[Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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[MJ] Le Grand Duc
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[Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


« Voyez avec quelle ardeur il se met au travail,
Celui qui vient se battre contre notre liberté,
Voyez comme il se tue à la tâche,
Pour nous spolier de nos biens et de nos cités.

À travers les cris et les détonations,
Que nous pouvions entendre chaque jour,
Nombre d’Impériaux ces jours-là,
S’étranglaient dans leur propre sang.

Mais Marienburg est toujours libre,
Brisant la vague des hordes Impériales,
Que Manaan garde nos terres et le Rijk,
Et nous les tiendrons à jamais. »

– Hymne national de la République du Pays des Jutones.

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Ce mois d’Ulriczeit était plus froid que ceux habituels. Il était rare que Marienburg connaisse le gel, et pourtant, en une nuit plus rude que les autres, des flocons étaient tombés sur les ruelles des différentes îles qui composaient la cité la plus prospère du Vieux Monde. Le quartier de l’Ostmuur ressentait cette tempête : Dans la matinée, les édiles municipaux qui ne s’attendaient pas à une chute de neige si soudaine n’avaient pas pensé à saler les pavés, et à présent, la chaussée toute entière n’était devenue qu’un piège horrible que l’humidité avait rendue glissante, empêtrant la circulation et gênant les allées-et-venues des ouvriers qui comptaient tranquillement se rendre en ce début de semaine à l’Arsenal ou sur les quais pour travailler.

L’Ostmuur n’était ni le quartier le plus huppé, ni le plus misérable de Marienburg. C’était en quelques sortes l’excroissance du Goudberg, ce district aux habitants bien plus aisés, aux costumes plus raffinés, aux avenues plus éclairées la nuit. Les patrices et les riches hommes d’affaires du Goudberg avaient quantité de domestiques, de charretiers et de petit personnel qui, la nuit, allait crécher dans l’Ostmuur voisin, où les loyers si chers de Marienburg étaient soudain un peu plus abordables. De nombreuses maisons à colombage accueillaient des familles entassées les unes sur les autres, mais il y avait assez d’argent qui circulait pour que le tout soit salubre et que les habitants puissent bien se nourrir tous les soirs.
Et puis, entre ces grosses habitations que se partageaient plusieurs foyers, il avait une petite barrière de fer qui donnait sur un cul-de-sac et une petite cour. Une plaque de bronze devant la barrière donnait l’adresse et un nom qui sonnait trop reikspiel pour être honnête : Hänshel. Une vieille famille du Westerland, à l’époque où on appelait encore cette contrée le Westerland. L’arrière-grand-papy Hänshel avait comprit, plus intelligent que d’autres, que la loyauté à un Empereur qui vivait à Altdorf avait bien peu d’importance comparé au calme et à la prospérité de l’embouchure du Reik, qu’il fallait à présent appeler proprement le Rijk, et voilà comment ces petits négociants s’étaient ancrés ici, à l’ombre, dans ce cul-de-sac d’un coin paumé d’une île peu en vue d’une cité qui était, tout de même, la capitale du monde.

Ce matin, Niklaus s’était réveillé dans des draps de laine fine et avait mangé une omelette aux cèpes de Gisoreux et gouda avec un peu de lard fumé du Nordland. Il s’était habillé d’un beau complet avec des bijoux, comme à son habitude, et se préparait à une journée bien inutile au Burgerhof, où il avait l’honneur d’être représentant du quartier depuis maintenant presque deux ans, lorsqu’il avait été élu grâce au réseau de relations de papa. Tout ce qui l’entourait en fait, la bouffe, les beaux vêtements, les bijoux, sa place dans le monde, il ne la devait non à ses compétences, ni à son expérience, mais uniquement grâce à papa. Le sort avait décidé qu’il serait né ainsi, alors il profitait du luxe relatif dont ses parents pouvaient se permettre.
C’est donc tout naturellement que, lorsque Aafje, femme de chambre de la petite maison en pierre à quatre étages dans laquelle Niklaus avait toujours vécu, vint le trouver au cours du petit déjeuner pour lui annoncer que papa désirait lui parler, que Niklaus grimpa les marches du grand escalier en colimaçon aux marches de bois de chêne et à la rambarde en fer forgé. Il grimpa jusqu’au troisième étage, et toqua à la porte d’un petit bureau à la grande porte vernie, où son géniteur lui annonça un bien sec et direct :

« Entre. »

Sans plus de manières, ni de cérémonies, le chef de la compagnie Hänshel se tenait tout droit dans son étude où il avait l’habitude de travailler. Vêtu d’une robe de chambre pour dormir, pantoufles aux pieds, il regardait depuis la fenêtre la petite ruelle et les artères gelées de son quartier, où des gros marchands se contorsionnaient pour atteindre leurs boutiques : Un boulanger se démenait avec six baguettes sous chaque bras, tentant de ne pas les renverser, en guise de scène burlesque.

« Assied-toi. »

Hans (Ou Hannes si on voulait parler correctement le jutonestaal) avait de grosses cernes autour de ses yeux. L’homme avait perdu de sa superbe, par rapport à la jeunesse de Niklaus. De longues nuits de travail et une mauvaise alimentation l’avaient laissé ventru, la peau diaphane, il baillait beaucoup trop souvent et se plaignait tout le temps d’avoir froid ou mal quelque part. Mais pour demander à ce que Niklaus vienne le voir dès son lever, et pour qu’il le reçoive avec les frusques dans lesquelles il avait dormi, il fallait que l’affaire soit grave.
Il attendit malgré tout que Niklaus ait tiré l’une des deux chaises devant le grand bureau pour se retourner. L’étude était une pièce joliment décorée, avec une plante verte, quelques meubles élégants, et sur une commode, un pistolet plaqué or, un grand tableau représentant son papa (Le papy de Niklaus, à l’époque où il était tout jeune), quelques miroirs et des souvenirs d’expédition, telle une rose de Tilée conservée dans un bocal. Le padré regardait toutes ces petites décorations qui devaient lui rappeler une époque plus fastueuse durant un long moment, avant de soupirer par les narines d’une expiration qu’il sembla tenir pour de longues secondes.

« Alexander s’est fait arrêter la nuit dernière. »

Il serra l’un de ses poings, et l’on pouvait voir sa mâchoire grincer.

« Ce petit crétin dispendieux… Il me rappelle toi, à mon grand désarroi. Pourquoi est-ce que mes enfants rivalisent-ils tous d’astuces pour me ruiner ? Lorsque je mourrai, ce sera la fin de ma famille, vous dilapiderez mon héritage aux quatre vents. »

Il regardait Niklaus en coin, mains dans le dos, avec une lueur de haine dans ses yeux bruns.

« Apparemment, les Coiffes Noires l’ont trouvé dans un bordel du Rijkspoort où il s’est retrouvé dans une bagarre. Je n’en sais pas plus, mais je viens d’être informé par un sergent de nuit qu’il était encore en train de décuver dans une cellule ce matin. Tu te doutes bien que cet honnête sergent ne m’a annoncé la nouvelle que parce qu’il espérait une récompense.
Les élections du quartier sont prévues dans quatre semaines. Si tu veux te faire réélire, nous ne pouvons nous permettre un esclandre. »


Tous les deux ans, le quartier renouvelait ses quatre députés élus au Burgerhof. Niklaus connaissait à peine ses administrés : Il avait été parachuté au Parlement grâce à papa, et se contentait d’aller à toutes les réunions que lui-même décidait. Mais à présent, il pouvait sentir la poigne de son paternel être très hésitante.
Il n’était pas sûr, en fait, de parvenir à se faire réélire. La campagne était censée débuter légalement après-demain.

« Quand tu seras rentré de la session du Burgerhof, tu passeras au Rijkspoort et tu feras sortir ton petit frère de prison. Ensuite, tu le ramèneras ici en le tirant par les oreilles, s’il le faut. Paye un cocher discret pour le transport, pas celui qui t’amènes au Palais-Neuf d’habitude. J’ignore ce que ce crétin d’Alexander a fait, mais il me le payera. »

Il s’installa derrière son bureau, en grommelant un petit peu.

