[Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Neferata

Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

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Le début de l'enquête de Johannes ne se passa pas vraiment comme prévu. Vu la méfiance dont semblait lui faire part les habitants, la première étape fut bien sûr de chercher des traces physiques du passage des chevaliers. Cependant, trouver des traces de pas s'avéra être bien vite un rêve un peu idiot. L'humidité ambiante en plus des nombreux passages dans les chemins de terre par les habitants... faisait que toute trace était maintenant complètement inexploitable. Le reste ne s'avéra d'ailleurs pas plus concluant.


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La deuxième étape, bien que pouvant apporter plus de résultat, s'avéra malheureusement... difficile à mettre en place. En effet, était-ce dû au mal à l'aise de Johannes dans ce territoire qui lui était étranger. Il essaya d'épier certaine conversation de villageois, surement qu'ils avaient dû voir ce fameux groupe pour le moins... étrange ici. Mais sa mauvaise discrétion faisait qu'il était repéré à chaque fois et du coup, les villageois se taisaient avant de repartir à leur activité, ignorant la présence de l'archer.


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Ce fut finalement en trouvant une petite taverne qu’il parvint à obtenir plus d’information. En effet, si certain villageois était peu bavard par leur méfiance, d’autre par contre semblait quelque peu plus ouvert d’esprit. C’était le cas du tavernier, un homme plutôt grand… très grand… mais tout aussi maigre, arborant une longue barbe grisonnante. L’homme était avant tout un homme d’affaire, un commerçant… et quel meilleur moyen de commercer que d’aider ce jeune chasseur venu chercher du gibier ici ? Au final, pendant la conversation, le vieillard, tout en allumant sa pipe, divaguant sur des histoires étranges de son grand frère, aborda en effet sur la présence de personnes étranges, équipé pour la guerre. Ils ne dormirent pas ici, ils étaient venus acheter quelques vivres et étrangement, une poupée en chiffon.


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Des hommes rentrèrent au même moment, des hommes d'armes à en juger par leur équipement mais pas ceux qu'avait déjà croisé Johannes. Bien évidement la présence de l'étranger ici les interloqua, mais ils ne s'y attardèrent pas trop longtemps. Le tavernier alla alors les servir avant de retourner vers Johannes, indiquant simplement qu'il se savait pas où ils étaient maintenant, peut-être qu'ils campaient à l'extérieur du village dans les bois.


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C’était la une bonne information pour lui, nul doute que Johannes pourrait retrouver ce campement sans mal grâce à ses divers talents. Cependant, il remarqua assez vite que les hommes d’armes le regardaient du coin de l’œil, discrètement…

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Johannes La Flèche
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Ce fut un Johannes au visage fermé, un peu ennuyé par le résultat de ses recherches, qui poussa la porte de l'unique auberge du village. La nuit était en train de s'installer et pourtant le rôdeur n'avait toujours pas trouvé quelque chose qui révèlerait le passage des chevaliers ravisseurs dans les environs.

Il avait bien essayé de chercher des traces en rapport avec ces mystérieux cavaliers, mais sa tentative avait tourné court. Le grand chemin au sol meuble et boueux qui servait de "route" menant vers l'intérieur du village n'avait tout simplement pas laissé de traces sur ceux qu'il cherchait. Toutefois il ne fallait pas se méprendre : il y avait bel et bien des empreintes au sol, le problème c'est qu'elles étaient totalement déformées par les gens qui passaient avant et aprés. Par exemple, aprés quelques minutes de recherche, le hors-la-loi avait fini par trouver des traces de sabots. Mais il ne put que constater ensuite que ces empreintes se dirigeait vaguement -déjà déformées qu'elles étaient- vers la forêt d'où il venait. Bien sûr cinq minutes aprés cette piste se révèlait inexploitable, la boue et les paysans qui marchaient sur les traces gâchant le tout.
Sa tentative de trouver des indices physiques sur les chevaliers ayant échoué, le renégat essaya donc de trouver des indices oraux, en tentant d'écouter les conversations des manants. Délaissant le chemin, Johannes aperçu un groupe de locaux en train de discuter devant une masure. Ne voulant pas se faire remarquer, il commença à passer prés d'eux puis à se diriger vers l'arrière de l'habitation, faisant le tour pour revenir ensuite auprés de la bande sous un autre angle. Puis il refit la même chose, mais cette fois en faisant le tour de la maison d'en face, faisant une sorte de parcours en forme de 8 entre les deux masures et au centre duquel se tenait les paysans. Mais au bout du quatrième passage, les locaux repérèrent finalement le bandit et, d'un hochement de tête collectif suivit de regards entendus, décidèrent de se séparer. Un nouvel échec donc, mais Johannes ne se résigna pas pour autant. Attendant que les villageois s'éloignent un peu, il fini par prendre l'un d'entre eux en filature, le tout à une distance plus que raisonnable. Aprés quelques instants, le rôdeur vit celui qu'il suivait s'arrêter devant le forgeron, qui avait son atelier devant le château, remarquant qu'il commençait à discuter avec l'artisan des lieux, le renégat essaya d'écouter une nouvelle fois ce qu'ils se disaient entre eux. Il s'aperçu alors que devant l'atelier du forgeron se trouvait une de ces cabanes faites par et pour les paysans. Entre ces deux bâtiments se tenait une sorte de "mur" constitué de grandes planches de bois que l'on avait enfoncé à même le sol, sûrement pour délimiter clairement l'espace entre la forge et l'habitation. Johannes eut donc l'idée de se cacher derrière ces planches pour essayer d'écouter la conversation. Cependant s'il était parvenu à se placer derrière ce "mur", sa cachette ne dura pas trés longtemps. Un instant aprés, alors qu'il pouvait enfin essayer d'entendre ce qui se disait entre le paysan et le forgeron, l'heureux propriétaire de la cabane finit par sortir. S'apercevant de la présence d'un étranger presque plaqué contre sa palissade de planches, il dévisagea Johannes du regard.

