[Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Cette cité bretonnienne est également connue sous le nom de Cité des Damnés. Au cours des quinze cents dernières années, Moussillon s’est transformée d’un petit hameau en une vaste et sordide cité. Elle est bâtie dans un endroit particulièrement hostile des rives de la rivière Grismerie. Chaque printemps, les crues balayent les bidonvilles et submergent les rues sous plus de trente centimètres d’une eau fangeuse. Le froid et l’humidité envahissent les moindres fissures : le bois pourrit et se rompt, les pierres s’effritent et les champignons recouvrent tout. Plus de la moitié des maisons de la ville sont vides, témoignage de l’épidémie de choléra d’il y a deux siècles. La ville ne s’est jamais remise de cette hécatombe et est réputée pour être la plus miséreuse de toutes les cités bretonniennes.

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Gastien de Vagne
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Gastien de Vagne »

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Même si l’ogre refusait de s’excuser après son comportement assez... dérangeant, le groupe était d’accord pour ralentir et ainsi laisser à Zod du temps pour se reposer. Il ne leur restait plus qu’à voyager jusqu’à l’antre du nécromant. Et autant dire que le voyage allait être long...

La monotonie du paysage n’aidait pas vraiment à garder le moral. Surtout quand ce même paysage était majoritairement composé de marais et de plaine à la végétation grisâtre. Or la seule touche de couleur en ces lieux était des fleurs d’un magnifique violet... mais on avertissait Gastien que ces fleurs poussaient sur les cadavres. Sachant que chaque corps était un potentiel adversaire, mieux valait ne pas y toucher.

En parlant d’adversaire cadavérique, le groupe en rencontrait parfois sur la route. Majoritairement des squelettes et des zombies fraichement sortis de terre. Quant aux goules, elles étaient trop peureuses pour retenter un nouvel assaut sur les bretonniens. Or, les morts relevés étaient rarement nombreux donc il fut aisé de les occire sans grand problème. Le bironnois eut une idée face à eux. Vu qu’il allait affronter des morts-vivants de plus en plus puissants au fur et à mesure qu’il se rapprochait du mage noir, autant profiter de ces cibles pour s’entraîner. (*)

Bien que l’idée fût farfelue, elle plaisait aux chevaliers et décidaient donc d’entraîner leur cadet. Bien évidemment, l’entraînement fut complémenté de duels amicaux entre chevalier pour vérifier si les techniques apprises étaient valables face à des adversaires valables. Grâce à la sagesse silencieuse de Sir Enide, Gastien avait appris à mieux se positionner pour donner des coups de lame encore plus dévastateur. Quant à Sire Sigurant, celui-ci lui enseignait à analyser son opposant pour que son épée transperce plus aisément la garde de son adversaire.

Au bout de plusieurs jours, la tanière du nécromancien était enfin visible. Une sinistre tour en ruine, surplombant les marécages alentours. Bien évidemment, le mage noir avait pensé à se protéger des courageux envoyés pour le défaire. Une trentaine de squelettes, positionnés en cohorte de dix, les attendait au pied de la tour. D’anciens guerriers bretonniens ramenés d’entre les morts attendant d’éventuel visiteurs, lance et bouclier levés. Le groupe était épuisé physiquement et mentalement et il ne fallait pas se précipiter, au risque de périr sous les lames de la non-vie.

À première vue, la tour n’avait pour accès rapide que le chemin de terre gardé par les morts-vivants. Les alentour était des marais et d’après Sir Acollon, les marécages de Moussillon étaient traitres. Sans un guide expérimenté, ils pourraient facilement mourir ensevelis par des sables mouvants. De plus, qui sait ce qu’il pourrait se cacher dans ces marais et riposter à cheval là-bas n’était pas chose aisé. La seule voie sûre était celle défendue par les squelettes et cela était une mauvaise chose. Bien qu'il eût peu d’expérience du combat réel, Gastien savait que charger un mur de fantassin à lance les conduirait vers une mort certaine. Le nécromancien avait intelligemment défendu son domaine car les chevaliers bretonniens étaient réputés pour être une terrible cavalerie de choc. Il leur fallait de quoi suffisamment impacter la ligne ennemis pour perturber sa formation mais sans risquer de s’embrocher sur les pics ennemis. Il leur fallait quelque chose de massive et de combatif. Il leur fallait...

En entendant l’ogre manger une autre de ses “friandises”, le chevalier n'arrivait pas à se concentrer sur la stratégie à suivre :

Zod pourrait-tu arrêter de mastiquer ce... que tu es en train de mastiquer ? J’essaye de réfléchir à comment nous devons agir pour attaquer notre ennemi et ton n-ième repas de la journée m’empêche de réfléchir. Ce qu’il nous faudrait c’est... c’est...

Le regard du bretonnien se posait un moment sur l’ogre puis une idée lui traversait l’esprit :

C’est de toi qu’on a besoin Zod !

Laissant le ventre-dur dans l’incompréhension, Gastien descendait de sa monture et se dirigeait vers les autres chevaliers pour exposer son plan :

Camarades, j’ai un plan qui pourrait nous permettre d’atteindre ce vil mage noir.

Déjà nous nous devons de prendre le chemin de terre gardé par les morts-vivants. Selon Sir Acollon, les marécages alentours sont trop dangereux pour tenter de les emprunter. Cependant, nous ne devons point nous hâter et charger notre adversaire. Bien que l’idée soit tentante, nous ne ferions que nous emballer sur le mur de mort qu’il a dressé face à nous. Nous devrions envoyer quelque chose, ou plutôt quelqu’un, qui serait assez fort pour impacter les squelettes sans finir percer de toute part. Or regarder avec qui nous avons dû nous trimballer pendant tout ce temps.


Les chevaliers regardaient à l’unisson l’ogre, qui était en train de se servir d’un os pour enlever le résidu de nourriture entre les dents :

C’est exact. Zod n’est peut-être pas le meilleur serviteur pour un chevalier mais il sera sûrement assez imposant pour pouvoir écraser cette muraille d’os et de fer et nous permettre de nous frayer un chemin pour que nous atteignons le nécromancien. Cependant j’ai peur que nous nous pourrions laisser l’ogre faire tout le travail.

Premièrement leur nombre leur donne un avantage trop grand s’il se bat seul. Il faudrait que certains d’entre nous reste avec lui pour pouvoir le prêter main forte. Deuxièmement après avoir analyser la tour, j’ai aperçu un effondrement de sa structure sur son flanc. Avec cette ouverture plus la porte du bâtiment, il faudrait être au minimum deux ou trois pour éviter une attaque dans le dos venant des squelettes ou de tous autres créations ou alliés du nécromant. Pour cette tâche, il nous faudrait des combattants assez forts pour nous faires un chemin en fauchant ces créatures mais aussi des courageux assez tenaces pour tenir la position et bloquer l’accès de la tour à d’autres abominations de la non-vie. Il y a-t-il des volontaires ?

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Modifié en dernier par Gastien de Vagne le 25 mars 2020, 14:04, modifié 1 fois.
Gastien de Vagne, voie du chevalier bretonnien
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Même si tu es terrorisé devant l’ennemi, prouve lui qu'il combat un guerrier et non un lâche.
Épée bâtarde :- arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 11 parade
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 12 parade
Épée de naissance de Gasconnie : - arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 12 parade ; précise
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 14 parade ; précise et percutante
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Zod Le Gourmet
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Zod Le Gourmet »

Aucune blessure au monde ne pouvait résister à un bon repas. Les brulures de l'ogre ne seraient bientôt qu'un mauvais souvenir. Il était dommage que son doigt n'avait pas repoussé, mais il pourrait toujours le remplacer par autre chose, de préférence pointu et mortel. En plus, il se sentait plus fort, c'est à ça que ça servait les blessures, à se renforcer. En plus, il avait pu passer sa frustration sur des mort-vivants errants, qui, lors qu'ils avaient encore de la chair sur eux, finissaient inévitablement dans son estomac. D'ailleurs, même quand il n'y avait que des os, ils suivaient le même chemin, mais ça, c'était purement un service qu'il rendait aux humains. Zod n'aimait pas quand il n'y avait pas de chair entourant l'os, c'est comme s'il manquait quelque chose, rien ne comparait la douceur de la chair fondante mélangé au craquant des os. Bien sûr, lorsqu'il mangeait, il prenait désormais soin de se laisser un peu distancer par ses compagnons, pour ne pas déranger leurs palais si délicats. Qu'on ne dise pas après qu'il manquait de considération !

Il faillit d'ailleurs les perdre de vue plusieurs fois à cause de ces pauses déjeuner, et s'il s'en serait très bien tiré tout seul, la présence des boites de conserves était le seul truc qui semblait naturel dans le coin. Ce pays était très décidément malsain, et l'ogre se sentait vraiment mal à l'aise dans cet endroit, plus vite il en finirait avec sa mission, et plus vite il quitterait ce lieu maudit, où la nourriture se relevait après avoir succombé. Il n'y avait qu'une place qui convenait aux morts, et c'était dans un estomac. Si les humains finissaient par comprendre ça, ils n'auraient pas autant de problèmes avec les Nécromanciens.

Son employeur, encore vert s'était mit dans l'idée d'apprendre des techniques de ses ainés, et si l'ogre aurait bien aimé participé à de tels apprentissage, il avait bien senti qu'il n'était pas invité, et surtout, qu'il gênerait probablement. Et puis, il ne valait mieux pas qu'il risquer d'écraser son employeur, ou de le couper en deux avec une attaque un peu vive. Il avait beaucoup de mal à contrôler sa force parfois.

Peu avant leur arrivée à la tour, l'ogre avait jeuné exprès, comme il aimait le faire avant de gros affrontement, la faim aiguisant sa soif de combat, et le rendait plus motiver à remporter le victoire. C'est pourquoi il fut fort déçu lorsqu'il vit que ses adversaires n'étaient fait que d'os et de ferraille rouillé. Ca se mangeait, certes, mais ce n'était en rien bon. Zof balaya désespérément la foule du regard, cherchant un éventuel zombie dans tout ses os, mais il n'y avait rien, RIEN !!! L'ogre en fut tellement déçu, qu'il sortit une des dernières tourte au Chichat qui lui restait, et l'engloutit d'une traite, mastiquant même le linge qui enveloppait la tourte, dans un bruit de mastication assez bruyant, qui apparement empêchait son employeur de réfléchir. Les humains adoraient réfléchir, pourtant y avait rien à penser, ils fonçaient, faisaient un trou, et allaient tuer au plus vite le Nécromeucien, car il faut toujours tuer un mage le plus vite possible, comme le disait MA, et voilà !!!