« Tu as de la chance que je sois là et que je m’occupe de tout, j’espère que tu t’en rends compte ? Comment comptes-tu faire lorsque Morr m’aura appelé à son jardin, peux-tu me le dire ? Tu planqueras tes catins et tes mignons dans mon salon ?
Il est temps de te donner un coup de collier. Comprends-tu ce que je veux dire ? »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Tard dans la nuit à l'heure où les honnêtes gens se réveillent pour une nouvelle journée de labeur je laisse derrière moi « La mouette et le Cormoran », établissement dans lequel j'ai passé les dernières heures à refaire le monde en vidant verres et bouteilles avec une poignée d'hommes derniers clients du lieu. Refaire la monde une activité que je pratique quotidiennement ou presque, qui demande alcool et bonne compagnie ainsi que la passion afin d'asséner à grand renfort de certitude que JE pourrai mieux faire que l'actuel pouvoir en place. Bien entendu, je suis de ceux qui se savent au-dessus du lot, qui regarde le monde en sachant parfaitement que rien ne viendra vous empêcher de le tenir au creux de votre main, il ne me manque qu'un petit coup de pouce du destin, une infime occasion que je puisse saisir. Le patron, Verner, un rouquin à l'embonpoint certain affiche un soulagement non feint, il va enfin pouvoir lui aussi gagner sa couche avant que le jour ne se lève bien trop rapidement à son goût. La porte se referme non sans quelques mots échangés et une petite poussée dans le dos de sa part afin d'amorcer mon mouvement, le froid me saisit immédiatement, j’agrafe les pans du mon pardessus acquis récemment avant de lever le nez....

« Il neige …. »
Évidence qui franchit néanmoins mes lèvres, bien que je sois seule, à la vue des quelques flocons qui viennent se poser ici et là s'accrochant désespérément à la surface touchée, éphémères ils disparaîtront avant que les suivants ne tentent leur chance avec plus ou moins de réussite.

Cahin-caha je regagne notre demeure, une lumière au rez-de-chaussée vacille très certainement un domestique, ma main repousse la grille qui couine comme une vieille chatte percluse de rhumatismes avant d'aller glissé la clef dans la serrure. La maison est silencieuse, une vieille femme que j'ai toujours connu qui depuis quelques années se laisse quelque peu aller. Elle fatigue, son heure de gloire fait parti du passé mais ce n'est pas pour autant que l'on doit la penser morte et enterrée, tout comme moi elle patiente. Ma main se pose sur la rampe patiné par le temps, mon pied évite la partie droite de la deuxième marche que je sais gémissante et gagne l'étage de nos chambres. Là encore pas le moindre bruit, ni lumière qui pourrait filtrer sous les portes, j'évolue dans la pénombre avec l'aisance de l'habitude, tourne la poignée de la pièce du fond afin de trouver refuge dans mon antre. Bientôt j'en changerai, bientôt l'étage supérieur sera mien, je m’élèverai à ma juste place mais en attendant ….


*************

Quelques heures se sont écoulées, pas assez à mon goût mais je suis encore à un âge où je peux me permettre d'enchaîner de courtes nuits sans en ressentir des effets contrariants. Je me lève, nu comme à mon premier jour, me déplace jusqu'à la pièce attenante et me débarbouille méticuleusement un rituel qui prend un temps certain, l'image, le paraître, des notions essentielles que j'entretiens avec un soin tout particulier.

Je m'aime que veux-tu, tu va me trouver narcissique et tu as raison, pour rappelle je te suis supérieur. Souviens en toi.

Pantalon de couleur sombre, chemise à jabot blanche, veston carmin, me voilà revêtu de mon plumage. Ne me manque que quelques accessoires, la chevalière et anneau, ruban de satin dans les cheveux et une toute petite giclée de parfum que j’économise au vue de son prix exorbitant. Dans la salle à manger le petit déjeuner m'attend, comme régulièrement je le prendrai seul bien souvent dernier à descendre me sustenter. J'avale quelques bouchées, le regard posé sur la feuille de chou qui sert de gazette du quartier, il serait bon que je puisse jouir de l'appui de ses scribouilleurs. Pensif mon doigt tapote le papier avec cette idée en tête après tout quelques lignes favorables de leur part viendrai certainement apporter un soutien non négligeable à ma réélection.


Dérangé dans mes réflexions je relève les yeux pour croiser ceux de Aafje notre vieille domestique. Sèche comme un coup de trique dans sa tenue impeccable et amidonnée, chignon tiré en arrière elle paraît aussi ancienne que la demeure. Nos rapports sont courtois, elle regrette l'enfant que j'étais pour l'homme que je suis devenu avec très certainement un avis arrêté sur la question bien trop respectueuse des convenances pour l'émettre à haute voix.

« Merci à toi Aafje. Attention à toi si tu dois sortir, il fait froid ce matin et les pavés sont glissants. D'ailleurs je me demandais si nous ne devrions pas commencer à réfléchir à une aide afin de te soulager d'une partie de ta charge de travail. La maison est grande est vous n'êtes plus que deux... Enfin bon réfléchis à ma proposition veux-tu ? »

Le petit déjeuner terminé rapidement je gravis donc les escaliers afin de répondre à la convocation de Père dans les plus brefs délais. Je le retrouve dans son étude dans laquelle je rentre après l'invitation. L'homme a vieilli, il me fait presque peine pourtant je me méfie de mon géniteur, le bougre est encore capable de mordre. La pièce sent bon la cire à bois et le vieux tabac à pipe, des objets de valeur sentimentale ornent la pièce, vestiges d'une histoire qui maintenant se termine. Tout est à sa place, rangée avec soin. Je prends place sur l'un des sièges et attends que le patriarche veuille bien m'informer de ce qui se passe.

Les premiers mots sont aussi aiguisés que la plus affûtée des lames. Mon assise se modifie légèrement sans me départir d'une certaine désinvolture que j'affiche en pareille circonstance.

« Je vous trouve bien chagrin ce matin Père, la morsure du froid est-elle si désagréable ? Voyons grâce à vos bons soins j'ai appris tout ce que je devais savoir pour un jour vous succéder qu'à Morr ne plaise et je vous prie de croire que la ruine de notre famille n'est pas à l'ordre du jour.

Vos enfants vous aime, je vous l'assure chacun à leur manière alors vous devriez cesser de ressasser je ne sais quelle idée qui vous empoisonne l'esprit, je vais ramener ce jeune chiot et tout ira pour le mieux. J'ai de grands projets pour cette année et la réélection n'en est que la première étape je vous l'assure.

D'ailleurs il me faut rencontrer les groupes d'influence, je souhaite m'enquérir des petits tracas qui enquiquinent mes administrés. Le temps file et ce n'est pas le travail qui me manque. »


Mon regard balaye la pièce, revient sur l'homme avant de reprendre la parole.

« Il me faut votre aval pour louer une partie de l'entrepôt. Nous manquons de liquidité et cette surface quasiment vide nous coûte alors que nous pourrions en tirer quelques bénéfices. Il faut absolument qu'à la fin de la mauvaise saison la « Zusje » soit en état de naviguer et de barrer convenablement. Le loyer de la rade nous coûte un bras et nous ne pouvons nous permettre que nos bateaux restent ainsi à quai. 

Si vous n'avez rien d'autre à rajouter ? Le nom d'un soldat du Rijkspoor quelque peu gourmand par exemple.»


Quelques secondes s'écoulent j'attends l'accord tacite ou non, réflexions ou pas, avant de me lever sur le point de partir pour le Burgerhof, main sur la poignée de porte j'interromps mon geste.

« Ha oui je tenais aussi à vous informer que je vais reprendre contact avec Evelynn, votre brouille n'a que trop durer. Votre fille aînée fait partie de cette maison épouse de coiffe noire ou pas et je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi nous n'avons jamais essayé d'en tirer partie. Bref...

Portez vous bien Père. »


Dis-je sur le point de franchir le seuil de la pièce.
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Re: [Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


« Rassied-toi. »

Le vieux Hannes avait dit cela d’un ton calme, tout de suite après la dernière phrase de son fils, comme s’il l’avait ponctuée.

« Tu n’as pas à quitter mon bureau avant que je ne t’aie donné l’autorisation de le faire, tout comme tu n’as pas le droit d’y entrer sans que je ne t’en aie donné la permission. »

Il dit cela froidement, un peu sèchement, mais sans aucune colère : Il utilisait le même air qu’il empruntait il y a longtemps pour lui dire de ne pas mettre ses coudes sur la table et de dire bonjour aux invités dans le salon, alors qu’il avait surtout envie de déguerpir pour aller s’amuser avec ses jouets dans sa chambre.

Il attend les mains dans le dos, derrière son bureau, que Niklaus retourne visser ses fesses à sa chaise. Et c’est seulement après qu’il reprit :

« Tu vas bien trop vite en besogne. C’est ma Compagnie, pas la tienne. Garde toujours cela à l’esprit.
J’avais déjà prévu une réunion ce soir avec Dirck Ketel, notre courtier. Je paye cet homme quatre cent guilders chaque mois, il est bien temps de rentabiliser ses gages. Tu lui parleras de ta fabuleuse idée de louer l’entrepôt à ce moment là – On fait les affaires devant une bouteille de vin, pas en te tapant dans la main pour que tu ailles courir faire je-ne-sais-quoi au milieu du Suiddock. On ne gère pas une compagnie marchande comme on gère un bordel, qu’importe ce que Phillipo a bien pu t’apprendre. Il y a des papiers, des notaires, des offres immobilières à comparer. »

Il retourna s’installer derrière le bureau, et ouvrir un petit tiroir. Il déposa dessus une petite bourse en lin qu’il soupesa, avant de la jeter à la portée de son fils.