"Eh! Qu'è's' tu fous ici?"

Se faisant encore une fois remarquer, le rôdeur n'eut qu'à peine le temps de s'éclipser avant que le paysan n'aille prévenir les autres. Ainsi, il commença à errer un peu dans le village, finissant par tomber sur une sorte de petite place avec un puit en son centre. Une taverne se trouvait présente également, et devant la bicoque qui l'abritait, prés du puit, se trouvaient trois personnes en train de discuter, une chance à ne surtout pas laisser passer pour Johannes. Ce dernier fit alors mine de s'intéresser au puit et au seau qui s'y trouvait, ses oreilles écoutant ce qui se disait à côté.

"Et alors cette chasse aux escargots ça s'est passé comment?

-Bah, m'en parle pas, limite j'en ai presque pas trouvé. Franchement j'ai les boules.

-Tu devrais essayer avec les oiseaux, à mon avis que t'auras beaucoup plus de résultats. Tiens l'autre jour je colle de la cire gluante aux branches des arbres, et voilà t'y pas que je finis par y arracher deux corneilles et trois corbeaux. Je te dis pas les visages espantés de ma gonzesse et de mes gosses quand je suis revenu avec tout ça.

-D'accord, d'accord, mais c'est quand même pas normal que je trouve pas d'escargot. Le temps était humide ces derniers jours. Franchement je comprends pas."


C'était une véritable déception pour le rôdeur, la seule conversation qu'il avait réussi à écouter était une de ces petites discutions banales où l'on parlait de tout et de rien, de la pluie et du beau temps. Abandonnant définitivement l'idée d'épier les paroles des villageois, c'était à ce moment que le malandrin s'était dirigé vers la taverne pour y entrer. Et même à cet instant là, quand les paysans le remarquèrent enfin, ils ne purent s'empêcher de le dévisager, tel l'étranger qu'il était à leurs yeux et aux yeux de tout ce village.

Cependant à peine entre-t'il dans cette auberge qu'une voix usée mais toujours vive, trahissant un certaint age, lui adresse des mots que le renégat n'aurait jamais crû entendre ici.

"Bien le bonsoir étranger! Que puis-je pour vous?

-Euh....B'soir. Ce s'rait pour qu'è'qu'chose à boire.

"-A boire? Trés bien trés bien, je vous apporte ça. Ah. Et au fait à qui ai-je l'honneur?

-Ben....Moi c'est Jaques, ch'ui un chasseur, un pisteur.

"-Ah, un chasseur. Maintenant que vous me dites ça, vous me faites penser à mon frère. Vous saviez que...."


Et à partir de ce moment là, le tavernier ne lâche plus Johannes. Voulant sûrement repousser la solitude et la monotonie qu'il avait vécu jusque là, il devient un véritable moulin à paroles. Le rôdeur quant à lui se contente de boire lentement son petit godet de manière stoique, écoutant à moitié les dires de l'aubergiste. Toutefois, il lui redonne toute son attention quant le tavernier commence à parler de personnes armées et armurées qui s'étaient arrêtées ici. Mais au moment ou le renégat allait lui demander d'autres information sur ces gens-là, un petit groupe de miliciens entre dans la taverne, ce qui ravive un peu plus la méfiance et la vigilance du malandrin. Peut-être qu'il n'aurait pas dû enquêter dans un milieu qu'il ne connaîssait pas, car désormais il s'est fait définitivement remarquer par les autorités du cru. Cela n'empêche tout de même pas le tavernier d'aller les servir, puis de revenir répondre aux questions de Johannes, lui donnant ainsi une localisation possible pour les retrouver.
Mais toujours est-il que ces hommes d'armes sont une épine dans le pied de notre renégat, lui qui misait sur la rapidité et la discrétion pour retrouver les chevaliers ravisseurs, le voilà bien embêté. En tout cas pour l'instant il se retrouvait obligé de laisser un temps d'avance aux cavaliers, les laissant libres d'emporter l'enfant vers où les dieux seuls savent, car poursuivre les recherches tout de suite, de nuit et dans les bois était une trés mauvaise idée à ses yeux. Le bandit aurait tout le temps demain pour enquêter dans la forêt, maintenant il fallait qu'il se débarasse de la surveillance des gardes, car aussi discrets que soient les regards en coin qu'il lancent vers le hors-la-loi, ce dernier les a tout de même repéré et sait désormais qu'ici les murs ont bel et bien des oreilles. Finissant de boire ce qui se trouvait dans son godet et tandis que le tavernier continue de lui parler, le malandrin réfléchit par quel moyen il va se sortir de cette situation.

Alors d'une main levée, il commence par interrompre l'aubergiste dans ses paroles.

"Attends l'ami, j'crois qu'on nous écoute un peu trop là. commence-t'il tout en se tournant vers les hommes d'armes, un regard interrogatif apparaîssant sur son visage. Eh les gars, ça va? Y a qu'èqu'chose?" lance-t'il à leur encontre.

Car ce n'est pas Johannes qui parle, mais bien Jaques, qui est un simple chasseur n'ayant rien à cacher ou à se repprocher. N'est-ce pas?
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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[MJ] Neferata

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Message par [MJ] Neferata »

Bien que l'auberge soit plutôt vide et donc déjà silencieuse, un silence pesant s'installa quand Johanne questionna directement les miliciens. Ses derniers, bien qu'ayant clairement entendu les paroles de l'archer à leurs égards, ne vinrent pas réagir tout de suite. Finalement, l'un vint prendre la parole, répondant à ce « Jaques ».


-Rien Gamin, on est occupé.


Excuse très clairement fausse mais les hommes n'allaient clairement pas en dire plus. En effet, alors que l'aubergiste vint leur apporter à boire, ils se retournèrent simplement pour boire, ne regardant plus Johannes... sauf du coin de l'œil.