Enfin bon, l'ogre attendit patiemment que Gastien ait fini de réfléchir, essayant de mâcher de façon plus discrète, ce qui le conduisait à faire encore plus de bruit. Il avala donc tout ce qui restait tout rond, pour éviter ainsi qu'ils perdent trop de temps à réfléchir, et dégaina son sabre, prêt au combat, une larme à l'oeil. Ah, si seulement son crache plomb fonctionnait encore, il aurait pu faire un trou magnifique avec. Il jeta un oeil à son employeur, qui semblait avoir trouvé une idée lumineuse impliquant sa masse imposante.

Très bonne idée ça v'lait l'coup d'réfléchir, j'y vais dès qu'vous donnez l'signal Sieur de Vagne

Joignant la parole au geste, l'ogre se tient prêt, fixant d'un air intimidant la foule de squelettes, qui semblait bien peu impressionnée par son auguste présence. Il aimait vraiment pas ces morts qu'étaient vivants mais qu'étaient morts, ils le rendaient vraiment mal à l'aise. Il aurait préféré affronter de nouveau des goules que ces rangées d'os rouillés et impassibles, qui les attendaient dans un silence épouvantable. Où étaient les cris de guerre du champ de bataille, les bruits ambiants, le silence qui les enveloppaient étaient dérangeant, presque effrayant.
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Zod Le Gourmet, Voie de l'Errant
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[MJ] Bugman
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par [MJ] Bugman »

Marquant un temps d’arrêt pour observer la scène, les chevaliers écoutèrent la proposition de Gastien, concurrencé par le fougueux Pellinore qui prônait tout simplement l’extermination totale de tout ce qui jaillissait du sol et mesurait plus de trois pieds avec une arme. En soi l’idée n’était pas mauvaise, seulement chronophage, et surtout elle permettait à l’ensemble des combattants, c’est à dire sept preux chevaliers, d’affronter et d’occire l’infâme nécromant pendant que l’ogre tiendrait la porte et surveillerait les chevaux, puisque, au grand regret d’Erec, il n’était pas possible de charger sur un destrier dans un escalier en colimaçon. Mais malheureusement, ce fut celle de Gastien qui prévalut, car comme dit le dicton, courage sans prudence n’est que ruine de l’âme.

Ainsi fut fait et par mesure d’équité, ce serait au sort de désigner les malheureux contraints de rester avec les bêtes, nécrotiques ou non, et les destriers. Se saisissant de sept petites lanières de bœuf séché, Gaheris en coupa deux avant de les mélanger à l’abri des regards. Lorsqu’il se retourna, chacun, sauf l’ogre, tira un morceau de viande. Sigurant choisit le premier, une longue. Vint ensuite Enide le silencieux, longue là aussi. Erec, son haubert encore terni par la poussière du voyage écopa pour sa part d’une lamelle courte, ce ne serait donc pas aujourd’hui qu’il pourrait guerroyer contre quelque mage noir. Même sort pour le fougueux chevalier qui maugréa jusqu’à ce que Gaheris le console d’une tape sur l’épaule, après tout lui avait eu le choix de son destin, là où le chevalier vert ne récolterait que ce qui resterait. Le chevalier à la cape rouge tira à son tour, un aller simple pour la bataille visiblement. Gastien piocha lui aussi et ce fut une délivrance pour lui que de constater que c’était un long morceau, craignant sans doute par quelque malchance qu'un troisième morceau court se soit glissé parmi les autres. Le chevalier vert haussa les épaules, résigné. Tous mangèrent leur lanière avant de remonter en selle. Le bœuf avait un goût salé ce matin.

-« POUR LA DAME, LE ROY ET BRETONNIA ! »

Chargeant lames au clair, les chevaliers foncèrent vers les lanciers squelettes, qui les attendaient imperturbables, en rangs serrés (*), mais un rang serré ne suffit pas quand une demie-tonne de muscles, d’os et de graisse, surtout de graisse à vrai dire, vous fonce dessus et éparpille les membres comme des quilles. Adoptant une formation en forme de pointe de flèche, les chevaliers suivirent, Enide en tête qui faisait voler têtes et fer de lance avec la même aisance qu’un brionnois déclamant des vers. L’obstacle franchi, les chevaliers s’engouffrèrent dans le mur effondré et mirent promptement pied à terre, se séparant entre ceux qui montèrent au premier étage et ceux qui durent attendre l’ogre, qui arrivait comme il pouvait, suant et haletant comme un bœuf en fin de vie, les squelettes se traînant plusieurs dizaines de pas derrière lui.

Enfonçant une porte en bois vermoulu qui menait à l’étage, les cinq chevaliers grimpèrent aussi vite que leur souffle et leurs armures le leur permettait, pour se retrouver à l’étage face à dix nouveaux squelettes recouvert d’un haubert et un revenant maniant une lourde épée gasconnienne. Derrière eux se tenait une forme encapuchonnée, filiforme, dont les bras battait l’air en silence.
Jet d'endurance des squelettes: 8, échec de deux
Jet de force de Zod pour ouvrir une brèche, 3

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Gastien de Vagne
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Gastien de Vagne »

La stratégie de Gastien fut celle choisis par le groupe de chevalier, au détriment de celle de Pellinore qui suggérait une approche plus directe. Certes nettoyer l’entrée de la tour des pantins du nécromant était faisable et permettrait de charger à l’unissons le mage noir. Cependant cela prendrait un certain temps et permettrait à celui-ci de mieux préparer sa fuite, voire sa contre-attaque. Il était clair qu’avec le manque d’information sur les capacités du nécromancien, lui permettre de se préparer face à l’assaut des bretonniens pourrait être une erreur fatale.

Cependant il fallait choisir quels chevaliers allaient rester en arrière. Or aucun des bretonniens ne voulaient laisser sa place pour s’occuper de la surveillance des bêtes. Il fut donc décidé de choisir les malheureux à la courte paille avec des lanières de bœuf séchés. Heureusement pour lui, Gastien tirait une lamelle assez longue pour garantir son combattre face au mage et cela le rassurait. Ce n’était pas que la compagnie de l’ogre lui était désagréable, bien au contraire. Cependant il devait participer à cet affrontement car il avait besoin de rencontrer ce nécromant pour l’interroger sur ses pouvoirs et ses faiblesses. Or ce fut Pellinore et Erec qui n’allaient pas pouvoir participer à l’ultime affrontement. C’était dommage pour eux mais le destin en avait décidé ainsi.

Alors que les cavaliers mangeaient leur morceau de viande et préparaient leur monture pour la percée, le jeune chevalier errant interpellait ses confrères :

Camarades avant de combattre, j’aurais une requête personnelle à vous soumettre. Quand nous serons face au nécromancien, je préfèrerais que vous évitiez de le tuer sur le champ et que vous privilégiez une...

Le bastognois cherchait ses mots pour éviter un malentendu :

Immobilisation ? Je peux comprendre que cela peut paraître aberrant. Je suis évidemment pour son élimination et faire en sorte que les villages alentours ne soient plus menacés par sa présence néfaste mais...

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Image-« Eussiez-vous perdu vostre teste messire chevalier ? Il nous faudroit l'occire ou lui faire cesser séance tenante ses ignobles sortilèges impies avec preste célérité. »
Accolon venait de dire ce que chaque chevalier pensait et c’était maintenant que Gastien s’en apercevait. En effet le groupe le regardait avec un mélange de surprise et de doute. Un chevalier bretonnien détruisait le mal sous toute ses formes et celle lié à la magie était les pires. Que ces prétentieux d’impériaux se croyaient capable de la maîtriser était une chose mais un bretonnien ? Certes les demoiselles du Graal l’utilisait mais celle-ci étaient bénis par la Dame donc leur pouvoir n’était que bénéfique. Le reste de la population regardait avec crainte et mépris les autres utilisateurs de la magie.

Heureusement, les chevaliers jugeaient que cette demande était une preuve de l’inexpérience de leur cadet et qu’il voyait mal à quel point les nécromanciens étaient dangereux. Gastien devrait donc réussir à neutraliser le mage noir avant que ces confrères ne l’atteignent en premiers. Mais après tout cela ne devrait pas être si dur. Vu qu’il y avait une armée de morts à l’entrée de son antre, il ne devrait y avoir que quelques squelettes qui le protègent. Facile non ?

Absolument pas ! Je pensais juste que nous pourrions...

Gastien cachait son embarrât en montant d’un coup sur son destrier et montrait plutôt son excitation à combattre :

Allons camarades ! Cette pourriture ne va pas se faire occire toute seul. Nous devons donner aux bardes récits et histoires à chanter pour qu’ils puissent répandre nos exploits dans toute la Bretonnie. Zod prépare toi à frapper. Montre-nous la toute-puissance de ton peuple quand il charge leur... prochain repas.


Après que malentendu fut dissipé, le groupe était prêt à charger l’ennemi. Zod était à l’avant paré à ouvrir la voie au chevalier. Les chevaliers lançaient tous en cœur le cri de guerre bretonniens puis chargeaient le mur de squelettes.

L’impact fut brutal. Bien que les squelettes c’étaient préparés, cela était insuffisant face à la fureur d’un ogre affamé. Cette démonstration de force en était même impressionnante. Si un seul adepte de la Gueule était capable de faire de tel ravage, Gastien n’osait imaginer le chaos engendré par une tribut entière de celle-ci. Le groupe profitait du carnage de l’ogre pour se faufiler dans la brèche créée et ainsi accéder à la porte de la tour. Bien que pressé, les chevaliers assénaient des coups au morts-vivants à porter de leur lame. Chaque crâne percé et os brisé signifiait un ennemi en moins pour ceux qui garderont l’entrée de la tour.

