Danfer ne put s’empêcher, en effet, en arrivant, de remarquer que Lucy n’avait plus de haut et était seins nus. Il ne put alors s’empêcher d’esquisser un petit sourire d’amusement, certes ce n’était pas très professionnel, mais au diable, cette petite courtisane était vraiment comique ! Comment s’était-elle débrouillé pour se retrouver de la sorte ?
Le pire, c’est que son cirque ne s’arrêta pas là ! Alors que Danfer s’approchait pour ouvrir la cellule, la petite courtisane s’approcha de la grille et lui fit un sacré numéro de charme. Personne ne pouvait résister à la belle jambe douce de Lucy qui s’enroulait autour d’un barreau, ni encore moins à sa paire d’attributs féminins. Quand Lucy commença alors à parler avec une voix enjôleuse, Danfer n’en put plus, il éclata bruyamment de rire. C’était un rire guttural, mais vraiment sincère.
« Ahahah ! Tu ne pouvais pas moins bien tomber petite ! Je suis gay ! Ahahahah ! »
Le pire c’est que dans son éclat de rire, Danfer s’éloigna légèrement de la porte, il était alors vraiment trop loin pour que Lucy puisse tenter quelque chose.
Reprenant rapidement son sérieux et son professionnalisme, il vint achever la tâche pour laquelle il avait été confié. Il acheva d’ouvrir le cadenas de la chaîne, tira la chaîne, ouvrit la porte de la cellule et lança le tout à l’intérieur. Il fit alors signe à Lucy pour qu’elle le suive sans rechigner.
Cependant celle-ci était vexée de la réaction de la brute, et se sentait obligée de bouder après s’être donnée ainsi en spectacle.
Elle recula et s’assit dans le coin opposé de la pièce, croisant les bras devant ses seins, les jambes assises en tailleur.
« Viens maintenant »
Danfer n’avait pas que ça à faire. Il s’avança d’un pas déterminé, et attrapant brutalement Lucy par la taille, la jeta sur son épaule comme un sac de farine. Lucy, bien évidemment, se débattait et insultait la brute, mais celui-ci n’en avait rien à faire, et il sortit sans problème de la cellule, avec la courtisane sur l’épaule. Ils avancèrent le long d’un couloir sombre et sinueux, pour finalement atteindre un embranchement. Danfer prit la voie de droite qui amenait à un escalier et le gravit. Arrivant en haut, il tomba nez à nez avec son maître. La brute lança un regard interrogateur à son maître que celui-ci comprit promptement.
« Je venais voir comment se portait notre nouvelle protégée. Je vois qu’elle avait un peu trop chaud en bas.
Tu n’as qu’à l’envoyer avec les autres, dans la cave. Elle sera un peu plus au frais, il me semble. »
Toujours cet air narquois et amusé, légèrement hautain qui le rendait autant mystérieux que détestable. Et bien sûr, aucune information sur son nom ni sur le lieu où Lucy se trouvait. En effet, le maître se trouvait dans l’embrasure de la porte, si bien que Lucy n’a pas pu voir ce qui se trouvait derrière.
Danfer fit alors demi-tour, et dans son demi-tour, envoya par mégarde la tête de Lucy conter le mur. Celle-ci vit le coup arriver et, serrant ses abdos, redressa suffisamment sa tête pour éviter le choc.
Ils redescendirent alors d’un pas lourd les escaliers en pierre, et la courtisane put entendre la porte au-dessus d’elle se refermer d’un claquement sec. Arrivant de nouveau à l’intersection, Danfer tourna une fois de plus à droite, amenant Lucy dans la partie jusqu’alors inconnue du souterrain. Ce tunnel-ci était éclairé à intervalles à peu près réguliers par des torches accrochées au mur.
Cela ne prit pas longtemps avant d’arriver au niveau d’une porte en bois, et à ce moment, la brute posa violemment Lucy par terre, ses pieds meurtris n’étant plus aptes à amortir le choc.
Danfer saisit alors son trousseau de clé à sa ceinture, et il ouvrit la porte de la soit-disante « cave ».
Il saisit Lucy par les épaules, la soulevant légèrement, et la fit entrer.
Il s’agissait d’une pièce carrée d’environ 10 mètres de côté, et possédant une colonne dans chaque angle, à 2 mètres du mur. La pièce était plutôt haute, bien 5 mètres de haut, et sur le mur du fond, tout en haut, il y avait une petite lucarne fermée de barreaux laissant entrer un petit air bien frais.
Un peu de paille avait été jetée par terre pour permettre aux habitantes d’avoir un poil plus de confort que celui dont Lucy disposait dans son ancienne cellule.
Dans cette cave, il n’y avait pas que Lucy, il y avait également les « autres ».
Il s’agissait de trois autres femmes, une humaine, une halfling et une naine. Toutes trois portaient des vêtements beaucoup plus pratiques que la robe de Lucy, et elles semblaient toutes trois prêtes à courir sur les toits ou à effectuer un cambriolage de haut vol. Chacune était attachée au niveau d’une cheville à une chaîne reliée à l’un des piliers, mais elles avaient tout de même un minimum de liberté de mouvement.
Danfer amena notre courtisane préférée au seul pilier libre, le premier en entrant à droite. Lucy entendit des marmonnements dans son dos, des
« hé ben elle n’est pas gênée celle-là ! », des
« ho un peu de pudeur tout de même ! » ou encore des
« mais qu’est-ce qu’ils nous ramènent encore ! »
Posant Lucy sur un tas de paille proche, la brute attrapa une chaîne non loin et l’enserra autour de la cheville gauche de Lucy. Il sortit alors sans un mot et referma la porte de la cave à clé.
Lucy jeta alors un coup d’œil vers ses voisines, et remarqua que les trois la fixaient avec un air curieux.