[Albert/Albillius]["Un duo que tout oppose"]

[Albillius]

L’incendie provoqué par Albillius commençait à s’étendre au reste du mobilier, bientôt tout le bâtiment de pierre et de bois serait en flamme et s’effondrerait sur lui-même. Il fallait faire vite. Albillius dégaina sa dague et commença à incanter un autre souffle de Nurgle, en espérant pouvoir réussir à le lancer avant que la répurgatrice n’ait le temps de faire quoique ce soit. Notamment recharger son arbalète de poing à répétition. Tout en incantant Albillius remarqua la présence d’un type qui était resté dans la taverne au lieu de fuir mais reporta immédiatement toute son attention sur son adversaire et son sort, qui fonctionnerait cette fois, du moins l’espérait-il très fort.

La répurgatrice était en train de recharger son arbalète de poing d’une manière experte, signe évident d’un long et assidu entrainement répété maintes et maintes fois. Les longs cheveux d’un noir d’ébène de cette dernière volaient derrière son crâne portés par le souffle de l’incendie naissant. Les flammes donnaient à son visage la vision d’une créature exaltée par la perspective d’un combat à mort et sanglant. On pouvait voir dans son regard la flamme d’une haine absolue, pure et meurtrière mêlée à un soupçon d'une joie sadique. Celle de savoir qu’un suppôt du chaos allait mourir bientôt et par sa main vengeresse.

[Albert Machgivre]

Ayant ressenti hostilité de la répurgatrice à son égard durant toute la soirée, Albert décida de saisir sa chance. Le combat provoqué par l'homme étrange incantant de sombres sorts était l'occasion rêvée.
Malgré une expérience du combat certaine, Albert était certain qu'à deux la répurgatrice n'avait aucune chance : l'expérience du combat acquise en arène contre les hommes bêtes et lors de son année de travail lui donnait une certaine confiance en sa propre force. Soulevant son énorme hache, Albert marcha sur la répurgatrice.
Malgré le fait qu'Albert était plus grand qu'elle d'une tête et bien plus massif, elle ne semblait pas impressionnée et ne bougea pas d'un pouce. Visiblement, brûler de pauvres fermiers innocents procure une assurance certaine. Levant son énorme hache, Albert porta un coup brutal au torse de la répurgatrice. Cette dernière leva son épée, tentant de parer le coup. Sa tentative réussit, réduisant quelque peu la force du choc de la lourde lame sur sa poitrine. En dépit de sa parade in extremis, le coup fut si brutal que la répurgatrice fut blessée, grognant de douleur en sentant l'acier froid de la lame mordre sa chair. Albert senti l'ardeur du combat l'envahir : une fureur toute norse, héritée de ses illustres ancêtres guerriers. Vociférant, il leva sa hache, prêt à en découdre.

[Albillius]

Une fois encore, au plus grand désarroi et désespoir d’Albillius les vents refusaient de se plier à sa volonté. Une fois de plus son souffle échoua. La répurgatrice avait tenté de lui tirer dessus à 2 reprises. Le premier carreau manqua le malédictor d’un bon mètre sur la droite. Cependant le second manqua presque de toucher le crane d’Albillius. Le carreau passa à quelques millimètres lui arrachant quelques cheveux dans un sifflement aigue.

Albillius se dit que si cette diablesse parvenait à le toucher la prochaine fois, il allait très amèrement regretter de l’avoir attaqué. Cependant Albillius vit le type qu’il avait entraperçu il y a quelques instant, s’approcher de la répurgatrice avec des intentions clairement hostiles. Ce dernier qui devait facilement faire une tête de plus que cette dernière leva sa lourde hache à double tranchant. Il l’abattit sur la répurgatrice avec une force phénoménale. Elle parvint à parer son coup mais pas totalement et essuya une profonde et douloureuse plaie dans son torse. Albillius bénit Nurgle, certain que ce dernier venait de lui avoir accorder son divin soutien en la personne de ce guerrier. Avec son aide Albillius entrevit clairement la possibilité d’une victoire. Il prit alors la décision d’arrêter de vouloir conjurer des sorts à distance, au risque de toucher son " allié " de circonstance. Albillius choisit donc une approche plus directe et perfide. Tout en s’approchant maintenant de la répurgatrice au prises avec le guerrier. Avec son poignard en main Albillius s’entailla légèrement l’avant-bras pour recouvrir sa dague de son sang corrompu par la fièvre hémorragique. S’il devait se battre au corp-à-corp, il allait s’assurer que dans l’éventualité d’une défaite. La répurgatrice ne profiterait pas longtemps de sa victoire. Enfin, pour être sûr et certain de son coup il voulu lancer divine urgence sur la lame de sa dague pour tenter de déstabiliser son opposante.

