[Juliette Dickens] Renaissance et nouveau départ.

La population rurale de l'Ostermark est composée de gens capables et autonomes qui se battent souvent aux côtés des Kislévites contre les pillards Nordiques. Wolfram Hertwig dirige sa province depuis Bechafen, situé dans le Nord.

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[MJ] Vivenef
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Re: [Juliette Dickens] Renaissance et nouveau départ.

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  • Nous verrons bien. n_n
    Sa génitrice était soudainement devenue bien sombre depuis le refus de Juliette –et surtout désillusionnée sur les capacités de sa fille- quant au fait de boire un sang qu’elle lui avait apporté, et elle ne fit aucun signe distinctif lorsque la nouvelle-née agréa là où elle n’avait pas véritablement le choix. Dans la gibecière, au milieu de tous ces bijoux et ornements qu’elle ne pouvait pas emporter, Juliette trouva ce qu’il lui fallait dans cette quantité de vêtements volés. En se débarrassant de sa robe ensanglantée, Juliette put également noter quelques changements qui avaient accompagné la motricité du bas de son corps. Si elle avait eu quelque indiscernable « défaut » que ce fût sur son corps, celui-ci n’arborait qu’à présent qu’une continuité de grâce, de courbes et de beauté, si ce n’était au niveau de la partie gauche de son visage. Si elle avait été autrefois légèrement malingre et que, par un travail ardu de mineuse, quelques côtes avaient été saillantes ou un genou avait montré une imperfection, son ventre apparaissait maintenant comme plat et ferme, ses jambes, fuselées, et même sa poitrine semblait plus harmonieuse et galbée.

    Ce fut tout de même aussi bien irritée qu’énervée que la jeune femme quitta la cabane, se dissimulant dans l’obscurité vespérale de ce début de soirée. Le ciel était devenu indigo à l’horizon, au-dessus du faîte des arbres, et véritablement ténébreux à l’Est, là où les ombres avaient envahi le paysage. Pourtant, en dépit du voile nocturne, Juliette était en mesure de regarder les environs avec une certaine clarté que d’autres eurent qualifiée de diabolique. Ses yeux et ses sens portaient loin dans la nuit, traversant les feuillages, voyageant à travers les troncs d’arbres qui parsemaient sa route. Cheminant dans la direction que lui avait indiquée Laëssya, elle observait toutefois les environs, prudente, sachant qu’une telle vision ne lui conférait pas l’invulnérabilité. Son pas s’en retrouvait également plus léger, plus souple, bien moins propice au fait d’être la source d’un bruit référant aux brindilles brisées par un pied maladroit, ce qui lui conférait une évidente élégance. Et elle arriva bientôt en bordure du village.

    L’étrangère qui s’engageait sur le chemin principal à l’extérieur d’Osterwald, entouré de petits bivouacs militaires, attira l’œil, tout d’abord, de bon nombre de soldats, pour attirer, par la suite, celui des villageois. En ces temps incertains, là où l’on combattait férocement l’engeance chaotique, les voyageurs, contrairement à l’ennemi, n’étaient pas légions, et qu’il s’en trouvât une, seule, suscita la curiosité de chacun. Et cette voyageuse-là semblait particulièrement différente de par sa vêture ; la chemise à col de bonne qualité, les gants et le chapeau ne l’indiquait certainement pas comme étant une marchande ambulante, mais plutôt ceux qui ont l’apparat des gens de bonne naissance. Un petit quelque chose de spécial se dégageait de l’inconnue, un petit quelque chose qui échappait à votre portée lorsque vous tentiez d’en saisir le sens, et ce sentiment s’en retrouvait d’autant plus renforcé que le grand chapeau, vu de loin, lui dissimulait le visage.

    Ainsi, les rares personnes qui l’observèrent ou la croisèrent ne la dérangèrent pas tout au long de la route, jusqu’au moment où Juliette fut en passe de pénétrer dans le village. Ce dernier était protégé d’une palissade de bois dont la grande porte n’était pas fermée ; sûrement y avait-il trop de gardes et soldats enrôlés aux alentours, à cause de la guerre, pour que l’on craignît quelque attaque. Un simple soldat se tenait posté là, nonchalamment adossé sur le mur droit, mais lui, contrairement aux autres, devait être en devoir d’interroger quiconque tentait de franchir les murs sécurisants.
    La trentaine passé, l’homme arborait un visage sérieux mais dont le petit collier de barbe brune et l’œil sympathique lui donnaient un air bienveillant. Il jaugea l’étrangère du regard puis, estimant qu’elle ne représentait pas de danger, ne porta pas même sa main sur la garde de son épée, se contentant de demander sur un ton incertain :

    « Excusez-moi, Made…Dame ? Une simple question de routine : qui êtes-vous, et que venez-vous faire ici ? J’aurais, personnellement, une autre interrogation, qui elle n’est pas sur la liste : n’avez-vous pas donc peur de voyager toute seule sur ces routes hasardeuses ? C’est une chance que vous ne semblez pas avoir eu de problème ; il existe encore quelques derniers bastions de résistance chaotique en Ostermark, et d’autres voyageurs que vous auront trouvé un sort bien plus tragiques… »

    Si ses paroles étaient de bien mauvais augure et guère rassurantes, il se fendit toutefois d’un petit sourire respectueux.