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Bien vite, alors qu'ils observèrent Johannes du coin de l'œil, ils se mirent à chuchoter, des paroles difficilements perceptibles mais, due qui ? Et bien l'aubergiste ayant dû les entendre parler plus d'une fois ici... il était claire qu'ils ne voulaient pas être entendus de Johannes. Mais alors était ce juste parce que c'était un étranger ? Le bandit vint tendre l'oreille, légèrement alors que l'aubergiste revint vers lui pour discuter, même si c'était plus lui qui parlait et que Johannes « écoutait ».



De ce que pouvait entendre Johannes, les miliciens étaient à la base juste rentrée pour boire un coup, mais ils avaient surpris les derniers racontars du propriétaire de l'établissement, sur les hommes en armes et la fameuse poupée de chiffon. Bien que l'archer ne puisse entendre que des brides de discussion, il vint alors comprendre que le seigneur des terres semblaient justement chercher aussi un enfant. La même enfant que cherche Johanne en ce moment ? Eh bien, même si c'était clairement juste une supposition, la coïncidence était tout de même un peu énorme pour être juste une coïncidence.



En tout cas, ce n'était pas forcément les plus discrets ou les plus malins, Johannes avait pu les épier de là où il était sans même qu'ils aient pu le remarquer. Et il était surement possible de penser qu'ils n'étaient pas plus douer avec une arme... du moins, pas autant qu'un vrai soldat professionnel ou un mercenaire entraîné. Mais il fallait rester prudent car, ils avaient le nombre avec eux et ils n'hésiteraient pas à s'en servir s'il y avait besoin.



La seule chose que n'as pas pu savoir Johannes étaient ce qu'ils allaient tenter de faire. Laisser Johannes tranquille et tenter de trouver eux même ou seraient les chevaliers ? L'approcher dans l'auberge ? L'attaquer ? Le suivre ? Impossible à savoir car au même moment, Johannes fut sortie de son observation par l'aubergiste lui proposant une chambre pour la nuit. Il était vrai qu'ils se faisaient tard et que dormir à la belle Etoile était dangereux dans les parages... même avec un chasseur aussi expérimenté qu'était Jaques.

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Johannes La Flèche
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Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par Johannes La Flèche »

Un blanc, un gros blanc même. Voilà à quoi se résumait l'ambiance dans l'auberge aprés la question posée par Johannes. Les locaux étaient-ils méfiants envers les étrangers à ce point? Ou était-ce juste le fait que ces gens d'armes avaient été pris de court par les paroles du rôdeur? Quoi qu'il en fut leur réponse fut claire pour le renégat, toutefois paradoxalement ils semblaient cacher quelque chose à ses yeux. Mais quoi? Ce moment de flottement prit fin quant le vénérable aubergiste retourna au comptoir pour remplir des chopes et les porter ensuite à ces miliciens.
Il finit par revenir à la table du bandit avec, là aussi, deux godets dans ses mains:

"Ne le prenez pas mal étranger. Mais tout le monde n'apprécie pas forcément le fait que quelqu'un débarque de nulle part pour ensuite commencer à poser des questions. Ils ne sont pas tous comme moi ici. M'enfin....Où en étions-nous déjà? Ah oui, mon frère qui partait à Moussillon, figurez-vous que...."

Décidément la propension de cet homme à parler et raconter des histoires à tout-va rappelait au hors-la-loi, par certains aspects, son ancien compagnon Bobliano.
Alors qu'il continuait à raconter sa vie, l'aubergiste trouva face à lui un Johannes au visage concentré, une lueur d'intérêt pouvant se lire dans ses yeux. Mais on pouvait se douter que l'attention du brigand ne se portait pas vraiment sur les dires de celui qui lui faisait face. En réalité, il était bien plus concentré sur ce que disaient les hommes d'armes attablés non loin de lui. Et ce qu'ils se murmuraient entre eux était....trés intéressant....
Chuchotant un peu trop fort pour leur propre bien, le renégat put saisir leurs paroles. Pendant une poignée de secondes, Johannes fut momentanément rassuré en son for intérieur: les gardes n'étaient pas venus pour lui, aucun villageois ne l'avait donc dénoncé au cours de ses recherches quelque peu indiscrètes. Il fallait savoir que c'est dans cette éventualité que le chasseur sous couverture leur avait volontairement posé une question un peu simple, de manière à "passer inarperçu" ou au moins à ne pas être perçu comme un danger à leur encontre. Mais force est de constater que ce "mouvement" de la part du hors-la-loi avait eu l'effet inverse. Ces miliciens n'avaient pas du tout relâché leur attention sur Johannes, au contraire. Et pour cause, ils recherchaient eux aussi un enfant, enfin eux, le seigneur du coin plutôt. Aux yeux du renégat, cette coincidence était tout simplement trop grosse pour être vraie; que ce soit au niveau du marmot en question ou de la poupée en chiffon que ses ravisseurs s'étaient procurés. Toutefois un doute, aussi infîme soit-il, persistait dans l'esprit du hors-la-loi. Comment être certain de ce fait? En tout cas, si cela était vrai, Johannes n'était donc pas le seul à vouloir retrouver cette fille. Il fallait donc agir et retrouver ces chevaliers ravisseurs le plus vite possible, aucun repos, hormis le plus élémentaire, ne pouvant désormais être pris. Cependant ces hommes d'armes, bien qu'à ne pas sous-estimer, ne semblaient pas aussi aguerris que des combattants professionnels. Même s'ils avaient l'avantage du nombre, ces hommes ne restaient que des paysans enrôlés et disposant d'un entraînement sommaire. Les chances qu'ils viennent à battre par eux-même des chevaliers ayant enlevé la fillette du noble impérial semblaient donc plus qu'improbables....Mais pas inexistantes....Surtout s'ils se résoudraient à approcher le rôdeur pour l'intégrer dans leur équipe....

