[Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Les troupes régulières d'Ostland sont parmi les plus robustes et les plus coriaces de l'Empire, d'où la tête de taureau qu'elles ont adoptée pour emblême. Depuis Wolfenburg, le Comte Valmir von Raukov tient les rennes de cette province du nord.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

C'est l'heure du du-du-du-duel! Poigno: ATT 8 PAR 10. Le vainqueur est le premier a toucher 3 fois l'adversaire.
Poigno attaque en premier: INI 9
ATT: 3 réussite
PAR de Frierich: 19 échec. 1 touche pour Poigno.

Frierich attaque:
ATT: 10 réussite.
PAR de Poigno: 11 échec. 1 touche pour Friedrich.

Poigno attaque:
ATT: 17, échec.

Friedrich attaque:
ATT: 15 échec.

Poigno attaque:
ATT: 6, réussite.
PAR: 17, échec. 2 touches pour Poigno.

Friedrich attaque:
ATT: 11 échec.

Poigno attaque:
ATT: 14 échec.

Friedrich attaque:
ATT: 4 réussite.
PAR: 14, échec. 2 touches pour Friedrich.

Poigno attaque:
ATT: 14, échec.

Friedrich attaque:
ATT: 6 réussite.
PAR: 9 réussite.

Poigno attaque:
ATT: 10, échec

Friedrich attaque:
ATT: 20, échec critique. Poigno attaquera deux fois.

Poigno attaque:
ATT1: 15 échec.
ATT2: 5 réussite.
PAR: 9 réussite.

Friedrich attaque:
ATT: 6 réussite.
PAR: 5 réussite.

Poigno attaque:
ATT: 6, réussite.
PAR: 7, réussite.

Friedrich attaque:
ATT: 12, échec.

Poigno attaque:
ATT: 20, Friedrich attaquera 2 fois.

Frierich attaque:
ATT1: 17 échec.
ATT2: 4, réussite.
Par: 11, échec. Friedrich a 3 touches.
Le duel sembla durer une éternité, surpris par la vivacité de son adversaire, Friedrich se laissa toucher une première fois, il ne lui fallut pas longtemps pour reprendre du poil de la bête et remettre les scores à égalité. De manière sournoise, Poigno choisit d'attaquer plus bas pour surprendre le milicien, tactique victorieuse si il en fût, bien qu'il fit l'erreur de la retenter une seconde fois, permettant au lettré de le toucher.

Les deux savaient que la dernière frappe serait décisive, aussi mirent-ils tout leur coeur dans les assauts suivants, aucun des deux ne parvenait à prendre le dessus sur son adversaire, les coups se firent plus violent avec le temps, aucun des participants n'acceptant de perdre un centimère de terrain. Visiblement, Friedrich avait mésestimé la valeur de son compagnon. Après un quart d'heure d'échange, Poigno trébucha sous le coup de la fatigue, permettant à son ennemi de prendre la victoire sous les applaudissements des autres soldats, depuis longtemps arrêtés. Le sergent les toisait avec un sourire satisfait.


-"Un peu brouillon tout ça, mériterait d'être amélioré, mais je vous annonce que vous êtes les meilleurs du groupes, et probablement aussi bons l'un que l'autre. Z'inquiétez pas bande de troufions, je saurais faire sortir tout ce potentiel. Nous allons maintenant...

Il s'interrompit, la bouche ouverte, pendant que de faibles applaudissement retentissaient derrière les soldats massés autour de lui. Tous se retournèrent pour tomber nez à nez avec une charmante demoiselle qui ne devait pas avoir plus de 15 printemps, les cheveux blonds comme les blés sans doutes assez longs formaient comme une boule au dessus de sa nuque. La belle robe bleue marine se mariait avec ses yeux verts et sa peau rose. Dans la troupe quelques soldats s'échangèrent des clins d'oeil lubriques, vite arrêtés par l'instructeur qui ordonna un garde à vous général. D'une voix en pleine mue, la fille s'exclama, en regardant Friedrich et Poigno.

-"Un splendide duel que voilà! Le sergent Steiner a toujours eut de la chance avec ses nouvelles recrues. Vous ferez d'eux de splendides défenseurs, comme toujours!

Le Steiner, puisque tel était son nom, rougit légèrement.

-"Vous êtes trop bonne ma dame, je ne fais que mon métier... Soldats, voici Frauleïn Loft, fille du Duc Loft, principal donateur à notre caserne.

Sans se préoccuper plus que ça de l'homme mûr, la noble s'avança vers les deux compères. L'estalien roux rougissait comme un pivoine.

-"Je vous ai vu vous battre depuis les remparts, je ne manque jamais le premier entraînement des nouveaux! Vous étiez impressionnant pour des roturiers!"

Elle tourna la tête vers Friedrich, le regardant de ses yeux innocents.

-"Votre visage me dit quelque chose, seriez-vous de la famille d'Alexander Hadler?
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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