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Juliette Dickens
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  • Juliette Dickens se retrouva nue comme un ver devant Laëssya, mais cela ne la dérangea pas, d’autant plus que sa génitrice ne la regardait même pas du coin de l’œil. Profitant de cette occasion, la jeune fille commença à se palper pour juger de l’étendue de ses anciennes plaies et contusions. Elle trouva de véritables nœuds de tissus cicatrisés au niveau d’une hanche, mais il s’agissait de pas grand-chose, sa peau ayant cicatrisée en quelques heures. En dehors de son horrible plaie à la joue, Juliette était de nouveau en bonne santé, et vachement plus féminine qu’avant.

    Elle se mit finalement en quête de vêtements qui pourraient la faire passer inaperçue et elle opta finalement pour un ensemble plutôt sobre, discret et elle couronna le tout d’un chapeau à large bord. Elle s’habilla rapidement ; le tissu était doux et parfumé. Quand avait-elle porté des vêtements propres pour la dernière fois ? De toute évidence, elle avait oublié la douceur de la soie et la sensation de bien-être qu’offrait une tenue tout juste sortie du lavoir. Avait-elle déjà connue cette sensation ?

    Et sous le regard empli de déception de Laëssya, la vampire nouveau-née quitta la cabane de chasseurs, quelque peu énervée et inquiète…

    ***


    « Excusez-moi, Made…Dame ? Une simple question de routine : qui êtes-vous, et que venez-vous faire ici ? »

    Juliette poussa un petit soupir en apercevant le soldat adossé contre la palissade du village d’Osterwald. En silence, elle l’observa avec la rigidité d’une statue de pierre. Elle avançait en territoire inconnu et elle ne comptait nullement l’informer de qui elle était et encore moins de ce qu’elle venait faire à Osterwald. Juliette avala difficilement sa salive. L’odeur du sang lui assaillait les narines et l’empêchait de penser à autre chose. Sa fierté lui criait de ne pas briser sa promesse, mais cette voix devenait de plus en plus faible. Elle devait faire vite ou sinon elle écraserait cette promesse du talon comme un vulgaire insecte. Elle devait se nourrir.

    « Gabriella von Nachthafen, épouse de Ygor von Schiller, Comte de Petragrad. Vous voulez savoir ce que je viens faire ici ? En deux mots ? Les peaux-vertes… Ma garde personnelle et moi avons été pris en embuscade. J’ignorais totalement que les orques s’aventuraient aussi loin dans leurs pillages. Et ils avaient un géant avec eux. Un géant, par Sigmar ! Avant même que nous les ayons vus rôder au milieu des arbres, le colosse avait commencé à nous bombarder de rochers comme si c’étaient de vulgaires pommes de pin.
    Sir Weber et sa compagnie de chevaliers ont immédiatement engagé le combat contre l’ennemi et l’ont mis en déroute, mais ils ne sont pas encore revenus. C’est donc pour cela que je suis venu trouver refuge dans ce village… »


    Juliette Dickens venait de sortir le plus gros mensonge de sa vie, et sûrement pas le dernier…
    Baratin est parfait dans cette situation :P Par contre, je ne suis pas sûre que séduction fonctionne vu l’état de mon visage :mrgreen: D’autant plus que j’essaye au maximum de dissimuler ma blessure…
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Juliette Dickens, Voie de la Belle Mort (Beauté Mortelle)
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[MJ] Vivenef
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Re: [Juliette Dickens] Renaissance et nouveau départ.

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  • Non, pas séduction, effectivement, et une telle blessure ne me paraît pas dissimulable pour quelque interlocuteur que ce soit (sauf un aveugle).
    Concernant le test qui suit, cela doit faire quinze minutes que je m’imagine la scène et l’histoire (jay mal à la tête è_é), afin de voir si cette dernière est crédible aussi bien pour elle-même que pour la façon dont elle est contée, en plus de ta posture, et il faut que je prenne une décision quant à d’éventuels malus/bonus : ça me paraît juste énorme (le plus gros mensonge de ta vie ? Owi ! n_n ). Je mettrai donc -3 en CHA. Après, tu as des vêtements nobles et baratin, ce qui te donne +1 chacun.

    Test de CHA : caché
    Test de CHA pour blessure : caché
    Suite aux paroles de la dénommée Gabriella von Nachthafen, noble de son état, qu’il avait devant elle, le garde resta un instant immobile, sans rien dire, l’air méfiant. Puis, comme s’il venait de réaliser à qui il avait affaire véritablement, ses gestes devinrent maladroits alors que sa langue s’emmêla.