Après avoir passé la porte du bâtiment en ruine, le groupe se séparait comme convenu. Ceux restés en arrière se préparaient à repousser les renforts ennemis alors que les autres avançaient pour se retrouver face au nécromant. Il le retrouvait à l’étage supérieur, protégé par plusieurs de ses pantins d’os. Il était en tout une dizaine, avec ce qui semblerait être un ancien champion bretonnien ramené de force parmi les vivants pour le servir. La pièce était une sorte de laboratoire de recherche avec du mobilier disséminé un peu partout dans la salle, dont une étagère avec plusieurs livres. Après l’élimination du mage, tout ce savoir impie devra être détruit pour éviter qu’un autre de ses confrères ne continue son œuvre.

Bon il y avait plus d’ennemis que prévu mais l’objectif de Gastien restait le même : foncer sur le sorcier et le neutraliser. S’il arrivait à le maîtriser, il pourra l’ordonner de détruire ses créations puis l’interroger avant de le faire rejoindre l’autre monde. Cela sera compliqué car ces squelettes ne semblaient pas aussi faibles que les morts-vivants vaincus pendant le voyage. Sans compter ce revenant qui pourrait être dangereux et causé de sérieux dégâts, malgré son équipement d’un autre temps. Mieux valait reculer s'il se faisait attaquer par cette abomination. En plus si l’un de ses camarades arrivait au mage noir avant lui, il le tuerait sur le champ. Maintenant qu’il avait un plan, le chevalier téméraire pointait sa lame en direction du nécromant et chargeait l’ennemi en hurlant :

Infâme mage qui règne par la terreur ! Tu vas succomber par ma fureur !
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Gastien de Vagne, voie du chevalier bretonnien
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Même si tu es terrorisé devant l’ennemi, prouve lui qu'il combat un guerrier et non un lâche.
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- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 12 parade
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- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 14 parade ; précise et percutante
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Zod Le Gourmet
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Message par Zod Le Gourmet »

Rien ne peut résister à un ogre affamé, c'est ce que les bouts d'os apprirent à leur dépends, au départ, il ne comptait pas charger, mais en entendant les Bretoniens crier leur cris de guerre et commencer à s'élancer, il n'avait pas trop le choix s'il voulait rester devant. Et bien lui en pris, d'un grand coup de sabre, il réussit à dévier les lancers qui l'auraient sinon embrocher, avant de faire voler les squelettes dans tout les sens. Dans un autre monde, à une autre époque, ça aurait très certainement été un strike. Il faut dire que l'ogre avait beaucoup de frustration à laisser sortir, et en plus il avait faim, et le fait qu'il n'aurait que des os à manger n'arrangeaient rien, il valait mieux en finir au plus vite pour qu'il puisse manger. D'autant qu'à courir dans tous les sens, il faisait beaucoup d'effort, et Zod sentait sa graisse fondre à vue d'oeil. Il lui fallait de la graisse, et vite.

Après avoir suivi tant bien que mal les chevaliers jusqu'à la tour, l'ogre se positionna à une des deux entrées, la plus large, celle du muret effondrée. Il arrivait à bloquer cette entrée à lui tout seul, tel un bouchon sur une bouteille, et il faisait confiance aux Bretoniens pour bloquer le reste, de toute façon, il n'était pas assez large pour bloquer deux entrées en même temps. Souhaitant se préparer à l'arriver des os à moelle, l'ogre, encore essoufflé par son effort récent, déposa son crache plomb maintenant inutilisable devant l'entrée qu'il bouchait, dans le sens de la longueur, telle une petite barrière de fortune face aux squelettes. Avec un peu de chance, ça les gênerait pour frapper, et l'ogre était assez grand pour ignorer cet inconvénient.

Regarder son crache plomb inutilisable ne fit rien pour améliorer son humeur, et il fut prêt de s'élancer sur ses ennemis sans attendre, ceux-ci avançant avec une lenteur presque déconcertante, un rocher aurait été plus rapide. Mais, il avait une mission, et il devait la tenir. De frustration, l'ogre poussa un rugissement qui résonna partout alentours, mais qui ne sembla en rien impressionner ses adversaires, ni même les faire réagir. Que c'était frustrant d'affronter des morts qui marchent, et qui ne connaissent pas la peur. Il tenta donc une autre tactique.

Arr'tez d'vous prélassez, venez qu'on s'amuse, y 'a pas que ça à faire !!!!

Bien sûr, les morts marchaient toujours avec lenteur, sans réagir, l'ogre hésita même à commencer un repas en les attendant. Mais il prit sur lui, et patienta, voulant faire bonne impression aux p'tits hommes, il resserra sa prise sur son sabre, et attendit.
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Zod Le Gourmet, Voie de l'Errant
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par [MJ] Bugman »

Les morts marchaient, impassibles aux insultes et provocations de l’errant d’autant plus irascible que son jouet préféré était toujours hors d’état de nuire à quiconque. Dans un mouvement fluide, les vingt squelettes survivants abaissèrent leurs longues lances dont le fer, bien que fort rouillé, semblait tout à fait à même de percer la chair, les muscles et dans le cas de l’ogre, la graisse. Une guerre d’usure face aux avatars de la mort elle même. Et on ne gagne pas face à la mort, tout juste emporte-t-on parfois un répit, quelques années avec de la chance, parfois quelques secondes sur le champ de bataille.

Les chevaliers chargèrent sans hésiter une seule seconde, conscient que l’effet de surprise, ou plutôt la lenteur des amas réanimés, ne durerait pas plus de quelques instants. Et ainsi fut fait, Accolon, Gaheris et Sigurant bloquant tout effort des simples squelettes pour user de leur avantage numérique tandis que messire Énide dégainait sa lourde hache pour faire face, seul et sans appui, au revenant, héros déchu de rang puis de son repos par l’infâme nécromant. Le jeune de Vagne, quant à lui, suivait tout autant ses instincts de stratège que ses propres desseins, déterminé à assommer l’ignoble sorcier pour pouvoir, avec un peu de chance, le relier à son propre passé. Levant fort haut sa lame, il changea sa prise pour abattre prestement le pommeau sur la sombre forme qui s’agitait, inconsciente du danger.

La mine sombre, Érec tentait toujours de repousser la ligne de lanciers, d’une seule main désormais puisque qu’un fer malheureux lui avait percé l’épaule dans les premières secondes du combat, trouvant une faille dans la défense du chevalier errant. À ses côtés, Zod se défendait comme il le pouvait, plantant et tranchant de son puissant sabre, mais pour chaque os qu’il brisait, un autre se ressoudait et à moins d’atteindre un crâne par chance, ses estocades ne rencontraient que le vide. Troisième et dernier défenseur des montures, le fougueux chevalier dardait de sa propre lance autant que faire se pouvait, pour briser les fragiles mains des morts qui sans répit les assaillaient.

La passe d’arme s’ancra et s’allongea pour former une escarmouche rangée, dominée par les amples et puissants mouvement du chevalier silencieux selon son vœu et de celui ramené à la vie il y avait peu. Les deux combattants semblaient d’un niveau égal puisque pour repayer sa cage thoracique à moitié arrachée, le mort sans repos avait tant frappé que sous le haubert d’acier de son adversaire le sang suintait. Le trio du vert, du rouge et de la bannière au dragon tenait en respect les gardes squelettiques bardés d’acier. Gastien se figea quelques secondes en constatant sa méprise, puisque ce n’était pas un nécromancien adepte des arts sombres qu’il avait frappé, mais un simple pantin, un zombie sans âme condamné à singer son maître pour le montrer là où il n’était manifestement pas. Ce fut ce qui perdit le chevalier, lorsqu’une lame perça son flanc par derrière.(*)

Pellinore tenait encore la brèche, les cheveux au vent, la partie haute de sa lance brisée dans une main tandis que de l’autre il agitait son épée pour repousser les pointes rougit par le sang et la rouille avide de se planter dans sa chair. Zod tenait toujours ses positions, après tout il était difficile de faire se mouvoir une demi-tonne de gras et de muscle, surtout quand celle-ci tenait à se faire bien voir (et donc payer) en ne bougeant pas. Érec gisait dans une mare formée de son propre sang en arrière, affaibli mais tentant toujours de se battre, levant à grand peine son épée. Trois lances frappèrent quasi-simultanément le Gourmet qui s’effondra évanoui contre le mur. S’en fut trop pour la vielle bâtisse et plusieurs tonnes de pierres taillées s’affaissèrent sur les deux camps, générant un imposant nuage de poussière.(*)

À l’étage, la situation tournait à l’avantage des preux de la Dame, Énide ayant littéralement tranché la question de son duel, avant de broyer le crâne du revenant qui roulait à terre. Malgré sa blessure récente, De Vagne fit honneur à son nom en étêtant prestement le simulacre, qui continuait pourtant de tenir son rôle imperturbable, pour gravir quatre à quatre les escaliers menant à l’étage supérieur, faisant fi de la douleur. S’arrêtant un instant pour reprendre son souffle dans ce qui semblait être une bibliothèque rongée par le temps, (*) il entendit des appels à l’aide venant du dernier étage de la tour en même temps qu’il vit une forme s’aider d’un bâton progressant à travers les marais. Tiraillé par ses serments de chevalier, il prit sur lui le manteau de la sollicitude et décida d’aller libérer la prisonnière, comme l’aurait fait n’importe quel chevalier de Ballade, à ceci près que le sombre mage noir serait déjà gisant à ses pieds, ayant payé l’ultime prix pour son arrogance.

Il escalada les dernières marches pour se retrouver au sommet de la tour, un donjon des plus classiques finalement, dont l’unique cellule assez propre par ailleurs, abritait comme de juste la damoiselle en détresse. La dame aux cheveux châtains, majestueuse dans sa robe d’une sale blancheur semblait appeler à l’aide tout autant qu’exiger la tête du sombre sorcier. Alors qu’il tentait de forcer la serrure pour la libérer, Gastien entendit les derniers sons de la lutte se tarir au loin, silence bienvenue après les fracas du combat et le grondement sourd qui avait eu lieu précédemment...