Les deux adversaires se faisaient face, concentrés, l’épée de bois au poing. L’estalien d’origine se révéla être plus rapide, et lança le premier assaut. La vitesse et la qualité de celui-ci surprirent Friedrich, qui ne put parer à temps. Poigno avait marqué le premier point, et avait démontré un peu de son talent en attaque, mais l’ex-milicien ne comptait pas se laisser faire, et riposta immédiatement, lui rendant la monnaie de sa pièce. Puis les deux adversaires reculèrent un peu avant de se replonger dans la mêlée, chacun testant les capacités de l’autre. Des coups s’échangèrent, mais après quelques passes d’armes, ce fut encore une fois l’estalien qui sortit vainqueur. Il n’avait plus qu’une touche à marquer pour gagner, contre deux pour l’ostlander. Ce dernier engagea l’assaut suivant avec plus de prudence, et cette fois, ce fut lui qui triompha après quelques échanges. La touche suivante allait être décisive, les deux hommes le savaient. Certes, ce n’était qu’un jeu, et peu importerait de gagner ou de perdre, mais Friedrich prenait goût à cet échange avec son ami, leurs lames se valaient, et c’était un bon défi autant qu’un bon entraînement. De plus, ils apprenaient à se mieux se connaître par ces assauts, où chacun avait un style très différent. Leurs lames factices se croisèrent et le troisième round commença. Poigno et Friedrich donnèrent presque le meilleur d’eux-mêmes pour avoir le plaisir de toucher sans l’être, et les coups s’échangèrent pendant un long moment, tous esquivés ou parés. A un moment, pourtant, il arriva que la fatigue fasse faire une erreur à l’estalien –un faux pas qui l’avait déséquilibré-. Il baissa sa garde et fut immédiatement sanctionné par une troisième touche.
La victoire était pour Friedrich, mais il s’en était fallu de très peu, car Poigno s’était révélé être un adversaire redoutable, peut-être à cause de son sang estalien. Le vainqueur passa son épée factice dans sa main gauche, derrière son bouclier, et tendit la droite à Poigno, amicalement, tandis que les autres, qui avaient fini leurs duels depuis longtemps, applaudissaient. Il n’eut pas le temps de féliciter son compagnon à l’oral, car le sergent intervint pour les débriefer et les congratuler. Friedrich se sentit honoré par les propos du sergent, qui devait avoir du métier, et dont les paroles et les conseils ne seraient pas à prendre à la légère.

Ils allaient probablement maintenant passer au maniement de l’arc, une arme que Friedrich avait déjà manié, mais où il n’excellait pas, étant plutôt un tireur moyen. Il allait sûrement avoir le temps d’améliorer tout cela au cours de sa formation. Mais une apparition pour le moins inattendue vint troubler le déroulement normal de l’entraînement. Il s’agissait d’une jeune femme, ou plutôt une jeune fille, qui devait avoir à vue de nez quinze ans, à quelques années près. Elle était blonde aux yeux verts, très bien habillée et très belle de corps et de visage. Son charme n’était pas sans effets sur les soldats. Friedrich sourit en observant ces réactions si classiques et dignes d’un stéréotype des militaires du rang, amusé. Lui-même, s’il reconnaissait la beauté de la jeune fille, n’avait pas de pensée de ce type : il devait y avoir à peu près une dizaine d’années d’écart entre eux, et bien qu’il fut encore jeune et que la pratique des mariages et relations de jeunes femmes avec des hommes plus vieux existât, le soldat préférait ne pas nouer de relation sentimentale avec une femme plus jeune que lui de plus de dix ans, et ne concevait même pas l’idée d’une relation purement charnelle (sans sentiments), qui serait à ses yeux horriblement proche des pratiques du culte du plaisir.
Toujours est-il qu’il se mit rapidement au garde-à-vous, affichant une mine impassible. Quand la nouvelle venue complimenta le sergent -et indirectement lui-même et son compagnon-, le militaire remarqua avec un étonnement dissimulé derrière un masque de neutralité que même le sergent Steiner, puisque tel était son nom, semblait avoir le béguin pour cette petite, même s’il semblait avoir facilement deux fois son âge ! Poigno aussi n’était pas insensible à la demoiselle, et rougit comme une tomate. Leur instructeur leva rapidement le mystère de l’identité de la jeune visiteuse, révélant qu’il s’agissait de la fille du duc Loft, qui était lui-même le plus important donateur à la caserne.

Dès qu’il eut cette information, la perception que Friedrich avait de la jeune femme changea légèrement : il était maintenant clair à ses yeux qu’elle faisait partie de la noblesse, son port de reine, ses riches habits et sa beauté ne laissaient plus place au doute. De plus, il appréciait le geste de son père, car dans l’esprit de Friedrich, un noble était un chef de guerre avant tout, et se devait de protéger ses terres et d’aider son seigneur, en l’occurrence nul autre que le comte électeur Valmir von Raukov en personne. Aussi se sentit-il honoré que la jeune fille lui adresse la parole :


-"Je vous ai vu vous battre depuis les remparts, je ne manque jamais le premier entraînement des nouveaux! Vous étiez impressionnant pour des roturiers!
Votre visage me dit quelque chose, seriez-vous de la famille d'Alexander Hadler? "


Etrange occupation pour la fille d’un duc, mais qui se comprenait néanmoins. Contrairement à la Bretonnie, dans l’Empire, les filles pouvait très bien hériter d’un fief, dans les provinces qui fonctionnaient sur un système féodal, comme l’Ostland. Il semblait donc logique, après tout, que celle qui pourrait bien être un jour duchesse dans ces lieux périlleux soit à même du maniement des armes, ou du moins s’intéresse aux troupes régulières que son père pouvait être amené à commander. Quant à notre héros, sa curiosité avait été piquée au vif par la dernière remarque de la noble : elle avait donc connu son père, suffisamment pour qu’elle le reconnaisse comme son fils, simplement en l’ayant regardé. Mais en tant que bon soldat, il se devait de ne pas montrer ses sentiments, et répondit donc d’une voix normale :

- C’est exact, Fraulein Loft, Alexander Hadler était mon père. Je me nomme Friedrich Hadler, à votre service, Fraulein, et merci pour vos compliments.

Il aurait bien aimé poser quelques questions supplémentaires à la noble demoiselle, mais il éprouvait trop de respect envers les règles et l’autorité pour rompre le protocole de sa propre initiative.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

Devant la politesse exacerbé de Friedrich, la belle gloussa un moment, se cachant le visage avec ses mains, par pudeur. Quand les gloussements cristallins eurent cessés, elle déplaça de nouveau son regard vers le milicien. Ses paroles, bien que douces et gentilles, laissaient transparaître une pointe de vanité noble.

-"Et vous êtes aussi poli qu'il l'était! Je dirai à mon père que le fils d'un aussi brave combattant s'entraîne parmi les hommes, il sera ravi!"

Ponctua sa phrase d'un grand sourire, elle se retourna vers la troupe.

-"Je dois vous quittez maintenant, le Duc n'apprécierait pas un retard de ma part."

