"- 'core dés'lé, Volker..." Le petit Piotr s'était vivement rapproché du jeune chasseur après avoir qu'ils soient partis. Le petit garçon devait presque courir pour avancer au même rythme que Volker, la différence d'âge s'accompagnant de la différence de taille, mais Volker marchait plus vite que de coutume, comme s'il voulait mettre de la distance.
"- Plus vite, Piotr. Sinon tu risques d'être punis." La menace semblait marchée. Le petit avait bien accéléré le rythme, et Volker n'avait plus à tourner la tête toutes les cinq secondes pour s'assurer qu'il était toujours là. Mais il regardait tout de même derrière lui très souvent, sentant une présence derrière eux. Il n'aurait su dire ce que c'était, mais cette sensation ne le quittait pas depuis qu'ils avaient croisés la route de cet homme, aussi large qu'un chêne centenaire et au moins aussi intimidant que son père.
Puis finalement, au bout d'une heure de marche rapide, le chasseur et sa petite escorte finirent par sortir du bois. Le soleil était haut dans le ciel, mais il n'était pas encore à son zénith. Volker estimait que la dixième heure venait de passer. Il avait mis deux heures à chercher et ramener le petit Piotr.
"- Pas mal. Même si tu n'as rien pu faire cette fois-ci, Volker. Retiens tes erreurs et corrige-les." Pensa-t-il.
Au loin se dessinait déjà le village de Dorna. L'agitation se faisait aussi bien entendre que voir, le marché ayant déjà commencé et les voyageurs et marchands venaient et sortaient du village. En s'approchant de leur village, Volker remarqua que certains de ces marchands venaient avec leur carriole, surement dans le but d'acheter les troncs d'arbres directement ici plutôt qu'à Bechafen. Volker en ricana doucement.
"- J'en connais un qui va leur faire comprendre que"
"- Piotr, fais gaffe !!"
Volker attrapa le petit par l'épaule et le tira dans sa direction sans ménagement alors qu'un marchand et son escorte sortaient juste du village. Le marchand était fulminant et n'avait même pas vu le petit et ne s'intéressait pas plus que ça à Volker, occupait qu'il était à maudire telle vente, ou tel accord. Volker n'aimait pas beaucoup les marchands, tous plus aigris les uns que les autres, et toujours prompts à n'entendre que ce qu'ils veulent.
"- Fais attention où tu vas, Piotr. En forêt tu vas te perdre, mais ici tu risques de te faire rouster par un inconnu." Dit Volker au petit qui tirait la langue au marchand dans son dos.
"- Et range cette langue, tu vas te la couper."
Volker et Piotr se dirigèrent dans le village jusqu'à arrivés sur ce qui servait de grand place. En vérité, ce n'était pas bien grand, mais c'était l'endroit où tout le monde se rencontrait et où les marchés se faisaient, grâce au puit. Dorna était certes un village fluvial, mais l'utilisation du fleuve était bien plus occupée par les barques et les transports fluviaux que pour autre chose, si bien que la place du puit était devenue la grand place du village. Ici on pouvait sentir l'odeur du pain, là-bas les légumes, et il fallait essayer de ne pas trop prêter attention au bruit qui venait du quartier du bois. Volker avait entendu dire que dans d'autres régions de l'Empire, les gens hurlaient comme des poissonniers. Il était persuadé que les poissons étaient plus conciliants qu'un marchand de bois, et les échauffourées étaient fréquents. C'est surement pour ça que la taverne est juste à côté, après une bonne bagarre, une bonne descente. C'est en tournant les yeux vers les marchands de peaux que Volker, comme il s'y attendait, aperçu son maitre, aux côtés de Yulia, la pauvre était morte d'inquiétude, et ça se voyait. Et Volker essayait de ne pas imaginer ce que son maitre pouvait être en train de lui dire, il avait une manière bien personnelle de faire comprendre aux gens qu'ils avaient fait une bêtise, et il n'était pas du genre à regarder si vous étiez un homme, une femme, un enfant, un vieillard, un paysan ou un soldat. Il fit signe à son maitre, qui arriva en marchant avec le plus grand calme, tandis que la mère s'était déplacée comme une bourrasque qui hurlait le nom de son enfant, et avait presque fait tomber un vendeur d'argile.