« Tu auras besoin d’utiliser un tout autre ton avec moi. Ne me dit plus jamais des phrases comme, si vous n’avez rien à ajouter. Tu n’es pas en Estalie ici, et je ne suis pas un mousse que tu peux traumatiser.
Il y a six guilders en pièces d’argent dans cette bourse. Débrouille-toi pour payer qui tu souhaites, quand tu le souhaites, je m’en contrefiche – ramène moi juste Alexandre ici sans faire d’histoires. J’ignore ce qui se passe au Rijkspoort, contrairement à toi et Alexander je ne m’amuse pas à courir la gueuse et les tavernes mal famées. »


Il posa ses poings fermés sur le bois du bureau, et regarda Niklaus droit dans les yeux.

« Tu peux aller voir Evelynn si tu le souhaites, je ne t’interdis pas de rencontrer ta sœur. Mais ma… « Brouille » avec elle ne te concerne pas, et je ne veux rien savoir de ce qu’elle devient.
À présent, Niklaus, si tu n’as rien à ajouter, je te souhaite une bonne journée. Et à ce soir. »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

Message par Niklaus Hänshel »

Face à la porte ma mâchoire se crispe légèrement, mes doigts relâchent la poignée puis reviens me rasseoir à la demande de mon Père. Un certain nombre de réflexions traversent mon esprit avant que je ne finisse par choisir celle qui permettra une fin rapide à ce qui va suivre.

"Veuillez m’excuser."

La suite est un rappel à l'ordre en bon et dû forme de quelques préceptes maintes fois entendus, je n'ai qu'à courber le dos et laisser l'orage se déverser.

"Vous vous méprenez Père je ne cherche qu'à redorer le nom des Hänshel, que vous et Mère avez avec mis tant de sueur à faire reconnaître. Nos méthodes diffèrent mais la finalité reste la même. Loin de moi l'idée de vous pousser dehors d'une manière quelconque, il va de soit que vous dirigez votre entreprise et que vos conseils me seront encore précieux dans les années à venir.

Quoiqu'il en soit je vous demande de ne jamais douter des intérêts que je porte aux miens et à notre nom."


Argumenter plus longuement serait totalement inutile, il est difficile de faire changer d'avis un vieux singe d'autant plus si vous lui fournissez quelques munitions. Il me faut maintenant remporter ces foutus élections afin de gagner un peu de longueur de bride avant que le collier ne m'étrangle. Ma main attrape la bourse que je glisse à l'intérieur du pourpoint.

"Je vous ramène Alexander dès ce soir comme vous me l'avez demandé, sans vague. Pour Evelynn je prie pour qu'un jour vous changiez d'avis... Si vous me permettez de me retirer. Bonne journée Père."

Accord donné je prends congé espérant mon frère ne me complique pas trop la tâche. Une toute petite altercation très certainement rien qui ne mérite de s'inquiéter...
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Re: [Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Cette fois, le patriarche autorisa bien son fils à partir, puisqu’il avait poliment demandé la permission. Il ne dit pas un seul autre mot, et se contenta simplement de lever dédaigneusement la main en indiquant la porte, libérant ainsi Niklaus de ses obligations.
Le jeune député eut quelques minutes pour se préparer, Aafje lui amenant son grand manteau fourré pour résister au froid mordant du dehors. Au grand désarroi de l’héritier des Hänshel, le cocher apparut en retard. Son fiacre se gara avec près de dix minutes de plus que d’ordinaire devant la grille, sonnant une petite cloche pour prévenir de son arrivée. Niklaus se leva donc en traversant la petite cour, en prenant gare à ne pas glisser sur les pavés ; Tout devant, sortant de sa petite dépendance, l’honorable Lucas Piccolo grognait en reniflant.

« Héla, m’sieur ; Féti donc gaffé aux pavés, j’pas pou les saler, m’suis pété la gueule ce matin, pas mon heure dé gloire porque tout dire. »

Lucas Piccolo était un sale type, avec une sale gueule. Comme son patronyme l’indiquait, c’était un gars court sur pattes, qui n’arrivait qu’à mi-épaule de Niklaus. Une tête de rat, des cheveux gras et une petite moustache fine, il était vêtu d’un gros manteau rapiécé bien pauvre au-dessus d’un doublet qu’une paie généreuse avait rendu de bien meilleure qualité. Marienbourgeois de troisième génération, ayant grandit dans le Remasweg, le quartier des Remassiens de la ville, il avait une expérience de soldat, ayant passé quinze ans dans les Troupes d’État du Jutonesryk : Une collection de mercenaires, en grande majorité Tiléens, qui occupaient des garnisons destinées à protéger la cité d’une éventuelle invasion Impériale, en réalité plutôt des raids de Peaux Vertes qui descendaient sur les Landes Amères assez régulièrement. En tout cas, malgré sa laideur et son air famélique, les joues bien creuses, il était jugé comme assez compétent avec une épée pour servir de maître d’armes de la maison : Un garde du corps unique, qui s’assurait de la défense de la maison et de garder la grille. Il est vrai que les salines possédées par la maison Hänshel étaient bien mieux défendues, mais la campagne obéit à d’autres logiques que la ville.

Ayant ouvert la grande grille, il referma derrière son maître, en lui demandant s’il souhaitait qu’il l’accompagne au Burgerhof : Niklaus approuva. Ils purent donc tous les deux se rendre devant le cocher qui s’occupait de ses bêtes. C’était un ivrogne barbu, les joues rouges, sûrement plus à cause de l’alcool que du froid, il était chargé dès le matin. En voyant arriver le député, il sautilla et souleva son chapeau en guise de salutations.

« Désolé m’sieur, c’t’à cause du froid, personne il a rien prévu. J’vais essayer de rattraper le retard.

– No, surtout pas, répondit un Lucas qui ouvrait la portière à Niklaus. Roulez prudemment, lé dépouté veut y arriver en un seul morceau. »

Le cocher frappa les rênes de son cheval avec un « yah ! » caractéristique, puis ses bêtes pataclopaient sur le pavé, la jolie voiture noir ainsi louée remuant alors que les roues amenèrent le véhicule à travers le beau quartier bourgeois du Goudberg, traversant un pont chevauchant le Rijk, puis atteignant une autre île, le Paleisbuurt, avec cette fois-ci une jetée patrouillée par des Coiffes Noires patibulaires. Le fiacre traversa de jolies maisons bourgeoises, des jardins couverts d’un manteau de blanc, et s’engouffra dans un embouteillage à la drôle d’allure. Ce n’étaient pas des tas de bœufs, des mulets, et des ouvriers partant au travail qui occupaient la voirie, mais au contraire de magnifiques carrosses couverts d’orfèvrerie, et de jolis fiacres noirs loués, comme celui dans lequel chevauchait Niklaus. Il fallait s’attendre qu’il y ait foule, et l’hiver soudain n’était pas la seule cause ;
Aujourd’hui était la toute dernière session parlementaire de Marienburg de l’année. Si chaque semaine, nombre de députés étaient abonnés aux absents, pour la dernière, chacun d’entre eux serait présent, et il était impensable de manquer à l’appel. Au moins, Niklaus pouvait être certain que son retard serait à peine aperçu, étant donné le chaos qui avait lieu au milieu des bagnoles huppées.

Après dix minutes d’attente, et de sonneries de cloches de cochers énervés de devoir attendre, Lucas fut vexé de voir qu’ils n’avaient pas avancés de plus de trois mètres. Le Tiléen se leva, paya le cocher, et décida d’ouvrir la porte.

« Véné donc monsieur, on va finir à pied. Zêtes pas oune gros pacha, ça va vous plairé dé marcher plous que de poireauter ! »

Le député put donc sortir dehors, en rabattant bien son manteau sur lui pour se couvrir du froid et des flocons. Le Remassien ouvrit la marche devant lui, en guettant les endroits où on risquait de se casser la tête. Il grimpa un magnifique escalier à la rambarde de fer décorée de petites statuettes dorées, et coupa par les jardins Tivolo. Ces jardins ouverts au public (Mais il n’y avait pas de public prolétaire dans le Paleisbuurt) étaient d’une beauté magnifique, même alors que le froid forçait la plupart des plantes à perdre leurs feuilles. Au milieu d’une cité urbanisée au plus infime mètre carré, ces grands jardins entretenus par l’État constituaient un magnifique carré de verdure propice aux balades et à l’inspiration d’artistes. Il y avait là des fontaines de marbre, de grandes serres dans lesquelles on conservait des plantes rares, une orangeraie avec nombre d’agrumes du sud, et des cadeaux d’autres pays, comme des iris offertes par le Palais de Couronne. Au-dessus du Tivolo, on pouvait découvrir les murailles du Palais-Neuf, une grosse forteresse bien carrée, un bâtiment construit dans une logique de guerre de siège qui devenait progressivement un lieu plus accueillant et magnifié alors que cela faisait des siècles que Marienburg n'avait pas subit la rigueur d'un siège militaire.