    «Oh, je… Vous êtes donc noble ? Mes excuses, Madame, j’hésitais, enfin, je ne savais pas… Par Sigmar, c’est une chance que vous n’ayez rien de… Ce fut à ce moment-là qu’il s’aperçut de l’horrible balafre que la jeune femme arborait, et même lui, un soldat d’une certaine expérience, eu égard à son âge apparent, ne put s’empêcher d’esquisser une grimace. … Mais, oh, par les Neuf, si, vous… Il faut vous soigner tout de suite ! Pourquoi ne l’avez-vous pas dit plus tôt ? Venez, suivez-moi, que je vous emmène en lieu sûr ! Ca ne sera pas de toute qualité, mais je crois bien que c’est que le village propose de mieux… Pour une personne telle que vous ! »

    Si Juliette décida de le suivre, ils traversèrent une partie du village d’un pas somme toute assez rapide, sous l’œil de quelques badauds intrigués qui dévisageaient la nouvelle-venue d’un air curieux, mais quelque peu révérencieux, du fait de sa noble vêture. Quelques-uns aperçurent également la blessure, et la curiosité se transforma en pitié ou en peur alors que l’on détournait vivement le regard ou, au contraire, l’on restait les yeux fixés dessus, mués par une nouvelle curiosité, morbide, cette fois-ci.
    Plusieurs bâtiments se tenaient-là, dans l’enceinte du village et dans la moitié que Juliette et son soldat parcouraient peut-être. Des masures de paysans, des enclos abritant des poules et des cochons, des étables ou demeuraient des vaches ou des chevaux de traits, un forgeron, une auberge, ce qui devait être une tannerie, vu l’odeur épouvantable qui s’en dégagea soudainement et l’espace qui séparait l’édifice des autres bâtiments, et le temple de Shallya, reconnaissable à sa sobriété et à un autre édifice mitoyen qui devait être un orphelinat.

    « Si je peux me permettre, Madame… Que faisiez-vous ? Etiez-vous en voyage, étiez-vous partie à la guerre en compagnie de votre époux ? Et que comptez-vous faire, à présent ; pensez-vous que vos chevaliers reviendront bientôt… ? »
    Tu n’es pas obligé de le suivre (j’ai fait le post au cas où, pour pas que ça fasse trop petit. :mrgreen: )
    Si tu le suis, je ne le dis jamais, mais, d’une façon générale, tu peux (lui) poser des questions ou ce genre de choses si l’envie te prend (par exemple, j’y pense, tu aurais aussi pu poser des questions sur la vampirisation à Laëssya [avant ton refus de boire du sang, bien entendu]).
    Enfin, après, le fait de ne pas poser de question peut être une partie de ton caractère, évidemment ! o/

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Juliette Dickens
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Re: [Juliette Dickens] Renaissance et nouveau départ.

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  • Je déteste les jets cachés ! :evil:
    «Oh, je… Vous êtes donc noble ? […] Mais, oh, par les Neuf, si, vous… Il faut vous soigner tout de suite ! Pourquoi ne l’avez-vous pas dit plus tôt ? Venez, suivez-moi, que je vous emmène en lieu sûr ! Ca ne sera pas de toute qualité, mais je crois bien que c’est que le village propose de mieux… Pour une personne telle que vous ! »

    Une pointe de fierté teintée de méfiance se ficha dans le cœur de Juliette Dickens alors qu’elle passait la porte d’entrée pour contempler Osterwald. On pouvait dire que la vampire la contemplait ; ce n’était portant pas une ville imposante ou massive. Mais il fallait voir au-delà des palissades en bois. Comme lui avait fait remarquer le soldat, ici se tenait la suprême résistance de l’homme face au Mal. Au-delà des palissades s’étendait l’influence pernicieuse du Chaos, car il existait bel et bien quelques derniers bastions de résistance chaotique en Ostermark. Ces hommes et ces femmes étaient pris dans un conflit, et devaient faire avec.

    Osterwald n’était en réalité constitué que d’une rue et le long de laquelle s’élevaient des bâtisses en pierre ou en bois sombre. Juliette observait les villageois et villageoises d’un œil distrait, ignorant la gadoue qui maculait ses bottes.


    « Si je peux me permettre, Madame… Que faisiez-vous ? Etiez-vous en voyage, étiez-vous partie à la guerre en compagnie de votre époux ? Et que comptez-vous faire, à présent ; pensez-vous que vos chevaliers reviendront bientôt… ? »

    Mais alors que le soldat lui posait cette question, la jeune femme aperçut le Temple de Shallya du village. Elle fut immédiatement assaillit par les images de la mère Lidwine Sorghen, inconsciente dans son propre sang, la gorge tranchée. Juliette ferma pendant quelques secondes les yeux, en proie aux doutes. Elle ne pouvait pas se retrouver dans le Temple de la Déesse de Lidwine, cela serait un véritable affront. La vampire devait se débarrasser du soldat…

    « Ecoutez, j’appartiens à une famille des régions frontalières du Pays des Trolls. Et… Juliette fondit en larmes ; et je crois que toute ma famille a été massacrée en tentant de tenir les passes du nord. Je… J’étais à Altdorf, chez des connaissances, lorsqu’est arrivée la nouvelle de l’invasion… Maintenant, je me rends vers le nord pour… voir s’il y a eu des survivants… Je n’ai pas le temps pour soigner cette blessure. Tout le monde se bat au Pays des Trolls, les filles autant que les fils, je suis donc habituée à lutter contre la douleur. Je vais donc rapidement prendre un repas chez l’habitant et je reprendrais ma route… Je doute que mes chevaliers reviennent… Merci tout de même pour votre aide. »

    Et déjà un second mensonge !
    Encore une fois : Baratin :wink:
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Juliette Dickens, Voie de la Belle Mort (Beauté Mortelle)
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[MJ] Vivenef
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Re: [Juliette Dickens] Renaissance et nouveau départ.