"- Toi avoir réussi, louveteau." Dit Wolfram une fois devant son élève, le regardant dans les yeux.
Volker se pinça les lèvres.
"- Je... Ce n'est pas moi, maitre. Il y avait quelqu'un dans la forêt, et il a retrouvé Piotr à ma place."
Wolfram fronça légèrement les sourcils et claqua la langue.
"- Toi vivant. Petit Piotr vivant. Ce quelqu'un pas être méchant. Si lui été, vous pas ici en si bon état. Discussion plus tard, Volker."
Le jeune chasseur acquiesça et regarda la mère dorlotait son enfant. Un sourire attendri naquit sur ses lèvres. Il avait déjà vu ce genre de scènes un grand nombre de fois, la mère qui serre son enfant fort contre elle, parfois tellement que ça en devenait embarrassant ou que l'enfant suffoque presque. Il les enviait d'avoir ce genre de moment. Il les enviait d'avoir une mère. Il aurait aimé savoir ce que cela faisait, avoir une mère qui aime son enfant. Ses pensées furent interrompues par un soupir de son maitre.
"- Patriarche Braun." Murmura Wolfram en regardant depuis le quartier des bois.
Ces deux seuls mots suffirent à se faire contracter la mâchoire de Volker. S'il n'aimait pas les marchands, il détestait le père Braun. Le meilleur marchand de bois de Dorna, qui avait des contacts et des contrats avec Bechafen, et qui voyait toutes choses pour ce qu'elle valait en pièces sonnantes et trébuchantes. On arrivait difficilement à voir de la compassion ou une forme d'intérêt autre que ce que la relation peut lui apporter. Gros, le visage composé de quelques boutons, les cheveux gras et l'odeur de sa sueur couverte par quelques parfums, il était moins bien habillé que beaucoup d'autres marchands que Volker avait vu, mais il savait où partait cet argent, et pour cela le patriarche n'était pas le dernier des enfoirés de ce monde. Une bonne partie de son argent partait dans l'éducation de son seul enfant et unique héritière : Elva Braun.
Le marchand s'approchait à pas lourd vers le chasseur et son élève, tandis que Yulia les remercia chaudement et partis avec son enfant main dans la main.
"- Patriarche Braun." Salua Wolfram à l'attention du marchand.
"- Bonne journée."
"- Si vous le dites." Le contraste entre Wolfram et le patriarche Braun était aussi bien physique que verbal. Là où les phrases du chasseur du village étaient un peu lentes, chaleureuses et accueillantes, celles du marchand étaient rapides, concises et froides.
Il regarda en direction de Volker et son regard se fit assassin, cependant Volker ne baissa pas les yeux.
"- Vos talents vont m'être nécessaire, Wolfram."
L'interpellé fronça les sourcils. Volker compris rapidement.
"- Il a besoin de nous, maitre Wolfram."
"- Je n'ai pas besoin de quelqu'un pour parler en mon nom, gredin !" S'emporta le patriarche.
"- Vrai." Répondit Wolfram.
"- Mais vous parler très vite. Et moi, je comprendre lentement. Donc soit vous parler plus doucement, soit Volker devra parler."
Le désigné Volker se pinça fortement les lèvres pour éviter d'avoir à rire en pleine place publique. Qu'est-ce qu'il aimait son maitre. Il venait de mettre un homme qui n'aimait pas perdre son temps et qui détestait le jeune homme en face lui devant le choix de renoncer à la vitesse ou entendre celui qu'il détestait.
"- J'vous adore, maitre."
Le marchand fulmina quelque peu, mais parla d'un coup plus lentement.
"- Vos talents vont m'être nécessaire, Wolfram."
"- Oui, ça Volker avoir dit."
Volker commençait à se demander si son maitre ne le faisait pas un peu exprès, et le connaissant, c'était surement le cas.
"- J'ai besoin d'une escorte efficace pour me rendre à Bechafen au plus tôt, et le plus rapidement possible."
"- Je être sûr que routes sont surs, patriarche."
"- Je n'ai pas le temps de passer par les routes, nous couperons à travers le bois."