Combat de Gastien (flemme de recopier les jets des autres, mais pour faire simple: Enide déchire tout et notamment mon beau Revenant. Les trois autres ne font pas grand chose x))

Attaque de Gastien pour assommer la forme encapuchonnée: 4 réussite
Esquive de la forme: 5, lamentable échec
Jet d'intelligence de Gastien, 1, réussite critique, ce n'est pas que tu soupçonnes un truc louche, c'est que tu vois que c'est un zombie. ^^

Un zombie l'attaque et réussit (3)
Parade de Gastien: 11, échec
Gastien prend 14+16+7-11-8-2= 39-23= 14 pvs, il lui en reste 51

Gastien attaque le zombie pour passer en force: 5, ça passe
Esquive du zombie (il tente toujours d'imiter un nécromancien) 6, toujours un échec ^^
Le zombie perd 16+6+1+16-8= 31 pvs, il lui en reste 29
Gastien arrive à passer
Fin du combat avec Zod (par solveur):

Troupe 2 attaque Troupe 1: 15 Squelette vs 1 Zod
1 Squelette a reussit à toucher (1 touche(s)).
aucun Zod a reussit à parer/esquiver.
Les dégâts infligés sont de 7 pts de vie.
1 Zod est mort.
Il en reste 0 dont: 0 indemne(s), 0 blessé(s) léger et 0 blessé(s) grave(s).
The winner is Squelette

Octroi d'une Grâce Mjiesque, éboulement
Jet d'observation sur Int: 5, ça passe Gastien ^^

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Gastien de Vagne
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Gastien de Vagne »

Pour le moment, la situation semblait être maîtrisée. Malgré leur nombre, Accolon, Gaheris et Sigurant arrivaient à repousser les squelettes tandis qu’Énide faisait face au revenant, rendant coup pour coup chaque attaque de son adversaire. De son vivant il devait être un redoutable combattant mais désormais il n’était qu’une marionnette manipulée par le nécromancien dont le but était d’anéantir les preux guerriers de la Dame. Le jeune chevalier profitait de la brèche créée par ses compagnons pour s’engouffrer dedans et ainsi assommer le mage noir. Il réussissait à le frapper au niveau du crâne avec le pommeau de sa lame tandis que son adversaire essayait d’éviter maladroitement l’attaque. Cependant après avoir reçu le coup, celui-ci continuait d’agiter les bras en l’air comme si rien ne s’était passé. Gastien comprenait que quelque chose n’allait pas.

Les mouvements du mage étaient bien lents et désordonnés et il aurait forcément réagi à l’offensive du chevalier. En étant plus proche du nécromant, le bretonnien pouvait voir le visage sous sa capuche. Ce qu’il voyait n’était pas celui d’un vivant mais plutôt d’un zombie. Le nécromant n’était pas ici et il avait dupé les chevaliers en déguisant l’un de ses pantins morts-vivants. Alors que Gastien allait dévoiler la supercherie aux autres. Il senti une vive douleur lui traverser le corps. L’un des squelettes c’était dégagé du combat et en avait profité pour attaquer en traître le bironnois. La lame de la créature avait transpercé son flanc et les autres chevaliers étaient trop occupés à combattre pour avertir leur camarade. Le trio de chevaliers tenait en respect le reste des squelettes tandis que le chevalier silencieux prenait le dessous face au champion décédé.

Après avoir repoussé le squelette, le bastognois devait maintenant décider de sa prochaine action. Il pourrait rejoindre ses camarades pour combattre à leur côté mais cela serait futile. L’étage serait bientôt sécurisé alors son aide n’était pas nécessaire. Quant au rez-de-chaussée, impossible de dire comment l’affrontement se déroulait mais il avait confiance en Zod, Érec et Pellinore. S’il voulait aider tout le monde, il devait retrouver le nécromancien et le neutraliser. S’il n’était pas en face de lui, il devrait être au-dessus de lui. Sans attendre une seconde de plus, Gastien se précipitait vers l’escalier pour rejoindre l’étage du dessus alors que le zombie tentait de lui barrer la route, tout en continuant d’imiter son sombre maître. Celui-ci fut violement repousser sur le côté alors que le chevalier se précipitait en haut des escaliers.

Arrivé au second étage, Gastien s’arrêtait pour reprendre son souffle. Il atterrissait dans une espèce d’ancienne bibliothèque remplis de livre sûrement plus ancien que cette tour. Ses ouvrages devaient contenir un savoir interdit et quand le nécromant serait vaincu, son repaire devras être détruit pour éviter à un imbécile de suivre le même chemin. Il n’y avait pas d’ennemis aux alentours alors le chevalier en profitait pour inspecter sa blessure. Grâce à son armure, la lame n’avait pas trop perforé la chair donc les dégâts n'étaient pas très graves. Cependant après avoir vérifié ses plaies, le bretonnien sentait une secousse assez forte traverser le bâtiment. Apparemment rien qui pourrait indiquer que la tour allait s’effondrer mais cela rappelait au chevalier que ses camarades risquaient leur vie en ce moment même et qu’il n’avait pas le temps de s’arrêter pour se reposer.

Il jetait un coup d’œil par la fenêtre pour voir si aucune autre menace n’était à l’horizon et il apercevait une silhouette humaine s’éloigner de la bâtisse. L'individu se servait d’un étrange bâton pour progresser dans les marais. Il s’agissait sûrement du nécromancien qui prenait la fuite ! Mais comment avait-il pu fuir la tour alors que les chevaliers étaient encore dedans ? Aurait-il abandonné son repaire avant même que les chevaliers ne la prenaient d’assaut ? S’il arrivait à descendre assez vite et à prendre sa monture, il pourrait sûrement le rattraper.

Au moment où il se précipitait vers la sortie, des cris de détresse provenait de l’étage du dessus. Apparemment une demoiselle en détresse, sûrement capturée pour servir de cobaye pour les expériences démentes du nécromant. Antan que chevalier, Gastien ne pouvait pas laisser une innocente emprisonnée ici mais s’il allait sauver la demoiselle, le mage pourrait s’enfuir et qui sait combien de temps il lui faudrait attendre avant de pouvoir le retrouver. Lâchant un juron, le noble guerrier décidait de monter enfin de sauver la dame.

À l’étage final de la tour, le chevalier arrivait dans l’endroit où le nécromant emprisonnait ses victimes. Il n’y avait qu'une seule cellule dans la salle et elle n’était pas gardée. Dans celle-ci se trouvait une ravissante demoiselle en robe blanc qui tentait par tous les moyens de sortir de sa cage. En apercevant le chevalier, elle laissait échapper un soupir de soulagement puis lui disait :
Image -« Louée soit nostre Dame, du sescours enfin et en hâte ! Si vous estoyez ycelieu, c'este que vous eussiez occis ce chien infâme j'esperoi. »
Gastien ne savait pas vraiment quoi dire. Le nécromant avait fui et les chevaliers étaient bêtement tomber dans son piège. Certes son antre était tombé mais au final le mage noir était encore dans la nature, libre de recommencer à profaner les terres de la Dame avec ses pratiques hérétiques. Avec amertume, le bastognois annonçait à la dame :

Le nécromancien n’a pas encore été occis. Nous l’avons chassé de son sombre domaine et il ne pourra point vous nuire. Ni lui ni ces abominations magiques.

La demoiselle s’arrêtait de sourire pour répondre à son sauveur :
Image-« Il vous echappois? Quelle tristesse que ceci, mais estoit suffisant que de le mesttre en fuite. »
Sans vraiment répondre à sa remarque, Gastien s’approchait de la porte de la cellule pour l’examiner. Elle était évidemment verrouillée avec une serrure et la clé devait se trouver dans les environs. Or il semblait possible de l’entrouvrir suffisamment pour pouvoir y glisser une main, ou plutôt la lame d’une épée. Sans ménagement le chevalier abattait son épée sur la serrure pour la briser.

Le métal vieillissant de la cage ne pouvait résister à la qualité de l’acier bretonnien ainsi qu’à la force du combattant de la Dame. Les lames bretonnienes étaient de moins bonne qualité que celles de leurs cousins nains mais elles étaient bien supérieures à ce que leurs voisins impériaux pouvaient produire. La prisonnière sortait de sa lugubre cellule puis entamait quelques mouvements d’étirement pour pleinement profiter de la joie d’être libre. Sans rengainer sa lame, Gastien aspectait l’étage du dessous. Les bruits des combats avaient cessé mais cela ne voulait pas dire que le danger était écarté. Il disait donc à la demoiselle :

Je pense que mes camarades ont terminés de nettoyer la tour. Cependant nous devons rester prudent. Restez derrière moi et je vous protégerait du danger.

Elle hochait de la tête en signe d’approbation et ils descendaient tous les deux pour quitter ce lieu maudit.
Gastien de Vagne, voie du chevalier bretonnien
Profil: For 9 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 9 | Ini 8 (6) | Att 11 (9) | Par 9 (7) | Tir 8 | Foi 0 | Mag 0 | NA 1 | PV 65/65
Même si tu es terrorisé devant l’ennemi, prouve lui qu'il combat un guerrier et non un lâche.
Épée bâtarde :- arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 11 parade
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 12 parade
Épée de naissance de Gasconnie : - arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 12 parade ; précise
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 14 parade ; précise et percutante
Brigandine : 12 protection au torse et bras ; -2 INI, ATT et PRD

Compétence :
-Coup précis (1) (B)
-Coup puissant (B)
-Étiquette (B)
-Alphabétisation (E)
-Coriace (B)
-Monte (A)
-Histoire (E)
-Parade (A)
Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_gastien_de_vagne
Aventure actuel : viewtopic.php?f=113&t=7203

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Zod Le Gourmet
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Zod Le Gourmet »

Le combat fut rude, faisant de grand gestes de son sabre, l'ogre tentait de trancher les os, et de réduire ces faibles squelettes à l'état de poussière, mais à peine en détruisait-il un qu'un autre prenait sa place, impassible, ce qui commençait à faire un peu peu peur à L'Ogre, qui avait bien plus l'habitude qu'on tremble de peur devant lui. Ce manque de réaction était déroutant, il avait beau crier, hurler, sa rage, rien, rien du tout, il aurait pu aussi bien être une pierre ou un de ces "paysans" du coins, ça n'aurait rien changé.