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  • Héhé, c’est le jeu.

    Test de charisme : (baratin +1 / pitié vis-à-vis de la cicatrice +1) : jet caché.
    Les choses auraient bien pu se passer selon le mensonge de la jeune femme, déjà bien plus convainquant que le premier, mais ce dernier avait était si énorme que le garde, pourtant guère méchant, n’y avait pas cru. Et il avait bien caché son jeu, quand bien même avait-il exprimé une certaine méfiance au tout début, et avait décidé de punir la petite culottée qui se prétendait noble. Mais, peut-être trop gentil de nature, il n’avait pas voulu réitéré ce qui s’était passé autrefois alors qu’il était plus jeune, lorsqu’il avait arrêté une voleuse et que celle-ci, devinant ses intentions, s’était immédiatement échappée dans une ruelle avoisinante. Non, l’homme n’était pas foncièrement mauvais de nature, mais son devoir envers la noblesse et ses supérieurs l’obligeait à arrêter quiconque tentant d’usurper leur titre. Son idée, afin de capturer l’insolente, avait été de la tromper et de la conduire dans le baraquement de soldats au fond du village ; entourée, Juliette n’aurait alors pas pu s’échappée comme l’avait fait cette fourbe de voleuse des années auparavant qu’il avait connue l’espace d’une minute.

    Mais il semblait, étrangement, que Shallya avait décidé d’accorder sa miséricorde aussi bien aux vivants qu’aux vampires, dans cette circonstance précise, même si Juliette, d’une façon détournée, avait été témoin de la mise à mort d’une de ses prêtresses. C’était le temple qui s’était subitement dressé devant elle qui l’avait sauvée, sans même qu’elle le sût véritablement, en pensant que c’était bel et bien là que le garde avait voulu l’emmener afin de lui prodiguer les premiers soins.

    Le garde ne l’avait toujours pas cru au second mensonge, même s’il l’avait écouté patiemment, curieux de savoir ce que cette jeune femme défigurée était capable d’inventer pour se faire passer noble. Mais, à la fin du discours de la demoiselle, voilà qu’il avait appris qu’elle désirait continuer sa route, et que cette insolente qui avait eu l’outrecuidance d’outrepasser sa condition allait lui échapper, et échapper tout autant à la punition qu’elle méritait.

    C’était donc le visage soudainement devenu sévère qu’il avait réagi aux propos de la jeune femme.
    Test d’initiative de Juliette : caché
    Test d’initiative du garde : caché
    (Va vraiment falloir que j’achète des dés, tellement les jets du solveur sont mauvais [bon, je peux les dire vu qu’il n’y aura pas de conséquences cachées, ici : 18 pour toi et 20 pour lui é_é]).
    L’homme avait voulu s’emparer de la jeune femme en lui saisissant les poignets, mais celle-ci, bien plus rapide (18 quoi), avait réussi à deviner les intentions de son agresseur soudain qui, pour une raison comme pour une autre, s’emmêla les pinceaux. Elle avait tellement été rapide, ou lui avait tellement été lent, qu’elle avait réussi à esquiver le petit assaut de du soldat, qui entreprit alors de dégainer son arme.

    «Je ne sais pas qui tu es, petite, mais tu ferais mieux de te rendre tout de suite, sous peine d’avoir de sérieux problèmes », lança-t-il naïvement, énervé de n’avoir pas réussi à l’attraper. Il allait sans dire que, de toute façon, se faire passer pour une noble lorsque l’on ne l’était pas valait déjà son lot d’ennui.
    Durant cette demi-seconde, l’homme est à quelques pas de toi après que tu aies réussi à te dégagé, et est en train de dégainer son arme (il ne l’a donc pas encore sortie).

    Quelques explications pour les deux mensonges : tu avais fait 20 au premier jet… Encore une fois. T_T Déjà que j’ai eu du mal à me dire quels tests faire, j’étais vraiment dég’ de te voir faire un échec critique, mais bon… « C’est le jeu ». Et d’où le fait de cacher les jets ; si tu n’avais pas vu le temple de Shallya (franchement, pure coïncidence, et j’ai bien ri hier en voyant que c’était pour cela que tu ne voulais pas suivre le garde n_n [ce qui t’as, pour le moment, sauvée]), tu aurais eu bien des ennuis !
    Pour le temple, je m’étais juste dis : tiens, le vais le mettre, vu que j’avais dit que la prêtresse y était originaire. J’imagine que c’est le fait qu’il soit placé en dernier qui te fit penser que le garde voulait t’y emmener.
    Et pour le second jet, vu le bel échec critique du premier, j’ai divisé ton charisme par deux, et tu as fait 13.