Le bandit sourcilla quelque peu: tant de possibilités, tant d'occasions pouvant être saisies....Toutefois l'aubergiste le tira de ses réflexions, lui demandant s'il souhaitait passer la nuit ici. Fouillant dans ses poches, Johannes en finit par en ressortir quelques piécettes. Probablement qu'il aurait assez pour payer une nuit ici. Mais en aurait-il assez pour pouvoir s'offrir une autre nuit dans une autre auberge? Dans un autre village ou bourg qu'il viendrait à croiser ensuite? Et puis encore un autre aprés? Pas sûr....
Encore une problématique que le renégat aurait à résoudre. Il lui fallait de l'argent afin de pouvoir tenir sur le long terme dans ses recherches et pour pouvoir supporter d'éventuels imprévus. Ce qu'il avait dans ses poches était bien trop peu à son goût:

"Bah....j'pourrai pas payer pour une couche. J'trouv'rai un ôt' endroit où pioncer." Prononça-t'il tout en se levant et hochant de la tête en guise de remerciement, finissant par déposer quelques pièces sur la table.

C'est ainsi que le bandit sous couverture quitta l'auberge et se retrouva dehors. La nuit arrivant peu à peu, l'obscurité commençait à s'installer en ces lieux, seules quelques torches éclairant certaines portes ou "fenêtres" des masures ici et là.
Il ne fallait pas se tromper, ce passage dans la taverne avait été trés instructif pour Johannes. Seulement voilà, les réponses qu'il y avait trouvé engendraient de nouvelles questions et problèmes pour la suite de l'enquête. Comment confirmer le fait que le seigneur local recherche vraiment la même fillette que lui? Comment allait-il trouver de l'argent pour la suite?
Cherchant pendant quelques instants une réponse à ces problématiques, le renégat commença à errer un peu dans le village, cherchant dans le même temps un petit endroit ou dormir. Cependant un sourire malicieux apparut d'un coup sur son visage. Il avait trouvé une réponse: s'infiltrer dans le château cette nuit.
Premièrement, avec toute une partie des hommes d'armes à la taverne, il y aurait probablement moins de monde pour monter la garde.
Deuxièmement peut-être qu'avec un peu de chance et beaucoup de discrétion, il trouverait déjà des objets de valeur à voler pour les revendre et se faire de l'argent avec. De plus, peut-être qu'il pourrait entendre au détour d'un couloir ou dans une salle certaines discutions concernant cet enfant que le seigneur recherchait tant.
Et finalement, n'était-ce pas amusant et palpitant de pénétrer dans un donjon de nuit? Rien qu'à cette idée Johannes avait des frissons d'excitation. Bien sûr que c'était une action risquée, bien sûr qu'il pouvait tout à fait y laisser sa peau et échouer lamentablement dans sa tentative. Toutefois le bandit, malgré son naturel plutôt calme, était quelqu'un d'aventureux qui avait tout simplement besoin d'adrénaline pour se sentir exister. Entre ça et une nuit "fade" ou rien ne se passe, le choix est vite fait à ses yeux. Comment ça il avait déjà risqué sa vie deux fois au cours de la journée? Eh bien jamais deux sans trois comme on dit.

Commençant à échaffauder un plan dans son esprit, Johannes, à la faveur des ombres naissantes, se dirigea vers les abords du château. Une fois parvenu là-bas et si, bien sûr, on ne l'observait pas, il commencerait alors à reconnaitre les lieux. Il pisterait, plusieurs fois, sous plusieurs angles, surtout au niveau des murs; cherchant à déterminer leur hauteur ainsi que pour repérer des points d'ancrage au niveau des créneaux, tout en gardant l'oeil sur d'éventuels gardes patrouillant sur la courtine.
S'il échouait à distinguer quelque chose, ou au contraire, apercevait trop d'hommes d'armes ou pas assez de points d'ancrage; bref s'il ne pouvait vraiment pas s'infiltrer sans se faire repérer, le rôdeur abandonnerait sa tentative et se résignerait à rester sage pour cette nuit. Il se mettrait alors en quête d'un petit coin dans le village pour s'assoupir. Hors de question de passer la nuit dans la forêt bien sûr, le bandit pouvait se révéler audacieux mais pas non plus suicidaire à ce point.
Mais si il arrivait à observer des remparts vides, pas trés hauts et dépourvus de gardes, alors il s'avancerait. Sortant sa corde et son lasso, le renégat lancerait ce dernier aux niveau des créneaux afin qu'il se fixe sur un des merlons de la muraille. Une fois ce point d'ancrage obtenu, il agripperait la corde avec ses mains, prendrait appui contre la muraille avec ses pieds et commencerait son escalade. Une fois parvenu sur la courtine et si c'était possible, il se dirigerait vers le donjon en lui-même afin d'y pénétrer dedans. Progressant à pas de loup, la tête et le dos baissés, avec toute la discretion dont il pouvait être capable en somme.

Désormais c'était du quitte ou double. Seul l'avenir dira si le malandrin trouvera des renseignements et des objets précieux pour la suite de ses recherches ou bien mourra en essayant....Enfin ça, c'était s'il pouvait s'infiltrer dans le château déjà....
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Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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[MJ] Neferata

Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par [MJ] Neferata »

Le village était certes plongé dans l'obscurité de la nuit, mais, pourtant, tout semblait ne pas avoir changé. Tout était encore si silencieux, pensant, inquiétant et Johannes se préparait à un coup pour le moins difficile. Sortant de l'établissement, le jeune archer marcha comme s'il ne faisait que déambuler dans les rues sans véritables but, mais avec une certaine idée en tête. En effet, l'archer avait un avantage. Il faisait certes nuit, mais le ciel était clair malgré quelque nuage. Mannslieb, bien qu'à moitié pleine, était suffisante pour éclairer un peu le sol. Ce qui était parfait pour un rodeur comme Johannes, il faisait suffisamment clair pour voir un peu, mais pas assez pour que lui soit trop visible, une ombre parmi d'autre.