S'il n'avait pas un boulot à accomplir, il se serait déjà carapaté depuis longtemps, mais il devait rattraper toutes ses erreurs, il en valait de son honneur et de celle de Ma. Et puis, c'est pas des tas d'os qui viendront à bout du Grand Zod le Gourmet, appelé à rentrer dans les légendes comme l'un des plus grand mercenaires de tout les temps. Il tint donc bon malgré ses blessures, le sang épais coulant sur le sol, formant une flaque qui rendait le sol glissant. Il devint même de plus en plus difficile de maintenir sa prise sur son arme, qu'il finit par lâcher, trop glissante. Il ne lui restait donc plus que ses poings, qu'il utilisa alors pour saisir les lancers, les détourner, et foutre de gros coups de poings dès qu'il en avait l'occasion, faisant voler une tête par ci par là, mais sans que cela semble importuner les porteurs des dites têtes.

S'affaiblissant à chaque instant, contrairement à ses adversaire, l'esprit de l'ogre commença à dériver, ses coups devinrent de plus en plus mous, et il devint une cible beaucoup plus facile. Tient, peut-être qu'il pourrait utiliser la poudre d'os pour un plat ? Dans tout les cas, ces lances, bien que maladroitement maniés étaient redoutables, trois d'entre elles le frappèrent, s'en fut trop pour l'ogre, et c'est sur cette dernière pensée qu'il s''écroula, emportant sans le savoir les squelettes avec lui. Apparement, son arme la plus redoutable était la chute, s'il apprenait à la manier, peut-être deviendrait-il invincible ? Sa ma lui avait raconté qu'un ogre avait tué un autre ogre comme ça, peut-être l'avenir était il la ?
Zod Le Gourmet, Voie de l'Errant
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par [MJ] Bugman »

Alors qu’il escortait galamment la dame nouvellement libérée, Gastien ne put que constater, à l’absence de mort-vivant remontant l’escalier, que ses camarades chevaliers avaient naturellement triomphé. Arrivant enfin à la salle où s’était tenu le combat, sa certitude s’en trouva renforcée, les squelettes gisants en tas et Enide refusant vertement mais silencieusement que Gaheris ne panse ses plaies, car il lui faudrait pour cela ôter son heaume et son armure devant autrui, ce qui romprait son serment. À peine le jeune bironnois avait-il escorté la jeune dame sur le pas de la porte que celle-ci volait, non pas au sens propre mais avec une grâce nobiliaire qui en donnait sans conteste l’impression, le dépassant sans s’arrêter une seconde pour rencontrer au centre de la salle un Accolon qui se précipitait tout autant. Les deux s’enlacèrent gaiement, mais ce fut tout pour les yeux innocent du chevalier errant, puisque Sigurant lui fit signe « d’aller dehors voire si il n’y avait pas d’autres ennemis », son intention rendue d’autant plus claire lorsque Enide posa la main sur les yeux de Gaheris pour lui intimer de regarder ailleurs, si possible depuis une autre salle.

Ils ratèrent tout des joyeuses retrouvailles pour d’autres bien moins heureuses. Au rez-de-chaussé, désormais complètement effondré, gisaient leurs deux camarades et l’ogre, plus morts que vifs. Néanmoins suffisamment vivant pour sentir la douleur, chose qui pour Pellinore n’était visiblement pas agréable, mais au moins, aucun membre important n’avait été écrasé. Zod s’en était tiré quasiment indemne, puisque cette montagne de graisse et de muscle avait eut la chance de s’effondrer sous une arche de pierre qui avait tenu, même si ces combats lui avaient solidement ouvert l’appétit. Erec ne s’en tira pas aussi bien et hurla de douleur et de colère devant sa main gauche complètement broyée par un rocher pendait piteusement dans un angle anormal, enfin la forme aplatie composée de chair écrasée et d’acier tordu qui autrefois était une main. Il faudrait amputer, sa vie de chevalier s’arrêtait là, brisée par une vulgaire pierre.

La victoire était au final amère, le nécromancien ayant visiblement pris la fuite dans les marais et même si Accolon, désormais réuni avec sa dame, rayonnait, la mine d’Erec contrastait et son amertume le suivra jusqu’à la fin de ses jours, si tant est que la plaie ne s’infecte pas et que la gangrène reste éloignée de lui. Tous restèrent dans la tour pour la nuit, Enide, malgré ses blessures, pris sur ses épaules la triste tâche d’amputer Erec. Le chevalier silencieux fit lentement chauffer le fer de sa hache dans les flammes jusqu’à ce qu’il deviennent brillant. Gaheris serra la main droite du blessé et lui offrit une bande de cuir à serrer entre ses dents pendant qu’Accolon cherchait la force d’assister à un tel spectacle dans la présence de sa dame. Le tranchant s’éleva puis, une fois arrivé à l’apogée de sa course, fit demi-tour et s’abattit sur le résidu de main du pauvre chevalier, cautérisant la plaie du même coup. Il hurla, pour sa douleur et sa colère, il hurla tant et si bien qu’il délogea quelques chauve-souris du toit de la tour. Il maudit le nécromant et ses arts impies, sa malchance et son destin, au plus fort de la souffrance, il maudit la Dame elle-même, avant de s’effondrer en pleurs dans les bras de Gaheris. Aux côtés d’Enide, Gastien entendit pour la première fois un son s’échapper de son heaume fermé. Des sanglots. Le chevalier à la hache sortit sur le champ prendre le premier tour de garde à l’extérieur, échappant du même coup à la vision des souffrances de son ami et à l’odeur de chair grillée qui emplissait la salle.

Toujours très affaibli, Erec s’en alla au petit matin sur son cheval, seul, refusant de côtoyer plus que nécessaire ceux qui lui rappelaient tout ce qu’il venait de perdre. Même Sigurant ne parvint pas à le retenir car un chevalier incapable de se battre était pire que mort, et l’amputé n’était que trop conscient de cet état de fait. Rien ne fut trouvé dans la tour qui ne fut maléfique, et tous s’accordèrent pour la brûler séance tenante, détruisant toutes les possessions du vil nécromant. Seule l’épée gasconnienne luisant légèrement dans la triste lueur perçant la brume, qui avait sans doute appartenu à un infortuné chevalier fut épargnée par les flammes ainsi qu’une bourse de cuivre qui fut remise au mercenaire. L’épée fut un peu plus dure à offrir, Enide qui avait pourtant libéré son précédent porteur la refusa d’un signe de tête, préférant sans nul doute sa fidèle hache, même constat chez le fougueux Pellinore, d’autant plus qu’il se sentirait mal de recevoir le trophée d’un combat auquel il n’avait pas participé. Pour Accolon être réuni avec la dame de son cœur était amplement suffisant et à vrai dire il était assez difficile de tirer quelque chose de lui, errant dans une brume de bonheur que personne n’avait la cruauté de dissiper pour lui faire partager la souffrance des autres. Il avait la chance d’être heureux, autant ne pas le priver de cette joie. Gastien accepta la lourde épée le cœur tout aussi lourd, car sur sa garde était inscrit le nom de son premier porteur, Engrevain, fils d’Armen de Gasconnie, sans aucun doute mort face au nécromancien et à ses sbires. Il faudra sans doute ramener cette épée à sa famille, et leur annoncer le trépas de leur fils. Tournant le dos à la tour en flammes, les chevaliers, leur dame et le mercenaire firent de nouveau route vers le village…

Fin de l’acte I, félicitations ^^
Image
Le couple d'heureux ^^

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Gastien de Vagne
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Gastien de Vagne »

Gastien escortait la demoiselle vers la sortie de cette tour maudite. Il ne semblait plus y avoir d’autres adversaires cadavériques et cela fut vite confirmé quand ils arrivaient au niveau des autres chevaliers. Dans la pièce, les combattants se reposaient après leur rude combat. Quand le bironnois arrivait au même niveau que ses compagnons, il leur informait de ce qu’il avait découvert plus haut mais la damoiselle n’attendait même pas que son sauveur commençait à parler qu’elle le dépassait et se ruait sur Acollon. Celui-ci, d’abords bouche-bée en la voyant, ce précipitait ensuite vers elle. Gastien restait un moment stupéfait en comprenait qui était la dame qu’il venait de sauver. Le groupe lui en avait bien parler de la disparition de la bien aimé d’Acollon mais la retrouver ici, prisonnière d’un nécromancien ? Cela était sûrement un signe de la Dame mais impossible à dire si c’était un signe d’encouragement ou d’avertissement.

Pendant ce temps de réflexion, Gastien avait à peine remarqué que le couple s’était enlacé. Rien de bien gênant à voir mais cela arrivait tout de même à embarrasser le jeune chevalier, son visage virant subitement au rouge. Sigurant demandait donc à son cadet d’aller voir le reste du groupe et de voir si le lieu était totalement sûr. C’est avec un certain malaise qu’il descendait voir le deuxième groupe. Plus bas, il allait annoncer la nouvelle à ses compagnons mais il fut surpris par le cri de colère d’Erec.

Le bironnois hâtait donc le pas, craignant une contre-attaque du nécromant. La réalité était encore plus dure que ce qu’il avait imaginé. Le rez-de-chaussée était dans un sale état. Les deux accès étaient partiellement bloqués, obstrués par un mélange de pierre, de ferraille et d’ossement. Pellinore était adossé à un mur et tentait de se reposer après son rude combat, chose que la douleur lui interdisait. Son armure était tachetée de sang sec et de poussière mais rien de bien grave. Zod était sûrement le plus chanceux des trois. Il avait le moins de blessure et une arche avait miraculeusement tenue au-dessus de sa tête, le préservant ainsi d’une bonne partie de l’éboulement. Malheureusement, Erec n’avait pas eu cette chance...

Son armure était percée à plusieurs endroit et son visage était recouvert mélange de sueur et de sang mais ce n’était pas le plus grave. Son avant-bras gauche était resté en dessous d’un immense pierre et l’infortuné utilisait le peu de force qui lui restait pour tenter de la soulever. Sans attendre une seconde de plus, Gastien se précipitait vers lui pour l’aider à la soulever. Le résultat était moche. Sa main était complétement broyée et pendait tristement au bout de ce qu’il restait de son bras. Même s’il arrivait à la garder, il avait peu de chance qu’il puisse s’en servir à nouveau.