Sur ces mots elle se retourna et, prestement, se dirigea vers la porte pendant que le sergent se fendait d'une révérence. De loin, notre héros pu remarquer la présence juste à côté de la sortie d'un homme de taille moyenne en armure intégrale qui emboîta le pas à la demoiselle. Un garde du corps, assurément.
Sortant de sa rêverie, Steiner se retourna vers la troupe.


-"Assez ri! Maintenant on passe aux exercices de tir!"
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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

L’adolescente sembla trouver drôle la réponse pourtant très protocolaire de Friedrich Hadler, qui ne comprit pas totalement les raisons de son hilarité. Il n’était pas idiot, pourtant, mais ne saisit pas qu’il s’était peut-être montré trop professionnel, au point d’en devenir presque ridicule aux yeux de la jeune fille, qui n’avait seulement que quinze ans. Elle n’était pas différente que n’importe quel officier ou noble pour notre soldat, qui, par conséquent, lui devait le même respect, de son point de vue.
Sa réponse donna certes quelques clefs à Friedrich, mais la noble gardait encore une aura de mystère autour d’elle. S’il avait pu deviner que son père avait probablement entretenu des relations apparemment directes, et peut-être même proches, avec le duc Loft, il remarqua aussi que la fille du duc avait elle aussi dû le côtoyer d’assez près, notamment parce qu’elle en savait beaucoup sur l’homme qu’il était. Cependant, beaucoup de questions restaient sans réponses, par exemple en ce qui concernait la nature et la profondeur des relations entre son père et le duc, et plus largement sur le duc lui-même et sa famille. Friedrich ignorait tout de l’emplacement du fief du duc Loft. Etait-il un de ces seigneurs « dépossédés » à la cour du grand-prince pour l’aider à reconquérir son domaine ravagé, ou faisait-il partie des rares seigneurs à avoir eu la chance d’avoir leur domaine au moins en partie épargné ? Avait-il été un grand chef de guerre pendant la dernière invasion, était-il un combattant, un meneur d’hommes, un tacticien, un stratège, un conseiller ? Tout cela, il l’ignorait toujours. De même, il ignorait si son père avait seulement été un capitaine parmi d’autres, et qui avait eu épisodiquement des relations de travail avec le duc, ou s’il avait été plus particulièrement à son service.
Les deux axes de questionnements étaient beaucoup plus intimement liés qu’il n’y paraissait au premier abord. En effet, la situation et les fonctions du duc Loft avait déterminé en grande partie les relations qu’il avait du avoir avec son père. On imagine aisément que si le duc n’était qu’un conseiller du comte Valmir von Raukov, il avait probablement dû simplement donner des ordres à Alexander Hadler, et peut-être aussi élaboré des plans ensembles, hypothèse déjà plus probable si le duc s’avérait être un stratège, ou, à plus petite échelle, un tacticien. Si le duc était un meneur d’hommes ou un combattant, il avait peut-être fait campagne comme supérieur de son père, peut-être même partagé des combats avec lui. S’il avait perdu entièrement son domaine, il avait dû se battre avec acharnement pour le défendre, éprouver toutes les rigueurs de la guerre, de la défaite ou de la retraite, et devait sûrement maintenant désirer le récupérer et le remettre en état au plus vite. S’il n’avait au contraire pas payé les frais les plus importants dans cette guerre, et que son domaine était au moins en partie intact, il avait néanmoins dû se porter volontaire et avait choisi sciemment d’aider leur suzerain, le grand prince, dans la sainte défense de l’Ostland contre l’envahisseur.

Les réponses à toutes ces questions intéressaient bigrement Friedrich Hadler, qui se promit d’essayer d’enquêter là-dessus, ce qui serait sûrement plus aisé une fois qu’il aurait monté en grade dans la hiérarchie militaire. En attendant, cela avait beau être très intéressant, le présent restait plus important que le passé, qui était, aux yeux de notre héros, plus important que l’avenir, car pour lui : « le présent existait, le passé avait existé, mais le futur, lui, n’existerai jamais », par définition. Après avoir salué la visiteuse, il fallut donc se reconcentrer sur l’épreuve de tir à l’arc. L’entraînement promettait d’être légèrement plus fastidieux que celui du combat à l’épée, mais il était loin d’être inutile, et Friedrich ne sous-estimait pas son importance. Ramassant un arc de bois posé sur le sol, et un carquois de flèches, il se mit en position, comme le lui avait appris son père. Au signal, il tendit le bras qui portait l’arc, saisit un trait de l’autre main, l’encocha, tira la corde presque jusqu’à sa joue, aligna la flèche avec la cible et son œil directeur, cessa de bouger, et -après avoir vérifié que personne ne se trouvait sur le champ de tir- il relâcha la corde en gardant le bras qui tenait l'arc bien tendu, et observa le résultat. Il recommença la manipulation autant de fois que nécessaire, en corrigeant à chaque fois son tir pour mieux l’ajuster, et en tenant évidemment compte des remarques éventuelles du sergent instructeur Steiner. Comme pour toute chose, la pratique était de toutes manières la seule solution pour s’améliorer (une fois la théorie maîtrisée, ce qui, pour l’arc, ne demandait pas longtemps).

Concrètement, je fais feu sur les cibles (sauf s'il y a quelqu'un sur la trajectoire), avec l'arc, jusqu'à ce que le sergent nous fasse signe d'arrêter ou de passer à un autre exercice. Je tiens compte de ses éventuelles remarques, et je corrige mon tir en fonction du vent éventuel et des tirs précédents (par ex, si j'ai tiré trop bas, je vise plus haut, etc...).
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• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

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• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

Tir à l'arc:
Tir 1: 1
Tir 2: 16
Tir 3: 7
Tir 4: 6
Tir 5: 4
Comme toujours pour les nouvelles recrues les cibles furent placées à quinze mètres, une distance assez faible et finalement réaliste pour des affrontements se déroulant dans des rues peu longues et étroites. Il y en avait cinq, tour à tour les soldats y venaient sous l'oeil inquisiteur du sergent. A la grande surpise de Friedrich sa première flèche se planta presque au centre de la cible, déclenchant les applaudissements du public. La seconde en revanche passa loin au dessus du cercle de paille, entrainement un commentaire de Steiner.