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Johannes se dirigea alors un peu plus vers le château, repérable facilement par son très grand donjon qui passait pour une grande tour au loin. Il ne semblait y avoir personne dehors ce qui lui permettrait d’observer un peu plus efficacement sans trop se cacher pour chercher les meilleurs angles d’observation. L’archer se rapprochant des remparts, pus alors chercher de ses yeux ou pouvait bien se trouver les gardes.


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Ces derniers n'étaient pas très durs à trouver. Recouvert de lourdes armures de mailles, ils observèrent silencieux du haut de leur rempart. L'endroit était véritablement bien défendu, c'était vrai, mais étrangement, ils n'étaient pas suffisants pour bien tout couvrir. Il était donc possible pour Johannes de pouvoir s'infiltrer. Mais il était étrange de la part d'un seigneur ayant bien assez de miliciens pour ratisser la région à cheval, de ne pas avoir assez d'hommes pour garder son château. Il restait désormais juste un dernier détail à obtenir. Ou s'infiltrer ?


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La réponse paru bien vite évidente, en effet, à force de tourner, il était apparemment qu’une partie des murs qui semble être en réparation avait été laissé sans garde. Une aubaine qu’il fallait vite tirer parti. En effet, pourquoi se donner la peine à prendre autant de risque alors qu’il était possible d’entrer ici sans effort. S’approcher des morceaux de murs, le bandit rangea son arc dans son dos pour commencer à escalader.



Cependant, alors qu’il commença à se hisser, un craquement ce fit entendre et le mur céda sou le poids de l’archer. Ce dernier se retrouva donc de l’autre côté du mur, dans l’enceinte de la forteresse… une bonne nouvelle. La mauvaise était qu’il avait son arrière train sur des graviers et surtout qu’il n’était pas seul. Des gardes, eux aussi en lourdes armures, observaient en silence cet intrus tout en l’entourant. Seul bruit émanant d’eux était le cliquetis métallique de leurs armures. A cinq metres de distance de lui, ils sortirent d’un coup leurs épées et vinrent s’avancer d’un pas bien décidé vers Johannes.



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INI:
Johannes: 11
Garde ??? ???????: 8
Johannes agis en premier
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Johannes La Flèche
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Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par Johannes La Flèche »

Alors que la lune s'élevait dans les cieux et que les astres commençaient à tutoyer les nuages, une ombre, une silhouette se détachait dans les ténèbres pour se mouvoir tout autour du château. Agir vite, sans hésitation, sans crainte. Agir ou subir. Agir ou mourir. Tel était le comportement du hors-la-loi alors qu'il scrutait les remparts, ses yeux à la recherche de la moindre sentinelle pouvant patrouiller sur la courtine. Et il ne tarda pas à en apercevoir. Imperturbables, méthodiques, elles arpentaient les murailles d'une manière quasi-machinale. Le cliquetis de leurs armures parvenant jusqu'aux oreilles du rôdeur alors qu'il achevait de repérer leur position. C'était étrange quelque part, on dirait que ces gardes voulaient s'exposer aux yeux de tous en patrouillant bien en vue sur la courtine, restant silencieux même lorsqu'ils se croisaient entre eux. Peut-être était-ce dans le but d'impressionner les paysans, ou bien de dissuader quiconque de s'en prendre au domaine du seigneur "Arch'bald".
Quoi qu'il en soit, cela n'eut aucun effet sur le bandit, qui comptait bien s'infiltrer sous leur nez en usant de ruse et de discrétion. Cela peut paraître évident, mais la chose la plus importante dans la discrétion, c'est de ne pas se faire remarquer; tous les voleurs, les espions et les assassins un tant soit peu compétents vous le diront, que l'on se trouve beau milieu d'une foule, dans une forêt dense ou bien au pied d'un donjon par une nuit claire, l'essentiel est de se fondre dans le décor, de passer inaperçu. Et c'est bien ce que Johannes avait l'intention de faire. Finissant par trouver tout un pan de muraille non gardé, le renégat finit par s'y diriger, commençant à sortir sa corde pour y former une boucle afin de l'accrocher aux créneaux. C'est alors qu'il aperçoit du coin de l'oeil des formes trés irrégulières sur le mur, à quelques pas de lui. Tournant pleinement son regard vers ces difformités, le rôdeur ne peut que constater cette partie de la muraille en court de réparation. A la vue de ce petit chantier, il ne put s'empêcher de se souvenir que lui aussi, il n'y a pas si longtemps que cela, était un manant soumis à la corvée tout les mois, chargé d'apporter justement des blocs de pierres taillées pour entretenir le château. Mais cette réminiscence ne tarda pas à quitter les pensées de Johannes, qui se replongea dans le présent. Il semblerait que les paysans chargés du chantier étaient en train de dormir dans leurs cahuttes et que les gardes n'avaient pas jugés utile le fait de surveiller cette portion des murs.
Par conséquent, là où se trouvaient des pierres mal agencées et qui dépassaient les unes des autres, le hors-la-loi voyait des points d'accroche pour entamer une escalade; là où se situaient des planches en bois qui servaient d'échaffaudage pour les travaux, le rôdeur décelait une plateforme sur laquelle il pouvait se réceptionner et s'appuyer pour poursuivre son ascension; et enfin, là où tenaient des créneaux incomplets et au parapet inachevé, le renégat distinguait son point d'entrée, son moyen de s'infiltrer dans le château tout en passant inaperçu. Alors pourquoi s'embêter à escalader les murs à la corde quant on pouvait se faufiler tout simplement par cette section?

Aux dieux sombres le plan initial! Il fallait s'adapter et profiter de cette occasion inespérée.