[Albert Machgivre]

Presque aussitôt après avoir reçu le coup de hache dévastateur, Albert évita avec justesse la contre attaque de la répurgatrice. Par chance cette dernière perdit son épée, cette dernière plantée dans une table. La bougresse manquait visiblement de pratique et ne tarda pas à réaliser qu'elle n'avait aucune chance de gagner ce combat : blessée et haletante, celle ci tenta de s'éclipser, quittant l'établissement enflammé, hurlant afin de rameuter des gardes.
Mais Albert ne l'entendait pas de cette oreille.
La suivant à l'extérieur, il tenta de la décapiter, lui portant un terrible coup transversal. Pour une raison connue des dieux seuls, le coup manqua la répurgatrice, cette dernière continuant à s'éloigner tout en vociférant pour attirer des gardes. Légèrement refroidi par ce coup manqué, Albert fit signe à l'homme étrange de frapper la fuyarde de concert, le temps pressant les deux (futurs) comparses.
Vaincre une répurgatrice était une chose, affronter une escouade de gardes en était une autre. Ils devaient l'achever au plus vite.

[Albillius]

Jurant intérieurement à cause de son échec pour enchanter sa dague. Albillius s’approchait rapidement de la répurgatrice pour lui enfoncer ses 20 cm de métal recouvert de sang infecté dans le corp. Cependant, quand il arriva au niveau de cette dernière. Albillius la vit tenter une contre-attaque envers le guerrier, elle manqua totalement son coup et emportée par son élan. Elle enfonça profondément son arme dans un table qui gisait au sol.

Voyant la situation tourner à son désavantage. La répurgatrice tourna subitement les talons en abandonnant son arme. Elle parvint à sortir dans la rue et commença à beugler pour rameuter la garde. Le guerrier ne semblait pas vouloir la laisser lui échapper aussi facilement. Ainsi il la suivit et tenta de lui porter un autre puissant coup de hache mais manqua sa cible. Il fit alors un signe à Albillius pour qu’il lance un sort sur la fuyarde. Albillius savait que si elle réussissait à s’en sortir. Il ne faudrait pas longtemps avant d’avoir tout ce que la ville avait de gardes aux trousses.

Albillius récita mentalement une prière à sa putride divinité et tenta à nouveau de lancer un souffle de Nurgle sur la répurgatrice qui comprenait maintenant ce que ça fait de courir pour sa vie. Albillius se concentra mais encore une fois il échoua à lancer son maléfice. De l’extérieur il devait surement apparaitre comme un illuminé à souffler désespérément sur sa main en espérant que quelque chose arrive.

Maintenait trop loin pour pouvoir espérer la rattraper. Albillius tourna les talons et voulu récupérer l’épée car après tout c’est déjà mieux que sa dague.
Il lança au guerrier.
« Merci pour votre aide. Sans votre intervention Nurgle seul sait ce qui me serait arriver. »
Albillius ajouta « Bon si voulez survivre après avoir attaqué une répurgatrice. Vous avez intérêt à quitter Middenheim et vite. Je vais d’ailleurs me mettre moi-même en route, dès que j’aurais récupérer l’épée de cette catin impériale. Au fait je me nomme Albillius et vous ? »

[Albert Machgivre]

"Albilius? Drôle de nom. Je suis Albert." Dit le grand nordique, s'approchant de la table dans laquelle était plantée l'épée. La saisissant, il commença à tirer pour l'ôter de la table mais elle ne bougea pas d'un pouce car.... Albert glissa et tomba au sol. Une chute grotesque somme toute.
"On dirait bien que la chance n'est pas de notre côté aujourd'hui, allons nous en."
S'époussetant tout en se relevant, Albert ramassa sa lourde hache et sortit de la taverne enflammée sans attendre la réponse du suppôt de Nurgle.
Albert partit en courant vers l'orée des bois, comptant par là échapper à la patrouille de gardes qui n'allaient pas tarder à arriver.
Pendant sa course Albert réfléchit aux avantages et risques de partager la compagnie de l'illuminé qui avait attaqué la répurgatrice.
Son aide au combat restait à démontrer et rien ne prouvait qu'il était digne de confiance. Néanmoins, sa décision était prise : il allait voyager en compagnie de cet hurluberlu pendant quelques temps.

[Albillius]

Albillius eut beaucoup de mal à se retenir de rire devant la chute somme toute assez loufoque de son nouveau compagnon. Ainsi donc cette personne se nommait Albert. Albillius se dit que pour le moment sa présence était utile mais qu’il ne lui ferait pas confiance. La route du chaos ne permet pas le luxe de la confiance. Ceux qui accordent leur confiance à autre chose que leur dieu ne se font pas de vieux os sur cette voie.
Albillius vit Albert sortir précipitamment de la taverne en flamme et commença à se diriger vers un des accès aux égouts. En effet si les comparses voulaient réussir à ne serait-ce sortir entier de Middenheim. Ils devraient passer par les égouts. En effet il ne fait aucun doute que toutes les portes seraient surveillées de près et toutes les sorties gardées. Toutes ? Non. En effet au fond du réseau d’égouts, des accès vers l’extérieur résistent encore et toujours aux gardes de la ville. Albillius avait notamment la connaissance de l’un d’entre eux que son mentor lui avait montré il y de cela quelques mois.