-"Quand tu lâches la flèche, ne laisse pas ta main droite partir vers le haut, laisse-là partir à l'horizontale."

Il fallait croire que le conseil était précieux, car les projectiles suivants atteignirent tous la bonne destination. Malheureusement tout les soldats n'était pas aussi bons et la plupart ne parvinrent pas à toucher une zone proche du centre. Cela dit, il devait y avoir pire.
La fin de mâtinée fût consacrée à quelques manœuvres militaires, la marche deux par deux, les différents mouvements. Juste avant la cloche du repas le sous-officier arrêta tout le monde et commença un petit discours.


-"Bon! Vous êtes un peu plus présentables maintenant! Cette après-midi vous aller former des groupes et accompagner les patrouilles en ville. Maintenant, je vais faire donner les groupes, rendez-vous après le repas à la grande porte."

Ils seraient donc quatre bleus à se rajouter à chaque équipe de vétérans, autant renforts qu'apprentis, il faudrait en profiter pour voir les codes typiques des militaires du lieu et découvrir davantage la ville. Malheureusement Friedrich n'était pas dans le même groupe que ses nouveaux amis, c'était dommage quand on y pensait.
A chaque chose son temps, l'heure du repas était arrivé, la soupe et le lard n'attendaient plus que les ventres affamés.

Tu peux "jouer" le repas si tu veux, mais il n'est pas important.
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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

Friedrich se savait moins fort au tir à l’arc qu’à l’épée, mais pourtant, cela se vit à peine ! En effet, après une première flèche à couper le souffle, qui termina son vol en plein cœur de la cible, le soldat se sentit vraiment en veine aujourd’hui. En lâchant son deuxième trait, toutefois, il commit l’erreur de relever le bras un peu trop tôt, ce qui envoya la flèche sur une mauvaise trajectoire, et passa bien au dessus de l’objectif. Il se reconcentra néanmoins vite, et appliqua le conseil du sergent, qui lui rappelait ceux que son père lui prodiguait autrefois, qui étaient à peu près de la même nature. Cette fois encore, il fut récompensé de son sérieux et de son travail : aucun autre de ses projectiles ne manqua la cible.
Quand il reposa l’arc, Friedrich Hadler était aussi impressionné que les spectateurs par sa performance d’aujourd’hui. C’était assez incroyable, mais il avait presque fait un sans-faute jusqu’à présent. Il avait mené un combat de grande qualité à l’entraînement, puis n’avait manqué qu’une seule flèche. Certes, l’ex-milicien savait très bien que ce n’était aucunement un gage de réussite, ni la démonstration d’une « supériorité ». Non, c’était le fruit d’un travail, d’une rigueur et d’une discipline qu’il s’était imposée, et bien entendu de la chance. Jusqu’ici, la providence semblait l’avoir aidé, mais c’était une alliée bien capricieuse, sur laquelle on ne pouvait et ne devait pas compter.
Le talent, le travail et la chance, tels étaient, aux yeux de Friedrich, les trois facteurs qui déterminaient la réussite ou l’échec des entreprises humaines. De ces trois facteurs, seuls un dépendait de la volonté humaine : le travail. Le talent était quant à lui inné, et la chance dépendait des circonstances extérieures. Par conséquent, il convenait avant tout de s’entraîner, afin de parfaire ce dans quoi l’on était doué, et de compenser ce dans quoi l’on était plus faible. C’était du moins ce que pensait et essayait de faire Friedrich. Mais le moment n’était pas encore venu du débriefing sur les évènements de ce matin, il devait rester concentré sur le moment présent, car l’entraînement n’était pas terminé, et il avait encore du travail à accomplir.

Notre héros passa ensuite à d’autres exercices qui mettaient cette fois en œuvre d’autres qualités, telles que la discipline. Puis, après que le sergent Steiner ait annoncé le programme de la journée à venir plus en détail, vint le moment du repas, qui tombait à pic. L’exercice du matin avait donné faim à la totalité de la troupe de recrues, aussi ne firent-ils pas les difficiles. Pendant qu’il mangeait Friedrich put repenser à tout ce qui s’était passé ce matin, et remarqua que tout ce qui lui été arrivé n’était pas seulement dû à son talent et à son travail. Il avait bénéficié d’une importante part de chance. D’abord, de par la présence de la fille du duc Loft à l’entraînement, ensuite, au cours de cet entraînement lui-même. Bien qu’il ne fut pas très pieux, car il pensait que les capacités, le travail humain et les circonstances matérielles jouaient beaucoup plus qu’une quelconque influence divine dans la vie quotidienne, Friedrich honorait et respectait les dieux. Comme le disait sa mère, « s’il n’était pas certain qu’ils aient exercé une influence sur tel ou tel point de la vie quotidienne, il se pouvait très bien, en revanche, qu’ils l’aient fait sans que nul ne s’en aperçoive ». De toute façon, comme une prière ne coûtait rien, mais que ne pas en faire pouvait être néfaste, il valait toujours mieux les honorer, mais ne jamais trop compter sur eux, car leur aide n’était jamais acquise d’avance. Telle était à peu près la vision du soldat Hadler sur la religion. Aussi adressa-t-il à Myrmidia -sa déesse favorite- une prière de remerciement pour les évènements du matin, avant d’entamer son repas. Il choisit de parler à voix basse, tant pour ne pas importuner les autres, que parce qu’il savait que dans le Nord de l’Empire, c’était plutôt Ulric qui était vénéré, et que ses fidèles n’appréciaient guère ceux de la déesse du Sud.


-Soit remerciée, Myrmidia, pour m’avoir permis de remporter ce duel amical et de profiter pleinement des enseignements de cet entraînement, qui, je l’espère, me serviront lorsque j’aurais à remplir les missions qui me seront confiées. Puisses-tu me permettre encore de t’honorer au combat, l’épée à la main, Myrmidia.