Volker entendit sa gorge se nouer, ainsi que celle de son maitre.
"- Traverser le bois ? Sa être dangereux, patriarche. Surtout en cette"
"- Je me fiche de vos recommandations, vieux chasseur. Je veux que vous me serviez d'escorte, à moi, mes quelques mercenaires et à ma fille."
"- Elva pars avec vous ?" Volker posa la question sans même avoir réfléchis, ni se rendre compte qu'il l'avait posé. Mais même devant l'air cramoisi que venait de prendre le père Braun, il ne se démonta pas.
"- Oui, elle vient. Il est temps qu'elle voit plus que ce... bourbier dans lequel elle a grandis. Qu'elle voie à quoi ressemble une vraie ville, et qu'elle se trouve un fiancé de bon rang." Dit le marchand avec ce ton méprisant, hautain et rabaissant envers Volker. Ce dernier serra la mâchoire et avait une sérieuse démangeaison dans les doigts, qui ne demandait qu'à se saisir d'une flèche pour l'enfoncer dans le lard du père Braun.
Heureusement, Wolfram intervint juste avant.
"- Je refuser, patriarche."
"- Et de quel droit refusez-vous ?!" Le rouge commençait sérieusement à illuminer la face du marchand, et sa voix avait assez porté pour que quelques passants commencent à les regarder de travers.
"- Simple. Volker être mon élève. Je pas pouvoir le laisser pendant longtemps. Lui devoir devenir chasseur, alors lui devoir apprendre de moi." Les mots du maitre chasseur commençaient à mettre les nerfs du patriarche à vif.
"- Écoutez, patriarche. Si vous vouloir traverser bois, très bien. Mais vous devoir faire choix. Soit vous partir avec autres chasseurs, soit vous partir avec plus d'hommes, soit nous partir avec Volker."
"- Hein ?" Volker tourna la tête vers son maitre, incertain de ce qu'il venait d'entendre.
"- Quoi ?! Ce fils de bucheron, escortez ma fille ?!!" Les passants commençaient à marcher à quelques mètres d'eux.
"- Soit Volker venir, soit aucun des deux viens." Son maitre faisait preuve d'un immense sang-froid devant quelqu'un qui faisait plusieurs têtes de plus que lui, et bien plus imposant également. Le jeune chasseur se demandait si ce calme et ce sang froid était dans les normes kislévites, ou si après tant d'années passaient à chasser des proies plus imposantes et massives que lui, le patriarche ressemblait plus à un animal inoffensif qu'à autre chose pour son maitre.
Le marchand pris plusieurs grandes inspirations, ce qui le calma légèrement mais il était très loin du calme d'une rivière. Il regarda une dernière fois Volker avant de reprendre parole vers Wolfram.
"- Si cette engeance s'approche trop près de ma fille, chasseur..."
"- Moi et Volker seront proches. Mais lui pas toucher votre fille, à part des oeils. Et quand repas de la nuit et dormir, nous pas dormir trop proches de vous et escorte. Vous engager nous pour passer bois, nous devoir voir vous. Vous d'accord, patriarche ?" Le maitre chasseur tendit la main vers le marchand.
Ce dernier regarda Volker pendant un long instant avant de finalement serrer la main de Wolfram.
"- Nous partons dans trois jours, avant le lever du soleil." Et il retourna dans le quartier des bois.
Wolfram poussa un long soupir et dis quelque chose que Volker ne compris pas.
"- Maitre, pourquoi vous avez acceptés ?"
"- Moi ? Pas accepté. Lui avoir accepté parce que lui pas le choix."
"- Comment ça ?" Demanda Volker, dans l'incompréhension.
"- Lui vouloir traverser bois, donc lui avoir besoin de chasseurs. Seuls chasseurs ici être moi et toi, louveteau. Lui trop cupides pour payer autres chasseurs, donc lui nous demander. Et lui savoir que moi connaitre bois mieux que personne de ce côté du bois. Lui pas avoir choix, au final. Moi pas accepté. Lui accepté."
Volker acquiesça. Les raisons étaient simples, mais n'étant pas habitué au stress il n'avait pas compris. Mais une chose encore lui échappait.
"- Pourquoi veut-il traverser le bois ?"