C'est ainsi que le bandit commença l'escalade de la muraille, s'accrochant aux pierres irrégulières, s'appuyant sur les planches en bois; désormais ce n'était qu'une question de secondes avant qu'il n'atteigne le sommet et la courtine de la muraille.
Cependant, tout d'un coup, ces secondes s'écoulèrent bien trop vite pour Johannes....
Il sentit soudainement son pied se détacher d'une pierre et sa main droite râper contre le mur. Sa dernière vision fut la muraille qui s'avançait et basculait, l'entraînant avec dans son mouvement, puis un grand fracas.
Quant il fini par rouvrir ses yeux, ce ne fut que pour être aveuglé momentanément par la poussière qui se dégageait tout autour de lui. Etendu au beau milieu des gravats et autres débris de pierres, il finit par se relever en vitesse, cherchant à épousseter ses vêtements, son visage arborant un air renfrogné alors qu'il pestait intérieurement contre la malchance qui s'acharnait sur lui.
Sa tentative de trahison de Bobliano? Il avait échoué à le toucher. Son approche et sa reconaissance du village abandonné dans la forêt? Là aussi il s'était raté et s'était fait prendre. Et voilà que maintenant sa tentative d'infiltration dans ce donjon échouait de manière bruyante et fracassante, tout sauf discrète quoi. Décidément ce n'était pas sa journée. Peut-être que finalement, il aurait dû rester bien au chaud sous sa couverture, dans sa tente, au lieu de suivre son ancien compagnon tiléen dans ce qui devait être au départ une chasse à l'aube.
Toutefois, le bandit ne tarda pas à se rendre compte que le moment n'était pas du tout propice pour regretter ses actes....
Ah ben ça c'est sûr, évidemment qu'il s'était fait repéré avec tout le vacarme qu'il a causé.
Alors que la poussière retombait, il put rapidement discerner des silhouettes qui se rapprochaient de lui. De manière étrange, voire franchement dérangeante, les hommes d'armes qui se dirigeaient vers le renégat faisaient montre d'un silence absolu. En fait, on dirait qu'ils n'avaient même pas prit la peine de pousser un cri de surprise, ou même d'alerter leurs autres collègues. Dans une parfaite synchronisation, de manière machinale, ils dégainèrent leurs épées, s'approchant dorénavant de Johannes, pour qui ce genre de détail était clairement le cadet de ses soucis, au vu de la situation dans laquelle il se trouvait désormais.
Plusieurs pensées se succédaient à toute vitesse dans son esprit. Fuir? Non. Parler? Non plus. Combattre? Pas le choix. Ainsi, ni une ni deux, le rôdeur saisit une flèche dans son carquois et l'encoche à son arc. Mais d'un coup il se retourne pour voir derrière lui le tas de gravats....puis la courtine située juste au-dessus....Le bandit tourne alors le dos aux gardes et se précipite au sommet du tas de pierres brisées, jaugeant le plus rapidement possible s'il peut accéder au sommet des remparts en escaladant les débrits de pierres adjacents.

Si ce mouvement s'avérait être possible, alors le rôdeur rangerait son arc en vitesse et commencerait à gravir les pierres pour accéder au rempart. De là il pourrait viser et tirer à loisir sur les hommes d'armes sans être systématiquement menacé par un corps-à-corps, qu'il ne pouvait tout simplement pas remporter en l'état.
Mais si ce n'était pas envisageable, alors Johannes se résoudrait à faire face à ses aversaires.
Dans tous les cas, qu'il soit sur la muraille ou non, il viserait l'ennemi le plus proche de lui au niveau de la gorge, un tel tir ne pouvait que tuer son opposant sur le coup si le rôdeur réussissait sa visée. L'homme d'armes serait alors bien obligé d'émettre un cri ou un gargouillis avec sa gorge transpercée....Non?....Si son action serait réussie, alors le hors-la-loi passerait à son adversaire suivant, essayant également de se débarasser de lui le plus rapidement possible, évitant le corps-à-corps autant que faire se peut. Et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il n'ait plus d'adversaire, ou bien meure en essayant

Une fois de plus. Agir ou subir. Agir ou mourir....
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Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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[MJ] Neferata

Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par [MJ] Neferata »

Pour un jeune bandit, johannes avait la tête plutôt bien visé sur les épaules et un sang-froid à toute épreuve. Là ou d’autre aurait vite cédé a la panique, l’archer analysa rapidement la situation, constatant facilement la principale menace à éviter ainsi que plusieurs solutions pour passer cette menace… ou du moins la rendre contrôlable. Les hommes d’armes, eux, ne semblèrent pas vraiment réfléchir. Se contentant de s’approcher pour matraquer de coup de l’âme cet intrus.


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Il fallut a Johannes un coup d’œil pour observer le muret écroulé, maintenant un véritable tat de gravas. Il put voir rapidement de bonne prise pour escalader facilement tout en gardant son arc dans ses mains. C’était risqué, mais rangé son arme à peine sortie pour escalader était juste l’occasion parfait pour les hommes d’armes de lui en mettre une. Sûr de lui, l’arche fit un bond en arrière avant de tourner les talons et grimper les morceaux de pierre comme si il grimpait un escalier. Par chance, les morceaux de roche sur lesquelles Johannes avait posé ses pieds avaient tenu suffisamment longtemps pour qu’il puisse se retrouver en haut et sur ses deux jambes.



Les gardes ne semblèrent d’ailleurs pas s’affoler plus que ça que leur cible leur filait entre les pattes. Ils restèrent calmes, sans dire un mot, continuant d’avancer proche des gravats, semblant pour les escalader eux aussi. Mais l’archer avait là l’avantage. Peut-être pas de tous les tuer en une flèche, mais d’en neutraliser au moins un. Une flèche bien placée dans la gorge ne va certes pas tuer immédiatement, mais cela mettra l’individu sans aucun doute hors combat. Préparant sa flèche et prenant son temps pour viser, Johannes pris pour cible le plus proche avant de décocher.



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La flèche avait bien touché, la pointe vint traverser la maille puis la gorge dans son intégralité avant de ressortir légèrement de l’autre côté, figeant la flèche dans le coup de la cible tout en provoquant un bruit semblable à un raclement d’os ignoble indiquant que la colonne vertébrale avait frotté sur le fer de la pointe. Pendant quelque seconde, le garde figea, la tête tordue dans un angle étrange. Avait il était tellement choqué par l’attaque que son esprit réagissait par retardement ? Le sang allait finir par couler ? Il n’en fut rien. Il n’y avait aucun sang et d’un coup, le garde vint remettre sa tête droite dans un craquement de bois violent, indiquant qu’il avait cassé la flèche en se remettant à regarder Johannes.