Cette coutre prière accomplie, le soldat commença à manger, et écouta les discutions de ses camarades, qui portaient presque toutes sur l’entraînement du matin, et plus particulièrement -cela ne le surprenait guère- la fille du duc Loft. Friedrich y repensa donc aussi, et se demanda s’il aurait l’occasion, un jour, d’obtenir la réponse à toutes les questions qu’il se posait. Il chassa rapidement ces pensées dans un coin de son esprit, les reportant à plus tard, et préféra se détendre un peu en prenant part à la conversation sans importance de ses compagnons. Bientôt, cependant, la pause se termina, et il fallut passer à la suite. Le programme de l’après-midi s’annonçait à la fois plus dangereux et plus intéressant que celui du matin : il allait patrouiller. En tant que chef de la milice de son petit village, il avait déjà maintes et maintes fois réalisé cette mission. Mais cette fois, c’était très différent, sur la forme, car il était dans l’armée régulière du grand-prince d’Ostland, et sur le fond, car il était maintenant dans une grande ville qui n’avait absolument rien à voir avec son minuscule village. Il souhaita bonne chance à ses camarades affectés à d’autres patrouilles. Par souci de précaution, il vérifia une dernière fois l’intégralité de son équipement, avant d’aller se présenter, en uniforme, devant ses supérieurs. Il se mit au garde à vous devant les soldats plus anciens avec qui il allait patrouiller, salua et se présenta, selon l’usage, d'une voix calme :

-Soldat Friedrich Hadler, à vos ordres, chef*.

Il était fin prêt à suivre ses camarades, et à patrouiller dans les rues, la main droite vissée sur le pommeau de son épée et tous les sens aux aguets. Il allait faire régner l'ordre et la loi dans cette ville... Dans la mesure de ses fonctions et de son possible, bien sûr.

*:
Il dit chef si c'est un soldat. Si c'est un caporal, il dit : "mon caporal" ; un sergent "sergent", etc...

PS : Cela va sans dire, mais j'ai évidemment mon épée à ma ceinture, ainsi que mon armure de maille et mon uniforme enfilés, et mon capuchon de cuir sur les épaules. ;)
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

Des quatre soldats aguerris qui formaient la première patrouille se dégageait une étrange noblesse. Non pas celle que l'on trouverait chez un aristocrate ou un quelconque courtisan, mais bien l'aura de respect dont été auréolé les vétérans des rues, ceux qui avaient tout vu et tout entendu dans les ruelles sordides de la cité. Le caporal était un homme austère à l'épaisse tignasse de cheveux et à la barbe de trois jours, le tout caché en partie par un casque en ferraille, les trois autres semblaient plus être des brutes apprivoisées, deux avaient les poils blonds cendrées, la troisième une rouquinerie à toute épreuve. Le plus petit devait faire la taille de Friedrich, le plus grand une tête de plus, pas le genre d'hommes avec qui les paysans faisaient les marioles. A côté les trois maigrichons bruns qui servaient de compagnons de troupe à Friedrich faisaient pâle figure, malgré le fait qu'ils bombaient le torse, confiant dans leur entraînement... De la mâtinée.

Celui qui avait les insignes de sous-officier pris la parole.


-"Salut les nouveaux, je me présente, caporal Andersen. Les trois gaillards derrière moi son Joshua, Richter et Simon. J'voudrais savoir vos petits noms à vous."

C'est ainsi que les compères se présentèrent, il y avait un Mikael, un Eirl et le plus petit qui ne devait pas avoir plus de quinze ans répondant au doux non de Kerist.

-"J'm'en souviendrais. On va partir vers la porte Sud, parait qu'y a du raffut là-bas, les copains ont besoin de renforts. Gardez les yeux ouverts et les mains sur votre argent, les pickpockets sont nombreux."

C'est en bon ordre de deux que la file commença sa route, ils avaient fière allure les soldats dans leurs beaux uniformes. Friedrich était placé juste derrière le caporal qui prenait seul la tête, à sa droite une bleusaille et derrière lui deux aguerris, une protection acceptable donc. Les gens s'écartaient sur leur passage, d'autres, sans doute un brin plus malhonnête s'enfuyaient sans que nul ne les poursuive. Il fallait se concentrer sur l'objectif.
La porte Sud était pleine d'agitation, des hordes de réfugiés tentaient tant bien que mal de survivre, exactement comme à l'entrée que notre héros avait emprunté pour venir en ville. Mais un cri s'élevait du brouhaha de la foule: un vieil homme, tout de loques vêtu hurlait une propagande.


-"Sortez de vos maisons! La colère de Sigmar est sur nous pauvres inconscients! Fuyez, abandonnez vos biens! Repentez-vous à genoux devant le dieu suprême!"

Et derrière une petite troupe de flagellans d'appuyer de cris bestiaux. Pas de doute possible, c'était eux qu'il fallait appréhender avant qu'une émeute éclate. D'un pas lourd et sûr, le caporal dirigea son unité à travers la petite foule qui s'était amassée et s'arrêta devant le prophète dément à qui il demanda assez fermement de "stopper son manège et de repartir dans la forêt". La réaction ne se fit pas attendre, et elle fût bien pire que tout ce que les soldats avaient pu imaginer.

-"Voyez! Voyez les agents du fléau qui veulent me faire taire! Mes frères, à vos armes!"

A la suite de quoi le vieillard se jeta sur le sous-officier, s'armant d'un bâton de chêne pendant que le guerrier tirait son épée. Autour de la troupe les flagellants se mettaient en formation, formant un cercle, ils étaient un peu plus nombreux que les hommes d'armes, les décisions devaient tomber...