"- Toi pas entendu, louveteau ? Trouver homme pour sa fille."
"- Non." Répliqua immédiatement Volker, à la surprise de son maitre.
"- S'il voulait juste trouver quelqu'un pour sa fille, il aurait fait le tour comme tout le monde. Il ne l'aurait pas mise en danger, pas elle. Il y a une autre raison."
Le vieux chasseur se gratta les favoris.
"- Hum... toi raison louveteau, toi avoir raison. Finalement, toi savoir utiliser tête." Il donna un petit coup de coude dans le flanc de son élève avec un petit sourire.
"- Surtout quand petite Elva être dans discussion, hein ?"
Volker rougis légèrement et détourna le regard.
"- Vous allez continuer encore longtemps, maitre ?"
Ce dernier partit sur un rire amical, que Volker accompagna d'un léger sourire.
"- Da, louveteau, encore un bon moment. Maintenant, nous aller boire un coup pendant que toi me raconter ce que tu as vu dans bois."
Le duo de chasseur se rendit dans la seule taverne du village. Pas bien grande, mais toujours bondée de clients aux origines diverses et variées. En entrant les chasseurs furent accueillis par le tenancier, Herbert, suivi par les habitants de Dorna qui reconnurent aussitôt le duo. Avec la promesse d'une chopine, les deux chasseurs s'installèrent à leur place habituelle, et par respect pour eux, personne n'avait osé s'assoir à cette table. C'était Volker qui avait choisis cette table, il y a quelques temps déjà. Elle était assez enfoncée, permettait d'être discrets, et il y avait une vue sur les deux fenêtres, la porte principale et le comptoir.
La taverne était pleine, comme à l'accoutumée. Des marchands de passage, quelques mercenaires cherchant du travail ou une rixe avant de comprendre que même les femmes du coin savaient donner de bons bourpifs, des voyageurs kislévites qui levèrent leur chopine en direction de Wolfram, qui les salua avec un signe de prière de l'une de leur divinité, et aussi, cachée dans toute cette foule, une petite équipe de nains. Il n'était pas si rare que ça de voir des nains dans les parages après tout, la cité naine de Karak Kadrin était proche de l'Ostermark, mais les tueurs nains donnaient tous cette impression de danger, comme si ce dernier rôdait proche, ou qu'ils étaient le dit danger.
Volker fut tiré de ses pensées par Herbert qui venait de poser une pinte sur leur table à chacun. "- A vot'santé les gars, au frais d'la maison pour l'cerf."
Wolfram renifla sa pinte et laissa sa joie s'exprimer.
"- HAA ! Kvas, Herbert ! Toi être bon gars, Herbert ! Zdorov'ye !!" Lança-t-il a ses compatriotes en commençant à descendre le liquide.
Volker restera toujours sidérer de voir son maitre descendre ce tord-boyaux comme si c'était du petit lait. A plusieurs reprises, il avait essayé d'en boire une seule petite pinte, et à chaque fois que la première gorgée descendait, il avait l'impression d'avaler un brasier ardent et dévorant et supplier pour de l'eau très fraiche. Il fut donc ravi de constater que sa pinte ne contenait que de la bière et commença à la sirotait pendant que le temps passait dans la taverne.
En effet, le temps passait. Volker était un coureur, il aimait les grands espaces et pouvoir aller où bon lui semblait, mais il se serait mentis à lui même s'il disait qu'il n'appréciait pas ces situations calmes et décontractantes de temps en temps. Un endroit familier, une ambiance agréable, des personnes qu'il apprécie et respecte. Il ne manquerait plus qu'un ménestrel ambulant pour compléter le tableau, ainsi qu'Elva. Dansante au milieu de l'assemblée, ses cheveux de feu au vent, ses geste sensuels et
"- Volker ? Toujours là, louveteau ?"
Volker fut brutalement sorti de ses rêveries pour revenir dans la réalité. Il secoua sa tête et, au regard que faisait son maitre, il devinait sans mal qu'il avait compris et il se remis à rougir. Il grimaça en détournant le regard et sirota encore un peu.
Le vieux chasseur ricana doucement avant de reprendre son sérieux.
"- Quoi toi avoir vu, Volker ?"