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Juliette Dickens
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Re: [Juliette Dickens] Fuite éperdue et inavouables habitude

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  • «Je ne sais pas qui tu es, petite, mais tu ferais mieux de te rendre tout de suite, sous peine d’avoir de sérieux problèmes »

    L’odeur de sang planait jusqu’aux narines de Juliette. Du sang pas encore versé, du sang toujours dans les veines. Elle pouvait également l’entendre courir dans les vaisseaux, en des pulsations effrayées comme le gémissement d’un amant. Les yeux de la jeune fille voyaient le monde en rouge et noir, en ombres et feux cardiaques couleur d’ambre, des feux qui la réchaufferaient et repousseraient l’omniprésente froideur de la mort. Elle devait se nourrir ! Juste quelques pas et ses crocs se refermeraient sur la gorge du soldat et elle pourrait boire tout son soûl, remplir ce vide en elle et se prélasser à cette douce chaleur.

    Elle pouvait aussi tenter de se sauver avec un autre mensonge et se nourrir sur une personne moins fréquentable, mais elle avait trop soif. Ce n’était pas l’heure de jouer. Ses pulsions ne pouvaient pas attendre, de plus, le soldat avait tenté de la saisir et cela l’avait profondément irritée.

    Juliette ricana au nez du soldat. Parfait ! Elle était bouillonnante ! Après ces quelques journées à rester allonger dans un lit, elle voulait un peu d’action. Une fois qu’elle lui aurait réglé son compte, elle le traînerait derrière une maison pour s’abreuver sur sa carcasse encore chaude.
    Après un soupir, l’ancienne paysanne lui fit un sourire aussi large qu’elle put, lui montrant ses canines aiguisées.


    « Tu es un soldat. Tu as appris l’escrime. Tu sais monter à cheval et combattre. Moi, je n’étais qu’une petite souris dans ma première vie. Une jolie petite souris. Je sais ce que les hommes –prétendus faibles et innocents – sont capables de faire aux plus faibles et encore plus innocents qu’eux. On dit que les eaux usées roulent vers le bas de la colline, de même que les coups. Tout le monde finit par s’en prendre à la petite souris. »

    Si les vampires avaient pu pleurer, les larmes auraient coulé le long des joues de Juliette. A la place sa lèvre inférieure tremblait, tandis que de nombreux passages douloureux de sa vie défilaient devant ses yeux : son père, après avoir trop bu, l’accusant d’une chose ou d’une autre en la battant parfois jusqu’à l’inconscience ; l’homme âgé qui l’avait trahi, cela lui avait valu de se retrouver derrière des barreaux ; le margrave tentant de la violer et de la noyer ; le soldat qui l’avait défiguré ; ect…

    « Je ne suis plus une petite souris. Je suis un chat. Maintenant, c’est moi qui suis du bon côté des griffes. »

    La pitié et la compassion étaient le privilège des favorisés. Juliette Dickens ne pouvait s’offrir ce luxe.
    Juliette s’élança en avant, toutes griffes dehors…

    Voilà "l’idée" dont je te parlais pour faire sombrer doucement Juliette :wink:
    Pour cette phase, j’ai la compétence Réflexes éclairs.
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Juliette Dickens, Voie de la Belle Mort (Beauté Mortelle)
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[MJ] Vivenef
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Re: [Juliette Dickens] Renaissance et nouveau départ.

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  • Le ricanement n’avait plus grand-chose à voir avec le rire enfantin d’une enfant, ou celui, cristallin, de la noble que Juliette prétendait être. Il accompagnait, en revanche, beaucoup mieux le faciès grimaçant que lui déformait sa blessure en lui agrandissant horriblement son sourire du côté gauche de son visage. Et la soif de sang que la jeune femme couvait en elle et qu’elle avait si longtemps tenté de réfréner venait d’atteindre son paroxysme à tel point qu’elle en bavait presque. De son ouïe développée, elle entendait chacun des battements frénétiques du cœur de l’homme qui s’attendait déjà à engager un conflit qu’il pensait toutefois minimum de prime abord. Mais le regard déterminé de Juliette, son expression soudainement fermée, sévères, et grimaçante lui fait accuser un grand coup dans son esprit. Quelque chose ne tournait pas rond avec cette gamine, et ses paroles ne firent que l’en persuader davantage. Et que dire de sa mâchoire déformée ?
    L’homme, tout occupé à se démener pitoyablement à retirer son épée, énervé ou paniqué, s’arrêta l’espace d’un instant, les yeux exorbités.
    Test d’opposition de force.
    Réflexe éclair te permet juste d’avoir l’initiative (+1) et d’attaquer en premier là où, de toute façon, tu attaquais déjà en premier.
    Bonus / malus :
    Juliette : bonus de 2 pour la charge qui, au lieu d’être une valeur d’ATT ici, sera une valeur de FOR).
    Garde : malus de 1 pour la surprise ; malus de 1 pour les conséquences de son échec critique (galère à dégainer).

    Jet de Juliette : 10 sur 13 avec bonus => réussi de 3.
    Jet du garde : 3 sur 6 avec malus => réussi de 3.