-"Défendez-vous!"
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

Friedrich fit la connaissance des membres de sa patrouille, au nombre de sept, en plus de lui-même. Les quatre anciens, le caporal Andersen en tête, paraissaient être des soldats fiables, expérimentés et robustes. Il ne doutait pas une seconde que tous savaient se battre mieux que lui, et n’hésiteraient pas à faire leur devoir. Par contre, les autres recrues, elles, ne lui laissèrent pas la même impression. Tant que tout allait bien, il pourrait probablement compter sur eux, mais dans le feu de l’action, rien ne garantissait qu’ils n’allaient pas agir bêtement, en cédant à la panique, ou en surestimant leurs capacités. Hadler se jura donc de faire attention à eux, car ils pouvaient se révéler dangereux en réagissant mal au mauvais moment.
A peine présentés, les militaires n’eurent pas le loisir de chômer, car le caporal leur annonça qu’ils devaient au plus vite se rendre à la porte Sud. En ordre de marche et en rang par deux, la petite troupe se dirigea donc au pas de course vers la dite porte. Bientôt, les soldats arrivèrent à l’entrée de la ville de Salkaten, où il y avait, comme d’habitude, une petite foule de réfugiés. Ce n’était pas eux qui posaient problème, cependant, mais un groupe d’une bonne douzaine de flagellants, excités par un olibrius encore plus illuminé qu’eux, qui hurlait des inepties à propos de repentir et de Sigmar. Autant ce genres de fous étaient d’une très grande utilité sur les champs de bataille, où ils brillaient par leur ardeur au combat sans limite, et leur incroyable ténacité (ils se battaient jusqu’à la mort, quoi qu’il leur arrive), autant, dans les villes, ils créaient un trouble à l’ordre public dérangeant. Bien pire, comme ils étaient au moins à demi-fous, comme tout le monde le savait, ils pouvaient rapidement devenir dangereux pour les habitants, s’ils se mettaient en tête qu’untel ou unetelle étaient des servants du chaos. Les flagellants seraient alors tout à fait capables de lyncher en place publique le prétendu « ennemi ».

Dans la conjoncture actuelle, analysa Friedrich, l’incident pouvait éclater à tout moment, au vu du nombre important de gens qui passaient autour d’eux. Il fallait donc intervenir, si possible pacifiquement, car il valait mieux éviter tout conflit avec des fous-furieux qui pouvaient se révéler extrêmement endurants et déterminés. D’autant que la recrue répugnait à prendre des vies s’il n’y était pas contraint, surtout si ces vies étaient celles d’alliés potentiels contre le chaos. Devant la nécessité, pourtant, Hadler était certain qu’il n’hésiterait pas. Aussi, quand le caporal tenta de renvoyer la bande hors de la ville par une injonction orale, et que le prophète se jeta sur ce dernier en hurlant à ses hommes de les attaquer, il sut que le combat serait inévitable, sauf miracle. Bien que sur ses gardes, il n’avait pas dégainé son épée pendant le court échange verbal, afin de laisser toutes ses chances à la négociation, et de ne pas paraître agressif. Peine perdue, puisque les fous n’avaient pas écouté, ou plutôt mal interprété, les paroles d’Andersen.

Dès le premier signe d’agression, Friedrich dégaina son épée et se prépara au combat. Un rapide coup d’œil autour de lui lui apprit qu’ils étaient maintenant encerclés et en nette infériorité numérique. En ajoutant à cela qu’il n’était pas certain de la réaction des autres recrues, leur situation était précaire, malgré leur armement bien supérieur. Au moins, cet affrontement avait eu pour effet positif d’empêcher que des civils ne soient menacés, puisque les flagellants accordaient maintenant toute leur attention aux militaires.
En premier lieu, le soldat s’intéressa à ses camarades : il fallait qu’il sache sur qui il pouvait compter, et surtout, il fallait se défendre mutuellement et non individuellement. S’ils se battaient chacun de côté, ils seraient débordés par le nombre des ennemis, disposés en cercle, et frappés par derrière. Ce n’était pas souhaitable. Après avoir regardé si les recrues avaient toutes sorties leurs armes et s’étaient disposées en cercle -et les avoir vivement enjoints à le faire si elles ne l’avaient pas encore fait-, il choisit sa cible, en fonction des priorités tactiques qui lui semblaient être les plus importantes. Le caporal était déjà aux prises avec le chef des fous. Il était leur chef, et leur avait ordonné de se défendre : il ne fallait pas qu’il meure, sinon, les nouveaux pourraient paniquer. Friedrich ne s’en faisait pas beaucoup pour lui, car il avait l’air d’être un vétéran expérimenté, toutefois, il vérifia en une fraction de secondes s’il s’en sortait bien avec son adversaire. Dans le cas contraire, il aiderait son chef en frappant le chef des fous avec son épée (et en faisant attention à ne pas blesser le caporal).
Si, par contre, le caporal gérait son combat et n’était pas en danger -du moins pas excessivement par rapport aux autres-, Friedrich s’intéresserait alors à ses camarades fraîchement recrutés. Si l’un d’eux semblait tétanisé par la peur ou sur le point de faire une bêtise -comme tenter de s’enfuir ou de foncer tout seul dans le tas-, il tenterait de l’aider du mieux qu’il pouvait, sans toutefois trop s’exposer lui-même*. Si les nouveaux semblaient à peu près maîtriser la situation, le jeune soldat frapperait alors n’importe quel autre fou, si possible un de ceux qui lui faisait face directement.

Enfin, le soldat Hadler, dans une ultime tentative à laquelle il croyait peu pour rétablir implicitement la situation, mais qui en tous les cas soutiendrait psychologiquement les nouveaux, cria, d’une voix où la peur était absente :


-Allez, les gars, on se défend en cercle ! Et, PAR SIGMAR, on rentre tous à la caserne en vie !

Il avait volontairement insisté sur l’évocation du dieu Sigmar, non qu’il pense particulièrement à le prier dans un tel moment -il ne pensait généralement pas aux dieux pendant les combats, mais plutôt avant et après, et même alors, ses prières allaient plus vers Myrmidia que Sigmar-, mais surtout pour que les flagellants, si le sort leur accordait un moment de lucidité, se rendent compte qu’ils affrontaient, non des chaotiques, mais des impériaux sigmarites également. Evidemment, il avait utilisé une affirmation -presque un ordre- pour remonter le moral des nouveaux, et montrer qu'il n'avait pas peur, mais il était loin d'être certain qu'ils allaient réellement tous rentrer en vie.