Le gain de temps du raccourci de Lucas fut considérable, en plus d’avoir été une ballade très agréable. Le Stadsraad était un magnifique bâtiment, un large édifice de marbres, parcouru de colonnes tiléennes et surmonté de coupoles tout de marbre et couvertes de dorures, et sur lesquelles étaient surmontées des statues de Marius le Loup des Marais : Sur le toit du Rijkskamer, c’était un Marius vêtu d’une peau de loup, d’une couronne et d’une longue épée, c’était le Marius roi et conquérant. Sur le toit du Burgerhof, en revanche, Marius était torse-nu, hurlant, soulevant une hache, le cadavre d’un Teutogen occis à ses pieds, une provocation claire envers les Impériaux. Devant les portes, des Coiffes Noires de la Garde d’Honneur attendaient de pied ferme : Comparé au veilleur de nuit taciturne, la Garde d’Honneur était composée de solides vétérans, tous d’une taille minimum de 1m80, vêtus de flamboyantes tenues or-rouge-bleu, avec des chausses rayées, des bonnets à plumet et de très belles hallebardes. Une foule se pressait devant les portes, une foule timide et pacifique de politiciens bien vêtus, rasés de près et bien beaux pour la journée, du moins devant les grandes portes. La dernière session de l’année attirait des curieux, qui étaient également présent et tentaient de convaincre un par un les Coiffes Noires de rentrer ; S’il y avait bien nombre quidams du peuple très curieux de voir comment leur démocratie fonctionnait, des boulangers ou des bateliers n’hésitant pas à prendre un jour de congé pour venir y assister, ces spectateurs badauds étaient plutôt des familles de patriciens, des journalistes, de riches notables ou maîtres de guildes qui avaient les moyens et l’intelligence de venir y assister. Riches et pauvres, lettrés et analphabètes se mélangeaient donc et se retrouvaient, étonnamment, à discuter entre eux en rigolant et en partageant du vin chaud pour faire connaissance. Un véritable rêve de République populaire, pour un jour au moins.
Lucas joua des coudes pour guider Niklaus à travers la foule, puis l’abandonna une fois qu’il était sûr et certain qu’il soit bien en haut des marches. Tout en haut, le greffier du Burgerhof attendait. Il reconnut Niklaus Hänshel et le salua en s’abaissant légèrement.

« Honorable député, entrez donc. »

Il tendit sa main pour désigner la magnifique porte grande ouverte qui menait à l’atrium. Il était plein, les cent-soixante députés du Burgerhof présents ; Mais les représentants du Rijkskamer avaient eu le bon goût de partir en vacances deux semaines plus tôt, comme chaque année. Un brouhaha ambiant, parcouru de rires fins et fluets, alors que de petits groupes se formaient dans tous les sens, devant les statues des divers Dieux protégeant Marienburg. Alors que Niklaus tendait son manteau à un jeune valet passant par là, et qu’il retrouvait un peu de chaleur en s’éloignant des portes grandes ouvertes, il fut hélé par une voix au milieu de la foule :

« Niklaus ! Hé, mon honorable collègue ! »

Il regarda un peu tout autour de lui, quand il reçut une tape dans le dos.
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C’était son petit cousin, Gerard Ottenmeir. Le fils benjamin d’un frère de sa mère. Un jeune homme bien vêtu, tout mignon avec sa cravate en dentelle et sa chemise cintrée. C’était un gosse sans histoires, habitué des salons libertins, sans grande intelligence, mais avec beaucoup d’argent. Comme Niklaus, il ne devait sa place qu’à Papa : Il était député d’une circonscription facile à gagner du Pays Perdu, mais il passait sa vie à Marienburg plutôt que dans les marais puants et les cabanes de pêcheurs des gens qu’il était censé représenter.

« T’as vu ? Il y a du sacré beau monde ! C’est rare que les Directeurs en personne assistent aux débats, mais là ils vont être là ! C’est l’occasion de rencontrer des gens.
Je suis en train de discuter avec l’un d’eux justement, viens voir ! »


Parler avec un membre des Dix était un honneur assez important. Il fallait donc sauter sur l’occasion. Suivant Gerard, Niklaus s’approcha donc d’un coin du gigantesque atrium, marchand sur la gigantesque mosaïque au sol qui représentait une sirène sertie de pierres précieuses.
Il y avait là deux hommes en train de parler.
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Il y avait là un homme à la jolie barbe entretenue, portant un beau costume rouge, et beaucoup de pommade dans ses cheveux plaqués derrière son front. L’autre était bien moins vêtu. Il avait une chemise débraillée, dépareillée, c’était un solide quarantenaire plus grand que tout le monde mais tout fin, avec un cache-oeil barrant son œil droit.
C’était pourtant ce deuxième que le cousin présenta comme un membre des Dix.

« Votre Excellence, Très Honorable directeur, permettez-moi de vous présenter mon cousin, l’honorable Niklaus Hänshel.
Cher cousin, je te présente son excellence Arnaud d’Aigneux, ambassadeur Bretonnien à Marienburg, et le très honorable directeur Sasha van den Nijmenk. »

INT Niklaus : 10
Jet : 14, échec
Jet : 18, échec

Aucune information supplémentaire débloquée sur les deux interlocuteurs
Sasha van den Nijmenk était le plus énigmatique des Directeurs. À y réfléchir, aucun détail ne venait en tête de Niklaus. Il savait simplement que sieur Sasha avait 43 ans, et n’était toujours pas marié, et cela était bien un soucis : Il n’est revenu à Marienburg il n’y a que deux ans, sa famille proche ayant été tué par des Norses durant la Tempête du Chaos. La succession fut chaotique, et des cousins éloignés prétendaient (Et prétendent toujours) à son héritage. Même s’il n’avait pas d’enfants, il reste assez riche et étrangement influent pour obtenir une place au chaud au Directoire.
Arnaud d’Aigneux était encore plus inconnu. Seul son nom dit quelque chose à Niklaus : Il y a un siècle, la famille d’Aigneux, originaire du duché de Bordeleaux, avait financé la rébellion de Marienburg, fournissant des vivres, du matériel et l’aide de quelques mercenaires et chevaliers errants Bretonniens à la rébellion. Si la soixantaine de combattants Bretonniens n’avait eu qu’un pur rôle de figuration durant les combats pour la liberté de Marienburg, l’argent des Aigneux avait lui été beaucoup plus utile, et Valère III d’Aigneux était l’un des très rares étrangers à avoir sa statue dans le Hall des Héros du Palais Neuf... Non loin du Grand Duc du Middenland qui au XVIe siècle avait sauvé Marienburg de l'occupation de l'armée Bretonnienne, pour une ironie succulente comme seule l'Histoire savait offrir.

« Ravi de faire votre connaissance, fit le noble Bretonnien avec un ton apprêté et quelconque, par pure politesse plus qu’en ne le pensant véritablement ; Il tendit malgré tout sa main pour serrer celle de Niklaus.
– Oui, oui, reprit le Directeur, bien plus énergique. Enfin on tue surtout le temps, étant donné le nombre d’absents…
C’est tout de même fou, un centimètre de neige et toute cette putain de ville est arrêtée. J’étais au Kislev il y a trois hiver, croyez-moi que j’en ai vu d’autres.

– Votre pugnacité vous honore, fit l’ambassadeur avec un petit ton froid.
– Hé, pas très gentil de vous foutre de la gueule d’un directeur, votre excellence !
– Je taquine.
– Taquinez-donc les deux peignes-culs devant nous ! Regardez-les !
Alors, ça chocotte pour vos réélections messieurs ? C’est que ça approche, n’est-ce pas ?

– Heu… La campagne n’a toujours pas commencé… Fit le petit cousin avec un sourire pince-sans-rire.
– Jaan van de Kuypers va envoyer ses types contre vous dans vos circonscriptions, faites gaffe. Toi t’es… Aarnau, c’est ça ? Fait gaffe. Jaan il sait faire voter contre toi. En même temps ça sera pas dur, je suis sûr t’es pas le genre à être prêt à serrer les mains sales de pêcheurs, pas vrai ?
Jaan va tellement te bouffer tout cru.
Et vous donc, honorable Niklaus ? Vous venez de quel quartier ? Que je rigole donc !