Gastien avait paniqué quand Zod c’était brûlé avec son arme mais ce genre de blessure était bien pire. Complétement bouleversé il restait un moment devant le blessé, ne sachant pas quoi faire. Ce fut l’arrivée de Gaheris qui lui sortait de sa torpeur, attiré par les cris de douleurs de son camarade. Le groupe se réunissaient pour pouvoir faire un bilan des blessés. Le premier groupe avait peu de blessés. Les quelques blessures sur les différents chevaliers n'étaient rien comparée à l’autre groupe. Après examen, il s’avérait que Pellinore et Zod s’en sortiraient. Ils leurs faillaient juste un peu de repos. Or les craintes du bastognois furent fondées car la main d’Erec était dans un tel état qu’il fallait lui amputer, de peur qu’elle ne s’infecte avec le temps. Or s'il perdait sa main, il devrait arrêter son aventure.

Gastien cherchait à convaincre ses compagnons qu’ils y avaient une autre solution, qu’il devait sûrement y avoir un moyen de garder sa main le temps de trouver un médecin compétent. Mais il voyait dans les yeux de ses camarades que cela était impossible. Il serait plus simple de trouver le Graal ici qu’un médecin capable de lui rafistoler la main, quand bien même il en existait un dans tout le vieux monde. C’était avec amertume que le jeune chevalier assistait donc à la mutilation de son ami. C’était lui qui avait proposé le plan d’attaque et c’était donc à cause de lui qu’Erec perdrait sa capacité à combattre. Pour un chevalier, ne plus pouvoir se battre voulait dire ne plus pouvoir servir la Dame, et donc ne plus avoir de raison d’être. Le bretonnien fautif décidait de rester du début jusqu’à la fin de l’opération pour soutenir le blessé. Gastien demandait préalablement à Zod de bien vouloir attendre dehors, le temps que l’amputation se fessait. Il préférerait qu’il n’assiste pas à un autre moment de faiblesse du malheureux. Sans trop argumenter, il descendait l’escalier et attendait la fin du travail.

C’était douloureux pour lui de voir Enide lentement chauffer sa hache pour l’amputation. Ce fut une horreur de le voir brandir son arme alors qu’Erec se préparait à subir la douleur. Mais au moment où la hache s’appâtait sur sa main et qu’elle fut tranchée net, ceci fût la goutte de trop. Les nouveaux cris de douleur d’Erec ainsi que l’odeur de chair calciné donnait la nausée au jeune chevalier. Il réussissait à se retenir mais les jurons puis les pleurs de son camarade chevalier ne l’aidait pas à se calmer. Il avait d’un coup du mal à respirer et alors que le reste de la troupe demeurait silencieuse, Gastien se précipitait vers l’extérieur.

Dehors le bretonnien pouvait enfin reprendre son sang-froid. La nuit n’allait pas tarder à venir et Gastien c’était enfoncé dans les bois. La tour était toujours en vue et il pouvait facilement y retourner en cas de problème. Avec l’arrivé de la nuit la pénombre se devenait plus oppressante mais pour une fois depuis son départ, cela ne l’infectait pas. Son esprit était encore infecté par ce qu’il avait vu. Il avait encore en tête les lamentations d’Erec et cela l’enrageait intérieurement. Comment il avait pu croire que son plan allait tenir la route !? Il imaginait bien qu’il y aurait quelques bleus et égratignures. Or non seulement la mission était un échec mais en plus l’un de ses compagnons ne pouvait plus combattre. Il venait de ruiner la vie d’un chevalier car il avait juste pensé à foncer dans le tas sans réfléchir. Si ce foutu mage noir était encore en vie, c’était sûrement car il était assez malin pour éviter de se faire trucider par le premier venu.

Les ombres devenant de plus en plus présente, Gastien remarquait enfin la tombée de la nuit. Il reculait instinctivement pour leurs échappés et sursautait quand il se cognait contre un des arbres pourris de la forêt. Il aurait pu revenir vers la tour la peur au ventre. Mais la colère en lui l'en empêchait. Cette peur lui rappelait ce qu’'il était au fond de lui. Sous cette armure se cachait un morveux arrogant, persuadé d’être le protecteur du peuple mais incapable de protéger ses amis. Une soudaine rage l’envahit et le chevalier se retournait pour frapper l’arbre avec ses poings. Même si l’écorche se brisait sous le coup, l’arbre tenait bon et ce n’était pas le deuxième coup, ni le troisième, ni ceux qui suivaient qui risqueraient de le faire tomber. Pourtant il continuait. Il voyait en ce végétal tous ceux sur qui ils voulaient déverser sa haine. Il voyait le nécromancien, qui martyrisait les villageois alentours. Il voyait le meurtrier de sa famille, qui lui avait tout prit. Mais il voyait surtout son reflet. Lui, qui rêvait de suivre les traces de son père entant que vaillant chevalier, n’avait fait qu’échouer dans les moments cruciaux.

Après plusieurs minutes à se défouler sur l’arbre, le bastognois entendait derrière lui des bruits de pas. Il dégainait son épée et se retournait pour faire face au nouvel arrivant. Il s’agissait d’Enide qui avait été attiré par le raffut provoqué par son camarade. En le voyant, Gastien se détendait aussitôt et rengainait sa lame. Il devait sûrement prendre le premier tour de garde :

Ah Enide, ce n’est que toi. J’avais entendu un bruit suspect dans les environs et j’ai décidé d’aller voir. C’était au final qu’un petit animal du coin. Si tu prends le premier tour, je vais de ce pas rejoindre les autres pour me reposer.

Cependant Enide attrapait l’un de ses poignets pour inspecter la main gauche de Gastien. L’arrière de ses doigts étaient éraflés et laissait échapper quelques gouttelettes de sang. Il regardait ensuite directement son compagnon et semblait vouloir une explication. Son silence habituel était bien plus pesant que d’habitude. L’accusé dégageait assez vite sa main pour lui répondre qu’il ne s’agissait que d’une simple égratignure. Gastien retournait seul à la tour, laissant Enide sans rien lui en dire de plus.

Au niveau de l’entré effondrée, il dissimulait ses mains puis rejoignait le groupe. Certains chevaliers lui demandaient où il était passé mais il leur répondait qu’il était épuisé et qu’il allait dormir un peu plus haut, au cas où il voyait une nouvelle attaque au loin. C’est donc en se retrouvant seul au deuxième étage, heureusement débarrassé des cadavres des morts-vivants, que le bretonnien s’allongeait sur la pierre froide pour s’endormir assez rapidement.



Gastien fut tiré de son sommeil par d’étrange murmures. Au début, il pensait qu’il s’agissait du vent mais après un moment, il aurait juré entendre une voix. Elle était trop faible pour qu’il puisse l’identifier clairement, ni même savoir qu’elle disait. Malgré tout, cette voix semblait l’appeler. Ayant un mauvais présentiment, le chevalier se relevait pour rejoindre ses camarades. Or en arrivant au rez-de-chaussée, il n’y avait personne. Plus de camarades chevaliers, plus de damoiselle sauvée la veille et plus d’ogre mercenaire. Le seul indice de leur passage était le feu de camp allumé en début de soirée. La flamme était faible mais arrivait tout de même à illuminer la salle. Inquiet, le bretonnien descendait les marches trois par trois pour inspecter la salle. La tour était censée être en ruine. Pourtant les murs étaient intacts et il était impossible de voir l’extérieur par un quelconque trou. Seul une porte en bois massive, qui n’était pas là à son arriver, semblait indiquer l’unique sortie :

Enide ? Pellinore ? Zod ? Il y a quelqu’un ?

Pas de réponse. Le silence se faisait de plus en plus oppressant. Quelque chose de louche se passait. Avaient-ils été attaqué dans la nuit ? Impossible. Les bruits de combat, ou du moins les traces de lutte, le prouveraient. Était-il victime d’un sortilège ennemis ? Il ne pouvait le dire car il ne connaissait pas les pouvoirs du nécromancien, mise appart de relever les morts. Il décidait donc de remonter pour voir s’il ne voyait pas au loin mais ce qu’il voyait le paralysait. Les ténèbres avait pris forme et se déversait dans la pièce. Elles progressaient lentement, ressemblant à une sorte de gelée opaque de noirceur qui engloutissait le haut des escaliers. Le plus effrayant était que la voix qui l’interpellait, provenant de cette infâme masse d’obscurité :

Menteur... Faible... Lâche...

Elle était emplie de colère et gagnait en volume au fur et à mesure que la salle se remplissait. Plusieurs briques du bâtiment se mettaient soudainement à cracher le même liquide noir. La lumière du feu était comme aspiré par cet obscur produit. De peur, Gastien se dirigeait vers la porte, évitant par tous les moyens de toucher cette horreur. Devant la porte en bois, il tentait de la pousser pour sortir de la tour mais elle était bloquée. Quand la mélasse sombre s’approchait de plus en plus, il essayait de forcer la forcer, allant même jusqu’à la frapper, mais elle demeurait immobile. Désespéré, il se préparait à défoncer la porte avec sa lame mais à ce moment elle s’entrouvrait, laissant échapper un faisceau de lumière. Saisissant cette chance, Gastien ouvrait la porte en grand pour s’y engouffrer. La masse noire semblait désapprouver cela et les murmures se muaient en cris de colère. Quand le chevalier était de l’autre côté, il la refermait aussitôt, sur ce qu’il n’était plus qu’un abîme sombre de hurlement haineux.

Le chevalier prenait un moment pour reprendre son souffle. Ses deux mains étaient encore sur la porte, comme pour bloquer ce qui avait tenté de le submerger. Cela lui prit un moment avant de constater que sa tenue avait changer. Il ne portait plus son haubert ni sa tenue de voyage. Il était habillé de brais longs ainsi que de soulier. Il avait bien sa tunique bleue, mais elle était propre et ne témoignait pas des semaines de voyage du chevalier. Sa fidèle épée pendait toujours à son ceinturon en cuir. Alors qu’il essayait de comprendre ce changement subit, il remarquait que la porte n’avait plus les mêmes proportions qu’à l’intérieur de la tour. Elle était deux à trois fois plus haute qu’avant. On n’aurait plus dit l’entrée d’un château fort que d’une tour décrépite. En regardant une nouvelle fois ses pieds, il constatait qu’il n’était pas sur un sol de terre mais de pierre taillée. Or la tour n’avait pas ce genre de chemin. En se retournant, il comprenait qu’il n’était plus au Moussillon. Il se trouvait dans une grande salle d’apparat très familière.

