as pas glâné beaucoup d'infos à c'que j'vois....Enfin....avec ton patron qui pète un câble pour ça....J'dis ça pour toi hein. Poursuivit-il sur un ton qui ne se voulait ni offensant, ni vexant. P'têt qui vaudrait mieux garder les gens en vie et les interroger au calme plutôt que d'les torturer à mort....M'enfin c'est toi qui vois hein, mais t'étonnes pas qu'ton patron r'devienne furax après. Il mit alors ses mains dans les poches de ses braies. Perso' j'pense qu't'as plus à gagner en m'laissant en vie et en forme que d'me torturer ou d'me buter là, tout d'suite. P'têt' qu'ton patron dejà i' va moins gueuler et p'têt mêm' qu'je peux être utile pour r'trouver ta môme. Il haussa les épaules, jetant brièvement un coup d'oeil pour voir les trois autres inconnus restés en arrière. Au fait, moi c'est Elohim." Conclua t'il, un petit sourire au coin des lèvres.

Désormais c'était du quitte ou double. Tout ce qui allait suivre dépendrait de la réaction de "l'interrogateur". Si les paroles de Johannes influenceraient ses décisions, alors le malandrin ne ferait pas de remous, se contentant de rester calme; peut-être que son supérieur n'allait pas tarder à venir aprés tout. A moins qu'un autre évènement ne se produise entretemps....
Mais si jamais ce personnage au crâne brillant restait insensible à ce que venait de dire le bandit et s'approchait de lui pour le faire souffrir, alors les choses risquaient de se dérouler à toute vitesse dans ce cabanon. Le renégat ayant échaffaudé encore un "plan B" bien sûr risqué mais potentiellement trés payant....à ses yeux au moins.... Peut-être que de nouveaux cadavres, fussent-ils ceux du rôdeur ou de ces impériaux, viendraient s'ajouter à la pile de corps déjà présente. En effet, ces meurtriers endurcis visiblement confiants, n'avaient même pas pris la peine de fouiller notre hors-la-loi, ni de l'attacher à la chaise, n'est-ce pas?
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Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | SAN 37 | PV 8/65

"Être prévisible est une faiblesse"

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