– Le Directeur pense que la Collusion a un gros appétit.
– Et carrément. Jaan c’est un fortiche de la politique, qui a envie de voler tous les fiefs des Discrétionnaires. Il a une petite armée de populistes et d’agitateurs, des gars du peuple à qui il a promit monts et merveilles, tout un programme pour changer la vie à Marienburg. C’est que des conneries bien sûr, ça va foutre le bordel quand tout ce beau monde verra que Jaan applique rien de son programme, mais ça lui achète au moins deux ans de paix tranquille. Oh certes, il arrivera pas à faire bouger les bastions historiques, Roelef et les vieux conservateurs ont encore de la ressource, ils pourront conserver leurs places et resteront une opposition solide... Mais y a plein de petits qui vont avoir des surprises à la rentrée.
Deux ans pendant lesquels vous serez exclus du Burgerhof. J’espère que vous trouverez de quoi vous occuper, en même temps vous devez pas beaucoup bosser de base ! »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

Message par Niklaus Hänshel »

Les talonnettes de mes bottes résonnent sur le parquet du couloir. Cinq minutes que j'arpente les quelques mètres, cinq minutes que j'attends, agacé par le retard de ce stupide coche pas foutu d'arrivée à l'heure !

« C'est quand même pas compliqué, huit heures c'est huit heures, pas huit heures cinq et encore moins dix. Je te jure Lucas que si il se pointe pas dans les prochaines minutes je lui fais bouffer les roues de son attelage. Il ne pouvait choisir pire journée ... »

L'homme d'arme me jette un coup d’œil peu désireux d'entrer dans mon jeu, il se contente de sortir afin de guetter l'arrivée du cocher préférant affronter le piquant du froid que mon humeur. Voilà que je transpire, vêtu de mon lourd pardessus acquis la semaine dernière auprès de Maître Freinard, tailleur à la renommée faite. Attaches en nacre, doublure en zibeline, le vêtement à la coupe parfaite tient ses promesses en conséquence de quoi des perles de sueur viennent naître dans mon dos accentuant mon mécontentement.

Le son caractéristiques de sabots ferrés puis de roues cerclées de métal se font enfin entendre. Manteau grossier et chapeau à large bord sous le bras je me rue à l'extérieur, tel un chevalier sur le champ de bataille, manque de glisser sur un pavé disjoint et m’engouffre dans le coche ignorant les excuses du pauvre homme qui peut tout au plus espérer que je ne le pende pas si j'arrive au retard à la session du Burgerhof.

« Tiens prend ça, c'est pour Alexander. »


Je glisse le tout au Remassien à tête de rat, quel étrange bonhomme. Le nabot ne paye pas de mine comme ça, court sur pattes, frêle de carrure, traits disgracieux, le pauvre n'a pas grand chose pour lui de prime abord, d'ailleurs je soupçonne père de l'avoir en partie pris à son service pour cette image qu'il renvoie car très franchement d'autres auraient pu tout aussi pu faire l'affaire. Mais l'épéiste cache bien son jeu, loyal et compétent nous en lui en demandons guère plus dans cette ville où tous vos proches ont un prix.

« Nous devrons nous rendre au Rijkspoort après la session et je préfère ne pas perdre trop de temps avec cette histoire alors garde ceci avec toi. »

Le reste du trajet se passe dans un silence tout relatif. Il faut bien avoué que le calme n'est pas un qualificatif qui sied à Marienburg si ce n'est à l'abri des plus épais murs des riches demeures. Dommage que je ne puisse apprécier la ville parée de son manteau neigeux, les cris des uns et des autres ponctuent gestes éloquent afin de savoir qui va céder devant son voisin et ainsi gagner une place dans le balais des fiacres qui se pressent à quelque centaines de mètres du parlement.

« Non en effet je ne suis oun gross pachas ... D'ailleurs il me faudrait reprendre nos cours d'escrime si je souhaite garder la main. Je commençais tout juste à apprécier ces moments après avoir passer des heures à garder le bras tendu et le dos raide.»

Dis-je avec un léger sourire dû à l'accent du Tilléen qui décide de me proposer une promenade suite à l'attente jugée excessive.

« Ce qui me rappelle pour le gros pacha…. haaa comment déjà.... Alsim... Alim....Alkim Ben Affadh quelque chose du genre, le plus gros bonhomme qui doit fouler cette terre croisé à la « rose des sables ». Tu sais cette maison Arabéenne qui offre restauration et autres services. Il avait des replis à ne plus savoir quoi en faire à force de s'empiffrer de ces succulentes pâtisseries … Il cherchait des investisseurs pour financer une expédition suite à l'arrivée d'une frégate qui transportait en son bord un médecin qui travaillait pour je ne sais qui de leur pays sabloneux. Enfin bon je devrai peut-être en parler à Père. »


L'évocation de la rencontre me plonge dans quelques menues réflexions, le temps de traverser les magnifiques jardins que la ville entretient avec grand soin malgré le prix prohibitif qu'atteint le mètre carré dans une cité qui ne peut guère plus s'étendre si ce n'est partir à l'assaut des marais jouxtant les murs extérieurs. Toute la majesté du Stadsraad se dessine devant nous, si mon quotidien m'a habitué au lieu cela n'enlève rien à ce que l'on peut ressentir à sa vue. Nul ne reste insensible alors qu'il découvre pour la première fois cette construction que les hommes ont voulu à l'image de leur héros, Marius premier roi de Jutones qui guidé par Olovald bâtit Marienburg sur l'antique cité elfique. Ma colère a maintenant totalement disparu, c'est l'adrénaline qui coule dans mes veines alors que je gravis les premières marches de marbre, j'espère ressentir encore longtemps ce sentiment de …. nul mot pourrait totalement l'exprimer, cela ne serait qu'injustice. Dans les poches de mon manteau mon poing se serre comme si je pouvais attraper le monde lui même pour le faire mien.

« He bien Lucas comme d'habitude je m'émerveille de ta connaissance des moindres ruelles de cette madone tentaculaire. Je ne sais pas comme tu fais mais il semble bien que je sois à l'heure ! »


D'une bourse je sors quelques pièces.

« Tient va te réchauffer, cette dernière session risque d'être longue et tient toi prêt par contre. Je vais avoir besoin d'un fiacre discret quand nous repartirons, pas la peine de te faire un dessin. A toute à l'heure. »


Un dernier hochement de tête en direction de l'homme d'arme après avoir franchis les premiers halls où se presse le quidam moyen avant de pénétrer dans le saint des saints où je retrouve une foule plus apprêtée qui devise en petits groupes entre regards entendus et petits gloussements. Si dans cette arène le sable ne se gorge pas de sang, les gladiateurs sont autant de féroces guerriers, l'acier à laisser sa place à l'argent et le verbe pour des résultats pouvant s'avérer similaire bien qu' à une échelle somme toute supérieure.

Masque courtois plaqué sur mon visage je salue ici et là les visages connus, m'incline quelque peu ou pas suivant un protocole bien établi, chaque manquement est remarqué et peut facilement faire de votre journée un enfer, terrain savonneux attention à la chute. Voilà qu'une tête aux traits juvéniles apparaît ou presque dans mon champ de vision.

« Honorable collègue et chère cousin cousin j'espère... »
Sourire au blondinet devant moi que j'aime taquiner.

« Comment vas-tu Gérard ? Et mon oncle ? A t-il reçu le paquet que Mère lui a fait porter ? J'ai bien cru ne jamais arriver avec tout ce monde d'ailleurs quelques personnes me semblent absentes si nous avions le plaisir que la neige ne les retiennent cela pourrait d'ors et déjà lancer favorablement la campagne. »

Oui chaque chose était bonne à prendre, un rival en retard et qui plus est remarqué par les dix cela valait bien une petite satisfaction.

« Discuté avec l'un d'eux ? »
Mon regard suis celui de mon cousin pour tomber sur deux hommes en plein échange à quelques mètres de là.
« Tu parles que je viens !! »

Ni une ni deux j'emboîte le pas au jeune homme pour me porter à leur hauteur, aucune raison de paniquer tout va bien se passer. Je n'ai jamais de ma vie approcher de Ducs encore moins de Rois ou d'Empereurs et ceux-ci n'en sont pas mais je me trouve sur le point de discuter avec les représentants d'une toute petite, petite, petite sphère qui dirige le monde, qui décide pour des centaines de milliers d'individus, cela procure une frisson inégalable.

Autant dire que l'ambassadeur fait son effet dans son manteau rouge richement brodé, son charisme indéniable et cette allure qui hurle au monde son statut. Mais l'homme à son côté le surclasse, qui pourrait se permettre cette dégaine tout en arpentant un sol incrusté de pierres précieuses au côté des plus grands de ce monde ? Sasha van den Nijmenk. Ce nom vous est inconnu ? Moi aussi ou presque pour tout dire, le plus étrange des Directeurs et pourtant il est là, aujourd'hui.

« Très honorable Directeur »

Mon buste s'incline devant l'homme.
« Votre excellence. »
De même avant de saisir la main tendue.
« Tout l'honneur et le plaisir est pour moi. »

Rapidement les premières petites piques fusent à moins que cela ne soit un petit test histoire de jauger les roquets que nous sommes à leurs yeux, je me départis pas d'un léger sourire de bonne humeur alors que Gérard semble quelque peu dérouter.