Ce qui sautait aux yeux immédiatement était l’immense vitrail au fond de la salle et qui surplombait la pièce. Elle était accessible par un escalier en pierre, elle aussi reliée par deux autres escaliers plus modestes menant vers d'autres couloirs du château. Ce vitrail représentait un chevalier en armure doré à genou devant une femme en robe blanche, tenant dans ses mains un calice. Gastien savait que cela représentait la Dame ainsi que son aïeul. Antoin de Vagne, premier chevalier de la famille de Vagne à avoir réussi la quête du Graal. Sur les murs de gauche et de droite figuraient un tableau, illuminés par deux chandeliers sur pied à leur côté. Ils représentaient deux autres de ses ancêtres au combat. Sur celui de gauche il apercevait François de Vagne affrontant un redoutable guerrier vampire en armure rouge sanglante. Sur celui de droite, Arnaud de Vagne faisant face à un chef de guerre orque, monté sur une vouivre, qui menaçait une forteresse naine. Cet honneur était réservé au chevalier aillant réussi leur quête du Graal et un jour, Gastien espérait figurer parmi eux.

Alors qu’il admirait les exploits peint de sa famille, il entendait alors des bruits de pas qui résonnait dans la grande salle. Au loin, une silhouette descendait l’escalier de gauche pour se retrouver au même niveau que le vitrail. Un homme d’une quarantaine d’année, plutôt robuste pour son âge. Il avait des signes de vieillesse assez visible tel que ses cheveux grisâtres qui semblait d’argent dans la lumière. Il avait des vêtements classiques de la noblesse bretonnienne. Une tunique bleue comme celle de Gastien, avec en plus des motifs en or brodés, ce qui valorisait encore plus l’habit. A cela s’ajoutait une fourrure d’animal, sûrement de vison, sur ses épaules pour mettre en évidence son statut social élevé. Il avait quelques bijoux sur lui. L’anneau des de Vagne à sa main droite et un pendentif argenté du Graal en forme d’écu. A sa ceinture pendait une épée, avec un fourreau très décoré pour une arme de combat. Le grand seigneur Henry de Vagne se tenait en face de Gastien et de son regard ferme, il jugeait le jeune chevalier. Celui-ci se pressait d’aller en bas des escaliers et mettait aussitôt le genou à terre alors que son père lui disait :

Tu m’as fait attendre mon fils. J’ai demandé à te parler il y a de cela une heure. Qu’étais-tu donc en train de faire de plus important que d’écouter ton seigneur et père ?

Malgré la reproche, le seigneur de Biron n’avait pas haussée la voix. Il semblait surtout lassé de toujours devoir attendre son fils :

Veuillez m’excuser père. J’étais en train de m’entraîner dans la cour et je n’ai point vu le temps passé. J’ai pris aussi un peu plus de temps pour me paraître présentable devant vous.

Son interlocuteur laissait échapper un soupir d’exaspération :

Je comprends tes raisons mais tu dois répondre à tes obligations de noblesse bironnoise. D’autant plus que tu n’as toujours pas mon accord pour partir.


Gastien se sentait poignardé dans le dos quand son père lui parlait de cela. Pas du fait qu’il devait entretenir une vie politique à la cour, il trouvait cela inutile mais faisable, mais plutôt que son père était contre son départ pour devenir un chevalier errant. A cela, il lui répondait la même rengaine que les fois précédentes :

Mais père, j’ai bientôt 17 ans et je ne suis toujours pas sur les routes. Armand est bien parti à cette âge-là, si ce n’est plus jeune encore, alors pourquoi me retenir ici ?

Ton frère est d’abords partie à la cour des Fleurai pour continuer son entraînement, aussi bien au combat qu’en haute-société. Répondait-il avec fermeté.

Dans ce cas envoyer moi là-bas ou même ailleurs. Je ne peux continuer de rester en ces murs alors que des nobles de mon âge bravent le danger et repoussent le mal de nos terres.

J’ai dit non !

Sa voix résonnait dans la salle et Gastien se taisait aussitôt. Bien plus que ses talents de guerrier, Henry de Vagne était aussi un chef-né et on l’ignorait rarement quand il prenait la parole. Le jeune impétueux se contentait de baisser la tête sans répondre. Son père le regardait cette fois si avec un peu plus de tendresse et lui répondait :

Tu n’es pas comme ton frère. Quand il avait ton âge, j’ai pensé que c’était la meilleure option pour lui. Tu n’as pas les mêmes lacunes et ce n’est pas avec de l’entraînement que tu pourras t’en défaire.

Alors dite le moi. Que dois-je faire pour avoir votre accord et accomplir mon destin ? Demandait-il à son père.

Le vénérable chevalier réfléchissait un peu avant de lui demander :

Gastien, sais-tu quel est le plus grand défi d’un chevalier ?

La question semblait tellement évidente que l’interrogé répondait aussitôt :

Le plus grand défi d’un chevalier est de devoir combattre le mal sous toute ses formes. Peaux-vertes, morts-vivants, hommes-bêtes... Peu importe la nature et le nombre de l’ennemis, un chevalier ce doit d’être en premier ligne pour repousser les ennemis de la Dame.


Tu te trompes.

Cette simple réponse perturbait le jeune guerrier qui ne semblait pas comprendre ce qu’on son père lui disait :

Mais... Un chevalier se doit de combattre le mal ?

En effet. Un chevalier bretonnien sera toujours là pour vaincre les démons et autres créatures qui menacent notre royaume. Cependant une chose permet de distinguer une victoire d’une défaite.

Le nombre de mort. C’est cela, le plus grand défi d’un chevalier.


A cette réponse, Gastien se relevait d’un coup, choqué par ce qu’il venait t’entendre :

Vous insinuez qu'une victoire n'en ai pas une si nous perdons des hommes !? Père, entant que chevalier nous avons prêté serment de protéger la Bretonnie. Et si nous devons partir en guerre avec des paysans et qu’ils doivent mourir au combat, qu’il en soit ainsi. Peu importe si un, dix ou même cent d’entre eux doivent mourir. Si cela apportera un an ou deux de paix, cela est un sacrifice que je suis prêt à faire.

Peux-tu faire face à tes hommes, leur promettre qu’ils pourront rentrer chez eux après ce combat et au final devoir annoncer à leur famille que tu as échouée ?

Les paroles du seigneur était dur et le futur chevalier se taisait immédiatement. Il baissait même la tête car il ne pouvait supporter le regard de son père. Celui-ci émettait un nouveau soupir pour continuer de parler :

De plus il n’y a pas que les paysans qui craignent la mort. T’ai-je déjà raconté le dernier combat de la compagnie du loup hurlant ?

Gastien hochait négativement de la tête et son père s’empressait de lui raconter l’une de ses nombreuses aventures :

Il s’agissait d’une compagnie de mercenaire provenant des Principautés. Leur chef avait reçu une lettre d’un intendant d’Artenois. Le fief se trouvait proche de la forêt d’Arden et un groupe d’homme-bêtes se préparait à piller le village de celui-ci. Le seigneur des lieux ne prenait pas au sérieux la menace et était partis à la cour d’un ami chevalier. Je ne me souviens plus trop pour quelle raison d’ailleurs. Quand je suis arrivé au village, j’étais encore un chevalier errant et le chef de la compagnie, un tiléen du nom de José, m’a proposé d’aider son groupe pour la défense du village. En bon chevalier, j’ai accepté sa proposition et nous avons attendu l’arrivée de la harde.

Il y avait bien eu quelques attaques d’éclaireur mais rien de plus. Au bout de quatre jours sans réel défi, nous avons pensé que l’intendant avait simplement eu peur et c’était affolé pour un rien. Mais c’était dans la nuit du cinquième jour que le massacre commençait. Une centaine d’homme-bête sortait des bois, foncent sur nous avec l’intention de nous tuer pour ensuite dévorer nos cadavres encore frais. Ma monture avait péri et je ne me battais plus pour protéger les autres mais pour survivre. Je ne savais même pas s’il restait encore d’autre combattant.

Puis quand l’aube arrivait, un son de cor retentissait. Un groupe de chevalier était arrivé et avait repoussé les derniers hommes-bêtes. C’était le seigneur local qui avait rassemblé à la hâte un groupe pour sauver ce qu’il restait de son fief. Le résultat n’était pas joli à voir. Bien que la majorité des villageois avaient survécus à l’attaque en se réfugiant dans le château, il ne restait presque plus rien des défenseurs. Quant à la compagnie du loup hurlant, pas un seul n’avait survécu. En errant sur le champ de bataille, je trouvais leur cadavre un par un. Les deux frangins impériaux massacrés. L’un sans tête et l’autre éventré par une lance. Le vieux nain encastré dans le sol, le crâne complétement défoncé. Pour ce qu’il était du chef, on ne retrouvait pas son corps... Seulement son épée, avec son bras accroché à celui-ci. Le seigneur local avait beau dire que ceci était une victoire, que le mal avait une fois de plus étés vaincus, je ne pouvais pas être d’accord avec lui. Avec l’aide des villageois, nous avions enterrer ce qu’il restait de mes camarades et je suis partis, avec comme seul récompense une bourse de couronne et une épée toute neuve.

J’ai appris beaucoup de chose pendant mes voyages. Ne jamais sous-estimer ses ennemis. Exploiter au maximum chaque atout qu’offrent le terrain, le climat et ses alliés. Toujours vérifier ce qu’il y a dans un verre que nous offre un étranger. Mais cette histoire m’a appris la chose la plus importante qu’il soit. Peu importe le rang social, l’expérience, l’équipement ou encore la magie : Nous sommes tous égaux face à la mort. Et même si les dieux peuvent nous accorder quelques années de plus, ils ne peuvent pas nous en défaire.