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De plus ce passage ne nécessitait pas de devoir repasser près de la planque du culte. Ainsi Albillius ne mettrait pas en danger les autres cultistes, son mentor et les plans de grand-père pour cette cité. Ainsi le malédictor appela son compagnon qui s’éloignait dans la mauvaise direction et l’intima de le suivre. Une fois dans les couloirs nauséabonds et putrides des égouts Albillius et son "allié" se dirigèrent vers la sortie en question.

[Albert Machgivre]

Entendant l'appel de son compagnon, Albert revint sur ses pas et le suivit, entrant dans les dégouts. Sombres, humides et puants, les égouts n'étaient vraiment pas l'endroit favori d'Albert. Marchant avec difficulté dans l'eau qui lui arrivait jusqu'aux genoux, Albert espéra ne rien rencontrer de dangereux.
Si ces égouts n'étaient pas sous le contrôle de la ville c'était sans aucun doute pour une bonne raison. Évitant de trébucher de justesse sur quelque chose de mou et gluant caché sous la surface de l'eau, Albert commençait à s'énerver.
"On en a encore pour longtemps? Et où ces passages nous amènent-ils?"
Serrant le manche de son imposante hache à double lame, Albert épiait les ténèbres environnantes d'un regard froid, prêt à en découdre avec la première abomination qui surgirait de la pénombre environnante. Ayant entendu parler d'étranges rumeurs faisant part de créatures mi-homme mi-rongeur, Albert ne savait pas à quoi s'attendre.

[Albillius]

Au cours de leur excursion souterraine le malédictor de Nurgle sentit la tension de son compagnon. Albillius pouvait parfaitement comprendre que l’obscurité, l’humidité et surtout la multitude de bruits. Comme l’écoulement des eaux, la réverbération desdits bruits, les clapotis des rats et autres petites (ou grosses) bestioles qui infestaient les égouts de la cité du loup blanc. Tout ceci mettrait immanquablement n’importe qui mal à l’aise.
Mais Albillius avait déjà arpenté de très nombreuses fois ses couloirs malodorants. Tout ceci lui était presque familier et il avançait d’un pas qui voulait assurer vers la sortie. Malheureusement cette équipée ne semblait pas du tout du gout d’Albert, il commença à interroger Albillius sur un ton agressif que le malédictor mis sur le compte de l’exaspération.

"Je nous conduit vers une sortie. Normalement elle n’est pas gardée car situé soi-disant au pire endroit possible pour les gardes. En effet un peu plus en hauteur de cette sortie, c’est là ou s’écoule à l’air libre la majorité des déchets en provenance de la guilde des magiciens et des apothicaires après leur voyage dans les canaux souterrains. Or tous ces écoulements souvent toxiques et potentiellement magiques ont fait que cette zone est souvent évitée par la garde si ce n’est désertée. Généralement c’est là que les capitaines des gardes envoient les ivrognes et les bleus pour endurcir les uns et tenir éloigné des tavernes les autres. Je tiens toutes ces informations d’un « ami » qui est en garnison là-bas. Normalement nous sommes, si mes estimations sont correctes, presque en dessous de la guilde et nous en avons pour… "
Albillius s’interrompit brusquement dans sa phrase et se précipitât vers un tas informe de déchets d’un air intrigué.

[Albillius]

" Je suis sûr que c’est par là. Je suis sûr et certain que c’est ce tas. Attend… juste deux petits instants… Voilà ça y est !" S’exclama Albillius.
Soudain un déclic sonore se fit entendre. Albillius se releva et invita Albert à s’approcher. En effet deux secondes après le déclic un raclement métallique se fit entendre. Derrière les deux comparses une grille métallique descendait du plafond par une ouverture quasiment impossible à distinguer dans la pénombre des égouts.
" Il s’agit d’un dispositif secret que nous avons découvert par hasard au cours de nos précédents explorations. Normalement cela devrait obliger nos éventuels poursuivants à faire un détour et ainsi nous faire gagner un peu de temps. " Dit Albillius d’un air satisfait.

Soudain au loin des bruits des pas, d’éclaboussures et de voix se firent entendre. Les deux compagnons tendirent l’oreille et Albillius reconnu la voix de cette saleté de répurgatrice et elle n’était pas venu seule la bougresse. Il fallait accélérer le mouvement et se dépêcher d’atteindre cette fichue sortie. Albillius se dit que piéger la grille avec une divine urgence serait une bonne idée mais il se ravisa bien vite. Ils n’avaient pas le temps. Albillius ainsi qu’Albert se remirent donc en route.