Le jeune chasseur posa sa pinte et se pencha sur la table, les mains jointes. Elles ne tremblaient pas, mais cela l'aida à rassembler ses esprits.
"- J'ai appliqué vos conseils, maitre. Mais j'ai eu beaucoup de mal à retrouver la trace du petit Piotr. Et, en vérité, je ne l'ai pas retrouvé. Comme je vous l'ai dit, c'est un autre qui l'a fait. Il était plus grand que mon père, aussi large qu'un tronc, un regard acéré comme s'il essayait de me couper avec. Il avait des cornes de cerf sur la tête, et il était accompagné par un loup alpha. J'ai déjà vu des loups, maitre, et je vous assure que ce loup était plus grand, sans être un loup géant. Il avait retrouvé Piotr, mais il m'a pris pour un bandit. On a eu... un petit différend." Il posa sa main sur son bras encore un peu douloureux.
"- Le sang n'a pas coulé, mais il a une bonne poigne. Piotr est arrivé sur le dos du loup, et quand il m'a reconnu, l'homme des bois m'a posé quelques questions puis m'a demandé de ne pas déranger le bois." Volker souri d'incrédulité et secoua la tête. Même lui aurait eu du mal à croire à ce qu'il venait de dire si lui-même n'avait pas été présent. Il devait passer pour un simplet ou un fou.
"- Quelles questions, homme du bois t'avoir posé, Volker ?"
"- D'où je venais, ce que je faisais ici et qui j'étais."
"- Et toi avoir répondu ?"
"- En toute honnêteté." Dit-il en tournant légèrement la tête vers son maitre pour lui assurer qu'il disait la vérité. C'est cet instant précis où il vit quelque chose dans les yeux de son maitre qui n'était pas de la curiosité, ni un intérêt quelconque, ni même de l'inquiétude. Il ignorait ce que c'était, mais il ne prit pas la peine de demander ce que penser son maitre. S'il estimait qu'une question doive être posée, il l'aurait fait.
Le maitre chasseur bu une nouvelle fois à sa pinte de kvas, et la descendit d'un trait.
"- Toi vivant. Petit Piotr vivant. Si lui été mauvais, vous pas rentrés. Mais volshebnik dans bois présage rien de bon."
Volker fronça les sourcils et tourna la tête vers son maitre.
"- Vol cheb nique ?"
Son maitre lui décocha une calotte derrière la tête.
"- Volshebnik, louveteau. Toi avoir parlé à volshebnik."
Volker ne compris toujours pas, et son maitre n'arrivait pas à trouver la traduction pour ce mot. Après une bonne minute à essayer de trouver le bon mot, Wolfram s'avoua vaincu et leva les bras en l'air en parlant en kislévite. Du peu que Volker compris, il semblait dire du mal de sa langue natale. Ce à quoi certains voyageurs, très idiots de l'avais de Volker, tentèrent de lui faire comprendre que c'était le kislévite la langue de barbare. Volker eu juste le temps de prendre sa pinte en main que la table se fit renverser au sol et qu'une petite rixe éclata à l'intérieur avant de continuer dehors sur injonction de la femme d'Herbert. Volker remis tranquillement la table en place, ainsi que d'autres afin d'aider Herbert qui le remercia du coup de main. Après une bonne dizaine de minutes, toujours assis à sa place, son maitre revint s'assoir à sa place. Il amena sa pinte en bouche, mais réalisa qu'elle était déjà vide et jura dans sa langue natale. Il lâcha un bref soupire avant de se lever, accompagné cette fois-ci de Volker.
"- Toi avoir quartier libre, louveteau. Jusqu'à départ des Braun. Sois prêt, et sois à l'heure. Et évite que printemps descendent en dessous ceinture."
Volker ne rougis pas cette fois-ci, il en ricana même. Peut-être l'alcool l'y avait aidé, à moins que ce ne fut l'état de son maitre. Malgré la pinte descendu et la rixe à laquelle il venait de prendre part, son maitre arrivait toujours à marcher droit. Un peu plus lentement, mais toujours droit, et toujours alerte. Volker était vraiment fier de son maitre. Et maintenant qu'il avait quartier libre, il se demandait bien quoi faire.