    Bon, vu l’EC qu’il a fait auparavant (et un simple malus de 1 n’est pas terrible pour un truc pareil), je vais te donner l’avantage.
    Devenue soudainement bien plus bestiale qu’humaine, Juliette bondit de tout son poids sur le garde, pris au dépourvu. Mais, chétive, la défigurée put bien y mettre tout son poids, elle eut comme l’impression, l’espace d’un moment, de s’écraser contre un mur ; étant donné la rapidité du mouvement et la surprise de l’homme, ce dernier avait juste eu le temps de placer ses mains devant lui pour arrêter net la furie. Reculant d’un pas alors que sa force, opposée à celle de la jeune femme, maintint celle-ci en l’air pendant une demi-seconde, il finit par trébucher d’ébahissement, tombant en arrière. La chute fut rude pour l’homme en armure, quand bien même n’était-il pas vêtu de plates, et le corps de Juliette le chevauchant soudainement acheva de l’assommer de stupeur. Il tenta bien tant que se défaire de cette malade qu’il prenait à présent pour une engeance chaotique, défigurée par les ravages de cette magie et de cette putride corruption.

    Mais la jeune femme, dans cette position, avait un avantage certain, et, là où l’homme se retrouvait quelque peu paralysé par le choc et l’émotion, il ne lui suffit, à elle, qu’à plonger son visage en direction du cou du garde. Ses crocs pénétrèrent sans souci aucun la chair vulnérable alors que le sang afflua violemment. Ce sang inespéré qui l’avait fait saliver depuis si longtemps, ce sang qu’elle redoutait terriblement, qu’elle ne voulait pas, mais que, pourtant, son corps réclamait à grand cri.
    Test de volonté : 5
    Aussitôt qu’elle avait mordu la peau de sa proie, cet étrange phénomène qui avait déjà assailli Juliette fut à nouveau perceptible. Sa victime, si prête de pousser un hurlement afin d’avertir quiconque se tenait dans les environs, ne poussa, à la place, qu’un petit râle pitoyable, et bientôt ses yeux n’affichèrent plus qu’un voile flouté. Ses membres se relâchèrent, ne tentant plus de lutter, et il s’abandonna à l’étreinte de la jeune femme.
    Pour cette dernière, ce sang était une véritable bénédiction, et il n’y avait, sûrement, pas de meilleure sensation qui fut. C’était au-delà d’un bain chaud après avoir passé une semaine dans la forêt, c’était au-delà d’un bon repas copieux de viande et de sauce après ne s’être nourri que de céleris, c’était plus profond encore que la brutale et passionnée jouissance de deux corps entremêlés. Peut-être même que, ce qu’elle était en train de vivre à l’instant, relevait de toutes ces sensations vécues au même moment, au même instant, alors que ses sens étaient exacerbés, son être et son âme tout ouvert à ce torrent de sentiments. Pourtant, Juliette avait des plans, semblait-il, et comptait bien les réaliser. Ce fut une épreuve, à n’en pas douter, mais elle parvint à la réussir ; relevant difficilement la tête, elle s’arracha à contrecœur de ce flot sanguin si nourrissant, contemplant les alentours.

    Dans la grande ruelle se trouvait un paysan qui lui tournait actuellement le dos, loin d’elle, et, trop occupé à ahaner que de faire avancer sa charrue accrochée à son cheval, n’avait pas remarqué le petit affrontement. En revanche, il en demeurait tout autrement pour deux soldats postés non loin d’un bâtiment de fortune en direction de là où l’avait emmenée le garde. Ceux-là venait juste de poser les yeux sur la scène, intrigué par ce mouvement qu’ils avaient aperçu du coin de l’œil, et contemplaient à présent Juliette d’un regard horrifié, bouche-bée.

    Durant ce court instant, Juliette avait bu assez pour se rassasier, mais pas assez pour guérir sa blessure, quand bien même cette dernière s’était-elle ressoudée. La cicatrice restait des plus horribles, mais, toutefois, ce qui était autrefois une plaie ouverte et arrachée ne béait plus.
    Le corps gisait toujours sous elle, amorphe et encore gorgé de ce sang qui lui permettrait, très certainement, de se soigner entièrement. Mais d’autres ne comptaient certainement pas lui laisser cette opportunité.
Xp : 5.

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Juliette Dickens
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Re: [Juliette Dickens] Renaissance et nouveau départ.

Message par Juliette Dickens »

  • Je gagne de l’xp pour les combats ?
    Juliette Dickens percuta avec force le soldat et le fit chuter à terre. Ce dernier lutta pour se dégager sous elle. La vampire lui écarta la tête de côté et ouvrit la bouche, mais elle s’arrêta net lorsque ses pensées reprirent le dessus sur ses instincts. Elle se maudit elle-même. Juste après s’être promis de ne pas se comporter comme une bête, elle avait failli succomber. Un tout petit raidissement de peur avait suffi à faire surgir l’animal en elle et elle s’était trouvée à un doigt d’ouvrir la gorge du pauvre soldat.