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Le garde commença alors à escalader, cependant, la lourde maille qu’il portait, rendait ses mouvements difficiles car il ne parvint pas à escalader pour rejoindre Johannes. C’était une bonne ouverture à utiliser pour l’archer. Mais il ne devait pas trop trainer. Car même si pour l’instant il avait l’avantage, le nombre finirait par l’emporter.


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Johannes La Flèche
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Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par Johannes La Flèche »

S'il y a bien une impression qui chemine en ce moment dans l'esprit du hors-la-loi, c'est la surprise. D'abord l'étonnement d'arriver à faire s'écrouler tout un pan de muraille de ce qui est quand même un donjon, alors qu'il cherchait à s'y infiltrer discrètement. Ensuite la surprise, à la vue des gardes qui restent stoiques et silencieux, ne cherchant même pas à communiquer entre eux ou bien à donner l'alerte alors qu'ils sont sur le point d'occire le bandit. Même quand Johannes escalade à toute vitesse les gravats pour accéder à la courtine, ces hommes d'armes font preuve d'un sang-froid à toute épreuve et se contentent de marcher d'un pas synchronisé et cadencé en direction du renégat.

Cependant, c'est désormais une sorte de stupeur qui s'empare du rôdeur. Pourtant il avait tout fait pour que son tir soit mortel. Prenant un court instant pour ajuster sa flèche et viser au niveau du cou, le malandrin avait appliqué cette technique de chasse, apprise et affûtée au cours de ses sorties dans les forêts autour de son village natal. Pour abattre un animal en un clin d'oeil, il suffisait de viser sa gorge, où se trouvaient la trachée et l'artère jugulaire; c'était tout simplement impossible de survivre plus de quelques secondes avec une telle blessure. Et ce qui marche sur les bêtes peut fonctionner aussi sur les humains n'est-ce pas?
Eh bien en tout cas, celui qui se tenait face à Johannes démentit tout son raisonnement. Le hors-la-loi s'était attendu à ce que son opposant s'effondre dans une gerbe de sang, mais au lieu de cela sa cible s'immobilisa net, on pouvait clairement entendre que sa colonne vertébrale avait été touchée par la pointe de son trait.
Il a été dit plus tôt au cours de cette nuit que le rôdeur avait trouvé les secondes bien trop rapides durant l'écroulement du mur. Dorénavant, celles-ci se déroulaient beaucoup trop lentement à ses yeux. C'est à ce moment que ladite stupeur s'empare du malandrin, lui faisant vivre et ressentir une poignée de secondes comme un des plus longs moments de son existence. Désormais c'est à son tour de rester figé, sa tête penchée et son regard stupéfait; alors que son adversaire, dans un geste brusque et sec, se remet littéralement le crâne sur les épaules, brisant par là même le projectile du hors-la-loi. Seul le bout où l'empennage se trouve tombe sur les gravats avant d'être piétiné par la créature, qui essaye dorénavant d'escalader les ruines de la muraille pour atteindre Johannes.

....Comment?....Aucun être vivant n'aurait pû encaisser comme ça un tel coup....

Soudain, le renégat réalise la nature ténébreuse et impie de ses opposants. Si ces hommes d'armes sont plutôt bien armurés, ce n'est que pour mieux dissimuler le fait qu'ils sont des morts-vivants.
Le doute et un certain malaise succèdent alors à la stupeur dans l'esprit du rôdeur. Comment triompher d'un ennemi que même la Mort n'arrive pas à vaincre? Comment abattre une créature qui n'a pas d'organes vitaux ou d'autres points faibles physiques? Comment venir à bout d'un être surnaturel avec des armes et des moyens profanes? Pendant une fraction de seconde, le bandit pensa à tourner les talons, voir carrément fuir ces lieux et leurs gardiens d'outre-tombe. Mais à la vue de son adversaire qui se ramasse piteusement sur les gravats en essayant d'atteindre sa position, le malandrin finit par reprendre ses esprits. Le doute c'est la mort; Le doute c'est la mort. Les morts-vivants, comme les humains, ont forcément des points faibles, il suffit de les trouver. Dans les légendes, les gestes et les chansons de Bretonnie, les chevaliers parviennent bien à les vaincre non? Alors pourquoi pas Johannes?

"T'f'ra moins l'malin quand j'aurai pété ta jambe." se murmura-t'il alors qu'il encochait de nouveau une flèche à son arc.

Puisqu'il ne pouvait pas abattre son adversaire d'un seul trait, autant l'affaiblir et, avec un peu de chance, le rendre incapable de combattre; peut-être que le malandrin pourrait alors discerner les points faibles qu'il recherchait tant chez son ennemi. Si le rôdeur viserait assez juste et que son tir serait assez puissant, peut-être même qu'il pouvait briser la jambe ou bien casser le tibia sûrement pourri de son opposant. S'il serait destabilisé de la sorte, alors le mort-vivant tomberait de nouveau au sol, devenant inapte pour combattre et pouvant même gêner ses "camarades" dans leur éventuelle escalade pour atteindre Johannes. Mais bon, comme diraient ses parents "Avec des si on pourrait mettre tout Bordeleau en bouteille." En attendant, peut-être que les hypothèses du hors-la-loi mériteraient d'être mises à l'épreuve.
Tendant la corde de son arc, ramenant l'empennage de la flèche jusqu'à son épaule, le renégat prit un court instant pour ajuster son trait et viser la jambe gauche du revenant. Le tir partit dans le sifflement si caractéristique des flèches. Reste à savoir s'il touchera sa cible....
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Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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[MJ] Neferata

Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par [MJ] Neferata »

Loin de se débiner face à ce qu’il pensait être des créatures non morte, le jeune archer se ressaisit rapidement, cherchant un moyen efficace de neutraliser cette adversaire ne pouvant être vaincu comme un mortel. Cependant, est ce que cribler de flèche cette chose était la meilleur des idées ? Non, sauf si les tirs avaient pour but de percer un endroit bien précis. Johannes vint alors tenter de viser la jambe. Ce n’était pas idiot, bien au contraire. Cela affaiblirait encore plus la chose… si tenté que cette chose pouvait être affaiblie. Mais surtout, elle aurait bien plus de mal a escalader si l’os de sa jambe était brisé. Mort vivant ou pas, sans tibia, il était difficile de prendre appuis sur ses membre inferieur.