« Si nous sommes de jeunes chiots qui aboyions parfois un peu fort nous tenons tout de même à garde notre séant sur le siège qui est le nôtre à défaut d'un plus confortable."

De plus il nous permet de laisser libre court à la passion, une chose qui à mon sens doit être entretenue. Je l'ai appris de mon oncle durant mes années en mer, les marin sont de gens passionnés qui hurlent et braillent mais au final vive à l'unissons pour une même chose sur une simple coque de bois, il en faut du coeur. Dommage que je n'ai pu me rendre au Kislev une terre rude que l'on dit merveilleuse, j'espère un jour pouvoir reprendre la mer tant de lointaines contrées à découvrir à commencer par votre royaume, Excellence. Il paraît que Couronne n'a guère de rivale en ce monde, elle aussi construite sur des ruines elfiques si je ne m'abuse ? Veuillez m'excuser si je me trompe, il faut dire que je connais plus la législation que l'histoire malheureusement.»


Mon regard se détourne l'espace d'un instant, une Dame laissant la fragrance d'un parfum dans son sillage avant de reprendre.

« Je représente l'Ostmuur, Très honorable Directeur et bien entendu j'espère me faire réélire afin que nos gens soit entendus, bien que mes paroles soient prononcées par biens des bouches. Il va nous falloir éviter les chausses-trappes et trouver des leviers mais c'est le jeu de toute élection qui livrera son verdict à la fin de la campagne. »

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Niklaus Hänshel, Politicien
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Re: [Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


CHAR Niklaus : 10
Jet : 15, échec
Jet : 8, réussite
L’ambassadeur hocha simplement la tête à la réponse de Niklaus. Sasha, lui, eut un grand sourire narquois, qui affichait ses incisives en une mine carnassière. Il ne put s’empêcher de ricaner, plein de dédain et d’air vantard.

« Je suis le meilleur skipper de cette ville, exception faite d’Edvard van der Kraal. Et croyez-moi, honorable gentilhomme, je crois que je connais les marins un petit mieux que vous.
Les Ungols vous mijoteraient dans un bortsch s’ils vous voyaient. Alors Jaan van de Kuypers... »

Il y eut un petit silence gênant, tandis que Sasha provoquait Niklaus avec son grand sourire, son œil encore valide directement dans les pupilles du jeune héritier.

« Couronne est en effet une ville magnifique et merveilleuse. La plus peuplée du Vieux Monde. Mais pas la plus riche, ou la plus prospère, ni même la plus productive ou la plus érudite… Tant d’autres cités peuvent réclamer ce prédicat.
– Vous excuserez ce triste sire d’Aigneux : Tout son temps passé hors de son pays a assailli son chauvinisme et le goût de l’aventure de sa jeunesse de chevalier.
– C’est un constat. Un patriote aime son pays. Mais un véritable serviteur sait quelles sont ses limites. Le Bretonnien aime voir son pays comme le joyau du monde, mais mon Royaume a beaucoup de failles.
– Ouais… Ouais si vous le dites. »

Sasha posa ses mains dans son dos, en grimaçant un peu. Il était clair que la conversation de l’ambassadeur l’ennuyait soudainement.

« En tout cas, l’Ostmurr je connais plutôt bien. Je suis un habitué du Rijkspoort voisin, surtout ; Ils font de beaux voiliers. Moi-même je suis installé dans le Goudberg, alors on est carrément voisins !
Enfin… ça sert à rien de devenir amis, comme j’ai dis, vous allez perdre votre siège. »


Le petit cousin prit la parole, avec une petite voix.

« Peut-être que le très honorable pourrait nous donner des conseils pour ne pas perdre, puisqu’il semble au courant de la stratégie de Jaan van de Kuypers ?
– Oh ? Mais peut-être que le très honorable directeur n’a pas envie de risquer l’ire de Jaan van de Kuypers. Voyons, donner de l’aide à des représentants qui lui sont opposés, alors qu’il m’a aidé à sécuriser l’héritage de mon père, ce serait mal vu... »

Sasha avait employé un ton de sainte-nitouche, en bombant des lèvres ; il ne lui aurait manqué que de regarder de côté en tenant ses mains dans le dos. Il agissait comme une femme souhaitant se faire courtiser. En tout cas, ça avait eu le mérite de faire sourire l’ambassadeur Bretonnien qui jusqu’ici affichait un visage de marbre devant toutes les phrases de ses interlocuteurs.

« Jaan van de Kuypers est quelqu'un d'extrêmement puissant, en effet. C’est l’homme le plus riche du monde.
L’humain le plus riche du monde, votre excellence. Je suis sûr que les Nains lui contesteraient sa fortune.
– Il a emprunté massivement à l’Empire durant la Tempête du Chaos. Il emprunte aujourd’hui à la Tsarine Katarin pour reconstruire le Kislev. Il a aussi donné de l’argent aux volontaires Bretonniens qui sont allés vaincre Archaon, car ils avaient besoin de liquidités pour payer les gages de leurs troupes et les vivres. Tant de personnes lui doivent de l’argent, et il parvient toujours à en sortir de son chapeau, constamment…
– Quel dommage que vous n’ayez pas pensé à tourner vos vestes pour le rejoindre… Hé, il n’est peut-être pas encore trop tard ! »

Sasha van den Nijmenk leva discrètement la main pour indiquer quelqu’un, à l’autre bout de la pièce.
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Un homme tout fin, âgé, approchant de la soixantaine, les cheveux longs, les joues creuses, le regard dur. Très sobrement vêtu, mais son manque de couleur ou de coupes extravagantes à son costume ne remettait pas en cause la qualité du tissus : Il portait un manteau en soie de Cathay, et des souliers qui venaient d’animaux exotiques chassés dans les lointaines colonies de Lustrie. Difficile de ne pas reconnaître Jaan van de Kuypers.
Devant lui, il souriait et tendait sa main à deux hommes plus âgés et bien mal habillés comparé à lui, qui lui embrassaient sa bague de chevalière comme il était coutume de le faire devant un Directeur.

« Regardez-les… Les cloportes qui tentent de sauver leurs fesses en quittant le navire. Ils croient qu’ils peuvent rejoindre la Collusion pour que Jaan n’envoie pas ses populistes contre eux.
Qu’en dites-vous, honorable Niklaus ? Ça vous dit de m’abandonner et d’aller faire la queue devant lui ? Si vous y allez vite, il restera peut-être quelques miettes dans la raie de ses fesses que vos collègues vont lécher à tour de rôle. »


L’ambassadeur leva les yeux au ciel : Visiblement, l’humour du directeur n’était pas à son goût.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

Message par Niklaus Hänshel »

"Je n'avais pas la prétention de me comparer à mes aînés qu'ils soient mercenaire ou Très honorable Directeur mais celui qui dans ma position prétendra fouler ce sol *regard sur la mosaïque* sans montrer un tant soit peu d'ambition est soit un menteur soit un idiot, dans les deux cas il n'a guère sa place sur cet échiquier."

Si la provocation avait très certainement fonctionné pourquoi se cacher de l’absolue évidence auprès d' hommes qui pratiquent ce jeu depuis de si nombreuses années, d'autant que si cette conversation ne s’avère qu'un test je ne pense pas que jouer l'entre deux me rapporte des points auprès de Sasha. Reste que je dois maintenant avancer avec prudence afin de conserver la moindre chance de bénéficier si ce n'est d'un appuis au moins de leurs conseils.

"Je vous remercie pour vos propos Excellence, ce point de vous honore si vous me le permettez. Comme la plupart des individus j'aurai tendance à vanter les bienfaits de Marienburg et d'en dissimuler les facettes peu flatteuses. Sachez d'ors et déjà que je serai plus que ravi de bénéficier de votre sagesse si un jour vous me juger digne d'en être l'oreille attentive.

Après tout la Bretonnie n'est qu'à un jet de pierre et nul ne peut dire ce que l'avenir lui réserve."


La température de la pièce aurait-elle soudainement augmenté ?
L’exercice auquel je me livre m'épuise autant que les journées passées avec mon oncle, si je tente de conserver ce masque de façade de petits tensions apparaissent ça et là à mesure que mon esprit jongle tel un bateleur en représentation.

"Du Rijkspoort ? Pourrait-il .... hummm guère le moment ni le lieu."

"Vous nous voyez déjà perdant Très honorable Directeur ?
Je suis conscient de ne pas peser bien lourd dans la balance mais ne faut-il pas attendre que la cheval ait franchi la ligne pour le déclarer vainqueur et si la course était jouée d'avance nous n'aurions point de spectateurs.

Je me trompe peut être mais si une partie du Directorat nous fait l'honneur de cette visite aujourd'hui ce n'est pas pour nos sourires. La campagne se lance ici et maintenant et nous du Burgerhof avons besoin de soutient, le fonctionnement est ainsi."