L’excitation du combat envahit les veines de Friedrich, tandis que l’adrénaline se diffusait dans son corps. Contrairement à d’autres, il n’avait pas peur, et il n’appréciait pas non plus particulièrement la perspective de tuer. Comme à son habitude, il ne laissait pas ses émotions prendre le dessus sur sa raison, mais conservait parfaitement son sang-froid. Il restait en fait très lucide, tout en étant pleinement concentré sur le combat.



*:
=> J'utilise "autorité" pour que les autres aient confiance et fassent ce que je dis, et "sang-froid" pour montrer que je reste les pieds sur terre.

Concrètement, quatre possibilités d’action pour Friedrich :
1 : Si les flagellants prennent conscience qu’on est de leur côté (ce que j’estime très peu probable, mais bon, on ne sait jamais) et arrêtent de se battre, je n’attaque pas.
2 : Si et seulement si le caporal est en grande difficulté contre son ennemi (c'est-à-dire qu’il risque de perdre), je frappe son ennemi en essayant de ne pas toucher le caporal.
3 : Si et seulement si les hypothèses 1 et 2 ne se sont pas réalisées, mais que je remarque qu’un ou plusieurs des nouveaux est tétanisé par la peur, j’attaque un adversaire qui est face à lui (face au tétanisé), et je lui crie de se défendre en l’appelant par son prénom (au nouveau, pas au flagellant, bien sûr).
4 : Si et seulement si les hypothèses 1, 2 et 3 ne se sont pas réalisées :

En tous les cas : Je reste en principe dans le cercle défensif. Si un des nouveaux charge tout seul ou tente de fuir, je lui crie de revenir, et s’il n’obtempère pas, je sacrifie mon action offensive pour le ramener de force dans le cercle défensif. Si tout le monde charge en même temps dans la même direction : je suis le mouvement et je frappe dans le tas. J’utilise toujours mon action non offensive pour me protéger moi, sauf si je ne suis pas attaqué, auquel cas je protège un de mes camarades (un tétanisé de préférence s’il y en a 1 qui est attaqué).
Ma technique de combat par round classique (sauf indication contraire) : une attaque à l’épée, une parade (à l’épée).
Mes compétences de combat : voir dans signature.
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Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par [MJ] Le Djinn »

Le regard vers le caporal conforta Friedrich dans son analyse première, après un coup de massue sur la tête qui avait ricoché sur son casque à pointe ronde il avait dégainé son épée et foncé sur son adversaire avec une fureur à faire pâlir un Tueur nain.
Dans le cercle formé par les sept autres soldats le courage était mitigé, les expérimentés semblaient près à en découdre bien qu'un peu nerveux, ce qui était normal face à un adversaire numériquement supérieur; en revanche les nouvelles recrues avaient l'air effrayées, particulièrement le petit Kerist. Il était possible que le garçonnet s'en aille en courant...

Test d'autorité: 11, échec! Le marmot s'enfuit!
Malgré l'intervention de notre héros, le garnement sembla craquer, ce combat était juste trop prématuré pour lui, fonçant sans regarder il tomba sur un des flagellants, qui ne se fit pas prier et l'envoya à terre pour le rouer de coups. Bientôt deux autres vinrent continuer la macabre besogne. Fidèle à lui-même Friedrich fonça vers les deux fous avec lesquels il engagea le combat, épaulé par deux compères robustes. Les autres gardaient leur formation, prêt à foncer sur les inconscients qui se mettraient en tête de rejoindre la première mêlée.
Nous allons considérer qu'ils sont trois, tu en combattras un et ton compère deux. Je passe ses jets pour rendre le post plus digeste.

Round 1:
Qui attaque en premier?
Ini Friedrich: 8
Ini Flagellant: 8
Jet de dés: Friedrich attaque en premier.

Attaque de Friedrich: au torse!
Votre attaque a réussi (4). La parade de votre adversaire a échoué (14).Vous lui infligez une perte de 27 PV. Il reste 33 Pvs au flagellant.

Attaque du flagellant: bras droit!
Votre attaque a réussi (7). La parade de votre adversaire a réussi (1).Vous lui infligez une perte de 0 PV.

Round 2
Friedrich attaque en premier.
Attaque de Friedrich: jambe gauche!
Votre attaque a réussi (5). La parade de votre adversaire a réussi (4).Vous lui infligez une perte de 30 PV. Il lui en reste 3.
Perte de 1d6 Pvs par tour. Test d'End du flagellant: 6, il tient debout!

Attaque du flagellant: au torse!
Votre attaque a échoué (12).
Perte de: 3 pvs, il lui en reste 0. Il est mort!
La bataille fût brève mais intense, sans faillir le milicien para les coups portés au hasard de son ennemi, lequel n'était pas très habitué au combat et subit sans plier les coupures béantes laissées par la lame de métal. Sa résolution fanatique l'habitant jusqu'au bout, il avait presque perdu une jambe et avait un trou dans l'estomac qu'il combattait encore, tentant désespérément d'atteindre un adversaire à jamais hors d'atteinte. Finalement il s'effondra par manque de sang.

A sa gauche le soldat semblait s'en sortir un peu moins bien, ses adversaires étaient à terre mais son crâne saignait légèrement, une blessure superficielle cela dit.
Derrière eux les fous avaient foncés sur le reste de la patrouille qui les avait mis en pièce avec plus ou moins de mal. Tous affichaient maintenant des bleus et des bosses, même le caporal qui récupérait négligemment le poignard laissé dans la bouche du chef des cinglés.
Passant d'un coup d'oeil rapide ses troupes en revues, il se dépêcha de pencher au dessus du corps de l'infortuné enfant. Il parlait d'une voix puissante et rageuse.