    Même si elle était en plein centre du village, Juliette ne devait pas pour autant sombrer dans la précipitation et faire de ce repas un véritable carnage. Elle bloqua les bras de sa victime et posa sa tête contre son cou. L’impatience était toujours là, mais elle parvint à la repousser. Elle déposa ses lèvres sur son cou, il était salé par la sueur. Elle trouva la veine et elle y mordit doucement…

    Ses crocs transpercèrent la veine et le soldat hoqueta, un sang riche et chaud se répandit dans la bouche de Juliette. Un frisson de plaisir lui traversa le corps et la frénésie bestiale revint à l’assaut. Elle dut se forcer à ne pas arracher la gorge, à ne pas enfoncer ses griffes dans la poitrine de sa proie. Elle se contenta de le serrer plus fort contre elle et laissa la chaleur de son cœur lui emplir la gorge et glisser jusqu’à son estomac puis jusque dans ses propres veines. Cette sensation était délicieuse, enivrante, plus forte que la vodka, plus réconfortante qu’un bouillon chaud par une nuit froide du Middenland.

    Le soldat gémit sous elle, Juliette le caressa d’une main absente tout en fermant les yeux et en se laissant immerger dans un océan de sensations, de doux murmures et de voluptueuse plénitude.
    Un bruit dans son dos lui fit lever la tête et montrer les crocs. Elle regarda autour d’elle, et remarqua deux soldats qui observaient la scène, écœurés.

    La vampire nouveau-née réprima un grognement et elle baissa les yeux sur sa victime. Le milicien avait la pâleur d’un mort, il avait deux marques rouges sur son cou et était trempé de sueur. Tout juste eut-il la force d’ouvrir les yeux. Juliette avait du mal à réfléchir, comme enivrée par tout ce sang.
    De plus, l’ancienne paysanne était contente d’elle-même. Elle avait maîtrisé la bête en elle, malgré la puissance de celle-ci. Elle avait démontré que sa volonté était plus forte que sa nature. Pourtant, un autre regard vers sa proie lui tordit l’estomac et la fit se sentir sale. Fallait-il être fière de faire subir cela à un être humain ? Ce dernier leva vers elle un regard faible..

    Juliette Dickens se surprit elle-même à se rapprocher à nouveau du cou de sa victime. Et puis, finalement, elle succomba encore une fois. Une dernière gorgée ne pourrait que lui faire du bien. Sa blessure n’avait pas encore totalement disparue, il lui suffisait seulement d’une dernière gorgée de ce précieux liquide carmin. Et elle plongea une deuxième fois ses crocs dans la veine du soldat. Elle prendrait la fuite lorsqu’elle serait à portée des lames des deux miliciens. Sa nouvelle constitution lui permettrait de le semer rapidement et elle pourrait rentrer auprès de sa maîtresse, Laëssya.
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Juliette Dickens, Voie de la Belle Mort (Beauté Mortelle)
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[MJ] Vivenef
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Re: [Juliette Dickens] Renaissance et nouveau départ.

Message par [MJ] Vivenef »

  • Juliette avait décidé qu’elle n’était pas assez rassasiée de sang pour s’arrêter là, ou, tout du moins, que sa blessure n’était pas assez refermée pour ne plus s’occuper de l’homme. Aussi s’était-elle à nouveau remise à boire ce liquide carmin, volontairement. Mais quand bien même l’avait-elle décidé elle-seule que, à présent, son corps et la bête qui sommeillait au fond de son être menaçaient de prendre le control sur son esprit ; le sang et la foultitude de sensations qu’il apportait en s’échappant de la gorge ouverte pour ruisseler sur sa langue lui faisait perdre la raison, et rien d’autre ne semblait revêtir quelque importance que ce fût.
    Test de volonté : 5
    La nouvelle-née buvait, buvait, et buvait encore afin de refermer sa plaie, dût-elle pour cela prendre la vie de sa proie pour la transférer dans son être. Deux soldats étaient en train de se ruer vers elle, la jeune femme l’avait bel et bien vu, mais l’idée de retrouver un corps parfait, un visage sans défaut, avait été ce qu’elle avait ressenti de plus fort juste avant de se mettre à boire. Désormais, c’était ce dernier fait qui prévalait, et de loin.
    Mais sûrement s’était-elle dit, tout au fond d’elle-même, qu’avoir un corps de rêve ne servait pas à grand-chose si votre tête se retrouvait brutalement séparée du reste de votre personne, et que, en dépit d’une quelconque vampirique nature, la mort véritable se trouverait au bout de ce chemin. Et, par un instinct de préservation, Juliette avait à nouveau réussi à s’extirper de ce bourbier de jouissance que représentait ce sang ruisselant.

    Les deux soldats n’étaient plus très loin d’elle, mais déjà la jeune femme avait-elle réagi en laissant retomber le corps de sa victime, s’échappant à l’opposer des deux hommes. Ceux-ci avaient dégainé leur arme en devenant soudainement témoin de l’obscène scène dont ils avaient été les spectateurs, horrifiés par cette engeance inconnue qui pouvait leur réserver bien des surprises. Et si leurs armes mises au clair les gênaient et les encombraient dans leur déplacement, rendant Juliette bien plus rapide qu’eux, rien ne les empêchaient de crier dans le village.