Mon regard se pose sur l'homme désigné et sa cours. L'homme que tous redoute si ce n'est les fous, l'homme qui fait la pluie et le beau temps sur une partie du monde. Comment peut-on devenir aussi puissant, après avoir dîner à la table des rois partagera t-il un jour le festin des Dieux ?
Bien entendu que j'ai envie de ramper à ses pieds, je pourrais me repaître de sa divine semence si je jugeai la chose utile mais je ne serai rien qu'une bouche aux lèvres sensuelles sur sa très longue liste alors ...

Mon regard revient à mes interlocuteurs, la gorge devenue toute sèche.

"Mon oncle préférai couler avec son navire plutôt que de l'abandonner, j'espère en avoir tirer quelque chose."

"Faite que je me trompe pas."

L'horrible impression de me passer la corde au cou m'assaille, cours sucer Van de Kyupers, cours vite et rampe.

"Je ne peux qu'espérer que notre conversation ne vous ennuie pas, je souhaiterai la poursuivre si cela s'avère possible."


Première décision d'une campagne qui s'annonce longue, tellement longue à moins que je la raccourcisse drastiquement.
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Re: [Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Sasha eut un petit rire narquois.

« Vous voyez donc la ville de Marienburg comme un échiquier ? Oh comme vous vous méprenez sur mes intentions, honorable collègue. Je me contrefous de ce jeu. Il me semble aussi ridicule que précaire.
J’exècre Jaan justement parce qu’il pense qu’il peut s’amuser avec Marienburg et son peuple. Mais sans lui je n’aurais jamais pu reprendre l’héritage de mon père. Assez ironiquement, c’est un homme qui tient aux traditions et la stabilité. Toutes ses paroles de révolutions et de grands changements, ce ne sont que des postures politiciennes...
C’est pour ça que vous allez perdre d’ailleurs, honorable Niklaus. Parce que vous n’aimez pas cette ville. »


Et ayant dit cela, il tourna les talons. Il ne fit qu’un pas, puis soudain, se retourna et eut un petit sourire malicieux.

« Dites-moi, messieurs… Vous pouvez vous libérer pour demain soir ? Je vous invite tous les deux à manger dans mon manoir du Goudberg. Croyez-moi, j’ai un Kvas qui vaut le détour.
Gerard ?

– Heu… Ben je… O-oui ça doit être possible, fit le petit cousin d’un air hésitant.
– Parfait. Niklaus, vous me dites. Votre Excellence.
– Monsieur. »

Et ayant dit cela, le Directeur s’éloigna, gaillard et guilleret, quasiment en sautillant. L’ambassadeur, lui, resta les mains bien dans le dos, droit comme un « i », dans une posture militaire.

« J’étais ravi d’avoir fait votre connaissance, honorable Niklaus. N’hésitez pas à prendre rendez-vous à l’ambassade de Bretonnie si vous avez des questions sur notre Royaume, je serais ravi de vous le faire découvrir depuis mon bureau.
Honorable Gerard, portez-vous bien également. »


Et ayant dit ça, il tourna à 90° et parti dans une direction différente du Directeur. Gerard souffla, en posant un poing sur sa hanche.

« Bon sang il en traîne une couche ce Sasha. T’as vu comment il souffle le chaud et le froid ? Il nous traite d’incapables et de futurs perdants, puis il nous invite à dîner… Un type vraiment étrange.
Mais sa Compagnie pèse 5 millions de guilders. Il est toujours bien d’avoir des amis comme ça. »


Ayant dit cela, de plus en plus de députés commençaient à pénétrer à l’intérieur de la salle du Burgerhof. Les deux cousins suivirent et vinrent trouver leur place à l’intérieur de la grande pièce.
Autrefois, ils siégeaient tous à la droite de la tribune de l’Orateur de la Chambre. Depuis la Tempête du Chaos, lorsque la coalition de discrétionnaires dirigée par Rœlef, Onderzœker et le père de Sasha fut balayée, ils s’étaient retrouvés à gauche, dans l’opposition, juste en face de la limite sacrée qui séparait les deux bords : Une très fine ligne, qui offrait un vide coupant la chambre, on disait qu’elle était tout juste assez large pour que les députés ne puissent pas se poignarder avec des épées. L’héritage de temps plus violents… Malgré la présence de quelques huissiers d’armes portant des verges, la plupart des disputes étaient orales, et l’on n’en venait (normalement) jamais aux poings.
L’architecture de la salle était telle que, en plus des bancs opposés face-à-face, au-dessus de leurs têtes, les spectateurs pouvaient se presser pour observer les représentants de Marienburg. Et pour cette dernière session, il y avait foule. Une foule policée, silencieuse, de peur d’être exclue manu militari par les gardes d’honneur. On y voyait quelques prolos qui avaient mis leurs habits de fête, mais aussi des journalistes, et des hommes de pouvoir. L’ambassadeur Bretonnien y était tout là haut, chuchotant dans l’oreille d’un noble également vêtu à la mode du Royaume voisin. Il y avait aussi également un monsieur très gros, aux habits exotiques et aux yeux bridés, sans doute un venu du lointain Orient. Il y avait même un dignitaire Arabéen, reconnaissable à ses vêtements amples et colorés.
Mais le plus surprenant, sur ces sièges de spectateurs, c’est qu’il y avait des Sigmarites. Des Impériaux. On les reconnaissait aux plumets extravagants à leurs chapeaux, à leurs coupes aux manches et braies bouffantes, la mode Altdorfoise ; Elle ressemblait à ce que les Marienbourgeois portaient, mais avec un aspect nobiliaire qui commençait à sérieusement trancher avec les collerettes blanches et les chapeaux à larges bords noirs que les tristes marchands Marienbourgeois se mettaient à de plus en plus arborer, rejetant l’extravagance de la cour de la comtesse de Nuln.
Marienburg ne dirigeait pas le monde, mais elle avait convaincu le monde de venir à elle.

Le grand greffier de la porte se présenta à la tribune. Il commença alors l’appel des députés indisciplinés, qui n’arrêtaient pas de parler entre eux dans un grand brouhaha. Il fallait que le greffier hurle chacun des noms de ceux assemblés afin de vérifier que le quorum était bien rassemblé. Chacun se leva une fois son nom prononcé, répondit « Présent ! » avant de se rasseoir, comme dans une salle de classe. Cent-cinquante-trois députés sur cent-soixante, un record étant donné la neige inattendue dehors, et surtout en comparant les taux d’absentéisme habituels.

Sur chacun des bancs, les Directeurs prirent place. Ils se réservaient les premiers rangs, tout comme tous les maîtres de corporations et les chefs des compagnies les plus en vue du moment. Niklaus et son cousin eux-même étaient sur les deuxièmes rangs, devant les neutres non-alignés et les députés les moins en vue, mais tout de même moins marqués dans le paysage politique.
Alors même qu’il y avait cent-soixante députés au Burgerhof, la pièce était constituée d’assez de sièges pour avoir cent personnes face à face, de manière à ce que des coalitions puissent se constituer. Ceux rejoignant le pouvoir étaient à la droite de l’Orateur, toutes les formes d’opposants et de neutres divers à gauche. Il était donc physiquement et visiblement très clair que le parti de van Kuypers était puissant : Quatre des dix directeurs étaient assis à ses côtés, ainsi que les maîtres de guildes puissantes, comme l’Association des Bateliers, et surtout, la vénérable Fraternité des Pilotes et Marins. L’Ostmurr où Niklaus résidait envoie cinq députés au Burgerhof : Trois étaient étaient en train de ricaner entre eux bien au chaud au troisième rang en face, le quatrième s’était terré au fond de la salle, derrière Niklaus, chez les neutres. En refusant de rejoindre la Collusion lorsqu’il en avait encore l’occasion, le père Hänshel avait certainement manqué un grand coche, et à présent la famille payait le prix de son erreur.

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L’Orateur du Burgerhof grimpa tout en haut de sa tribune, dans un box surplombant le reste de la salle. C’était un homme bien étrange que Nieut Gyngrijk. C’était un pur homme de la rue, un fils d’ébéniste du Nordmuur, un petit boutiquier qui avait appris à lire et à écrire grâce aux dépenses de sa mère. Il ne devrait pas être ici, au milieu de maîtres de métiers, d’édiles promus grâce au piston et d’héritiers professionnels, et pourtant. Quarante-cinq ans, gras, adipeux, laid, il cachait en fait un démagogue exceptionnel, qui savait parler à la foule par des discours impressionnants avec une voix de ténor. C’est lui qui avait provoqué la chute du gouvernement discrétionnaire, qui avait encouragé des grèves, un bordel pas possible, fait sauter des sièges de députés. Il avait brisé une coalition de politiciens. Et pourtant, il était là, présidant le Burgerhof depuis maintenant quatre ans. Si Jaan van de Kuypers était le véritable chef de file du parti Despotique, son assise populaire reposait entièrement sur ce gueux de Nieut Gyngrijk.
En tout cas, lorsqu’il se plaça dans le box, les brouhaha cessèrent petit à petit.