Henry de Vagne se retournait ensuite pour pouvoir contempler le vitrail de son château alors que son fils réfléchissait à l’histoire qu’il venait d’entendre. Son père avait l’habitude de lui raconter ses anciennes aventures mais c’était la première fois qu’il lui racontait une aussi sombre. Ce n’était pas seulement car il avait grandi. Quand il était plus jeune, ces histoires le faisaient rêver. Maintenant, elles lui apprenaient une leçon :

Je ne vais pas te mentir. Je refuse que tu partes. Pas parce que tu ne sais pas te battre ni pourquoi. Ce qui me fait peur, c’est que tu ne te rends pas compte des conséquences que cela pourrait engendrer. On peut aiguiser une épée émoussée, reforger une armure cabossée et replanter des champs brûlés. Mais rien ne pourra remplacer une vie. En est tu maintenant conscient ?

Cette fois si, Gastien regardait directement le seigneur de Biron dans les yeux, avec un regard déterminé, pour lui répondre :

Oui père, je comprends maintenant. Une bataille ne consiste pas seulement à vaincre l’ennemis. Cela implique aussi de défendre ses hommes ainsi que ses camarades. Si c’est cela qui vous inquiète, je peux vous garantir que je les protégeraient du moindre danger. Je le jure sur la Dame et sur notre nom.

Cependant celui qui répondait n’était pas son père. C’était la voix lugubre qu’il avait entendue plus tôt :

Mensonges...

En un instant, toutes les lumières de la salle c’étaient éteint sauf celle qui illuminait le vitrail mais elle était teintée en rouge, rendant l’atmosphère bien plus menaçante. Gastien, paniqué, reculait instinctivement face à cette étrange lueur mais cette voix, qui était la même que celle de la tour et qui était dans son dos, continuait de lui parler :

Tu dis vouloir protéger tes alliés mais tu n’as fait que les envoyer vers une mort certaine.

Après l’effroi venait la colère et le bretonnien se retournait pour faire face à celui qui mettait en doute sa parole :

Comment ose-tu me critiquer ainsi !? Je ne suis peut-être encore qu’un jeune chevalier mais tous mes compagnons ont survécu et aucun d’entre eux ne périront à l’avenir.


En se retournant, il constatait qu’il n’y avait en fait personne. Juste les ténèbres à perte de vue. Après avoir répondue à cet affront, une silhouette émergeait des ombres et continuait de critiquer Gastien :

Au contraire. Je suis la preuve vivante que tu as été trop faible pour sauver qui que ce soit. Tu as attaqué l’ennemi sans penser aux conséquences et au final, j'ai payé le prix de ton incompétence.

La silhouette prenait forme au fur et à mesure qu’elle avançait vers le chevalier et quand celle-ci devenait distinct, la colère de Gastien se muait en peur. Il s’agissait d’Erec, complétement ensanglanté et avec sa main gauche broyée, tenant une épée brisée. Son regard était empli de haine et ses deux yeux rouges fixaient ceux de son camarade terrifié :

Non... Je... Je ne savais pas que cela allait finir ainsi... J’avais pensé qu’en le stoppant, tout serait réglés.

Tu n’as pas penser à nous une seule seconde. Tu as imaginé ce plan pour pouvoir récolter toute la gloire, laissant derrière toi les autres prendre les risques à ta place. Mais tu sais ce qui me dégoûte le plus chez toi ? C’est que tu n’aies même pas capable de faire face à tes erreurs. Tu as fui quand tu m’as vu souffrir par ta faute. Et le pire, c’est que je ne suis même pas le premier...

Suite à ces mots, un bruit sourd se fit entendre en haut des escaliers. Comprenant la cause de ce son, Gastien montait les escaliers aussi vite que possible pour retrouve, horrifié, le corps de son père au sol, la gorge tranchée :

Non... Non... Non... Pourquoi... J’aurais dû l’en empêcher...

Et pourtant tu es partie. Tu as fui devant le danger, laissant ta famille ainsi que ton fief et ses habitants à la merci du tueur. Tu prétends que celui-ci à user de magie noire pour t’effrayer mais en réalité tu te cherches des excuses pour justifier ta lâcheté. Tu as sali le nom de ta famille. Tu as abandonné tout ce que tes ancêtres se sont forcés à protéger car tu n’es qu’un incapable. Tu caches ton désespoir derrière un masque d’arrogance mais cela ne cachera jamais ce que tu es...

Faible...


Cette dernière phrase brisait le chevalier, qui se laissait tomber à genou. Il couvrait ses oreilles pour ne plus entendre l’affreuse vérité et poussait un cri de colère, de tristesse et de désespoir. Le vitrail volait en éclat et la lumière s'éteignait avec elle.



Le chevalier se réveillait en sursaut après avoir senti que quelqu’un le secouait. C’était Gaheris qui lui disait que c’était son tour de surveiller les alentours mais il lui demandait aussi ce qui pouvait autant l’agiter. Gastien lui disait seulement qu’il n’arrivait pas à dormir car le sol était très peu confortable. Il s’empressait ensuite de sortir pour faire son tour de garde. Il faisait encore nuit dehors mais avec sa torche et son cauchemar récent, le chevalier n’était pas trop inquiété par le noir. Ce qui le dépitait n’était pas que celui-ci semblait réel. C’était que ce qu’on lui avait reproché n’était pas faux. Pour l’instant il avait fui sa demeure, sérieusement blessé un camarade et tous cela pour quoi ? Faire fuir un nécromancien. Il ne voyait même pas le temps passé tellement il était dépité. Il comprenait que son tour était fini quand Sigurant venait pour prendre sa place.

Quand il retournait à sa couchette il n’arrivait pas à retrouver le sommeil, de peur de revivre le même mauvais rêve. Il décidait donc de profiter de cet instant pour fouiller la bibliothèque du nécromant. Avec un peu de chance, il y aurait des indications sur d’autres cachettes du mage noir. De plus il pourrait en apprendre un peu plus sur le fonctionnement de cette odieuse pratique magique, ou du moins savoir de quoi d’autre elle était capable et comment y résister. Arrivé à l’étage voulu, il commençait donc ses fouilles.
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Ses recherches ne donnaient finalement rien de concluant. Pas d’information sur le nécromant et aucun information utile face à sa magie. Cela était sûrement dû au fait qu’il ne comprenait absolument rien de ce qui était écrit dans ses grimoires. Il décidait donc d’abandonner ses recherches et d’aller chercher ses camarades pour détruire toute ces écrits impies. En passant à l’étage d’en dessous, il remarquait qu’un chevalier partait seul sur sa monture. C'était d’Erec qui partait vers l’inconnu mais l’inconnu était synonyme de mort par ici. Gastien aurait bien voulu le rejoindre pour lui empêcher d’aller vers une mort certaine mais les souvenirs de cette nuit le hantaient toujours. De plus il n’avait pas la force de faire face à son camarade à qui il lui avait fait tout perdre. Sans un mot, il observait donc son ancien compagnon disparaitre au loin.

Après avoir rejoint les autres, ils les aidaient ensuite à détruire cette sombre tour. Trop de de chose horrible si était produite et il fallait empêcher quiconque de pouvoir retomber sur ces connaissances blasphématoires. La seule chose qui ne brûlerait pas avec ce lieu était la lame du revenant qu’Enide avait combattue. Une grande épée à deux mains qui avait assez peu souffert des affres du temps. Malgré sa victoire en solitaire face au revenant, Enide était bien trop attaché à sa fidèle hache à deux mains pour l’abandonner et après débat, c’était à Gastien de la recevoir. Il pouvait voir cela comme une récompense pour avoir réussi à mettre en fuite le nécromant avec son plan. En entendant cela, il se remémorait les paroles de son père. Certes il avait gagné une belle épée mais le prix avait été bien trop élevé. Une lame pour un ami.

Il récupérait à contre-cœur sa nouvelle lame. D’après ses compagnons, il s’agissait d’une épée de Gasconnie, l’une des meilleures lames de Bretonnie. Bien qu’elle soit un peu rouillée, on pouvait encore voir de splendide gravure mais aussi un nom. Engrevain, fils d'Armen de Gasconnie. C’était probablement le revenant qu’Enide avait occis. Cette épée semblait bien lourde mais Gastien ne s’avait pas si c’était le fait qu’il ne combattait pas habituellement avec une arme à deux mains ou plutôt qu’il avait une épée d’un combat qu’il n'avait même pas participé. Cependant il savait qu’il pouvait faire quelque chose pour l’ancien propriétaire de cette épée. L’épée entre les mains, il se mettait un genou à terre et plantait la lame devant lui :

Même si je n’ai pas aidé ce malheureux à retourner à la terre, je me dois de lui rendre un service pour l’aide qu’il nous apportera à l’avenir. Que la Dame entend mon serment. Moi Gastien de Vagne, 10ème fils de la ligné de Vagne, jure sur mon nom que je ramènerais cette lame au fief de la famille de sir Engrevain après avoir vaincu ce nécromancien. Sir Engrevain, permettez-moi d’utiliser votre épée pour vaincre le mal qui ronge nos terres. Prêtez-moi votre force pour les épreuves à venir j'honorerais ma parole entant que chevalier.

Et sur ce serment le groupe repartait vers bourg-la-Demoiselle, laissant derrière eux des ruines en flamme de ce qui fut la première grande bataille du chevalier de Vagne.
Gastien de Vagne, voie du chevalier bretonnien
Profil: For 9 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 9 | Ini 8 (6) | Att 11 (9) | Par 9 (7) | Tir 8 | Foi 0 | Mag 0 | NA 1 | PV 65/65
Même si tu es terrorisé devant l’ennemi, prouve lui qu'il combat un guerrier et non un lâche.
Épée bâtarde :- arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 11 parade
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 12 parade
Épée de naissance de Gasconnie : - arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 12 parade ; précise
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 14 parade ; précise et percutante
Brigandine : 12 protection au torse et bras ; -2 INI, ATT et PRD

Compétence :
-Coup précis (1) (B)
-Coup puissant (B)
-Étiquette (B)
-Alphabétisation (E)
-Coriace (B)
-Monte (A)
-Histoire (E)
-Parade (A)
Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_gastien_de_vagne
Aventure actuel : viewtopic.php?f=113&t=7203

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