    Le paysan occupé à s’occuper de faire avancer son bourricot dans la ruelle s’était retourné, alerté par le raffut des deux hommes, et observait d’un air ahuri ce qui se déroulait sous ses yeux.
    Test d’INI du paysan : 6
    Il comprit toutefois de quoi il en relevait avec une prestesse somme toute assez stupéfiante pour un être de sa condition. L’homme, un fermier sans histoire apparente et fidèle aussi bien à l’Empire qu’envers la loi qui, si l’on ne la respectait pas, pouvait mener à de grave ennui, ne fit que son devoir de citoyen respectable en tentant de s’interposer entre cette fuyarde au visage couvert de sang que pourchassaient deux gardes et le chemin de cette première.
    Test d’HAB de Juliette : 5
    Et INI bien supérieure à celle des soldats
    Mais c’était sans compter la promptitude de la nouvelle-née qui, d’un coup d’œil, analysa la situation et, ayant déjà repéré ledit villageois alors même qu’elle était en train de boire le sang de sa victime, l’avait inclus dans ses calculs. Alors même que le villageois tentait de l’entraver, elle bondit sur le côté, esquivant proprement le mouvement du vilain et continuant son chemin.
    Aux cris qui déferlaient dans le hameau, l’on avait réagi avec toute la prestesse dont on était capable, et certains visages se faisaient déjà voir sur le parvis de maisons ou à l’entrebâillement de diverses portes. Mais la diablesse était aussi rapide, si ce n’était davantage encore, et, étant déjà parvenue à l’entrée du village à présent dépourvue de garde, put s’en échapper sans rémora en bifurquant derrière une palissade.

    C’est comptabilisé dans le bonus que je te donne parfois lors de tes Xp. Ce n’est peut-être pas forcément très précis, mais tu en sors tout de même gagnante, il me semble.

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Juliette Dickens
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Re: [Juliette Dickens] Renaissance et nouveau départ.

Message par Juliette Dickens »

  • Juliette Dickens s’accrocha au soldat et but son sang par grandes gorgées, ses sens s’abreuvèrent de cette succulence et de la puissance contenue. Avec chaque gorgée de cet élixir, elle reprenait des forces. Elle lui entoura la taille et s’accrocha plus fort encore, buvant tout ce qu’elle pouvait alors que sa plaie se refermait. Ses veines en réclamaient davantage, encore et encore, et elle ne pouvait se retenir.

    Ce n’est que lorsque l’homme cessa subitement de bouger que Juliette réalisa qu’elle était en train de le saigner à blanc, et même cette évidence lui fit à peine lâcher prise. Elle s’écarta finalement, haletante et jurant contre elle-même. Elle s’agenouilla près de la silhouette prostrée, des gouttes de sang tombèrent sur sa large poitrine de la bouche trempée d’écarlate de Juliette. Elle avait rompu sa promesse, mais au moins ne prendrait-elle pas sa vie.


    « Je suis désolée ; chuchota-t-elle. Vraiment désolée. »

    Les deux autres soldats approchèrent alors qu’elle s’essuyait la bouche. Les pas approchaient et Juliette se leva d’un bond, prête à prendre la fuite pour ne plus remettre les pieds dans ce village. Les deux soldats étaient maintenant à quelques mètres de la vampire et les deux poussèrent à leur tour des jurons en découvrant l’état de leur compagnon avant de tirer leurs épées.
    La vampire nouveau-né s’échappa à l’opposée de la menace et fonça droit sur le paysan qui manœuvrait avec sa charrue…

    L’ancienne paysanne esquiva l’attaque maladroite du paysan, qui avait tenté de l’arrêter, et s’élança dans une course mal assurée vers l’entrée du village, et la ligne noire des arbres juste derrière. Les soldats lui crièrent de s’arrêter à l’instant où elle sortait du village. Juliette s’enfonça entre les arbres, s’arrêta et s’accroupit derrière un large tronc. Elle s’essuya le front dégoulinant de sueurs. Les deux soldats venaient de sortir timidement du village et observaient dans sa direction. Pourtant, ni l’un ni l’autre ne semblait décidé à s’aventurer dans l’obscurité et après quelques secondes, ils préfèrent retourner sur la place principale.

    Juliette Dickens soupira de soulagement et se laissa glisser contre le tronc. Elle était en train de réajuster sa vêture lorsqu’elle entendit au loin un coup de feu sourd. Elle sa baissa par réflexe et regarda autour d’elle. Pas le moindre tireur en vue. Il n’y avait pas la moindre personne au-dehors du village.
    Puis, elle comprit. Les soldats venaient sans doute de tuer leur collègue pour l’empêcher de devenir vampire. Elle ricana et montra ses crocs. Quels hommes stupides ! Elle l’avait épargné ! Elle avait fait de son mieux pour honorer au minimum sa promesse et le laisser en vie, et pourtant, les choses avaient mal tourné ! Pourquoi se sentait-elle si concernée par la vie des humains alors qu’eux-mêmes semblaient si prompts à s’entretuer ?

    Elle lança un dernier regard en direction d’Osterwald, se releva et s’enfonça plus profondément dans les bois pour rejoindre Laëssya, se demandant si elle trouverait jamais un moyen de vivre sans apporter la misère où elle passerait..

    J’ai pris un peu de liberté, préviens-moi si cela ne te conviens pas :wink:
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Juliette Dickens, Voie de la Belle Mort (Beauté Mortelle)
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