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La flèche partie tel un éclair avant de se loger sans mal en pleine dans le tibia du garde qui tomba a genou d’un coup. Comme lors d’une histoire pour enfant, le garde pris quelque seconde pour voir sa jambe dans un angle impossible comme si il s’agissait de quelque chose d’habituel ou qui le laissait complètement indifférent. La créature se contentant alors de tenter d’avancer tout en trainant sa jambe derrière lui. Spectacle certes effrayant… mais qui avait fonctionné pour ce que voulait en faire Johannes.


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En effet, escalader les restes du muret était devenu impossible pour le soldat… ou en tout cas, extrêmement difficile. Il n’était d’ailleurs même plus possible pour lui de tenter d’atteindre Johannes… tout en prenant une place… bloquant alors deux de ses collègues.


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Mais justement, il en bloquait deux, sauf qu’ils étaient un total de quatre gardes. Le deuxième lui avait atteint les gravats. Levant sa lame prête à frapper Johannes et lui faire mordre la poussière… lui qui se moquait d’eux.


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Cependant, le garde désormais handicapé, bien qu’incapable actuellement d’atteindre johannes, gênait malgré tout son collègue, l’ayant fait raté son coup et frapper les gravats. Cependant, la situation n’était pas pour autant bonne. Des bruits se faisaient entendre dans l’enceinte du donjon… de la visite ? Potentiellement.

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Johannes La Flèche
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Re: [Johannes la flèche] Une frontière peu frequentable

Message par Johannes La Flèche »

Une véritable déception; voilà à quoi se résumait pour l'instant la tentative du hors-la-loi pour s'infiltrer dans le château du seigneur "Arch'bald". Le premier échec du malandrin a été de ne pas pouvoir pénétrer discrètement dans le donjon; étape pourtant cruciale dans la réussite de son projet. Peu importe qu'il réussisse à affaiblir ou même tuer un garde, en quoi cela arrangerait les choses s'il faut ensuite avoir affaire à trois autres hommes d'armes tout aussi susceptibles de tuer le renégat? Là se trouvait le second échec du rôdeur, celui de ne pas avoir pu éliminer rapidement les menaces qui l'avaient repéré au cours de son entrée par effraction, fracassante de surcroît.
Et si la situation continuerait sur cette lancée, il ne pourrait même plus espérer qu'il sorte d'ici en vie. Car selon toute vraisemblance, même les occupants à l'intérieur du château avaient fini par entendre ce qui se passait ici. Alors que Johannes affrontait en ce moment même des gens d'armes qui, visiblement, venaient d'outre-tombe tant ils parvenaient à encaisser sans un bruit les blessures qu'il leur infligeait. Le tout malgré un certain talent au tir de la part du rôdeur, ça et le fait qu'il visait avec une précision quasiment chirurgicale ce qu'il pensait être les points faibles de ses ennemis. C'est ainsi que le malandrin parvint même à bloquer partiellement l'accés à sa position en déstabilisant un des gardes, lui tordant au passage sa jambe, grâce à la force d'impact du trait qu'il venait de tirer. Une des autres sentinelles tenta tout de même de frapper Johannes, mais son coup échoua, bloqué en partie qu'il était à cause de son "camarade'' à la jambe gauche désormais difforme.
Mais force est de constater que cela ne serait tout simplement pas suffisant pour remporter la victoire, ou pour pouvoir entrer dans le donjon en lui-même, ses résidents à leur tour alertés par le bruit du combat.

Ainsi donc, sous le regard de la demi-lune, -maudite soit-elle pour éclairer de sa lueur pâle les échecs et les limites du bandit- dans la précipitation et au beau milieu d'un combat qui tournait clairement en sa défaveur, le hors-la-loi dut de nouveau faire un choix; car l'impasse dans laquelle il était désormais pouvait se révéler tout à fait mortelle s'il persévérait et allait jusqu'au bout de cette dernière. Et qu'est-ce que l'on fait quand on se rend rend compte qu'on est dans un cul-de-sac? Eh bien il faut faire demi-tour, tourner les talons et partir de cet endroit. En l'occurence, dans la situation du malandrin, il fallait se désengager de cet affrontement et s'enfuir. Il commença donc à courir le plus vite possible sur la courtine, tentant de mettre le plus de distance entre lui et ses opposants. Car même s'il abandonnait le combat, le rôdeur ne faisait pas encore une croix sur son idée de pénétrer dans le donjon....
En espérant semer les hommes d'armes qui lui faisaient face, le renégat pouvait peut-être se soustraire à leur regard. Avec un peu de chance, il pourrait trouver un endroit où se cacher: dans un tonneau, à l'intérieur d'une tour de guet, derrière des caisses ou des marchandises volumineuses....N'importe quel endroit, n'importe quelle cachette ferait l'affaire si Johannes parviendrait à les découvrir.
Et si jamais au grand jamais il n'arriverait pas à trouver d'endroit où se dissimuler, ou bien à échapper à ses adversaires, alors il sauterait tout simplement par-dessus les remparts, cherchant à se réceptionner sur le sol à l'extérieur du château. Mais encore une fois, le rôdeur ne fera cela que s'il n'a pas d'autre choix....
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
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