-"C'est exactement pour ça qu'on doit toujours rester avec le groupe! Faut pas laisser le gamin crever. Hadler, Simon vous m'accompagnez, Joshua, Richter vous dépucelez les recrues et vous nous retrouvez à la tour de garde Sud."

Sans attendre il pris dans ses bras l'adolescent et commença sa route à travers une foule tétanisée, aidé pour cela par ses deux soldats. Derrière, Friedrich pût entendre les anciens encourager les bleus à achever d'un coup de lame dans le coeur les fanatiques. En une seconde il comprit le sens du terme "dépuceler" dans le jargon du coin.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Re: [Friedrich Hadler] L'Infante du Mal

Message par Friedrich Hadler »

Friedrich avait eu raison de se méfier de la fiabilité de ses plus jeunes camarades. En effet, à peine le combat entre le caporal et le chef des flagellants était-il entamé, que la plus jeune recrue, le nommé Kerist, craqua et s’enfuit, malgré le cri de Friedrich pour tenter de le ramener à la raison :

-Kerist, non ! Reviens !

Evidemment, notre héros ne se borna pas à avertir l’adolescent passivement, mais il tenta de le ramener de force dans le cercle. Trop tard, cependant, car déjà, un flagellant avait mis à terre Kerist, et le frappa, avec deux autres de ses camarades fous à lier. Il n’était évidemment pas question de laisser les malades mentaux le rouer de coups jusqu’à ce que mort s’en suive sans intervenir. Aussi, Friedrich, épaulé par les autres, vint lui porter secours, en engageant le combat avec un des fous. Le bougre était peut-être rapide et zélé, mais il n’y connaissait pas grand-chose au combat. Le prenant de vitesse avec un coup d’estoc, le soldat Hadler lui infligea une assez grave blessure au ventre, mais, comme il s’y attendait, dans sa folie, son adversaire continua à se battre comme si de rien n’était, et riposta en direction du bras armé de Friedrich d’un puissant coup de gourdin. Puissant, le coup l’était certes, mais il était peu habile, et, sans trop de mal, le militaire bloqua l’arme adverse avec son épée, avant de riposter immédiatement vers la jambe gauche de son ennemi, d’un vif coup de taille.
Le flagellant ne put rien faire pour éviter la lame de pénétrer profondément ses chairs, toutefois, à la grande surprise de Friedrich, qui s’était attendu à ce que le fou cesse le combat, après avoir subi de si graves blessures, l’affrontement continua. Evidemment, après une telle attaque, le fou n’était plus très dangereux, mais il tenta tout de même de continuer à attaquer, en balançant son bâton vers la recrue, qui l’évita sans trop de peine. Puis, au moment où Friedrich allait porter le coup fatal, le fanatique tomba en arrière, et évita ainsi de subir la morsure de l’épée une nouvelle fois, pour mourir quelques instants plus tard, d’hémorragie.

Autour de lui, les combats avaient cessé, la lutte avait été brève, mais sanglante. Pour autant qu’il puisse en juger au premier coup d’oeil, la totalité ou la quasi-totalité des flagellants y étaient passés, mais il ne pouvait cependant pas en jurer, car il ne compta pas les corps. Au sein de la patrouille, il était le seul homme totalement intact, mais la majorité des autres étaient encore valides, et avaient seulement étés légèrement touchés. Le caporal, qui s’était débarrassé de son adversaire d’un coup de couteau dans la bouche, ne se laissa pas dépasser par la situation. Il devait en avoir vu d’autres, aussi géra-t-il parfaitement la situation. Il demanda à Friedrich et à Simon -un des vétérans- de l’aider à ramener le jeune Kerist à un poste de soins, tandis que les autres soldats rétablissaient le calme à l’entrée Sud. Aussitôt, Hadler partit au pas de course derrière le caporal, qui portait le blessé dans ses bras. Il garda son épée ensanglanté à la main -on n’était jamais trop prudent-, et fit faire place à son supérieur, pour qu’il puisse circuler plus vite à travers la foule qui s’était massée autour d’eux, à grand renforts de gestes et en repoussant les curieux qui gênaient le passage.


-Allez, dégagez la place pour le caporal ! Place, place !

Un simple regard au corps de l’adolescent lui indiqua qu’il avait était sérieusement rossé par les trois fous, et qu’il serait mort s’ils n’étaient pas intervenus rapidement. « Il fallait sauver le soldat Kerist ». Friedrich ignorait totalement si ce dernier allait s’en sortir ou non, mais tout ce qui comptait était de lui laisser sa chance de s’accrocher à la vie, en le ramenant jusqu’aux secours. Ensuite, ce serait à lui de la saisir ou pas. En tous cas, ni lui, ni aucun de ses camarades n’auraient rien à se reprocher : ils avaient tout agit au mieux, et, si responsabilité il y avait dans cet incident du côté des militaires, elle était entièrement due à l’action de Kerist lui-même.

Pendant qu’ils ramenaient le corps de leur camarade, Eirl, Mikael, Richter et Joshua achevaient les flagellants. Il était regrettable qu’ils aient à les tuer, mais ces derniers l’avaient bien cherché, et surtout, ils étaient devenus trop dangereux pour qu’on les soigne et qu’on les laisse repartir : ces fous auraient étés capables, une fois rétablis, de recommencer à attaquer des innocents, et de faire de nouvelles victimes. Friedrich, même s’il en comprenait les motivations, n’aimait pas trop l’ordre de tuer ces gens, même s’ils étaient entièrement coupables. Dans l’idéal, il aurait préféré les soigner et les jeter en prison ou à l’asile, puis les ressortir à l’occasion de la prochaine campagne contre le chaos…

Enfin bon, la priorité n’était pas de débriefer cette journée, mais plutôt de ramener le jeune Kerist en vie jusqu’aux médecins. Alors, et seulement alors, il pourrait penser à ce qui s’était passé...

Je reste vigilant à une éventuelle attaque sur tout le trajet. Je ne rengaine mon épée (après l'avoir nettoyée) qu’une fois arrivé à destination.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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