« Honorables collègues ! Honorables collègues, s’il vous plaît, la récréation est terminée ! »

Plusieurs petits rires retentirent à la plaisanterie de l’Orateur.

« La séance est ouverte. Tenez bon, ensuite, c’est les vacances !
L’ordre du jour aujourd’hui concernera des questions aux Directeurs et au bilan des présidents des commissions permanentes, c’est à dire celles des Affaires Étrangères, du Commerce, de la Sûreté Publique, de la Défense, et enfin la Santé Publique. Aucun vote n’est inscrit à l’ordre du jour. La parole pourra être prise librement tour à tour par les différents groupes de travail. »


L’Orateur tendit une liasse de papiers au greffier de la chambre sous lui. Il y eut encore un petit brouhaha ambiant, et Gerard en profita pour aller trouver l’oreille de Niklaus :

« On est toujours inscrits au groupe de Roelef d’ailleurs…
Y a une commission qui t’intéresse en particulier ? Je peux aller chuchoter à l’oreille de la directrice pour que tu parles à l’un des présidents d’une d’entre elles, si un sujet te branche et que t’as des choses à dire… C’est souvent la bonne occasion d’être vu. »


Le temps que Niklaus réponde, il y avait un petit peu de mouvements. Le Stathouder de Marienburg s’était levé de son banc et allait vers la tribune de l’Orateur.

« Honorable orateur, vous êtes dans mon fauteuil ! Plaisanta-t-il avec son air de bonhomie.
– Je m’en vais aussitôt, Votre Seigneurie ! »

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Luitpold van Ræmerswijk, « le Vieux Morse » comme la société Marienbourgeoise se plaisait à le surnommer : Stathouder, président de la commission des Affaires Étrangères, président de la commission à la Défense, prêtre honorifique des cultes de Haendryk et Manaan. Marienburg connut des Stathouders faibles, et des Stathouders forts. Plus souvent le premier que le deuxième, il est vrai. Chef d’État élu chaque année, il est le chef de l’armée et de la diplomatie, un visage à placer sur un gouvernement aristocratique aux têtes multiples et aux organes démocratiques nombreux. Si le Stathouder est fort, la ville risque de tomber dans la dictature princière, et les Marienbourgeois n’ont pas une grande tolérance au pouvoir d’un seul. Fort heureusement, Luitpold était tout sauf un Stathouder fort. Grassouillet, vieil homme de soixante-deux ans, Niklaus l’avait déjà rencontré quelques fois à l’occasion de fêtes publiques rassemblant la cité : Il lui avait toujours paru courtois, rigolard et sympathique, et beaucoup plus intéressé à parler de bouffe et de jolies villes qu’il voulait visiter une fois qu’il prendrait sa retraite plutôt que de politique. Luitpold était la caution modérée de la Collusion, face à des populistes fous furieux hurlant au peuple de casser des fenêtres comme Gyngrijk, et des princes en devenir richissimes comme Jaan...
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Niklaus Hänshel
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Re: [Niklaus Hanshel] Je maintiendrai

Message par Niklaus Hänshel »

"Peut être...."

Léger sourire.

"... ou peut-être pas. Je continue à penser que plus nous tenons une "position" au sein de Marienburg plus nous sommes une pièce importante sur ce plateau que cela nous plaise ou non d'ailleurs. Vous même affirmez avoir pu sécuriser l'héritage de votre père avec l'aide du Très honorable directeur Van de Kuypers, cette décision a bougé certaines pièces et pour toutes les actions du Directorat il en est ainsi.

Mais cela ne reste que la parabole d'un humble serviteur de cette cité, j'espère ne pas m'être montré ennuyeux ou irrévérencieux en défendant mon point de vu."


L'homme se détourne un très léger soupire franchi alors mes lèvres, quelques minutes seulement se sont écoulées et pourtant j'ai la nette impression d'avoir ferrailler plusieurs heures. A peine quelques pas qu'il se détourne pour porter l'estocade.

"Si c'est pour un Kvas, vous pouvez d'ors et déjà compter sur ma venue. A quelle heure souhaitez-vous notre arrivée ?"

Réponse donnée je m'incline à son départ, le regard sur sa silhouette sautillante ne sachant que penser de cette étrange conclusion à notre entretien. Quoiqu'il en soit j'en reviens bien vite à notre deuxième interlocuteur de marque qui prend congé à son tour.

"Le plaisir fut partagé votre Excellence et vous m'honorer par cette proposition que j'accepte avec joie. J'attends ce moment avec grande hâte, passez une très bonne journée."

Nouvelle inclinaison du buste avant que je me retrouve en tête avec mon cousin.

"Je .... ne sais pas. Compliqué de savoir ce qu'il a en tête mais nous avons là une invitation de sa part qu'il est impossible d'ignorer et je préfère voir le verre à moitié plein que vide alors prenons cela comme une opportunité.

Cinq millions de guilders, mes soucis immédiats ne seraient qu'un souvenir, enfin chaque chose en son temps. Et en parlant de temps je crois qu'il est l'heure de rejoindre la chambre. D'ailleurs je crains d'avoir quelque peu négliger mes devoirs. Impossible de remettre la main sur la moindre rumeur concernant les présidents des commissions qui vont prendre la parole .... "


La chose m'agace prodigieusement pendant que je prends place sur le banc qui ressemble à celui d'une équipe de seconde zone au vu ceux qui composent la partie adverse. Comment avons-nous pu ne pas rejoindre la "collusion" au moment de sa formation, que cela soit par morale ou intérêt ? Nous voilà maintenant réduit à une toute petite poignée armée de pique pour chasser un mastodonte. Et Père ose me faire la leçon, l'erreur est là visible comme un furoncle sur le nez !! Regardez-les se pavaner déjà certain de leur victoire, j'enrage, je fulmine, je leur ferai bouffer ce sourire à la con sur leurs lèvres épaisses, mon poing se serre avant que je ne prenne quelques longues inspirations afin de retrouver mon calme, guère le moment de montrer la moindre émotion si ce n'est une force tranquille.

Aucun membre du Directorat ne manque à l'appel, tous présents au premier rang, répartis d'un côté ou l'autre de "l'arène", du vrai bon monde et d'ailleurs cela n'est que le haut d'un vaste panier. Vous avez là toute la classe dirigeante d'une cité qui rayonne sur le monde, les sourires affichés et les couteaux dans le dos. Un mot pour déclencher une guerre, un regard pour sceller une alliance, une poignée de main et les coffres de votre demeure sont remplis d'or, c'est complètement vertigineux. Alors forcément tel un chien de chasse je me livre à ce jeu, je cherche le moindre ouverture, le plus petit trou de souris pas pour me terrer mais bien au contraire.

Voilà que le bedonnant orateur se hisse sur sa tribune, espèce de gros tas adipeux.
Jaloux ? Mais oui putain de bordel de merde, regardez le, il a rien à foutre là. Enfin si mais j'ai encore le droit d'être de mauvaise foi, non ?
Il parle bien le bougre, la salle rie à sa saillie, je fais de même, connard.

Je rêve de mes doigts sur sa face porcine, malaxant sa graisse avant que mes doigts ne s'enfoncent dans ses orbites pour terminer en arrachant sa maudite langue.

"Une commission ?"
Mon blondinet cousin me tire de ma délicieuse vision, je le regarde songeur.

"Tu as raison mais rien ne me vient à l'esprit. J'ai beau cherché une ouverture je ne vois rien qui pourrait me permettre des marquer des points et je risque juste d'être ridicule. Aucune information n'a fuité jusqu'à mes oreilles et pourtant il me faut en rejoindre une ! Au pire tu peux toujours présenter mes hommages à la Directrice. Tu la connais ?"

Comment peut-on connaître à ce point tant de personnes et être aussi .... peu concerné pour être poli.
Une énigme que Gérard, encore plus dilettante que ma personne mais je ne vais pas lui disputer le haut du podium.

Nouvelle petite pique cette fois entre entre bouboule et le "vieux Morse", en voilà un qui aime la bonne chaire, qu'elle soit dans son assiette ou sur ses genoux. Si j'avais la certitude du résultat des prochaines élections je pourrai véritablement apprécier ce haut lieu de bons mots mais malheureusement j'en suis aux antipodes.

Alors je me mets en chasse d'un regard, d'une oreille attentive, de ceux qui pourraient m'offrir conseils ou ouvertures, une toute petite occasion de briller un court instant. A moins que la solution ne vienne d'une information, personne ici ne se doute des enseignements d'Edwige, personne qui sache que je puisse lire sur les lèvres alors Messieurs Dames veuillez me faire l’aumône d'un cadeau, je me mets à guetter le camp adverse, focaliser sur les échanges des premiers rangs.


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Niklaus Hänshel, Politicien
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 10 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 8 | Foi 8 | Mag 8 | NA 1 | PV 65/65

Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_niklaus_haenshel

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